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Une demande personnelle (Temple de Chi O'Megami)

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Mar 19 Sep - 15:21
Je descendais du chariot qui m'avait amené jusqu'ici, glissant quelque pièces dans la main de l'homme qui l'avait conduit. Quoi de plus normale ? Après tout il avait fait un petit détour pour m'approcher au maximum du clan. Il ne voulait pas aller plus loin, rien à voir avec les Kaguyas. Bien au contraire, de ce qu'il m'avait dit ceux-ci n'avaient rien à voir avec la vision de certaines personnes.

[-20 drakes]

Je tapais mon petit baluchon de provision, il faut dire que je voyageais plutôt light 'fin que d'apparence. Dans l'un de mes sceaux j'avais stocké pas mal de chose, à vrai dire il était pratiquement rempli. Des vêtements principalement. Si jamais la chef du clan accepté ma demande j'en aurais plus que besoin. Je réajustais sur mon autre épaule le corde maintenant la housse pourpre contenant mon sabre. 'Fin, le sabre des Renards. Depuis peu je tentais de m'entraîner un peu plus avec celui-ci. Ce que j'avais vécu en ''prison'' m'avait marqué plus que je ne voulais bien l'avouer. Une tentative de meurtre ne laisse pas de marbre. Surtout quand on passe à deux doigts d'une mort certaine.

Je pris quelques minutes pour observer le bâtiment de loin. Même d'ici je pouvais percevoir que ça n'avait rien à voir avec ce que l'on pouvait trouver dans le monde. Il y avait un calme qui en ressortait même à plus de trois cent mètres de cet endroit.

C'est avec une boule au ventre et mille et une questions que je repris la route. Dernière ligne droite qui pourrait peut-être m'apporter des réponses sur un sujet qui traînait depuis bien trop longtemps aujourd'hui. J'avais voulu me rendre plus d'une fois en ce lieu mais avec ce qui s'était déroulé dernièrement je n'avais fait que reporter ma venue. J'en étais heureux à vrai dire. Je ne dis pas que si je ne m'étais pas retrouvé au tournoi les choses auraient été différente. Oui il y aurait peut-être eu un peu plus de mort mais ça n'aurait pas réellement changé vu le nombre de personnes qui avait péris de la main de l'Aile du Phénix. A défaut d'avoir été d'une utilité incroyable, j'avais au moins participé à l'aide générale. Et puis, j'aurais eu bien plus de mal d'y croire si je n'avais pas vu Shura de mes propres yeux.

Dans l'immédiat, la question qui revenait le plus souvent était : « Comment allais-je être accepté ? ». Je sais qu'il était possible de se rendre au clan Kaguya ... Mais qu'en était-il aujourd'hui depuis qu'ils avaient tourné le dos à l'Empire ? Au moins, avec leur nouvelle position j'avais une question en moins. Une demande plutôt. Le soutien de ce clan ne pouvait plus influencer sur la balance. A vrai dire, ma venue ici le pouvait peut-être. Dans le mauvais sens mais c'était possible que l'Empire n'aime pas ça. Je ne leurs avait rien dit, simplement que je désirais prendre des vacances avec tout ce qui s'était passé. Il m'avait été difficile de le faire accepter. Un anbu qui délaisse son armure en temps de guerre n'est pas la chose la plus courante. J'avais tout de même réussi à les convaincre en expliquant que me poser quelques temps me rendrait plus apte au travail.

Plus je m'avançais vers la porte du clan plus la boule au ventre se faisait importante. D'ici je pouvais voir des personnes observant mon avancée. Ils n'y avait aucune animosité qui se dégagé d'eux. Ils ne faisaient que surveiller, ils n'étaient pas en position de combat ou prêt à bondir comme j'aurais pu le croire. Après tout, maintenant que c'était tendu avec l'Empire peut-être qu'ils ne désiraient traiter de plus rien avec des membres de cette nation. Avec un peu de chance, le fait de porter le bandeau de mon appartenance à l'Empire et celui de Shousan jouerait en mon sens ... C'était d'ailleurs parfois un sujet épineux à l'Empire. Certains ne voyaient pas d'un bon oeil le fait que je garde encore cette relique, surtout en temps de crise.

« Bonjour jeune homme. Que puis-je pour vous ? »

L'homme était calme, il se pencha en avant pour me saluer tout comme la femme à ses côté. J'en fis de même un peu maladroitement.Impossible de louper son appartenance au clan. Un kimono déjà, rare étaient les personnes à le porter encore aujourd'hui. Mais il y avait autre chose, quelque chose que juste les membres de ce clan dégageaient. Je ne saurais pas réellement mettre le doigt dessus mais c'était plutôt étrange.

« Bonjour, je viens demander audience au-près de la chef du clan. Je suis navré d'arriver à l'improviste mais je n'avais pas réellement d'autre choix que d'agir de la sorte. »

Il regarda la femme à sa droite, son visage resta impassible. Elle sembla dire quelque chose sans me quitter des yeux. Il n'y avait absolument aucune animosité dans leur façon d'être. Et bien que ça puisse paraître mal poli, cette messe basse était faite avec le plus grand des respects.

« Nous avons remarqué que vous portez le bandeau de l'Empire. Venez-vous en son nom ? »

« Non, je viens pour des raisons personnelles. Je ne suis pas ici en temps que membre de l'Empire mais en temps que moi-même. »

« Et qui est ce moi-même ? »

« Sham, Sham Ono. »

« Très bien. Ce n'est pas à nous de décider si vous pouvez ou non voir Maïa-hime. »

L'une des portes s'ouvrit me laissant le passage. Je fus étonné de la facilité avec la quel j'étais entré en ce lieu. Je ne doute pas qu'il y avait tout de même une certaine méfiance. J'avoue qu'il y avait peu de risque que je tente quoi que ce soit seul. Mais tout de même, je connais peu de clan qui étaient ouvert aux étrangers. L'homme me faisait maintenant face.

« Pour demander à rencontrer Maïa-Hime vous devez vous rendre jusqu'au temple de Chi O'Megami. Celui-ci se trouve au sommet d'une colline au fond de notre demeure, vous ne pouvez pas le louper. C'est le bâtiment que vous pouvez apercevoir entre ces deux-ci. » il pointait une direction du doigt, je suivis celle-ci apercevant l'endroit qu'il m'indiquait. Je fis un pas en avant mais il m'indiqua d'un simple geste de la main que ce n'était pas encore le moment « Vous comprendrez que nous devons tout de même vous contrôler. » je fis simplement signe de la tête, acceptant de me plier à cette demande « Est-ce une arme que vous possédez là ? »

« Oui en effet. »

« Très bien, je vais vous demander de me suivre. Ne vous en faites pas Sham-san ce n'est que pour vous assurer un meilleur séjour au sein de notre clan. »

Son visage restait impassible mais il y avait quelque chose qui m'indiquait bel et bien que je ne craignais rien. Je lui emboîtais le pas vers une petite sale latérale au l'entrée. Sur le chemin je pus remarquer pas mal de bâtiment, tous étaient sobre mais il y avait quelque chose de très agréable qui se dégageait de ce lieu. La tranquillité ? Je pense bien que c'était. Il y avait du monde mais un calme pratiquement solennel. Ce qui me frappa encore plus était le fait qu'il n'y avait pas que des Kaguyas. Moi qui pensais que les clans étaient fermés à toutes personnes étrangères à celui-ci ... Voilà qu'à peine arrivé j'allais déjà de surprise en surprise.

« Si vous voulez bien déposé ce que vous posséder sur cette table. »

Je m’exécutais déposant l'entièreté de ce que je possédais, ou tout du moins ce qui n'était pas dans mon sceau.

« Si le sabre pose problème je peux très bien le révoquer, il n'y a aucun soucis. »

Il me répondit simplement en repoussant mon sabre vers moi. Apparemment je pouvais le garder. Je remettais celui-ci sur mon dos et rangea mes possessions avant de lui montrer mes papiers comme il me l'avait demandé. Je pouvais maintenant me rendre vers le temple que l'on m'avait indiqué.

Je ne savais pas où poser mes yeux, entre les personnes qui me saluaient à la façon de moine. J'y répondais aussi adroitement que je le pouvais, pas du tout habitué à une telle pratique. Ce n'est pas à Shi no kuni que les gens vous saluent sans vous connaître. Et encore moins à Taki. Ou alors juste quand on est connu. Cet endroit avait vraiment quelque chose de plaisant, calme mais pas d'une mauvaise façon, un théâtre, des étrangers du clan, ... C'était juste fou, je ne m'étais absolument pas attendu à trouver quelque chose semblable à ceci dans l'enceinte du clan.

J'étais pratiquement arrivé au temple que je mon regard se posa quelques instant sur une personne. J'avais l'impression de l'avoir déjà croisé quelque part mais impossible de dire où et ni qui il était. Je le suivis du regard ... Il ne remarqua pas que je venais de le dévisager ... Etait-ce possible que je croise quelqu'un que j'avais déjà rencontré en ce lieu ?

Je finis mon ascension vers le temple, il dégageait quelque chose d’impressionnant. Déjà ne serait-ce que par sa taille. Je n'avais vu aucun bâtiment arrivant à la cheville de celui-ci. Mais ce qui était encore plus fou, c'était la matière qui le composait. De l'ivoire ? Il semblait y avoir une autre matière également mais je fus incapable de dire la quelle. Des os ? Peut-être.

J'entrais dans le temple, apparemment la partie de l'autel était ouverte au publique. En tout cas il y avait du passage et pas mal de prêtresses qui passaient. En tout cas c'est comme ça que j'avais traduit leurs différences. Toutes une tenue pratiquement identique abordant des symboles qui m'étaient inconnus. Vu le lieu ça ne pouvait être que ça ... 'Fin je suppose. Je regardais autour de moi, à la recherche d'une personne sortant un peu plus du lot mais je ne trouvais personne. Comment savoir à qui je pouvais demander pour rencontrer Maïa ? Tant pis, il valait mieux se jeter à l'eau.

« Excusez-moi. » je m'étais avancé vers l'une des personnes que je pensais être prêtresse « Je prénomme Sham Ono et je viens d'arriver dans votre demeure. J'ai demandé aux portes pour rencontrer votre chef. » pouvais-je aussi utiliser le -Hime ? j'en avais aucune idée « On m'a indiqué que je devais me rendre jusqu'ici. » elle se pencha pour me saluer, j'en fis immédiatement de même « Je suis navré, je ne suis pas encore habitué à vos coutumes. »

« Bonjour Sham-san. Je vais vous conduire dans un lieu où vous allez pouvoir attendre Maïa-hime. »

Je fus conduit dans une pièce très peu meublée. Mise à part une table et un tapis qui semblait on ne peut plus délicat. De la fourrure. Après savoir de quel animal j'en étais incapable. J'avais balayé l'endroit en à peine quelques instants, il n'y avait pas grand chose à voir sur les murs. Rien même, ils étaient nu. Je n'avais plus qu'à attendre, espérant que je n'avais pas fait de faux pas depuis mon arrivée. Je déposais mes affaires dans le coin d'une pièce puis m'avança vers la partie ouest de la pièce. Ici il n'y avait pas de mur, juste une ouverture sur l'extérieur. La vue était plutôt agréable ici ... C'est fou, j'avais quitté un endroit qui se préparait à la guerre, où tout le monde était sur les nerfs ou avait peur. Ici c'était tout le contraire, c'était paisible et agréable. Je n'espérais qu'une chose, que l'Empire soit de nouveau comme il l'était avant et ce rapidement.
Minasan
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Minasan
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Mer 20 Sep - 14:06
Libérée de la plupart de mes engagements diplomatiques avec l’Empire, je disposais de d’avantage de temps pour m’occuper de sujets plus intéressants. Si je n’ai jamais eu de difficultés à concilier la gestion et le développement de notre clan, il en allait autrement pour différentes autres tâches. Par exemple, mes recherches médicales étaient parfois au point mort durant de longues durées car je manquais de temps à leur accorder. De même, si je passais beaucoup de temps à regarder ou à promouvoir les représentations artistiques d’autrui, j’avais eu très peu d’occasions de moi-même me produire. Avoir à nouveau une plage horaire pour m’exercer aux danses traditionnelles me faisait vraiment du bien. C’était comme si cette relation avec l’Empire avait déposée sur mes os une fine couche de poussière : elle n’était presque pas visible, mais elle avait pénétré les articulations et les avaient engourdies. Je me sentais revivre, loin de tous ces tumultes.

Les journées se ressemblaient, bien souvent, dans la demeure du clan Kaguya. Régulées par de multiples rituels quotidiens, qui pouvaient être qualifiés de répétitifs, elles prenaient toutes la même morphologie. Mais ce rythme me plaisait. Parce que dans cette routine se cachait des événements singuliers, et le fait d’être prisonnière de cette spirale sans fin de journées identiques faisaient d’autant mieux ressortir chacun de ces événements.
L’un d’eux dépendait de la consultation des oracles au matin. Ils pouvaient se contenter de donner la météo ou quelques banalités affligeantes. Ou ils pouvaient m’informer d’une véritable prophétie concernant la journée en cours, mais pouvant s’étaler sur une plus grande envergure temporelle. C’était le cas aujourd’hui. La très jeune oracle de Mangetsu avait eu une prophétie. Ce n’était pas une transe mystique où elle prononçait des paroles incompréhensibles, loin de là. Même si chaque divinité a son propre mode de communication avec son oracle, autant dire que celui-là n’existait que dans les contes.
Mangetsu communiquait avec les hommes par le biais de l’écriture automatique. Et je me retrouvais donc avec un charabia de syllabes incompréhensibles en guise de prophétie. Mais j’avais réussi à sortir trois mots de ces nombreux caractères.

L’un d’eux signifiait ‘jeune étranger’. Le second signifiait ‘balsamine’. Et le troisième était très confus, mais pouvait signifier un équilibre émotionnel instable, pouvant basculer d’un ou de l’autre côté. En voyant ce dernier mot, j’avais consulté en privé l’oracle d’Umashi, celui qui était censé être garant de l’équilibre du monde. Il avait accepté de procéder à un rituel de transformation. C’était le mode de communication d’Umashi : on déposait un végétal, un petit animal, ou un insecte ans un calice, et le rituel permettait d’obtenir une réponse. Puisqu’on était dans le sujet, j’avais choisi le pétale de balsamine. Et ce pétale était ressorti avec un côté noirci, comme s’il avait été brûlé. L’autre, était verdoyant comme jamais. L’expression de la dualité. Mais ça ne résolvait pas la devinette : que signifiait la balsamine ? Et qu’est-ce qui était déséquilibré ? En tous cas, si Umashi avait pris la peine d’un avertissement aussi clair, c’était pour une bonne raison. C’était ou bien un privilège, ou bien un avertissement. Il n’avait pas de jours de bontés, ni de mauvais jours d’ailleurs.

Après être arrivée à la conclusion que je ne tirerais simplement rien d’une réflexion plus prolongée, je choisis de laisser les événements venir à moi. Et je me rendais au centre d’études médicales. Aujourd’hui, c’était un jour pour mener différentes expériences animales. Nous cherchions des éléments de comparaison autre que le squelette humain afin d’étudier sous de nouveaux angles le squelette des Kaguyas. Et puisque nous n’étions plus limités par les lois naissantes de l’Empire en la matière, je comptais bien en profiter. Je ne haïssais pas les animaux, mais ils n’étaient clairement pas ma priorité morale. Pas plus que les êtres humains, en fait. Le développement de mon clan m’importait bien d’avantage que la vie de quelques bestioles.
Enfin, des bestioles. Pour le coup, il y aurait un peu de tout. Allant du rhinocéros aux invertébrés. Du moment qu’on trouvait à lister différents éléments structuraux de leur anatomie pour dresser des tableaux comparatifs avec …
Ca n’aurait pas d’intérêt de m’étendre sur le sujet. Déjà ces recherches étaient confidentielles, en plus c’est assez ennuyeux à entendre. Et à la réflexion, c’était même fastidieux à faire. Très répétitif. Et puis, disséquer des animaux pour explorer à la main la structure de leurs corps, ce n’était pas forcément ce que je préférais. Ca ne me posait aucun problème éthique, certes, mais ça ne rendait pas la tâche plus commode. Pas à cause du sang ou de l’odeur des viscères, dont je me fichais éperdument. Mais parce que le travail en soi était tout simplement emmerdant.

Cela dit, arrivée à la fin, j’en étais plutôt satisfaite. C’était une étape ingrate de mes recherches de franchie, et qui simplifierait beaucoup d’investigations futures.
Est-ce que j’étais fatiguée ? Plutôt en fait. Ca avait été très long. Je nettoyais mes bras maculés de sang et changeait de kimono pour reprendre le kimono blanc aux cent quatre-vingt-trois jacinthes que je portais traditionnellement, avant de quitter le Pouvoir des os et retourner au temple de Chi O Megami. Mon temple.

A peine en avais-je gravi l’escalier, qu’un prêtre se dirigea vers moi pour me saluer. Intriguée par son comportement, je le laissais s’incliner puis se relever. J’étais la seule dispensée de toutes ces courbettes dans l’enceinte de la demeure, et je devais bien avouer que je me complaisais dans ce léger privilège. La politesse et le respect avaient une grande importance, et j’étais pour ces pratiques qui maintenaient une atmosphère appropriée pour eux. Cependant, j’aurais détestée avoir à le faire sans cesse moi-même. Je crois que ça m’aurait grandement agacé à la longue. Enfin, c’était peut-être la déesse qui parlait et s’insurgeait de la possibilité qu’elle soit contrainte à le faire. Ce n’était pas si terrible dans la forme, après tout.
Bref, que voulait ce prêtre au juste ? Je m’arrêtais devant lui, attendant qu’il comprenne que je lui laissais la parole.


« Megami-Hime, il y a un jeune ninja de l’Empire qui est venu pour vous voir. Il est arrivé il y a vingt minutes. Il affirme ne pas venir au nom de sa patrie, mais pour une requête personnelle. »

Je levais un sourcil. Je n’avais pas le temps de recevoir tous ceux qui venaient me parler en leur propre nom, ne leur en déplaise. Même si la démarche avait de quoi attiser ma curiosité, je n’étais pas vraiment certaine d’avoir envie de rencontrer un inconnu venu pour d’obscures raisons. S’il n’avait pas jugé prudent ou utile de les détailler, c’était que la requête serait sans doute étrange, inappropriée, ou empreinte de secrets. Ce n’était pas forcément mon choix premier en matière de discussions, autant le dire tout de suite.
Cela dit, le clan Kaguya n’avait jamais fermé ses portes à qui que ce soit qui venait avec des intentions pacifiques. Et je le représentais, donc il aurait été inapproprié de ne pas le recevoir du tout. Cependant, rien ne m’obligeait à le recevoir aujourd’hui. Je pouvais très bien remettre tout ça à demain et aller prendre un bain chaud dans les thermes du temple.
Quelle serait ma décision finale ? Si j’avais revêtu la tenue de Megami, aucun doute que j’aurais décalé cette entrevue au lendemain. Mais la part humaine de moi-même, bien plus curieuse et plus amicale, me retenait. Je pourrais tenter de trancher entre ces deux options si j’avais de quoi le faire.


« Qui est-il ? »

« Il dit se nommer Sham Ono. »


Ono. Je connaissais vaguement ce nom, et il ne m’inspirait rien de très amical, en revanche. Des crapules, je n’avais jamais eu besoin d’en savoir plus sur cette famille qui avait fait de la criminalité son gagne-pain légal. Pour ce qui était de Sham en particulier, j’avais entendu parler de son procès de très loin parce qu’il avait fait du bruit. Mais je ne m’étais clairement pas penchée sur ce dossier. Enfin, ça n’apportait pas en soi de nouveaux éléments. Les enfants héritent des pêchés de leurs pères, l’héritage était une tradition irrévocables. Cela ne signifiait pas pour autant qu’ils n’avaient jamais la volonté de se détacher de cet héritage.

« Quoi d’autre ? »

« Comment cela, Megami-Hime ? »

« Qu’avez-vous d’autre à me dire sur lui ? Son nom est une bien piètre information. Donnez-moi tous les détails dont vous disposez. Des particularités, un ressenti. Quelque chose sur lequel m’appuyer pour savoir si je dois porter un intérêt immédiat ou différé à ce garçon. »

« Eh bien … Il s’est montré poli, mais n’a apparemment que très peu de connaissances des traditions, voire pas du tout. Je suppose qu’il en va de même pour ce qu’il connait des anciens dieux. Il n’a pas semblé impatient, mais plutôt impressionné, ou émerveillé, par ce qui l’entourait. Peut-être un peu des deux, je ne sais pas. Il est jeune, mais il dégage une grande force. Son bandeau est celui d’un Anbu, et il porte également un bandeau de Genin de Shousan, donc je pense qu’il est un ancien ninja du pays du feu. Son sabre dégage une aura mystique, également. »

« C’est sans doute très intéressant. Dites-lui que je le recevrais demain, en ce cas. Au matin. Le clan lui offrira l’hospitalité et le couvert pour cette nuit, nous avons de nombreuses auberges on doit pouvoir lui en trouver une à son goût. »

« Ah, il y a bien un autre détail que j’ai oublié d’évoquer. »

« Mais encore ? »

« Il avait les yeux vairons. »


Le prêtre sursauta en voyant ma réaction. J’étais devenue d’un seul coup bien plus attentive. Les yeux vairons. La dualité. D’une manière peu orthodoxe, cela rejoignait la prophétie de Mangetsu et celle d’Umashi. Est-ce qu’il y avait une chance qu’il y ait un rapport entre tous ? A vrai dire, avec mon travail de recherche j’avais presque oublié cette prophétie. Mais elle concernait la journée en cours, et qui se terminerait dans pas tant de temps que ça. Il y avait peu de chances que j’ai manqué un autre signe, et je n’étais pas certaine que d’autres se montreraient dans le peu de temps imparti qui restait. Si je négligeais celui-là et qu’aucun ne venait, j’allais m’en vouloir de ne pas avoir écouté les oracles.
Bon, ça restait assez aléatoire. Mais les lois de ce monde font que tout est cause ou conséquence et que rien n’est laissé au hasard. C’est ce qu’enseignent Izanami et Izanagi au travers de leurs périples.

Je fis signe au prêtre de se retirer, et je me dirigeais vers l’autel au centre de la pièce afin d’y déposer le Marishi-ten. En cette demeure, telle était sa place, aux côtés de mon armure que je n’avais tout simplement pas revêtue aujourd’hui.
Puis, je me dirigeais simplement vers la pièce qui était utilisée pour accueillir les invités. Une pièce presque unie, avec seulement deux grandes lucarnes sans vitres en guise de fenêtre. Les murs entre le gris et le blanc donnaient une étrange impression. Et ce tapis en poil d’ours … Je savais bien que le guerrier qui avait tué cette bête féroce et puissante en avait fait cadeau au temple … mais quand même, je crois que je n’allais jamais pouvoir m’y habituer complètement. Enfin, comme c’était le seul élément un tant soit peu décoratif ici, je n’allais pas non plus m’en débarrasser. Surtout que je n’aurais pas su où le mettre si ce n’était ici.

Le garçon était debout, et semblait plutôt pensif avant que je n’arrive. Je ne pris pas le temps de le détailler physiquement, pas plus que de chercher à analyser son chakra. Mais je notais quand même que le prêtre n’avait pas eu la berlue sur ses yeux : ils étaient bien vairons. Cela renforçait ma conviction que c’était peut-être effectivement un signe de les voir de mes propres yeux. Je me dirigeais vers la table au centre de la pièce, entourée par deux tabourets, et prit place sur l’un d’eux, en invitant Sham à faire de même d’un simple geste de la main. Paume ouverte vers le plafond.

Je n’avais jamais jugé utile de me présenter devant qui que ce soit. Pour la simple et bonne raison que celui qui ne me reconnaissait pas dans mon propre temple n’avait rien à y faire. J’attendis simplement que le garçon prenne place. Mes deux avant-bras étaient posés sur la table, les mains jointes et les doigts croisés. Mon dos était lui parfaitement droit. Je n’y pouvais pas grand-chose : prendre soin de sa structure osseuse en permanence c’était le minimum pour un Kaguya. Notre tenue aidait à ne pas abîmer les os à tous les instants. Un Kaguya voûté n’était pas seulement une honte, c’était aussi quelqu’un de plus faible que les autres membres du clan.


« Un prêtre du temple m’a indiqué que tu souhaitais me rencontrer. Je t’écoute. »

On pouvait faire plus simple. Mais pas de beaucoup.
Leiko Mamoru
Agent de Kazejin
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Ven 22 Sep - 14:00
Alors que mon regard allait d'un point à l'autre sur l'extérieur du temple, profitant de la légère brise léchant mon visage. J'en revenais toujours pas du calme qui planait dans cette demeure de clan. Déjà, elle ressemblait plus à un petit village qu'à une simple demeure, ils avaient tout pour survivre par eux-même. Certainement l'un des points qui avait poussé Maïa-Hime à pouvoir aussi aisément couper l'accord qu'elle avait avec l'Empire. 'Fin, ne plus le soutenir militairement ne voulait pas dire ne plus avoir de commerce commun. Qu'importe, à vrai dire je m'en foutais un peu que ma nouvelle nation ait encore un accord ou non avec les Kaguyas. C'était ennuyant pour mon objectif Shamen mais j'avais fini par me faire à l'idée, idée que je ne pourrais pas compter sur un plausible soutient de ce clan.

La porte coulissa, attirant mon attention. Il ne me fallut que quelques secondes pour la reconnaître. Je ne l'avais croisé qu'à trois reprise, ou quatre maximum. A l'académie où elle avait prêté main forte à Shun et Jirobu. Tous deux lui devaient certainement la vie et peut-être même plus particulièrement le fils du fer. La deuxième c'était il n'y a pas si longtemps, durant le tournoi ... Le jour du massacre. Là elle avait décidé de ne prêter aucune aide. Est-ce que je lui en voulais ? Oui un peu, elle n'avait pensé que à elle et au sien. Bien différent de ce qui s'était passé face au golem. Et l'autre ou les deux autres fois c'était simplement au palais.

Je m'inclinais comme j'avais pu voir bien des Kaguyas le faire sur mon chemin. Je ne sais pas réellement si c'était la façon de saluer la chef de ce clan, peut-être devais-je m'incliner un peu plus bas. Chose que je fis.

« Merci beaucoup de m'accueillir dans votre clan et aussi rapidement Maïa .... -Hime. Mon nom est Sham Ono. »

J'avais hésité à le dire, tous la nommaient de cette façon mais peut-être n'était-ce qu'un titre que eux seul pouvaient utiliser. Je m'installais face à elle quand elle m'invita à le faire. J'étais un peu stressé je dois l'avouer. Mais apparemment j'avais fait mouche sur le terme, à moins que mon erreur soit acceptée.

« Oui en effet je voulais vous rencontrer. En tout cas je suis vraiment navré si je n'utilise pas les thermes exactes tout comme les gestes à votre égards et les membres de vos clan. Tout comme pour vos dieux d'ailleurs. A vrai dire je ne souhaitais pas venir aussi tôt en ces lieux mais le temps commence à être compté. Je ne voudrais pas vous importuner avec des détails aussi futiles mais j'aimerais juste que vous compreniez d'où vient ce manque de renseignement. »

Je pris une profonde bouffée, bon dieu que cette femme est impressionnant. Elle dégageait quelque chose qui me donnait qu'une envie, me faire un peu plus petit. C'est ce que je fis d'ailleurs, me tassant un peu sur mon siège, contrastant avec la position droite de Maïa-Hime.

« Je ne veux en rien vous manquer de respect en vous disant cela mais ... Sous les conseils de mon oncle je désirais réellement étudier les coutumes de votre clan et vos divinités afin de ne faire aucun écart. Je n'ai malheureusement pas eu le temps avec tout ce qui se déroule pour l'instant dans l'Empire. D'abord cette attaque durant le tournoi comme vous le savez et puis cette déclaration de guerre. C'est elle qui me presse le plus, c'est elle qui met ma vie en danger en quelque sorte, c'est à elle que je dois cet empressement. »

Une nouvelle fois je gardais le silence durant quelques instants. J'avais beau être à l'aise en parlant je ne pouvais m'empêcher d'avoir une boule au ventre. Comme je l'ai dit il y avait cet aura se dégageant de sa personne mais il y avait quelque chose qui me mettait encore plus la pression. Elle était peut-être capable de me donner une piste sur qui m'avait enfermé durant autant de temps. Un piste ... C'est mille fois mieux que des suppositions ou des hypothèses.

« Si je suis là aujourd'hui face à vous Maïa- .. Hime » bordel encore cette hésitation, j'allais pas m'y faire « c'est pour deux raisons. Toutes deux personnelles. Je sais que faire de telle demande à une personne aussi importante que vous pourrait donner l'impression que je me prend pour ce que je ne suis pas. Mais je vous assure que ce n'est pas le cas. Vous êtes simplement mon dernier recours pour ces deux-ci. Ou tout du moins la meilleures et de loin. »

Je ne pouvais m'empêcher de partir dans des tirades, voilà ce qui se passait quand j'étais stressé. Et il y avait également ce doute. Devais-je lui dire la vérité ou non ? Est-ce qu'aujourd'hui ça avait encore une véritable importance ? Après tout elle n'était plus en contact avec l'Empire et puis même s'ils savaient ce qu'il s'était réellement passé qu'est-ce que ça changerait maintenant que j'avais été jugé ? Il valait mieux que je mette toutes les chances de mon côté.

« Ma première demande et la plus personnelle de deux. C'est la cause de mon mensonge envers l'Empire m'ayant valut un procès. Je ne sais pas si vous êtes au courant ... 'Fin ça n'a pas réellement d'importance. J'ai fait croire à l'Empire que j'étais plus faible que je ne le suis réellement. Ce n'est absolument pas par plaisir que j'ai fais ça. Je voulais simplement attirer l'attention de quelqu'un. Je me suis dis qu'en montant les échelons très rapidement on parlerait de moi et qu'il saurait où je me trouve. Il ou plusieurs je ne sais même pas à vrai dire ... Je suis navré je m’étales un peu. Désolé de prendre de votre temps de cette façon mais ce n'est pas simple pour moi d'en parler ... A vrai dire vous faites partie d'une simple poignée de personne au courant de ce que je vais vous annoncer. Ce n'est pas un secret d'état, ni un secret très intéressant pour la plupart des gens mais pour moi si et j'aimerais le percer. »

Un nouvelle inspiration avant de lâcher le morceau comme une bombe.

« J'ai été enfermé durant quasiment cinq années à Hoto, sans savoir pourquoi ni par qui et encore moins pour combien de temps. J'ai finalement réussi à m'échapper de cet endroit mais malheureusement ce fut sans réponse. Depuis que je susi à nouveau libre je tente de chercher par tout les moyens qui m'a fait ça et apporter la lumière sur toutes ces questions. J'ai peut-être une vague idée sur la personne que ça pourrait être mais sans aucune preuve malheureusement ou tout du moins aucune qui peut me certifier à cent pour cent que c'est bel et bien lui. Et si j'ai besoin de vous, Maïa-Hime, pour ça c'est tout bonnement parce que j'ai subi une greffe des yeux et dans mon cas celle-ci réduit très fortement le nombre de suspect. Il ne peut s'agir que d'un Uchiwa vu que je suis capable de l'utiliser aujourd'hui. Mon oncle m'a dit que vous vous n'êtes éveillées qu'après ma disparition ce qui implique que je peux avoir toute confiance en vous, sans parler de votre statu particulier qui lui même appuie un peu plus sur ce point. D'ailleurs je me sens un peu stupide de demander des choses aussi personnelle à une divinité. Mais comme je vous l'ai dit vous êtes la personne la plus apte à pouvoir m'aider sur ce point. J'ai entendu que vos connaissance en médecine sont rarement égalées. Si vous le voulez bien, j'aimerais que vous m'aidiez sur ce premier point. Je veux savoir qui m'a fait ça et vous êtes la personne la plus apte à m'amener sur une piste. »

Je reprenais mon souffle, pas trop longtemps pour enchaîner directement. Mon coeur battait à cent à l'heure. Raconter ça à une inconnue tout en attendant une réponse positive de sa part me mettait dans un état pas possible.

« Et le deuxième point, sans vouloir abuser de votre temps Maïa-Hime. J'aimerais être entraîné par le clan Kaguya. J'ai entendu bon nombres de choses sur ce clan, la façon d'on vous abordez un combat, d'on vous placez une importance à l'esthétique, ne se basant pas simplement sur la force brute. C'est malheureusement ce d'on je suis doté, une force brute qui me fait peur. L'enfermement m'a permis d'affiné mes savoirs mais en aucun cas de les mettre réellement en pratique ou tout du moins pas durant un combat. Je suis fort mais faible en même temps, je manque d'expérience en tout point. Pourquoi me tourner ves vous au lieu d'un senseï ? Les Kaguyas ont une capacité de résistance hors-norme. C'est un peu stupide mais j'ai fais un jour un rêve où je me battais contre une princesse Kaguya, j'avais beau être doté de puissance elle m'avait tout simplement mené par le bout du nez. Encaissant avec la plus grande classe une salve qui aurait pu être meurtrière. Je sais que ce n'est qu'un rêve mais c'est en partie lui qui m'a donné cette idée. Je vous rassure tout de suite Maïa-Hime, je ne vois pas votre clan comme des mannequins d'entraînement. Loin de là même et encore plus maintenant que je suis venu. Vous êtes composées de fiers guerriers. Je crois que votre clan peut m'apporter ce qu'il me manque. Je sais que ce n'est pas le meilleure des moments de demander une telle chose, surtout depuis que l'alliance avec l'Empire a été rompue. Mais je ne viens pas en son nom, loin de là. Je viens pour me perfectionner et pour pouvoir protéger qui le mérite. Je me suis toujours dis que je ne voulais pas verser le sang de qui que ce soit. Mais Shura m'a montré que ce n'était malheureusement pas possible, qu'il fallait parfois savoir rendre les coups. C'est pour lui que je vous demande cela. Shura était mon ami et c'est au nom de cette amitié que je veux l'arrêter. Mais je ne peux pas dans les conditions actuelles. »

Je me tenais debout, m'inclinant encore plus bas que la première fois. J'avais beaucoup trop parlé et pas suivi les conseils de Kazuzu. Malheureusement je n'en avais pas eu le temps, il fallait que Shura soit arrêté au plus tôt et que je découvre qui m'avait fait ça avant que la guerre n'explose réellement.

« Je vous implore d'accepter mes requêtes Maïa- ... Hime » maintenant que je n'étais plus dans le feu de l'action de mes palabres, le doute était revenu
Minasan
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Mar 26 Sep - 15:37
Je n’avais pas imaginé, en acceptant d’écouter ce garçon, qu’il aurait tant de choses à dire. Pourtant, je l’écoutais patiemment et sans l’interrompre, tout en tâchant d’enregistrer chaque information qu’il me donnait afin d’étudier sa requête le plus sérieusement possible. Ce n’était pas une question d’intérêt, en tous cas par pour le moment. Mais quand on attache une si grande importance au respect qu’autrui doit nous montrer, il faut bien comprendre que ce respect ne serait pas si important s’il était unilatéral. Or, Sham avait montré pour le moment toute sa bonne volonté, malgré sa méconnaissance des codes du clan. Même s’il affirmait ne pas connaître du tout les traditions que suivaient le clan Kaguya, il avait été suffisamment observateur pour enregistrer les quelques comportements qu’il avait vu sur son trajet, et pour les appliquer du mieux possible afin de montrer sa sincérité dans sa démarche. J’étais évidemment sensible à cet effort, et c’était pour le moment l’unique raison qui m’avait fait écouter intégralement ce qu’il avait à dire.

Je sentais bel et bien qu’il était quelqu’un de particulier. Ce que j’avais plus de mal à discerner, c’était ce en quoi cela me concernait. Evidemment, ce qu’il faisait était logique, si son histoire était entièrement vraie. Cela dit, ce qu’il voulait c’était un service, ni plus ni moins : il n’avait en apparence rien à offrir. Je n’étais pas spécialement avare. Mais aider un jeune étranger, en m’impliquant directement, était une autre histoire que de bâtir un clan ouvert au monde extérieur. Mon image auprès de mes guerriers avait une importance cruciale pour mon autorité. Elle avait toujours été incontestable par droit divin, mais aussi parce que les décisions que j’avais prises jusqu’ici considéraient différents aspects : les traditions, et le bien du clan, notamment. Cette confiance aveugle du clan n’était pas si aveugle qu’elle en avait l’air. Ils étaient tous intimement persuadés d’avoir la foi, mais les hommes n’ont cette foi aveugle que lorsqu’ils n’ont aucune raison de douter. Je ne craignais pas une rébellion, et même pas du tout. Mais j’avais besoin de maintenir le moral de mes guerriers à son maximum en permanence pour le bien de notre quête artistique. Aucune de mes actions ne pouvait donc être envisagée sous un angle purement personnel. Parce qu’elles avaient toutes des répercussions sur le clan tout entier.

Le long discours de Sham s’acheva. Bien, par où commencer ? Je pris quelques minutes de silence, tout en fermant les yeux, afin de structurer ma propre pensée. Puis, je les rouvris, et je me levais pour sortir de la pièce. Je ne la quittais que quelques secondes tout au plus, revenant avec une théière brûlante et deux tasses en argile. Je déposais quelques herbes au fond de chacune des deux tasses, et versait par-dessus l’eau fumante. J’en tendis une au garçon, gardant la seconde en face de moi sans y toucher pour le moment. L’eau était brûlante, un peu trop. Et puis, il fallait laisser le temps qu’elle s’imprègne du parfum de ces plantes.


« J’ignore ce que pense les habitants de l’Empire du clan Kaguya, ou de moi. Mais je peux te dire une chose : mon clan n’est ni cruel, ni hypocrite. Nous aimons que les choses soient claires, et nos intentions sont bien souvent transparentes. Notre héritage comporte de larges pans d’histoire entièrement dévoués à la violence sans aucune arrière-pensée : chez nous, nous appelons ça l’âge du sang noir. Parce que le sang que nous faisions couler n’était pas beau. Cet âge est un sujet de honte, désormais. Il n’empêche que nous avons hérité de nos pères : le mensonge n’est pas dans nos habitudes, ni les détours. Si je te dis tout ça, ce n’est que dans un seul but : que tu comprennes que je te parlerais sans te mentir. Sans aucun détour. C’est ce que j’ai toujours fait avec les nations comme les individus. et de toute manière, la force basée sur la tromperie ne présente pas d'intérêt : ce n'est qu'un mirage. »

« Tu peux séjourner ici autant que tu le souhaites. Si tu étais venu au nom de l’Empire, j’aurais d’ailleurs dit exactement la même chose. La raison pour laquelle nous nous sommes désolidarisés de l’Empire, c’est parce que Nanaki-dono a fait preuve de faiblesse et rompu sa promesse. Cela dit, ça ne fait pas de nous des ennemis et ça ne change rien à notre ouverture aux impériaux. La seule réelle différence, c’est que je n’engagerais pas mes guerriers dans le conflit direct avec l’Aile du phénix. Parce que pour moi, cette guerre est la propre faute de l’Empire, et ce n’est plus ma guerre depuis que le pacte a été rompu. Enfin, ce sont beaucoup de mots pour simplement te dire que tu es évidemment le bienvenu et que tu pourras sans aucune difficulté te trouver une chambre dans l’auberge de ton choix. Tu n’auras pas non plus de problèmes avec les vivres. Et ce sera inutile de délier les cordons de ta bourse également : le clan Kaguya n’utilise aucune monnaie. Simplement, ce système sans monnaie repose sur des fondamentaux qu’on ne peut pas contourner. Comme tu n’es pas en visite diplomatique mais à ton propre compte, je te demanderais donc simplement de te plier à ces fondamentaux. »

« Vois-tu, le fait de ne rien monnayer est la base même de l’indépendance du clan Kaguya. Nombreux sont les clans qui sont indépendants en apparence. Mais malgré tout, s’ils sont idéologiquement effectivement indépendants, ils ne le sont pas autant qu’ils voudraient le faire croire. La raison, c’est justement le système financier. Ils partagent les valeurs fixées par l’Empire dans ce domaine, et donc rentre dans leur système, un endroit où ils ne peuvent pas être indépendants, où ils ne peuvent qu’être des vassaux pour leur propre subsistance. C’est l’une des raisons pour laquelle le clan Kaguya n’utilise pas d’argent : si nous ne sommes pas rivaux, on ne peut ni perdre ni gagner, après tout. Et tu peux me croire, c’est aussi un bon moyen de se retirer une épine du pied pour se concentrer sur des affaires plus importantes. En revanche, il est vrai que ce système présente des limites : nous devons être auto-suffisants dans la mesure où notre commerce est limité. Et pour le faire, il faut que chaque personne qui vit en ce lieu participe à l’élaboration d’un système fonctionnel qui n’est pas chiffré. Là où je veux en venir, c’est que personne n’est rentier au clan Kaguya. Si tu veux rester ici et t’entrainer, alors tu devras toi aussi participer. Je te considérerais évidemment comme un guerrier, puisque c’est ce que tu sembles désirer. Alors tu devras faire les travaux que font les guerriers. Je préfère te prévenir : ce sera physiquement difficile, surtout au début. »


Inutile de lui préciser que sa constitution physique était en grande partie la cause des difficultés qu’il allait rencontrer. Mais si Sham souhaitait vraiment s’entrainer comme un guerrier Kaguya, alors vivre comme ils le faisaient quotidiennement était la meilleure manière de le faire. C’était pour cette raison que les guerriers faisaient des tâches bien particulières : chaque minute de travail faisait partie d’un entrainement permanent.

« Tes motivations n’ont aucune réelle importance à mes yeux. Cependant, ce qui en a d’avantage, c’est ta volonté de t’améliorer, et le fait que tu t’adresses au clan Kaguya entre tous les choix qui pourraient être plus abordables. On ne se jette pas sans un mental de fer dans un entrainement comme celui que pratiquent nos guerriers, surtout quand on a un corps comme le tiens. Je rends le respect qu’on me montre, parce que je considère cela comme une loi. Cependant, si tu parviens à surmonter ces difficultés, je serais peut-être à même de faire de ce respect quelque chose de plus authentique. Sache quand même que même parmi des guerriers déjà accomplis, il y a parfois des abandons parce qu’ils ne comprennent pas où cet entrainement les mènent, ou encore parce qu’il est difficile chez les plus jeunes. Pour forger un guerrier, forger son corps est inutile si son esprit n’est pas souple et aiguisé à la fois. Comme tu l’as dit toi-même, la force physique est secondaire. Enfin, tout cela n’est pas encore pour tout de suite j’imagine. »

« Il y a autre chose que je vais te demander de faire afin de procéder à ton intégration. Des étrangers viennent parfois combattre ici ou faire une démonstration de leurs talents. Ils restent peu de temps en général, artistes ou guerriers, comme simples voyageurs. Ceux qui choisissent de rester plus de temps, et de subir un véritable entrainement Kaguya, en revanche, doivent se familiariser avec nos coutumes évidemment, même si on ne leur demande pas de rejeter les leurs. Ce que nous leur demandons en revanche, c’est de se rendre au cercle des oracles la veille de leur premier jour en tant qu’apprenti. Ici, les seize oracles procèdent à une cérémonie rituelle permettant de placer leur volonté et leur âme en l’affiliant à un des seize en particulier. Ce n’est pas d’y croire ou de te verser dans notre religion qui te sera demandé : mais simplement d’effectuer ce rituel pour sa seconde protée, qui elle n’est pas du tout religieuse. Ce rituel permet de lire ce que ton âme reflète. En fonction du dieu qui te répond, tu peux entamer la découverte de toi-même, et peut-être même apprendre beaucoup sur ta place en ce monde, ou même sur ton destin. Sois tranquille, hormis l’oracle concerné et moi-même, personne n’ira crier le contenu de ce qui ressortira de ce rituel. C’est avant tout une étape qu’on accepte pour soi-même, et ça n’a aucune importance réelle pour autrui. »


J’avais volontairement laissé de côté sa première requête pour le moment, mais il allait être temps d’y revenir.

« Pour ce qui est de ta première requête … Je constate que tu as choisi l’imploration comme seul élément concret de ce que tu as à offrir. Ca n’est pas sans signification pour moi, de fait. Comme je n’ai pas le loisir ni l’envie d’être quelqu’un de compatissant, je n’ai évidemment aucun intérêt à t’aider pour tout ça. C’est ta quête personnelle, et elle ne me concerne aucunement, pas plus que le clan Kaguya. Que ton histoire soit triste ou non, ça n’a aucun vrai crédit pour moi : il faut être fou pour se permettre le luxe de vouloir aider tout un chacun. C’est d’ailleurs en considérant ta visite sous cet aspect, au début, que j’ai failli ne pas te recevoir moi-même. Ce qui aurait été plus logique, évidemment. Cependant … Malgré toute ma force, et ma position, je ne suis pas bête au point de croire que mon enveloppe charnelle est immortelle ou toute-puissante. Seule l’âme est absolue, et donc réincarnation ou non, princesse ou déesse, j’ai tout de même besoin d’apprendre à écouter les conseils. Or, il y a un conseil en particulier qui m’a convaincu de te recevoir. Et je suis même prête à accéder à ta requête, et à examiner tes yeux moi-même. Surtout que je n’ai pas d’autres médecins entièrement fiables à te conseiller dans le monde … »

« Cependant, il y a une condition sine qua non, pour que je m’investisse. Une simple question. De ta réponse dépendra la mienne. »


Je déposais simplement une pétale de balsamine sur la table.

« Que signifie ceci pour toi ? »

Il était inutile de réellement enrobé le sujet d’une quelconque manière : ma démarche n’avait aucun sens et personne d’autre n’avait accès aux prophéties émises par les oracles. Donc mentir n’était même pas une solution viable puisqu’il ne saurait pas dans quelle direction orienter le moindre mensonge. Et puis de toute façon … Disons que je ne le pensais pas d’intérêt à tenter quelque chose de malhonnête dans les circonstances actuelles.

Il y avait volontairement beaucoup de points que j'avais complètement ignoré dans son discours, auxquels je n'avais pas réagi tout simplement. Mais ça ne signifiait pas que je n'y accordais aucune attention, plutôt que j'espérais lui montrer les objectifs de l'ouverture au monde du clan Kaguya, et de ce cadre. Que nous suivions des traditions, sans pour autant être aveugles à autrui, mais sans toutefois tomber dans le sentimentalisme. Nous étions clairement des guerriers. Les apparences n'étaient pas trompeuses : nous étions un clan d'artistes, où l'esprit comptait, tout comme le contrôle. Mais cela n'empêchait pas que nous étions des guerriers au plus profond de notre âme. Le pacifisme n'était qu'une circonstance pour nous, parce qu'il était propice à notre quête. Faire couler le sang était dans notre nature, de même que la violence quand bien même nous la contrôlions. Et les bons sentiments étaient tout simplement absents : rien de ce que nous faisons n'était purement altruiste, tout simplement. Je désirais simplement lui montrer cet état de fait plutôt que de le laisser croire que j'acceptais quoi que ce soit simplement par gentillesse, parce que ce n'était absolument pas le cas, et que le laisser se faire de fausses idées reviendrait à mentir,
ce que je détestais.
Leiko Mamoru
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Ven 29 Sep - 14:23
Je ne m'étais pas du tout attendu à ce que Maïa-Hime quitte la pièce sans rien dire. Dans un premier temps j'avais eu tout simplement l'impression de l'avoir froissé d'une quelconque façon. Je ne savais plus où me mettre, ma gorge s'était nouée. J'avais tout bonnement l'impression d'avoir foiré sur ce coup, que la porte que mon oncle m'avait présenté venait de se fermer à double tour et que l'on en avait balancé la clef au plus profond des puits. Surtout que ce départ précipité était survenu après un silence accompagné d'yeux clos. Ce n'était jamais bon signe quand ces trois choses étaient l'une après l'autre. Qu'est-ce que j'allais faire maintenant ? Vers qui allais-je pouvoir me tourner ? Ne serais-ce que pour l'entraînement, je me savais puissant et si ce n'était pas face à des personnes aussi résistantes que les Kaguyas j'aurais juste une peur bleue d'utiliser mon potentiel. Et puis, il n'y avait pas meilleur endroit pour forger son corps. J'étais tout simplement revenu à la case départ.

Heureusement ça ne dura pas plus que quelques secondes, 'fin ça avait été suffisant pour que je m'imagine la pire des choses. Elle se trouvait de nouveau face à moi à table, endroit où je m'étais de nouveau installé. Je la regardais silencieusement préparer les deux tasses, soulagé de son retour, soulager de remarquer que je n'étais pas revenu au départ. Ce qui me réconforta un peu plus c'est justement ce fameux thé, si elle me servait à boire c'était sûrement qu'elle comptait bel et bien répondre à mes demandes. Que ce soit en positif ou non c'était déjà un bon début.

J’attrapais la tasse tout en remerciant Maïa-Hime, la déposant rapidement devant moi, la chaleur dans la terre cuite avait tendance à se propager rapidement ? Je préférais éviter de me brûler la peau. Oui, comme toute personne maniant le katon j'avais une certaine résistance à cet élément, contrebalancée par ma condition physique proche du néant.

C'est à ce moment qu'elle commença à me répondre. J'écoutais avec toute l'attention et la concentration d'on j'étais capable. Il était hors de question que je loupe la moindre des informations. Il ne faisait aucun doute, ou en tout cas à mes yeux, que de ne pas accrocher à la totalité de ce qu'elle disait pourrait être fatale pour mes demandes. Je ne m'étais pas attendu à ce genre de réponses, 'fin si mais pas aussi directes et encore moins acceptées aussi rapidement. Ou tout du moins pour l'une.

Devoir suivre la façon de vivre des Kaguyas ? Ca ne me posait absolument aucun problème ou tout du moins pas pour l'instant. Je ne savais pas réellement en quoi ça consistait mais vu que des personnes endurcies avaient abandonné en cours de route ... Peut-être ne serais-je pas à la hauteur. Il n'y avait qu'une façon de le savoir, me plier à ce mode de vie. Peut-être allais-je en chier, très certainement mais je préférais tenter et m'accrocher que me défiler dès le départ. Endurer ? J'y étais habitué mais seulement sur du court terme. Ce n'était pas le seule point à suivre, l'un un peu plus mystique, mais c'était celui qui me parlait le plus. Il allait falloir que j'en sache un peu plus sur tout ça avant d'accepter.

J'étais pourtant pas au bout de mes surprises. Je ne compris pas immédiatement pourquoi est-ce qu'elle posait une feuille sur la table. Il me fallut un petit moment pour la reconnaître, mes connaissances en botanique n'étaient pas des plus poussées. Je m'y étais bien sûr un peu intéressé vu que j'avais la possibilité à l'aide mon sharigan de me pencher un peu sur la médecine des plantes. Mais elle ne l'était pas suffisamment pour que je reconnaisse au premier coup d'oeil la feuille. J'étais habitué à en voir plutôt la fleur et même une pétale, je m'étais bien sûr un peu renseigné rien que sur elle avec tout ce que mon oncle avait insinué sur celle-ci. En me rendant compte qu'il s'agissait d'une partie d'une balsamine je ne pu m'empêcher d'écarquiller les yeux, la surprise pouvait totalement se lire sur mon visage. Ce n'était pas une coïncidence qu'elle me présente celle-ci et non une autre. Je dégluti ne sachant pas trop où elle voulait en venir.

Sa question était vaste et floue mais en même temps je voyais très bien de quoi elle voulait parler. J'étais heureux de ne pas avoir réellement approfondit le sujet avec Kazuzu, je savais très peu de chose à vrai dire sur la balsamine mais ce que j'en savais été déjà suffisant pour être gardé entre nous. Mon coeur s'accéléra, j'avais l'impression de tomber tout bonnement dans un piège. Il me fallut quelques secondes pour reprendre un semblant de ''calme''. Il me fallait du temps, du temps pour triller ce qui pouvait être dévoiler ou non. Fort heureusement, j'avais de quoi en avoir au moins un petit peu. Je bus dans un premier temps une gorgée du thé, il était bon et un rien réconfortant.

« Maïa-Hime. » j'étais un peu plus sérieux qu'avant, ma cervelle travaillait à mille à l'heure « Je suppose que me présenté cette feuille n'est pas anodin. Ne serais-ce que par votre question vaste mais très nette à la fois. Vous savez par je ne sais quelle raison que cette feuille a un certain rapport avec moi. » est-ce que ça avait à voir avec cette histoire de seize oracles ? Ou alors s'était-elle renseignée ? Je pencherais plus pour la première des suppositions, je ne vois pas pourquoi elle aurait glané des informations sur moi. Après tout ma visite n'était pas prévue ... A moins que ... Si en partant du principe que les oracles existaient réellement, peut-être que ceux-ci avaient pu la prévenir de ma venue et que de là elle se serait renseignée ... C'était un peu fou de penser ça, mais j'étais en territoire totalement inconnu. Autant prendre toute supposition en compte et trancher par la suite « Si vous permettez Maïa- Hime j'aimerais répondre à cette question en dernier. Disons qu'elle est un peu délicate même si elle m'échappe vu le peu de connaissance que j'ai sur ce sujet. Mais j'essayerais d'être le plus précis possible. »

Je gardais le silence durant quelques secondes, profitant de ce temps pour boire une nouvelle gorgée de ce thé. Tout temps que je ne passais pas à parler était du temps qui m'était offert pour mieux réfléchir à cette fameuse question. Fort heureusement il y avait d'autres sujets que je pouvais aborder avant.

« Je me plierais bien sûr à la vie de ce clan. Je dois vous avouer que c'est un peu étrange pour moi de participer à un tel système, ayant toujours été habitué à monnayer. Mais c'est agréable de voir un endroit qui n'est pas dicté par l'argent. Je ne peux pas vous promettre d'être au meilleure de ma forme en permanence à la vue de mon corps et ne sachant pas encore réellement en quoi consiste ce mode de vie. Mais ce que je peux vous promettre c'est que je le ferais avec toute la volonté qui est mienne. Je n'abandonnerais pas. Je sais que ça peu paraître un peu arrogant à la vue de ma condition physique, surtout que vous m'avez dit que des guerriers aguerris ont jeté l'éponge. Mais je pense que par rapport à eux j'ai une différence notable. Vous m'avez dit que mes motivations n'ont aucune réelle importance à vos yeux mais c'est tout autre aux miens. Je sais que ça peu paraître logique mais sans celles-ci je ne pourrais même pas penser me lancer dans cette expérience. La différence notable que je possède est que moi je n'ai pas le choix. Oui, je suis faible physiquement, oui mon corps est faible mais ça ne peut que me permettre de m'améliorer. Là où des gens n'ont pas vu l'intérêt d'un tel entraînement sera tout différent pour moi. Et comme je vous l'ai dis, je ne peux pas rester comme je le suis aujourd'hui. Pas si je veux pouvoir apporter une véritable aide à Onogoro. »

Cette fois-ci je me tenais bien droit sur mon siège, le regard assuré et la mine sérieuse. Rien que de parler de cette façon m'avait moi-même galvanisé. J'étais persuadé de ne pas abandonné même sans réellement savoir en quoi consistait ce mode de vie. Oui ça serait difficile, oui j'allais en chier mais non je n'allais pas baisser les bras. Je devais m'améliorer, moi je n'avais pas le choix.

J'avais bien fait de ne pas lui mentir à propos de mon enfermement. Apparemment j'allais passer une sorte de lavage de cerveau. Dire que j'avais fui celui-ci à l'Empire ... Est-ce que c'était une bonne idée de me plier à une telle chose ? Après tout, vu ce qu'elle me disait, les oracles seraient au courant tout comme elle. Me verser dans une nouvelle religion ? Oui je n'avais pas à me plier à celle-ci mais je devais tout de même m'affilier à une divinité ... Cette idée me faisait un peu peur.

« Maïa-Hime, contrairement au mode de vie je ne peux accepter ce rituelle que vous me demander comme ça. Je ne peux pas me lancer dans une telle chose sans en savoir plus. Je sais que refuser me fermé les portes de mes demandes ou tout du moins de celle d'être entraîné au sein de votre clan. Mais je suppose que vous pouvez comprendre que je ne peux pas m'affilier à l'un des seize sans savoir ce qui en découlera. Je ne peux pas me lancer dans une telle chose dans l'obscurité la plus totale. Vous me demandez pas d'adhéré à cette religion. Surtout que vous parlé d’affiliation d'âme et de volonté. Ce n'est pas de la méfiance, bien au contraire. Je pense même pouvoir dire que c'est du bon sens que de vouloir savoir ce en quoi ça m'impliquera.

Bien sûr ma volonté de vouloir être meilleur est forte mais pas au point de me pousser à aller aveuglément dans une route que je pourrais regretter par la suite. Comme je vous l'ai dit ce que j'aimerais surtout savoir c'est en quoi ce rituel aurait une influence quelconque sur moi. »


Une nouvelle fois je gardais quelques secondes de silence, en profitant à nouveau pour boire un peu de thé. Il était temps d'aborder ce fameux sujet maintenant. J'étais un peu hésitant, ne sachant pas réellement comment aborder ce sujet.

« Comme vous l'avez sûrement devinez Maïa-Hime, ce sujet est un peu délicat pour moi. Pour tout vous dire je ne sais pas grand-chose de cette plante mise à part qu'elle est liée à ma famille. On m'en a parlé un peu mais jamais de façon très profonde, je ne suis resté qu'en surface de ce sujet. »

« Je ne peux pas vous dires énormément de chose sur cette plante n'en sachant pas beaucoup moi-même. Mise à part qu'elle représente beaucoup et qu'elle a un lien fort avec ma famille. A vrai dire, c'est même plutôt à une personne que c'était lié mais c'est resté chez quelques membres. Je ne suis pas encore dans ces petits papiers ou plutôt je ne me suis pas encore penché sur ce sujet. On m'a conseillé de me pencher sur ce sujet mais je n'ai pas encore eu le temps malheureusement. Ou peut-être heureusement. Ce n'est pas pour vous manquer de respect Maïa-Hime. Mais le fait de ne pas mettre penché sur ce sujet me permet de ne pas en savoir plus, je ne sais pas réellement ce qu'implique la balsamine. Ca me permet de ne pas dévoiler peut-être des choses que je devrais garder secret tout en ne vous disant la vérité. Mais oui, cette plante a une grande importance. »

Je n'avais pas dit l’entièreté de ce que je savais. 'Fin, j'avais plutôt omis des détails, oui cette feuille me disait quelque chose mais ce n'est pas elle qui a une importance mais la pétale elle-même. Oui ça a lien avec la famille mais juste Kazuhiro et sa mère. C'est ce genre de détails que j'avais omis de dire, je préférais rester un peu évasif. J'espérais que ça serait suffisant. Quoi qu'il arrive je ne pouvais pas mouiller mon oncle, qui s'était assuré que j'en ai pas parlé à mon père. Sa confiance avait plus d'importance que de savoir qui m'avait enfermé.
Minasan
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Lun 2 Oct - 15:25
Ce que je reconnaissais à Sham, c’était qu’il semblait vraiment déterminé. Ses raisons n’avaient beau avoir aucune importance pour moi, on sentait bien qu’il avait la volonté d’aller au bout de ses projets et de se donner les moyens de les accomplir. La flamme qui brûlait dans ses yeux ne trompait pas. J’ignorais s’il tiendrait encore le même discours après les premiers jours d’entrainements, mais ça aurait été une erreur de ma part de le dissuader au vu de cette volonté qu’il affichait. J’avais une certitude cependant : son corps supporterait les premiers jours, difficilement, mais il les supporterait. Mais les quelques semaines qui suivraient ces premiers jours, avec son corps épuisé, seraient très difficiles pour lui. Il allait être éprouvé, et éprouver sa propre volonté et ses limites. Comme beaucoup qui passaient par là, il serait confronté à l’échec, n’arriverait pas à mener à bien tous les travaux imposés, et devrait persévérer pour progresser. Pas à pas. Je ne voyais pas comment, dans sa condition physique, la progression pourrait être fulgurante. Et ce qui serait encore plus difficile, c’était de ne pas faire brûler sa volonté, et réussir à la canaliser et à gagner quelque chose qui semblait lui manquer cruellement pour adopter ce style de vie : du contrôle. De la sérénité. Je sentais, de là où j’étais, à quel point ses émotions étaient tumultueuses. Mal contenues. Même quand il aurait passé l’étape de franchir ses limites physiques, il faudrait ensuite qu’il parvienne à faire entrer en harmonie ses émotions, son corps, et son esprit, pour acquérir le contrôle et la grâce qui lui permettraient de développer son propre style de combat, sa propre danse guerrière. Pour dire la vérité, il n’était pas le premier avec sa condition physique à vouloir suivre cet entrainement. J’en avais connu un dans ma précédente vie. Mais ça ne m’empêchait pas d’être très curieuse de savoir jusqu’où il pourrait aller, voire même de savoir s’il pourrait aller jusqu’au bout. Et surtout, j’avais envie de voir ce qu’il retirerait des enseignements du clan, et s’il les assimilerait vraiment quitte à devoir faire évoluer sa vision des choses et de lui-même, pour réussir et devenir plus fort, et surtout plus complet.

Devais-je le mettre en garde ? Pas particulièrement. Ce n’était pas à moi d’accomplir ce travail à sa place, il s’en rendrait compte bien assez tôt. Ce que je pouvais faire, en revanche, non, ce que je devais faire, c’était de lui tenir le même discours que chaque nouveau guerrier entendait. Le programme, et ces objectifs. Mais pas tous, il fallait deviner les plus importants par soi-même, et se découvrir ses propres objectifs au fur et à mesure qu’on surmontait les obstacles.


« Bien, si tu es aussi déterminé je n’ai aucune raison de t’arrêter dans ta démarche, alors. Ta condition physique ne simplifiera pas l’entrainement, comme je te l’ai dit, mais tu dois quand même savoir qu’elle n’est pas l’élément le plus déterminant de celui-ci. En effet, même si chacun suit le même programme pendant les premiers mois, on ne demande pas exactement la même chose selon la condition physique de chacun. L’idée est de trouver vos limites et de les franchir, et chacun n’a pas les mêmes évidemment. Mais le fait de placer les aspirants guerriers en permanence à l’extrême limite de leurs capacités, sans toutefois trop déborder, est l’élément déterminant afin de mettre leur volonté et leur corps à l’épreuve durant deux mois. Si tu réussis cet entrainement, alors c’est là que tu passeras à l’entrainement suivant, réservé à ceux qui ont fait leurs preuves, et où tu deviendras apprenti, et donc accédera à l’étape suivante. Enfin, bien sûr il y a un examen qui permet de passer cette étape. Une fois apprenti, cela prend plusieurs années pour devenir un guerrier du clan, en revanche. Mais je crois que tu pourras prendre une nouvelle décision si, déjà, tu parviens à passer cet examen dans trois mois et à devenir un apprenti, pour l’instant il ne me semble pas que tu ais besoin d’aller au-delà de ça. »

« Il me semble approprié de te présenter le contenu de cet entrainement. La journée type est séquencée en plusieurs étapes, qui peuvent paraître très répétitives, mais qui s’avéreront pourtant très vite toutes différentes, tu t’en apercevras. Il faut se lever à l’aurore pour méditer pendant une heure au minimum, deux si tu en ressens le besoin. Le lieu de méditation est laissé à la discrétion de l’aspirant, tout comme le contenu de sa réflexion pendant cette méditation. On ne vérifiera même pas que tu le fais bel et bien, ce n’est pas notre problème de le savoir … Sache juste que si cette étape existe, ce n’est pas pour rien. Il y a beaucoup d’endroits propices à la méditation au clan ou aux alentours. Au pied d’une cascade. Au milieu d’un champ. Dans une forêt. Plus classique, dans un temple. On ne t’en impose aucun, ni n’en interdisons aucun. Après cette méditation, la matinée est consacrée au travail. Comme je te l’ai expliqué, il est essentiel que chacun donne de soi. C’est très simple : des habitants disent de quoi ils ont besoin, et chacun trouve quelque chose à faire. Ceux qui solliciteront les guerriers, et donc seront amenés à te solliciter, sont en général plutôt des ouvriers agricoles. L’agriculture a une place prépondérante dans un clan comme le nôtre, et donc ils ont tout le temps besoin de main d’œuvre. Mais en te rendant à l’office du travail, tu pourrais très bien apercevoir qu’un bûcheron a besoin d’un coup de main, ou peut-être qu’un maître de dojo aura besoin d’un assistant. Tu verras rapidement que les personnes qui ont besoin d’aspirants pour les aider proposent uniquement des travaux assez physiques par contre. Ne t’en fais pas si tu n’as pas les qualifications requises, ou si tu as du mal parfois. Tu échoueras, tu vas même être poussé à bout durant ces longues matinées. Mais personne ne t’en tiendra jamais rigueur, à part toi-même. Si un professionnel demande un aspirant, il le fait en connaissance de cause. »


« Une fois passé cette étape, ton temps sera libre jusqu’au soir. Sieste, promenade, lecture, chacun occupe son temps de la manière qu’il lui plait. Et c’est le soir que tu découvriras la véritable étape difficile de cet entrainement : ce qu’on appelle le briseur de volonté. Ce sont des entrainements concoctés au cas par cas par les senseïs du clan. Je ne peux pas vraiment t’en dire plus pour le moment de fait, je pense que tu comprendras. C’est un entrainement court de quelques heures, qui peut changer tous les soirs. Tout ce que je peux t’en dire, c’est qu’il est difficile, mais qu’il rendra aussi plus difficile toute la journée en elle-même. Il existe une clé à découvrir qui te permettra de franchir cet entrainement difficile. Mais cette clé, tu devras la trouver toi-même, malgré la souffrance et malgré la difficulté de l’entrainement. C’est ce que je sous-entendais par le fait que ta condition physique soit peu importante au final, et que certains ne comprennent pas la portée de l’entrainement. Ceux-là sont ceux qui ne comprennent pas ses enjeux réels et sont incapables de trouver la clé. »


Je bus une gorgée de thé bouillant. Je n’étais pas si habituée qu’on pourrait le croire à parler autant. Mais puisque ce garçon était venu me voir directement, et que je l’avais reçu, je disposais d’un droit dont il ne devait pas avoir idée : comme c’est moi qui allait lui faire intégrer directement ce parcours initiatique, j’étais la première à avoir le droit de prendre son entrainement en charge en tant que senseï si je le désirais. J’étais tentée, pour différentes raisons. Mais la réponse au sujet de la balsamine déterminerait mon choix. Et peut-être qu’une nuit de conseil aiderait aussi à y voir plus clair pour mes propres intentions.

Sham semblait être hésitant au sujet du rituel des oracles. J’avais eu l’impression d’être limpide pourtant. Mais il fallait croire que non. Peut-être que j’en avais tellement l’habitude que j’avais oublié certains détails qui rendait mon explication un peu trop obscure pour un étranger ?


« Si c’est ce qui t’inquiètes, ce n’est pas vraiment un examen intrusif. Il ne mettra à jour aucun secret, ni ne révélera ta personnalité profonde, ni ne te changera radicalement. Les oracles sont des prophètes. L’oracle qui aura une prophétie pour toi correspondra à qui tu es et à ta personnalité, mais aussi à l’avenir qui t’est réservé. Mais à part ça, l’interprétation s’arrête là et donc ouvre de multiples possibilités. Ce que te révèle ce rituel, c’est une prophétie. Mais évidemment, toutes ne sont pas exactes. Certaines sont des avertissements, d’autres sont des prédictions, d’autres encore sont des questions qu’il faut se poser à soi-même afin de comprendre un enseignement. Aucune n’est réellement claire, mais chacune a une raison d’être prononcée. Je ne peux pas te dire à l’avance ce que la prophétie que tu découvriras changera pour toi. Mais qu’elle soit prononcée ou non, sache que ce n’est qu’une prophétie. Tes décisions t’appartiennent, tu en feras ce que tu voudras. Nous voyons ces cadeaux offerts par les dieux comme une bribe de savoir sur soi-même, ou sur le monde. Je ne sais pas pour toi, mais j’accorde de l’importance au savoir. Parfois il est lourd à porter, surtout quand c’est quelque chose qui nous concerne, mais malgré tout accepter cette responsabilité et braver cet inconnu sans savoir ce qui t’attend, est l’une des étapes de l’entrainement, justement. »

Vint le moment de la réponse à la question qui allait déterminer la véritable portée de cette rencontre. En fait, je prenais déjà Sham au sérieux parce qu’il avait avoué que cette plante avait un lien avec lui et donc que je pressentais qu’il était le sujet de ce que l’oracle m’avait révélé le matin-même. Mais j’allais enfin en avoir le cœur net. J’écoutais attentivement sa réponse, tout en buvant mon thé et en affectant une certaine distance, et une neutralité apparente. Qui ne coïncidait pas du tout avec mon attention en cet instant, en fait.
J’avais beau être moi-même une déesse, ma réincarnation m’avait ôté toute omnipotence. Je ne savais rien des desseins des autres divinités, ou de ce qui se tramait partout dans le monde. Je savais ce que mon esprit savait, et rien de plus. Aussi, j’étais comme tous les humains, princesse ou non, obligée d’interpréter les signes et de deviner leur sens.
La balsamine avait donc un lien fort avec sa famille. Un blason ? Ca pouvait expliquer qu’il soit représenté dans une prédiction par ce blason. Ce ne serait pas une première fois, et même si le reste de ce que m’avait révélé l’oracle m’échappait complètement, il y avait de forte chance qu’elle concerne ce garçon. Ou un membre de sa famille.
Mais ils ne m’avaient pas révélés quoi que ce soit de plus. Ce n’était ni un avertissement, ni un conseil. Etait-ce une rencontre importante pour le clan ? Ou était-ce une rencontre importante pour moi ? Est-ce que j’avais quelque chose à apprendre de tout ça ? Sa requête semblait si éloignée de mes préoccupations actuelles … De Hanuman, de la quête … Sham, son ennemi juré Shura, tout ça était totalement différent.
Et pourtant, si les dieux m’avaient laissés ce signe, alors c’était qu’il y avait peut-être un lien entre tout ça. Ou alors que j’avais quelque chose à apprendre. Ou tout simplement, que le clan avait quelque chose de positif à en tirer.

Je finissais ma tasse de thé. De toute manière, quelle que soit réellement ses secrets, ce que je voulais savoir, je le savais maintenant.


« Tu as donc bel et bien un lien avec cette pétale, avec cette fleur. Bien. Tu ne commenceras pas l’entrainement demain, mais le jour d’après. J’examinerais tes yeux demain matin. Il y a un centre d’études médicales dans la demeure. Viens m’y retrouver demain matin à neuf heures. Je m’arrangerais pour trouver une salle à laquelle tu pourras accéder et je verrais quelles réponses je peux t’apporter sur le sujet qui te préoccupe. »

Je me levais, avec légèreté comme à mon habitude mais sans vraiment d’avertissement.

« Je pense que ça suffira pour aujourd'hui. Dors un maximum. Il est plus simple de faire parler un corps qui est reposé quand on pratique un examen »

Je quittais la pièce presque aussitôt après cette déclaration. Comme mon rang me dispensait de certaines futilités, ce n'était pas vraiment mon fort.
Leiko Mamoru
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Sam 7 Oct - 1:52
J'écoutais avec la plus grande attention Maïa-Hime, heureux de ce que j'entendais. Ca ressemblait réellement à un oui, j'étais accepté pour suivre l'entraînement au sein du clan Kaguya. Il n'y avait pas meilleur endroit pour la nouvelle voie que je voulais suivre. Mais je ne pu m'empêcher de relever un certain doute. 'Fin pas réellement doute mais elle il y avait le ''Si tu réussis cet entraînement, ...'', je ne pouvais que la comprendre à la vue de mon physique. Oui moi je n'avais pas réellement de doute sur le fait que j'y arriverais, oui mon corps ne suivait pas mais ma vie m'avait appris à avoir un mental d'acier. A ne jamais reculer, à ne jamais baisser les bras. Et mon père m'avait appris à faire face à la douleur et à la difficulté. Mais je ne pouvais tout de même pas m'empêcher de penser que si ça se trouve ce que j'avais vécu était à mille lieux de l'entraînement que j'allais suivre. Depuis que j'étais arrivé j'avais appris que les Kaguyas n'étaient pas ce que la plupart des gens pensaient. Et pourtant apparemment ce n'était pas faute de leur part d'essayer d'effacer cette image qui semblait un peu leur coller à la peau. Ou tout du moins c'est ce que j'en avais entendu. Tout le long de mon arrivée j'avais appris qu'ils étaient bien plus que de simple combattant. Je comprenais mieux maintenant pourquoi Maïa-Hime avait fait partie du conseil de l'Empire.

Le fait qu'elle se projetait déjà dans une possibilité de futur après les trois mois d'entraînement, je n'avais pas pallier sur moins, après tout j'avais pas mal de choses à rattraper, me donnait du baume au coeur. J'avais réussi à décrocher l'entraînement et déjà elle me parlait de possibilités pour la suite. Bon ce n'était peut-être qu'à titre informatif, mais là sur l'instant ça n'avait fait que booster un peu plus ma volonté. Si elle voyait déjà si loin pourquoi n'en ferais-je pas autant ? Après, devenir un membre à part entière du clan Kaguya n'était peut-être pas ce que je désirais. Pour ça il fallait que j’apprenne à connaître les personnes le constituant mais surtout la personne se trouvant face à moi ... C'était un peu étrange de me dire que je pouvais choisir un clan autre que les Uchiwas. J'avais toujours pensé que c'était une question de sang. Etait-ce le seul clan à agir de cette façon ?

J'écoutais avec avidité tout ce que me disait Maïa-Hime. Je n'avais pas encore commencé ma formation que j'avais déjà en main mon programme qui me semblait être chargé. Si je n'avais fait qu'écouter cette partie ce n'est pas l'impression que j'en aurais eu mais avec ce qu'elle m'avait dit avant je ne pouvais que me dire que je n'aurais pas une minute pour moi. Après tout elle m'avait prévenu que la vie d'un Kaguya était faite de façon que chaque minute vécue éveillée soit une minute d'entraînement, que ce soit pour l'esprit ou le corps. Sujet sur le quel elle avait bien insisté, que ce n'était pas spécialement la condition physique la plus importante mais bel et bien l'esprit. Ca tombait bien, c'était là mon réelle point fort. Je n'avais pu qu’aiguiser celui-ci durant quatre années et demi. Autant dire que je possédais un volonté de fer.

Je bus en même temps qu'elle une gorgée de mon thé, profitant de ce petit moment de silence pour remettre mes idées en place. J'avais repoussé quelque chose depuis trop longtemps, maintenant que je me retrouvais au pied du mur je n'allais pas pouvoir y échapper. Si je voulais suivre cet façon de vivre comme il se doit je devais d'abord connaître mes limites. Choses que je n'avais encore jamais tenté. Mais pour ça j'allais devoir quitter durant quelques heures le clan, je ne pouvais pas me donner à pleine puissance ici.

Maïa-Hime me ramena dans la discussion, pas que j'avais décroché mais mes pensées avaient été telles qu'elles m'avaient engouffré durant un instant. Elle me rassurait par rapport au passage au-près des oracles. Il s'agissait donc surtout d'une prophétie et non d'un lien quelconque avec une divinité. Je soufflais intérieurement, j'avais eu peur que ce point ne soit un obstacle à ma volonté de venir apprendre ici. Si j'avais réellement du me lier à une divinité j'aurais tout bonnement refusé de me plier à cette règle en connaissant de ce qui en aurait découlé. Mais je ne pouvais tout bonnement pas tourner dos à la religion que je suivais. D'ailleurs celle-ci allait-elle réellement à l'encontre des anciens dieux ? Je ne m'y connaissais pas suffisamment pour dire ... Mais je suppose que oui, après tout chaque religion a son histoire sur la création du monde.

J'avais gardé le silence quand Maïa-Hime avait parlé. Je ne voyais pas l’intérêt d'intervenir. Hochement seulement de la tête pour montrer mon accord, parfois un sourire histoire de montrer que je ne me désintéressais absolument pas de ce qu'elle me disait. D'ailleurs ce qui le prouvait le plus était la concentration que l'on pouvait lire sur mon visage, elle était là pour me certifier d'oublier aucune parole de ce qu'elle me disait. J'imprimais au maximum les informations que je recevais. Elle finit par me donner rendez-vous le lendemain matin sans crier gare à son départ. Je me retrouvais un peu con, là seul avec ma tasse de thé pas finie. Avant qu'elle ne quitte la pièce je m'étais levé en trombe afin de pouvoir m'incliner pour la saluer comme je l'avais fait et comme je l'avais vu mais elle avait déjà passé le seuil de la porte avant que je n'engage le mouvement de politesse. J'espérais juste qu'elle ne m'en tienne pas rigueur ... Du coup je la revoyais le lendemain à neuf heure.

Aller dormir ? Je ne pouvais malheureusement pas encore le faire. Comme je l'avais pensé quelques minutes avant, j'allais devoir jauger de ma puissance maximale avant de me lancer dans cet entraînement. Maïa-Hime m'avait parlé de limite, je pouvais connaître les miennes mais je ne les connaissais pas encore. Certes pas dans tous les sujets mais ma force était déjà un bon départ. Pour certain j'étais déjà conscient, ma patience par exemple n'en avait pas dans certain cas. Après tout, je vous mets au défit de tenir quatre années et demi enfermé en espérant chaque jour que ce sera le dernier. Ca vous forge une façon d'être que nul ne pourrait avoir autrement. La patience en devient une véritable vertu.

Je ramassais donc mes affaires et partait à la recherche d'une auberge comme me l'avait conseillé la chef du clan Kaguya ... Etait-elle quelque part ma chef ? Oui pour l'instant, du coup il ne servait à rien de la nommer de la sorte ... Comme me l'avait conseillé ma chef. Il ne me fallut pas bien longtemps pour en dégoter une, il m'avait suffit de demander mon chemin à la première personne que j'avais croisé. Ce clan était réellement empli de personnes que je n'aurais jamais pensé croisé dans un tel lieu. J'étais à la fois heureux de découvrir le véritable visage de cet endroit et en même temps totalement déboussolé. Jamais je n'aurais cru que je m'y plairais autant en si peu de temps.

Je déposais mes affaires dans la confiance la plus totale, ne reprenant avec moi que le sabre Renard. Il était hors de question que je me défasse de celui-ci. Non pas peur de vol mais simplement par une sorte d'obligation. Il fallait que je le garde avec moi quand il ne se trouvait pas dans le monde des Kuychioses.

J'étais repassé sans aucun soucis par la porte amenant au clan. J'avais bien sûr été questionné sur le pourquoi je voulais ressortir aussi rapidement. J'avais tout bonnement été honnête. Je voulais tester mes capacités et ne connaissant pas jusqu'où elles pouvaient aller je préférais le faire loin de toute civilisation. J'avais marché durant une bonne heure avant de m'arrêter et de faire appel à Waki'.

« Bienvenue en Onogoro cher Waki' ! » j'étais tout bonnement enjoué

Waki'« Sham, ça me fait plaisir de te voir. Comment vas mère ? »

C'est vrai que je portais l'objet dans le quel Shian avait été enfermée par les trois autres chefs de familles. Je tirais le pendentif de sous mon t-shirt pour le montrer à mon jeune ami.

« Elle n'a toujours pas donner signe de vie mais comme tu peux le voir je possède toujours le pendentif. » je pu voir son regard s'attrister « Comme je te l'ai promis Waki', je ne me laisserais pas avoir par ces trois autres. Bien que je me suis fait avoir par ta mère, je préfère l'avoir elle à mes côtés qu'eux trois. Comme je te l'ai dis, on va chercher après un moyen pour la libérer. Mais pour ça il faut que je m'approche d'au-moins un des trois pour comprendre la totalité de ce sceau. »

Waki'« Je sais Sham, je te fais confiance ne t'en fais pas ... Sinon, pourquoi tu as fait appel à moi ? »

« Je crois que tu vas être un petit peu déçu mais je t'assure que tu pourras assister à tout ça. J'aurais besoin que tu retournes au mont Hansei et que tu me prennes une grande quantité de l'eau de la cascade ainsi que de prévenir Meisou que j'aurais besoin de lui. »

Waki'« Pourquoi c'est toujours les autres ! »

« Je t'ai dis que tu reviendras pour y assister. Il n'y aura que nous trois. Et puis à qui est-ce que je confie cette mission ? »

J'avais parfois l'impression de parler à un enfant quand j'étais face à Waki' ... Quoi de plus normal après tout ? Il était tout de même le plus jeune des Myobus. Il n'avait même pas encore la centaine d'années. Autant dire qu'il était réellement dans sa prime jeunesse pour cette famille. Il me sourit à pleine dent disparaissant dans une nuage de fumée. Apparemment cette idée de mission lui avait suffit.

Pour ma part je commençais à me préparer, il fallait que je développe mes capacités au maximum. Entre l'utilisation du Senjutsu et du Ninjutsu non-élémentaire j'avais déjà de quoi faire. Avec le premier j'avais senti mon corps devenir encore un peu plus faible mais un rien plus rapide avec un développement intellectuelle non négligeable. Ce dernier point était identique avec le Ninjutsu. J'avais augmenté ma compréhension à un point que j'avais rarement atteint. J'avais l'impression d'avoir ôter un léger voile sur le monde, le voyant d'un nouveau regard. Il était temps de faire appel à nouveau à mes deux amis.

Meisou :« J'espère que c'est une urgence petit homme. » dit-il de son air le plus sérieux, comme toujours il aimait faire croire qu'il n'aimait pas être dérangé. Mais au fil des années j'avais appris que ce n'était qu'une façon d'être et qu'Onogoro lui plaisait bien plus qu'il ne voulait bien le laisser entendre.

Waki'« Moi aussi ! Moi aussi ! » lui le pensait réellement, il semblait réellement vouloir une urgence

« Je ne dirais pas que c'est une urgence mais plutôt une nécessité. Comme je t'en ai déjà parlé Meisou, je vais avoir besoin de toi pour connaître mes limites. »

Meisou :« Je suis heureux de voir que tu te décides enfin à te jeter à l'eau. Voilà des mois que je t'en parle. Très bien, nous allons donc commencer. » il regarda tout autour de lui durant une bonne minute « Tu as choisi un excellent endroit, apparemment personne n'habite dans les parages. Il vaut mieux prévenir que guérir comme on le dit petit homme. »

Waki'« Tu vas réellement te déchaîner comme tu en avais parlé ? » il était réellement tout fou

« Oui Waki' c'est bien ce que je compte faire. Mais vu qu'on ne sait pas jusqu'où ça peut aller il vaudrait peut-être mieux que tu te tiennes derrière moi. »

Le renardeau ne broncha pas bizarrement, apparemment trop heureux d'avoir ''l'honneur'' de participer à cette démonstration. Il tira avec lui les gourdes qu'il avait pris, elle avait simplement pour but de me remettre sur pied le plus rapidement possible, ou tout du moins d'amenuiser un maximum la dépense que j'allais faire.

Je crois que jamais je n'avais effectué autant de techniques différents les unes après les autres. Dans un premier temps j'avais utilisé l'Union que j'avais appris avec Meisou, son corps s'était transformé en deux boules translucides qui prirent places autour de mes poings. Vu son intérêt sur la nature et ses éléments il était le Kitsune idéale pour ce teste, il avait la capacité de renforcé mes attaques. S'enchaîna tout un tas de techniques allant de la médecine, au senjutsu en passant par le fuinjutsu qui lui allait me mettre sur les rotules. Ce fameux sceau doublant mes capacités durant un court laps de temps. Je pouvais moi-même ressentir la puissance couler dans mes veines. Mon intellect n'avait jamais été aussi haut, j'avais l'impression qu'avant cet instant je n'avais jamais rien compris. Que ce que je pensais comme acquis n'était qu'un grain de sable. Là à cet instant j'avais la possibilité de pouvoir emmagasiner la moindre chose autour de moi, qu'un texte sous mes yeux me resterait à jamais gravé dans la mémoire. Ca me faisait limite peur mais j'en avais besoin pour connaître ma limite. Ce ne fut que quand je me senti à mon maximum que je mis en place la technique qui normalement n'était propre qu'à Meisou, un sceau capable d'augmenter l’efficacité d'un ninjutsu. Ce ne fut qu'à cet instant que je lâcha la totalité de mon savoir, un Fuuton d'on la puissance était juste démentielle. Je le sentis juste en l'envoyant au sceau. Il n'avait rien pu faire à cet instant mais rien que durant le bref instant où il avait été en liberté j'avais pu en ressentir la totalité de sa puissance. Il était tout bonnement effrayant. Je me concentrait maintenant avec Meisou à le rendre encore meilleur.

Meisou :« N'oublie pas que tu dois te préparer à le faire disparaître à tout instant Sham. »

Sa voix était fantomatique, lointaine. C'était l'Union qui provoquait ça. J'activais mon Sharigan à sa puissance maximum, Waki' compris tout de suite et m'apporta l'une des gourdes, la portant comme il le pouvait à ma bouche pour que j'en prenne une bonne lampée, il me fallait au moins ça. Mon corps subissait le contre coup de tout ce que je lui demandais à cet instant. Malheureusement avec le sceau actif je ne pouvais pas me concentrer autant que je le voulais au niveau du ninjutsu. Waki' recula d'une bonne dizaine de mètre. Avant de relâcher le monstre je créais un portail vers une autre dimension au niveau d'un arbre non loin de nous. Il fallait que le ninjutsu puisse montrer ce qu'il avait dans le ventre mais au cas où il ne fallait pas qu'il ravage le paysage sur son passage. Ou tout du moins pas sur une trop grande distance.

Au bout d'un petit laps de temps de concentration je lâchais la bête qui se défit du sceau à une vitesse hallucinante. Le Fuuton était tout bonnement colossale, jamais je n'avais vu une telle puissance. Même ce que Shura avait déployé durant notre affrontement ne pouvait arriver à la cheville de celui-ci. J'avais du nous enraciner dans la terre à l'aide du Doton pour que l'on ne décolle pas. Sur une dizaine de mètres il n'y avait bonnement plus rien. Le Ninjutsu avait disparut dans une autre dimension, fort heureusement sans quoi il aurait provoqué des ravages d'on je n'aurais jamais pu me remettre. Il y avait une tranchée dans le sol, les arbres qui étaient entre nous et le portail n'étaient bonnement plus là, emportant avec eux des larges bouts de terre. J'étais tout bonnement effrayé face à une telle force. Jamais je n'aurais cru que je pourrais arriver à un tel niveau. Certes il m'avait fallu pas mal de préparation mais tout de même ... Arriver à déformer à tel point la nature même sur une si courte distance était tout bonnement effrayant.

Waki'« Ho ma Inari ! »

Je crois que remis au niveau humain, il n'y avait pas d'autre termes pour désigner ce qui venait de se passer. Meisou se défit de moi pour voir d'un peu plus près ce qui venait de se passer. Je restais tout bonnement sur le cul, au sens figurer et non. Il nous fallut un bon moment avant de nous en remettre. Je bus pas mal d'eau du mon Hansei pour requinquer mon corps, le sceau avait un sacré coup mais il n'était pas le seul a en avoir fait subir à mon corps.

Meisou :« Toi qui voulait connaître tes limites petit homme ... Te voilà fixé. »

C'était peu dire, je ne savais même pas réellement si j 'avais atteint mes limites mais en tout cas c'était amplement suffisant pour que je n'ai pas envie d'aller plus loin. Je me faisais tout bonnement peur. Je m'étais senti si démuni face à cette colonne de vent ressemblant plus à une tempête qu'autre chose. Je nous libérais de notre prison de Doton sans la quelle nous nous serions envolé.

Nous restâmes là une bonne heure à discuter de ce qui venait de se passer et d'autre choses histoire de tenter de me détendre un peu. Je m'effrayais mais j'en avais eu besoin. Maintenant j'étais encore plus persuadé que jamais que j'avais réellement besoin de me canaliser. Besoin de quelque chose qui me permettrait de me brider de façon plus efficace que je ne le faisais moi. Ce n'est qu'au bout de ce laps de temps que je retournais vers le clan en compagnie de mes amis qui me quittèrent un peu avant que je n'arrives à celui-ci. Le garde pris de mes nouvelles, après tout j'étais encore un peu hébétais de ce que j'avais produis. Il me demanda également si j'étais la cause de cette tempête. Je le rassurais comme je le pouvais bien que sa première question était plus polie qu'autre chose, pour la deuxième je lui expliqua simplement que comme je lui avais dit j'avais besoin de connaître mes limites. Il me regarda avec un calme exemplaire face à une telle annonce, mais je pu percevoir dans son regard une certaine ''inquiétude''. Je pris le chemin pour l'auberge.

Le lendemain ne fut pas des plus simple, j'étais bien sûr réveiller à l'heure mais mon corps me faisait un peu mal. J'étais en grande partie au mieux de ma forme, mise à part pour mes muscles et mon crânes qui en avaient pris pour leur grade. Surtout mon crâne, j'avais un mal de tête qui refusait de passer.

C'est un peu plus tôt qu'à neuf heure que je m'étais présenté face au bâtiment du centre d'études médicales, endroit où j'avais rendez-vous avec Maïa-Hime. Je refusais de la faire attendre et puis de toute façon c'est quelque chose que je refusais avec tout le monde.

En attendant qu'elle n'arrive je me frottais les yeux et massais mes bras et jambes. Alors que je la voyais arrivais au loin je me dégageais de ma place assise, prêt à m'incliner quand elle serait à une distance raisonnable.

« Bonjour Maïa-Hime. » j'étais maintenant sur de la façon d'on je devais la nommer « Comment allez-vous aujourd'hui ? » je marquais quelques secondes de silence histoire de lui laisser le temps de répondre avant de reprendre « Je suis navré mais je n'ai pas pu suivre le premier de vos conseils. Je sais que vous m'avez demandé de me reposer au maximum pour que l'examen soit optimale mais j'ai bien peur de ne pas avoir pu le faire. Ce n'est pas pour me montrer dissident. Bien loin de là. Mais comme vous me l'avez dit hier il est important de connaître ses limites. Et c'est ce que j'ai fait après notre discussion. Je sais que c'est quelque chose que j'aurais dû faire il y a bien longtemps mais j'en avais peur. Cependant je ne pouvais pas continuer à fuir cela tout en me lançant dans l'entraînement au-près de votre clan. Je sais que ce n'est pas conseiller pour l'examen que vous aller me faire suivre mais pour tout vous dire je préfère savoir ce d'on je suis capable afin de ne pas aller trop loin durant mon séjour ici que de connaître la vérité. Je sais que ça pourrait paraître pour un manque de volonté mais je vous assure qu'il en est loin de ça. Je ne cherche en rien à me vanter, loin de là même, à vrai dire je me terrifie moi-même. Mais pour tout vous dire, l'un des gardes de la porte m'a demandé si j'étais à l'origine de ce qu'il avait perçu à l'horizon en sachant que je me trouvais à plus d'une heure de marche d'ici. » je marquais un instant de silence, remarquant que je me perdais moi-même dans mes dires « Je suis navré de ma façon de m'exprimer mais à vrai dire je suis encore sous le choc de ce que j'ai pu engranger comme puissance. Tout ça pour vous dire que je suis réellement navré si mon corps n'est pas dans son meilleur état. »

Dire que déjà à la base il n'était pas top ... Ce ne fut qu'en terminant de parler que je me relevais. J'étais à la fois heureux d'avoir tester mes limites et à la fois honteux d'avoir été à l'encontre de ce que ma chef m'avait conseillé. Mais comme je l'avais dis, je préférais connaître mes limites que de risquer de les découvrir sur quelqu'un. La vie avait bien plus de valeur que la vérité.
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Mer 11 Oct - 17:27
Je m’étais attendue à des échos immédiats concernant ma décision, mais étrangement ils étaient moins négatifs que ce à quoi je pensais. C’était une excellente nouvelle, à mes yeux. Le clan Kaguya avait définitivement cessé d’être conservateur et casanier. Accueillir un étranger moi-même ne choquait même plus mes guerriers. Ils n’étaient pas dupes évidemment : affirmer que je m’occuperais moi-même de son entrainement n’était pas totalement désintéressé. Ce n’était pas qu’une histoire de surveillance. Mais plutôt le fait d’étudier une autre façon de combattre, et d’en profiter pour acquérir moi-même plus d’expérience. Après tout, même une chef de clan ou une réincarnation divine avait besoin d’exercer son corps, son esprit, et sa technique. M’entrainer avec quelqu’un d’extérieur au clan était une bonne opportunité. De plus, nous avions cruellement besoin d’entretenir de bonnes relations avec l’extérieur maintenant que nous avions fait sécession d’alliance avec l’Empire. D’affirmer notre envie de rester en bons termes. Agir moi-même témoignait de ma volonté et de mon intention d’action. Pas pour emprunter le sentier inutile de la guerre, mais de ne pas être en reste tout simplement, et de persévérer dans nos objectifs. Qu’ils parviennent à le comprendre signifiait une bonne fois pour toutes que les mentalités au sein du clan avaient évoluées, et que nous étions désormais sur la même longueur d’ondes. J’avais eu des craintes injustifiées, et sous-estimés mes propres hommes. Ce que je pouvais dire, désormais, c’était que j’étais plus que jamais fière du chemin parcouru par mon peuple. Et de ce qu’ils étaient devenus et continuaient de devenir un peu plus chaque jour. Je n’avais pas connu ce sentiment à mon dernier éveil, c’était très clairement très différent. Nous n’étions plus les mêmes, et je ne faisais pas exception à la règle.

Avoir abrégé cette rencontre me permit de profiter d’un bain bien mérité. Après une si longue journée, riche en rebondissements, j’aimais beaucoup me relaxer et me détendre plongée dans l’eau chaude. La chaleur était réconfortante. Mes os étaient si solides que je ne ressentais pas les coups, et mes nerfs si bien accrochés que la douleur n’était plus une gêne pour moi depuis longtemps. Mais la sensation de chaleur, elle, était bien présente encore. Se sentir rassurée, humaine, était d’un grand réconfort lorsqu’on possédait un corps comme le mien. A la fois si frêle d’apparence, et pourtant divinement résistant.
J’appréciais donc chaque instant de mes bains chauds à leur juste valeur. Ils étaient la piqûre de rappel dont j’avais besoin pour me rappeler ma condition exacte. Ma force, et ma faiblesse. Connaitre tout de soi-même était le meilleur chemin pour s’améliorer et continuer de poursuivre mon but de perfection artistique. Parce que quand on ne se connait pas, comment espérer créer quelque chose d’autres avec des outils qu’on ne maitrise même pas ?

La nuit fut plutôt tranquille. On me rapporta bien les bêtises de Sham, mais j’envoyais paître le messager sans douceur. Ce que faisaient les autres ne m’intéressaient pas réellement. Chacun avait ses propres démons et ses propres chemins à emprunter. Tant qu’il ne portait pas préjudice au clan et qu’il ne se portait préjudice qu’à lui-même, ça n’avait aucune importance réelle. D’aucun aurait pu dire que j’étais tout simplement de mauvaise humeur quand on me réveillait au milieu de la nuit et il aurait eu raison. Entretenir la forme de son enveloppe charnelle n’est pas seulement une nécessite, c’est aussi un devoir. Quand on recherche quelque chose dont la forme est aussi aboutie que ce que je cherchais, il fallait déjà être capable d’être à son paroxysme.
Si cela avait été un guerrier confirmé qui s’était laissé aller à ses émotions, il aurait sans doute été puni. Parce que justement être aussi débridé était plus un signe de faiblesse à mes yeux, peu importait le déchainement de puissance. Mais en suivant les propres règles du clan, ce que faisait Sham n’était pas illégal. Après tout, il était considéré comme un apprenti. Or, les apprentis n’ayant pas encore passé le test, et donc pas encore comprit sur quoi reposait le style de combat du clan Kaguya, ses fondamentaux, et le secret de notre force … Eh bien, ils avaient encore besoin d’apprendre et donc de faire des erreurs. Je n’étais pas tendre avec les erreurs, mais je n’étais pas non plus cruelle, comme je l’avais dit, et surtout pas au point d’exiger d’entrée de jeu la perfection. Enfin, tout ça pour dire qu’il n’y avait là pas lieu de troubler mon sommeil. Brise ou tempête, tout se passait dans les émotions. Et j’avais bien démontré que les émotions et leurs tumultes n’étaient pas un problème que je considérais comme intéressant.

Après mes ablutions puis mes obligations matinales, je me rendis au pouvoir des os comme je l’avais indiqué. La ponctualité n’était pas réellement le but que je recherchais à tout prix. Mais je fonctionnais comme une horloge. Le corps humain avait ses mécanismes au même titre qu’elle. Aussi, même sans le chercher expressément, j’étais toujours à l’endroit où j’avais prévu d’être à l’heure que j’avais prévu. Si j’étais ‘en retard’ ou ‘en avance’, c’était simplement que j’en avais décidé ainsi. Les imprévus ? Non, ils n’étaient que de mauvaises excuses. Les imprévus n’arrivent qu’à ceux qui ne sont pas prévoyants, tout simplement.

Je ne portais ni le kimono blanc, ni le kimono noir aujourd’hui. Aucune jacinthe. J’avais revêtu un kimono couleur de rosée, sans aucune marque distinctive dessus. C’était celui que j’utilisais pour les entrainements ou pour la médecine, tout simplement. Pour ne pas tâcher les deux autres, que je n’aimais pas du tout abîmer. J’avais également laissé le Marishi-ten au temple. En fait, j’avais simplement mon kimono et mes sandales. Aucun bijou, aucune arme. Enfin, c’était une habitude à avoir, c’était presque tout le temps le cas ces derniers temps comme je passais beaucoup de temps au Pouvoir des os.

Le salut de Sham montrait bien qu’il avait imprimé les règles de politesse du clan Kaguya. Et il ne semblait pas remettre en question le fait que j’en sois dispensée, ce qui était une bonne chose. J’ignorais tout de même sa première question, à laquelle je ne voyais pas l’utilité de répondre, et me contentait de répondre afin d’entretenir la politesse, qui avait tout de même beaucoup d’importance à mes yeux.


« Bonjour, Sham-shi. »

-shi. C’était un suffixe qui s’employait peu, mais c’était celui que j’utilisais pour m’adresser à toute personne n’ayant pas encore achevé sa formation. Formel, distant, mais montrant quand même une certaine considération et une certaine politesse pour sa situation d’apprenti. C’était une manière de le distinguer sans le surestimer ou lui manquer de politesse. Une sorte de juste milieu, qui n’avait pas forcément la même signification de mes lèvres que de celles d’un étranger au clan.

Je ne m’attendais pas vraiment au long discours du garçon, mais tandis qu’il parlait, je lui fis simplement signe de me suivre à l’intérieur du bâtiment. J’écoutais, mais tout en haut avançant dans les couloirs du bâtiment pour le conduire à une pièce située dans l’aile gauche, tout au fond. Une simple pièce dénudée, dont les murs et le toit étaient entièrement en bois comme le reste du bâtiment. L’architecture était traditionnelle et non moderniste. D’ailleurs, le mobilier s’en ressentait : les tables étaient basses, et les seuls chaises qu’on y trouvait étaient des tapis de tissu sur lesquels les gens s’asseyaient en tailleur. Dans cette pièce-là, il n’y avait qu’un seul tapis, posé juste à côté d’une couche de plusieurs draps disposés sur le sol, où quelqu’un pouvait s’allonger. C’était une sorte de table d’opération, mais très basse.


« Assieds-toi ici. »

Est-ce que j’ignorais ce qu’il venait de dire ? Pas réellement, mais je ne voyais pas vraiment quoi lui répondre. J’aurais certainement pu, mais il avait commencé sa formation désormais alors je me comporterais comme avec tout apprenti comme je le devais. Les introspections et les doutes, c’était une partie importante de son propre entrainement. La plus dure, certainement, bien plus que les difficultés physiques. Le corps était plus facile à aiguiser que l’esprit. Et cette partie-là de l’entrainement était une partie qui devait être affrontée seul. C’était l’obstacle le plus difficile à surmonter, en fait, mais aussi le plus gratifiant et le plus significatif. Je relevais quand même un point qui n’avait rien à voir avec ces fameux doutes, et qui avait son importance présentement.

« Ce n’était pas un caprice quand je t’ai dit de te reposer. Une opération médicale complexe comporte toujours une très légère part de danger. Et même sans ça, il est bien plus aisé d’obtenir des réponses d’un corps reposé que d’un corps fatigué. Tu es le seul à décider de la façon dont tu résistes et surmontes ton entrainement à compter du moment où tu l’entreprends. Je n’ai pas à le juger avant d’en voir l’aboutissement. Mais il aurait été plus judicieux d’attendre, parce que je ne peux plus reporter cette opération puisque tu commences ton entrainement demain. »

Tout en parlant, je faisais sortir des excroissances osseuses du bout de mes doigts. Elles perçaient la peau, un peu comme si le doigt s’était allongé au-delà des limites normalement imposées par la chaire. Mais ensuite, les excroissances s’étaient affinées, pour adopter la forme de pointes, avec des rebords tranchants. Un peu comme si j’avais sculpté des scalpels en os au bout de mes doigts. Tout en surveillant l’évolution de cette sculpture peu banale et en contrôlant la qualité des outils que je créais, j’attaquais le sujet pour lequel j’étais venu aujourd’hui.

« Tu m’as déjà expliqué l’essentiel hier, mais je vais te demander plus de détails avant d’effectuer cette opération. Que cherches-tu à savoir exactement ? Je sais déjà que tu souhaites des détails sur l’opération que tu as subie. Et pour cela je vais devoir tout simplement retirer tes yeux et les remettre ensuite, afin d’étudier le tout. Réitérer l’opération en quelque sorte. Mais ce serait peut-être une bonne idée de me donner tous les détails avant que je ne commence. Plus j’en saurais, et plus je saurais quoi chercher exactement, et plus tu auras de chances d’obtenir des réponses qui auront une quelconque utilité. »
Leiko Mamoru
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Dim 22 Oct - 17:16
Shi ? Je n'avais encore jamais entendu ce suffixe, je n'étais pas le plus grand expert dans ce domaine en même temps. Mais bon, si c'était l'un de ceux qui étaient répandu je suppose que j'en aurais entendu parlé. Il ne m'était tout de même pas très difficile d'en comprendre le sens, ou tout du moins une partie. En prenant en compte ce que je savais déjà de Maïa-Hime je pouvais en déduire que c'était une forme de politesse qui apparemment n'était pas donnée à tout le monde. Après tout, si c'était le cas elle m'aurait déjà nommé de cette façon la veille. Etait-ce une façon de s'adresser aux personnes qui logeraient durant un certain temps dans le clan ? Peut-être. Mais ça ne servait à rien de me questionner plus longtemps sur celui-ci, ce ne serait que mettre sur pied des hypothèses chose qui pouvait durer des heures avec moi.

Tout en parlant je suivais la chef de clan, contrairement au temple ce bâtiment était fait entièrement de bois. Il avait quelque chose de plus chaleureux, après tout l'ivoire et sa tendance à être blanc donnent une impression de froideur. Ou en tout cas à mes yeux et quand il est utilisé en principale matériel. Contrairement à la salle où je m'étais retrouvé la veille ici il n'y avait pas de chaise, c'était plus traditionnel, tout au niveau du sol. J'avais beaucoup entendu parler de ce genre de mobilier mais n'en avait encore jamais réellement vu sur Onogoro. Ma famille elle était plutôt du genre à prôner la modernité, les tables hautes quoi. Mais j'y étais tout de même habitué par les Kitsunes qui eux possédaient ce goût pour le traditionnel.

Je fis mine de rien mais je manquais de rougir de ''honte''. A peine étais-je arrivé dans le clan que j'avais déjà commis une bourde. Peut-être aurais-je dû tester mes limites un autre jour histoire d'être le plus frais pour l'opération. Je n'étais absolument pas au bout du rouleau comme on aurait pu le croire, l'eau du mont Hansei faisait des merveilles pour ce qui était de la récupération mais ne permettait malheureusement pas une remise sur pied totale si on n'y restait pas immergé durant un petit temps. Chose que je n'avais malheureusement pas pu faire. Mais il n'y avait rien à dire, j'étais en forme, juste un rien fatigué par l'effort que j'avais fourni.

J'aimais beaucoup le point de vue de Maïa-Hime, sa façon de voir les choses qui était si unique. Pourquoi juger la façon d'on une personne fait quelque chose avant d'en voire le résultat ? C'était tout con sur papier mais ça demandait un tel effort pour les gens qui n'étaient pas habitué à ce genre de point de vue. Je faisais partie de ces personne qui jugeaient au moins silencieusement quand quelqu'un mettait la main à la patte. Ne serais-ce que le fameux : ''Moi je n'aurais pas fait comme ça.''. Oui c'était stupide comme réflexion mais plus fort que moi et plus fort qu'une grande partie de la population, un peu comme si ça faisait entièrement partie de nous que de critiquer avant de savoir. Chose qui était tout autre chez elle, elle attendait de voir les résultats avant de juger. C'est ce qu'elle venait de me dire, me retirant un peu de cette ''honte'' que je ressentais. Oui je n'aurais pas dû mais si j'arrivais à montrer que j'étais digne de cet entraînement rien ne me serait tenu en rigueur.

Bizarrement je n'avais pas commencé à stresser à l'idée de cette opération ou tout du moins jusqu'à ce que les outils sortent des mains de Maïa-Hime. C'était étrange, un peu dégouttant mais ça avait quelque chose hypnotisant. Voir la transformation qu'elle imposait à ses os qui sortaient de sa chaire était tout bonnement incroyable. Une capacité que l'on ne pouvait voir que chez les Kaguyas et personne d'autre, ou tout du moins c'est ce qui est enseigné. La vue de ces outils me ramenèrent à la réalité, ça avait beau être un spectacle très étrange à voir mais agréable à la fois il ne pouvait qu'annoncer l'approche imminente de cette opération. Jusqu'ici je n'avais pas encore réellement imprimé que j'allais la subir à nouveau et cette fois-ci en étant conscient, ou en tout cas c'est ce que je pensais. J'allais assister ou tout du moins j'avais donné mon accord, ça n'avait rien à voir avec la dernière fois. Une peur s'engouffra soudain en moi quand elle dit qu'elle allait devoir la réitérer. Oui c'était ce qui était convenu mais là quelque chose venait de tilter dans ma tête. J'étais resté plus de deux mois aveugle, des bandages sur les yeux en attendant que tout se soigne comme il le faut. Et de là il m'avait fallut un bon moment pour récupérer ma vision telle qu'elle était. Allais-je repasser par là ? Par miracle ma cervelle remis une autre phrase sur le tapis, celle où elle me disait qu'elle ne pouvait reporter l'opération car je commençais mon entraînement le lendemain. Ce qui impliquait que je serais sur pied. Peut-être que là ça avait été aussi long pour la simple et bonne raison qu'il avait fallut à mon corps le temps d'accepter ces nouveaux yeux chose qu'il n'aurait pas à faire aujourd'hui. Je déglutis tout de même à la vue des outils et l'idée que j'allais encore une fois me retrouver sans la vue, certes durant moins de temps mais tout de même.

« J'ai déjà beaucoup réfléchi à cette question sans réellement arriver à chaque fois à mettre le point sur les réponses que je désirais réellement avoir. »

Là je réfléchissais plus à voix haute qu'autre chose. Le problème qu'il y avait c'est que je connaissais les réponses que je désirais entendre, ou tout du moins le sujet des réponses plutôt mais pas les questions qu'il fallait poser. Mes connaissances en médecine étaient très limitées ce qui ne m'arrangeais pas du tout. Comment savoir ce que pouvait m'apprendre cette opération sans connaître les limites de celle-ci ? Je réfléchis, silencieusement cette fois, durant quelques secondes avant de reprendre.

« Je me doute qu'il est impossible de connaître le nom de la personne à qui appartiennent ces yeux mais est-ce qu'avec l'opération il serait possible de savoir si celui-ci est proche de moi ou non ? Est-ce que quelque chose comme de l'ADN est encore présent dedans après toutes ces années ? Et si oui serait-il possible de le comparer au mien ? Je sais déjà que la personne est du clan Uchiwa sans quoi je n'aurais pas le sharigan aujourd'hui mais je ne sais pas à quel point nous sommes proches. » si mais je ne voulais pas réellement l'admettre et encore moins le dire, si j'avais la preuve maintenant je pourrais enfin obtenir des réponses « J'aimerais aussi savoir s'il est possible de savoir qui a fait cette opération. Des traces de chakra persistante à travers le temps ? Une façon de faire qui ne serait pas des plus classiques ? Vous avez dis que demain je pourrais commencer mon entraînement alors que je suis resté pas mal de temps sans pouvoir y voir quoi que ce soit après la première opération. Je ne sais pas si c'est le contre coup sur mon corps ou alors si la personne qui a fait cette opération manqué d'expérience. » nouvel moment de petite pause avant de reprendre « Pour tout vous dires mes connaissances en médecine sont plutôt moindre, mise à part ce que mon sharigan m'a permis de copier je ne sais pas grand-chose du coup je ne connais pas réellement les limites ni ce qui pourrait rester de la première opération. J'aimerais juste savoir s'il est possible de retracer quelqu'un, avoir ne serais-ce qu'une petite piste pour savoir vers où chercher. Ne serais-ce que la personne qui a fait l'opération comme je vous l'ai dit, lui connaît sûrement la personne qui a demandé à ce qu'elle soit faite. Je suis vraiment désolé d'être aussi vague mais si vous arrivez à trouver réponse ne serait-ce que pour une de ces deux questions je serais déjà sur une très bonne piste à mon avis. »

Je déglutis à nouveau, l'opération était réellement toute proche, ça me foutait une boule au ventre. Je désactivais mon sharigan et le sceau qui me permettait de le cacher, je suppose que comme ça il serait plus aisé à Maïa-Hime d'opérer. Je ne pu m'empêcher de poser une dernière question qui me brûlé les lèvres.

« Je serais endormi ? » courte, mais j'étais tellement tendu que je n'aurais pas pu faire mieux, si elle répondait positivement tout mon corps se sentirait soulagé au sinon je sentais déjà tous mes muscles se contracter si la réponse était négative
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