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Villa de plaisance de Eizaburo Aburame

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Lun 4 Mar - 18:54
J'ai fait beaucoup de progrès ces derniers temps : j'ai maîtrisé les techniques médicales à un niveau suffisant, j'ai lié un pacte avec des Kyuchiose détenteurs d'une quantité ahurissante de connaissances, et j'ai réussi à franchir une étape majeure en fuinjutsu. Il y a de quoi être fier, d'ailleurs je le suis.

Mais un bête entraînement routinier avec mon frère m'a ramené à la réalité : il a beau ne pas être un colosse, il m'a montré sans trop de problème à quel point j'avais laissé mes capacités physiques de côté. Et ça, ça peut être problématique : les connaissances ne valent rien si on ne peut pas survivre pour les approfondir.


J'ai passé pas mal de temps après ça à essayer de m'entraîner en solitaire, ou avec Shiro, pour avoir un regarde extérieur sur mes exercices, sans grande réussite.
C'est d'ailleurs Shiro qui m'a rappelé l'existence d'une discipline très intéressante, apportée aux shinobi par des moines d'une autre époque : l'alliance du corps et de l'esprit, le secret de l'utilisation du Ki, sobrement nommé Ki Taijutsu.

C'était la solution parfaite pour moi : une discipline qui me permettrait de compenser mon manque de puissance physique par l'acuité de mon esprit. Il ne me restait plus qu'à trouver quelqu'un capable de me l'enseigner.

Je m'étais alors dirigé vers l'Académie : ils avaient beaucoup de contacts, dans tous les domaines. S'il y avait bien un endroit où je pouvais trouver un Sensei, c'était là-bas. Et je ne m'étais pas trompé : ils m'avaient très rapidement proposé deux personnes à contacter : deux genin du clan Aburame.

Le premier, Mikeru, m'avait été présenté comme un ninja commun, qui ne ressortait pas beaucoup du lot, en contraste avec le second, Eizaburo Aburame, qui avait survolé ses années à l'Académie. La personne qui me l'avait conseillé avait passé une bonne heure à me vanter ses mérites. Me disant que ce n'était pas pour rien, je lui avais demandé de nous arranger un rendez-vous.



_____________________________________________________________________________________

Et me voilà le jour convenu. Eizaburo Aburame a accepté rapidement de me rencontrer, j'imagine que mon profil d'étudiant, que l'Académie a dû lui transmettre, lui a plu. Nous avons donc rendez-vous chez lui, enfin, dans sa résidence secondaire, située dans le quartier Est de Shi no Kuni, à dix heures.

J'ai rarement été dans le coin, ma famille, bien que pas sur la paille, n'en est pas non plus à construire des châteaux pour y vivre. Les bâtiments ici sont  plus luxueux les uns que les autres, même les marchands ont l'air reluisants comparé à leurs pairs du quartier Nord. Il ne se privent d'ailleurs pas de me lancer des regards hautains, comme s'ils étaient capables de déterminer en un coup d’œil que je suis à des kilomètres de pouvoir leur acheter quoi que ce soit. Bon, pour le coup, c'est le cas.

Après avoir brièvement cherché mon chemin, j'arrive devant une espèce de monstruosité architecturale, un genre d'allégorie de l'excès. D'après l'adresse et la description qu'on m'en a faite, je suis au bon endroit. Il est neuf heures vingt, j'ai encore devancé mon réveil de quarante minutes ce matin, enfin ça ne me gêne pas d'être en avance, c'est même plutôt bon pour la première impression.

Ceci dit je vais quand même éviter de me pointer autant de temps à l'avance. Je sors donc un livre, emprunté à la bibliothèque, qui survole les principes basiques du Ki Taijutsu, et me mets à lire, dos au muret qui entoure la villa.

Trente minutes plus tard, j'ai fait le tour des éléments que je voulais me remettre en mémoire.

Je range mon livre et traverse la terrasse menant à la porte d'entrée. Tout dans cette villa transpire l'aisance : pelouse entretenue au millimètre près, plantes exotiques agencées à la perfection, chemin en dalles de pierres géométriques sans aucune imperfection, le tout menant à un bâtiment énorme et majestueux. Et ce n'est même pas sa résidence principale !
Alors que j'atteins la porte d'entrée, j'en serais presque intimidé.

Je frappe à la porte.
Kemonaru Akishino
Genin
Kemonaru Akishino
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Jeu 7 Mar - 2:46
Lieu du RP

La vie de ninja suit son cours. Je n’ai plus beaucoup de temps pour la plaisance, en ce moment. Et ce n’est pas pour me déplaire : j’ai toujours détesté ne rien faire. Je ne me repose que le strict minimum. Et j’utilise le reste de mon temps libre afin de me perfectionner, en théorie comme en pratique. Mais le fait est qu’en ce moment, j’éprouve des difficultés de ce côté-là. Le temps et l’entrainement quotidien sont nécessaires pour progresser. Et en attendant qu’ils portent leur fruit, le potentiel maximal d’un individu n’évolue pas. J’ai tellement amélioré mon art que j’en suis arrivé à un point où je n’ai plus de technique de combat à apprendre pendant ces fameux temps morts. Du coup, je potasse de lourds volumes de stratégie militaire. C’est un travail long, laborieux, et, il est vrai, assez ennuyant. Il est difficile d’y consacrer toute une journée sans sentir son cerveau se réduire en bouillie, et donc ne plus être aussi efficace. A croire que les meilleurs volumes traitant du sujet doivent être le moins passionnant possible. Au fil des années, je suis plutôt devenu un homme de terrain. Alors même si je me contrains à faire travailler ma tête et ma mémoire, et à apprendre tous ces stratagèmes régissant la loi du champ de bataille, je dois bien avouer que j’ai certaines difficultés à le faire trop longtemps. Et je dépasse par la même occasion largement le temps que j’accorde habituellement à mes pauses : c’est un réel problème.

Enfin, la journée d’aujourd’hui promet d’être un peu plus animée : une secrétaire de l’académie m’a appelé hier. Pour une fois, ce n’est ni pour une mission, ni pour un entraînement collectif, ni pour rien qui a rapport direct avec ma propre activité. Elle m’a raconté qu’un jeune ninja fraîchement promu Genin désire apprendre le Ki Taijutsu et que les professeurs connaissant cette spécialisation ne sont pas disponibles. Naturellement, ils lui ont proposés des personnes n’ayant pas de certifications pour enseigner, mais néanmoins des aptitudes. Et en particulier, pour cette même spécialisation. Et il se trouve que j’en fais partie. Tout bêtement : on m’a demandé si j’acceptais de lui enseigner la maîtrise du Ki.
Au début, je me suis dit que c’était une perte de temps. Mais quelques secondes de réflexion après, je l’ai rappelée pour leur dire que, finalement, j’acceptais. Les journées sans travail peuvent être trop plates. Et puis, je n’ai pas envie de trop pensé aux larmes noires en ce moment. Cette histoire me hante depuis que j’ai demandé à Shigure d’en voler une pour moi. J’ai besoin de m’occuper, et de faire autre chose que de lire et d’apprendre. Il parait qu’enseigner est formateur également pour le professeur. Et vraisemblablement, j’en ai certaines qualités. Alors pourquoi pas.

C’est ainsi que me voilà, posé sur mon canapé, à lire le dossier de cet autre Genin. Enfin, le dossier. Tout ce que j’ai pu trouver par moi-même : je ne suis pas professeur, justement. Plutôt son aîné, mais après tout nous sommes du même grade, alors l’académie ne m’a rien donné. Je me suis contenté d’aller chercher ses notes de l’académie : après tout, elles, elles sont publiées au grand jour. Comme tout examen officiel.

** C’est peut-être bête de ma part d’avoir accepté. Après tout, nous n’avons que quelques années d’écart. Pour le moment, ça peut paraître conséquent, et je reste son ‘ainé’. D’ici quelques temps, peut-être même une paire de mois, nous serons réellement de grade équivalent. Il n’y aura plus de ‘nouveau Genin’ qui traine. Peut-être même que nous nous croiserons à l’examen, et que nous serons alors confrontés l’un à l’autre pour le titre de Chuunin. Si j’en crois ce que je vois, il a eu de bonnes notes presque partout. Un peu moins dans les épreuves plus physiques, mais si ce n’était ça il aurait eu une aussi bonne note que moi. Peut-être même légèrement meilleure. Si je l’aide à gommer ce défaut, je ferais de lui quelqu’un de plus fort qu’il ne l’est actuellement. Même si nous sommes de la même nation, nous sommes tout de mêmes concurrents. Surtout que nous sommes tous deux des premiers de promotion. Ne suis-je pas en train de me créer un obstacle ? **

Alors que je réfléchis, quelqu’un frappe à la porte. Je referme la page internet, et je clos l’ordinateur, avant de partir le ranger dans le meuble prévu à cet effet. Après quelques minutes d’hésitation, je me rappelle que je suis dans ma villa de Shi. Celle où je viens pour avoir la paix, justement. Donc le majordome n’est pas là. Je suis tout seul. Personne ne va aller ouvrir à ma place. De fait, je traverse le long corridor vide, afin d’aller ouvrir moi-même.

** Nous verrons. De toute manière, qui serais-je pour fermer la porte de la connaissance à qui que ce soit ? Je pense que je peux également apprendre plus de choses sur le Ki, en voyant quelqu’un d’autre le pratiquer. Ca me fera sans doute le plus grand bien d’enseigner, et de voir un autre esprit cogiter. Un autre que le mien. Relativiser, et changer de point de vue, fait partie du processus d’amélioration de soi. **

J’ouvre la porte. Je reconnais le jeune homme : sa photo est sur son bulletin de notes. Difficile de croire qu’il n’y a que quatre ans de différence. Avec mon costume impeccable et mes lunettes, je fais un peu plus vieux que mon âge. L’air sérieux n’aide pas. Alors que Kai, lui, semble plus jeune que son âge réel. Je note tout de même qu’il a le regard vif, sous ses airs intimidés. Ses yeux accrochent les détails. C’est un autre style que le mien, mais ça n’enlève pas au fait que j’ai en face de moi quelqu’un qui est aussi intelligent que moi. Il s’agit de ne pas l’oublier. Aussi, je lui tends poliment la main.

« Eizaburo Aburame. Tu dois être Kai. Suis-moi. Nous serons mieux installés à l’extérieur qu’à l’intérieur. »

Je referme la porte derrière moi, et j’entreprends de contourner la maison, traversant la pelouse. Hormis quelques arbres, elle n’est guère ornée. Je n’ai pas vu l’utilité d’engager un jardinier, en même temps, pour une villa que je veux plus discrète. Nous contournons entièrement la maison, afin d’aller à l’arrière. Là, la haie est haute et nous pouvons profiter de son ombre pour travailler au calme. Et puis, hormis une pelouse bien entretenue, et une piscine vide recouverte d’une immense bâche, il n’y a rien par ici. Nous serons à l’abri des regards, tout en ayant un coin posé afin de discuter et s’exercer.
Il faudra quand même que je sorte un transat pour l’été. Histoire de profiter du soleil. Enfin, en attendant, ce sera suffisant.

« Ici, ce sera très bien. Bien, je n’aime pas trop passer par quatre chemins. Alors, commençons par la théorie. Le plus simple, ce serait que tu me dises tout ce que tu sais du Ki. Ainsi, je pourrais ajouter ou rectifier s’il manque quoi que ce soit … Et nous pourrons passer sereinement à ce qui ne peut pas s’apprendre, ou se comprendre, dans les livres. »

Je reste debout, les mains dans les poches, attendant patiemment de voir où il en est. Je n’ai pas pour habitude d’enseigner, mais cela me semble être une base élémentaire malgré tout : impossible d’avancer, si on ne connait pas le point de départ. L’aveuglette, ce n’est pas mon genre.
Eizaburo Aburame
Chuunin
Eizaburo Aburame
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Jeu 7 Mar - 14:13
Une bonne minute s'écoule après que j'aie frappé à la porte, et personne n'ouvre, peut-être que j'aurais dû attendre l'heure précise de notre rendez-vous ? Si ça se trouve, j'attends pour rien, et Eizaburo m'a posé un lapin. Ce ne serait pas très correct, mais rien ne me dit qu'il désire entretenir des relations particulièrement bonnes avec les autres Genin, d'autant plus que je suis un parfait inconnu pour lui.

Une seconde minute. L'hypothèse du rendez-vous annulé me paraît de plus en plus plausible. Après tout, tout le monde n'agit pas que pour le bien de l'Empire, et, pour une personne ambitieuse, m'aider à progresser, c'est se créer un obstacle. Et les personnes riches sont souvent très ambitieuses.

Alors que je rumine mes pensées, quelqu'un vient ouvrir la porte : un homme, qui a l'air d'être au milieu de la vingtaine, un peu vieux pour un Genin, ce doit être un majordome, ou une autre personne au service de Eizaburo, d'autant plus qu'il est parfaitement habillé. En tout cas beaucoup mieux habillé qu'un shinobi qui profite d'une journée de repos dans sa résidence secondaire, et qui s'apprête à aller entraîner quelqu'un. Ce dont je suis sûr, c'est que quand je suis dans cette situation, être présentable est le dernier de mes soucis.

Alors que j'ouvre la bouche pour me présenter et lui demander de me mener à Eizaburo, il prend la parole :


« Eizaburo Aburame. Tu dois être Kai. Suis-moi. Nous serons mieux installés à l’extérieur qu’à l’intérieur. »

Bon, je m'étais trompé, c'est bien lui. Ça me permet de supposer quelques éléments de sa personnalité : il a l'air très droit, extrêmement droit, peut être même rigide.
Ce qui m'interpelle le plus, c'est le fait qu'il soit Genin à son âge. Il n'a franchement pas l'air du genre à échouer facilement, il a dû rentrer tardivement à l'académie. Ça pourrait justifier le fait qu'il dispose d'énormément d'argent, il devait avoir une activité très profitable avant. Si c'est le cas, c'est quand même un peu étrange de décider de devenir shinobi, quand on a déjà tout. C'est peut être un fervent patriote.

Il me tend la main, j'essaie de lui donner la poignée de main la plus assurée possible.


"En effet, je suis Kai Uzumaki, enchanté. Et merci d'avoir accepté de me former. Bien sûr, je vous suis.

Je le suis alors qu'il contourne son palais. Le jardin est simple, épuré des décoration excessives qu'on aurait pu voir dans une résidence principale où une armée de personnel évoluerait quotidiennement. L'entretien est cependant irréprochable, il doit tout de même y avoir un jardinier qui passe de temps en temps.
Arrivés à l'arrière du terrain, Eizaburo désigne un espace de pelouse, situé à côté d'une très haute haie, à l'abri des yeux et des oreilles indiscrets.


« Ici, ce sera très bien. Bien, je n’aime pas trop passer par quatre chemins. Alors, commençons par la théorie. Le plus simple, ce serait que tu me dises tout ce que tu sais du Ki. Ainsi, je pourrais ajouter ou rectifier s’il manque quoi que ce soit … Et nous pourrons passer sereinement à ce qui ne peut pas s’apprendre, ou se comprendre, dans les livres. »

Quelqu'un de direct, c'est une bonne chose : j'ai beau aimer savoir où je vais, le but reste toujours d'y aller. Et Eizaburo a l'air de savoir ce qu'il veut, et comment il compte mener cet entraînement.

Il me demande de lui parler de théorie, ça tombe bien, c'est à la théorie que se résument mes connaissances sur le Ki. Je ne fais donc pas prier pur répondre.


"J'en sais au final assez peu : que de la théorie. D'après ce que j'ai trouvé dans les livres, le Ki représente la volonté d'une personne, maniée comme une partie de son corps. L'enjeu du Ki Taijutsu est d'imposer sa volonté à son corps, de l'inciter à agir au delà de ce dont il est capable. En gros, de rendre l'expression "vouloir, c'est pouvoir" réelle.

Seulement, aussi fort que je veuille, mon corps n'a pas semblé d'accord pour faire des prouesses. J'ai l'impression que, à force d'avoir étudié le Fuinjutsu avec autant d'ardeur, je me sois formaté à prendre un approche très scolastique dans mon apprentissage, et ça ne semble pas être la bonne méthode pour le Ki Taijutsu.

Au final, ce n'est pas seulement une question de maîtriser une discipline pour combler mes lacunes en tant que shinobi. Il s'agit aussi de retrouver ma capacité à apprendre autrement que par les livres."


Voilà tout, je pense avec été assez exhaustif. Je pars d'assez loin, mais je suis confiant dans la capacité d'Eizaburo à me guider à partir de ça : il a sûrement dû suivre le même processus dans son propre apprentissage.
Kemonaru Akishino
Genin
Kemonaru Akishino
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Ven 8 Mar - 15:17
Bien que Kai m’a prévenu qu’il ne sait que ce qu’il a appris dans les livres, on retrouve des traces d’interprétations dans ses paroles. Il m’a tout l’air d’avoir longuement réfléchi à la question, et à son choix de spécialisation. Ses termes sont assez imagés pour l’indiquer. Les avertissements d’usage en tant que senseï ne sont pas de mise ici. Sa démarche auprès de l’académie a été mûrement réfléchie, et il ne se lance pas au hasard dans cette entreprise. Surtout que, avant même que je ne lui demande (ce que je m’apprêtais à faire), il vient de me donner la raison pour laquelle il veut apprendre la maitrise du Ki.
Une autre approche que la manière scholastique ? Un léger sourire étira mes lèvres. Par pudeur, je le dissimule derrière ma main, venue remonter mes lunettes. Un geste futile, mais dont j’ai pris l’habitude au fil des années. Je crois qu’il me donne un air plutôt cool. La gestuelle a son importance et ses significations, elle n’est jamais anodine.
La question du pourquoi ai-je souris est très simple contrairement à l’étude de cette gestuelle, par contre : je crois m’entendre quelques mois plus tôt. J’ai moi aussi eu ce type de réflexion et j’ai débouché sur la même réponse que Kai : le Ki Taijutsu. Un art qui est normalement plutôt indiqué pour les pratiquants du taijutsu … mais qui recèle une étonnante polyvalence souvent mal connue même des spécialistes du genre. Pour mieux la comprendre, il faut retourner aux sources de cet art, du temps où seuls les moines le maitrisaient.

« C’est un bon choix, en ce cas. Non seulement, manipuler le Ki est quelque chose qui ne peut pas s’apprendre par les livres … Mais c’est aussi une opportunité pour toi de mettre à l’épreuve la discipline à laquelle tu t’es astreinte pendant de longues années. Bien qu’on raconte que c’est un art qui profite aux professionnels du corps à corps, de constitution plus robuste, c’est partiellement faux : même s’ils sont à priori les meilleurs pour en utiliser tous les aspects, il est étonnement bon pour les adeptes d’autres voies. Et surtout : il est également impossible à apprendre juste en ayant un corps puissant. Bien au contraire. »

Je sors de ma poche un petit carnet, sur lequel je gribouille quelque chose, tout en offrant à ce ‘disciple’, ou plutôt confrère, qui m’a l’air très intelligent et friand de connaissances, quelques phrases d’histoire. C’est l’aventure du meublage, mais tout en le rendant utile et intéressant, à laquelle je m’attèle. Pendant ce temps, je peux dessiner sans avoir à imposer un silence lourd à cette conversation qui m’a l’air prometteuse.

« Le Ki Taijutsu a été pratiqué par les moines pendant des siècles, avant que les ninjas ne se l’approprient. Aujourd’hui encore, il est enseigné dans les monastères. Mais si les légendes nous disent que c’est un art réservé aux moines combattants, ce n’est pas tout à fait vrai : tous les moines le pratiquaient, chacun à leur manière. Certaines l’utilisaient effectivement pour le combat, d’autres simplement parce que ça faisait partie de l’apprentissage d’autre chose. La concentration, la discipline, la connaissance de soi … Bien des aspects de la vie monastique se retrouvent dans la voie du Ki. »

Je retourne le carnet, montrant un dessin bien connu à Kai : celui qu’on utilise pour enseigner la maitrise du chakra aux étudiants. Il a dû le voir des milliers de fois au bas mot : un symbole semblable au ying et au yang, présentant l’équilibre du corps et de l’esprit.

« Ce que tu as dit sur le fait d’imposer sa volonté est vrai, mais c’est aussi incomplet. Comme tu le sais, le contrôle du chakra relève d’un équilibre parfait entre le corps et l’esprit. Quand on arrive à ce point précis où son esprit et son corps sont en harmonie, alors on peut l’utiliser pour réaliser des techniques ninjas. Maintenant si je fais ça … »

Je trace une flèche, qui va de la partie ‘corps’, en direction de la partie ‘esprit’.

« Lorsque le corps est utilisé pour dominer l’esprit, on parle de contrôle de l’esprit par le corps. Cela permet alors de faire appel à une ressource différente du chakra : l’énergie. Le corps commande alors à l’esprit de lui fournir plus de ressources, et l’esprit lui fournit alors l’énergie, quelque chose de complètement différent du chakra, qui ne peut être alors utilisée que par le corps. Une énergie bien physique, entièrement contrôlée par le corps qui est majoritaire dans cette équation. Mais l’esprit en est bien le producteur. En quelque sorte, il est écrasé par le corps, et n’est plus qu’un fournisseur. Il est important de noter que la réserve d’énergie ainsi produite est supplémentaire au chakra, et n’a pas la même source : le fait de produire une énergie déséquilibrée n’affecte pas son potentiel en tant qu’énergie équilibrée. Maintenant si … »


Je trace une seconde flèche, qui va de l’esprit vers le corps.

« … si c’est l’esprit qui domine le corps, on obtient le même genre de réaction. Le corps n’est alors plus qu’un fournisseur, et la ressource ainsi créée est entièrement contrôlée par l’esprit. En revanche, le corps est minoritaire. C’est cette ressource-là que nous nommons le ‘ki’. »

Je range le carnet. Je ne pense pas que Kai ait réellement besoin que je lui laisse ce schéma, deux flèches, ce n’est certainement pas difficile à mémoriser.

« En d’autres termes, c’est un apprentissage qui est essentiellement un art de l’esprit, même s’il affecte le corps. La raison pour laquelle les autres voies que le corps à corps ne produisent pas d’énergie, c’est parce que leur corps n’est pas assez fort. Eh bien, la raison pour laquelle le Ki est difficile d’accès aux personnes qui ne comptent que sur leur corps, c’est parce que c’est quelque chose qui est produit entièrement par la discipline de l’esprit. »

Pensivement, je retire mes lunettes et les nettoie à l’aide d’un petit chiffon prévu à cet effet.

« Normalement, maitriser le ki s’apprend par deux méthodes : le fait de mettre son corps dans de mauvaises dispositions, et contrôler ce qu’il ressent grâce à l’effort de son esprit. En réduisant son style de vie au minimum par exemple. Jeûner, sauf le strict du strict minimum. Ainsi, l’esprit doit contrôler la faim. S’efforcer de ne pas laisser libre cours à ses émotions, également. S’obliger à vivre drastiquement. Et la seconde méthode, complémentaire : la méditation, afin de renforcer ses capacités mentales, et donc dompter plus facilement son corps. Tout est histoire d’un esprit fort, et donc d’une volonté inébranlable. »

Je remets mes lunettes en place, fixant Kai droit dans les yeux. Ce que je m’apprête à dire est dur, et ce que je sous-entends l’est encore plus. Mais c’est nécessaire. Et je veux voir comment il va réagir, ainsi que sa ligne de réflexion.

« Cela prend normalement des années. J’ai en revanche réussi à m’éveiller à cet art bien plus vite. Tu pourrais être capable d’utiliser le ki dès aujourd’hui, même. Mais avant de te présenter mon programme, j’aimerais que tu y réfléchisses toi-même. A ton avis, quel est le meilleur moyen d’apprendre à dompter ton corps par la force de l’esprit rapidement ? Et, bien sûr, t’en sens-tu capable ? C’est très difficile. Tu peux aussi passer par la méthode traditionnelle, et je pense que tu seras capable d’utiliser le Ki dans quelques mois. »
Eizaburo Aburame
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Eizaburo Aburame
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Ven 8 Mar - 21:20
Ma restitution sur le Ki semble provoquer une réaction chez Eizaburo : il replace ses lunettes. C'est assez anodin comme geste, mais il est effectué avec une précision millimétrée, il se donne un air plutôt cool comme ça, ça se sent que c'est voulu, mais ça fonctionne. Même si je n'ai pas l'habitude de faire attention à la tenue ou à l'attitude des personnes que je fréquente, il faut avouer qu'il a un charisme certain, de par son attitude et sa tenue. On sent que c'est un leader né, et ses mots, choisis avec précision alors qu'il valide mon choix du Ki Taijutsu, me semblent particulièrement justes.

Tout en me racontant l'origine de la discipline, Eizaburo sort un carnet de sa poche, et commence à y dessiner quelque chose. Il me montre alors un outil d'apprentissage vraiment très basique : une schématisation du chakra, et le principe de l'énergie, utilisée par les pros du Taijutsu. Ce sont des connaissances très basiques, du genre qu'on voit dès la première année à l'académie, mais il n'a pas l'air de me prendre pour un imbécile, au contraire, il y ajoute un élément, qui n'est pour le coup pas enseigné à aux étudiants shinobi : le concept du ki, une force contraire à l'énergie, née de l'ascendant que prend le corps sur l'esprit. C'est une façon intéressante de représenter la chose, et ça vient plutôt bien compléter ce que j'avais lu. Je hoche la tête en signe d’acquiescement, et Eizaburo prend subitement un air assez grave, apparemment, la maîtrise du Ki s'acquiert après des années d'entraînement rigoureux, à s'imposer des conditions de vie particulièrement coriaces.
Mais il ne semble pas avoir fini, il me fixe droit dans les yeux.


« Cela prend normalement des années. J’ai en revanche réussi à m’éveiller à cet art bien plus vite. Tu pourrais être capable d’utiliser le ki dès aujourd’hui, même. Mais avant de te présenter mon programme, j’aimerais que tu y réfléchisses toi-même. A ton avis, quel est le meilleur moyen d’apprendre à dompter ton corps par la force de l’esprit rapidement ? Et, bien sûr, t’en sens-tu capable ? C’est très difficile. Tu peux aussi passer par la méthode traditionnelle, et je pense que tu seras capable d’utiliser le Ki dans quelques mois. »

Le regard d'Eizaburo est perçant et me force à réfléchir sérieusement à la question. Le meilleur moyen d'imposer une contrainte suffisamment forte à mon corps pour obliger mon esprit à prendre le dessus dans un laps de temps très court ? Je crois que je vois où il veut en venir, et je me doute bien que ce ne sera vraiment pas agréable. Cependant, c'est pour ça que je suis venu ici.

"Je crois comprendre où vous voulez en venir, et je sens que vais passer une sale journée, du genre qu'on oublie pas. Si je m'en sens capable ? J'aurais vraiment honte de dire non, après être venu vous voir en connaissant au moins partiellement la nature du Ki, ce serait nue sacrée insulte à la discipline, et à vous, d'être arrivé ici et de reculer."

Je déglutis alors que je plante mon regard dans le sien. Si je veux devenir bon, j'ai toujours su que ça ne se ferait pas par la facilité, et si je dois vivre un enfer pour y arriver, j'y suis prêt.
Kemonaru Akishino
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Mar 12 Mar - 19:40
Avoir honte ? Je reste quelques secondes, songeur. L’être humain est ainsi fait qu’il n’y a aucune honte de refuser de souffrir. La douleur physique est quelque chose de difficilement supportable. Et certains sont devenus fous à force de la subir trop longtemps ou trop souvent.
Enfin, je vois tout de même où il veut en venir. Il affirme sa détermination de belle manière, et c’est une bonne chose. En plus de me dédouaner de tout ce qu’il va subir, il est motivé à avancer même maintenant qu’il sait ce qu’il va lui arriver. Je lui montre le chiffre deux avec les doigts, et je m’éloigne vers la villa. Le message est clair, je reviens.

Et une minute à peine après, c’est avec un objet particulier que je refais mon entrée. Ou plutôt, deux objets. Un tabouret, très bas, que je pose sur le sol. Et un bougeoir, sur lequel repose une fière baguette de cire, prête à flamber de tout son être pour … nous éclairer ? Par une étonnamment belle journée d’hiver, ce serait stupide. Non, elle va brûler pour brûler tout bêtement.
Après avoir déposé mon magot au sol, je m’assois d’un côté du tabouret, et fais un signe de la main à Kai pour l’inviter à faire de même de l’autre côté. J’allume la bougie. Puis, je me retrousse la manche droite. J’inspire profondément, j’expire, et je ferme les yeux. Là, je tends la main, la paume contre le bord de la flamme. J’abaisse légèrement ma main. Une grimace m’agite le coin inférieur de la lèvre : j’aurais voulu l’éviter, mais ça fait longtemps que je ne me suis pas plié à cet exercice. J’abaisse encore un peu, la flamme touche directement ma paume. Une seconde. Deux secondes. Trois secondes. Ignorant la petite odeur de cochon grillé, et la douleur qui me vrillait la peau, je relève légèrement la main pour me remettre au bord de la flamme. Et enfin, je la retire. Le processus a pris environ dix secondes au total.
J’ouvre les yeux. Et je sors de ma poche une pommade contre les brûlures, que j’applique consciencieusement sur ma main. Je n’ai guère envie d’attraper des cloques à cause de cet entrainement. Je dépose le tube à côté du tabouret : quelque chose me dit qu’il va encore nous être d’une grande utilité …

« Ce que je viens de te montrer est le premier exercice de contrôle du corps par l’esprit. Tu dois approcher ta paume de la flamme pendant quatre secondes, puis poser la paume directement sur la flamme pendant trois secondes, et enfin la remettre sur le bord pendant quatre secondes. Alors tu peux retirer ta main. Il y a cependant plusieurs règles à respecter pour faire cet exercice : aucune utilisation de chakra, d’énergie, ou quoi que ce soit du même type. Simplement ta volonté. Ensuite, tous tes mouvements doivent être maitrisés. Un geste brusque, et l’exercice sera un échec. De bout en bout tu dois être maître de toi-même. Ensuite, tu ne dois pas dépasser les secondes nécessaires : tu dois être concentré sur l’exercice, si tu laisses ton esprit s’évader et pense à autre chose, ce sera bien trop simple. Tout en sachant entièrement ce que tu fais, tu dois parvenir à le faire. Et c’est là que réside toute la difficulté. Tu sais ce qui va arriver, tu sais ce qui arrive, et tu sais comment ça finira : par une brûlure, et de la douleur. Et pourtant, tu dois te maitriser et le supporter. »

Je croise les bras, dans l’attitude du parfait professeur. Je trouve de plus en plus que ce rôle me va à merveille. Et me souvenir de mon propre entrainement, quand on explique les règles de celui-ci et qu’on observe quelqu’un le faire … a quelque chose de vraiment sympathique. C’est très rare, et ça ne se voit clairement pas : mais je suis d’excellente humeur en cet instant.

« Prends ton temps pour accepter ce que tu vas faire, et l’intégrer totalement. Tu peux observer, tu peux ressentir la flamme, tu peux faire tout ce que tu veux avant de te lancer. L’essentiel, c’est de le faire au bon moment. Après tout, si tu échoues, l’exercice sera de plus en plus dur, n’est-ce pas ? »


C’était totalement logique : il n’avait que deux mains. Et donc deux tentatives en démarrant d’un statut indolore. De toute manière, s’il échouait trop de fois, je comptais bien l’arrêter et passer à autre chose, et revenir le lendemain à cet exercice. Le but n’est pas qu’il s’abîme non plus. En tous cas pas de façon durable. L’idée est d’acquérir un contrôle sur son corps, pas de le foutre en l’air.
Eizaburo Aburame
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Mer 13 Mar - 1:20
Ma réponse a l'air d'avoir fait mouche, en tout cas, Eizaburo semble satisfait et part, visiblement chercher du matériel.
En le voyant revenir avec un bougeoir, je comprends tout de suite où il veut en venir, et il ne se fait pas attendre pour me le montrer. Droit au but, il m'avait prévenu. Je le vois montrer un petit signe de douleur alors qu'il met sa main sur la flamme. Même s'il a laissé passer cette petite réaction, sa maîtrise reste assez stupéfiante.

Les règles sont posées : pas de chakra, pas de distraction, des gestes contrôlés. Rien de surprenant, le but de l'exercice est d'apprendre à imposer ma volonté à mon corps. Non seulement l'utilisation d'un tel artifice ne serait pas très honnête, mais elle ne m'avancerait à rien. J'ai tout intérêt à jouer le jeu, et c'est pour ça que je suis là.

Tout de même, même si j'étais très confiant au départ, le fait d'avoir la flamme devant moi et savoir que je dois y mettre main me fait douter. En tant que médecin, je suis plutôt bien placé pour savoir les éventuelles séquelles que ça peut avoir. Et la douleur, forcément. C'est une chose de devoir supporter une douleur qu'on ne peut pas éviter, se l'infliger soi même en est une autre, et, assis devant le tabouret où se trouve le bougeoir, celui-ci me semble presque imposant.

Après ces quelques secondes à observer la flamme, je tourne les yeux vers Eizaburo. Son regard est le regard dur de l'enseignant exigeant qui attend de son élève qu'il fasse ses preuves, mais il y a une lueur qui montre qu'il est déjà passé par là, et qu'il connaît tout à fait la difficulté de son exercice.
Comme il me le fait remarquer, je n'ai pas un nombre d'essais illimité. Une fois mes deux mains passées sur la flamme, les brûlures déjà présentes vont vite rendre la douleur insupportable, et ce peu importe la force de ma volonté.

Je repose mon regard sur la flamme. En y repensant, je ne suis pas vraiment habitué à la douleur, malgré mon statut de shinobi, j'ai plutôt tendance à rester en arrière, à l'abri du danger. Certes j'ai bien pris des coups lors d'entraînements, beaucoup même, c'est inévitable dans le métier, mais, en termes de douleur, un coup, même porté avec une arme, n'est pas comparable à une brûlure auto-infligée.
Mais je dois relativiser, cette douleur n'est pas inutile, au contraire. C'est le premier pas vers la maîtrise de moi-même, vers la capacité à contrôler mon corps au-delà de ce qu'il me permet actuellement, et à éviter beaucoup de douleurs futures. Et puis, c'est aussi un moyen de reformater mon esprit, et de réapprendre à apprendre par l'expérience plutôt que par l'étude.
Au final, j'y gagne beaucoup plus à réussir son exercice que ce qu'il ne me coûte. Et après tout, j'ai beau manquer de force, je suis un Uzumaki, je ne suis pas une chips. Et médecin en plus, donc les séquelles sont les dernières de mes préoccupations.

En revenant de mes pensées, je me rends compte que j'ai les yeux fermés, comme si, par réflexe et en réaction à la situation, je m'étais mis à méditer. C'est un bon signe, peut être une prédisposition, qui sait ? En tout cas une chose est sûre : je suis fin prêt.

Je lance un regard déterminé à Eizaburo et je hoche la tête, avant d'avancer ma main vers la flamme pour réussir l'exercice, et rien d'autre.


Kemonaru Akishino
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Ven 15 Mar - 1:56
Tandis que je regarde Kai, qui lui ne regarde que fixement la bougie, je me demande ce qui se passe en ce moment dans sa tête. Est-ce qu’il a saisi où réside la réelle difficulté de cet exercice ? Ce n’est pas tant la douleur qui est difficile à encaisser. C’est d’avoir le choix. Parce que présenté comme il l’est, cet exercice laisse à tout moment la possibilité de retirer sa main pour ne pas qu’elle subisse la morsure de la flamme. Non, la vraie difficulté c’est de se l’infliger soi-même sans broncher une seule seconde.
Il avance la main vers la flamme. Une grimace agite ses lèvres, déforme son visage. Il n’émet pas encore de son, même si la surprise a failli lui en arracher un. Une. Deux. Trois. Quatre. Voici la partie la plus difficile. Il est extrêmement concentré, et se retient de toutes ses forces de laisser la souffrance prendre le dessus, c’est évident. La main plonge un peu plus en avant vers la flamme. Quatre. Cinq. Six. Il recule. Et doit lutter de tout son être à cet instant, fatidique, pour ne pas éloigner complètement la main de la flamme : il faut rester au bord, là où le feu se ressent encore, et où il continue à lacérer sa peau, tentant de se frayer un chemin vers sa chair. Sept. Huit. Neuf. Dix. Kai retira sa main, victorieux.
Eizaburo farfouilla dans l’intérieur de sa veste, pour en sortir un cigare, qu’il alluma à l’aide d’un briquet sorti de la poche extérieure de son veston.

« Parfait. Ceci n’était cependant qu’une mise en bouche, afin de voir si tu avais les ressources mentales de suivre cet entraînement jusqu’au bout. Quelqu’un qui ne peut pas réussir ça ne peut tout simplement pas apprendre le Ki Taijutsu. Bien avant que l’on continue … Cet entraînement va te prendre deux jours. Deux jours au cours desquels tu vas déguster. Mais je te promets que tu seras capable de maîtriser ton Ki d’ici là. Tel que je te vois, tu dois déjà être capable de le ressentir si je t’explique comment faire … Mais ça sera bien inutile, si tu ne peux pas l’utiliser. Donc on va commencer les choses sérieuses. »

J’attrapais une nouvelle feuille, soigneusement pliée dans la poche de mon pantalon cette fois. Pas besoin de prendre de quoi noter : je m’en étais chargé la veille au soir. Je lui tends le papier, l’air décontracté, mais le regard intense, car je sais ce que s’apprête à vivre mon élève du moment. Et si je ne le plains pas, car la récompense est certainement à la hauteur, je dois bien avouer que je compatis un peu tout de même. Parce que ça risque d’être très difficile. Et je ne parle pas de ce que j’ai marqué sur la feuille. Ca, ce sera difficile uniquement parce que ce n’est pas quelqu’un d’athlétique. Non, ce qui est dur, c’est ce qui viendra ensuite. Pas facile d’usurper les techniques des moines en seulement trois jours, là où ils passent leurs journées à s’entraîner drastiquement pendant plusieurs années. Mais il fallait compter sur la volonté de Kai, qui serait rudement mise à l’épreuve, mais aussi sur le fait que s’éveiller au chakra était au moins aussi dur que s’éveiller au ki, dans un sens. Du coup, il avait pour ainsi dire déjà de l’expérience.

Je lui tends la feuille, lui laissant le soin de la déplier.

« Comme tu le vois, il est dix heures et demie. Voici une liste de tâches que tu dois accomplir d’ici ce soir, dix-huit heures. Tu dois impérativement toutes les accomplir. Et surtout ne pas en manquer une seule. Je te conseille de ne pas trop te reposer, juste ce qu’il faut, et de ne pas perdre de temps à penser à manger. Tu as bien sûr le droit d’emmener une gourde pour boire. Mais tu n’en auras qu’une seule pour toute la journée alors rationnes-toi, même si tu as soif. »

Ce qu’il découvre sur la feuille doit le laisser un peu sceptique. J’ai simplement ramassé des tas de personnes à Shi qui ont besoin d’un coup de main aujourd’hui. Par exemple, Mme Zazuka a besoin de bras pour porter ses courses. Ou encore, Mr Shibaru, le cordonnier, d’un peu de main d’œuvre pour l’aider à ranger la livraison de mocassins qu’il vient de recevoir. Ce n’était que des petites tâches anodines. La réelle difficulté de cet exercice résidait ailleurs. Dans le fait d’enchaîner les tâches, sans s’interrompre, et avec un minimum de rationnement pour entretenir son métabolisme. Il allait sûrement le comprendre très vite. Mais sans cette petite préparation, impossible de passer à la suite de l’entraînement. De même, s’il triche, ça risque d’affecter la réussite de la suite de tout ça.
Je lui tends une gourde remplie d'eau.

« Oh, j’oubliais. Si tu ne cours pas sur chaque trajet pour te rendre à la tâche suivante, tu risques de ne pas avoir fini avant dix-sept heures trente. Normalement, ça te fait arriver à cet endroit précis où nous nous trouvons à dix-huit heures. Bonne chance. »

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Eizaburo Aburame
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Ven 15 Mar - 20:12
Les cinq premières secondes ont été les plus dures. Au début, je ne sentais qu'une vague chaleur, mais, alors que j'ai approché ma main de la flamme, la douleur s'est fait vive, comme si ma main se faisait dévorer vive. Mon corps me hurlait de retirer ma main, mais je résistais, et alors que ma main était directement sur la flamme, la sensation de brûlure se transforma en sensation vague, presque indistincte bien que globalement désagréable. C'était mon esprit qui prenait le dessus, mais il commençait à déborder, et en reprendre le contrôle s'avéra très difficile, mais j'y parvins pile à temps, et soulevai légèrement ma main. Quatre secondes, et me voilà, expirant d'un air soulagé, la main brûlée, mais hors des flammes.

Mon premier réflexe, évidemment, est de sortir quelques plantes de ma sacoche pour les presser sur ma main alors que Eizaburo prend la parole. Il ne se répand pas en éloge, mais ce qu'il me dit ressemble à des félicitations. Cependant ce n'est pas fini, et à le croire l'exercice de la flamme n'était qu'une partie de plaisir à côté de ce qui m'attend ces deux prochains jours. Eh bien soit, je suis venu pour ça, je ne repartirai pas incapable de maîtriser mon ki.

Le second exercice arrive directement après le premier. Eizaburo me donne les détails alors que je déplie sa note. Je hausse les sourcils, puis un petit sourire apparaît au coin de mes lèvres : au final, ce n'est pas surprenant comme exercice, mais c'est tellement basique que je ne m'y attendais tout de même pas. Me pousser au bout de mes capacités physiques, au point de m'obliger à les dépasser, mais également un test de ma faculté à connaître mes limites, une épreuve d'endurance en quelque sorte. Ça fait pas mal de tâches, et j'ai beaucoup de détours à faire si je veux les faire dans l'ordre indiqué. Mais je suis confiant : malgré ma carrure assez rachitique, je suis plutôt solide, et je suis un Uzumaki ! Ne sommes-nous pas également reconnus pour notre endurance ?

Toujours déterminé, j'accepte la gourde que me tend Eizaburo avec un hochement de tête, avant de partir en courant vers ma première destination.

Première étape : les courses de Mme Zazuka. Logique, on ne fait pas attendre une vieille dame. Puis les corvées s'enchaînement, et même si je perds du temps en tombant de l'arbre dans lequel le chat de Mlle Seiko s'est perché, je continue de plus belle, enchaînant étendage de linge et recherche d'alliance perdue comme si j'étais un spécialiste dans chacun de ces domaines.

Avant que je m'en rende compte, le soleil a dépassé son zénith. Je ne suis pas vraiment fatigué, mais je commence à ressentir cette moitié de matinée passée à courir sans m'arrêter. Jusqu'à maintenant c'était simple, mais ça ne risque pas de durer longtemps. Je bois une gorgée d'eau à ma gourde, elle est encore remplie aux trois quarts.

Je cours à l'autre bout de la ville pour constater que M. Oniri n'a plus besoin d'aide pour labourer son jardin maintenant que son petit fils est devenu un as du doton. C'est du temps gagné, et je l'utilise directement pour aller porter secours à Mme Orubi qui a laissé s'envoler son chapeau, qui en a profité pour s'accrocher au milieu d'un massif de ronces. Je garde la question de comment Eizaburo a pu savoir que ça allait arriver pour plus tard alors que je retire les dernières épines de ma peau en courant vers chez M. Shibaru, qui semble étonné de me voir arriver à toute vitesse. Ses derniers cartons de mocassins déballés et installés en rayon, je lui dis au revoir le plus poliment qu'il est possible de le faire en une demi seconde et je pars à toute vitesse vers les prochaines tâches.

Et c'est là que je commence à sérieusement fatiguer, il ne me reste que quelques corvées avant d'avoir atteint le bout de la liste, mais je m'essouffle, il ne me reste que quelques gorgées d'eau dans ma gourde, mais le soleil n'a commencé à décliner que depuis peu. Je suis toujours confiant, j'en ai encore sous le coude, et j'ai pu prendre un peu d'avance au final. Je m'efforce tout de même de garder la même allure, car même si cet exercice se passe bien jusqu'à maintenant, le but est d'être exténué en revenant. Je dois donc me donner à fond.

Et je fais bien, car même si l'aquarium de Mme Zazuka, qui depuis ce matin a eu largement de ranger ses courses, est facile à nettoyer, M. Saruko a réellement bien planqué ses outils. Au final, alors que je vois ma dernière étape atteinte, le soleil commence à être bas. Et mes jambes me lancent terriblement, pour me donner à fond, je me suis donné à fond. Je bois la dernière gorgée de ma gourde et je constate que je l'avais déjà bue quelque minutes avant. C'est donc la gorge sèche que je fais mon dernier sprint, que n'en a pas vraiment l'air, en direction de chez Eizaburo.

C'est dans son jardin que je le retrouve, au même endroit que ce matin. Il a l'air d'avoir passé une journée tranquille, alors que j'arrive sur les rotules et assoiffé.

Je m'arrête droit à quelques mètres de lui, et le salue de façon respectueuse, en attendant le verdict. J'espère être à l'heure.
Kemonaru Akishino
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Mer 20 Mar - 6:15
Bien que ce soit une journée placée sous le signe de l’enseignement, l’après-midi fut des plus calmes et reposants pour moi. Comme Kai est parti suivre la voie du Ki, je me retrouve seul, et à vrai dire je me sens un peu bête. Bien que le rôle que je joue me paraît gratifiant et m’aller comme un gant, ce n’est pas non plus très actif. J’ai moi-même suivi cet entraînement, et le dispenser fait quand même ressentir un certain plaisir, un peu sadique. Voir quelqu’un traverser ce que j’ai moi-même traversé n’est pas que pédagogiquement intéressant : c’est aussi une sorte de revanche. Le pauvre. Je regarde l’heure, entre deux pages de mon bouquin. Il doit déjà commencer à fatiguer un peu. Et à la fin de la journée, il sera épuisé et au bout de ses forces. Peu importe le nombre de nutriments absorbés ces derniers jours. Le but est de tout brûler. Sans cette précaution, le véritable entraînement ne pourra pas avoir lieu. Et cet après-midi en est la première étape.

Alors que j’achève mon livre, le fameux ‘’Traité des stratégies optionnelles et potentiellement irréalisables’’, écrit par la théoricienne Ichiguzaki Sobuke sous le pseudonyme de ‘Nakama’ il y a plus de cent cinquante ans, Kai fait enfin son apparition. Comme prévu, il est essoufflé et semble légèrement déshydraté. Ce doit être une situation bien pénible pour lui. Et pourtant ce n’est que la première étape. Je regarde la montre digitale de mon téléphone.

« Tu es à l’heure, félicitations. Comme tu le vois, j’ai déjà préparé la suite de cet entraînement. »

Je lui désigne une couverture et un petit sac posé dans l’herbe, non loin de nous. Quand il regardera dans le sac, il constatera qu’il y a une autre gourde d’eau, de quoi faire du feu pour un bon paquet d’heures, une portion de riz déjà cuisinée et quelques légumes, qu’il suffisait de faire réchauffer, mais également une lampe-torche et un livre plutôt épais, ‘La légende des dix moines’, qui racontait les exploits de dix grandes moines guerriers ayant vécu dans une époque lointaine. De véritables et authentiques héros, aux valeurs morales solides et aux esprits d’acier, qui faisaient régner, sous l’égide de Dôjin, une justice impartiale contre les criminels de leur pays natal. Chacun de ces moines avait accompli bon nombre d’exploits.

« C’est très simple. Tu ne dois pas bouger de cette couverture tant que tu n’auras pas finir de lire ce livre. Ah, et je ne l’ai jamais lu mais j’aimerais être capable d’en dire beaucoup de choses. Ce serait vraiment bien si tu me préparais un grand résumé, afin de tout me raconter de ce qu’il s’y passe. J’ai besoin d’en savoir beaucoup, pour être sûr que c’est un bon livre, ou si c’est un mauvais. J’aimerais l’offrir, tu comprends, alors s’il n’est pas bon, ce serait un très mauvais présent. »


L’exercice n’est pas explicite, mais c’est certain que Kai va comprendre, maintenant. Il va devoir passer la nuit dehors. Et au vu de l’épaisseur du livre, le lire attentivement va lui prendre toute la nuit. Et il ne peut même pas bâcler sa lecture, donc son esprit va devoir rester concentrer durant toute la nuit ! Là réside la difficulté mais aussi l’intérêt de cet exercice. Avec le minimum vital (et encore, ce n’est que pour deux jours, car l’apport faible auquel il a le droit pourrait l’achever, si ça dura plus longtemps), et son corps qui crie à l’aide à cause de la fatigue, du froid, de la faim, mais aussi de la soif, il va tout de même devoir se concentrer sur le livre. L’esprit doit vaincre le corps. Pour réussir à forcer cet apprentissage, cette méthode radicale est le seul moyen pour le faire rapidement.
Je sais qu’il va passer un sale quart d’heure, et cette fois je m’en veux un peu je dois bien l’avouer, de lui faire subir tout ça. Là il va vraiment découvrir toute l’horreur de cet entraînement.

Après lui avoir souhaité bonne chance, je me retire dans la villa pour profiter d’une bonne nuit de sommeil. Le privilège de celui qui possède déjà l’aptitude à contrôler le Ki. Cela dit, je ne vais pas dormir beaucoup non plus : cet entraînement est dangereux et j’en suis bien conscient. Si je vais profiter de la première partie de la nuit, je vais passer la seconde à abuser de la position surélevée de ma chambre au deuxième pour surveiller ce que fait Kai. S’il fait un malaise, je ne compte pas non plus le laisser dans cet état. S’il tient le coup, tant mieux, mais sinon c’est de l’irresponsabilité. Et s’il s’endort … Eh bien, j’irais le chercher pour le porter dans un lit. Ca voudra bêtement dire que l’entraînement est trop dur pour lui.

La nuit se déroula. Je ne suis pas étonné de constater qu’il tient le coup. Il a l’air déterminé, et c’est un membre du clan Uzumaki. Ils ont une santé de fer.
Après un petit déjeuner rapide, je descends afin de constater ses progrès. Il est dans un état pitoyable, mais ce n’est pas non plus une surprise après tout ce qu’il vient de traverser. Sans me départir de mon sérieux, ni sourire devant sa souffrance, et en gardant le côté impitoyable que se doit d’avoir un professeur quand l’entraînement n’est pas encore terminé, je lui pose alors la question fatidique :

« Alors, qu’as-tu à me dire sur ce livre ? »

Une fois qu’il m’a dit tout ce qu’il a à dire, je replace soigneusement mes lunettes sur l’arête de mon nez.

« Je vois. »

Bien, cette matinée peut donc commencer pour de vrai cette fois. Il est huit heures. Encore quatre heures de calvaire, et nous passerons donc à la dernière étape. Je lui tends quatre étranges bracelets, entièrement en métal. Chacun d’eux pèse une petite poignée de kilogrammes. Rien d’impressionnant à première vue.

« Tu dois passer ça à tes poignets et à tes chevilles pour l’entraînement de ce matin. »

Une fois qu’il l’a fait, je lui montre la piscine, tout en lui tendant une troisième gourde d’eau.

« Pour ce matin ce sera très simple. Quatre heures de longueurs. Au rythme que tu veux, mais tu n’as le droit de t’arrêter de nager qu’au maximum une minute entre chaque longueur, et cinq minutes au lieu d’une tous les cinq allers et retours. Toujours sans chakra, évidemment. »

Beaucoup plus simple cette fois, comme je l’ai dit. A première vue. Mais à l’état d’épuisement dans lequel il est, avec les poids mêmes très légers qui rajoutent une pression, et avec en plus le fait d’être immergé dans l’eau alors qu’il doit avoir terriblement soif et n’a encore un fois qu’une seule gourde, c’est réellement un entraînement atroce à subir.

** Normal. Il est impossible qu’il puisse réussir cet exercice sans se noyer. C’est d’ailleurs là tout l’intérêt. A un moment, il va flancher. Son corps ne suivra plus, parce qu’il aura atteint ses limites. A ce moment-là, son esprit va tenter de contraindre le corps à poursuivre même s’il ne le peut pas. Et alors il utilisera le Ki, sans même y penser. C’est l’étape finale, Kai. Soit je dois venir te repêcher, soit tu utilises le Ki. C’est aussi simple que ça. **
Eizaburo Aburame
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Mer 20 Mar - 10:16
La nuit a été terrible. Bien sûr, j'en ai passé plus que je ne peux en compter, des nuits à lire entièrement des livres, même enfant, je prenais souvent une lampe torche pour lire en cachette. Au moins sur cette partie de l'exercice, je savais faire. Par contre, lire en étant complètement épuisé, mon corps me hurlant d'arrêter, de m'allonger et de me reposer, c'était une toute autre paire de manche. Le froid n'a pas non plus aidé, même si j'avais de quoi faire du feu, je n'avais pas de quoi en faire toute la nuit, je m'étais rationné, n'allumant le feu qu'aux heures les plus froides de la nuit, mais j'avais quand même passé les premières heures à grelotter.
Et le plus dur dans tout ça, c'était de savoir qu'avec le pinceau et l'encre que j'avais sous la main, et le bon sceau, je pouvais ne pas avoir besoin de le lire vraiment. Avoir ce raccourci juste devant moi alors que les heures passaient était de plus en plus insupportable, et peu après avoir allumé le feu j'étais sur le point de craquer. J'avais fini par sortir ma plume et mon encre, mais pas pour tracer un sceau, seulement pour me rappeler qu'ils étaient là, mais que le vrai but de l'exercice était de me forcer à concentrer mon esprit, à le plier à ma volonté, pendant toute une nuit. Au final, cet entraînement ne portait pas que sur le fait d'imposer sa volonté à son corps, il fallait aussi dominer son esprit, et si j'avais réussi le test de la flamme, je pouvais aussi bien réussir celui de l'encre.

Peu après le lever du soleil, j'ai enfin fini ma lecture, à moins d'être passionné de mythes et légendes, ce livre n'était pas franchement passionnant, mais j'ai quand même réussi à aller au bout, en retenant au moins les points les plus importants, et les anectodes les plus épiques. Quand Eizaburo descend, je lui fais mon résumé, dans le style de ces fiches de lectures que je fais à chaque fois que je lis un ouvrage qui porte sur le fuinjutsu : précis et concis.
Il a l'air d'avoir assez peu dormi, ou en tout cas d'être levé depuis un moment. Vu comme il est arrivé juste après que j'ai fini ma lecture, Eizaburo a dû passer une bonne partie de la nuit à me surveiller. Mon entraînement lui tient à coeur, et quelque part, ça me fait plaisir. Je dois aussi le réussir pour lui, pour ne pas lui avoir fait perdre son temps.
En tout cas, mon résumé a l'air de lui avoir convenu, il affiche la même quasi non-réaction qu'à la fin des exercices précédents. Et il enchaîne directement en me tendant des petits bracelets. J'en ai déjà vu, les pro taijutsu en utilisent souvent lors de leurs entraînements, ceux là sont plus petits et plus légers, je les passe à mes chevilles et à mes poignets comme il me le demande.

A ce stade, j'aurais presque espéré qu'il me laisse un peu de répit, que je puisse me reposer, même quelques minutes, mais je dois enchaîner directement par quatre heures de longueurs dans sa piscine, avec très peu de pauses.

L'idée de protester traverse rapidement mon esprit, mais je la fais repartir aussitôt, j'étais prévenu et je l'ai accepté, cet entraînement est horriblement dur, et en me levant, je suis même surpris que mes jambes me portent encore, la fatigue physique d'hier a profité de la nuit pour bien s'installer dans mon corps. De toute façon, même si j'avais voulu râler, je ne suis même pas sûr d'avoir encore la force de former des paroles intelligibles.

Je m'avance tout de même vers la piscine, après avoir bu une gorgée d'eau, je laisse la gourde à une extrêmité et je m'immerge. L'eau est sacrément froide, après tout, on est en hiver, le point positif c'est que c'est revigorant, le froid endort un peu la douleur causée par l'épuisement, ça me donne un petit coup de fouet, et un peu de tonus alors quej e commence à nager.

Les premières longueurs se passent, mais les poids au bout de mes bras et de mes jambes se font rapidement sentir, je suis obligé de m'hydrater régulièrement, et même si Eizaburo m'avait laissé de quoi manger cette nuit, je suis très vite à bout de force. Avant la fin de la première heure, il me reste à peine une gorgée d'eau, et mes muscles me lancent atrocement. Je me force à continuer, mais alors que je n'étais pas très rapide au début, je suis maintenant affreusement lent. Je lutte pendant quelques minutes, je ne pense plus à rien, je me rends compte que je ne sens plus mes muscles, puis que je suis sous l'eau, mon corps ne répond plus, impossible de refaire surface. J'arrive quand même à tourner la tête vers Eizaburo, il ne bouge pas, il avait prévu ça.

Je vois, c'est ça le but, que mon corps lâche, qu'il soit poussé pas jusque dans ses derniers retranchements, mais encore plus loin. Je bois une première tasse, et je commence à sérieusement m'inquiéter. Je n'ai pas vraiment envie de me noyer dans une piscine, mais je ne veux pas non plus qu'Eizaburo me sorte de là, ça voudrait dire que j'ai échoué. Je bois une deuxième tasse, hors de question que je m'arrête là, l'entrainement n'a certes pas été très long, mais j'ai bien pris cher, et je ne veux certainement pas que ce soit pour rien, mais mes musclesne répondent toujours pas. J'arrête de penser, je ne sais plus vraiment ce qui se passe, et je suis subitement en train de recracher des litres d'eau à un bord de la piscine. Eizaburo n'a pas bougé, je ne me suis même pas rendu compte que je suis revenu  à la surface, et que je suis reparti.

Je nage, sans même m'en rendre compte, je vois et j'entends encore ce qui m'entoure, mais je ne perçois rien réellement, mes mouvements sont automatiques, et je ne sais même pas comment mon corps n'est pas encore pétrifié. Ce que je sais, c'est que je bouge, que je peux nager, et je compte continuer tant qu'Eizaburo ne m'arrêtera pas. Je ne suis d'ailleurs pas certain de l'entendre quand il m'annoncera la fin de l'exercice.

Et ça ne rate pas, Eizaburo est obligé d'aller me repêcher, tellement je suis sourd à tout ce qui m'entoure.


"Félicitations, tu viens d'utiliser ton ki. C'est la fin de l'entraînement pour ce matin, on reprendra cet après-midi. D'ici là, tu peux aller prendre un douche, te reposer. Et on prendra le temps de manger un vrai repas avant de reprendre."

Ce sont les premières félicitations qu'il m'adresse depuis le début de l'entraînement, des félicitations sobres, mais des félicitations quand même. Ca montre que j'ai passé une étape importante. C'est donc grâce à mon ki que j'ai pu continuer à nager, j'ai dû aller le chercher loin, mais je suis assez fier de moi.

La perspective d'aller me reposer m'enchante, j'essaie de remercier Eizaburo, mais je n'ai même plus la force de parler. Je lui adresse un signe de tête en guise de remerciement, et je pars prendre une douche avant de m'effondrer sur le lit qu'il a préparé pour moi.

Eizaburo vient me réveiller quelques heures plus tard, je quitte mon lit avec beaucoup de difficultés. Je n'ai pas tout à fait récupéré, mais je me sens quand même beaucoup mieux, je le suis vers la salle à manger et je me rends compte que je meurs de faim. Ce repas est plus que bienvenu, et je suis tellement concentré dessus que je ne dis presque pas un mot jusqu'à la fin.

Le repas fini, l'entraînement va pouvoir reprendre, j'attends les directives de Eizaburo : mon ki s'est manifesté dans une situation critique, maintenant, je dois apprendre à y faire appel à tout moment.
Kemonaru Akishino
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Kemonaru Akishino
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Ven 22 Mar - 14:28
Sans surprise, Kai est très rapidement au bout de ses forces. Et même au bord de sa vie, car il est menacé de se noyer. Il est très difficile de rester sur le bord, inexpressif et bras croisés, à regarder quelqu’un dans cette situation. Je ne suis pas l’homme le plus sympathique au monde, j’en ai bien conscience. Mais de là à laisser quelqu’un se noyer sous mes yeux, c’est un peu exagéré et je ne peux pas dire que ça ne me fait rien. Surtout quand ce quelqu’un a placé sa confiance en moi et suit docilement toutes mes instructions d’entraînement. Mais mon rôle, présentement, c’est aussi de ne rien faire et de me contenter d’observer. Sinon je risque de gâcher tous ses efforts consentis jusqu’ici, justement.
Heureusement pour lui, Kai se ressaisit, et se remet à nager. Sans aucune explication logique à un œil inexpérimenté. Ce qui n’est pas mon cas. Plutôt que de paniquer, il a maîtrisé sa peur de la noyade, et la fatigue de son corps, pour ne plus rien penser d’autre que de continuer l’exercice. Et inconsciemment, son état de fatigue extrême vient de lui permettre d’utiliser son Ki. Une étape cruciale qui vient de déterminer qu’il sera capable de se servir de la maîtrise du Ki à la fin de la journée. Et peut-être même un peu plus : le plus difficile est passé désormais.

Je m’approche du bord de la piscine au moment où Kai s’apprête à repartir en sens inverse, pour lui attraper le bras. Je lui fais un signe qui signifie très clairement que l’entraînement est terminé, et qu’il peut sortir de la piscine. Je prends même le temps de le féliciter. Et je lui indique des endroits dans la villa où il pourra prendre une douche et se reposer. Il en aura bien besoin : comme l’exercice d’éveil du Ki est terminé, désormais, il va falloir passer à son utilisation. Et cette fois, pas question d’être fatigué, mais en pleine possession de ses moyens. Maintenant qu’il a ressenti le Ki dans tout son corps, il s’agit d’être capable de l’utiliser selon sa volonté, et pas à cause d’elle.

Je ne me suis pas vraiment foulé pour le repas, même si j’ai pris le temps de le préparer. Déjà parce que je ne suis pas un très bon cuisinier, l’habitude du majordome tue le savoir-faire en la matière, mais aussi parce que nous ne disposons pas non plus d’un temps infini à consacrer à la nourriture cet après-midi. J’ai simplement appelé pour qu’on nous livre des râmens, en quantité raisonnable. Je sais d’expérience qu’après ce type d’entraînement on a envie de manger massivement, mais il faut se retenir et être pragmatique sinon on risque de se rendre malade. Après un jeun forcé et contre-nature pour le corps, il faut s’astreindre à récupérer petit à petit. Enfin, ça devrait déjà aller mieux pour Kai maintenant. Mais il mettra sans doute quelques jours à récupérer l’ensemble de son entrain et de ses habitudes nutritives. C’est normal, et ce sont les conséquences de ce type d’entraînement un peu extrême. Après tout, en deux jours, il n’a mangé qu’une petite portion de riz réchauffé, et bu beaucoup moins d’eau qu’il en avait besoin. C’était en-dessous du strict minimum pour être en pleine santé : c’était le minimum vital. Ce qui faisait tout de même une sacrée différence. Littéralement, on était dans le domaine de la malnutrition, et même sur une courte durée c’était une expérience traumatisante pour un organisme.

Enfin, maintenant qu’il avait quelques calories à brûler, son cerveau devrait bien fonctionner et son corps avait au moins moitié plus de capacités qu’au petit matin. Surtout qu’il avait aussi eu le temps de faire une sieste, pendant que je lisais le livre sur les dix moines. Ou tout du moins la fin, que je ne connaissais pas avant aujourd’hui. Juste histoire de vérifier qu’il a bien fait cet exercice-là, en apparence. Mais en réalité, l’histoire m’intrigue tout simplement. Il n’a pas l’air si mauvais que je l’ai pensé, pour un petit livre de détente. Qu’est-ce qui est vrai dans cette légende ? Ce genre de sujet peut rapidement me passionner.
Nous retournons après tout ce repos, dans la cours arrière de la villa, décidément transformée en terrain d’entraînement pour l’occasion.
Je prends ma posture habituelle, dos droit et mains dans les poches, et commence donc enfin mes explications sur la suite de cet entraînement.

« Très bien. En réalité, tu possèdes déjà la maîtrise du Ki sans le savoir en alliant ce que j’ai pu te dire hier au tout début, et ton long entraînement pour pousser ton corps à ses limites physiques. Pour le chakra, tu harmonises ton corps et ton esprit. Eh bien, pour le ki, c’est tout aussi naturel, et ça vient tout seul. Tu n’utilises que ton esprit, pour aller chercher les ressources du corps. C’est impossible de mieux le décrire, en réalité. Souviens-toi des sensations de hier, et contraint ton corps à produire du Ki par la force de ta volonté. Maintenant, tu dois être capable de le faire sans forcer, et bientôt tu n’y penseras même plus. »

Je tends la paume, comme si je m’apprête à recevoir une balle de shinoball lancée par un receveur.

« Frappe dans ma paume, sans rien utiliser d’autre que ta force naturelle, mais vas-y à fond. »

Hésitation ou non, le coup finit par venir. Kai doit être surpris : c’est un vrai mur de béton. Je suis naturellement de forte constitution, mais là c’est limite anormal. En vérité, il est même possible qu’il se soit fait un peu mal aux phalanges au passage.

« Désolé. J’ai utilisé le Ki pour renforcer ma défense. Souviens-t-en, c’est un des avantages du Ki : il est très difficile à détecter pour un opposant. Enfin, pour les applications pratiques on va y revenir. Déjà, tu as pu constater que tu ne peux pas frapper dans cette paume sans te faire mal au poing. Mais maintenant, tu vas frapper de la même manière, mais en rassemblant du Ki dans les muscles de ton bras, et aussi dans tes doigts pour les protéger de l’impact que tu vas créer en augmentant ta force. C’est exactement la même chose qu’une maîtrise du chakra, en vérité. Ce n’est qu’une variante, mais utilisant du Ki. »

Je tends donc de nouveau ma paume et y rassemble du Ki pour augmenter sa résistance. A en juger par son gabarit, il ne risque pas de me faire mal ou même de faire bouger mon bras simplement avec la maîtrise du ki. Mais s’il frappe avec la maîtrise du Ki, en revanche, il ne se fera pas mal à lui-même. Et il y aura réellement choc, puissance. Ce ne sera pas un poing contre un rocher. Mais deux rochers qui se percutent. L’avantage de cet exercice basique, c’est qu’il va me permettre de savoir instantanément si Kai a effectivement terminé son entraînement. Même si je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas le cas.
Eizaburo Aburame
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Ven 22 Mar - 18:48
Une sieste et un repas, c'est exactement ce qui me fallait après tout ça. Je me sens beaucoup mieux, même si j'aurais préféré un repas plus conséquent, c'est quand même plutôt copieux. A la limite du trop tout compte fait, et à la fin du repas, je sens qu'au final je n'aurais pas pu manger plus.  Au final c'est assez logique, mon corps a tellement pris cher depuis hier matin qu'il cherche à compenser, et exacerbe mon appétit pour m'inciter à stocker au maximum, de peur qu'une nouvelle période de jeûne forcé n'arrive. En tout cas, mon estomac c'est calmé, et même si je dois avoir des cernes encore plus visibles que d'habitude, je suis redevenu capable de me rendre de compte de ce qui m'entoure, et même de penser et de réfléchir sans problème.

Je n'irai pas jusqu'à dire que je suis gonflé à bloc, j'en suis même assez loin, mais j'ai un minimum d'énergie à revendre, et je suis plutôt d'attaque pour commencer la deuxième phase de l'entraînement. Vu comme le début avait été éprouvant, je vois difficilement comment ça peut empirer, ça devrait au contraire devenir plus simple, ou du moins, moins douloureux. Je suis donc Eizaburo dans le jardin l'esprit tranquille, en passant en revue les exercices que j'ai faits jusqu'à maintenant. Si le coup de la bougie n'était qu'un test pour s'assurer qu'il ne perdrait pas son temps avec moi, Eizaburo avait élaboré ses exercices dans un bout précis : me pousser au bout de mes forces, m'en vider et épuiser mon corps pour qu'arrivé à un moment où cela pourrait être mortel, je me retrouve paralysé. Ca ne partait évidemment pas d'une mauvaise intention, c'était simplement une manière logique d'éveiller une force qui, bien que présente, ne se manifeste habituellement pas. Décidément, l'ingéniosité de mon senseï est admirable, même si sa capacité à regarder me regarder en baver presque jusqu'à en crever tout en restant de marbre me fait froid dans le dos.

Arrivé à nouveau à l'arrière du jardin, Eizaburo se tourne vers moi, et confirme ce que je pensais : je n'ai fait que m'éveiller au Ki, que je possédais déjà auparavant. En soi, c'est assez similaire à l'éveil au chakra, en beaucoup moins agréable. Ceci dit, avoir éveillé mon Ki est une chose. En réalité, il s'est manifesté de lui même, réagissant à mon instinct de survie et ma peur de l'échec. Maintenant il s'agissait d'en faire un atout maîtrisé, plutôt qu'un réflexe instinctif.

En ce sens, l'exercice suivant est un poil surprenant au premier abord, mais assez logique en y réfléchissant. Il ne m'a pas encore montré d'application concrète de la maîtrise du Ki, et après que j'aie frappé de totues mes forces dans l'arbre qu'est sa paume, mes phalanges endolories s'assurent que j'ai compris l'exercice.
Ce coup de poing est lourd de sens pour moi. Je ne suis pas un grand combattant au corps à corps, et d'habitude, la seule victime de mes coups de poing est mon égo. Mais pas cette fois, je réalise enfin à quel point l'utilisation du Ki est impactante sur le corps. C'est pour ça que lorsque Eizaburo m'invite à recommencer en concentrant mon Ki, je ne me précipite pas.

Je commence par réfléchir, à faire revenir les sensations que j'ai ressenti pendant la journée d'hier : la douleur, la faim, la soif, la fatigue et même l'épuisement, l'ennui, la peur, la détresse et enfin la panique. Je réalise que je ne les ai surmontées que parce que j'en avais la volonté.  Au final, ça se résume à ça, si je veux, alors je pourrai.
Je plante mon regard dans les yeux de Eizaburo. Je veux que ma main reste indemne. Je veux que son bras recule. Je veux que mes efforts en aoent valu la peine. Je veux que son temps ait été bien investi.
Je lance mon poing vers sa paume.

Et il ne se passe rien. Le choc a été assez violent, j'ai bien senti l'opposition des forces dans mon poing, le long de mon bras et mon épaule, mais aucun mouvement de mon senseï, pas un centimètre. Cependant, je n'ai pas mal, mon poing est indemne et je n'ai eu aucune douleur à surpasser. Je le regarde pour m'assurer qu'il est indemne, haussant les sourcils.
Aurais-je réussi ?
Kemonaru Akishino
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Lun 25 Mar - 11:56
[Kai : Maîtrise du Ki acquise]
Musique : l’éveil du Ki

Comme je l’ai prévu, la seconde tentative de Kai est bien plus consistante que la première. Le choc poing contre paume résonne, cette fois, et la force se propage dans nos deux bras, équilibrée, comme une onde, à part égale, et non seulement dans les phalanges endolories du cadet. J’abaisse la main, et je hoche la tête en signe d’apaisement.

« Il semble que ce n’était pas un coup de chance hier. Tu devras t’exercer et méditer tous les matins quelques temps, afin de maîtriser parfaitement ton ki et le faire circuler dans tout ton corps, mais pour cela tu n’as plus besoin de moi. On peut dire que la maîtrise du Ki ne devrait plus être un problème pour toi. Tu connais déjà beaucoup de choses sur la théorie, et la façon dont cette technique fonctionne. Sache tout de même qu’il y a plusieurs avantages et désavantages à ce type de style de combat que les livres ne mentionnent pas toujours, ou alors qu’on oublie facilement. Par exemple, lorsque tu utilises un flux de ki pour renforcer tes aptitudes, n’oublie jamais qu’il n’est que temporaire. Contrairement au chakra, tu dois alimenter régulièrement ce flux de ki afin qu’il ne te fasse pas défaut au moment propice. La durée d’augmentation de tes capacités grâce à un flux de ki peut atteindre au maximum douze secondes, et il est bon de savoir que des personnes mieux entrainées au Ki que nous le sommes peuvent augmenter cette durée, ainsi que l’intensité du flux. Un exercice régulier te le permettra à toi aussi, un jour. Il y a d’autres choses bonnes à savoir. Par exemple, contrairement au chakra, tu peux utiliser l’intégralité du ki que tu as en réserve sans finir dans le coma. Tu seras épuisé, et ce sera plus dur de combattre. Mais en cas de réelle nécessité, c’est une possibilité qui existe. Pour le reste, le ki présente quand même un gros désavantage : il est bien moins instinctif que le chakra. Sans un entraînement physique journalier, et également un entretien spirituel, tu peux être amené à ne plus pouvoir l’utiliser. Tu as l’air d’avoir un mode de vie sain et de savoir utiliser ta tête. Donc je pense n’avoir aucun conseil à te donner de ce côté-là. »

Mais c’est mon rôle de donner cet avertissement. Alors je préfère que Kai en sache le plus possible. Pour le moment, il a parfaitement répondu à toutes mes attentes, et a réussi l’exploit de ne pas protester le moins du monde face à mes directives pourtant extrêmement dures.

« Bien, maintenant, je vais te montrer des choses plus … sympathiques. Je pense que cet entraînement, tu vas l’apprécier d’avantage que le précédent. Bien sûr, nous devons rester sérieux. Mais je ne te cache pas que ça va être plus amusant. Et que ça a pas mal de gueule. »

Jusqu’ici je me suis montré extrêmement sérieux. Je ne suis pas d’un naturel très souriant. Et si j’ai déjà montré des sourires satisfaits, celui-là semble un peu plus … clair. Car je pense réellement ce que je viens de dire. La partie difficile est terminée. De plus, je pense que j’apprécie beaucoup mon confrère. En plus de sa démarche et de sa soif de savoir, inhabituels chez bien d’autres jeunes gens de notre âge, il est également du genre à ne pas se laisser démonter par la difficulté de la tâche et à agir après avoir réfléchi, utilisant son cerveau pour tout analyser et déceler le meilleur moyen de parvenir à ses fins. Nous avons en cela beaucoup de points communs. Que nous soyons issus de milieux différents aurait pu être un frein … Mais en ce moment, j’ai un peu oublié l’enseignement de mon père et la bienséance. Je me sens comme je l’étais à mes origines. Lorsque je vivais encore dans la forêt du clan Aburame, innocent et entouré d’amis.
Je fais signe à Kai de garder ses distances, et je m’éloigne de quelques pas. Je regarde un peu autour de moi. J’avise le transat, à quelques pas. Je ne peux pas m’exercer sur un arbre, et je ne me vois pas lui montrer ce que je m’apprête à faire sans qu’il puisse voir un impact. Tant pis pour la chaise dépliable : j’en ai d’autres, après tout.

J’écarte le bras tout en prenant une grande inspiration, tout en éveillant mon flux de ki. Je ramène mes mains jointes contre ma poitrine, tout en continuant d’inspirer au maximum. Chaque geste est lent, et destiné à concentrer le flux de ki au niveau de mes mains. Accessoirement, je fais aussi ça au ralenti pour bien montrer chaque étape visuellement à Kai. Soudainement, d’un mouvement plus brusque, je tends les deux paumes vers le transat.

« Om ! »

Une onde de force jaillie, furieuse et puissante, visible grâce à ses déplacements dans l’air, grâce au vent qui se tordait. Elle heurte de plein fouet la chaise, et l’envoie voler quatre mètres plus loin. Je m’approche pour la ramasser, et la remettre en place. Elle est un peu tordue, et pourtant elle est en métal. Je la montre à mon confrère, tout en la calant du mieux possible. Un sourire accueille ma petite démonstration.

« Alors, tu en as pensé quoi ? Cette technique se nomme la Vague. C’est une attaque qui peut être utilisée aussi bien à mi-distance qu’en combat rapproché. Une excellente attaque car elle est essentiellement physique, mais qu’elle ne dépend pas de la force, un peu comme le ninjutsu. Ce qui la rendra très pratique pour toi, je présume. En plus, elle est facile à apprendre. En deux étapes, très exactement. La première, c’est le Om, justement, comme on l’appelle dans le Ki. Essayons déjà d’une seule main. »


Je lève ma main vers Kai.

« Tu dois concentrer tout ton Ki dans ta paume, sur sa surface précisément. Alors tu prends une grande inspiration, et au moment où tu expires, ton esprit doit être entièrement concentré sur cette paume. Et là, tu dois expulser le Ki violemment, tout d’un bloc, au bon moment. Quand il est posé en surface de ta peau et non à l’intérieur, il a tendance à s’enfuir tout seul. Juste au moment où il commence à s’affaiblir, tu en profites pour l’expulser. »

Je m’exécute. Kai a dû ressentir comme une légère brise.

« A toi. Tu as autant d’essais qu’il te plaira, nous avons le temps et cette fois la douleur n’est pas un limitant à ce temps d’entraînement. »
Eizaburo Aburame
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Lun 25 Mar - 20:57
J'ai réussi.
Je ne peux pas dire que je ne ressens pas un peu de fierté au moment où Eizaburo m'annonce que j'ai été capable de maîtriser mon Ki. En réalité, ça faisait une éternité que je n'avais pas été si content de moi. Depuis que j'ai tracé mon premier sceau, en fait. L'accès à de nouvelles techniques suite à un travail acharné, c'est une sensation indescriptible, et je vois déjà l'impact que la maîtrise du Ki pourra avoir à l'avenir. Ne plus me sentir inutile comme à Kyouri, et même être capable de combattre seul. Je viens de faire un véritable bond dans mes possibilités.

Mais Eizaburo me ramène à la réalité. Le Ki a ses limites, et évidemment, je ne pourrai pas en manier des quantités infinies, de plus, il est plus volatile que le chakra, et demande plus d'attention si l'on veut le concentrer dans son corps. Et je peux le perdre, si je me laisse trop aller. Enfin, ça ne risque pas d'arriver, cet entraînement m'a donné un nouvel élan, et ma motivation, à l'inverse de ma condition physique, est plus haute que jamais.
On dirait que mon senseï capte cet état d'esprit, lui qui n'affichait qu'une expression sérieuse et dure depuis notre rencontre, le voilà qui se détend, l'air presque joyeux, m'adressant un sourire franc alors qu'il m'annonce un nouvel exercice, plus agréable cette fois.

A son signe je m'écarte et le regarde projeter un vague de force sur un de ses transats et l'envoyer voler. Assez impressionnant, une technique qui utilise les mêmes mécanismes que le ninjutsu. Je contiens à peine l'air d'enfant émerveillé à qui on suggère son prochain cadeau.


"Woaw, pour le coup ça en jette ! Et c'est exactement ce dont j'ai besoin, une technique offensive qui ne souffre pas de mon manque de puissance physique. Et si le fonctionnement est comparable au ninjutsu, je devrais plutôt bien m'en sortir, c'est un domaine où je suis plutôt bon, même si je l'ai un peu délaissé."

Pour le coup, je suis vraiment impatient d'apprendre cette technique, mais je sens que j'ai besoin de manipuler un peu plus mon Ki, pour qu'il me soit un peu plus familier. J'ai quelque chose en tête, quelque chose qui pourrait en même temps servir de remerciement pour Eizaburo.

"J'ai hâte de commencer, mais avant ça, j'ai un exercice que je souhaiterais essayer. Une manière de prendre en main mon Ki, et également un moyen de vous exprimer ma gratitude pour votre enseignement."

J'ai d'un coup l'air plus solennel alors que je remonte ma manche gauche, révélant un duo de signes sur mon avant-bras, près du creux de mon coude. Les signes du lapin et du singe, dessinés sans fioritures, Eizaburo les reconnaîtra probablement, le Zodiaque n'est un secret pour personne.

"Si vous le voulez bien, je souhaite vous partager quelque chose qui m'est très précieux : la Marque du Farceur."

Je m'assieds en sortant mon pinceau et mon encre, faisant signe à Eizaburo de m'imiter et de me tendre le bras. J'ai déjà tracé ce sceau, et je connais son fonctionnement. Je sais également les bénéfices qu'il apporte à son porteur, mais je n'ai jamais essayé d'y mêler l'utilisation du Ki.

Après avoir trempé mon pinceau dans l'encre, je prends conscience de mon Ki, et le concentre dans ma main en l'approchant d'Eizaburo. Je ressens tout de suite la dextérité accrue qu'il me confère, et j'essaie de l'orienter vers le pinceau, pour qu'il canalise la grande quantité de chakra que je suis en train de diriger vers le sceau que je dessine.
La manœuvre est assez compliquée, mais j'arrive à mêler mon Ki et mon chakra de manière assez subtile pour maintenir ce fonctionnement pour toute la durée du traçage. Mon sceau terminé, il en émane encore une petite quantité de chakra, un résidu de la plus grande quantité que j'y ai insufflé. Le procédé a duré vingt-huit minutes, et vu tout le chakra qui est sorti de mon corps, il est évident que je ne pourrais pas le reproduire immédiatement. Je passe ma manche sur mon front en soupirant.


"Vingt-huit minutes, normalement je mets deux minutes de plus à tracer ce sceau. C'est un petit progrès, mais c'est tout de même un progrès. Ça montre qu'il y a peut être des applications du Ki au traçage de sceaux. En tout cas, ça m'a permis de mieux ressentir min Ki, de le manipuler de manière plus subtile, merci. Maintenant, revenons à votre exercice."

Je me relève, satisfait. J'ai peut être donné un avantage à un potentiel concurrent lors de l'examen des Chuunin, mais j'ai surtout remercié un senseï, et un confrère qui a lui aussi pris le risque de rendre la concurrence plus rude en me partageant ses techniques.

J'étends la paume de ma main devant moi et y concentre mon Ki. Après l'exercice que je viens de terminer, c'est facile, presque instinctif. Je le guide vers l'extérieur de ma main, comme je l'avais guidé vers mon pinceau, et je le sens devenir instable. Je tente de le contenir le plus longtemps possible, pour enfin le relâcher lorsque je ne suis plus capable de le retenir. L'effet produit est très minime, mais il est bien présent. Je dois juste persévérer jusqu'à y arriver.

Je présente à nouveau la paume de ma main face à mon visage.



___________________________________________________________
Traçage du la marque du Farceur : 130 chakra
Maîtrise du Ki *2 (piscine + à l'instant) : 2 Ki
Kemonaru Akishino
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Kemonaru Akishino
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Jeu 28 Mar - 14:07
Je suis très surpris d’entendre que Kai veut me remercier pour lui avoir enseigné la maîtrise du Ki. En soi, l’académie me verse déjà une petite solde pour mes services d’enseignant, même si c’était à titre exceptionnel pour le coup. Donc on ne peut pas non plus dire que je fasse ça totalement gratuitement. Même si, probablement, le simple fait d’enseigner me permet de mûrir certaines réflexions sur ma propre voie. Ou tout du moins, j’espère que ça le fera.
Je me contente de hocher la tête à la proposition de mon cadet, et de retrousser la manche de mon veston afin de lui présenter mon avant-bras. Je suis quand même plutôt curieux de voir du Fuinjutsu, c’est une spécialité souvent négligée par les étudiants car c’est sans aucun doute l’une des plus complexes. Et celle qui demande le plus d’être méticuleux et patient, et sur ce point-là, la concurrence n’a aucune chance. Comme je réfléchis encore à ma dernière spécialité, justement, ça va me permettre de voir celle-là à l’œuvre. Même si je ne pense vraiment pas que le Fuinjutsu soit adapté à mon tempérament, bien que j’y serais très bon en le choisissant. Il n’est pas assez utile en combat frontal pour que je me permette cette voie. C’est différent pour quelqu’un comme Kai, dont le clan permet d’exploiter la vraie force de cette voie. Moi, mon clan m’oblige à employer des techniques offensives dans mes spécialités afin de pouvoir rester compétitif en tant que ninja d’élite.
Toutefois, je reste silencieux et observateur tout le temps que prend le traçage du sceau.
Lorsqu’il est terminé, je reste quelques secondes à l’observer. Avec le nom qu’il porte, je me suis demandé quelques instants (environ vingt-huit minutes), si je vais pouvoir l’assumer. Mais finalement, d’apparence, il n’est que symboles et échafaudages d’encre complexes. Du coup, je peux sans problème relever ma manche sans avoir l’air d’un guignol. Au contraire, il a une allure qui me sied pas mal.
Toutefois, il reste un problème auquel je n’ai pas la réponse. Je me tourne vers Kai, tout en lui montrant mon avant-bras, sur lequel le sceau est tracé.

« Je te remercie, mais … comment est-ce que ça marche ? »

Je n’en ai pas honte mais je ne connais qu’une vague théorie sur les sceaux. N’ayant jamais appris moi-même à en tracer, je n’ai aucune idée de comment les exploiter.

Une fois la réponse donnée, je remets en place ma manche, et je rattache mon bouton de manchette, petit objet précieux issu de ma collection personnelle. Ce sceau est très pratique, je n’ai décidément pas perdu ma journée du tout.

Mais trêve de trêve, il est temps de se remettre à l’exercice. Kai a appris à utiliser le Ki afin de renforcer ses muscles, mais aussi de rendre ses doigts plus habiles. Désormais, place à la technique de la Vague. Et donc à une attaque, quelque chose d’un peu plus spectaculaire. J’observe attentivement la réalisation de Kai. Ce n’est pas mal du tout : il n’a pas fait l’effort de travailler la posture, ou la respiration, et pourtant il arrive à un premier résultat. C’est grâce à l’exercice de tracé, qui lui rend l’utilisation du Ki plus naturelle, mais aussi à son adresse naturelle élevée, qui rend plus accessible le format ninjutsu de cette technique.
Néanmoins, pour la prochaine étape, il va falloir plus de concentration que pour celle-ci.

« Très bien. Maintenant on va passer à la réalisation de la Vague de Ki. »

J’exécute à nouveau les différents mouvements. Inspiration, bras écartés, puis ramenés vers la poitrine.

« Tu accumules du Ki comme précédemment, mais cette fois-ci en trop grande quantité, volontairement. Tu vas le sentir extrêmement instable, et c’est normal. Tu dois le contenir au mieux durant toute la durée de l’inspiration. Et au moment d’expirer … »


J’expire, et je fais un mouvement de bras violent, vers l’avant, les paumes vers l’extérieur, mais dans le vide cette fois-ci. Le transat a un moment de répit, encore.

« … tu rajoutes du Ki pour le faire déborder à être sur le point de ne plus pouvoir le contrôler, et tu diriges le ki à l’aide du mouvement de tes mains, tout en relâchant d’un seul bloc tout ton contrôle sur lui. Grâce à la forme des paumes, l’énergie accumulée part alors dans la bonne direction, et produit la Vague, qui heurte violemment ta cible. La portée d’attaque est d’environ vingt-cinq mètres au maximum pour exploiter pleinement la force de l’impact. Au-delà, c’est un petit peu moins fort, alors mieux vaut garder cette limite en tête. Et les paumes servent aussi à contrôler la direction : grâce à elle, tu peux viser ta cible sans avoir d’effets aléatoires sur ton environnement, ou sans que la Vague parte n’importe où. »

Je remets mes mains dans les poches. Cette technique ne doit normalement pas prendre plus de deux ou trois essais à ce stade. Kai a déjà toutes les cartes en main pour la réussir, à présent.
Eizaburo Aburame
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Jeu 28 Mar - 17:59
« Je te remercie, mais … comment est-ce que ça marche ? »

Je n'ai pas l'habitude d'aborder le fuinjutsu avec des gens qui ne le pratiquent pas, et c'est vrai que tout le monde ne sait pas comment fonctionne un sceau passif, j'aurais dû y penser. Je me sens un peu bête.

"Ca ne "marche" pas vraiment, c'est un sceau passif : une fois tracé, il est là, et il reste jusqu'à être retiré. Je l'ai créé à partir des symboles du lapin et du singe, ils représentent respectivement la dissiulation et l'espièglerie. Ce sont ces deux concepts qui donnent son effet au sceau : il permet au porteur de plus facilement dissimuler ses actions, de mieux surprendre, notamment en combat."

De retour à l'exercice, la deuxième tentative est la bonne, même si je sens une certaine résistance de mon corps. Je comprends d'où elle vient lorsque Eizaburo me montre le mouvement suivant : le contrôle du souffle, la posture, les gestes. Je n'y ai pas prêté beaucoup d'importance et j'ai fait l'exercice "au talent". Mais je doute que cela suffise pour la suite.

Eizaburo reproduit le geste de tout à l'heure, celui qui avait envoyé voler le transat. Je note bien la façon dont il tient son souffle jusqu'au moment où son Ki est relâché, sa posture, très droite, et le mouvement soudain de son bras alors qu'il relâche la vague de Ki. La gestuelle est très stricte, et je me dis qu'un mouvement aussi rigide doit être gênant en combat. Ceci dit, il exagère sûrement les mouvements pour m'inciter à l'imiter : je dois déjà réussir avec ce mouvement avant de prendre la liberté de l'assouplir, sans quoi je risquerais d'avoir une maîtrise imparfaite de la vague de Ki.

Alors que mon senseï recule, je commence à suivre à la lettre ses directives. J'oriente mon ki vers ma main, de la même façon que quand j'ai tracé le sceau et j'écarte légèrement les bras. Je me redresse, le dos bien vertical et prends une inspiration lente, tout en augmentant l'afflux de Ki vers ma main alors que je joins mes mains devant mon torse. Je retiens mon souffle, tout en contenant la grande quantité de Ki qui ne cherche qu'à s'échapper de mes mains. Je reste ainsi quelques secondes, jusqu'à ne plus pouvoir tenir, et je relâche enfin mon souffle et mon Ki, dans un mouvement du bras rapide, ma paume fonçant devant moi.

Le timing est très légèrement décalé, et min Ki part un peu trop tôt, je le sens claquer dans mes doigts. La douleur est minime, je peux recommencer sans souci, la clé, c'est simplement de bien coordonner l'expiration, le mouvement, et le relâchement du Ki.

Je me tourne cette fois vers le transat, et reproduis la même cérémonie, cette fois, j'amorce le mouvement de mon bras sensiblement avant le reste, de façon à ce qu'il s'arrête en même temps que je relâche mon Ki. Je sens un choc dans tout mon bras, comme si j'avais frappé quelque chose de toutes mes forces avec la paume. Le transat s'envole, et retombe quatre mètres plus loin. Aussi bien que Eizaburo, je me tourne vers lui, l'air victorieux.
Kemonaru Akishino
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Mar 2 Avr - 15:30
Je regarde mon bras, pensif, pendant quelques secondes. Un sceau dont l’effet est entièrement passif, pour lequel je n’ai rien besoin de connaître au Fuinjutsu, pas même comment l’activer. Bien que son nom ne corresponde pas vraiment à ma personnalité, je ne peux pas nier qu’il me sera très pratique. C’est un très beau cadeau. Remercier Kai une seconde fois me parait tout de même superflu : le mieux que j’ai à faire, c’est encore de me montrer digne de sa confiance et de sa reconnaissance, en continuant à lui enseigner le Ki Taijutsu du mieux que je peux. Comme quoi, il n’y a pas que dans la découverte de ma fibre enseignante que je n’ai pas perdu mon temps, aujourd’hui. Même si nous pouvons devenir adversaires pendant l’examen, ce qui a été mon principal moteur de réflexion avant d’accepter d’enseigner le Ki Taijutsu à Kai, il vient en quelque sorte de remettre les compteurs à zéro de ce côté-là. J’apprécie.

Mais pour le moment, je n’ai plus qu’à observer la réalisation de Kai de sa première véritable Vague de Ki. Cette fois, il prend la peine de reproduire les mouvements que je lui ai montrés. En réalité, ils ne servent à rien, ou tout du moins n’ont pas de réelle utilité. Mais le Ki est un art de l’esprit. En faisant cette gestuelle, on réduisait au maximum les risques d’inattention, en se concentrant pleinement sur ce que l’on faisait, et en imaginant plus facilement la circulation du Ki, on augmentait notre maitrise de celui-ci. C’est un concept très basique, mais il trouve toute son utilité pour l’exécution des techniques de Ki.
Comme je m’y suis attendu, Kai réussi parfaitement la Vague. Après l’intense entraînement supporté pour éveiller son Ki, ça a même dû lui paraître facile. Et ce n’était pas étonnant, concrètement, ce n’est qu’une application de ce qu’il a déjà appris. Il n’en a pas encore une maîtrise totale, mais il arrive déjà à produire une Vague aussi puissante que la mienne. Ce n’est pas pour me surprendre : il semble avoir un esprit au moins aussi discipliné que le mien, et je ne suis de surcroît pas non plus un utilisateur de longue durée du Ki. Je ne l’ai moi-même appris qu’il y a quelques semaines après tout. Bien, il ne me reste pour ainsi dire qu’une seule technique à lui apprendre. Je regarde ma montre. Nous avons encore du temps avant la fin de l’après-midi. Nous pouvons nous permettre de continuer un petit peu sur la Vague. Il y a quelques détails qui pourront être utiles à Kai en temps voulu. Puisque j’ai décidé de lui enseigner, je ne néglige aucun aspect des techniques que je lui apprends. Il est hors de question qu’on dise que je suis un mauvais professeur, donc il doit connaître les techniques que je lui apprends sur le bout des doigts.
De plus, j’aime bien Kai. Et il me semble être quelqu’un de droit. Je ne me vois pas lui dispenser un enseignement incomplet.

Je m’approche du transat, pour vérifier rapidement que tout semble en ordre, et le ramener à sa position initiale. Le pauvre a morflé aujourd’hui, il ne ressemble plus à rien. Je hoche la tête à l’intention de mon cadet.

« C’est bon. Il semblerait que tu sois entièrement capable de produire la Vague. »

Je lui fais de nouveau ce signe si caractéristique de la main : deux secondes, je reviens. Et quand je suis de retour, cette fois, je tiens dans mes mains une petite sacoche. Je plonge la main dedans, et j’en sors … des balles en plastiques ? De petites balles en plastique, très colorées. Je les utilise pour mes propres entraînements, et notamment pour celui de la Vague, elles se sont révélées très pratiques.

« Tu me l’as dit hier, tu n’es pas spécialiste du ninjutsu. Or, la Vague est une technique qui s’y apparente, donc ça doit être nouveau pour toi. Tu as réussi à toucher une cible immobile, mais il faudra aussi t’exercer un peu sur les cibles en mouvement. Certains ninjas deviennent aussi rapides que des faucons en piquée, à force d’entrainements. Alors ce ne sera peut-être pas suffisant d’utiliser ces balles … Mais ce sera déjà un bon début. Tu as dû ressentir l’impulsion quand la Vague part. Il faut que ton corps soit campé sur de bons appuis quand tu l’utilises, et les mouvements que je t’ai enseignés te permettront de plus facilement contrôler ta visée. A la longue tu deviendras capable de le faire sans avoir besoin de tout ça. Mais pour l’instant … Eh bien, je te conseille de faire comme moi et de les utiliser. Nous ne sommes pas des moines, alors nous devons adapter notre façon de faire aux raccourcis que nous avons pris pour apprendre ces techniques. Bon, c’est très simple : je lance une balle, et tu la vises une fois qu’elle a rebondit. Le secret, c’est la concentration et la maitrise des mouvements : c’est une cible très petite, et qui va fuser. Ce n’est pas si simple ! Si tu en touches deux d’affilée, on s’arrêtera. Prêt ? Première balle ! »


Ce n’était pas réellement nécessaire. A notre niveau, Genin, ces balles étaient plus difficiles à toucher que n’importe quel ninja. Mais si jamais Kai croisait quelqu’un de plus fort qu’un Genin, ça peut devenir un enseignement salvateur. Alors je ne néglige pas cette possibilité.
Eizaburo Aburame
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Mer 3 Avr - 19:25
Un nouvel exercice réussi, et un nouvel acquiescement de Eizaburo. Après le calvaire d'hier soir, les exercices de cet après-midi semblent presque faciles. D'ailleurs, ils le sont, et c'était le but de ce que mon senseï m'a fait faire ce matin. Ici, le seul gros piège dans lequel je pourrais tomber, c'est l'excès de confiance. Le Ki Taijutsu est une spécialité qui demande de la rigueur et de la discipline, et tant que je garde ça en tête, je me sens capable de progresser dans ma maîtrise du Ki.

En tout cas, les techniques les plus basiques me semblent tout à fait accessible, mais j'aurai probablement de renforcer mon corps si je veux être capable de manipuler de plus grandes quantités de Ki de manière plus précise et plus efficace.

Mais ce n'est pas mon objectif immédiat. Je dois tout d'abord effectuer consciencieusement les exercices de Eizaburo, pour assurer mes bases, ce sont elles qui me permettront de progresser. Et pour rendre honneur à Eizaburo, qui m'a prodigué un enseignement parfaitement adapté à l'apprentissage du maniement du Ki en un temps réduit. Ça lui a probablement demandé beaucoup de travail de son côté, et ça montre une belle dévotion envers l'Empire, ainsi qu'une réelle envie de partager son savoir. Des qualités que j'apprécie en somme.

L'exercice suivant fait écho à ma première réussite avec la vague de Ki : alors que j'ai réussi à libérer une force conséquente grâce à mon Ki, je dois maintenant l'orienter de manière à toucher une cible à la fois rapide et petite. Là où j'ai précédemment su déchaîner la force de mon esprit, je dois maintenant réussir à la diriger dans un but précis.

Alors que Eizaburo s'apprête à lancer la première balle, je répète les gestes effectués pour la vague de ki, de manière simplifiée cette fois. J'ai compris la manière d'utiliser mon Ki pour l'expulser par ma main, ces gestes ne sont là que pour me guider. Alors que la première balle arrive, je répète la vague de Ki, en concentrant moins de Ki qui la première fois.
La vague créée atteint la balle de plein fouet, mais n'est pas assez puissante pour la renvoyer. Une réussite partielle, mais c'est ce que je visais : diriger mon Ki vers la bonne cible dans un premier temps, dans un second temps, j'augmenterai la quantité de Ki que je libère pour la prochaine balle.

Je ne maîtrise pas encore totalement la vague de Ki, je vais donc y aller progressivement, jusqu'à trouver le bon équilibrée entre puissance et subtilité. Ces deux balles, je compte bien les toucher.
Kemonaru Akishino
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Dim 14 Avr - 20:43
[Kai : Vague de Ki acquise]

Je ne m’attends pas à autre chose, mais l’entraînement pour apprendre à ajuster la direction de la vague de ki n’est pas très complexe pour Kai, au stade actuel de son apprentissage. Le seul piège, le recul, le surprend à peine. Et la décharge de ki frappe directement la première balle que je fais rebondir. En même temps, il a déjà effectué la technique à plusieurs reprises, donc il a déjà dû se familiariser avec la puissance de la détonation. En tous les cas, le dernier exercice est une franche réussite. Et je ne peux pas dire que ça me laisse indifférent. Notre point commun le plus flagrant, la soif d’apprentissage, est ici récompensé, et c’est quelque chose que je sais apprécier, je découvre simplement que ce n’est pas ma seule réussite personnelle qui peut me rendre fier.

« Il semblerait que je n’ai plus rien d’autre à t’apprendre sur la Vague. Tu en es au même point que moi. Je ne suis pas non plus un maître du Ki Taijutsu, donc il doit encore exister bien des aspects de la Vague que je ne maîtrise pas moi-même. Le futur nous permettra sans aucun doute d’en découvrir. Mais pour le moment, tu es capable de l’utiliser au combat, à moyenne comme à courte portée, c’est une technique intéressante à avoir dans son arsenal. »

N’ayant pas, moi aussi, beaucoup d’armes offensives à faire valoir (bien que le ninjutsu m’en offre tout de même quelques-unes très efficaces), je connaissais toute l’importance de la Vague dans les moments cruciaux. J’espère qu’il saura l’exploiter avec maestria.
Nous aurions pu conclure l’entrainement ici. Mais le soleil est encore haut dans le ciel, aussi, je m’apprête tout de même à lui montrer une dernière technique. Contrairement à l’éveil de son Ki, et même par rapport à la Vague, elle risque d’être bien plus simpliste cette fois. Surtout que Kai a déjà mémorisé et mis en pratique tous les éléments nécessaires à son utilisation.

« Je vais te montrer une dernière chose, avant de considérer cet entraînement comme terminé. Tu sais déjà tout ce qu’il faut pour utiliser une dernière technique : la Frappe de Ki. On l’appelait aussi le Tekken, dans les enseignements des moines. Mais le poing d’acier, je ne sais pas pourquoi, a vu son nom modifié par les ninjas qui l’ont incorporée au registre de leurs techniques. Je ne sais pas vraiment pourquoi. En tous cas, tu te souviens de l’exercice consistant à frapper ma paume que tu as effectué un peu plus tôt ? Eh bien, cela repose sur le même principe. L’accumulation du Ki dans le poing, afin d’alourdir son attaque au poing. Sauf que … »

J’exécute un mouvement très ample pour armer mon poing, tout en inspirant exagérément l’air, et en fermant les yeux, ma concentration étant au top de sa forme. Et je relâche l’air, et toute le ki accumulé d’un seul coup, tout en frappant dans l’air. Le son qu’émet cette frappe sans cible est anormal. Comme une détonation. Comme …

« Cette fois, tu vas y ajouter le principe de la Vague. Tu accumules dans ton poing du Ki en grande quantité comme pour une Vague, et tu le contiens. Comme l’endroit où il est stocké, le poing, est plus restreint, le Ki va essayer de s’échapper et tu dois le maintenir par la force physique. C’est la partie un peu complexe pour toi, évidemment : tu vas devoir quantifier le maximum de Ki que tu peux emmagasiner de cette manière tout en le contenant. Et au moment où tu frappes, tu relâches le Ki d’un seul coup. Ainsi, tu augmentes la puissance de ton attaque. »

Je replace mes lunettes sur l’arête de mon nez.

« Je sais bien que ce n’est pas la technique que tu emploieras le plus souvent, puisque tu n’es pas spécialiste du corps à corps. Mais je pense qu’un ninja digne de ce nom se doit d’avoir un maximum de cordes à son arc. Il existe sans doute des ennemis que tu affronteras un jour, et contre lesquels la Vague ne sera d’aucune utilité. Les spécialistes du ninjutsu, par exemple, peuvent très facilement la comprendre et l’éviter, ou l’encaisser. Alors qu’ils seront plus démunis contre la Frappe de Ki. Certes, elle n’aura que très rarement pour vocation d’infliger de lourds dégâts. Mais je pense que tu seras d’accord avec moi pour convenir qu’elle est plus puissante qu’un coup de poing ordinaire, et qu’elle ne peut donc être qu’une plus-value, qui te permettra de ne pas être sans défense dans l’obligation d’un corps à corps. »

J’espère que ça suffira à le motiver pour terminer cet enseignement avec la Frappe. Elle n’a que très peu de positif pour son style, de ce que j’en sais. Mais ce n’est pas comme si elle a des points négatifs non plus.
Eizaburo Aburame
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Lun 15 Avr - 4:11
Voilà pour la vague de Ki. Je suis surpris d'être déjà capable de la maîtriser aussi bien que Eizaburo. Certes, l'entraînement a été rude, mais c'est tout de même exceptionnellement rapide pour un apprentissage de technique. Il faut croire que les exercices pour éveiller mon Ki, aussi douloureux furent-ils, ont été remarquablement efficaces. En réalité, plus j'avance dans mon entraînement, plus je me rends compte du génie dont Eizaburo a fait preuve dans son élaboration.

Alors que je profite de l'instant qui suit la conclusion de l'exercice précédent, Eizaburo évoque une dernière technique, beaucoup plus basique, dont il me fait une démonstration.
Une simple frappe, renforcée grâce au Ki. Ca ne paie pas de mine, mais à en juger par le son émis quand il arrête son mouvement, c'est une technique qui doit être plutôt dévastatrice. En tout cas quand elle est exécutée par une adepte du corps-à-corps. D'ailleurs, Eizaburo en est tout à fait conscient, ce n'est pas une technique qui me correspond particulièrement, et à vrai dire, il y a assez peu de situations que cette technique me permettrait de débloquer. Mais "peu" ne veut pas dire "aucune", comme il me le fait remarquer. Je serais bête de ne pas l'apprendre alors que l'occasion se présente devant moi.

J'observe attentivement le mouvement, même si je sais qu'il est uniquement là pour guider l'esprit. En soi, je n'ai qu'à reproduire la vague de ki, mais en la relâchant par un coup de poing cette fois. L'idée est simple, mais je vais devoir tâtonner pour déterminer où est la limite du Ki que je dois mobiliser.


"Vous avez raison. C'est vrai que le corps-à-corps est loin d'être ma spécialité, mais je ne pourrai pas toujours choisir dans quelle situation je combattrai. Autant essayer de combler cette faiblesse tant que j'en ai l'occasion, plutôt que de me borner à l'ignorer jusqu'au jour où je le paierai."

Comme pour les exercices précédents, je m'écarte d'Eizaburo, je lui fais face cette fois. J
Je ramène mon Ki dans la paume de ma main, comme pour la vague de Ki mais cette fois en plus petite quantité, je veux simplement évaluer le flux de Ki, et la façon dont je peux bouger tout en le manipulant. Lorsque je referme mon poing, je sens le Ki s'en échapper pour se répartir à nouveau dans mon corps, mais je le maintiens bien concentré. Une fois contenu, il semblerait qu'il soit plus facile à garder en place, je concentre donc la même quantité de Ki que pour la vague de Ki. Je sens la tension grandir dans tout mon bras, c'est bien une preuve que ce geste du poing refermé influe sur ma capacité à contrôler le Ki. Je peux en mettre encore plus, jusqu'à une certaine limite que je compte bien trouver.

Alors que je concentre toujours plus de Ki dans mon poing, je sens que je suis sur le point de lâcher, et mon bras commence à me faire un mal de chien. Je relâche progressivement mon Ki pour qu'il se répartisse à nouveau dans mon corps. Maintenant, je sais quelle quantitité de Ki je dois fournir pour que la technique fonctionne.
Cette fois, j'adopte une gestuelle plus stricte : tout en inspirant profondément, je garde ma main à plat jusqu'à arriver sur le côté de mon torse, tout en y concentrant progressivement mon Ki, puis je referme mon poing en même temps que la quantité de Ki arrive à sa limite. Puis je tends le bras, en un coup de poing sec. Le Ki se décharge, un léger craquement se fait entendre en même temps que je sens la résistance de l'air sur mon poing.
Certes le son paraît ridicule après la démonstration d'Eizaburo, mais c'est une technique très physique, je ne m'attendais pas à faire aussi bien que lui ici. Ca me semble tout de même être une réussite, malgré mon bras que me lance, en réponse à l'effort que je viens de lui demander.
Il va falloir que je répète ce geste régulièrement pour m'y habituer : mon corps n'est actuellement pas assez solide pour utiliser cette technique à un bon niveau.

Je me tourne tout de même vers Eizaburo, attendant son approbation. J'espère avoir réussi au moins en substance, car je sens que mon Ki commence à me faire défaut : la journée a été intense et je l'ai beaucoup mobilisé en très peu de temps. Ce qui est d'ailleurs une bonne chose, ça me donne une idée de ma limite.
Kemonaru Akishino
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Jeu 18 Avr - 12:36
[Kai : Frappe de Ki acquise]

Comme à mon habitude lorsque j’enseigne (même si bien évidemment, ce sont des habitudes que je découvre des quelques derniers jours), je ne quitte pas des yeux Kai alors qu’il effectue l’exercice que je viens de lui donner. Comme je m’y attends, il exécute correctement la technique. Il a bien assimilé les différents enseignements prodigués jusqu’ici, et il les met savamment en pratique. Par contre, j’ai du mal à m’expliquer pourquoi sa frappe sonne aussi molle. Evidemment que le corps à corps n’est pas sa spécialité, mais étant donné qu’il a bien exécuta la technique …
La réponse ne tarde pas à me sauter aux yeux. Ses épaules sont agitées de très légers tremblements, et son souffle est court. C’est succinct, comme indices, mais il doit être à bout de forces. Du coup, le ki qu’il peut produire doit être très limité. En même temps, au vu du rythme effréné de ces derniers jours, ce n’est pas si étonnant.
Quand il tourne les yeux vers moi, je hoche simplement la tête.

« C’est bon. Il semblerait que je n’ai plus rien à t’apprendre sur le Ki Taijutsu, à présent. Je n’ai moi-même pas abordé l’apprentissage des autres techniques : chez moi c’est un peu moins récent, mais il faut laisser au corps et à l’esprit le temps de se renforcer, avant de se pencher sur des techniques plus élaborées. Et solidifier ses bases, surtout, et les trois techniques déjà en notre possession. Leur maîtrise parfaite est un prérequis indispensable pour continuer sur la voie du Ki. »

Je décroise les bras. Et je lève le regard vers le ciel. Le soleil commence lentement à descendre le long de l’horizon. Le soir tombera bientôt. Et avec sa venue, il y a aussi la faim qui s’incruste. Après avoir réfléchi quelques secondes, je me dis que je me suis étrangement amusé ces derniers jours. Ce serait bien dommage de se quitter de façon abrupte, surtout que nous sommes désormais redevenus, Kai comme moi, deux Genins, et que la relation de maître à élève s’est arrêtée au moment où il est devenu aussi bon que moi dans le domaine que je lui ai enseigné. Et nous étions deux Genins avec différents points communs, et de la même patrie. Il serait impoli de simplement s’en aller chacun de son côté après une journée aussi chargée. Et puis, je commence à vraiment avoir faim mine de rien. Entre le fait de se creuser les méninges, le peu de sommeil de cette nuit, et être resté debout toute la journée …
D’ailleurs, je n’ai aucune envie de cuisiner. Si Kai avait encore eu du Ki, cuisiner avec aurait pu permettre différents exercices loufoques, mais pédagogiques afin de pousser un peu la mise en pratique. Mais je crains qu’il ne s’effondre de fatigue avant la fin de la préparation, dans les conditions actuelles, et que je ne doive manger seul, à côté de quelqu’un tout proche de l’état cadavérique. Bon, il ne reste qu’une seule solution.
Je me tourne vers Kai, le regard extrêmement sérieux, comme à mon habitude. Et replaçant mes lunettes sur mon nez avec un air mystérieux.

« Suis-moi. »

J’entame ma marche. Contournant la maison, puis longeant l’allée principale de la villa, jusqu’à quitter la demeure. Nous traversons ainsi le quartier Sud, jusqu’à atteindre le centre commercial de Shi. Malgré l’heure qui commence à être tardive, il peine à se calmer. Les boutiques de jours et les terrasses sont moins fréquentées, mais d’autres prennent le relais. Les bars et les auberges, notamment, sont bondés. Mais aussi, tous les établissements de restauration, qui se remplissent à foison à ces heures. Et justement, c’est devant l’un d’entre eux que je m’arrête. Non sans me retourner pour attendre que Kai me rattrape. J’ai marché vite, pour prendre les devants, ne sachant trop que dire sur le chemin, je préfère souvent me comporter de cette manière.
Je pousse la porte de ‘Chez Kiku’. Un restaurant plutôt convivial, et étonnement grand, aux tons très traditionnels. Les serveuses, comme les serveurs, notamment, sont en kimono. Bon, les prix sont légèrement plus élevés que dans des établissements plus communs, mais ils sont spécialisés dans des plats à base de sobas, qui ont été un des coups de foudre les plus violents de ma vie.

L’air de rien, en conservant mon allure et ma classe habituelles, je rentre et je me dirige vers ma table favorite, près du mur à droite, en plein milieu. Il n’y a personne d’installé ici, justement, ça tombe très bien. Alors que nous nous installons à peine, la serveuse viens nous voir pour prendre notre commande. Je me tourne alors vers Kai, et d’un geste de la main, je l’invite à commencer, tout en déclarant solennellement :

« A toi l’honneur. C’est ta récompense pour tout cet entrainement. Je t’invite ! »

Je doute qu’un personnage avec la corpulence de Kai ne vide mon porte-monnaie, donc ça ne devrait pas me faire regretter cette proposition. Enfin, même si je ne suis pas mon père, j’ai encore un peu de rab pour mener ma petite vie tranquille de toute façon.
Je laisse Kai s’exécuter, et je commande à mon tour, la spécialité du chef, évidemment. Depuis que j’y ai goûté, j’ai du mal à me faire à l’idée qu’il y a d’autres plats sur la carte. Des mori soba, servis dans un plat en bambou très esthétique, et dont la sauce épicée me faisait déjà venir l’eau à la bouche. Sans oublier les quelques légumes croquants sous la dent qui les accompagnaient. Tout me plaisait dans ce plat.
Tandis que la serveuse s’éloigne avec notre commande, je me tourne vers Kai.

« Eh bien, c’était un entrainement difficile, non ? Mais tu t’en es bien sorti. J’ai mis plus de temps à apprendre tout ce que tu as appris en quelques jours. Après, j’étais peut-être aussi moins pressé par le temps, c’est vrai. Mais ça reste une excellente performance. Ca se voit que tu aimes apprendre, très peu se seraient donnés autant de mal face à l’absurdité des exercices que je t’ai demandé pour éveiller ton Ki. »

Absurdité. Apparente, tout du moins. Je n’ai évidemment rien demandé à Kai qui soit le fruit du hasard ou d’un caprice.
Eizaburo Aburame
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Eizaburo Aburame
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Jeu 18 Avr - 17:00
C'est un vrai soulagement quand Eizaburo m'annonce que l'entraînement est terminé. Ce n'était peut être pas aussi intense physiquement que les exercices de la veille, mais l'utilisation constante de mon Ki m'a clairement poussé dans mes dernières limites. A vrai dire, je ne pense pas que j'aurais pu commencer de nouveaux exercices. Et puis, les efforts de d'hier ne vont pas tarder à se faire ressentir, et je crois que je suis parti pour avoir de belles courbatures pendant plusieurs jours.
Eizaburo m'annonce clairement que je suis déjà à son niveau, et qu'il souffre des mêmes limites que moi : nous sommes tous deux actuellement limités par notre condition physique, pas encore assez conséquente pour assumer des techniques plus exigeantes. Enfin, il y a un point où je suis totalement d'accord avec lui : pour l'instant, je devrais me concentrer sur ce qu'il m'a appris. Trois techniques en si peu de temps, c'est beaucoup, et je vais avoir besoin d'encore un peu d'entraînement avant d'être capable de les utiliser en situation réelle.

Je me détends à la fin de l'exercice, et Eizaburo, après avoir réfléchi quelquesi nstants, me demande de le suivre. Il me fait contourner la villa, et me mène hors de sa propriété, vers le quartier Sud.
Ce n'est pas une partie de la ville que j'ai l'habitude de beaucoup fréquenter : je passe plutôt mon  temps à la bibliothèque, et les forgerons Uzumaki me permettent de me fournir en équipement sans avoir besoin de faire tout le trajet.
Les rues sont bondées, malgré le jour qui a déjà bien décliné. Les activités du quartier ont transitionné des magasins vers les restaurants et les bars, ça reste assez calme malgré le monde, il est encore tôt pour que les fêtards commencent à être agités.

Eizaburo s'arrête devant un restaurant en particulier, auquel il a l'air habitué, vu son assurance en y entrant. Bonne idée, je n'y pensais pas jusqu'à maintenant, étant plus concentré sur mon entraînement, mais je commence à avoir sérieusement faim. Après tout, j'ai fait des efforts considérables sans beaucoup me nourrir ces derniers jours.
Le restaurant, "Chez Kiku", m'a tout l'air d'un restaurant très huppé, pas le genre d'endroit où j'ai l'habitude d'aller. Il faut dire que pour un ébéniste et une herboriste, envoyer deux enfants à l'Académie, c'est un sacré budget. Enfin, ça me changera de la soupe que ma mère a l'habitude de me servir à chaque repas.

Alors que la serveuse arrive, Eizaburo m'annonce qu'il m'invite, en recompense pour mon entraînement. Je suis soulagé, d'après ce que j'ai vu de la carte, ce restaurant aurait clairement été hors de mes moyens. Et surpris, je consifère les nouvelles techniques comme une récompense largement suffisante, à vrai dire, c'est plutôt moi qui devrais le remercier pour son entraînement. Enfin, je serais bête de refuser.


"Merci beaucoup. Je ne suis jamais venu ici, je découvrirais bien la spécialité du chef. Et un verre de saké s'il vous plait, nous avons un entraînement terminé à fêter."

Ca me semble être une commande raisonnable, je ne voudrais pas abuser de la générosité de Eizaburo.
Il reprend la parole, après avoir passé sa commande à la serveuse, qui est ausstpot repartie.


« Eh bien, c’était un entrainement difficile, non ? Mais tu t’en es bien sorti. J’ai mis plus de temps à apprendre tout ce que tu as appris en quelques jours. Après, j’étais peut-être aussi moins pressé par le temps, c’est vrai. Mais ça reste une excellente performance. Ca se voit que tu aimes apprendre, très peu se seraient donnés autant de mal face à l’absurdité des exercices que je t’ai demandé pour éveiller ton Ki. »

"Effectivement, il y a eu des moments où j'ai bien cru que je ne serais pas capable de continuer. A chaque exercice du premier jour, en fait. Mais ils n'étaient pas aussi absurdes que ça, c'était évident que reproduire l'effet d'années de vie stricte en quelques jours n'allait pas être agréable. Et puis, j'ai pris l'habitude d'être plutôt discipliné dans mes entraînements, c'est obligatoire avec le fuinjutsu. Enfin j'ai quand même bien cru me noyer dans la piscine !"

Sur ces mots, la serveuse revient déjà vers nous avec deux verres de saké. Je la remercie en prenant le mien.

"En tout cas, c'était un entraînement très efficace, je ne m'attendais pas à maîtriser tant de choses en seulement deux jours. Encore une fois merci, et kampai !"
Kemonaru Akishino
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Kemonaru Akishino
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Lun 22 Avr - 9:31
Au début, je me demande si c’est une bonne idée de consommer de l’alcool. Non pas que je ne puisse l’encaisser : je suis de constitution robuste, après tout. Mais ça fait partie des choses que j’ai proscrites de mon mode de vie, sans même m’en rendre vraiment compte. Je n’ai jamais eu réellement envie d’ivresse. Mais je me ravise et me retiens de faire un commentaire ou de refuser poliment : après tout, Kai a raison, il est de bon ton de fêter dignement sa réussite. Et puis, nous sommes un peu entre amis, j’imagine. Je ne sais pas trop, mais au minimum entre d’estimés collègues. C’est dur à croire, venant de quelqu’un comme moi, peut-être. Mais je pense que ceux qui croient ça se font une opinion biaisée de moi.
Après la commande de Kai, je retiens la serveuse quelques instants, pour passer la mienne, et je rajoute :

« Ce serait bien d’avoir également deux desserts s’il vous plait, une fois que nous aurons finis. Je ne sais pas trop ce qui fera l’affaire. Mais quelque chose de volumineux, et pour deux personnes ! Je fais confiance à la maison pour le choix. Comme l’a dit mon collègue, ce fut un entrainement difficile. Et il est grand temps de manger quelque chose de copieux ! »

Je sais que c’est le genre de choses qui peut énerver, ou faire plaisir au cuisinier. En l’occurrence, j’ai déjà eu l’occasion de discuter avec celui de cet endroit. Celle, plutôt. Une femme d’une quarantaine d’années, très scrupuleuse et soigneuse sur la propreté et la qualité de son service. Et je suis sûr et certain qu’elle trouvera la réponse à cette demande en un rien de temps, et nous apportera quelque chose qui nous mettra l’eau à la bouche.
En attendant la commande, je me retourne vers Kai, qui commente à son tour la difficulté de l’entrainement. J’ai bien conscience de son efficacité, l’ayant moi-même suivi, mais je suis quand même un peu surpris qu’il l’ait ressenti d’une façon aussi positive. Sur le coup, ça a dû être différent, mais maintenant que l’orage est passé, la souffrance ressentie parait anecdotique de la façon dont il la formule.
Je me permets même un sourire lorsqu’il me fait remarquer la partie où il a failli se noyer. Je n’ai pas suivi exactement cette partie du programme, puisqu’il n’y aurait eu personne pour me repêcher en cas de pépin. Mais je peux comprendre qu’il se soit fait un peu peur.

Le saké arrive, et tout en me remerciant, Kai propose de trinquer. Encore une fois, je semble hésiter, mais je réagis tout de même plus rapidement que la première fois, et soulève mon verre. L’alcool me brûle un peu la gorge, mais l’effet est minime. Ce n’est pas spécialement bon, cela dit, je sais bien qu’une fois un ou deux verres de plus de descendus, une légère euphorie commencera à nous gagner. La désinhibition. Je n’en suis pas trop amateur, mais depuis notre mission à Hoto, je m’efforce de trouver des moyens de progresser et je ne m’arrête pas d’être sur le pied de guerre. Il est peut-être temps de lâcher un peu de mou, pour mieux reprendre par le bon bout le lendemain.

« De rien. Comme j’enseignais pour la première fois, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Mais je t’avoue que j’ai appris certaines choses moi aussi. Et puis, tu as été un élève très surprenant. Vu ton allure, je m’attendais au pire quand je t’ai vu arriver, malgré ton excellent curriculum … J’ai bien vite compris que l’habit ne faisait pas le moine. »

Tout en reposant mon verre sur la table, je réalise que, mal interprétées, mes paroles peuvent être prises de mauvaise façon. Ou encore pire, pour des insultes. Ce n’est pas mon intention, présentement, aussi je me rectifie aussitôt :

« Désolé, je m’exprime mal. Disons qu’on m’a appris à juger les gens sur leur apparence ou leur classe sociale. Et bien que je sache que ce sont là des détails comparé à ce que sont réellement les personnes, c’est parfois difficile d’exprimer clairement ce que je veux dire. Je ne cherchais pas à te rabaisser ou à t’insulter, seulement à te dire que j’ai été content de pouvoir enseigner à quelqu’un avec qui je me suis trouvé des points communs, malgré les apparences. »

Il s’agit principalement de sérieux et de concentration, mais je ne mens pas. D’ailleurs je me soucie peut-être un peu de trop de ce qu’il peut bien penser de ma façon de m’exprimer. Soit c’est parce que je le respecte en tant que personne, soit le saké commence déjà à faire un léger effet de fond et je m’embrouille un peu. Eh bien, peu importe.

« Au fait, tu viens du clan Uzumaki, non ? Tu ne dois pas être si étranger que ça au gratin de l’Empire, du coup. Il y a de nombreux membres de ton clan dans les hautes institutions impériales. Sans parler de votre chef de clan, qui est presque aussi influent que l’empereur lui-même, dans les faits. »

Si ça se trouve, le poids politique de sa famille est même supérieur à celui de la mienne. Après tout, mon père a beau être riche, il n’est qu’un marchand. La pharmaceutique lui donne des contacts privilégiés, certes. Et l’argent une forme de poids. Mais pas une réelle puissance. Quant à ma branche maternelle … Disons que les Aburames ont cessés depuis bien longtemps de s’occuper des affaires du monde. Prisonniers de leurs propres principes, à l’abri dans leur coin de paradis, ils n’ont plus aucune influence sur ce qui se passe, aussi bien dans le pays du feu, que partout ailleurs dans l’Empire.
Donc sa famille, pas forcément. Mais ce qui est certain, c’est que son nom, lui, a plus de carrure.
Eizaburo Aburame
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Mer 24 Avr - 15:05
Je n'ai pas eu énormément d'occasion de boire du saké dans ma vie. Pas vraiment par manque d'envie, mais plutôt parce que je n'en ai légalement le droit que depuis assez peu de temps. Evidemment, à l'Académie c'était courant de voir des étudiants venir en cours avec une gueule de bois improbable malgré tout, mais j'avais meux à faire à l'époque : étudier.
Enfin, j'avais quand même eu l'occasion de fêter mon diplôme de Genin, et j'avais découvert que j'encaissais plutôt bien l'alcool malgré le manque d'entraînement, un avantage innattendu de la robustesse naturelle des Uzumaki.

Je ne savais pas à quoi m'attendre du côté des gens de la haute, sont ils des buveurs experts, amateurs des meilleurs spiritueux, ou sont ils trop stricts avec eux-mêmes pour s'autoriser à y toucher ? L'hésitation de mon sensei à l'idée de trinquer me fait pencher pour la deuxième option. Enfin, mon sensei, plus vraiment, maintenant que l'entraînement est terminé, nous redevenons des collègues, et c'est probablement là un des buts de ce repas : casser cette relation de maître à élève, pour pouvoir à nouveau se considérer comme des égaux.

J'aime bien la démarche de Eizaburo, il ne cherche à cacher aucune de ses intentions, il m'a l'air d'être quelqu'un de très droit. Son sourire alors que je lui exprime mon ressenti sur l'entraînement vient casser l'image de sérieux inébranlable qu'il avait maintenue sans faillir ces deux derniers jours, et nous finissons par trinquer cordialement.
Le saké est fort, et je retiens à peine la tête bizarre que font les gens lorsqu'ils sont surpris par l'intensité d'un alcool. Pendant que Eizaburo me raconte sa propre vision de notre entraînement, je me rends rapidement compte à quel point les privations de ces derniers jours ont affaibli mon corps. Je pense que je vais devoir rester raisonnable avec le saké.
C'est drôle, Eizaburo est gêné d'avoir évoqué ma petite taille, c'est une première pour moi, les gens ayant d'habitude tendance à l'utiliser de manière plus moqueuse. Néanmoins il a raison, ça a été très difficile physiquement, et s'il y a bien une chose qui a failli me faire défaut, c'est mon propre corps.


"Ne t'en fais pas, je suis bien conscient que je ne suis pas vraiment imposant. Heureusement, j'ai de l'endurance, et ça a pu compenser là où la puissance physique m'a fait défaut. En tout cas je suis heureux que tu aies pu en tirer profit toi aussi, tu aurais très bien pu choisir d'investir ton temps dans des affaires plus personnelles plutôt que d'entraîner un inconnu."

Juger les gens sur leur apparence... ce n'est rien de vraiment inhabituel à vrai dire, nous le faisons tous un peu, consciemment ou non. Enfin, j'imagine que dans certains milieux sociaux, ce sont des critères plus déterminants qu'ailleurs.

« Au fait, tu viens du clan Uzumaki, non ? Tu ne dois pas être si étranger que ça au gratin de l’Empire, du coup. Il y a de nombreux membres de ton clan dans les hautes institutions impériales. Sans parler de votre chef de clan, qui est presque aussi influent que l’empereur lui-même, dans les faits. »

"C'est vrai, de là à dire que je suis proche de ceux qui se trouve en haut, c'est un peu beaucoup. A vrai dire, les Uzumaki sont assez nombreux, aussi je suis loin de connaître tout le monde. Qui plus est, je suis assez peu sortir du cercle familial avant d'obtenir mon bandeau, j'ai la chance d'avoir un oncle qui a pu tout m'apprendre sur l'héritage de mon clan, le fuinjutsu, je n'ai donc jamais vraiment eu besoin de me mêler aux autres, à part quand je me rendais à la bibliothèque du clan, mais ce n'était dans mon cas pas vraiment un lieu de rencontre.
J'y ai quand même croisé Masamune à quelques reprises, c'est vrai qu'il en impose, et quand on l'a croisé, on comprend pourquoi il rayonne autant en haut de l'Empire, il le porte vraiment sur lui."


Je n'ai pas vraiment l'habitude d'être questionné sur mon clan, en fait, c'est même une caractéristique à laquelle je fais rarement attention chez les autres, mais e fait d'y parler m'a rappelé l'appartenance de Eizaburo.

"Et toi, tu fais partie du clan Aburame, mais tu sembles avoir un certain standing, et donc j'imagine un certain poids aussi par rapport à l'Empire, pourtant ton clan s'en tient à l'écart depuis un moment. Je suis curieux de savoir comment tu as réussi à en arriver là, enfin, si ce n'est pas indiscret bien sûr."
Kemonaru Akishino
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