Shigure est un amateur de défis en tous genres. Il est très joueur. Certains diraient même que c’est quelqu’un d’espiègle. La forme la plus courante de ce besoin pathologique de relever des défis est sa cleptomanie. Il ne peut pas s’en empêcher, tout simplement. Il ne volera presque jamais rien de réellement important, et la valeur lui importe peu la plupart du temps. Mais il aime voler des objets à des personnes qui en valent la peine. C’est encore mieux s’il n’est pas sûr de réussir. Mais il peut accepter de petits challenges pour s’échauffer s’il n’a pas le choix, pour compenser ce besoin constant de tester sa finesse et son intelligence et la confronter à celles de quelqu’un d’autre. Mais attention ! Quand il relève un défi, c’est pour le gagner, et il donne tout ce qu’il a pour y parvenir. C’est un très mauvais joueur, qui supporte très mal d’échouer. Et quand il échoue effectivement, il le digère très mal et fera alors tout pour tenter de rebondir avec classe. Ou pour atténuer sa défaite dans l’élégance la plus hypocrite. S’il peut vous faire croire qu’une victoire totale n’est qu’une victoire partielle, ce sera un baume sur sa plaie. Et s’il peut vous faire croire qu’une victoire à la Pyrrhus n’est en réalité qu’un obscur coup de chance, il le fera avec le sourire. Le sourire, parlons-en. C’est la meilleure arme de ce jeune homme atypique pour tromper autrui. Il a une belle gueule, et il en profite largement. Il ne se passe jamais très longtemps sans que son visage ne rayonne, et que ses paroles soient mielleuses. Parce que le défi commence avant même qu’il n’ait décidé qui serait son adversaire. Tout un chacun est un potentiel opposant dans sa quête permanente de larcins. Mais il n’y a pas que le vol dans la vie. Il y a aussi les sensations fortes ! Et Shigure aime se mettre en danger. Il est le genre de personne à sauter du haut d’un toit simplement parce que c’est quelque chose de compliqué de ne pas se fracasser une jambe en bas. Et vous savez quel est le pire dans tout ça ? Il a une chance insolente. Le jeune Nara réussi quasiment tout ce qu’il entreprend. Et quand il ne réussit pas, il trouve une porte de sortie pour que tout le monde pense qu’il n’a pas échoué, à défaut d’avoir réussi. Et ce n’est pas que le fruit du talent ou d’un bon sens de l’évaluation des dangers. C’est souvent purement et simplement de la chance. Et heureusement qu’il réussit, parce qu’il est totalement incapable de ne rien faire de risqué pendant plus d’une journée. C’est un casse-cou, mais c’est maladif chez lui. Ce n’est donc pas quelqu’un de facile à vivre. Pour autant, il n’est pas méchant du tout. En vérité, le rapport à autrui de Shigure est souvent sympathique. Ce n’est pas parce qu’il a ses petites manies qu’il considère les autres comme des moins que rien. Au contraire, c’est parce qu’il aime son prochain et qu’il l’estime qu’il ressent le besoin de les voler. C’est un peu paradoxal, mais c’est aussi pour ça qu’il ne dérobe jamais sciemment une chose qui une valeur, en or ou en sentiments, à quelqu’un alors que ce n’est pas sa mission. Il aime ses caprices, mais il n’est pas du genre à faire réellement de la peine aux autres. Voler un goûter, pourquoi pas. Voler le collier d’une défunte grand-mère, c’est hors de question. Il s’agit de respecter certaines valeurs morales. L’Empire, la guerre, dans tout ça ? Bien sûr que Shigure veut protéger les innocents et qu’il n’apprécie pas du tout la guerre. Il n’est pas paresseux, mais il préfère largement le rôle de ninja quand le monde est en paix. Tuer, ou même blesser, ce n’est pas du tout son leitmotiv. Il le fera si c’est nécessaire parce qu’il a un excellent instinct de survie, mais il n’appréciera jamais de le faire. Il en aurait probablement des cauchemars. Le jeune Nara n’est pas spécialement attaché à l’Empire, mais il lui apparaît comme la nation la plus logique du monde. Et puis, il y a de nombreux amis. Défendre sa patrie tombe sous le sens, non ?En tant que natif du pays de la foudre, il prie Akikaze. Mais sans plus de dévotion que ça. Il a la foi dans les dieux, et est persuadé que c’est bel et bien le dieu de la foudre qui protège son pays natal. Mais il n’est pas assez arrogant pour penser qu’il peut déranger Akikaze dès qu’il a un pépin. Alors il ne le fait qu’occasionnellement, pour des raisons vraiment importantes. Ou simplement pour un hommage, sans plus de question. Cela dit, il aime le calme des temples. Et si vous le chercher, vous le trouverez parfois à celui d’Akikaze, installé confortablement sur un banc, à réfléchir. Ou à dormir.
Une belle gueule. C’est clair que c’est le meilleur raccourci pour décrire Shigure. Les cheveux blonds, mi-longs, juste assez peu coiffés pour qu’ils aient l’air négligés, mais naturellement beaux. Alors qu’il en prend le plus grand soin en réalité. Il ne s’en cache pas spécialement, mais il a la superficialité d’accorder une importance à son image, puisque c’est un de ses atouts. Et puis, s’il n’y avait que les cheveux. Traits fins, yeux bleus pâles, les iris légèrement en amande. Tout ce qu’on aime !Shigure est également plutôt athlétique. Bâti en souplesse et en adresse, plutôt qu’en muscles bruts, il a là aussi un entretien soigné. Cela dit, il est très petit, puisqu’il ne dépasse pas le mètre soixante, ce qui est plutôt désavantageux. On ne le prend pas souvent pour un gamin, heureusement pour sa fierté, mais c’est toujours un malus à sa crédibilité lorsqu’il fait le malin. Et puis, les grosses brutes ont tendance à rigoler quand il fait son numéro, ce qui a le don de le vexer d’ailleurs, même si ça ne va pas jusqu’au complexe. Que ce soit pendant ou en-dehors des missions, Shigure ne met pas tout le temps son armure. Le plus clair du temps, elle se balade dans son baluchon jusqu’à ce que son supérieur ne l’engueule ou qu’un combat soit certain. C’est la même chose pour les armes, il ne les porte pas souvent. Enfin, il garde toujours un petit couteau escamoté dans ses vêtements, mais il est très fin et inutilisable comme arme : il sert uniquement à couper des choses inanimées. Historiquement, principalement des cordes d’ailleurs. Ou des bouts de viande séchée.De manière générale, d’ailleurs, sa façon de se tenir et ses mimiques lui donne une allure très provocatrice. Il en a conscience, mais s’en fiche éperdument. Son sourire sempiternel y est peut-être pour quelque chose, car il semble insolent même lorsqu’il est attentif voire respectueux. Pour autant, il n’a pas spécialement de présence. Quand Shigure ne parle pas, on ne le remarque pas vraiment, sauf si on le cherche spécifiquement. Au contraire, quand il essaie réellement de s’effacer, ou enfile un petit sweat à capuche, il se glisse comme de rien dans une foule ou un recoin d’ombre. C’est sans aucun doute son côté Nara. Il conserve une faiblesse importante de ses jeunes années de cambrioleur : sa cheville droite est incapable de soutenir tout le poids de son corps. Ses os sont encore amochés à cause d’une violente chute. Si des sauts lui sont possibles sans problème et qu’il a appris à se réceptionner des deux pieds pour repartir l’impact et garder sa cheville intacte … Eh bien, connaitre ce petit point faible peut être un problème pour lui : il a la cheville fragile, et lui écraser le pied pour le bloquer, ou frapper directement au bon endroit lui cause une douleur intense, qui l’empêche de cabrioler. C’est son tendon d’Achille. Il a également plusieurs cicatrices, à force de jouer au con chaque jour de sa vie. Des estafilades, des brûlures, des hématomes … Il met un point d’honneur à les collectionner, apparemment. Il a juste le souci de faire attention à son visage. Bizarrement, lui n’a jamais encaissé la moindre cicatrice. Ni ses dents, et son sourire étincelant. De la chance, encore ? Parce qu’il s’est blessé plusieurs fois à la tête, mais jamais au niveau du faciès.
Shigure Nara. Vous ne trouverez rien sur ce Genin dans les dossiers de l’académie. Tout simplement parce qu’il n’y a jamais mis les pieds. Par contre, les services de renseignements de l’Empire, eux, ont un dossier consacré au jeune homme. Et voici tout ce dont ils disposent sur lui. Shigure n’est pas né sur les terres des clans du Nord, ce qui explique sans doute pourquoi ils n’en ont jamais entendu parler. Il est né au pays de la foudre, plus précisément en pleine campagne. D’une mère Nara et d’un père tisserand. Ils sont vraisemblablement encore en vie, et bien portants. D’après le dossier, et l’un des rapports d’interrogatoire, le jeune homme entretien encore de bons rapports avec eux. S’il a quitté le pays de la foudre, c’est pour son ancienne carrière, et non pas à cause d’une dispute. Car la famille de Shigure s’en sortait difficilement. Encore plus avec un enfant. Alors très jeune, il a mis à profit l’apprentissage ninja de sa mère, une ancienne du clan Nara. Il volait déjà les drakes de la communion quand il était au catéchisme. Et ça ne s’est jamais arrêté. Il en a même fait son métier, de fil en aiguille. Se faire payer pour voler des choses et les ramener à ses employeurs. Des employeurs divers et variés, d’ailleurs. Jamais d’organisation criminelle, cela dit. Toujours des particuliers. Souvent, il se posait en robin des bois, volant aux coupables pour redonner aux innocents. Mais cela restait le plus clair du temps des actes criminels. Il a fini par exporter ses talents hors du pays de la foudre, où il commençait à gagner de la notoriété. Il s’est alors mis à trainer dans les grandes villes de l’Empire pour commettre ses forfaits. Il s’est fait attraper une première fois, dans la place forte d’Okarina. Mais le temps que les autorités locales ne contactent les ninjas impériaux pour décider de son sort, il avait coupé ses cordes et s’était évaporé. Il a laissé passer quelques semaines, le temps de se faire oublier et d’épuiser ses réserves de thunes. Et il a repris son activité. Tout petit, d’abord, histoire de tâter le terrain. Puis il s’est enhardit, et a fait de plus en plus grand. Jusqu’à cette tentative de vol au palais de l’Empereur. Il a réussi un exploit : passer le premier cordon de sécurité. Mais pour mieux se faire attraper sur le second. Et sans possibilité de fuir parce qu’il avait le premier dans le dos. Ce qu’il devait dérober ? Une mèche de cheveux d’une des servantes, qu’un mystérieux admirateur souhaitait utiliser pour une déclaration d’amour un peu tordue. Mais rien de bien méchant, le type était juste un peu allumé mais incapable de violence. En tous cas il s’est fait arrêter une seconde fois, et cette fois à Shi no kuni, donc pas moyen de s’échapper comme la première fois.Il a fait quelques jours au centre correctionnel, avant d’être transféré à Taki, dans une cellule temporaire. Le temps qu’un gradé puisse le recevoir pour un long interrogatoire sur son identité et qui il était. Et sur la manière dont il avait échappé aussi longtemps à l’Empire !Quand l’homme a voulu prendre son stylo pour prendre des notes, il ne l’a pas trouvé, et c’est le moment qu’a choisi Shigure pour le lui tendre. Un Jounin, volé sous ses yeux par un petit con. Indiscipliné, mais adroit. Au terme de l’interrogatoire, l’homme lui a proposé autre chose qu’une vie de criminelle : une vie de ninja. Il n’était pas quelqu’un de mauvais, et semblait vouloir donner un sens à chacun de ses vols. Alors pourquoi ne pas passer au stade du dessus ? Ses petits talents et son enseignement Nara pourraient être utiles à l’Empire. Et lui éviterait de retourner au centre de détention. Le défi était intéressant et inattendu, aussi Shigure a accepté. On l’a testé, puis décidé qu’il serait Genin, conformément à ses capacités. Au début, Shigure n’a eu que des vols à accomplir, mais au service de l’Empire. Et puis, il avait le droit à un joli bracelet de localisation. Mais il faisait du bon travail. Notamment la prise d’un avant-poste de bandits au pays de la roche. Il avait dérobé tous les allume-torches et la plupart des armes, donnant un avantage décisif à la troupe d’intervention. Suite à ce petit numéro, on lui retira son bracelet et il fut officiellement intronisé comme Genin. Cela dit, il doit encore pointer toutes les semaines et ses supérieurs le tiennent à l’œil. Inutile, Shigure a pris goût à cette vie de ninja. C’est même bien plus excitant que sa vie précédente. Et il sait qu’il y a encore de nombreux délices à croquer dans cette vie-ci, à l’avenir.
Sanseiu, Shimo, Eihiko, pour les plus marquants ... Ca fait un moment que je traine par ici !
