Mission rang C : le Fantôme de Kyouri

Citation :

Le fantôme de Kyouri
Rang C
Equipe convoquée : Aucune, équipe improvisée
*Kai Uzumaki (Genin)
*Nuru Shoshinsha (Genin)

Client : Pays du Feu

Des rumeurs courent au pays du feu sur les ruines de Kyouri. Ce village était déjà en ruines à la grande époque de Shousan, et nous avons dû plusieurs fois en chasser différents groupes de bandits ou autres criminels.
Cependant, récemment, elles font encore parler d'elles : inquiets d'entendre des voix féminines s'en élever la nuit, apparemment elles chanteraient, certains sont aller voir pendant la journée, sans rien trouver de suspect.
Des aventureux sont allés visiter les ruines la nuit, et sont revenus terrifiés : ils auraient croisés le fantôme d'une très belle jeune femme ... qui se serait changé en terrible sorcière avant de les maudire et les attaquer.
On ne déplore aucun blessé, mais cette rumeur suscite de l'agitation au pays du feu, et des demandes sont régulièrement déposées par des villageois paniqués pour que les ninjas pratiquent un exorcisme ...
Le problème, c'est que les effectifs du pays du feu sont réduits par l'effort de guerre pour aider les problèmes aux frontières. Ils manquent également de débutants, puisque leurs Genins se trouvent à Taki.

Du coup nous avons bien entendu accepter de leur envoyer une petite équipe afin de mettre tout ça au clair. Nous savons que toutes sortes de choses existent, y compris les fantômes. Veillez à ce que les villageois comprennent que les ninjas, et donc eux non plus, n'ont rien à craindre des spectres.

Objectifs :
*Identifier la source de cette soit-disant légende de fantôme.
*Faire en sorte que tout revienne à la normale.

Récompenses :
*200 drakes
*Pilule de l'armée de secours
*Une technique

Tu postes en premier, je te répondrais avec le PNJ, puis tu repostes, etc ...
Je ferais aussi office de MJ, donc si tu as une action spécifique, ou une compétence que tu utilises, je t'en donnerais le résultat.

Vous avez rendez-vous, ton binôme et toi, directement au pays du feu, et plus précisément à Kahari, la capitale. De là vous déciderez de la marche à suivre, Kyouri se trouve à trois kilomètres de la porte Est de la cité.

Pour un souci de praticité cependant, tous les posts seront faits ici.

Si tu as des questions mp sur le compte de Shigure, sinon je risque de pas les voir avant un moment.

Je te rappelle que nous sommes en hiver, mais pourtant le pays du feu n'a aucune trace de neige, bien que le temps soit très légèrement pluvieux par intermittence. Et il fait plutôt chaud, ce qui rend l'atmosphère moite.

Kai tourna un moment dans la ville, à ne pas trouver la trace de Nuru. En effet, il partait, quant à lui, de Raimari, pour arriver au pays du feu. Alors même s’ils ne prenaient pas tout à fait la même direction, ils étaient censés arriver sensiblement en même temps.

Pour quelle raison un Genin était-il là-bas, d’ailleurs ? Eh bien, pour une punition en quelque sorte. Comme Nuru avait réussi l’exploit d’échouer à une mission de rang D consistant à retrouver un cochon échappé d’une porcherie, on l’avait contraint à aller faire des travaux d’intérêt généraux au pays de la foudre. Il était bien content en recevant l’ordre de mission : l’occasion de se racheter ! Un peu moins en voyant avec qui il était : Kai. Le type qui était premier de sa classe à l’académie. En gros, ils voulaient que Nuru l’observe et apprenne … C’était bien sa veine. Lui qui voulait se la couler un peu douce … Et en plus il fallait s’occuper d’une sale affaire de fantômes. On leur avait appris que les fantômes existaient à l’académie, évidemment. Puisque les pratiquants du Shijutsu spirituel pouvaient les contrôler, il fallait bien qu’ils existent. Mais pourtant, ce n’était pas de nature à le rassurer, bien au contraire. Il avait trop de mauvais souvenirs d’enfance à leur sujet.

Comment est-ce que Nuru avait réussi à échouer à une mission de rang D ? Eh bien, il était un peu mou. Pas franchement trouillard, mais extrêmement laxiste dans tout ce qu’il faisait. C’était le genre de personne à qui il fallait sans cesse secouer les puces … Et pourtant, il n’en faisait pas grand-chose de plus pour autant. C’était aussi la raison de ses mauvaises notes à l’académie, d’ailleurs. Il n’était pas con, mais bouger son stylo ? Trop peu pour lui. Surtout que les questions étaient effroyablement compliquées, parfois, et qu’il n’avait pas tellement envie de perdre du temps à les faire. Du coup il faisait les parties les plus faciles et se contentait de la moyenne, ça lui avait suffi pour être Genin et faire plaisir à ses parents. C’était l’essentiel !
Ah le cochon ? Il avait réussi à passer sous les sabots d’un cheval. Du coup, les propriétaires l’avaient vendu à un boucher. Ca faisait au moins deux heureux dans l’histoire : le marchand, et celui qui allait acheter la belle bête pour la faire frire !
Par contre Nuru, lui, avait pris cher. Le pays de la foudre, ça ne rigole pas. Il avait dû nettoyer les écuries d’autruches foudroyantes tous les jours depuis le début de la semaine. Quand il avait reçu la lettre lui ordonnant de cesser de jouer au palefrenier et de foncer au pays du feu, il avait aussitôt pris ses valises et avait pris la route.

Enfin, en arrivant aux portes, pas de signe de Kai. Pourtant il aurait dû être là avant lui en partant de Taki. En soupirant, il alla voir le garde en faction, lui décrivant son équipier. Selon lui, il était parti en ville. Eh bien, ça commençait mal.

** En ville ?! Mais Kahari est gigantesque ! Oh bon sang … **

Il relu l’ordre de mission. Et la lettre qu’il avait reçue. Oh, coup de chance ! On lui avait donné le numéro de Kai ! Nuru sortit immédiatement son téléphone portable, et composa le numéro.

« Kai ? C’est Nuru. Je suis aux portes de Kahari. Tu veux qu’on se rejoigne quelque part, ou je t’attends ici ? »

Evidemment que je ne trouve pas Nuru, je m'attendais à quoi ? Je suis dans la capitale de la région du feu à chercher un Genin qui n'a rien pour se démarquer, ce n'est pas la même chose que pourchasser mon frère qui s'est planqué dans le quartier Uzumaki pour fabriquer sa marionnette...
Je m'en veux un peu, j'était trop impatient d'avoir enfin une mission qui sort de l'ordinaire et j'en ai perdu mon sang-froid. Il est temps de procéder de manière logique.

Le bon côté des choses, c'est que maintenant, je suis sur une des places marchandes de Kahari, je vais donc pouvoir m'approvisionner. En effet j'ai voyagé léger, en emportant seulement quelques vêtements chauds, qui ne me seront d'ailleurs pas si utiles que ça, la météo ici est étonnamment douce.
Mais la chaleur, ça remplit pas un ventre, ceci dit, j'ai un peu de sous, probablement assez pour acheter des provisions pour quelques jours.
J'en prendrai pour deux, comme ça on sera quitte d'y retourner quand Nuru se rendra compte qu'il a oublié de faire le stock. C'était le spécialiste à l'académie, je préfère jouer la sécurité.

Une fois mon sac rempli, me reste toujours ce problème : je dois trouver mon coéquipier. Je relis l'ordre de mission, sait-on jamais, peut être que j'ai raté une indication sur où on devait se rencontrer.

Arrivé en bas de la page, je m'arrête pendant 10 bonnes secondes en pleine rue.
Quel abruti, évidemment qu'on nous donnerait le numéro de nos coéquipiers. Ça m'apprendra à perdre mon calme et à lire en diagonale tiens. Au moins, j'ai une excuse pour garder la face : si j'étais en ville, c'était pour faire des provisions pour la mission et rien d'autre. Après tout, on allait passer quelques temps dans un village en ruine, et il ne risque pas d'y avoir de boutiques ouvertes là bas.

Alors que j'échafaude cette excuse imparable, mon téléphone sonne, probablement Nuru, je décroche.

« Kai ? C’est Nuru. Je suis aux portes de Kahari. Tu veux qu’on se rejoigne quelque part, ou je t’attends ici ? »

"Ah, Nuru, t'es enfin arrivé. J'étais parti en ville faire des provisions pour nous deux. Reste où tu es je te rejoins à la porte, côté intérieur. Si tu as tout ce qu'il te faut on partira directement, on a encore un peu de marche."

Eh bien, on dirait qu'il a lu l'ordre de mission correctement, lui. Ayant tout ce qu'il me faut, je pars directement vers la porte. Plus vite on sera en route, mieux ce sera.

Je reconnais assez rapidement mon coéquipier dans la petite foule près de la porte : entre les marchands qui s'engueulent et les gamins qui courent dans tous les sens en espérant ramasser une marchandise perdue, c'est facile de reconnaître un Genin un peu perdu qui reste sur place à regarder autour de lui. Et puis c'est un visage que je connais.

"Hé Nuru ! T'as fait bonne route ? "

Je m'approche de lui pour lui serrer la main : il n'a pas vraiment changé depuis l'académie, à côté de lui, j'ai l'air d'un monstre de dynamisme, et ça malgré mes cernes perpétuelles. J'espère quand même qu'il sera capable de se secouer un minimum, j'ai pas envie d'avoir le même boulet sur les bras que lors des entraînements en équipe en cours. Enfin, peut être qu'en l'agitant un peu on pourra en tirer du bon, ce n'est pas non plus un âne.

"Je vois que t'as l'air fin prêt ! On va pouvoir décoller, Kyouri est à seulement quelques kilomètres, mais ça serait quand même bien de pouvoir inspecter les lieux avant que la nuit ne tombe."

Sur ces mots, je l'entraîne avec moi hors de Kahari, direction Kyouri.


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Coût de 2 jours de provisions pour 2 personnes à déduire ?

Nuru raccrocha, et prit son mal en patience, la moitié du visage enfouie dans son écharpe. C'étaient ces moments qu'il préférait dans la vie. Ces moments où il ne faisait strictement rien, mais où personne ne lui reprochait.
Mais ce bonheur fut de courte durée, puisque Kai arriva. Le garçon à l'écharpe serra la main tendue d'une poigne frêle, tentant de se motiver un petit peu pour la mission à venir. Rien ne pouvait être pire que ce qu'il venait de faire au pays de la foudre, fantômes ou pas.

« La route ... ? Oui, ça s'est bien passé. »

Kai semblait motivé, puisqu'il l'entraîna derechef vers l'extérieur de la ville, direction les ruines de Kyouri. Trop peu expressif pour protester, Nuru se laissa faire. Il n'avait rien de spécial contre, de toute façon : s'ils connaissaient les lieux avant que les spectres n'arrivent, ils auraient peut-être moins peur. Et plus d'options pour s'enfuir en cas de pépin.
Le trajet fut très court, heureusement : Kyouri était vraiment juste à côté de Kahari, même plus proche que les ruines de feu Shousan.
Nuru parcouru des yeux les murs de pierre délabrés. C'était vrai que cet endroit était un refuge idéal pour un fantôme.
Il se tourna vers Kai :

« Tu penses procéder comment ? Je ne sais pas comment on fait une chasse aux esprits. Ils n'en ont jamais parlé à l'académie, je crois ... »

Il avait beau se triturer les méninges, aucun souvenir de leçons d'exorcisme ne lui venait à l'esprit ...

[Non, pas la peine]

Nuru se sentit un peu rassuré : Kai avait l'air de savoir ce qu'il faisait. Pas étonnant, pour le premier de sa promotion. Il piqua un peu du nez en apprenant que son équipier préférait éviter le combat frontal, par contre. C'était pas bon du tout, ça. Vu comme Kai était bon en cours, il aurait juré que c'était un as en combat.

« Moi aussi je préfère éviter le combat frontal ... Mais je ne suis pas trop maladroit avec des shurikens. C'est le seul cours où j'avais une excellente note, donc j'ai choisi de continuer à m'entraîner à ça. Tu as choisi la médecine, toi ... ? Pourquoi ? Tu étais bon partout, tu aurais pu choisir n'importe quelle spécialité qui t'aurais permis de devenir super fort. »

Il montra la pochette qu'il mettait à sa ceinture, et la secoua un peu. Quelques bruits métalliques indiquaient qu'il avait quand même un bon paquet de ces petites armes de jet. Pas seulement un ou deux : la pochette semblait en être remplie.
Il avait l'air d'être réellement étonné par le choix de son équipier, par contre. La médecine n'était pas réputée pour avoir forgée les ninjas qui restaient dans les légendes. A part la chef du clan Kaguya, peut-être ... Mais ça, c'était un cas à part.

Nuru acquiesça, l'air un peu plus motivé quand même, quand Kai parla d'aller inspecter les ruines.


Nuru marchait en regardant un peu partout, l'air absent. Il n'a pas l'air de remarquer quoi que ce soit.

Kai, lui, sentait des traces de chakra dans l'air. Malheureusement, c'était très imprécis, comme s'ils étaient presque totalement évaporées, et il n'avait pas les sens suffisamment affûtés pour pouvoir distinguer clairement quelque chose ...

Les endroits où pouvaient se cacher quelqu'un pour établir un camp discret, en revanche, étaient trop nombreux. Kyouri avait été une place forte, après tout. Alors le nombre et la taille des bâtiments, écroulés, offraient trop de coins et de recoins pour pouvoir les explorer un par un en une seule après-midi. Et même en une seule journée. S'ils voulaient vérifier partout, ils allaient avoir besoin de plusieurs jours ...

« Moi aussi je préfère éviter le combat frontal ... Mais je ne suis pas trop maladroit avec des shurikens. C'est le seul cours où j'avais une excellente note, donc j'ai choisi de continuer à m'entraîner à ça. Tu as choisi la médecine, toi ... ? Pourquoi ? Tu étais bon partout, tu aurais pu choisir n'importe quelle spécialité qui t'aurais permis de devenir super fort. »

"Tu sais, je suis surtout bon pour étudier, assimiler un maximum de connaissances et les réutiliser quand elles sont utiles, à ce niveau là, la médecine est la discipline la plus adaptée. Et puis, j'ai pu trouver quelqu'un pour me l'enseigner rapidement, ça m'a laissé plus de temps pour approfondir mon fuinjutsu. Même si j'ai encore quelques progrès à faire.

En tout cas, c'est bien que tu utilises des techniques offensives, à défaut d'être des bons bourrins, on se complète assez bien, il y a moyen de faire des choses.

Enfin, avant de trop y penser, inspectons les lieux !"

Je crois bien que j'ai sous-estimé l'endroit. Kyouri a beau ne pas être très étendu, les bâtiments
écroulés créent beaucoup trop de recoins pour que nous puissions tout inspecter. Facile par contre d'en trouver pour nous deux pour la nuit.

Il y a effectivement des traces de chakra dans l'air, mais elles sont trop diffuses pour que je puisse en déduire quoi que ce soit. Peut être qu'un attention accrue pourrait me révéler quelque chose sur son origine. En espérant que ce soit quelque chose d'utile, et pas des traces des combats qui avaient eu lieu ici par le passé.

Nuru n'a pas l'air de les remarquer, mais je peux sûrement le mettre à contribution : s'il y a quelque chose à trouver, ça ira forcément plus vite à deux.

"Regarde tout autour, il y a des restes de chakra. Je n'arrive pas à suffisamment bien les voir pour être certain de leur origine, mais je pense que ça peut être une bonne piste. Tu penses pouvoir essayer de les remonter avec moi ? A deux on sera plus efficaces.
Et si vraiment on ne trouve rien, on n'aura plus qu'à trouver un coin perché d'où surveiller cette nuit.

Me retournant vers la dernière trace de chakra que j'ai vue, je concentre mon chakra sur mes yeux : si mes sens ne sont pas assez aiguisés pour tout suivre avec précision, je dois pouvoir les booster un peu pour avoir quelque chose d'exploitable.

Je fais signe à Nuru de m'imiter, et nous commençons à chercher.

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Maîtrise du chakra * 2 : +6 SAG (50 chakra) pour remonter la piste des traces de chakra et chercher une origine

Bon seulement pour étudier et assimiler ? Ca restait à prouver : là ils étaient sur le terrain, et il était quand même plus efficace que lui. Mais la médecine était une discipline noble, qui manquait cruellement en nombre. Donc qui était-il pour lui reprocher de l'avoir choisie ?

Quand Kai lui explique qu'il y a des traces de chakra dans l'air, Nuru comprend aussitôt. En même temps que son équipier, il compose les signes de la maîtrise du chakra pour affûter ses sens ... Rien. Il les compose une seconde fois. Et là, il sent le chakra dans l'air ! Il jette un oeil étonné à son équipier. Il arrivait à les pressentir même sans la maîtrise du chakra ? Eh ben, il avait encore du chemin à faire décidément ! Même si Kai essayait d'être modeste, Nuru sentait bien la différence entre eux quand même.
Enfin bon, autant essayer de ne pas trop être inutile quand même. Sinon il allait encore passer pour un loser. Par chance, l'Uzumaki semblait être du genre bien luné et à ne pas lui reprocher d'être une sombre merde. Mais maintenant, à lui de ne pas le décevoir.

« Oui, maintenant je les perçois. Là-bas. Il y en a un peu plus que là où on est. On devrait aller voir. »

Les deux adolescents s'y dirigèrent donc, leurs sens renforcés parvenant à suivre la piste de chakra, et surtout, à remonter vers sa source. Ils parvinrent à un endroit incongru. Ici, le chakra semblait aussi être en train de s'évaporer, mais il en restait quand même un peu plus ...
Nuru sursauta, reculant de quelques pas, visiblement ... étonné ? Non, il avait un peu les miquettes, quand même.
Devant eux, se dressaient, sinistres, une dizaine de tombes. Les noms qui étaient jadis gravés dessus avaient été effacés par les années. Le marbre était abîmé ... Impossible de déchiffrer quoi que ce soit.
La terre autour semble normale, et de ne pas avoir été retournée récemment, en tous cas.

« Donc, c'était pas des conneries ... C'est bien des fantômes qui hantent ces ruines ! Bon sang, si je m'attendais à ça ! Je pensais que c'était juste des farceurs ... »

Sous le coup de la peur, il semblait désemparé. Et il en perdait ses notions de logique, mais aussi sa faculté à réfléchir de façon bien ordonnée. Et il n'avait plus du tout d'idées sur comment mener la mission ... Déjà qu'il n'en avait pas eu beaucoup jusque là !

Ma maîtrise du chakra a eu l'effet escompté : je vois maintenant beaucoup plus précisément, et même si les traces de chakra restent assez floues, elles semblent émaner d'une direction, je peux donc les suivre.

La piste remonte quelques temps vers le centre de Kyouri, et sur les côtés, les bâtiments ne sont pas aussi délabrés qu'ils l'étaient aux abords du village. Heureusement que nous n'avons pas décidé de tout fouiller, on y aurait vraiment passé la semaine. Nous contournons donc plusieurs groupes de murs partiellement écroulés, jusqu'à arriver devant une plus grosse ruine, devant laquelle se trouve un espace plat, semblable à une clairière au milieu des ruines. C'est de là qu'émanent les restes de chakra.

Et ce n'est pas n'importe quelle place : des tombes s'y trouvent, ce doit donc être un cimetière, et le grand bâtiment un ancien lieu de culte ?
Ce qui me semble étrange, c'est que ce cimetière ne comporte qu'une dizaine de tombes, alors que vu la taille du village, il aurait dû être beaucoup plus imposant. Peut être qu'il s'agit des sépultures de personnages importants ? Ou alors elles sont plus récentes ? Difficile de trouver une réponse à cette question, les inscriptions sur les pierres tombales sont tout à fait illisibles.

« Donc, c'était pas des conneries ... C'est bien des fantômes qui hantent ces ruines ! Bon sang, si je m'attendais à ça ! Je pensais que c'était juste des farceurs ... »

Visiblement, Nuru l'a vu, ça m'évitera d'avoir à le lui expliquer. Il a l'air un peu secoué d'ailleurs, j'espère qu'en lui donnant des directives, il reprendra du poil de la bête, ça a l'air d'avoir plutôt bien marché jusqu'à maintenant.

La seule chose qui est certaine, c'est que c'est des tombes que vient le chakra, c'est notre piste la plus solide pour ce phénomène de fantômes, et c'est ici qu'on voudra être quand la nuit tombera.

"Tout ce chakra vient effectivement de là. Peut-être que se sont de vrais fantômes finalement. Mais pas de panique ni de conclusions hâtives, le plus important maintenant, c'est de savoir ce qu'on va faire. Et ça tombe bien : j'ai une idée.

Le premier point va te paraître assez logique : on va garder cette zone à l’œil, en particulier cette nuit. Et une surveillance, ça se prépare.

J'ai besoin que tu ailles me chercher des bâtons, environ une dizaine, ou n'importe quoi qui y ressemble. Si tu trouves des morceaux de tissus c'est encore mieux, ça nous évitera d'utiliser nos vêtements : je veux fabriquer des torches pour éclairer l'endroit quand la nuit viendra. Puis on ira se planquer dans la périphérie pour voir ce qui se passe.

Pendant ce temps, je vais fouiller le coin, histoire de voir si je peux trouver quelque chose d'intéressant au niveau des tombe, ou alors dans cette grosse ruine à côté. D'ailleurs je pense que c'est là qu'on s'installera pour la nuit, ça a l'air d'être un bon point d'observation.

Si c'est bon pour toi, on va pouvoir s'y mettre. Oh, et ne t'éloigne pas trop, essaie de rester à portée de voix."

Des bâtons ? Nuru regarda tout autour de lui. Il y avait de la mousse, et des plantes grimpantes. Mais il hocha la tête quand même, et s'éloigna. Par contre, rester à portée de voix ... Ca, il ne le pouvait pas. L'endroit le plus proche pour trouver du matériel pour allumer des torches, c'était la forêt qui entourait les ruines. Il s'éloigna donc, jusqu'à sortir du lieu, en quête de bois pour rendre service à son équipier, bien content que celui-ci prenne les choses en mains et de pas rester trop longtemps à proximité des tombes.

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Kai se retrouve donc seul, au beau milieu des ruines. Avec pour seule compagnie le vent qui souffle sur les restes des bâtisses détruites. La ruine qu'il a désigné a l'air complètement vide, aucune trace. Et les tombes n'ont toujours pas changées. D'ailleurs, le flux de chakra qui en émane s'estompe de plus en plus au fil des minutes. Il évalue que d'ici une heure ou deux, il sera complètement évaporé.
Ils sont encore en début d'après-midi, donc le temps qui les sépare de la nuit est bien long.

Nuru jeta un oeil vers son téléphone, sur lequel il venait de recevoir le message de Kai qui indiquait qu'il allait vers Kahari pour chercher des informations. Il répondit rapidement :

Citation :

OK. Je finis et je te rejoins.

Plus que quelques branches suffisamment grosses, mais pas trop, et ils auraient tout ce qu'il fallait pour des torches ...

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Après avoir parlé tout seul aux tombes, Kai se presse alors vers Kahari, pour trouver une boutique où il pourrait dénicher une pelle. Il finit par trouver un magasin qui semble convenir : un marchand d'outillages, mais aussi d'armes, en tous genres. Et avec une option forgeron, aussi.
Enfin, la boutique a l'air un peu miteuse et a un aspect désuet. En même temps, dans une ville aussi florissante que Kahari, la concurrence est rude !
Mais ça semble être un bon endroit, et le seul où il est absolument sûr de trouver ce qu'il cherche. La boutique se nomme ''Chez Hano''.

Il y a pas mal de rayonnages, et même un très grand nombre. Et la classification est très loin de ce à quoi Kai est habitué dans les bibliothèques ... Alors qu'il est complètement perdu devant cette vision chaotique, cependant, un homme s'approche de lui :


« Bonjour, mon garçon. Je peux peut-être t'aider à trouver ce que tu cherches ? »

Quand Kai lui dit qu'il cherche une pelle, il acquiesce, et l'emmène dans un rayonnage bien planqué dans tout ce bazar. S'y trouvent pas mal d'outils de jardinage, et notamment, des pelles. Il lui désigne plusieurs modèles, et conclut :

« En moyenne, vu ta taille, tu peux aller d'une pelle qui coûte 10 drâkes mais ne te servira pas non plus pendant des années, à 15 drâkes pour un modèle standard mais de bonne qualité ... ou biiiiien, à un modèle bien solide, garanti à vie si tu ne la casses pas volontairement ! Et encore, à part du Katon ou un katana forgé ... Contrairement aux autres, elle est faite en Mokuton pour le manche, et en métal Kinton pour la spatule, alors crois-moi, c'est du solide. Et c'est seulement 50 drâkes. »

Il lui tend les trois, pour qu'il puisse les soupeser et voir par lui-même. Tout en l'observant, le marchand demande, un peu curieux :

« Mais dis-moi, c'est pour quoi cette pelle ? Pas pour enterrer un cadavre au moins ? Hahahaha ! »

Spoiler:

Quelle surprise, les tombes restent muettes comme... Des tombes. Heureusement que j'ai envoyé Nuru au loin avant, j'ai pu à nouveau sauver les apparences.

Je n'ai rien de plus à faire ici, je me rends vite à Kahari.


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"Chez Hano", ça m'a l'air d'être le genre de boutique où l'on trouve forcément ce qu'on cherche, j'entre.
Et c'est un véritable bordel à l'intérieur. Je ne sais pas si la classification des articles est là pour décorer ou si elle est réelle, ce qui est sûr, c'est que je n'y comprends rien. Je suis bien parti pour errer un moment en espérant tomber sur une pelle.

Après quelques longues minutes dans les rayons, un grand homme s'approche de moi et me salue, me demandant ce que je cherche. Ouf, quelqu'un pour m'aider à m'y retrouver dans ce cirque. Il m'emmène devant un rayon ressemblant à un tas d'outils de jardinage entremêlés. Perdues au milieu, des pelles.

« En moyenne, vu ta taille, tu peux aller d'une pelle qui coûte 10 drâkes mais ne te servira pas non plus pendant des années, à 15 drâkes pour un modèle standard mais de bonne qualité ... ou biiiiien, à un modèle bien solide, garanti à vie si tu ne la casses pas volontairement ! Et encore, à part du Katon ou un katana forgé ... Contrairement aux autres, elle est faite en Mokuton pour le manche, et en métal Kinton pour la spatule, alors crois-moi, c'est du solide. Et c'est seulement 50 drâkes. »

50 drâkes ? Je ne vais pas mettre 50 drâkes dans une pelle. Je ne veux pas non plus qu'elle se brise alors que je m'en sers, je vais prendre le modèle intermédiaire.

"Merci."

« Mais dis-moi, c'est pour quoi cette pelle ? Pas pour enterrer un cadavre au moins ? Hahahaha ! »

Je me fige un instant, je comprends bien qu'il essaie de blaguer, mais il est tellement proche que ça me trouble un peu. Je lui souris aussi sincèrement que possible :

"Haha, je peux rien vous en dire : secret d'Etat !

Je lui montre mon bandeau.

"J'y pense, vous devez voir défiler pas mal de monde, vous avez rien entendu sur Kyouri à tout hasard ?"

Ça ne côute rien de demander, si ça se trouve il y a des rumeurs là dessus qui peuvent mener à une piste, ça pourrait m'aider dans mes recherches.


Après avoir payé ma pelle, je me dirige vers la bibliothèque, pas trop inquiet d'y aller avec une pelle : j'ai déjà vu plus surprenant.

En voyant le bandeau, Hano se contente de hocher la tête avec le sourire.

« Oh, je vois, je vois. Je n'insiste pas alors ! Je suis content qu'ils aient enfin envoyé quelqu'un pour cette histoire de fantôme, ça commence à bien faire, toutes ces rumeurs ridicules. »

La deuxième partie de sa tirade fait bien entendu écho à ce que Kai vient de dire sur les ruines, il ne l'a pas sortie de nulle part. Mais il a compris vraiment vite où voulait en venir le jeune ninja.

« Et comment que j'en ai entendu parler ! A vrai dire, une bonne partie de mes clients ne parle que de ça. Le fantôme, le fantôme, le fantôme. Je ne vais pas te mentir, j'ai fait deux années à l'académie avant de devoir revenir ici pour prendre la relève de mon père et d'abandonner la carrière de ninja. Je sais bien ce que c'est que le Shijutsu ! Si tu veux mon avis, c'est simplement un farceur qui veut exploiter le mythe de la famille Gorubi pour faire peur aux villageois. Et il se trouve qu'il sait évoquer, simplement. »

Il secoue la tête, apparemment il a l'air peiné.

« C'est triste d'être obligé d'envoyer nos ninjas pour ça. Vous avez déjà tellement de choses à faire ... Enfin, nous sommes reconnaissant hein, ne te méprends pas mon garçon ! »

Kai l'interrompit soudainement, il voulait en savoir plus sur la famille Gorubi. Le gérant semble étonné, puis comprend soudainement.

« Ah, tu n'es pas du coin toi, pas vrai ? C'est une vieille légende, mais je pense qu'elle a un fond de vérité. En fait, la famille Gorubi était une famille de fermiers, qui habitait à Kyouri dans des temps anciens où la ville était encore belle et prospère. Quand un fléau s'est abattue sur elle, je crois que c'était Nibi le Bijuu à deux queues maléfique, et a rasé la cité, ils se sont dressés contre la bête. Trois frères, braves mais de simples paysans. Ils ont résisté le temps que les autres citadins fuient, et ont péris avant que les ninjas n'arrivent pour neutraliser le démon. Enfin, c'est ce que la légende raconte. Leurs tombes sont au fond des ruines, à ce qu'on dit ... Mais c'est une légende sans preuves. Du coup, la rumeur court comme quoi ils sont revenus pour se venger parce que la ville n'a jamais été reconstruite. Quelque chose comme ça. »

Alors que Kai s'inquiète un peu, Nuru répond finalement très vite à son interrogation.

Citation :

J'ai tout ce qu'il faut, j'en ai profité pour prendre de quoi allumer le feu en ville. J'arrive à la bibliothèque dans maximum dix minutes.

Aux paroles de Kai, Ukyo croisa les bras, l'air songeur. Il commençait à comprendre pourquoi c'était l'église de Kazejin qui s'était proposée d'envoyer quelqu'un pour cette mission afin de compléter l'équipe. C'était d'un grade suffisamment bas pour se permettre de mettre Tenge à l'épreuve, mais c'était aussi particulièrement adapté pour le prêtre de Cyclonas qui l'accompagnait. Autrement dit, lui-même. Un petit hochement de tête accompagna ses réflexions, destiné au jeune shinobi.

« C'est bien possible. Un rite funéraire mal exécuté, ou simplement certains phénomènes provoqués par des divinités malveillantes, ou même par le souffle de Kazejin lui-même, peuvent conserver les âmes de certaines personnes, prisonnières de notre monde jusqu'à ce que leur soit rendue leur liberté. L'église du Vent est une grande spécialiste des rites funéraires. Je pourrais bien entendu vous dire ce qu'il en est, si je peux aller aux sépultures. Et puis, tu nous as fourni pas mal d'informations. Avec le nom de ce spectre, et l'environnement approprié, nous pourrions bien réussir à le contacter. Pourquoi pas, à lui parler, ou même à savoir ce qu'il lui manque pour retourner dans l'autre monde. »

Bien, sûr, dans l'hypothèse où il s'agissait d'un fantôme. Le jeune shinobi avait parlé de Shijutsu ... C'était sans doute une possibilité aussi. Dans ce domaine aussi, son église possédait tout un champ de recherche très actif. Malheureusement, il n'y avait jamais eu accès, ce n'était pas son domaine. Il n'était qu'un prêtre après tout. Techniquement, Tenge était même plus gradé que lui. Ce n'était pas faute de désirer une place d'onmyoji, mais il y avait des choses plus importantes que le prestige en ce bas monde.

« Ceci dit, cette histoire ne date pas d'hier il me semble. Or, c'est très récent comme problème. Quelque chose a dû déclencher l'apparition de ce spectre, ou le réveiller. Ce peut être une profanation, la visite d'une personne en particulier ... Et ce n'est pas nécessairement de la colère. »

« En fait ... Je suis déjà là. Bonjour. »

Etonnante capacité à passer inaperçu. Il faut dire que de toutes les personnes présentes, Nuru est clairement celui qui dégage la plus faible présence.
Tout en saluant de la main les deux inconnus, il désigne le sac à Kai, et l'entrouvre pour lui montrer. De solides branches, assez courtes, qui pourront tout à fait servir de torches, ainsi que tout le nécessaire pour allumer un feu. Et deux lampe-torches, pour couronner le tout. Il y a aussi un chapelet et une gousse d'ail ...

Il regarde les trois personnes présentes successivement.

« Je suis Nuru. Vous devez être nos renforts. Ravi de vous voir ! Quelqu'un peut me résumer ce qu'il s'est passé ? On doit y retourner, c'est ça ? »

Le petit groupe arrive donc à proximité des tombes. Nuru se tient étrangement en retrait, toujours pas très à l'aise dans cet endroit. Il se place volontairement à quelques mètres de Tenge, notamment, qu'il conçoit comme l'élément le plus fort physiquement du groupe. Et puis, s'il est aussi enjoué, c'est que les fantômes ne lui font vraiment pas peur, alors il ne se défilera pas ...

Quand ils arrivent, l'après-midi commence un peu à décliner. Ils ont donc une petite poignée d'heures pour les derniers examens avant que la nuit ne tombe sur le modeste cimetière et les ruines autour de lui.

Ukyo, conscient que le groupe attend son expertise, se rapproche des sépultures, et les examinent. Il essaie de balayer les inscriptions sur les tombes, mais pas moyen de lire quoi que ce soit. Il ferme les yeux quelques secondes, puis les rouvre.

« Il y a effectivement eu de l'activité par ici. C'est très faible mais on peut encore ressentir un petit peu de chakra dans l'air. C'est si léger ! Je n'aurais jamais repéré ça si tu ne me l'avais pas dit. Pour ce qui est des rites funéraires ... Nous sommes au pays du feu donc ... Ah, ici ! Vous voyez ce petit symbole à moitié effacé par le temps sur les tombes ? On peut deviner une aile, là. C'est pas grand chose, mais quelqu'un a gravé un oiseau sur la pierre. C'est le phénix. Difficile d'en avoir le coeur net, l'enterrement a été fait il y a très longtemps. Mais si on a pris le temps de graver l'oiseau de feu sur les pierres tombales, alors il y a de fortes chances que les morts aient été enterrés convenablement, selon les rites de leur pays. »

Il se déplaça de quelques mètres, pour se placer devant la tombe au centre des dix, plus grosse que les autres.

« Si ce sont les bonnes tombes, celle-là doit être celle de la famille que vous cherchez en tous cas. Elle est plus imposante, donc on peut y placer plusieurs personnes, déjà. Ensuite, elle est située au centre de toutes les autres. C'est la place d'honneur ici, là où dans l'Empire on va plutôt mettre à part les tombes des seigneurs, le pays du feu a plutôt tendance à leur donner une place plus centrée mais au coeur des autres sépultures. »

Il se releva, et s'éloigna de quelques pas. C'était une expertise plutôt évasive dans l'ensemble et sans certitudes. Mais vu l'ancienneté du site, il pouvait difficilement faire mieux pour le moment.