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Sosenchi, le dojo ancestral des hirondelles

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Jeu 28 Fév - 13:07
Sosenchi, le dojo ancestral des hirondelles 18QZZ

La famille des hirondelles est l'une des plus vieilles familles de Chikyuu. Ce sont des invocations sages, et neutres, qui ont choisi depuis des milliers d'années de perfectionner l'art du sabre, et de conserver intact l'art du Kenjutsu au fil des siècles. Ce sont plus que des bretteurs ou des artistes du sabre : les hirondelles sont l'histoire vivante du maniement de l'épée.

Le Sosenchi, terre des hirondelles, est un minuscule territoire, qui ne tient qu'en une petite forêt, et un seul bâtiment. Outre les espaces de vie, on n'y trouve simplement qu'un très grand dojo. On peut bien sûr défier le maître des lieux, selon les droits fondamentaux des arts martiaux, mais il n'est tout de même pas simple de trouver le Sosenchi ...

Car il est situé au sommet d'une montagne dont le seul sentier d'accès est escarpé, et que le vent y souffle abondamment, froid et vif. L'air étant rare à partir de la moitié du chemin, il est compliqué de trouver la ressource physique pour l'atteindre. On l'appelle la colline des hirondelles, tout simplement. Cette colline est située à la fois sur Chikyuu, mais aussi au même endroit sur Onogoro, entre le pays de la terre et le Nord. Mais la légende du Sosenchi n'est pas relatée dans les ouvrages de l'Empire, et seul le clan Kaguya connait son existence. Or, les hirondelles ont toujours refusées de leur apprendre l'art du sabre, jugeant qu'ils possédaient un regard trop tranché sur le monde.

Les hirondelles ne suivent pas le Bushido, mais des règles de vie et d'honneur plus vieilles encore, remontant à l'époque où les hommes et les Kyuchioses priaient tous les anciens dieux sans exception. Elles ont conservées énormément de liens avec cette époque-là, d'ailleurs.

Il est extrêmement rare que les hirondelles acceptent de prendre un élève, et encore plus un ninja pour un pacte : leur neutralité est extrêmement importante pour elles. Mais dans les temps les plus troubles de l'histoire, c'est pourtant déjà arrivé ...
Koyuki Kaguya
Chuunin
Koyuki Kaguya
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Dim 3 Mar - 1:35
La famille des Hirondelles

Sosenchi, le dojo ancestral des hirondelles Ln1QA
Piasu (rang 0)
Piasu est encore une disciple chez les hirondelles. Très jeune, mais très prometteuse, elle a cependant du mal à acquérir la discipline de l'esprit d'acier, et se laisse trop souvent submerger par ses émotions. D'après Maître Mushu, c'est l'esprit qui forge le sabre tout autant que la technique ou que la rapidité de sa frappe, et c'est ce dont Piasu manque. Elle n'a, de plus, maîtrisé encore aucune des techniques secrètes du Sosenchi, et ne possède pour le moment que des techniques d'escrime plus ordinaires. Maître Mushu l'a tout de même décrite comme un parfait disciple.

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Tsuraidesu (rang 1)
Tsuraidesu est en pleine introspection. Malgré le fait qu'il n'est plus une jeune hirondelle, mais dans la fleur de l'âge, le vieux Tsuraidesu n'a pas progressé depuis très longtemps. Mais il a derrière lui quelques exploits notables dans le dojo, et notamment l'école de l'épée déchirante, qu'il a maîtrisé alors qu'il n'était pas même pas encore une hirondelle adulte. C'est devenu sa spécialité, et malheureusement c'est aussi la seule technique secrète du Sosenshi qu'il a jamais réussi à maîtriser. Il peut sembler aigri, et très sévère, frustré de ces longues années sans progrès ... mais c'est en réalité quelqu'un de juste, et d'adroit, qui n'hésite pas à former les nouveaux au maniement de la lame.

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Kattingu (rang 2)
Kattingu est une hirondelle que ses pairs juges comme la plus belle de toute. Ses plumes, notamment, sont magnifiques, et ses yeux semblent bercer l'âme. Son style, lui aussi, est d'une élégance sans pareille. Même Mushu n'a pas sa beauté dans ses gestes. Cependant, c'est aussi son principal défaut : à chercher l'art et la grâce dans ses mouvements, elle peut parfois perdre en efficacité. Elle a néanmoins réussi à maîtriser les écoles perçantes et coupantes, et c'est une hirondelle considérée comme parmi les meilleures, juste derrière Maître Mushu, et l'inatteignable maîtresse de l'escrime. C'est naturellement quelqu'un de gentil, mais en combat, elle peut révéler d'étranges penchants un peu sadiques.

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Maître Mushu (rang 3)
L'actuel maître du Sosenchi, dont le titre a été légué par Chimei-Teki elle-même. Mushu est patient, pédagogue ... et aussi tranchant et glacé que l'acier d'un sabre. Depuis qu'il est le maître, personne n'a réussi à le vaincre et à revendiquer un duel contre la créatrice du Sosenchi, pour leur prendre leurs lauriers de maîtres de l'escrime à Chikyuu. Il est résolument fermé au monde extérieur, et extrêmement respectueux de toutes les traditions des hirondelles. Nul ne peut le faire quitter son dojo, où il médite presque constamment, forgeant sans cesse son esprit pour affûter sa lame, pour le moment où un adversaire digne de ce nom viendra le défier.

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Chimei-Teki, maîtresse de l'escrime (sans rang)
La créatrice du Sosenchi, mais aussi la créatrice de toutes ses écoles secrètes. Elle est également spécialisée dans les techniques létales, et on raconte que lorsqu'elle frappe, on meurt avant de l'avoir vu bouger de sa position. Si rapide qu'elle en devient pratiquement invisible au moment de frapper, on la surnomme également 'La Mortelle'. Chimei-Teki est devenue, au fil des années, l'image même d'une lame : glaciale et létale. On ne sait pas réellement le but qu'elle poursuit, ou ce qu'elle fait lorsqu'elle quitte le Sosenchi pour mener des quêtes mystérieuses et secrètes. Mais elle y revient souvent, et revient observer les progrès des élèves du dojo. Parfois, même, elle lâche un commentaire.
Koyuki Kaguya
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Koyuki Kaguya
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Mer 3 Avr - 6:25
La colline aux hirondelles. Si Koyuki n’avait pas été guidée par Asura, elle ne l’aurait jamais trouvée. Il avait fallu traverser une forêt très dense, où il était impossible de se repérer. Elle n’arrivait toujours pas à comprendre comment le démon avait fait, d’ailleurs. Mais celui-ci restant sourd à cette question, elle décida de la mettre de côté. Il était avare de réponses sur certains sujets, et elle commençait doucement à prendre l’habitude de devoir essuyer ses refus de répondre. En tous les cas, après avoir traversé le pays de la cascade, les plaines, puis le pays du blé, pour finalement atteindre les terres du Nord, qu’elle avait contournées … Elle était maintenant au pied de cette fameuse colline. Rassasiée et prête à la gravir.
L’ascension ne fut pas si impressionnante qu’elle ne l’avait pensée. Certes, les chemins étaient un peu escarpés, et l’air se raréfiait au fur et à mesure qu’elle montait … Mais somme toute cela restait un chemin praticable, et pas de l’escalade. L’air était frais. Et le manque d’oxygène lui demanda tout de même de puiser dans ses réserves physiques. Mais son héritage clanique, et son solide entraînement, faisaient qu’il n’y avait rien d’inaccessible pour elle dans cet exercice.
Elle songea tout de même que si elle devait se battre dans ce genre d’environnement, ce serait difficile. L’altitude ralentirait ses mouvements, ralentissant ses réflexes, alourdissant ses gestes. Même si en soi une épreuve physique n’était pas un problème, un affrontement serait tout autre.

Le Sosenchi était bien différent de l’idée qu’elle s’en était fait. C’était un dojo de bois, très modeste, et en apparence très paisible. L’endroit était très vert, et entretenu. Un petit ruisseau coulait, et en faisait tout le tour. Un cercle bleu dans un océan vert et brun. L’image aurait sans doute parlée à un certain peintre de sa connaissance. C’était un tableau très bucolique. Et on ressentait plusieurs choses dans cet endroit. Le calme, mais aussi le poids des traditions ancrées dans chacune des pierres sur le sol, et dans chaque latte de bois qui constituait la bâtisse.
Ce fut donc d’un pas solennel, et un peu lourd après avoir gravi la colline, le souffle court et saccadé, que Koyuki s’approcha de la demeure des maîtres de l’escrime. Les hirondelles. Elle qui avait toujours substitué les gens aux oiseaux, et s’était elle-même qualifiée d’hirondelle, allait enfin découvrir ces Kyuchioses pour lesquels elle éprouvait la plus grande curiosité, forcément.
La porte principale du dôjo était grande ouverte. La jeune femme se présenta devant. C’était simplement un grand espace dégage, avec un parquet de bois. Il n’y avait aucun fanion, ni aucun matériel. Pas même un endroit pour poser ses sabres, comme on pouvait en voir dans les dojos plus courants sur Onogoro. Et au fond de la pièce, posée au sol, il y avait une hirondelle avec une moustache. En l’entendant arriver, l’oiseau ouvrit les yeux qu’il avait jusqu’ici fermés. Comme il restait silencieux, Koyuki entra, presque timidement, impressionnée par le fait de rencontre une hirondelle. Une vraie.
Quand elle fut à mi-distance de l’hirondelle, se rappelant ce qu’Asura lui avait dit à son sujet, elle la salua d’une courbette polie. Et elle avança encore de quelques pas, avant de se présenter. Là encore, tout était histoire de tradition. Il était normal qu’un visiteur décline son identité et la raison de sa venue avant que le maître des lieux ne parle.

« Bonjour. Je m’appelle Koyuki. Je suis venue ici pour demander à apprendre l’art de l’escrime. Mais aussi dans l’espoir que les hirondelles accepteraient d’être mes alliées … Je suis une kunoichi de l’Empire. Je ne sais pas ce que je peux vous proposer en échange, mais je ferais mon possible. »

L’oiseau dardait sur elle un regard perçant. Maître Mushu. Le maître du Sosenchi, qui en avait maîtrisé les trois écoles. Koyuki ne savait pas très bien ce que ça signifiait, mais elle l’imaginait très fort. Même si c’était difficile pour elle de le jauger. Et qu’elle se posait aussi une autre question : comment les hirondelles pouvaient-elles tenir un sabre ? Surtout qu’il n’y en avait aucun ici, ce qui était très curieux pour un dojo spécialisé dans l’art de l’escrime.
Enfin, pour le moment, Mushu l’examinait patiemment. Avait-elle commis une erreur ? Probablement. Même si elle avait suivi à la lettre les consignes d’Asura, celui-ci n’était pas très réputé pour son savoir-vivre. Alors c’était possible qu’il ait oublié quelques valeurs à mettre en avant lorsqu’elle s’adresserait au maître des lieux … Restait à espérer que ce ne soit pas trop grave, ou important à ses yeux. Ou qu’il considèrerait qu’elle pêchait par ignorance.
Malgré ses doutes, le maître fini par répondre, d’une voix qui paraissait navrée, et peut-être un peu agacée.

« Tu es une membre du clan Kaguya, n’est-ce pas ? »

Surprise. Comment avait-il réussi à déduire cela ? Elle n’arborait pas le symbole du clan, et sa tenue était très loin des kimonos officiels de son clan ! Enfin, il se trompait au moins sur un point. Koyuki hésita sur la façon de le lui dire, pour ne pas paraître trop présomptueuse. Mais elle finit par décider que seule la vérité avait une importance quand elle doutait. Et qu’en général ça lui réussissait plutôt bien, quand elle voulait se faire des amis, en ce moment.

« Je suis née sur les terres du clan et j’en ai fait partie. Mais je suis pour ainsi dire une exilée. J’ai quitté le clan, pour chercher ma propre voie. Maître, si je ne suis pas trop impertinente, comment l’avez-vous su ? »

« Les Kaguyas sont les seuls humains possédant la constitution pour gravir la colline aux hirondelles aussi facilement. Et puis, ils sont les seuls à savoir où nous trouver. Quand bien même, jeune femme, tu devrais savoir en tant qu’ancienne membre de ce clan que nous refusons d’enseigner notre art aux Kaguyas depuis plusieurs générations. Et aussi pour quelle raison. »

« Sauf votre respect, je l’ignore. Je ne savais même pas que mon ancien clan connaissait votre existence. »


Une étincelle passa dans son regard. Difficile de dire de quoi il s’agissait. Koyuki voulait en tirer des déductions, mais elle n’avait jamais parlé à un Kyuchiose avant cela. Elle ne savait pas comment analyser leur attitude. Mais ce qu’elle lui disait semblait avoir provoqué quelque chose.

« Soit, tu n’es pas une Kaguya. Si tu me révèles comment tu as su arriver jusqu’à nous, j’accepterais à mon tour d’écouter ton histoire. Mais sache que je ne te promets rien. »

La jeune femme acquiesça. Mais comment l’expliquer sans avoir l’air d’être une folle ? Le mieux, c’était peut-être de lui montrer. Elle décrocha son sabre de son épaule, et le plaça devant elle, afin de montrer le fourreau sur lequel était inscrit son nom. A nouveau cette étincelle. D’abord, l’hirondelle resta à regarder le sabre plusieurs minutes. Puis elle releva le visage vers celle qui le tendait.

« Je comprends mieux. J’ignorais que cette lame était encore de ce monde. Est-ce que tu sais quelle décision tu as prise en la prenant entre tes mains ? Le sceau de l’Asura Daimonji est inviolable. Mais il n’empêche que c’est une lourde responsabilité que de détenir cette lame. Même si je t’accorde que c’est une arme formidable. »

« Je n’ignore pas ce qu’elle est, Maître Mushu. Et je sais également que je ne peux pas encore la manier correctement. J’ai un katana formidable, mais je ne suis pas encore prête à le manier. Pourtant, j’ai besoin d’acquérir ce savoir. C’est pour ça que je suis venu vous voir. »

« J’ai accepté de t’écouter. Dis-moi ce qui te pousse vraiment à t’engager dans l’art de l’escrime, jeune humaine. »

« J’ai récemment affronté des dangers auxquels je pensais être prête. Et j’ai réalisé qu’il existait en ce monde des êtres d’une puissance bien trop grande par rapport à la mienne. J’ai des équipiers à protéger. Je ne peux pas rester telle que je suis actuellement. C’est pour ça que je dois apprendre à manier l’Asura Daimonji. »


L’hirondelle pivota, lui tournant le dos. Koyuki tiqua. Dans cette position, c’était encore plus dur de savoir ce qu’il pensait de ce qu’elle lui disait. Il pivota de nouveau une minute après, alors qu’elle attendait sans rien dire, ayant repassée l’arme à son épaule.

« C’est donc ton but à court terme. Et il ne m’intéresse pas. Ce genre d’objectif n’a aucun intérêt pour quelqu’un comme moi, et les histoires des humains ne me concernent pas. Seules ceux de la famille des hirondelles ont un sens à mes yeux. Si tu veux en faire partie, dis-moi qu’elle est ton objectif en tant qu’être vivant. Pour quelle raison as-tu commencé à te battre ? Pour quelle raison ton cœur bat dans ta poitrine ? C’est cela, que je veux connaître. »

Koyuki resta un moment perdue. Elle n’était pas habituée à s’exprimer sur ce genre de sujets, parce qu’elle ne comprenait que très rarement où les métaphores menaient. Pour elle, elle se battait parce qu’elle ne savait faire que ça. Et son cœur battait parce qu’elle était vivante, et cesserait quand elle mourrait. Ses connaissances médicales étayaient ce raisonnement. Néanmoins, ce que lui disait l’hirondelle lui rappelait quelque chose qu’on lui avait demandé à l’académie. Les explications de ce qu’était le nindô. C’était cela qu’il lui demandait ? En connectant les différents mots l’un à l’autre, c’était une conclusion acceptable. La jeune femme finit donc par se lancer. Si elle voulait être acceptée ici, elle allait devoir ouvrir une partie d’elle-même et se dévoiler sans essayer de se débiner.

« J’ai cette habitude de comparer les êtres humains … aux oiseaux. Et pour moi, j’ai toujours vu une hirondelle. Une hirondelle dont les ailes sont brisées. Je ne suis pas certaine de pouvoir être réparée, ni que je pourrais voler un jour … »

Koyuki baissa ses yeux vers ses mains. Une personne normale aurait sans doute serrée le poing, aurait grimacé, aurait changé de ton plutôt que celui monocorde qu’elle avait tout le temps, mais même en essayant … Elle n’arrivait pas à ce genre de résultat. Ce qu’elle voulait ? C’était une identité.

« … mais mon rêve, c’est de m’envoler. Je veux apprendre à voler sans ailes. C’est ce qui me pousse chaque jour à aller de l’avant. »

Un étrange sourire agita le bec du Maître. Koyuki ne savait pas trop comment elle l’avait deviné, mais elle comprenait. Peut-être aux pétillements dans ses yeux, ou à l’inclinaison un peu bancale de sa tête ? En tous les cas, elle comprenait qu’il souriait.

« Il semblerait que tu sois au bon endroit, jeune humaine. Je crois finalement que nous nous ressemblons en bien des aspects. Très bien, je vais te laisser te restaurer et te reposer après ton ascension. Demain matin, je te confierais aux bons soins de Tsuraidesu. C’est notre meilleur instructeur. Si tu arrives à le convaincre, alors nous reparlerons de ce que nous nous sommes dit aujourd’hui. »

Koyuki le salua, reconnaissante, et ne sachant comment mieux l’exprimer que par ce signe de respect. Puis, elle le suivit jusqu’à un endroit où elle pourrait manger et dormir, en attendant le lendemain.
Koyuki Kaguya
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Sam 4 Mai - 17:10
Le repas fut étonnement bon et copieux, étant donné l’endroit où se trouvait Koyuki. Un dojo peuplé d’hirondelles. Elle s’attendait à devoir se contenter de graines, mais on lui fit venir du riz et des légumes, et même un peu de viande.
On avait souvent tendance à oublier que les Kyuchioses n’étaient pas des animaux, étant donné leur apparence. Et qu’ils n’avaient ni la même façon de vivre, ni même beaucoup de similitudes avec eux, outre leur physique.
La nuit également fut bonne. Des oreillers rembourrés de plumes lui tinrent une agréable compagnie, et elle put se reposer en bonne et due forme.
Ce fit donc parfaitement remise de son long voyage que Koyuki se présenta dans la salle d’entrainement du dojo, le second matin. Elle avait laissé sa lourde veste avec ses autres affaires, et ses chaussures, ne gardant en tout et pour tout que son jean et un simple tee-shirt. Et évidemment, son katana. Si elle devait apprendre, ce serait avec l’Asura Daimonji. La lame avait beau être impolie, et le démon qu’elle renfermait extrêmement traître, ce n’était pas le cas de la qualité de l’acier. Et si elle avait soif de sang, ce n’était rien qui ne rejaillisse sur elle. Elle pouvait la manier impunément, et elle devait apprendre à le faire pour mieux progresser.
Pieds nus et katana au clair, elle se positionna devant le Maître Mushu. Pour l’occasion, une seconde hirondelle était présente.
Etonnement, ils avaient la même taille. Toutes les hirondelles qu’elle avait croisée avait cette particularité. D’habitude, les Kyuchioses grandissaient exponentiellement par rapport à leur âge ou à leur force. Pour les hirondelles, ça ne semblait pas être le cas … curieusement.

« Bonjour, Koyuki. Je te présente Tsuraidesu. C’est lui qui va jauger ta faculté à apprendre l’art de l’escrime. Comme je te l’ai dit hier, je compte te confier à ses bons soins. A toi de convaincre ce vieil oiseau aigri que tu es une élève digne du Sosenchi. »

Le dénommé Tsuraidesu secoua ses plumes, tout en dardant un regard mécontent sur le Maître. Il n’avait pas l’air d’avoir apprécié la dénomination. En même temps, elle n’était pas très flatteuse. Il tourna le bec vers la Kaguya, qui s’inclinait respectueusement.

« Merci de m’accorder votre temps, Maître Tsuraidesu. »

Un claquement de bec lui fit écho. Agacé, mais pas tant qu’elle l’aurait pensé.

« Bien. Au moins malgré ta pretention, tu connais les vertus de la politesse. C’est une bien belle épée que tu possèdes. Mais comment t’en sers-tu, dis-moi ? »

« Je ne sais pas quoi vous répondre. »

Et c’était totalement honnête. Elle ne comprenait pas réellement le sens de la question. Koyuki se contentait d’attaquer avec force et vélocité, en visant les points vitaux, ou en ne les visant pas selon la blessure qu’elle cherchait à infliger à ses adversaires. Cela s’arrêtait là. Mais étrangement, elle sentait que ce n’était pas la réponse qu’attendait le Kyuchiose. Alors elle n’en avait tout simplement aucune à lui donner qui paraisse satisfaisante.

« Evidemment que tu n’en as pas. Ce n’est pas avec des mots qu’on répond à ce genre de question. »

L’hirondelle fit un petit bond, se plaçant à deux mètres d’elle, une patte légèrement pliée, l’autre droite comme un piquet.

« Qu’est-ce que tu attends, humaine ? Attaques-moi. Que je vois de quel bois tu es fait. »

La Kaguya marqua un temps d’hésitation. Il avait l’air tout à fait sérieux. Pourtant, il ne portait aucune arme. Comptait-il sur sa petite taille et sa vitesse afin d’esquiver ses attaques ? En ce cas, ce serait simple. Il suffisait non pas de frapper fort, mais légèrement, pour provoquer son esquive. Une feinte en somme. Quand il serait en train de bouger pour éviter la lame, alors elle frapperait réellement. Elle ne désirait pas particulièrement le blesser, mais s’il fallait cela pour faire ses preuves, un coup puissant du plat de la lame ferait bien l’affaire.
Elle s’élança. Un coup de taille, léger comme tout, juste pour inciter Tsuraidesu à esquiver et … Et sa lame fut violemment repousser, avec un choc métallique. L’aile de l’hirondelle venait de renvoyer l’arme, et la Kaguya avec, en arrière. Elle se retrouva déséquilibrée. La patte de l’oiseau crocheta sèchement sa jambe, avec une force surprenante. Et quand elle fut à terre, l’aile de l’oiseau, la plume située à l’extrémité, pointa vers sa gorge. Il avait l’air très sûr de lui.
Koyuki venait de comprendre pour quelle raison elle se trouvait dans un dojo où il n’y avait aucune arme, nulle part. Elles n’étaient pas sous scellé. Et c’était parce qu’ils ne pouvaient pas voler que les hirondelles bondissaient sur leurs pattes, pas simplement pour s’entretenir physiquement ou parce qu’ils aimaient ça. Leurs ailes étaient aussi solides que l’acier. Des lames, tranchantes et solides.

Tsuraidesu retira son aile de sous sa gorge.

« Ce sera donc ta première leçon. Celle-là au moins te servira, quand tu partiras d’ici. Tu as construit une stratégie autour d’un adversaire dont tu ne savais rien, et envoyé un coup tellement mou que je ne saurais le décrire. La surprise a tué des combattants plus valeureux que toi … et aussi bien plus fiers et stupides. Quand quelqu’un dégaine une lame pour t’affronter, prend-le toujours au sérieux. La mort guette tout le monde. Le fermier comme la légende. Lorsque l’acier mord la chair, nous ne sommes plus que des sacs de viande. Tous égaux dans la mort. »

L’hirondelle recula d’un bond. Deux mètres, à nouveau.

« J’espère que tu as mieux à me proposer, maintenant. Tu n’auras plus l’excuse d’une mauvaise surprise. Alors montres-moi ce que tu as de mieux. »

L’Asura Daimonji gloussait dans sa main.

« Il t’as mis une de ces branlées, le vieil oiseau ! Ahahaha ! »

Koyuki soupira, inspira, tâchant de se concentrer au maximum et d’ignorer son katana, qui lui était hilare. Enfin, elle savait bien qu’il cesserait dès que le duel aurait repris. Il avait trop envie qu’elle réussisse à faire couler le sang du Kyuchiose, dont il pourrait se nourrir. Même quelques gouttes le raviraient sans doute au plus haut point.
Et elle … avait simplement envie de faire ses preuves et de progresser. Alors elle devait donner son maximum. Seulement, ce n’était pas simple. Des ailes, c’était beaucoup plus maniable pour lui qu’une épée. Elles faisaient partie de son corps et il les maniait à sa guise, sans contraintes. Encore que … Les os étaient une contrainte. Leurs mouvements n’étaient pas si illimités. Quelques mouvements lui étaient totalement interdits. Notamment les revers, devaient être compliqués. Si elle contraignait Tsuraidesu à devoir contre-attaquer depuis cette position, il ne pourrait sûrement pas le faire. Du coup, elle pourrait enchainer deux attaques de suite plutôt que d’entamer un jeu d’attaque défense mutuel, dont l’expérience de l’hirondelle lui ferait sortir vainqueur. Si elle était la seule à mener l’offensive, pas moyen de perdre.

Koyuki repassa à l’offensive. De haut en bas, obligeant une parade d’en-dessous. Avec le choc, l’aile recula, tout comme la lame. Mais dans cette position, à cause de ses os, l’hirondelle ne pourrait pas riposter. Les yeux de la Kaguya étaient rivés sur les ailes. Mauvaise position. Poussant son avantage, elle attaque à nouveau et … ne rencontra que le vide, cette fois. D’un simple bond sur le côté, Tsuraidesu avait anéanti son plan. Et cette fois encore, sa lame était sous la gorge de la jeune femme. Il maintint la position quelques secondes, puis recula d’un bond, à nouveau.

« Tu ériges toujours des plans fabuleux avant de passer à l’attaque, jeune humaine ? Observer l’adversaire. Réagir en fonction de ce qu’il fait. C’est mieux que de faire un plan avant même la première passe d’armes. Comme ça, quand il se passe mal, tu peux t’adapter. Mais ce qui est mieux encore, c’est de réagir à l’instinct. Enfin, on va déjà essayer sans plan. Tu es forte, tu es robuste, et tu es vive. Contentes-toi d’attaquer simplement. Sans préparer aucun plan. Bats-toi en observant mes mouvements, et réagis en conséquence. »

Maître Mushu, qui observait la scène, pencha légèrement sa tête sur le côté. Il était surpris. Tsuraidesu avait l’air de jouer le jeu plus que prévu. Il s’était attendu à ce qu’il oppose plus de … méchanceté ? Soit il s’était ramolli avec l’âge, soit elle n’était pas si peu douée. Ou alors il avait très envie d’avoir un élève humain, pour changer un peu des hirondelles pétries dans l’escrime depuis toutes petites. Ca devait être ça. La jeune femme était bourrée de défauts à corriger, mais avec un talent naturel plutôt élevé. Ce devait être merveilleux pour un professeur de sentir tout ce potentiel, et de se dire qu’il voyait tout ce qu’il y avait à corriger. Tout ce qu’il fallait faire pour polir ce joyau brut. Ce n’était peut-être pas une si mauvaise idée qu’il ne l’avait cru, que de permettre à une humaine de demeurer quelques temps au Sosenchi …
Enfin, Tsuraidesu serait seul juge à la fin de cette petite séance. Elle était en tous cas bien distrayante. Il n’y avait pas que le démon qui s’amusait beaucoup à contempler ce spectacle.

Koyuki, elle, écoutait attentivement les conseils de Tsuraidesu. Mais ça allait à l’encontre de tout ce qu’elle avait appris. Elle s’était toujours battue selon des protocoles. Attaquer sans savoir à l’avance de quelle manière, être imprévisible. Ce n’était tout simplement pas son style. Au clan Kaguya, on lui avait tenu le même genre de discours. La grâce vient de l’improvisation, d’une danse incontrôlable, dont les pas s’écrivent au fur et à mesure des mouvements de l’adversaire. Pour épouser la mélodie du combat. Quelque chose qu’elle n’avait jamais réussi à faire, autrement dit.
Mais elle devait se forcer. Elle voulait vraiment progresser et suivre les instructions de son professeur ailé. Elle s’élança, gauchement. Sa lame ne rencontra que l’air. D’un simple pas de côté, Tsuraidesu esquiva son attaque. Un coup d’aile aussi dur que l’acier, que le plat d’une lame, la cueillit au milieu du dos. Et son élan la propulsa lamentablement contre le parquet en bois.
Tout en se relevant, penaude de son échec, et en se remettant en garde, elle réfléchissait. Elle ne pouvait pas s’en empêcher. Comment faire ?
Nouvel élan. Nouvelle fois, elle ne rencontra que le vent. Soupirant, l’hirondelle évita sans problèmes sa manœuvre. Elle avait retenu son coup, tentant de feinter pour désorienter sa vigilance. Elle vit son visage aviaire se tendre sous l’effort, pour passer sous l’épée. Et un coup de tête l’attaqua à l’estomac. Elle fut propulsée en arrière, conservant difficilement ses appuis, le souffle coupé. Comment tromper cette garde impeccable et cette science de l’épée ?

Cette danse gauche d’un côté, véritable symphonie de l’autre, continua pendant dix bonnes minutes. Koyuki accumulait les bleus. Heureusement pour elle qu’elle était solide. Mais l’épuisement commençait à la gagner. Moral et mental, surtout. Tsuraidesu fini par abaisser son aile.

« Ca ne va pas du tout. C’est la limite actuelle de ton style. Tu es incapable de saisir l’instant présent dans un combat au sabre. De t’introduire au cœur du combat pour en saisir les nuances. Et t’y adapter. Tu dois être un roseau qui suit le sens du vent. Pas une poutre immobile qui tente de résister à une tornade. Te plier, pour ne pas te briser. Si tu n’y arrives pas, je ne pourrais pas t’enseigner grand-chose … Peut-être n’es-tu juste pas apte au style d’escrime qu’on apprend au Sosenchi, jeune humaine. »

Koyuki accusait le coup, principalement parce qu’elle comprenait qu’il avait raison. Son handicap, cette impossibilité d’agir selon les émotions. C’était sa faiblesse autant que sa force, et dans le cas présent c’était même une faiblesse insurmontable. Elle n’avait jamais réussi à … Non, ce n’était pas tout à fait juste.
Elle releva la tête, et sortit une petite flasque de sa poche. Qu’elle but d’une traite.

« Eh ben voilà qu’elle se bourre la gueule, maintenant ! C’est du joli ! »

« Mais boucle-la, Asura. Personne ne t’a demandé ton avis ! »

Koyuki n’attendit pas le signal de l’hirondelle. Elle bondit au contact, frappant de taille. Surpris, Tsuraidesu mit son aile en opposition. Le fracas du métal contre le métal siffla à travers l’air. Plus prompt que la jeune Kaguya, il frappa pour contre-attaquer. Dans un angle impossible, elle se tordit en arrière, passant littéralement sous la lame alors que le bas de son corps restait vertical par rapport au plancher. Plutôt que de se rétablir pour frapper, elle attaque d’en-dessous tout en remontant, de la pointe. L’hirondelle-samouraï sauta sur le côté pour éviter l’attaque. Koyuki vit au-travers du déplacement. La surprise avait désarçonné le style du volatil. Elle crocheta sa patte, l’envoyant au sol. Et elle tenta de poser sa pointe de lame sous sa gorge, mais déjà il s’était rétabli, en bondissant. L’acier cria de nouveau. Entrechoc.
Tsuraidesu poussa sur la lame, rompant le corps à corps. Un sourire s’étalait sur son visage.

« C’est mieux. Malheureusement, tu as été obligée de te saoûler pour atteindre ce stade d’imprévisibilité. Mais essaies de mémoriser ton état d’esprit. Cette faculté à vider ton esprit que tu as quand tu bois de l’alcool. La réponse se trouve ici. Va manger quelque chose, et débarrasses-toi de l’alcool dans ton sang. Là, on reprendra l’entrainement. Cet après-midi. Maître Mushu. J’accepte de lui enseigner. »

« Pas trop tôt, l’alouette ! »

Maître Mushu s’approcha, présentant à Koyuki le parchemin des hirondelles. C'est donc ivre qu'elle signa son pacte avec les hirondelles. Elles deviendraient ses invocations désormais. Et elle deviendrait la leur. Un membre du Sosenchi. Une apprentie, encore. Mais si elle suivait les enseignements de Tsuraidesu, peut-être qu’elle progresserait dans la maîtrise du sabre.
Ce serait pratique, aussi. Mushu pourrait l’invoquer plutôt que de se retaper tout le chemin jusqu’à la colline des hirondelles, désormais.
Mais elle n’allait pas encore repartir : de toute façon, la leçon de la journée n’était pas encore terminée.
Koyuki Kaguya
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