Bordure Nord de l'Empire

Les monstres. Le dernier phénomène en date qui perturbe la tranquillité de l’Empire. Alors que les guerres s’éternisent, et font donc moins de victimes, voilà qu’ils surgissent de nulle part et sèment la terreur. Il était rare que Leiko se porte volontaire pour la moindre mission : elle avait plus d’intérêt dans ses recherches qu’en allant combattre des créatures malfaisantes aux quatre coins du monde. Surtout que celles-ci étaient particulièrement redoutables ! Or, le combat ne lui avait jusqu’ici pas tellement réussi. Cependant, les nombreux mois passés auprès de son père lui avaient appris deux choses : son pouvoir avait de plus en plus d’emprise sur elle. Elle était devenue réellement puissante,, ce n’était même plus comparable à ce qu’elle avait pu déployer auparavant. Ensuite, la maladie de son protecteur gagnait de plus en plus de terrain. Et l’arrivée des monstres coïncidait curieusement avec cette soudaine accélération du mal qui le rongeait.
De là, c’était plutôt simple pour elle d’émettre différentes suppositions sur l’origine de ces monstres. Et sur le fautif : l’Eglise des Cinq. Ce qui était une réelle question, en revanche, c’était de savoir s’ils en avaient conscience ou pas. Est-ce que ces usurpateurs prenaient le risque de voir le monde s’effriter volontairement, en laissant mourir ses anciennes divinités protectrices … ou alors l’ignoraient-ils ? Leiko n’arrivait pas à se décider sur ce qu’était le pire scénario : ils étaient mauvais, ou bien ignorant. Cette organisation était le cœur de l’Empire, de toute façon : l’un ou l’autre était potentiellement mortel pour ce dernier.
Ce n’est cependant pas pour sauver l’Empire qu’elle s’embarque dans cette aventure, mais bien pour donner plus de temps à son père. Il en perdait quand un nouveau monstre apparaissait, et en regagnait lorsque l’un d’eux passait de vie à trépas. Dévorait-il leur âme ? C’était une explication aussi. En tous les cas, s’il mourrait, sa vie à elle perdait tout son sens. C’était hors de question.

Choisir une première cible n’avait pas été évident. Surtout que mettre à mort un monstre de faible puissance ne suffirait pas à donner un long sursis à son protecteur. Il fallait viser le plus haut possible, dans la mesure de ses moyens. Et donc, être à la fois ambitieuse et prudente, une combinaison de qualités qu’il était dur de mettre côte à côte.
Elle avait donc entreprit le voyage jusqu’à Kahari pour étudier le dossier de ces différentes créatures qui étaient mises à prix. Et la logique l’avait emportée : elle avait tout simplement choisi de s’intéresser à celui qui était le mieux renseigné. Son expertise médicale n’apportait rien aux autres, si ce n’était des informations éventuelles, même pas certaines. Mieux valait se pencher sur le dossier qui pouvait aboutir à une élimination, tout simplement.
Juste au-dessous du panneau référençant les différentes primes, il y avait un petit calepin espace pour déposer ses propres annonces. Rechercher des personnes pour l’aider. Leiko s’arrêta dessus quelques instants. Etait-ce une bonne idée d’impliquer des shinobis dans cette chasse ? Le pouvoir de son protecteur ne suffisait-il pas à défaire ces monstres ? ils avaient beau être incroyablement forts, d’après les rumeurs … Il se pouvait ici qu’elle pêche par orgueil. Son père était affaibli, et elle ne disposait même pas de toute sa force. Elle n’était même pas lui au plus bas de sa forme. Malgré tout, elle répugnait à travailler avec d’autres : sur qui allait-elle tomber ? Son expérience des ninjas avait été plutôt bonne jusqu’ici. Bien meilleure que celle des membres de l’Eglise.

Alors qu’elle hésitait encore, une voix la conforta dans son dilemme. « Tu devrais demander de l’aide. A nous deux, on aura du mal à avoir une créature aussi puissante. »

Spoiler:

Leiko n’était pas exactement surprise de voir le félin débarquer derrière elle. Elle avait demandé à Shadou d’aller se renseigner auprès de leur père quelques heures plus tôt, pour savoir s’il avait une quelconque piste à propos de Zubajie. Le plus surprenant restait son sens du timing que son retour. « Tu as fait vite Shadou. Père savait quelque chose qui nous sera utile sur cette créature ? » L’ocelot cligna nonchalamment des paupières. Ce faux air de paresse rendait ses attaques, vives et aiguisées, d’autant plus redoutables. Tout comme son esprit, tout aussi affûté. Shadou se trompait rarement, et ne parlait que très peu pour ne rien dire. Ca faisait de lui un compagnon de voyage particulièrement appréciable. Beaucoup trouvaient la présence des ocelots perturbante, mais Leiko était leur sœur d’adoption, après tout. Elle n’avait mis que très peu de temps à s’y habituer. Et elle-même avait tendance à laisser une étrange d’impression aux autres humains. Les stigmates de strangulation sur son cou, ou son chakra noir comme la nuit étaient de bonnes raisons. D’ailleurs, elle avait été surprise de constater que le chakra des ocelots était violacé, et non noir comme le sien. « Rien de plus que ce que nous savons déjà. » Leiko hocha la tête pour lui signifier qu’elle avait compris, et attrapa une feuille blanche afin d’écrire son annonce.  Il lui fallut un certain temps pour trouver quoi écrire, et comment l’écrire. Elle faisait partie de l’Eglise après tout, et malgré son expérience auprès des ninjas elle n’en était pas une. La modestie était de mise. Mais il ne fallait pas trop en montrer pour faire comprendre qu’elle n’était pas une bleue non plus. Sinon personne ne lui répondrait.

Citation :

Je me présente : Leiko Mamoru, prêtresse de Kazejin. Je pars affronter Zubajie dans les forêts du Nord. Ceux qui désirent participer à cette chasse sont les bienvenus, et pourront me retrouver dans une semaine à l’auberge de la belette braisée, aux alentours de midi, dans le village de Korin. La récompense sera partagée équitablement ; ce n’est pas elle qui me motive. Je n’ai pas l’intention de foncer tête baissée, mais pour autant pas plus de récolter d’avantage d’informations. Une fois la stratégie planifiée, nous irons à la rencontre de la créature pour l’exécuter, rien d’autre.

Leiko relu le message. La communication n’était pas son fort, mais elle n’avait pas l’impression de rabaisser qui que ce soit, y compris elle-même, dans ce petit laïus. Aussi elle le signa, et le déposa sur la table. Elle prit quand même le temps de consulter les autres annonces. Il y en avait extrêmement peu, et la plupart parlaient d’informations, justement. Il semblait que les monstres inspiraient la crainte à tout le monde, les forces armées comprises. Le ton était différent dans la plupart de ces messages. Tant mieux : elle attirerait des gens qui lui ressemblaient d’avantage si le message était très différent du reste. Ou personne. Aucune importance. A deux ou à vingt, elle irait de toute manière : le temps pressait. « Allons-y, Shadou. » Tandis qu’ils quittaient l’académie de Kahari, les regards les suivaient. Une prêtresse qui déposait une annonce pour un monstre, c’est vrai que ça devait être curieux. Est-ce que ça ne l’était pas, justement, un peu de trop ?

Une semaine plus tard, elle était à une table, à l’auberge de la belette braisée, comme indiqué. Elle avait choisi Korin pour plusieurs raisons : sa proximité avec les forêts qui l’intéressait pour la chasse, mais aussi le fait que ce soit un village minuscule. Ce serait plus tranquille, et l’auberge en serait d’autant moins fréquentée. La vue lui donnait raison : il n’y avait pour ainsi dire personne. A part deux fermiers qui discutaient à l’autre bout de la pièce, seuls Leiko et Shadou constituaient la clientèle de l’établissement ce midi-là. Deux questions en suspens : combien allaient venir ? Et combien de temps devait-elle attendre ? Cela ne faisait évidemment que quelques secondes que la mi-journée avait sonnée sur l’horloge de la vieille auberge. Mais la jeune femme, si calme d’habitude, avait déjà hâte d’en découdre. « Tu devrais garder ton sang-froid. Se hâter ne mène à rien. » Elle répondit à Shadou d’un de ses rares sourires. Il avait l’art de comprendre ce qu’il se passait dans sa tête. En guise de réponse, l’ocelot s’éloigna de quelques pas, et s’assoupit contre le mur de l’auberge, à quelques pas de sa chaise. Il était assurément plus calme qu’elle, et supportait mieux l’attente et l’excitation montante à l’approche d’une bataille décisive.

Qui l'aurait cru ? Qui aurait pu prévoir que je marchai dans la seule optique d'en découdre avec une créature. C'est quelque chose qui il y a quelques mois m'aurait juste semblé totalement impossible. Pourtant aujourd'hui je m'apprête à affronté une créature en compagnie d'inconnu. Ce que l'on peut se demander c'est ce qui m'a fait changer d'optique à ce point. Je crois que c'est tout simplement deux choses venant du même endroit. Chikyuu. À la base je m'étais mis en tête de récolter des informations sur le Basan, à l'aide de clones pour pouvoir l'approcher au maximum. Je me suis souvenu de comment j'ai été malmené durant ma dernière et unique mission par l'un d'eux. Si je les envoie au casse pipe, je ne donne pas grand prix sur ma peau. Mais pour revenir à Chikyuu, oui c'est ça qui m'a convaincu. Ce monstre attaquant tout ce qui lui passe sous la main est né sur le même monde que moi. Je me sens concerné. Et il y a aussi le fait que pour l'instant le domaine des Kitsunes connaît le même sort, un sentiment que je n'avais jamais vraiment ressenti jusque là s'était engouffré dans mon être. L'empathie, je peux comprendre ce que les humains vivent face à cette créature, démuni, ne sachant pas quoi faire. Voyant les miens totalement désemparé face à ça, je me dis qu'il en va de mon devoir d'apporter mon aide à ces gens tout comme le reste des familles devraient le faire sur Chikyuu. Si je n'agis pas ici aucun ne devrait en avoir l'obligation dans mon monde. Bien que celui-ci le soit aussi.
Ce qui m'intéresse aussi, et ici bien plus personnel, c'est l'amour de la science. Depuis que je suis revenu sur Onogoro et déjà un peu avant je mûrissais l'idée de changer de discipline pour devenir diplomate afin d'apporter la paix. Avec la venue des ces créatures et en fréquentant les humains j'ai appris que celle-ci ne pourrait venir avec des mots ou en tout cas pas pour l'instant. La guerre ne fait pas rage, il n'y a que des tensions. L'immédiat est dans la compréhension de ce qui provoque la venue de telles créatures. Et rien de tel qu'une étude bien poussé et pour pouvoir la pratiquer il faut bien en tuer un ou au moins le capturer.

C'est la première fois que je ressemble tant à un shinobi. Armure apparente, une gourde immense dans mon dos et un long bâton longeant celle-ci. Sans oublié que comme pratiquement toujours, accompagné des ma génération. Ma venue provoque des sourires, je n'aurais pas pu comprendre ceux-ci il y a encore peu de temps. Mais je suppose que la vue de mon bandeau apporte en quelque sorte de l'espoir, c'est fou de se dire que de savoir une plausible force de frappe apportant de la violence avec soi puisse donner tant de joie. Ça me choque cette dualité, même si je sais que c'est un sentiment qui sera présent quand je verrais les membres des différentes familles de Chikyuu apporter leur aide aux miens. Trouver l'auberge de la Belette Braisée n'est pas bien difficile, il y a très peu de bâtiments dans le coin d'ailleurs. Par contre son nom me fait un peu mal au cœur, après avoir connu les Belettes, les imaginer dans une telle cuisson m'est étrange. D'ailleurs, il faut toujours que j'apporte du raisin d'Onogor à Kamo.
Je pousse la porte, m’engouffrant dans la bâtisse faite de bois. Je ne me serais pas attendu à bien plus de la part d'un tel endroit. C'est plutôt propre, encore heureux vu le peu de clientèle qu'il y a. Il faut dire qu'il est encore tôt, midi cinq, je suppose que dans le coin l'heure du dîner n'a pas encore sonnée.


Alors que les Kitsunes s'engouffrent à leurs tour je fais un rapide tour de la pièce. Encore des sourires sur la bouche des locaux, la magie du bandeau. Mais ce qui attire le plus mon attention c'est une jeune fille sortant du lot, elle ne doit pas être plus âgée que ce que mon corps laisse croire. Sa tenue fait aussi un peu tache dans le décors, bien que je sois totalement habitué avec les Kitsunes. En parlant de tenue, pour cette mission j'ai décidé de totalement m'assumer. Mes oreilles de Kitsunes et les queues de cette famille totalement apparent. C'est peut-être pour la que les regards viraient à l'étonnement. Et sans vouloir rebondir sur chaque chose que je dis, les yeux que je viens de croiser viennent de provoquer une chaire de poule incontrôlable sur mes bras et ma nuque. Je ne sais pas exactement ce qui se dégage des ces iris mais à mon avis rien de bon. Étonnement, bien que déstabilisé par ceux-ci, je le prend de bonne augure, un tel effet ne peut être que signe de puissance.
Étant la seule personne en ces lieux dégageant un aura, je ne peux en déduire qu'elle est la fameuse Leiko. Enfin, la seule, pas vraiment il y avait bien un animal lové contre un mur à quelques pas d'elle.

Les Faucheurs ! Et dire que j'avais toujours espérer n'en croiser un que sur mon lit de mort. je me penche respectueusement vers le Kyuchiose et le salue comme il se doit, à la façon Kitsune par contre, tout comme ma génération Tu dois être Leiko. je me tourne vers elle et la salue de la même façon, me penchant en avant et joignant mes mains en un cercle Je suis Hikaru, shinobi de l'Empire. Tu dois te douter de la raison de ma venue.

Vous êtes là pour Zubajie ? je lui indique que oui de la tête Dans ce cas, laissez-moi vous offrir quelque chose à boire ! C'est la moindre des choses. il n'en faut pas plus pour que les deux autres personnes partent en discussion enjouée

Je prendrais un thé, qu'importe ce que vous avez et si c'est possible la même chose pour mon frère et mes sœurs. Merci pour ce geste.

Elle me jette un regard ne comprenant pas vraiment dans un premier temps ce que je veux dire, son regard va sur les Kitsunes et un certain déclic se fait dans son regard bien qu'elle semble tout autant confuse. Quand à moi et ma génération on s'avance vers la jeune fille. Oni saute sur la table, la frimousse fière. Apparemment eux aussi sont dans l'excitation du nouveau.

Oni :Je me nomme Oni, fille des Kitsunes et je te présente mes sœurs et frère. l'Ocelot semblant dormir elle n'y prête pas plus attention que ça Gumai et Sari pour mes sœurs et Ochi, mon frère. Comme Hikaru l'a laissé sous-entendre nous sommes là pour libérer ce petit hameau de ce danger qui le guette.

Je n'ai jamais connu ma sœur dans cet état, je crois bien que ça un total rapport. Ochi saute directement sur mes genoux alors que je me pose sur ma chaise non sans ôter la lourde gourde se trouvant sur mon dos. J'ai juste besoin de défaire une boucle qu'elle commence sa chute, stoppée nette pour atterrir avec légèreté sur le sol. Il faut dire que je maîtrise son contenant de mieux en mieux.

Tu dois être la prêtresse de Kazejin. je lui tends une main Est-ce que tu sais si d'autres personnes doivent venir ?

Je l'espère, je me vois mal affronté cette créature en aussi petit comité.

Spoiler:

C’est bien la première fois que je reçois une telle demande de la Matriarche en personne. Enfin, avec la récente promotion de Shiro, qui fait désormais partie des éclaireurs Fukuro, une sorte de corps armé de Gakusha. C’était assez inattendu comme information, mais en y réfléchissant plutôt logique : les chouettes envoient régulièrement des secrétaires observer et retranscrire des événements, et elles ont évidemment besoin d’être accompagnées par quelqu’un capable de les défendre.
On m’a d’ailleurs affecté une de ces secrétaires lors de la montée en grade de Shiro : Nari. Une petite chouette plutôt réservée, qui parle peu. De ce que j’ai compris, c’est habituel chez les secrétaires, plutôt habituées à rester silencieusement à l’affut de tout ce qui se passe afin de pouvoir tout noter.

Pour en revenir à la demande de la Matriarche, elle est assez simple : les monstres apparus un peu partout dans Onogoro sont également présents à Chikyuu. Le problème, c’est que le seul spécimen apparu là-bas sévit sur le territoire des kitsune, et les chouettes refusent d’aider les kitsune sans contrepartie. Contrepartie que les kitsune refusent évidemment de céder. En d’autres termes, les négociations sont au point mort, et les chouettes ont besoin d’aller chercher des informations sur le phénomène quelque part, sur Onogoro donc, faute d’autre option. C’est donc tout logiquement vers moi qu’elles se sont tournées, après tout, je suis en quelque sorte leur lien avec mon monde.

Je me suis donc rendu à Kahari pour consulter le tableau d’affichage, que je découvre complètement. A vrai dire, sans la demande des chouettes, je serais sûrement passé à côté. Une erreur probablement : à en croire ce que disaient les autorités, ces chasses aux monstres seraient un des meilleurs moyens pour se faire remarquer au sein de l’Empire, malgré leur apparente dangerosité.
En parcourant les annonces de shinobi cherchant de l’aide, je tombe sur celle de Leiko Mamoru. Une annonce dont le style correspond à l’image que j’avais d’elle, d’après le tournoi : directe, peut-être un peu froide, mais en tout cas efficace. Enfin, ce n’est pas un combat de tournoi qui aurait pu me permettre de cerner complètement sa personnalité, en plus, Akira m’en avait dit pas mal de bien à l’époque. Ce qui est sûr, c’est qu’à l’époque elle était redoutable, et si elle a suivi la même progression que le reste des participants, elle doit l’être encore plus aujourd’hui.
C’est donc cette raison qui m’a mené à m’intéresser à cette annonce en particulier : la présence d’une vraie information. Pas la plus solide qui soit puisqu’elle est basée sur des suppositions, mais l’éventualité d’une coéquipière compétente est plus que bienvenue sur ce genre de mission.

Je me retrouve donc dans le village de Korin, à la bordure nord de l’Empire, accompagné de Shiro et Nari. Le village est de taille plutôt modeste, il n’est donc pas compliqué de trouver l’auberge indiquée.
En poussant la porte, je reconnais facilement le groupe que je rejoins parmi les quelques clients de l’auberge : Leiko n’a pas beaucoup changé en six mois, et je reconnais, sans que ça me réjouisse vraiment, les quatre kitsune installés autour de la table. Sans eux, j’aurais peut-être eu du mal à reconnaître Hikaru. Il n’a rien à voir avec celui que je connais : déjà d’apparence, avec ses oreilles pointues et ses queues, c’est comme s’il s’était partiellement transformé en kitsune. Pas si surprenant que ça vu comme il est proche de ceux qui l’accompagnent. Ce qui change vraiment en revanche, c’est son assurance. Il a certes eu toujours eu l’air très sûr de lui, mais cette fois, ça se voit d’une manière différente. Il a l’air plus fort, tout simplement.

Je rejoins le groupe et m’installe à leur table en les saluant. Shiro reste sur mon épaule alors que Nari s’installe à côté de moi, le plus loin possible des kitsune. Si ce n’est pas une joie de les voir pour moi, pour elles, et surtout Nari, ça a l’air clairement désagréable.

« Bonjour, je suis Kai Uzumaki, chuunin de l’Empire. » Je me tourne vers l’aubergiste qui s’est approché en me voyant arriver. « Un thé s’il vous plaît. » J’allume une cigarette en attendant mon thé. Une mauvaise habitude transmise par mon oncle, j’ai passé pas mal de temps avec lui dernièrement.

« Il me semble avoir vu un quatrième nom sur l’annonce quand j’étais passé à Kahari, on l’attend avant de discuter de comment on aborde cette chasse ? »

La matinée était agréable. Cheminer sous un soleil timide, au milieu de la brise. C’était rafraîchissant, et Kimiko se sentait plus légère. L’atmosphère du Nord du Continent était moins pesante que dans le Sud. Il faisait un peu plus frais qu’à l’est, au pays du feu, mais la zone limitrophe aux territoires des clans indépendants était tout de même le lieu idéal pour une promenade revigorante.

Dommage qu’au terminus, il y ait un monstre ancestral qui lui barrerait la route. Elle avait si peu l’occasion de profiter du plein air … Son démon de père préférait en temps normal la garder à ses côtés pour qu’elle occupe le rôle de garde du corps, ou pour avoir un larbin efficace prêt à se plier à ses quatre volontés sans renâcler devant les tâches ingrates. Et sans risquer de mettre au grand jour ses secrets. S’il lui avait ordonné de se rendre à Korin, c’était une bonne occasion pour elle : si elle prouvait que sa valeur était aussi grande loin que près de lui et comblait toutes ses attentes, Kimiko pouvait peut-être espérer d’autres missions du même acabit. S’il le faisait, il prendrait toutes les précautions avant chaque départ, distillerait toute une liste d’ordres auxquels elle ne pourrait pas contrevenir. Elle le savait très bien. Et le sentiment libérateur qu’elle éprouverait ferait partie de ses manipulations pour conserver son efficacité. Bon flic, mauvais flic. Cogner, puis soigner la plaie. Il connaissait bien ce procédé. Mais même en sachant tout cela, et qu’elle ne serait toujours que son meilleur pion sur l’échiquier, ce n’était pas grave. Ces quelques bribes de bonheur lui suffisaient. L’odeur d’un embrun, le chant d’un oiseau, quelques conversations anodines. C’était tout ce qu’elle pouvait avoir, ce qui tombait plutôt bien : elle n’avait pas d’autres aspirations.

Elle tenta de se replonger dans l’ivresse joyeuse de sa balade, mais c’était peine perdue. Le simple fait de repenser, quelques instants, à ses ordres en avait brisé la douce magie. Et puis, le monstre sur que son père voulait qu’elle combatte était très puissant. Une horreur vomie depuis l’antiquité. Un gorille gigantesque et musculeux, dont la peau ne pouvait pas être transpercée, à la force prodigieuse. L’ennemi juré d’une autre légende : Sun Wukong, le roi-singe. Rien de moins. Quand elle était petite, il lui arrivait parfois de se faufiler en douce dans la bibliothèque du clan à l’insu de son père et de la nourrice. Elle avait lu certaines des légendes sur le roi-singe. Si quelqu’un comme lui craignait ce Zubajie, alors il y avait de quoi avoir peur. De la peur. Elle n’en ressentait pas du tout quand elle pensait à ce monstre. La jeune fille avait d’abord trouvé ça étrange, mais la raison de cette absence de peur lui avait sauté aux yeux : ce monstre avait beau être laid et puissant, sur ces deux critères il n’arrivait pas à la cheville de son père. Elle ne risquait donc pas d’avoir peur de lui. Surtout que sur un plan strictement technique, le profil de Kimiko était excellent pour faire face à ce monstre. Que sa peau soit impossible à trancher ne faisait aucune différence, étant donné qu’elle n’utilisait que des attaques contondantes. Elle ne lui ferait peut-être pas de bleus, mais chaque créature de ce monde ou de l’autre possède des points communs : les méridiens, par exemple. Ou encore des organes internes. Et elle prenait le pari sur le fait qu’ils étaient moins solides que sa peau.

Ce qui était le plus dur dans sa mission était ailleurs, en fait. Il y aurait trois personnes à ce rendez-vous pour la chasse. La première était celle qui avait initié le mouvement : Leiko Mamoru. Une prêtresse de Kazejin … enfin, officiellement. Son rôle réel sur le plateau de jeu, et qui bougeait son pion, était en fait inconnu. Et même le grand Masamune Uzumaki n’arrivait pas à la cerner. Or, les pions inconnus lui donnaient la migraine. Et la migraine le rendait encore plus démoniaque qu’il ne l’est d’habitude. Le second, un certain Hikaru Ono. Sur lui, son père n’avait rien voulu lui dire. Mais il avait l’air d’en savoir plus que sur la première. Il n’avait pas jugé utile qu’elle soit au courant, comme souvent : après tout, parler à une exécutante n’avait que très peu d’intérêt. Le dernier était un autre Uzumaki, qui se prénommait Kai. De toute évidence, il l’intéressait moins. Mais il serait un témoin parfait pour voir que le chef de clan s’inquiétait pour ces histoires de monstres, au point d’envoyer sa fille les affronter. Comme tout le monde pensait que Kimiko était son bras droit, cela permettrait d’apaiser les rumeurs qui racontaient qu’il ne comptait pas fournir son aide. En plus d’augmenter les chances que ce jeune Uzumaki s’en sorte vivant : chaque ninja prometteur du clan alimentait la force du dit clan. Et par conséquent, celle de son chef. Et le pouvoir était un vecteur important des décisions paternelles, de cela Kimiko était certaine. Quant à la raison pour laquelle il voulait qu’elle lui rapporte toutes les informations récoltées sur les deux autres, elle ne saurait dire pourquoi.

Cette mission était plus dure pour elle que d’exécuter quelqu’un dans un sombre cachot. Kimiko aurait voulu s’en faire des amis, pas les observer et les trahir dans leur dos. Et elle connaissait suffisamment son père pour savoir que ce n’était pas moins dangereux pour eux. Sans pouvoir les prévenir à cause du sceau … D’ailleurs elle approchait de Korin, elle devait donc appliquer un premier ordre que Masamune lui avait donné. Elle vérifia soigneusement que le sceau sur sa poitrine ne débordait pas au niveau de son col. Puis Kimiko se mit en route vers l’auberge de la belette braisée.

Au moment où elle arriva, la ronde de présentation des trois autres semble à peine s’achever : elle n’est donc pas en retard.

« Pas la peine de m’attendre, je suis déjà là. »

Kimiko tira une chaise, s’asseyant sans demander la permission. Aussi loin du cœur de l’Empire, et dans l’optique d’un travail d’équipe, mieux valait se montrer familière. Peut-être ? Ce n’était pas tellement sa spécialité. Elle suivit donc les ordres, et posa le shuriken marqué du symbole de son clan sur la table, bien en évidence.

« Je m’appelle Kimiko. Mon père m’a demandé de venir vous aider à tuer Zubajie. »

La jeune fille laissa courir ses yeux sur l’ensemble du groupe. Il n’y avait pas que ces trois humains. Plusieurs animaux étaient présents. A leurs yeux, on devinait leur intelligence, et il fallut peu de temps pour que l’un d’eux parle et qu’elle comprenne qu’il s’agissait d’invocations. Kimiko n’avait elle-même aucun pacte de signé : à cause de son sceau, elle ne pouvait promettre aucune autre allégeance. Dommage, cette technique semblait très pratique, et des amis à poils ou à plumes lui auraient bien plut. Par contre, là, c’était une vraie ménagerie : combien d’entre eux étaient des boulets et combien seraient des partenaires fiables au combat ?
A première vue, seul le félin semblait être vraiment fort. Mais il était difficile d’évaluer avec exactitude la force d’une invocation pour elle, qui en avait rencontré très peu.

Intéressant. Trois personnes avaient choisis de répondre à son appel. Et ces personnes étaient toutes issues de la même génération de ninjas. Si on admettait que Leiko en était devenue membre en côtoyant cette génération pendant leurs missions, avec Yachiru et Akira, alors on pouvait aussi admettre qu’ils en faisaient tous les quatre partie. Ce qui aurait donc joué dans le choix de son annonce semblait être la proximité en âge et en expérience, et non les paroles que la prêtresse avait choisies. Si elle avait su, elle n’aurait pas passé autant de temps à les doser afin de rendre son offre attirante.

Le premier d’entre eux, Hikaru Ono, était aussi le seul à être encore Genin. C’est aussi le seul qui salua Shadou. Maladroitement, puisqu’il lui rappela la mauvaise réputation que les ocelots avaient auprès des Kyuchioses. Mais il était évident à son attitude qu’il ne pensait pas à mal. En cela, les ocelots et les gargouilles avaient de nombreux points communs : leurs rôles psychopompes alimentait les légendes, laissant entendre qu’ils étaient cause de mort, alors que le rôle réel des ocelots c’était l’escorte des âmes. Leur présence les empêchait de se perdre, afin que les âmes des défunts rejoignent en toute sécurité le puits des réincarnations.
Shadou répondit très calmement, d’un ronronnement paresseux et d’un signe de tête poli. Il devait être bien installé, et pourtant il avait quand même daigné répondre à sa manière : c’était qu’il n’avait pas pris ombrage des paroles du garçon. Leiko en fut soulagée, les Kyuchioses de nature féline avaient tendance à être imprévisible et orgueilleux. Et les ocelots ne faisaient pas exception, ils étaient plutôt lunatiques. La présence des quatre renards devait avoir eu un impact positif sur les paroles d’Hikaru.
Comme l’aubergiste s’en mêla, Leiko n’eut pas le temps de répondre tout de suite au nouvel arrivant. Elle se tourna donc vers celui qui les avait interrompus. « Un thé au gingembre s’il vous plait. », avant d’enfin répondre aux différentes questions explicites et implicites que Hikaru lui avait posées : « Je suis bien Leiko, enchantée, et je vous présente Shadou, qui nous accompagnera au combat. Je ne sais pas combien viendront, mais ils ne devraient pas tarder. » Et en effet ce ne fut pas très long. Kai et Kimiko, comme ils se présentèrent, arrivèrent coup sur coup, presque en même temps. « Bonjour. », trois ninjas, pour un groupe de quatre personnes. C’était déjà plus de monde que Leiko n’en avait espéré. De plus, aucun nom parmi ces trois n’était inconnu. Ono, Uzumaki. Et il y avait même la fille d’un chef de clan, qui se payait même le luxe d’être son bras droit. Si sa réputation était fondée, Kimiko devait être plus que compétente. La prêtresse était plus réservée au sujet des deux autres : elle ne connaissait pas Hikaru, et Kai que de nom parce qu’il était le petit frère d’Akira. Si elle en croyait les quelques bribes d’informations dans ce qu’avait raconté ce dernier, il était plus sérieux et appliqué que son aîné.
Il était venu avec deux chouettes. D’autres Kyuchioses.

Ce qui était intéressant dans ce quatuor, c’était que la gloire n’allait revenir qu’en faible partie aux ninjas de l’Empire. Politiquement, l’Eglise pourrait en tirer avantage. Mais pas autant que le clan Uzumaki, qui allait encore renforcer sa position en cas de réussite … et tout de même la raffermir en cas d’échec : ils y mettaient les moyens, et tentaient d’aider, ce qui était déjà plus que suffisant pour se mettre en avant. Evidemment, en tant qu’individus, il était peu probable que qui que ce soit ici ne se préoccupe de ces enjeux globaux, mais rien n’empêchait d’en avoir conscience.

Comme les commandes arrivaient, Leiko ne tenta pas de parler tout de suite. Cela permit aussi de laisser tout le monde s’installer tranquillement. Une fois que seuls les membres de l’escouade furent à portée d’entendre, elle s’anima enfin.

« Bien. Il semble que ce ne soit pas utile d’attendre plus longtemps. Si on en croit ce que tu nous dis, Kai, tu es le dernier d’entre nous à avoir vu l’annonce et il n’y avait aucune autre réponse. Il est donc raisonnable de penser que vous serez les seuls à y répondre. » Shadou s’anima soudainement, sautant sur la table voisine, afin d’être à hauteur de parler avec les quatre humains et les autres Kyuchioses. « Notre cible ne sera pas dure à dénicher : un monstre de cette taille, même dans son habitat naturel, ne peut pas être discret. De plus, nous connaissons son tempérament et son style me parait plutôt direct. Cependant, sa force ne peut pas être négligée. Si on analyse les informations dont nous disposons et que nous poussons les paramètres de ses forces au maximum, et ses faiblesses au minimum, nous obtenons un adversaire à la fois puissant et résistant, dur à garder sous contrôle. Mais en échange, il est probablement lent et assez prévisible. Pour le vaincre il faut jouer sur ces paramètres : sa lenteur, et la différence d’informations. Nous avons une très bonne idée de ses capacités, et lui n’en a presque aucune des nôtres. Pour accentuer cette différence d’informations, il y a une première étape extrêmement simple à mettre en pratique : nous présenter plus convenablement entre nous. Savoir ce que chacun peut nous apporter sur un combat de cette envergure, et ce qu’il a à proposer pour profiter des défauts de cette abomination. Je suppose que vous n'êtes pas venus sans avoir une idée de ce que vous pouviez amener à ce groupe ? Pour ma part, de la vitesse, et la possibilité d’affaiblir ses capacités défensives face aux attaques de Leiko via des nécroses causées par mes griffes. ». Leiko était vraiment contente que Shadou ait décidé de les accompagner. Il était vif d’esprit et avait pris l’initiative de lancer le débat stratégique avant même qu’elle ne puisse douter à loisir de la manière de le faire. « Quant à moi, je suis une adepte de la nécromancie. J’ai également quelques compétences médicales. La distance de combat ne m’importe que très peu. Je compte le ralentir en lui opposant des créatures mort-vivantes à déblayer pour nous atteindre, et diminuer sa défense à vos attaques en usant de techniques pourrissantes. S'il ramène des esprits à la vie pour l'aider au combat, je pense pouvoir en prendre le contrôle, ce qui peut être une valeur ajoutée intéressante. Je tiens également à ajouter qu’il y a une autre donnée à prendre en compte : l’endurance. Il ne sera pas seulement résistant mais capable d’infliger beaucoup de dégâts. J’ai dans mon sac quelques pilules de chakra de trop, si ça peut servir à quelqu’un pour compléter ou entamer son stock afin de pouvoir se battre plus longtemps, je serais ravie de partager. » Elle s’arrêta là-dessus, pour le moment. Il restait beaucoup de choses à dire, mais il fallait de toute façon commencer quelque part. Et si elle ne laissait pas les autres en placer une, cette discussion risquait de vite se désorganiser, ce qui ne serait pas productif.

En attendant que les autres ne se présentent à leur tour, et ne lui permettent d’emmagasiner suffisamment d’informations pour évaluer leurs chances de réussite, elle se rangea au fond de sa chaise afin de goûter un peu ce thé qu’on lui avait servi. Un arôme fort, mais modeste, qui reflétait parfaitement les lieux. C’était plutôt agréable.

Je commence tout doucement à croire que le destin est vraiment joueur avec moi ou alors que le nabot me traque, voir que quelqu'un le lui ai demandé. Où que j'aille il faut qu'il pointe le bout de son nez, c'est juste totalement insupportable. M'aurait-il posé une puce ? Ces nouveaux gadgets hors de prix. Il est rapidement suivi d'une jeune fille venue au nom de son père. C'est bien beau de se présenter de la sorte mais qui est cet homme ? Et puis ce n'est pas une façon de montrer que l'on est pas totalement impliqué ? Va savoir, peut-être un homme influant, il faut dire que je n'ai pas beaucoup de connaissances sur les noms d'Onogoro.

Nous serons donc apparemment quatre à traquer le monstre, je garde tout de même espoir que quelques têtes s'ajoutent. Après tout il est possible que des personnes aient ajoutés leur nom après le passage de Kai. Ça serait vraiment pas mal de pouvoir compter sur quelques paires de bras supplémentaire. Je bois une gorgée de mon thé, petite pour ne pas me brûler. C'est le temps qu'il faut pour que Leiko commence à parler. Mine de rien, elle se retrouve en quelque sorte en place de capitaine. Ayant lancé l'invitation et prenant les choses en main. Je garde le silence mais je trouve ça un peu rapide, il est à peine plus de midi et nous ne prenons même pas le temps de voir si nous sommes vraiment les seuls se lançant dans cette aventure. Je jette un coup d'oeil vers Ochi, je retrouve chez lui cette même impression. À force de nous fréquenter tous les cinq nous arrivons à communiquer des sentiments par un simple échange de regard. Tout comme moi il ne pipe mot, après tout Shadou est déjà bien lancé. Il ne sert à rien de faire une remarque et au pire il suffira de résumé tout ce qui aura été dit si jamais des gens se pointent.

En écoutant le duo je me rend compte que j'ai totalement zappé de prévoir de quoi me renforcer et je doute qu'il y ai un lieu où je puisse faire des emplettes de ce genre. Il faudra juste que je sois un peu plus prudent que les autres … Comme toujours à vrai dire. Le manque d'expérience …
Un silence de quelques secondes s'installe alors que Leiko vient de terminer sa présentation. Voyant que personne ne se lance, j'en profite pour prendre la parole. Surtout que j'aimerai ajouter également quelques points à ce que le Kuyochiose a déclaré.

Tout comme Shadou, j'aimerai aborder avant mes compétences quelques points que je juge important. je vois une nouvelle gorgée de thé, un peu plus grande cette fois Je peux vous affirmer que ce qui caractérise le mieux Zubajie c'est sa force. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est le point le plus dangereux chez lui mais à Chikyuu cet être est réputé pour ce point. J'ai entendu certaine histoire sur lui à en donner froid dans le dos. C'est le seul point que je peux affirmer être vrai. La suite n'est que supposition mais aux vu du descriptif déposé sur le tableau on peut déduire pas mal de point. Ses immunités par exemple, Katon, Fuuton et Raiton. Trois élément qui se suivent dans le cycle élémentaire et je ne pense pas que ce soit une coïncidence. De ce point, on devrait partir du principe que le Doton n'est pas l'élément qu'il redoute le plus, contrairement au Suiton. Je lui suppose donc une très grande résistance à pratiquement tous les ninjutsus et des taijutsus. Voilà pour les points que je voulais aborder. Pour ce qui est de mes capacités, contrairement à Leiko je ne pourrais pas me débrouiller en un affrontement rapproché. Par contre, et malheureusement vu ses résistances que je suppose, je suis un pratiquant du ninjutsu. Le fuuton qui bien que n'ayant aucun effet sur lui reste utile pour la défense. Tout comme le doton chez qui s'est sa spécialité. De plus, il pourrait être utile pour le ralentir et peut-être même le bloquer. je pause ma main sur ma gourde Je maîtrise également le sakyu. Il pourrait être très utile pour tenir front à des assaut. Comme Leiko l'a dit sa rapidité n'est pas son fort, je pourrais donc très certainement faire un bouclier imprenable face à lui. Je pratique également le senjutsu, qui en plus d'être utile pour l'amélioration pourra nous être d'une grande aide pour le retrouver rapidement. Venant de Chikyuu cet être utilise très certainement du chakra naturel et en grande quantité. Rien de tel pour le pister. Je suis également un pratiquant du fuinjutsu mais je doute pouvoir l'utiliser face à lui, ou en tout cas pas durant le combat. je me tourne vers ma génération Quand à eux, ils ne prendront pas vraiment part au combat. Ils seront plus un soutien pour moi qu'autre chose.

Je reporte ma tasse à mes lèvres, me rendant compte d'à quel point à mes yeux je me sens bien moins utile que Leiko.

S’il y a bien une chose à laquelle je ne m’attendais pas, c’est que la fille de Masamune vienne en renfort sur cette chasse. Il est certes toujours partant pour intervenir lorsque l’Empire à des problèmes, mais envoyer sa fille, une personne si proche de lui, montre bien qu’il prend véritablement le problème à cœur. Quoi qu’il en soit, la présence du bras droit de mon chef de clan est vraiment rassurante pour cette mission, après tout, je suis bien placé pour savoir à quel point elle est compétente.
Je n’avais pas vraiment percuté en voyant son nom sur l’annonce de Leiko, après tout, elle ne porte pas celui de notre clan, mais en la voyant, je la reconnais tout de suite. Vu les circonstances, je ne la salue pas vraiment comme je le devrais vis-à-vis de sa position dans le clan, me contentant d’un salut de la tête, dans le même style simple que ses présentations. Après tout, ce n’est pas le moment de se répandre en flagorneries. De toute façon, ce n’est pas vraiment mon genre.

Kimiko installée, je reporte mon attention sur Leiko, et sur Shadou qui prend la parole pour nous proposer de partager nos capacités. Quelque chose d’élémentaire, mais bien souvent oublié en mission. Ainsi, Leiko et Shadou ont l’air de particulièrement bien se compléter. Je ne sais en revanche pas trop quoi penser de sa pratique de la nécromancie, c’est tout simplement un domaine sur lequel je sais peu de choses, à vrai dire rien, à part ce dont elle m’avait fait faire l’expérience il y a six mois, pendant le tournoi.
Hikaru quant à lui semble moins confiant sur ses capacités, en tout cas sur le plan offensif. Je pense même qu’il se sous-estime un peu, il a montré une maîtrise prometteuse du ninjutsu lors de notre combat, il y a quelques jours, malgré son manque d’expérience. Ceci dit, il semble s’être bien informé sur Zubajie, et a l’air de savoir quand même quoi faire, dans le cas où son ninjutsu ne serait pas en mesure de blesser notre cible. Le dernier point qu’il aborde me fait tiquer, je tire une bouffé sur ma cigarette avant de prendre la parole.

« Pour ce qui est du pistage, je pense avoir quelque chose de plutôt bien adapté. » Je sors un parchemin de ma sacoche de juinjutsu, que je déroule pour montrer le sceau tracé dessus. « Ce sceau est une sorte de flambeau, tant qu’il est actif, je suis capable de déterminer sa position, et si j’ai le temps pendant l’affrontement, je devrais pouvoir utiliser le juinjutsu pour l’appliquer sur Zubajie. » Bon, je ne l’ai encore jamais utilisé en situation réelle, mais les résultats en entraînement me semblent suffisamment fiables pour me reposer dessus.
« Pour ce qui est de mes capacités, j’ai principalement approfondi ma maîtrise des techniques de mon clan, et par conséquent, le fuinjutsu également. Comme Leiko, je suis médecin, et je vous ai déjà parlé du juinjutsu. » Je réfléchis quelques secondes, en profitant pour tirer une nouvelle bouffée. « Vu notre groupe, je pense que je serai le plus utile en soutien. Entre le juinjutsu et la médecine, je pense pouvoir vous éviter les plus gros coups. En dehors de ça, je suis plutôt solide et je pense tenir plutôt bien sur la durée, donc je pourrai être en première ligne si besoin. Par contre, j’aurai besoin de quelques minutes de préparation avant de lancer l’assaut si je veux être au maximum de mes capacités. »

Je jette un coup d’œil à Shiro et Nari, la présence des kitsune a l’air de les dissuader de parler. Tant mieux, si ça peut éviter des tensions entre les kyuchiose avant même que la chasse ait vraiment commencé.

« Quant aux deux Fukuro ici présentes, Shiro préfère rester en retrait pour soutenir nos offensives, ou éventuellement utiliser des techniques plus défensives. Nari par contre n’est absolument pas une combattante, elle est ici pour consigner tout ce qu’elle peut sur Zubajie pour Gakusha. Elle restera le plus loin possible et rentrera sur Chikyuu au premier signe de danger pour elle. »

Cette dernière précision est à la fois une information pour mon équipe et une consigne pour la chouette. Vu les informations dont nous disposons, je doute pouvoir me permettre de la défendre si jamais elle était prise pour cible.

Je tire une dernière bouffée sur ma cigarette avant de l’écraser. Pour l’instant notre groupe a l’air assez complet, on devrait pouvoir arriver à un plan satisfaisant.

« Un verre d’eau, merci. »

C’était accidentel au départ, mais avec son mode de vie et les privations nombreuses durant son enfance, Kimiko avait pris l’habitude de peu. Et son père adorait le thé ; elle le détestait donc fatalement.

Comme personne ne lui posait de questions ou ne s’adressait directement à elle, Kimiko en profita pour simplement s’asseoir et rester silencieuse. Elle répondit aussi discrètement à Kai qu’il ne l’avait lui-même saluée, puis elle se mura dans une écoute attentive. Mis à part pour son cousin (le terme était adapté, plus ou moins, même s’il restait à définir le degré d’éloignement), elle disposait d’extrêmement peu d’informations sur ses autres alliés. Et c’était encore plus flagrant sur leurs caractères, donc pour mieux s’adapter et se fondre dans ce groupe hétéroclite, Kimiko préférait rester en retrait pour l’instant.

Leiko et Shadou, sûrement parce qu’ils étaient les instigateurs de cette chasse au monstre, furent les premiers à aborder le sujet de la chasse. Le félin semblait plus à l’aise que l’humaine dans le rôle de chef. Humaine … La prêtresse dégageait quand même quelque chose de singulier. Aussi, Kimiko activa la forme basique du Byakugan. Pour quiconque avait un minimum de réflexion, ce ne serait pas mal vu : après tout, autant contrôler la zone autour d’eux afin de s’assurer que leurs informations ne seraient pas entendues. Et puis, cette forme ne coûtait aucune dépense de chakra, il serait peu judicieux de s’en priver. Même si ce n’était pas la seule raison, et que sa seconde mission, ainsi que sa curiosité, étaient les vrais moteurs de cette initiative.
Kimiko était entrainée au Chi Gong. Le contrôle de soi était l’un de ses principes de vie, pas seulement son style martial. Pourtant, elle ne put retenir un hoquet étonné en posant ses yeux, transformés par son Dôjutsu, sur Leiko. Dire qu’elle n’avait jamais rien vu de tel serait un euphémisme. Heureusement, elle se contint suffisamment pour ne pas la fixer trop longtemps, et retrouver rapidement son attitude de marbre.

** Son chakra est noir. J’ai déjà vu des personnes présenter un type de chakra peu ordinaire et ayant de réelles différences, notamment des teintes de bleus variables. Mais noir ! Cette fille n’est pas ordinaire. Qui est-elle au juste ? **

Au moins, la raison pour laquelle son père voulait des renseignements sur elle devenait plus limpide.

Enfin, ce n’était pas encore le moment de poser des questions à haute voix ou de trop s’attarder sur celles qui lui venaient à l’esprit. Ils proposaient de se présenter tour à tour pour avoir une meilleure idée de leurs possibilités contre le terrible Zubajie. L’équipe se composait donc d’une nécromancienne …

** Evidemment. **

… D’un Uzumaki des sceaux, et d’un pratiquant du ninjutsu et du fuinjutsu. Deux pratiquants de l’art le moins guerrier qui soit, même s’ils disposaient d’autres options. Aux humains, il fallait ajouter deux invocations taillées pour les combats : le félin qui était complémentaire à sa coéquipière et qui serait au corps à corps, et la chouette qui utilisait des techniques de soutien.
Kimiko mit de côté ces informations pour le moment, comme les regards se tournaient vers elle. Normal, c’était vraisemblablement à son tour de prendre la parole pour présenter ses spécificités.

« Bien que je sois membre du clan Uzumaki par mon père, je n’ai pas éveillé cette partie de mon héritage. Comme vous pouvez le voir, j’ai pris du côté de ma mère et je dispose du Byakugan. Grâce à ça, vous n’aurez pas à craindre d’embuscades. Mon style de combat, lui, se base quasi-exclusivement sur des techniques de combat rapproché. Je sais que ça a l’air futile contre ce type d’adversaire, mais pourtant je pense que ce n’est pas le cas. Je ne mise pas sur la force, mais sur les dégâts internes et la vitesse d’exécution. Méridiens, ou plus généralement organes, sont mes cibles privilégiés. Ainsi, peu m’importe la résistance de l’adversaire. Mes capacités défensives sont individuelles, et reposent essentiellement sur l’esquive. Je suis donc une bonne attaquante, et je peux me défendre. En revanche, mon potentiel de soutien est quasiment nul. »

Kimiko fit un signe de menton en direction de Kai.

« Comme pour toi, mon style profite grandement d’une préparation préalable. Le Chi Gong permet de faire circuler l’énergie plus facilement dans tout le corps, et si je prends le temps de me concentrer avant une mission ou un combat je n’en suis que plus efficace. »

Voilà pour répondre aux formalités des missions en équipe. Kimiko ne serait certainement pas celle qui mettrait au point une stratégie de groupe : elle avait plus l’habitude de faire cavalier seul et son expérience des groupes était trop faible. Mais au moins, ceux qui en avaient auraient toutes les cartes en main pour construire quelque chose de viable.

Un autre sujet la dérangeait cependant. Et même si ça risquait de ralentir sa mission, cela ne contrevenait pas aux ordres de son père. Chacun avait présenté ses capacités, mais Kimiko n’était pas convaincue qu’ils puissent mener cette mission à bien. Or, elle serait au plus proche du danger en tant que pratiquante du combat rapproché. Ils avaient tous l’air débrouillard, mais un monstre représentait une menace autrement plus sérieuse que n’importe quel ninja. En combat direct, des guerriers de niveau Anbu avaient échoués contre certains d’entre eux. Par exemple, avec le chevalier noir au pays du fer, c’était le propre frère de la reine qui avait été battu et avait frôlé la mort. Or, sa réputation était grande. C’était plutôt effrayant.
Est-ce que quelqu’un dans la pièce n’était pas en train de sous-estimer la menace ?
Kimiko soupira, prenant sa tête dans sa main pour le manifester et monopoliser l’attention.

« C’est de la folie. »

Trop tard pour revenir sur sa décision, elle devait parler maintenant.

« Même avec l’appui de deux invocations, je crois qu’on n’est pas assez de quatre pour mener cette chasse à bien. En termes de capacités, il faut être rationnel, seule Leiko me semble avoir une réelle chance d’être à la hauteur dans cette configuration. Nous pouvons la soutenir, mais je crains que nous ne puissions pas vaincre Zubajie malgré tout. Ma mission est claire, si vous voulez y aller je viendrais. Je dois vous aider. De plus, je n’abandonnerais pas un des espoirs de notre clan. Mais mon avis, c’est qu’un renfort ou deux ne seraient pas de trop pour conforter nos chances de réussite. »

La jeune femme déposa son téléphone au milieu de la table.

« Si l’un d’entre vous a des contacts disponibles, j’ai du forfait de côté. Je sais que les ninjas supérieurs ne sont pas affectés aux mêmes chasses que nous, mais il doit bien y avoir quelqu’un. De préférence, vu les informations fournis et celles d’Hikaru, ce serait un pratiquant du genjutsu. Je pense que c’est un minimum pour nous renforcer et vaincre ce monstre. »

Ce n’était peut-être ps une bonne idée de remettre en doute leurs chances de réussite, mais d’un autre côté sa mission c’était de les maximiser. Elle n’allait pas être gentille si ça les conduisait à une mort certaine.

Leiko s’attendait à ce que son rang ecclésiastique soit un obstacle à sa prise de l’initiative, mais ce n’était pas le cas. Soit parce que c’était Shadou qui avait donné le tempo, soit parce qu’ils s’en fichaient tous, tout simplement.
Les capacités étaient variées et intéressantes, mais à dire la vérité Leiko était plutôt déçue. Le taijutsu de Kimiko ressemblait à leur principale source de dommages pour le combat à venir, selon l’efficacité de la nécromancie, mais il ne fonctionnerait sans doute pas très bien contre Zubajie. Quant à Hikaru et Kai, ils avaient un profil similaire. Il leur manquait quelques atouts, dont la possibilité de faire des dégâts plus conséquent en un seul assaut. Du ninjutsu de feu aurait été plutôt adapté, malgré les dégâts faits à la forêt, ainsi que le genjutsu.
Cependant, personne n’était inexploitable pour monter une stratégie digne de ce nom. Il était impossible de percer la peau du monstre avec des armes tranchantes … On pouvait donc la comparer à une armure. Et de la même manière qu’une armure, elle pouvait peut-être être désavantagée, ou au moins frappée normalement, à l’aide de dégâts contondants. Le Doton de Hikaru pouvait donc devenir une source de dégâts intéressante. Et les poings de Kimiko pouvaient devenir plus redoutables pour le monstre que prévu.
En plus, question handicaps à opposer à l’ennemi, ils faisaient salle comble. Sable, mort-vivants, dégâts internes, juinjutsu … C’était plus que suffisant pour submerger l’ennemi.

Tandis que Leiko continuait ses réflexions, Shadou, lui, repartit se mettre contre le mur pour reprendre sa sieste. Il avait lancé le débat stratégique, plus personne n’avait besoin de lui. La prêtresse, elle, en était à considérer l’avantage procuré par le terrain : une position en hauteur sur les arbres pour les combattants plus fragiles serait profitable. Elle permettrait d’éviter un point faible important : des attaques de zones qui toucheraient l’ensemble de l’équipe, et donc aussi les plus fragiles préférant le combat à longue portée. Comme le babouin était plutôt costaud, LEiko le voyait bien posséder une habilité lui permettant de provoquer de petits séismes en martelant le sol, ou quelque chose dans ce registre.
Elle n’eut pas l’occasion de poursuivre ses réflexions : Kimiko s’anima soudainement, pour dire à voix haute qu’ils n’avaient pas toutes les compétences pour vaincre leur ennemi. Certes, Leiko y songeait aussi, mais réunir plus de gens serait difficile. De plus, le temps pressait vraiment. Mais pour le coup, Kimiko ne parlait pas d’attendre sagement que quelqu’un d’autre ne réponde à une annonce, mais de contacter des personnes de leurs connaissances. En termes de temps, c’était déjà plus accessible. En plus, ça laisserait le temps aux deux qui l’avaient demandé de se préparer convenablement. De quel laps de temps avaient-ils besoin, d’ailleurs ? Bon, la question serait pour plus tard.

Déjà, il fallait se préoccuper des paroles de Kimiko. « C’est mon sentiment à moi aussi. Même si je pense qu’on peut réussir tous les quatre, c’est vrai que cet escadron fonctionnerait encore mieux si on avait quelqu’un qui pratiquait le genjutsu pour varier nos techniques ; et être presque sûrs de pouvoir lui imposer des handicaps assez sérieux. » Seulement, voilà, il fallait trouver quelqu’un dans leurs connaissances. Les utilisateurs d’illusion étaient assez rares, en plus. Surtout qu’il fallait retirer la possibilité d’appeler des ninjas de haut rang. Enfin, vu leurs grades à tous, pas sûrs qu’ils en connaissent beaucoup même à eux tous. Hikaru étant le fils du chef de clan Uchiwa, peut-être que lui en avait …
Leiko, elle, n’en connaissait que deux. Akira aurait pu les aider, peut-être … Mais ses capacités en genjutsu étaient plutôt faibles. Son truc, c’étaient les pantins. Et ils ne feraient qu’ajouter au chaos et pouvaient même finir par gêner. En plus, il fallait tenir compte de son caractère : peu probable qu’il accepte de venir sur une mission à si haut risque. Elle n’avait aussi pas d’idée sur sa relation fraternelle. Difficile d’estimer sa motivation. Au moins, elle le connaitrait … Ca faciliterait le travail d’équipe, surtout qu’ils étaient deux à le connaitre au minimum. Sinon, elle se souvenait d’Ihoko qu’elle avait combattu une fois. Leur combat était loin, et elle avait décelé un grand potentiel chez elle ainsi qu’une grande combattivité. Sa présence aurait un effet rassurant, et motivateur. Et comme c’était l’équipière de Hikaru dans la Poubelle, là aussi c’était encore mieux. Seulement, là, elle n’avait pas du tout son numéro. « Être plus que quatre ne me dérange pas, surtout que partager la récompense n’est pas un problème pour moi. Seulement, je n’ai pas le temps d’attendre que nous repassions une annonce … L’idée d’appeler directement quelqu’un me plait d’avantage. En revanche, moi, je n’ai personne à appeler. » Il fallait espérer que quelqu’un avait un contact plausible. Parce que Kimiko venait d’ouvrir un débat qui pouvait aboutir à un retardement de la mission. Si ça devait arriver, Leiko devrait y aller seule : son père pouvait se permettre de voir passer les jours, pour le moment, mais elle n’en pouvait plus de le voir dans ce triste état.

Le tour de table se termine, nous sommes quatre mais trop de similitudes se croisent. Est-ce que ce que l'on a une véritable chance contre cette créature ? C'est difficile à dire, mon manque d'expérience dans le domaine des combats fausse totalement ma capacité à jauger ce genre de chose. Le Fuinjutsu peut être un petit plus mais ce n'est pas lui qui apportera une véritable différence dans le combat, ou en tout cas pas le classique. Le nabot a bien prouvé que celui des Uzumakis pouvait changer une donne en un rien de temps dans un affrontement mais je ne peux pas en dire autant de l'art des Kitsunes. Qui est plus utile dans la vie de tous les jours que lors d'un combat. Ça me fait déjà perdre une grande partie de mon panel, tout comme pour Kai je suppose. Je ne peux pas compter sur le miens pour mettre à terre Zubajie. Quoi que, si j'arrive à suffisamment me préparer je pourrais lui assener de lourdes attaques. Durant un bref moment avant de devenir totalement inutile … Ce serait une très mauvaise idée pour un affrontement sur la durée.
Je bois une gorgée de mon thé tout en me penchant sur les informations que nous avons partagé entre nous. On manque malheureusement de quoi pouvoir vraiment tenir tête. Sur tous ceux qui vont se retrouver sur le front, deux doivent déjà avoir du soutien. Ça handicape pas mal ceux qui peuvent tenir. Les obliger à devoir faire attention à nous est une nécessité mais une épine dans le pied en même temps. Jamais ils ne pourront se concentrer totalement sur le monstre, ils devront toujours penser à nous. Sur une équipe habituée aux autres c'est quelque chose de totalement faisable, après tout on finit par savoir comment nos coéquipiers fonctionnent. Ici nous sommes juste des inconnus pour la plupart. Le seul que je pourrais légèrement prévoir c'est le rouquin, et encore, on ne peut pas dire que l'on ait vraiment partagé le front.

Kimiko me sort de mes pensées, les Kitsunes lèvent eux aussi leur museau. Quelques mots, il n'en faut pas plus pour que tous les yeux soient tournés vers elle. La jeune fille dit tout haut ce que je pensais tout bas, et apparemment nous ne sommes pas les seules à partager cette opinion. Notre défaut n'est pas l'adversaire mais les camarades. Si nous savons beaucoup de choses sur Zubajie on ne peut pas en dire autant sur ceux qui partagent cette table. Même après avoir partagé nos atouts le tableau reste bien trop flou.
Je regarde le téléphone que la Hyuuga a posé sur la table. Il semble plus performant que celui que je possède, un cadeau de la part de Ihoko. Je ne l'avais pas pris très au sérieux quand elle m'avait dit que celui-ci me serait utile pour contacter quelqu'un. J'avais toujours pris l'habitude d'utiliser des moyens que l'on pourrait nommer plus archaïque mais qui fonctionnaient très bien jusqu'à aujourd'hui. N'ayant jamais donné une plaquette de bois à mon amie je n'avais aucun choix pour la contacter à distance mise à part de cette façon. Et fort heureusement elle avait enregistré son numéro à l'intérieur. C'est d'ailleurs le seul qui se trouve dedans.
Cependant, est-ce que j'ai vraiment envie d'impliquer mon amie dans cette histoire ? Ajouter une tête ne sera peut-être pas suffisant … S'il arrive quelque chose à une des personnes se trouvant ici, hormis ma génération, ça me ferait bien sûr un peu mal au cœur mais tous ont choisis de se lancer dans cette aventure. Connaissant mon amie, elle pourrait se sentir obligée de venir. Ce qui a mes yeux changerait tout si jamais malheur il arrive.
Pourtant, je n'ai pas trop le choix. Nous sommes bien sûr en mauvaise posture pour affronter Zubajie.

Je connais quelqu'un qui pratique je genjutsu mais je ne peux pas promettre qu'elle sera disponible. je sors mon téléphone de ma poche, il me faut bien trente secondes pour retrouver comment on fait pour déverrouiller ce petit appareil et dix de plus pour entendre la tonalité, ça sonne encore et encore Hum … Pourtant j'ai tout fait comme Ihoko m'a appris …

Oni :Et si tu lui laissais un message comme tu nous l'a montré ?

C'est vrai que ça pourrait peut-être mieux marcher ! Ou en tout cas ça serait un peu plus simple que de tenter de la contacter via l'appel en attendant qu'elle réponde. Ça permettrait de pouvoir réfléchir à d'autres choses en attendant. Je me rend donc sur le réseau social où elle m'a également ouvert un profil, apparemment c'est utilisé par pratiquement tous les shinobis aujourd'hui. Étant pour certain, carrément devenu un outil de travail. Il me faut un peu de temps pour taper tous les mots. Faut dire que je ne suis pas du tout habitué à ce genre de chose.

Citation :

Salut Ihoko. Je vais faire court ici, tu sais comment je tape vite sur cet appareil. Si tu veux plus de détail tu peux m'appeler. Alors, je ne sais pas si tu as vu mais une pancarte a été installée dans la région du Feu. J'ai répondu à une annonce pour en traquer un et le mettre hors d'état de nuire. Cependant, en rencontrant le reste de l'équipe on se rend compte que l'on manque de certain points affin d'avoir une véritable chance. Est-ce que tu serais d'accord de nous rejoindre pour combattre celui-ci ? Je sais que c'est un peu étrange comme demande mais ça nous retirerait une sacré épine du pied. C'est Zubajie au cas où tu en aurais entendu parler. J'attends avec impatience ta réponse et comme je te l'ai dit si tu veux plus d'information tu peux m’appeler. Je devrais pouvoir trouver comment répondre sans trop de mal. Et si tu veux pas, y a pas de soucis on fera autrement. Bonne journée.

Faire court ? Tu parles, il m'a fallu un temps fou pour écrire tout ça. Ochi et Gumai étaient maintenant installé sur mes épaules. M'indiquant que j'ai oublié une lettre, un espace, essayant de m'aider comme ils le peuvent. Eux non plus ne sont pas habitué à ce genre de technologie. Je pause fièrement le téléphone sur la table.

Ochitsuita :Tu as pas oublié de l'envoyer ?

Ho oui, merci !

Je perd pas de temps pour donner l'ordre à l'aide de mon index l'envoie des mots. Gratifiant Ochi d'une caresse sur la tête.

Du coup, il ne reste plus qu'à attendre la réponse d'Ihoko, c'est une pratiquante du genjutsu. Juste ce qu'il nous faut. je bois une nouvelle gorgée

Gumai :Tout comme Leiko nous n'avons que faire de la récompense. Nous sommes ici pour protéger les humains qui se retrouver en mauvaise position à cause de Zubajie. Du coup si vous avez d'autres têtes à contacter il ne faut pas s'en priver. Du moment qu'Hikaru aura le corps du monstre pour pouvoir l'étudier nous vous laissons la totalité des récompenses.

J'hésite quelque instant à essayer de contacter Hidona, je ne connais pas vraiment ses capacités mais vu qu'il est capable de faire appel à moi il ne doit pas être des plus faibles … Par contre je ne connais absolument pas ses capacités. Est-il bon au combat ? C'est une possibilité mais pas une certitude. Et puis, si jamais je contacte mon oncle je vais juste me retrouver avec une sacré dette. Shigure ? Il ne répond pas à la demande du genjutsu mais il reste un contacte … Pour qui je n'ai aucune manière de le contacter. Peut-être en retrouvant son profil … Kai lui doit bien savoir comment faire et puis j'ai déjà proposé Ihoko, autant lui laisser le blondinet si jamais il le veut. Je ne sais pas s'il serait vraiment un plus ou non.
Je regarde le téléphone, elle n'a toujours pas répondue.

Sarigenai :Vous avez peut-être des contacts vous aussi ?

Sari parle pour Kai et Kimiko, bien que je suppose que cette dernière aurait déjà passé un coup de fil dans ce cas.

J’ai du mal à me faire une opinion sur notre capacité à abattre Zubajie. D’un côté, nous avons largement de quoi l’empêcher de se défendre trop efficacement, tout en protégeant nos équipiers les moins résistants. Dans une situation habituelle, je dirais qu’on a une équipe de ninjas plutôt complète, suffisamment bonne pour faire face à un bon panel de situations.

Le problème, c’est que pour cette chasse, je ne suis pas certain qu’on soit capables d’attaquer Zubajie sur ses faiblesses : d’après l’annonce, on peut assez facilement deviner que des attaques physiques n’auront que peu d’effet sur lui, qu’il s’agisse d’attaques à l’arme ou de ninjutsu, alors que les attaques mentales sont probablement son point faible et, bien que le shijutsu de Leiko peut produire ce genre d’effet, je doute qu’on ait des capacités suffisantes dans ce domaine.

L’intervention de Kimiko me conforte dans cette idée : vu sa position, elle est certainement plus habituée à déterminer les besoins d’une équipe face à un adversaire clairement identifié. Si même elle estime qu’il nous manque quelque chose, je ne vois pas ce que je peux trouver à y redire.
Le profil manquant, par contre, est assez évident : quelqu’un qui pratique le genjutsu. Et ça tombe bien, Hikaru semble proche d’Ihoko. Je l’ai déjà vue en action dans l’arène, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle serait un atout considérable à notre équipe. Je n’ai aucune objection à l’idée de lui demander de nous aider, aussi je laisse Hikaru essayer de la contacter. Au bout de longues minutes à batailler avec son téléphone, le message finit par être envoyé. On n’a plus qu’à attendre une réponse, et espérer qu’elle soit dans le coin.

« Pas de problème pour moi. Je suis surtout ici pour en apprendre le plus possible sur les monstres, et idéalement mettre Zubajie hors d’état de nuire. Je peux très bien partager la récompense avec une personne de plus. D’autant plus si elle augmente aussi drastiquement nos chances de réussite. »

Sarinegai se tourne vers moi, me demandant si j’aurais moi aussi des renforts possibles à contacter. Je réfléchis un moment avant de répondre, plusieurs noms me viennent en tête, mais je doute qu’un seul d’entre eux soit disponible, ou même possiblement utile.

« En pratiquant du genjutsu, il y a bien Akira, mais je le vois mal accepter une mission si dangereuse. Il est plutôt du genre à éviter les risques autant que possible. En plus, j’aurais du mal à être serein s’il était avec nous, il a tendance à manquer de prudence. A part mon aîné, la seule personne que je sais disponible est Shigure, mais sa plus grande force se trouve dans sa maîtrise du raiton et du fuuton, donc je doute qu’il soit d’une grande aide face à Zubajie… Non, je ne vois personne à appeler, désolé. »

Pour le coup j’aurais bien aimé appeler Eizaburo, mais j’ai appris qu’il était parti au pays de la Foudre il y a quelques jours, pour récolter des informations sur un autre monstre. C’est dommage, le connaissant il aurait réussi à sublimer notre équipe en mettant au point une stratégie parfaite.
Tant pis, il ne restait maintenant plus qu’à attendre une réponse de Ihoko.

Après le combat contre Kimiko qui avait officiellement ponctué son retour, Ihoko avait passé quelques journées à se reposer. Pour l’instant, aucune mission ne lui avait été confiée. Et elle avait eu besoin de temps afin de faire un briefing de ce qu’elle avait appris contre la Hyuuga. Elle eut l’occasion de constater une chose qui l’étonna beaucoup : dans l’ensemble, les regards que lui adressaient les gens avaient changés. Il y avait toujours cette légère teinte de crainte, et on la regardait toujours comme une paria. Mais, étrangement, elle voyait beaucoup plus de curiosité que d’hostilité. L’atmosphère autour d’eux avait changé. Et ses trajets à pieds n’étaient plus badigeonnés d’insultes occasionnelles, ce qui lui était très agréable. Ihoko n’avait pas toujours l’impression d’être tout à fait à sa place, mais c’est sûr que ça aurait pu l’aider. Malgré tout, pardonner juste comme ça était trop facile. Ces gens, civils comme ninjas d’ailleurs, lui avaient pourri son enfance. Elle n’était pas du genre à l’oublier si vite seulement parce qu’ils s’étaient calmés. S’ils rampaient à ses pieds pour lui demander pardon, elle le ferait évidemment. Mais on n’en était pas du tout là.

Un peu de tranquillité lui faisait du bien. Surtout qu’avec la conversation qu’elle avait eue avec Hikaru, elle avait eu matière à réfléchir. Elle savait depuis longtemps qu’il était différent, mais elle était loin de se douter que sa vie avait été aussi mouvementée. Le fait qu’une personne en qui elle avait pleine confiance, Sham, s’avérait ne pas être celui qu’il était, n’aidait pas à se sentir bien. Elle espérait qu’Eihiko-senseï, lui, n’avait pas ce genre de part d’ombre. D’après lui, ça avait été le cas à une époque et son père, Shura, l’en avait libéré. Ihoko n’était pas sûre de le supporter si lui aussi avait menti. Sham était une personne en qui elle avait confiance, certes, et il ressemblait beaucoup à son père. Quand elle était avec lui, elle avait l’impression de se rapprocher de SHura. Eihiko, c’était différent. Elle avait de lui d’avantage l’image d’un mentor. Elle s’arrêta en plein élan. Non, c’était plus que ça. Elle l’admirait, tout simplement. Il n’était pas son parrain, et elle ne voyait pas du tout en lui un quelconque membre de sa famille. Cette admiration était pure, non-influencée. C’était ironique vu leurs objectifs, leurs compétences, ou encore leur rôle dans l’échiquier impérial. Mais c’était en quelque sorte son modèle.
Hikaru et lui, c’étaient les dernières personnes en qui elle avait une foi sans condition. Ihoko savait qu’elle était bien capable d’en tuer un, de rage et de chagrin, s’ils la décevaient.

En attendant, la journée était pire qu’une journée de repos : elle s’ennuyait. On ne lui proposait aucune mission, Hikaru s’était volatilisé, et elle n’était pas du genre à faire du lèche-vitrine. Du coup, elle n’avait rien à faire. Enquêter ? Pour le moment les pistes manquaient et elle devait attendre un peu, forcer le destin ne mènerait à rien. S’entrainer, alors ? Elle avait déjà fait l’entrainement matinal qu’Eihiko lui imposait. Si elle reprenait un entrainement physique quelconque, elle allait en vomir de douleur. Cet après-midi, peut-être.
Boire un verre toute seule, à la limite. C’était un peu triste, mais au moins ça l’occuperait. Enfin, maintenant elle était Chuunin. Donner une image de pilier de comptoir serait irresponsable.
Alors qu’elle se résolvait à rentrer chez elle pour bouquiner, son téléphone émit une vibration. Un message. Peut-être une mission ?

** Un appel manqué de Hikaru ? Il a réussi à se servir du portable, finalement … **

Pour être honnête, elle n’y croyait pas beaucoup. Tant mieux. Alors qu’elle s’apprêtait à le rappeler, pour savoir ce qui se passait, un message apparut sur les réseaux sociaux.

** Eh bien, il me surprend. Il maitrise, finalement. Ca doit être important pour qu’il se résigne à l’utiliser, par contre. **

En achevant le roman qu’il lui avait écrit, elle manqua de trébucher. Il était parti à la chasse aux monstres. Ben voyons ! Il avait beau avoir progressé, cette activité était très loin de son domaine d’expertise. Ihoko ne s’y était, jusqu’ici, pas vraiment intéressé. Elle avait jugé avoir besoin de plus de tests en situation réelle, des combats et des missions, afin d’être certaine de pouvoir faire face à des créatures aussi puissantes. Et pourtant, son profil était plus indiqué que celui de son équipier pour ce qui était de tailler la bavette avec des monstruosités surpuissantes. Elle avait conscience qu’il avait toutes les raisons de déprimer vu ce qui s’était passé avec Sham. Même s’il feintait que ça allait à peu près bien, la blessure qu’il avait subie était plus profonde qu’il ne le laissait paraître.
Enfin, il y avait quand même d’autres moyens de se défouler … En plus ils avaient choisi Zubajie pour une première chasse. Ihoko ne savait pas trop qui était ce ‘ils’, mais vu qu’ils n’avaient pas pris la précaution de tenir compte des capacités de l’ennemi, sûrement pas des intellectuels aguerris. D’autres membres de son club de suicide, sans doute.

Il fallait qu’elle se calme. Respirer normalement. Elle s’inquiétait pour Hikaru, et ça la faisait devenir méchante. Même si elle n’avait pas forcément tort, ils avaient été assez prudents pour juger qu’il leur manquait du monde. Et Hikaru avait confiance en elle pour l’appeler sur ce genre de problèmes. La jeune femme se connecta au réseau shinobi afin d’examiner rapidement les informations disponibles sur Zubajie. Elle en avait effectivement entendu parler, mais en coup de vent, en lisant des articles. En se penchant plus près sur la bête, on réalisait à quel point il pouvait être dangereux. Et pourtant, c’était probablement le moins dangereux de tous. Pas au niveau de ses compétences, mais au niveau de la quantité d’informations récoltées.
Bon, Zubajie était au nord de l’Empire. Elle pouvait se mettre en route dès maintenant. Par contre il allait lui falloir au moins une demi-journée de voyage, sauf si elle croisait une caravane …

Elle prit juste le temps de passer prendre ses affaires et de répondre à Hikaru :

Citation :

Je suis partante. Je suis à Taki, je dois vous rejoindre où ?

Pas besoin de plus de détails, et inutile de l’appeler ; Ils lui expliqueraient une fois arrivé. Elle allait peser le pour ou le contre en chemin, mais ce n’était pas tout à fait impossible qu’elle soit assez acerbe en arrivant.

Kimiko s’attendait presque à des protestations. Etant donné que les autres membres de l’escadron de chasse au babouin avaient présentés leurs capacités de façon objective et s’étaient déplacés tout naturellement, il paraissait logique de penser qu’ils estimaient pouvoir réussir. Mais non, ils semblaient avoir admis d’emblée que ce qu’elle disait était juste et qu’ils leur manquaient quelque chose pour réussir cette opération risquée. Même Leiko, qui dégageait le plus d’impassibilité et avait parlé avec le plus de confiance en ses propres capacités, avait suivi le mouvement lorsqu’elle avait fait sa remarque.
Etonnée d’avoir visé juste, Kimiko se tassa au fond de son siège, toujours sans toucher au verre d’eau que lui avait ramené l’aubergiste.

Par contre, l’ensemble de l’escadron semblait manquer d’amis ou d’équipiers disponibles. Ce n’était pas si étonnant : s’ils l’avaient été, ils seraient venus ensembles en premier lieu. C’était logique. En plus, même si les missions de chasse aux monstres rapportaient beaucoup, elles étaient aussi extrêmement dangereuses et la force réelle des adversaires n’était pas encore tout à fait définie. Il y avait bien des estimations, mais qui pouvait dire qu’elles n’étaient pas erronées vu que la plupart de ces chasses s’étaient soldées par des échecs ?
Trouver des partenaires fiables, et surtout motivés, c’était donc loin d’être une sinécure.

Heureusement pour eux, Hikaru semblait avoir un contact qui ferait l’affaire. En entendant son nom, Kimiko ne put retenir une grimace. Elle avait affronté Ihoko récemment, et ça avait été un affrontement très douloureux. Mais assurément, elle ne pouvait nier la valeur de cette fille, surtout en tant que pratiquante du genjutsu. Et en plus elle avait un sharingan de haut niveau, ce qui ne pouvait que leur faire énormément de bien. Leurs capacités de détection deviendraient optimales. Kimiko connaissait quelques Chuunins, mais c’était celle qui lui avait fait le plus grand effet. Belle, forte, indépendante. Elle avait tout à lui envier, en vérité.

Comme les autres parlaient de la récompense, Kimiko se senti obligée de faire de même pour que tout le monde soit clair avec les objectifs de chacun.

« Je suis d’accord. J’ai affronté Ihoko récemment et on ne trouvera pas mieux question genjutsu parmi les Chuunins. En plus, tant qu’on n’ajoute pas de combattant rapproché, j’aurais toujours la primeur sur la seule récompense qui m’intéresse. »

Le portable de Hikaru choisi ce moment pour émettre une vibration. Un message de réponse. Grâce au Byakugan, je pus lire la réponse avant qu’il n’ait à nous la lire. Bien, cela semblait être en bonne voie. Par contre, il allait falloir attendre un peu avant de se lancer. Je me levais, terminant au passage mon verre d’eau d’une seule traite.

« Je vais faire quelques exercices dehors. Prévenez-moi s’il se passe quelque chose, ou si vous avez besoin de moi. »

De toute manière, tant qu’Ihoko n’était pas arrivée, il était inutile de partager un réel plan de bataille. Quelques exercices de Chi Gong aideraient Kimiko à réfléchir. Ce n’était pas le genre de plan qu’on construisait en quelques secondes. Alors la méditation était un bon catalyseur pour avoir de bonnes idées. En plus, elle n’aimait pas beaucoup l’idée de rester à l’intérieur pour attendre. Elle avait si rarement l’occasion de respirer le grand air …

La cours était une banale étendue de terre boueuse, que l’herbe semblait fuir. Il y avait quelques chevaux qui buvaient aux abreuvoirs le long du mur de l’auberge. Et une vieille balançoire dégarnie par les années. Une de ses deux cordes avait lâchée. Les gens de ce village étaient décidément très pauvres. Ils n’avaient pas les moyens, surtout si loin du cœur de l’Empire, de se défendre contre les monstres qui apparaissaient dans le monde. C’était peut-être son père qui saisissait juste une occasion de jouer sa comédie habituelle, mais c’était bien qu’il l’ait envoyée ici. Comme quoi, même au cœur du mal, on pouvait toujours trouver quelque chose de bien à faire.

Kimiko se plaça au centre de la cours, sous le regard intrigué de quelques équidés. Et tout en contrôlant sa respiration, elle se mit à exécuter des gestes lents. Faire circuler l’énergie du corps à-travers les signes du zodiaque tracés sur son corps. L’essence principale du Chi Gong se trouvait ici, dans le contrôle et la concentration.

Seul Hikaru avait la possibilité d’appeler du renfort dans le domaine du genjutsu. Ihoko. Elle l’avait déjà affronté, et à l’époque le combat avait été à sens unique. Mais la fille de l’ennemi public numéro un des dernières décennies … avait une grande marge de progression. Quiconque avait un minimum de jugeote pouvait l’affirmer, et si elle en avait exploité au moins une petite moitié, c’était le genre de renfort qu’il leur fallait.
Mais la probabilité qu’elle soit dans les environs du village était extrêmement faible. Il allait falloir l’attendre. D’ailleurs, Kimiko semblait de cet avis puisqu’elle annonça qu’elle s’absentait pour faire des exercices. Leiko aurait préféré commencer à parler de stratégie pour ne pas perdre l’engouement du début de chasse, mais c’était malvenu. Bien qu’elle avait pris des initiatives, elle n’était pas du tout adaptée pour la sermonner ou prendre réellement une décision au nom d’un groupe à peine formé. Elle ne l’était déjà pas dans un groupe qui avait fait quelques missions ensembles, au sein de son ancienne équipe.
Elle aurait peut-être pu essayer de joindre Yachiru, d’ailleurs. Mais la personnalité de la jeune fille tranchait avec sa puissance offensive. Elle risquait de se retrouver dans une mauvaise situation contre le primate ; et son sens de la réalité était altéré. Elle l’aimait beaucoup, mais elle risquait de les mettre en danger par excès de bonne volonté.

Leiko se tassa au fond de son siège pour terminer son thé. Il allait falloir prendre son mal en patience. Ca tombait plutôt bien, car quelque chose lui trottait dans la tête depuis quelques minutes. Elle l’avait mis de côté car ce n’était pas le moment d’en parler, mais c’était une bonne occasion. Ses yeux bleus et pâles se tournèrent vers Hikaru. « Hikaru. Et vous aussi, Oni, Sarigenai, Gumai, Ochitsuita. » Elle n’énumérait pas leurs noms pour rien. Elle leur adressait également les paroles qui suivraient ; mais c’était aussi une manière de faire preuve de politesse, ce que les Kuchiyoses appréciaient tout particulièrement, en règle générale. En plus, Nekomata lui avait recommandé de se montrer polie envers tous les autres habitants de Chikyuu. Autant par précaution que pour conserver les relations neutres des ocelots. « Vous avez reconnu immédiatement Shadou comme étant un ocelot, et vous connaissiez leur fonction. De même, Hikaru, tu nous a donné beaucoup d’informations sur ce Zubajie, alors que tout porte à croire qu’il provient de Chikyuu. J’en déduis que votre famille a beaucoup de connaissances de ce monde. Ce n’est malheureusement pas le cas des ocelots, ni de moi. Je me demandais, de quelle famille faite-vous partie ? J’aurais dit les renards, mais je crois me souvenir que ce sont des shâmans. Or, je ne vois aucun totem apparent sur vous. D’où ma confusion. » Elle réalisa soudainement que ça pouvait être mal interprété. « Je ne veux pas être impolie, bien sûr. Je ne sais pas si votre famille est connue, mais je suis en grande partie ignorante de la grande majorité des familles de Chikyuu. Et ce n’est que de la curiosité, je n’ai pas de raison particulière de vous le demander. En revanche … »
Leiko effectua un exercice dont elle n’avait pas encore une grande habitude. Son lien avec son père lui avait permis de l’apprendre assez rapidement. Elle happa une faible quantité de chakra naturel autour d’elle, afin de la concentrer au niveau de sa paume tendue. « Je peux moi aussi utiliser le chakra naturel. Un petit peu, je ne suis pas très douée, encore. Et je me posais, du coup, plusieurs questions. Principalement une, en fait. Quel est ton terrain de prédilection ? Je serais amenée, durant le combat, à transformer partiellement le terrain en terre morte afin de bénéficier du mien. Ce serait intéressant de savoir où je dois m’arrêter pour ne pas te gêner, surtout que j’aurais besoin de très peu de chakra naturel. » Leiko acheva enfin son thé, clôturant les questions qu’elle avait à poser au jeune homme.

Bien qu’elle ne se soit adressée qu’à Hikaru et à ses invocations, Leiko ne cherchait pas spécialement à exclure Kai de la conversation. Pourtant, c’était ce qu’il risquait de se passer puisqu’elle n’avait aucune question à lui poser pour sa part. Leiko réfléchit quand même quelques instants, afin de trouver quelque chose pour le maintenir à flots avec toujours cette volonté de conserver une attitude assez sociale pour ne pas être prise pour quelqu’un d’excessivement bizarre. Elle avait toujours tenté de passer inaperçu depuis qu’elle était revenue à la vie. Ce n’était pas vraiment évident. Cependant, en réfléchissant bien, elle avait peut-être une question pour lui aussi, finalement. « Kai, Kimiko a dit qu’elle venait sur ordre de son père. Je me trompe peut-être, mais bien qu’elle soit une Hyuuga, il s’agit de la fille d eMasamune Uzumaki, non ? » Ce n’était peut-être pas une question sur lui, elle en convenait. Cependant, la réponse avait quand même une importance. Déjà, parce que si c’était bien elle, sa réputation la précédait. C’était sa fille, mais aussi son homme de main, et on racontait qu’elle était douée. C’était aussi, politiquement, très intéressant, de confirmer si Masamune Uzumaki, l’une des trois ou quatre personnalités plus influentes que l’Empereur lui-même, s’intéressait à ce problème de monstres. Il pouvait devenir un allié de poids pour qu’elle parvienne à ses fins.

Je tapote une nouvelle fois sur mon écran, toujours aussi doucement. Tout le monde semble plutôt d'accord sur la venue d'Ihoko, il faut dire que c'est vraiment la personne de choix. Je n'ai pas peur su ses capacités, ni sur le fait qu'elle pourra s'en sortir en combat. Après tout elle s'est retrouvée entraînée par deux grands de ce monde.

Citation :

Heureux que tu acceptes, tu nous retires une sacré épine de la patte. On est à l'auberge de la Belette Braisée. Dans le village de Korin, c'est tout proche des la bordure des Clans du Nord. Tu penses pouvoir y être dans combien de temps ? On va t'attendre.

Elle va démarrer de Taki au plus vite.

Je repose mon téléphone, soulagé de ne plus avoir besoin d'écrire ou en tout cas pas pour le moment. Reportant mon attention sur tout le monde, Kimiko elle s'en va. Ne voyant pas l'intérêt de rester avec nous, je ne comprend pas trop … Il ne serait pas bon de peut-être tenter d'approfondir le sujet ? Peut-être voir pour mettre des plans en place, sans elle ça risque d'être difficile. Déjà sans avoir l'avis de mon amie ça nous handicape pour mettre en place des stratégies. Sans Kimiko ça ne vaut même plus la peine. Kai lui propose bien quelques noms mais sans grande conviction, c'est plus une histoire de penser à voix haute qu'autre chose on dirait. Je touille dans ma boisson avant d'en boire une nouvelle gorgée. Leiko s'adresse directement à nous, je suis un peu étonné du sujet qu'elle met en place. Tous les Kitsunes tournent leurs têtes vers elle. Je rigole doucement, amusé sans méchanceté.

Oni : Ne t'en fais pas Leiko, nous n'allons pas te tenir rigueur pour si peu. Nous savons que nous avons une grande ressemblance avec les Renards, pour tout te dire ce sont des cousins éloignés si on peut dire.

Gumai : Nous sommes une famille qui ne possède pas vraiment de rôle au sein de Chikyuu. Nous participons bien sûr à la bonne santé de notre monde. Au fil des siècles on a bien fini par nous voir comme une famille ayant un grand savoir sur l'histoire du monde. Il n'est pas rare de pouvoir croiser un Kitsune ayant plus de mille ans. Je ne connais même pas l'âge exacte de nos parents. On nous donne souvent un rôle d'historien mais rien n'est vrai là-dessus. Nous ne faisons en rien des recherches. Nous possédons tout simplement des connaissances vécues par les nôtres. Je suppose que parfois on préfère entendre un bout d'histoire plutôt que de le lire.

Ochitsuita : Le savoir est bien sûr transmit, perdre un être aussi vieux que certains des nôtres sans que celui-ci est transmis est une grande perte. Notre plus haut fait doit être le partage du Fuinjutsu avec les Humains. Un différent du nôtre mais ce sont tout de même nous qui avons permis à ceux-ci de pouvoir pratiquer cet art. Nous sommes en quelque sorte les créateurs de celui-ci.

Sari se love sur mes genoux au lieu de répondre comme les autres, elle baille et pose son menton sur ma cuisse.

Pour ma part, à force de beaucoup fréquenter les Kitsunes et donc Chikyuu j'ai fini par me familiariser avec l'histoire de celui-ci. Tout comme les mœurs et ceux qui vivent dans ces terres. J'ai d'ailleurs rendu visite à pas mal des familles. Tout simplement pour connaître mieux ce monde qui me passionne tant, à force j'ai appris à faire la différence en un clin d'oeil entre un animal et un membre de ce monde.

Pour répondre à ton autre question je suis plutôt à l'aise dans les montagnes. Autant dire que je doute que le terrain finisse par ressembler à ceci. Et pour tout te dire, je ne suis pas non plus un très grand pratiquant dans le senjutsu. Les Kitsunes étant très porté sur le pacifisme je suis très restreint sur l'utilisation en combat. Après tout, l'utilisation de celui-ci se doit être au plus proche de ceux de qui on le tient. Si tu as d'autres questions sur celui-ci, je me tourne vers le reste du groupe, c'est à dire le rouquin et l'Emplumée il en va de même pour vous. je fini par porter mon attention sur Shadou Dis-moi Shadou, tu pense qu'il serait possible de rendre visite à ta famille un jour ? Comme je le disais je m'intéresse beaucoup à votre monde notre et j'ai pour bute de rendre visite à toute famille acceptant ma demande ou me le proposant. Je serais très honoré si c'est possible de mettre ceci sur pied. Je ne m'attends pas bien sûr à une réponse positive directement si c'est possible.

Spoiler:

Je suis la conversation entre Hikaru et Leiko sans grand intérêt. Non pas que je ne me sente pas concerné, mais je connais déjà les kitsune, et bien qu’ils se présentent sous leur plus beau jour, je sais quoi en penser, et puis, j’ai du mal avec leur façon de toujours être quatre à répondre à chaque question, comme s’ils n’étaient pas capables de répondre seuls, ou que chacun se sentait obligé d’ajouter son grain de sel.

*Des historiens, on aura tout vu.*

Cette pensée, venue de Shiro, ne me surprend pas. Les relations entre les deux familles sont irrattrapables à ce stade, ça ne doit pas aider à les faire accepter l’idée que certains attribuent aux kitsune ce qui est en partie le rôle des chouettes. Heureusement, elle n’a pas formulé cette pensée à haute voix, vu comme les kitsune montent facilement sur leurs grands cheveux, ou du moins ceux-ci, ils nous auraient probablement encore fait ne scène.
Quand Hikaru me demande si j’ai des questions sur son senjutsu, je lui réponds seulement non de la tête. S’il ne peut pas nous être utile dans cette mission, ça ne m’intéresse pas plus que ça.

La suite de la conversation porte cependant sur un sujet qui me titille depuis que je suis arrivé : les ocelots. D’après les chouettes, leur chef serait un bijuu, une de ces créatures légendaires, dont la perte de puissance serait une raison de l’apparition des monstres. Je n’avais jusqu’à maintenant aucun moyen de les contacter, mais la présence de Shadou avec Leiko change tout : j’ai maintenant une piste, un espoir d’entrer un contact avec eux pour obtenir plus d’informations, et un doute, aussi. Le seul livre où j’ai pu trouver un lien entre l’affaiblissement des bijuu était censuré, et je n’ai trouvé aucun censeur crédible, en dehors de l’Eglise, qui aurait très bien pu chercher à cacher les traces d’autres divinités que les Cinq. Sachant ça, je trouve assez étrange que Leiko, qui en fait partie, soit liée à une famille dont le chef est une de ces créatures. A vrai dire, je vois deux possibilités : soit elle ne connaît pas vraiment Nekomata, soit il y a autre chose.

Avant d’interroger Leiko, je dois d’abord répondre à la question qu’elle me pose, qui est d’ailleurs pertinente, c’est vrai que jusqu’à maintenant, Kimiko ne l’a pas encore mentionné, et c’est une information que tout le monde ne peut pas forcément facilement déduire. C’est d’autant plus le cas pour Leiko, qui ne semble appartenir à aucun clan ninja.
Je fixe Shiro quelques secondes avant de revenir à Leiko.

« Tout à fait. Sa fille, mais aussi son bras droit. Pour tout t’avouer, en dehors de ça j’en sais assez peu, elle reste plutôt à l’écart du reste du clan, et on ne sait pas grand-chose sur ses activités, en dehors de son efficacité qui semble faire l’unanimité. »

Dans la foulée après ma réponse, Shiro se tourne elle aussi vers Leiko, mais également vers Shadou, et s’adresse à eux par télépathie.

*Excusez-moi de m’adresser à vous de cette façon un peu déroutante, mais Kai et moi préférons que cette discussion soit entendue par le moins de personnes possibles. Je suis consciente que ce n’est pas forcément le lieu adapté pour l’avoir non plus, mais puisque nous devons attendre l’arrivée d’Ihoko, autant en profiter au moins pour vous aborder à ce sujet.*

La chouette marque une pause, pour laisser le temps à ses interlocuteurs de s’habituer à la télépathie.

*Avec Kai, nous avons passé beaucoup de temps récemment à chercher des informations sur les monstres, seulement, c’est vraiment difficile d’en trouver, comme si tout avait été caché. Seulement, nous avons fini par tomber sur un livre qui nous a offert une piste, la seule que nous ayons réussi à obtenir, sur leur origine. Je parle d’une piste, mais c’est surtout une théorie assez floue, selon laquelle l’apparition serait liée à la perte en puissance des… » Shiro cherche ses mots, ne voulant pas trop en dire tout en faisant passer le message de façon claire. *De certaines créatures légendaires, que les ocelots seraient susceptibles de bien connaître. Si vous êtes d’accord pour nous aider, pas forcément dans l’immédiat, nous vous en serions reconnaissants.*

Elle se tourne vers moi et hoche la tête pour m’indiquer qu’elle a transmis le message, suite à quoi je regarde rapidement Leiko avant de me lever, une cigarette à la main.

« Puisque on doit attendre Ihoko, je vais en profiter pour prendre un peu l’air. J’ai peur de me ramollir si je reste assis tout le temps de son trajet. Je serai juste devant l’auberge. »

Sur ces mots, je sors de la grande salle et me retrouve à l’extérieur. Je m’appuie simplement sur le mur de l’auberge avant d’allumer ma cigarette.

La vérité, nue et sans artifices, c’était que cette perspective de chasse au monstre tirait Ihoko de son ennui. En plus de présenter des conséquences de victoire particulièrement intéressantes : du prestige, et un danger de moins pour l’Empire. Cela lui permettrait de gravir une marche importante sur l’escalier de ses ambitions.

Avant même que Hikaru ne lui réponde, elle s’était mis en recherche d’un convoi marchand qui se rendrait vers le Nord. Ce ne fut pas une chose difficile à trouver : il était encore assez tôt pour que les plus en retard ne soient pas partis. Et les routes du Nord étaient propices aux échanges marchands. Même si les clans qui s’y terraient comme des lapins apeurés ne voulaient pas d’une alliance avec l’Empire, leurs relations commerciales étaient florissantes. Ils avaient beaucoup à offrir, et nombreux étaient les ninjas de l’Empire qui en étaient originaires. C’était donc un accord lucratif pour tous les partis, et cela entretenaient une forme d’alliance tacite dont tout le monde arrivait à se satisfaire.
Du fait de sa situation géographique, cette route était aussi l’une des plus sécurisée de l’Empire. Elle traversait des territoires occupés, n’était pas si proche du pays de la roche, et les deux partis de ces marchandages étaient suffisamment puissants pour fournir des escortes satisfaisantes aux convois. En plus, les guerres avec le pays du vent et de la neige étaient très lointaines. Ce qui rajoutait au train de vie optimal des habitants du coin. Une zone rurale sûre.
Ce n’était pas la partie la plus riche de l’Empire, la capitale ravissait ce rôle. Et le pays du feu encore plus. Mais c’était quand même un bon endroit pour se promener.
Ihoko se retrouva donc dans une charrette, ayant réussie à présenter une utilité à sa présence aux marchands. Son nom ne leur disait rien de bien, mais son grade et ses compétences, une fois mis en avant, suffirent à leur faire accepter cette idée.
Simplement, elle voyageait dans la charrette et non à la place du voyageur, assise à côté du cocher. Ce n’était pas si important : elle n’avait pas plus envie de causer que ça. Et les problèmes à venir retenaient d’avantage son attention que son mécontentement.

Elle avait parcourue seulement quelques kilomètres quand elle reçue la réponse de son équipier. L’endroit où ils se trouvaient, et une petite question pour faire bonne mesure. Ihoko grimaça. Ca n’allait pas être simple quand elle allait invoquer Kirikizu dans cet endroit. Elle allait forcément prendre le nom de l’auberge comme une insulte envers les siennes. Et même Ihoko ne pourrait empêcher le sang de couler avant même que la mission ne commence. Or, il était indispensable que la belette qui allait l’accompagner ne puisse profiter des informations sur la créature qu’ils allaient chasser. Elle était trop bonne combattante pour se passer d’elle. Surtout face à un adversaire robuste comme devait l’être ce singe démoniaque.
Ihoko ne voyait pas comment résoudre ce problème, mais Hikaru était quelqu’un de charismatique. Il avait beaucoup de bagou. Lui devait pouvoir le faire avant même qu’elle n’arrive. Elle attrapa son téléphone d’une main et se mit à pianoter.

Citation :

J’ai trouvé un convoi qui ne passe pas très loin de Korin. D’après le marchand on sera là à la tombée du jour. Par contre, ce serait bien que tu t’arranges pour changer le nom sur l’enseigne avant que j’arrive. Sinon ça va être un bain de sang, un peu plus tôt que prévu …

C’était très exigeant, elle le savait parfaitement. Mais c’était aussi sa manière de punir Hikaru d’avoir voulu partir à la chasse au monstre. C’était bien qu’il ait pensé à l’appeler, mais s’il ne l’avait pas fait elle lui en aurait sans doute voulu longtemps. Le fait qu’il le fasse si tard restait une bonne raison de lui en faire baver un peu. Et s’il la satisfaisait, elle serait moins méchante en arrivant. Encore que. Ihoko n’était pas vraiment très douée pour être agressive. Elle s’inquiétait, tout simplement. Les gens à qui elle avait pu tenir avaient tendance à mourir, ça devait être en partie à cause de ça. En plus elle ne rigolait qu’à moitié : la belette risquait vraiment de mal le prendre. Au mieux, elle prendrait ça comme un défi. Au pire, comme une vraie provocation et une incitation à la guerre. Le pire scénario n’était pas exclu.

En attendant de voir le panneau de Korin, elle avait beaucoup de temps. Couchée dans le foin de la charrette, elle se mit à chercher des informations en vue de la chasse. Evidemment, il y avait celles sur la créature. Mais en l’occurrence, c’était plutôt sur la forêt qu’elle essayait d’en récolter. Des lieux notables, la géographie globale de la région. Le moindre ruisseau qui passait dans les parages. Ce n’était pas grand-chose, mais autant ne pas arriver les mains vides, tant qu’à faire.

Spoiler:

Les montagnes comme terrain de prédilection. Effectivement, Hikaru et Leiko avaient bien peu de chances de se gêner dans leur utilisation du Senjutsu. Surtout que les forêts étaient les endroits qui renfermaient le plus de chakra naturel. Il y en aurait bien assez pour deux utilisateurs modérés. Au moins assez pour qu’elle puisse utiliser une forme de combat tout en laissant à Hikaru le maximum de ses possibilités dans l’utilisation de cette spécialisation. Etrangement, du peu qu’elle avait pu voir du jeune homme, la prêtresse aurait parié sur le fait qu’il soit plutôt sur une prédilection forestière. Enfin, c’était aussi lié aux prédilections de ses invocations, donc elle avait une raison de se tromper.
Les deux Kitsunes, et donc pas des renards, présentèrent leur famille avec beaucoup de modestie. Pourtant, un rôle d’historien, et la création des sceaux, ce n’étaient pas de minces exploits. « Je vous remercie de cette présentation. Chikyuu est très vaste, chaque famille est unique. C’est assez difficile de connaitre tous ses recoins. C’est une quête ardue que tu t’es imposé, Hikaru. »

Mais celui-ci se tourna soudainement vers Shadou afin de lui poser une question inattendue. Le félin releva ses paupières, dardant sur l’humain des yeux intrigués, et un brin amusés. C’était très rare d’entendre qui que ce soit, humain comme invocation, émettre le souhait de se rendre dans le monde des ombres. Il était également interdit pour quiconque de s’approcher du puits des âmes, et la forêt gardienne y veillait en perdant tous ceux qui le tentaient. La souffrance de ceux qui s’y égaraient n’était pas feinte. Shadou répondit malgré tout avec le calme olympien qui le caractérisait au sortir de sa sieste. « Nous n’avons jamais refusé la visite de qui que ce soit : le seul endroit de notre monde qui soit interdit d’accès est le puits des âmes. Mais même si nous ne refusons pas de visiteurs, c’est pourtant impossible d’en avoir. Les faucheurs mis à part, seuls les morts peuvent fouler le monde des ombres. »Le regard de l’ocelot croisa celui de Leiko, qui le détourna. Elle comprenait parfaitement où il voulait en venir par cette œillade. « Et à ma connaissance, il n’y a eu aucune exception. Des humains ont même essayé de se tuer, en prévoyant d’utiliser la technique de résurrection afin de s’y aventurer. Ils ont été très déçus de constater que cela ne fonctionne pas. Je suis navré. » Il s’étira lentement, presque paresseusement. « En revanche, nous pouvons bouger om nous le souhaitons dans Chikyuu. Je suis sûr que nous pouvons trouver une occasion de parler plus longuement de nous pour enrichir ton voyage. » Même si pour l’essentiel, tout ce qu’ils pouvaient dire à quelqu’un ne faisant pas partie de leur famille, Hikaru et les kitsunes semblaient déjà le savoir.

Kai confirme ce que Leiko pensait au sujet de Kimiko. Le bras droit de Masamune Uzumaki. Cela présageait d’une équipière extrêmement fiable pour cette chasse. Dans les limites de ce qu’une combattante rapprochée pouvait apporter, bien évidemment. Avec l’arrivée prochaine d’Ihoko, enfin si elle venait de Taki ce n’était pas si proche que ça, ils auraient suffisamment de force pour vaincre Zubajie.. Enfin, c’était ce qu’elle pressentait en tous cas.

La suite fut un peu plus étrange. La chouette et Kai s’adressèrent à elle par télépathie. Leiko sentait également la présence de Shadou, mais lui ne semblait pas désireux d’intervenir. De toute manière, Leiko et Shadou se considéraient comme des membres d’une même fratrie. Ce que l’un savait, l’autre aussi. Ce n’était pas utile de s’intéresser tous les deux à la même conversation.
Kai pensait avoir besoin d’une télépathie, donc c’était quelque chose de secret dont il souhaitait l’entretenir C’était suffisamment curieux pour qu’elle l’écoute sans chercher à réagir, dans un premier temps. Ce qu’il lui dit la surprit quelque peu. Ainsi, des humains aussi étaient sur les traces de ce secret. C’était déroutant. Les choses allaient peut-être plus vite qu’elle ne le pensait. * Cette piste que tu as trouvée est la bonne. C’est la raison pour laquelle je suis là. Et pour laquelle j’ai rejoint l’Eglise, également. Quelque chose affaiblit le chef des ocelots, et les autres créatures qui lui sont semblables. Cette force semble décroitre alors que les dieux de l’Empire deviennent de plus en plus fort et que l’Eglise aussi par la même occasion. Seulement, cela réveille des créatures qu’on appelle les monstres. J’ai remarqué que tuer un monstre rend de la puissance à mon père. Donc j’ai pour projet d’en tuer un maximum pour lui acheter du temps, le temps qu’il aille mieux. * Il en savait déjà beaucoup, c’était pour cette raison qu’elle jouait franc-jeu avec lui. S’il cherchait de l’aide ailleurs sans connaitre tous les partis impliqués, il risquait de se faire entendre par la mauvaise personne. Et peut-être de la mettre elle aussi dans une situation précaire si les informations qu’il possédait étaient dérobées. Mieux valait qu’il en sache un maximum pour ne pas commettre de faux pas. * Prenez garde, Shiro. Et surveille bien Kai. Dans cette quête, la curiosité n’est pas le plus grand des alliés. La prudence, elle, vous sera bien plus utile. Parfois, il faut savoir reculer de quelques pas pour mieux avancer. Je ne suis pas votre ennemie, pas si vous choisissez le camp le plus juste comme je le pense. Sinon, vous ne m’en auriez pas parlé. Mais certains sont en possession d’informations, et pourraient vous faire du mal pour  en obtenir d’autres. * L’avertissement n’était pas très clair, mais elle ne pouvait leur en dire d’avantage. Si elle évoquait les noms de ces personnes, il prendrait peut-être peur, parce qu’ils remontaient très haut dans la hiérarchie ecclésiastique. Très, très haut. * Vous aider ... Je ne sais pas si je le peux. Mais un évènement a fait pas mal de bruit dans l'Eglise. Surtout auprès de ces fameuses personnes. Une draperie a été dérobée dans un musée. Un cambrioleur très habile qui a déjoué un système de surveillance très perfectionné. Cette draperie représenterait un habitant de Chikyuu. Si tu veux une piste à suivre, je te conseille de trouver ce qui était représenté sur ce tissu. Mais je vous avertis : mon père m’a dit que la réponse amènerait peut-être une guerre terrible. Bien plus terrible que celle avec le pays du feu, avec des enjeux bien supérieurs. Je me répète, mais procédez avec prudence. * Pourquoi ces révélations-là ? Parce qu’elle avait été incapable de dénicher ce tissu ou les textes qui pourraient en parler. Et cette clé de l’énigme lui était étrangère. L’Uzumaki aurait peut-être plus de succès.

Retour à la réalité, au tangible. LE portable de Hikaru venait de vibrer. Leiko se tourna donc naturellement vers lui, comme s’il ne s’était rien passé. « Ihoko a-t-elle indiqué quand est-ce qu’elle serait là ? »

Je m'y attendais, Kage no Sekai est vraiment un lieu à part sur Chikyuu. Un lieu que l'on ne souhaite surtout pas voir ou en tout cas pas tant que vous avons des choses à faire dans ce monde. C'est l'un des nombreux lieux où peuvent se rendre les membres d'une famille trouvant la mort. Comme pour les humains, il peut y avoir mille et une façon de vivre son trépas. Mourir pour revenir à la vie ? Cette idée ne m'était même pas venue en tête et je ne compte vraiment pas tenter une telle chose. Mon désire de découvrir Chikyuu a tout de même des limites. De toute façon, si je ne me trompe pas c'est le puits des réincarnations, il faut être totalement stupide pour penser pouvoir en revenir ...

Je comprend totalement que toute une partie de votre territoire ne soit pas accessible à moins d'avoir atteint un certain état. Peut-être ... je me stoppe net, je viens de manquer d'en dire trop, ce qui allait sortir de ma bouche était tout simplement qu'un jour j'y aurais peut-être droit … grave erreur, quoi que, il le dit lui-même, des humains ont tentés Enfin, oui c'est logique. En tout cas je serais très heureux de pouvoir vous rencontrer pour discuter un peu dans d'autres conditions. Je suppose que nous aurons l’occasion d'en parler dans le futur.

Je suis un peu perdu, ces pensées qui se sont entrechoquées d'un coup dans mon crâne m'ont déboussolée. Apparemment ce n'est pas passé inaperçu auprès des miens, juste un jette un coup d'oeil mais les autres en meurent d'envie. Éviter d'attirer l'attention. Je ne voudrais pas que tout le monde découvre ce que je suis vraiment, ou en tout cas pas pour le moment. Bien que physiquement je me trahisse déjà. Je repose mon dos dans le fond de ma chaise non sans remercier Shadou d'un signe de tête et d'un sourire.
Un silence s'installe autour de notre table, apparemment plus personne n'a rien à dire. Je jette de temps en temps un coup d'oeil à mon téléphone regardant si Ihoko m'a répondue mais non, pas encore. Le moment est bientôt venu pourtant et j'ai là une occasion en or. Les avoir dans les pattes serait bien trop dangereux, si je veux tenter de parler avec Zubajie il vaut mieux y aller en petit comité. Je ne sais pas du tout à quoi m'attendre mais je suppose qu'entre natif d'un même monde il est possible d'échanger au moins quelques mots. Peut-être même le convaincre bien que ce serait pratiquement un acte relevant du miracle.
Le temps me semble long et je ne pense pas être le seul, tout le monde garde le silence, je suppose que c'est le calme avant la tempête. C'est donc ce genre de chose qui arrive avant un tel affrontement … Comme je l'ai dit, ce n'est pas le genre de chose aux quels je suis habitués. Je sors de mon ennuie par la vibration du téléphone, résonnant étrangement dans le bois. Leiko demande directement des nouvelles alors que Kai s'en va lui aussi à l'extérieur. Voilà qui ne m'arrange pas vraiment.

Oui en effet, c'est elle. Elle arrivera en fin de journée.

J'ouvre les yeux ronds, changer le nom du bâtiment ? C'est quoi cette demande ? Ma cervelle percute, ça a très certainement un rapport avec les Belettes. Voilà qui va être plus que ennuyant …

Ihoko a une demande un peu spéciale, je m'approche de Leiko pour ne pas être trop entendu, mise à part elle, Shadou et ma génération il n'y a plus personne du groupe mais c'est la serveuse qui n'a pas à entendre tout ceci on a jusque là pour renommer cet endroit. Ihoko est liées aux Belettes, elle m'a demandée ceci pour éviter tout affront envers elles.

Je mets ma cervelle en ébullition, le plus simple serait tout simplement d'arracher l'enseigne mais ce serait vraiment pas la meilleure des solutions. Ce qu'il faut faire c'est convaincre la personne à la tête de cette auberge. Je fais semblant de taper sur l'écran de mon téléphone, ou plutôt le fait vraiment sans envoyer de message.

Vu que tout le monde est occupé à ses petites affaires, hormis nous bien sûr. Je pense que le mieux à faire est d'aller retrouver Ihoko pour ma part histoire de lui expliquer tout ce qui a été dit. Si j'ai bien compris on ne mettra pas plus en place pour le moment. Je ne vais tout de même pas vous laisser seul, un clone supérieur sera présent avec vous. Ce sera un gain de temps de pouvoir être sur les plans.


Je joins mes gestes à la parole et ni une ni deux une copie parfaite apparaît à mes côtés. Il ne dit pas mot pour le moment, sachant très bien ce que j'attends de lui. La plupart du temps je me retrouve vraiment en difficulté avec ceux-ci. Mais ici, il ne s'agit pas de combat et il va pouvoir tout simplement vivre sa vie bien qu'il ait pour mission de renommer le lieu. Pour ma part, je quitte les lieux en annonçant en sortant que je vais retrouver Ihoko afin de lui expliquer ce d'on quoi nous avons déjà discuté. Accompagné de ma génération bien sûr.


Le clone prend la tasse afin de finir le breuvage se trouvant dans celle-ci. Un large sourire sur ses lèvres, il observe autour de lui. Il a son plan en tête mais est-ce qu'il le suivra à la lettre ? J'espère sinon le sang risque de couler comme l'a annoncée l'amie de Hikaru. Il semble pensif, le menton posé sur l'une de ses mains bien encré à la table à l'aide de son coude. Apparemment il essaye de donner sa petite touche personnelle au plan de son original. Il y aurait bien la solution de la facilité de recouvrir l'enseigne de symboles pour la rendre illisible mais ça n'empêcherait pas les gens de parler. Certes il n'y a pas beaucoup de client, ni beaucoup d'habitant mais rien ne certifie que des clients plausibles ne parleraient pas. Et puis ça ne provoquerait que de la curiosité. Même effet que d'ôter tout simplement l'enseigne. La chose ne va pas être facile.

Tu aurais une idée Leiko ? Parce que concrètement, au pire on se retrouve juste un peu plus loin quand ils arrivent ? C'est bien plus facile et bien moins ennuyant que renommer. Et puis, ça nous laisserait surtout du temps libre.


L'idée est simple, partir à la rencontre de Zubajin tout en faisant vraiment semblant d'aller retrouver Ihoko. Pour ceci je prend tout simplement la direction d'où va arriver mon amie, gardant souvent mon attention pour voir si je suis suivi. Discrètement bien sûr. Hors de question que l'un des deux autres perce à jour mon véritable plan. Au bout d'un bon kilomètre de marche je décide de bifurquer directement dans la forêt à la recherche des traces du monstre.

Ochitsuita :L'idée est honorable, mais es-tu certain que c'est une bonne idée ?

Pas vraiment, mais ne pas le tenter serait terrible. Je doute que quelqu'un ai vraiment tenté de lui parler et on est plutôt bien placé pour le faire. Après tout, nous venons tous du même monde.

Je répond enfin vraiment à mon amie.

Citation :

Ce ne va pas être simple mais elle sera renommée à ton arrivée.

Le fait de pouvoir capter ce qui se trouve autour de moi à l'aide du Senjutsu va pouvoir m'aider à le retrouver. Les traces ne doivent pas manquer. Je n'utilise pas cependant l'Osmose avant de m'être bien enfoncé dans ce lieu.

Spoiler:

Je suis complètement absorbé par les révélations de Leiko, à tel point que bien qu’étant à l’extérieur près de l’entrée de l’auberge, je ne remarque même pas Hikaru qui sort et qui s’éloigne.
Je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’elle me révèle quoi que ce soit de particulier, éventuellement qu’elle discute de l’idée de parler du sujet des monstres, au mieux qu’elle accepte de me mettre en relation avec les ocelots pour me permettre de vérifier ma piste sur le lien entre l’affaiblissement des bijuu et l’apparition des monstres. Autant dire que j’étais loin de penser qu’elle en viendrait directement au fait.

Grâce à Leiko, je suis maintenant fixé, c’est bien du côté des bijuu qu’il faut chercher si je veux trouver une explication au phénomène des monstres. Mieux, elle a apporté un élément supplémentaire à ce que j’avais sur ce point : l’affaiblissement des bijuu a une cause qui leur est extérieure, et il coïncide avec la montée en puissance des Cinq. Ça laisse clairement supposer un rôle de l’Eglise là-dedans, mais je doute d’être capable d’en savoir plus par moi-même, n’ayant aucun lien avec celle-ci.

La piste que je peux explorer, cependant, est en rapport avec le deuxième point que Leiko a évoqué : le vol d’une draperie dans un musée. A vrai dire, il a aussi fait pas mal de bruit dans mon clan également, étant donné que les sceaux qui avaient été contournés étaient des sceaux Uzumaki. Ceci dit, je doute que je puisse glaner beaucoup d’informations de ce côté-là, ne faisant pas partie des membres du clan qui mettent en place les sceaux de sécurité, on me refusera probablement la plupart des informations sur celui qui a été brisé.

En y réfléchissant, il y a peut-être une autre piste que je peux exploiter : si la draperie a été volée, elle a probablement été refourguée quelque part, sur un marché noir, ou à un receleur, quelque chose du genre, et je connais quelqu’un qui a des contacts dans ces milieux-là : Shigure. Je saisis mon téléphone pour lui envoyer un message.

Citation :

Salut Shigure ! T’es partant pour une petite bouffe quand je rentrerai de ma chasse au monstre ?

Inutile d’en dire plus, je préfère éviter d’envoyer des informations par message qui risqueraient d’être interceptées. Je lui demanderai ce que j’ai à lui demander quand je le verrai.
Une question subsiste : si je parviens à trouver des informations importantes sur l’apparition des monstres, à qui vais-je les partager ? Leiko a particulièrement insisté sur l’importance de la prudence dans cette affaire, je dois me méfier de tout le monde, ou en tout cas de tous ceux qui ont de l’influence. Ca élimine pas mal de monde parmi ceux à qui je peux m’adresser, en réalité, je ne vois qu’une personne assez influente pour exploiter d’éventuelles informations à qui je peux entièrement faire confiance :  Masamune.
Pour l’instant, je me contente de ranger mon téléphone, et j’écrase ma cigarette avant de rentrer et de me rassoir à la table avec Leiko et Hikaru.
Après que je lui ai résumé mes informations, Shiro se tourne à nouveau vers Leiko et Shadou.

*Tu nous as déjà énormément aidés en nous donnant ces informations, merci infiniment. Et merci également d’avoir rappelé à Kai qu’il doit être prudent, il a justement tendance à ne pas l’être, quand il commence à avoir des résultats.
Grâce à toi, on a maintenant une piste à exploiter, et pour le coup, on a peut-être les moyens de le faire et d’arriver à en tirer quelque chose. Si jamais on y parvient, on reviendra vers toi pour te partager ce qu’on aura trouvé, c’est la moindre des choses après l’aide que tu nous as fournie. *

La chouette me regarde et m’adresse un signe de tête pour me faire comprendre qu’elle a terminé, je me tourne vers Hikaru, il a l’air particulièrement enjoué, probablement à l’idée que Ihoko nous rejoigne.

« Tu as des nouvelles de Ihoko ? Elle arrive bientôt ? »

Voilà cinq jours qu'ils traquent Zubajie, ce n'est pas de bonté de cœur qu'ils le font, non c'est une vieille promesse qu'ils ont fait à leur père qui les pousses à agir de la sorte. Aujourd'hui, tuer ce monstre n'a plus vraiment d’intérêt. Voila belle lurette que plus aucune humain ne foule ce territoire, tout comme les autres d'ailleurs. Venir à bout du roi des Singes ne peut apporter rien de plus à ce monde qu'un message … N'est-ce déjà pas là quelque chose d'important ? Tout dépend aux oreilles de qui arrive celui-ci. Si ce n'est qu'à celles des monstres, ce n'est que montrer que les humains sont toujours présents, que bien que peu nombreux ce n'est pas pour autant qu'il faut partir du principe qu'ils ne sont plus. Si c'est aux oreilles de couleur chaire que ça arrive … C'est tout autre chose, ça pourrait être un message d'espoir et de vengeance pour certain. Zubajie a fait beaucoup de mort à son apparition, ayant même failli coûter la vie à Hikaru et celle pour qui son cœur bâtait. Ihoko, les quintuplés se sont pendant un moment demandé si cette femme était leur mère. Il faut dire que leur père en parle avec tant d’enthousiasme et que ses yeux se mettent toujours à briller à ce moment. C'est également le fait de connaître des sceaux de Shura qui les a poussés dans ce sens, ils voyaient en eux une sorte d'héritage. C'est très étrange d'ailleurs qu'ils aient fait un tel rapprochement, le fait d'avoir une mère leurs est totalement inconnu, ou en tout cas dans leurs souvenirs à eux. C'est peut-être les traces de Sham faisant partie entière de leurs gênes qui a éveillé ce sentiment sans en avoir le savoir. Ils ont toujours su comment ils avaient été fait, mais quelques parts il y avait ce manque qui n'avait lieu d'être. La seule enfant à qui ils ont pu se comparer, c'est la petite fille de Kiko qu'ils ont toujours connue orpheline. Haru ressent un pincement au cœur, ne comprenant pas comment en si peu de temps ils ont pu devenir de parfait inconnu. Il se voit encore jouer avec et aujourd'hui il serait incapable de dire ce qu'elle fait … Miser sur la chasse est une valeur sûre mais rien de plus.

Un geste de Nagomi montre que c'est le moment, apparemment la cible s'endort. Oui, c'est la raison qui a poussé les quintuplés à attendre aussi longtemps. Traquer un tel animal n'est pas difficile, sa taille ne lui permet pas de se mouvoir sans impacter ce qui l'entoure. Il fallait juste attendre le bon moment pour pouvoir se préparer. Ni une ni deux tous s'éloignent les uns des autres en gardant toujours un contact visuel avec celui qu'ils vont abattre. Ça aurait pu être complexe dans une forêt classique, mais apparemment c'est l'un des lieux préféré de Zubajine, la preuve c'est tout simplement ce sol n'ayant plus l'once d'une herbe à force d'être foulée. Sans parler de ces arbres couchés à force de supporter le dos du monstre. Aucun doute que cette sorte clairière artificielle est l'un des  endroits de prédilection du roi Singe.

C'est en les voyant s'enfoncer silencieusement dans la nuit que l'on peut se rendre compte que l'époque de l'insouciance est terminée. Enfin pas totalement, quand ils se sentent en sécurité dans un endroit celle-ci revient au galop. Mais ici, dans cet instant, on dirait de vieux enfants. Le visage fermé, sérieux et tous les sens à l'affût. Chaque mouvement calculé pour être le plus précis possible. Des pré-adolescent ayant vécu cent-quarante ans. L'effet est accentué en les voyants prendre cette forme offerte par leurs maîtres. Plus proche du dragon qu'ils ne l'ont jamais été. Ce qui n'était rien d'autre que de petites cornes, sont maintenant de véritable arme qui pourrait vous faire bien mal en cas de coup de tête. Ces crocs et ces griffes, leurs donnant un aspect de monstre. Sans parler de la peau recouverte en grande partie d'écaille. Le plus impressionnant reste Aki, abordant des ailes de dragon dans le dos, toujours trop petites pour pouvoir le porter mais c'est celui qui s'éloigne le plus de l'image que l'on peut se faire d'un humain.
Les enfants étant devenu ados, ne l'étant pas totalement non plus se retrouve maintenant à absorber le chakra naturel autour d'eux, à une vitesse folle. Le changement est tel que ça réveille immédiatement Zubajie, ils s'y attendaient. Vider de la sorte la nature ne peut qu'alerter un être issu de Chikyuu. Car oui, cette créature n'est pas un monstre telle qu'il est sous-entendu aujourd'hui. Enfin si, mais comme un homme accomplissant des méfaits cruels et horribles. Il n'est pas naturellement ceux que l'on nomme monstre, il l'est tout simplement devenu.
Ce n'est qu'une fois les batteries pratiquement pleine que les quintuplés font leurs apparitions dans cette fausse clairière. Ils avaient espéré que le roi Singe fasse appel à ses sbires plus tard. Mais non, dommage.

Tour 0:

Cinq immense décharge implosent, couchant le peu de végétation dans les alentours. Les quintuplés viennent d'aborder une toute nouvelle forme, chacun inspiré de Nagomi. De cette façon, dans le doute, ils espèrent que démon ne saura pas qui et qui même si des différences sont visibles. Mais dans l'action elles devraient s’effacer. Autour de chacun se dégage un manteau de chakra naturel, leurs capacités viennent tout simplement d'exploser et leurs physiques se modifier outre le fait qu'ils abordent tous le visage du petit brun. Les plus impressionnant sont justement lui, le vrai et Haru. Les cheveux de ce dernier ont gagnée en teinte de luminosité tout comme sa peau, se rapprochant très fortement de ce à quoi Chim ressemble. De la bouche de Nagomi se dégage une épaisse fumée blanche, comme si à l'intérieur de lui un volcan était entré en éruption. Pour tous les deux, leurs traits ont énormément changé, encore une fois sans parler du fait que Haru n'aborde pas son corps, la position qu'ils abordent est bien moins humaine que celle qu'ils avaient un instant plus tôt. Une puissance incroyable se dégage d'eux, comme s'ils pouvaient venir à bout de qui que ce soit d'un simple claquement de doigt. Le corps recouvert de symbole luisant ... Ce serait à se demander qui est le véritable monstre en ce lieux. Les trois autres ne sont pas à blâmer, l'effet est bien moins impressionnant, hormis cet effet lumineux de symbole sur eux. Ils ont tout de même un once d'humain en plus. Comme si cette transformation ne les avait pas autant touché. Ça ne les empêches cependant pas tout comme les deux autres d'aborder bien plus de ressemblances avec un dragon qu'ils n'en ont jamais eue. Le temps où ils n'étaient que des enfants est depuis bien longtemps disparu. Et ce n'est pas cette façon d'agir qui va me contredire.

En un claquement de doigt l'un des sbires de Zubajine et lui-même descendent d'un bon cinquante centimètre, ils viennent tout simplement de se retrouver pour l'un les mollets dans l'eau et pour l'autre la totalité de ses jambes. Le roi avait ouvert sa bouche un instant plus tôt, comme s'il cherchait à dire quelque chose. La surprise l'a coupé mais il a tout de même tenté une nouvelle fois, la salve simultanée d’attaque élémentaire lui a très rapidement coupé l'envie de dialoguer. Certes, il n'aurait très certainement rien dit de bien intéressant mais il a semblé tout de même vouloir mettre en place quelque chose qui ressemble à un dialogue.
Quand je dis que la frontière sur qui est le monstre en ce lieu est mince. Si on retire une partie du contexte, nous sommes tout de même devant cinq boutonneux s'en prenant à une créature n'ayant rien demandé. Une question de point de vue certes … Mais tout de même, cette apparence, ce visage neutre et cette puissance fait froid dans le dos. Les quintuplés sont tout simplement en cet instant un simple bras d'une justice qu'ils ont décidé. Pour eux, Zubajie n'a tout simplement plus le droit de vivre. La preuve c'est tout simplement ces deux énormes bout de terre venant le frapper accompagné de cette eau attaquant sa peau à plusieurs endroits. L'être pousse un cri, accompagné de ses sbires. Le temps qu'ils se mettent en route il se retrouve déjà face à un noyau dur entouré d'une protection. La créature court vers eux tout en attrapant le bô qu'il porte à la taille, les coups pleuvent, le bois mort la chaire des enfants, les envoyant au sol mais restant en un bloc grâce à la force centrifuge de la technique qui les entoure. Heureusement que celle-ci est là, sans elle des membres auraient été brisé. Si les quintuplés sont en cet instant un exemple de puissance, très peu sont un de défenses.
Les sbires sont bien obligés de se rendre à l'évidence, ils ne peuvent rien face à une telle puissance. Si leur roi a déjà eu un mal fou à passer outre ce tourbillon … Pour eux il ne sert à rien d'y penser. Et si une telle force se trouve ici, il faut à tout pris s'assurer que leur maître soit en sécurité. Dans une formation pouvant rappeler celles que les quintuplés mettent en place les servants ce Zubajie se mettent en position afin d'offrir la plus grande défense possible. C'est simple, leurs agilités leurs permets tout simplement de pouvoir stopper toutes attaques.

Tour 1:

Les quintuplés se relèvent en un seul … ado. Le visage encore plus marqué par le fait que ce combat ne peut avoir qu'une seule finalité. Celle de voir ce monstre mourir. C'est dans cette optique qu'une fois de plus leurs corps montrent une nouvelle puissance. Un savoir à la porté que de seuls quelques rares utilisateur du fuinjutsu. Douze symboles apparaissent sur leurs corps, ceux du zodiaque. Un tout du quel leur corps se gorge, allant chercher dans chacun de ces symboliques l'essence la plus pure qui la caractérise. Une nouvelle force se dégage d'eux, plus homogène cette fois-ci mais surtout visuelle. Il faudrait être aveugle pour ne pas voir les changement que ce sceau apporte. Bien que musculairement parlant ils ne se développe pas vraiment il ne fait aucun doute qu'ils sont juste plus du tout les mêmes. Il suffit de voir leurs mouvement, devenu on ne peut plus difficile à suivre. Si certain n'étaient à peine plus rapide que le roi des singes, ils se retrouve maintenant à pouvoir égaliser avec des personnes ayant consacrés leurs vies au taïjutsu. Le plus impressionnant dans ce domaine reste Eichi, sa vitesse est telle que le suivre du regard est devenu un challenge.
Bien qu'en temps normal la technique du cyclones aqueux a pour but de protéger sur la durée, eux ne l'utilisent pas de cette façon. Elle n'était là que pour supporter cette salve de coups qui les auraient mis sans dans une position bien délicate.
Ce mur singesque, bien que compacte et impénétrable, n'offre pas une grande résistance aux capacités des quintuplés. Rien que le tourbillon d'eau envoyé par Eichi vient déjà dangereusement affaiblir le tout. Certes, le sbire disparaissant était déjà en mauvais point, mais à présent c'est tous qui se retrouvent avec des plaies. Haru ajoute une nouvelle couche, l'impacte qu'il vient de provoquer à l'aide d'un simple envoie de pierre vient de mettre pratiquement à terre cette défense. Le visage de Zubajie montre de la peur, ce n'est pas n'importe qui qu'il a face à lui. Il doute même avoir affaire à des humains … pensée très juste quand on voit avec quelle hargne ils attaquent, sans se soucier du mal qu'ils font. Ce ne sont ni plus ni moins que des machines à tuer. C'est la roche envoyée par Nagomi qui met à bat cette défense, envoyant tout simplement ces sbires d'où ils viennent … En recevant les attaques destinées à lui Zubajie n'a d'autre choix que de se rendre compte à l'évidence de sa défaite, enfin, non, c'est oublier sa fierté et son ego. Si son corps lui dit de fuir, sa cervelle elle est plus forte et lui indique tout simplement que venir à bout de ces petits cons est totalement à sa portée. La preuve, sous sa nouvelle salve il y en a un qui crache du sang, Haru, tenant à peine sur ses jambes … Enfin, il est déjà au sol comme ses frères.

Tour 2:

Bien qu'en avantage, les quintuplés sont bien obligés de se rendre compte que ce combat ne peut plus durer. Certes, ils sont on ne peut plus maître de l'affrontement mais ça ne change pas que l'un d'eux est dans une posture on ne peut plus délicate. D'ailleurs il n'arrive même pas à se lever seul, Aki et Tsuyu aident leurs frères à se remettre sur pied. Haru, saignant de la tête aux pieds, aborde un regarde noir comme on ne le lui a jamais connu. Encore plus que jamais il n'a qu'un but, exploser ce monstre en bonne et due forme.
Ces les oreilles encore prisent par le cris que le macaque a poussé que les quintuplés sont tous sur pieds, pour ceux qui vont pour le mieux le corps tout simplement meurtri et bleui à certain endroit.
Je pense bien que Zubajie n'a tout simplement pas vu venir ce qu'il allait lui arriver. Persuadé de pouvoir encore l'emporté, merci l'ego, il s'est tout simplement retrouvé comme un con en voyant ses adversaires se dédoubler et attaquer d'une salve commune. On peut dire que les derniers instants de ce monstre lui sont tout simplement apparu comme un sorte de feu d'artifice élémentaire très douloureux. Les attaques élémentaires lui ont mangées la chaire avec une telle puissance que des bouts de son corps se sont tout simplement retrouvés arrachés.
La scène est tout simplement horrible à voir, les chocs ont été tels que ce n'est plus que des bouts du roi des Singes qui se trouvent face aux quintuplés et surtout sur eux. Les attaquent ont été d'une puissance que le corps du monstre n'a tout simplement pas réussi à contenir. C'est simple, Zubajie n'est plus.

Tour 3:

C'est au centre de ce décors d'horreur que les quintuplés se laissent tomber au sol, heureux d'avoir enfin tenu cette promesse. Tous cinq luttent contre le sommeil que cet affrontement impose à leur corps, l'utilisation du sceau du Zodiaque à un sacré contre coup, pour tout dire ils sont tous cinq tout simplement incapable de faire quoi que ce soit, que ce soit physique ou mentalement. Ils sont tout simplement dans une sorte d'autre monde, où rien ne se passe. Alors que c'est totalement faux. À peine deux minutes se sont écoulées avant qu'ils ne voient des ombres autours d'eux, le temps à leurs yeux s'est pourtant écoulé bien plus lentement. Reprenant petit à petit leur cervelle ils se rendent compte de ce qu'il se passe. L'affrontement a attiré du monde, il fallait s'y attendre. Mai le nombre est bien trop important pour que ce soit un hasard. C'est un visage connu qui se présent à leurs regards.

Moekasu : On dirait bien que ça a ….. hum …. modifié.

Tsuyu : Hey merde …. la voix de l'ado est pratiquement éteinte, d'autres ombres viennent les recouvrir

Moekasu : Je suis heureux de vous trouver de nouveau.

Aki : Putain ... il lève son poing chargé d'un peu de chakra mais celui-ci est immédiatement bloqué par la paume de l'Oni qui absorbe la petite explosion sans peine

Moekasu : Vous êtes au bout du …. tuyo ? … oui c'est ça. Cherche pas, on vous prend.

Alors qu'ils tentent de se lever un nuage mauve vient les entourer, déjà faible il ne faut pas plus de temps pour qu'ils tournent de l'oeil …. C'est à croire que les quintuplés se sont tout simplement retrouvés pris dans un piège.