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Université de Taki

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Sam 15 Fév - 9:02
Il n'y a pas que les ninjas qui passent une formation. L'université du pays de la cascade permet d'obtenir des licences dans toutes sortes de domaines. C'est un très grand bâtiment, situé en périphérie de la ville.Le campus est conséquent, et on peut y trouver des étudiants de tous les pays.
Akemi Kyuketsuki
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Akemi Kyuketsuki
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Sam 15 Fév - 12:53
Les villes humaines étaient un véritable casse-tête. Heureusement que j’étais très sociable, et que mon apparence ne me reflétait pas. M’orienter en demandant mon chemin avait été bien plus simple que je ne m’y attendais. C’était fou : personne ne se méfiait de moi. Pas la moindre hésitation. Certains rigolaient, surtout les hommes, les vieilles femmes me regardaient avec tendresse, et les plus jeunes avec compassion. J’avais emprunté mes habits à une campagnarde, si j’en croyais les paroles de ceux autour de moi, c’était la principale raison de cette attitude. Un instant, j’ai hésité à me procurer d’autres vêtements pour mieux me fondre dans le décor … mais finalement, ces réactions m’arrangeaient bien. Je n’avais pas seulement l’air humaine, mais d’une humaine innocente et inoffensive. Une jeune femme du terroir venu chercher la grande aventure en ville ! Ils ne pouvaient avoir plus tort, mais je n’allais certainement pas m’en plaindre.

Les connaissances de cette ville que j’avais amassées étaient plutôt nombreuses. J’en saisissais le rôle global : c’était le second pôle de vie de l’Empire, cette société humaine qui dominait le monde. La capitale, pôle principal, détenait le pouvoir politique et quasiment le monopole religieux. Elle était également à la pointe de l’innovation et de la technologie et était la cité la mieux défendue du pays, avec un armada de ninjas de haut rang et de haute puissance. Mais pourtant elle ne possédait pas une qualité que, Taki, elle, avait : elle était le centre de la formation des nouvelles générations. Du coup, elle était très animée et encore plus vivante. Les gens avides de changement préféraient s’installer dans cette cité jeune, aux allures étudiantes. Les militaires comme les civils y trouvaient leurs comptes. En plus de diminuer mes chances de croiser un ninja d’élite que je ne saurais pas gérer s’il m’identifiait à cause d’une technique inconnue, elle proposait des choix en matière d’investigation très variés. Notamment, l’académie ninja, et l’université civile. Comme la première n’était pas accessible aux civils, justement, je ne m’y intéressais pas pour l’instant. Devenir ninja me mettrait trop en avant, ce qui était très dangereux. Devenir une simple étudiante dans ce monde qui n’en avait que pour les ninjas, c’était beaucoup plus simple. En plus, comme c’étaient eux qui s’occupaient du cas des ‘monstres’, si les bibliothèques de leur académie recelaient des indices, ils les auraient déjà trouvés. Et les mémoires des quelques ninjas sur lesquels j’avais mis le grappin me l’auraient indiquées. Or, ce n’était pas le cas. Vu leur importance, qu’ils aient pris la grosse tête et sous-estime leurs inférieurs sociaux me paraissait envisageable. S’il y avait des réponses dans les ressources de l’université civile, je serais peut-être l’une des premières à les exploiter. Son accessibilité facilitée n’était donc pas le seul argument qui avait joué en sa faveur.

Obtenir une carte d’étudiante avait été une formalité. J’avais demandé un entretien, et je n’avais eu à attendre qu’une petite dizaine de minutes pour rencontrer le responsable du recrutement. Apparemment, c’était la procédure pour rejoindre le corps étudiant quand on souhaite s’inscrire hors-saison. Mon niveau de connaissance du monde qui nous entourait m’avait valu de débuter en première année, sans aucun passe-droit, mais cela me suffisait amplement. Je n’avais pas l’intention d’assister à beaucoup de cours de toute façon, ou même de passer le moindre examen. Enfin, sauf si cela s’avérait intéressant. Après tout, j’avais demandé à être inscrit en histoire et je pouvais avoir de bonnes surprises.
Mais pour le moment, le seul droit qui m’intéressait, c’était la possibilité d’une chambre étudiante, l’accès à la bibliothèque qui était ouverte à tous, et le fait d’avoir une meilleure couverture pour explorer la ville et la société humaine. Autant s’intégrer, ça me fera un meilleur camouflage. Le seul problème, qui était moindre, c’était leur mode de vie diurne. Je devrais m’habituer à arpenter les rues affaiblie … Enfin, c’était surmontable. J’allais aussi devoir me montrer plus prudente pour me nourrir. Enfin, les étudiants civils restaient des proies faciles pour moi donc j’allais pouvoir me débrouiller.
Après avoir déposé mes affaires, c’est-à-dire quasiment rien, dans ma nouvelle chambre, je commettais ma première sèche de cours en me dirigeant directement vers la bibliothèque.

Contrairement à l’agencement de leurs villes, celui de la bibliothèque me parut beaucoup plus logique. Je m’y retrouvais tout de suite beaucoup mieux. Les ouvrages étaient pour la plupart trop récents et trop bien conservés pour la comparer aux bibliothèques de mon époque, cependant le simple fait de me sentir à l’aise dans ce genre de lieu provoqua en moi une vague de bien-être. Ce n’était plus arrivé depuis mon réveil, et je découvris que la nostalgie et la mélancolie me rongeaient plus que je ne le pensais. Seule la peur et le fait de ne pas comprendre pourquoi j’étais là m’avaient poussée vers l’avant. Ce lieu venait de me rasséréner sans même que je ne le recherche.
Apaisée, je parcourus lentement les rayonnages, imitant les autres personnes présentes. En réalité, je me demandais quel aspect de ce monde je devais aborder en premier. Mieux le comprendre, ou mieux savoir ce que je faisais ici ? C’était un dilemme et un choix complexe à faire. Me souvenant du sentiment ressenti quelques minutes plus tôt, je finis par arrêter ma décision sur la seconde option.

Il se produisit un phénomène étrange. Je cherchais les ouvrages susceptibles de parler de ceux que les humains appelaient les monstres. D’abord, consulter la liste des titres et trouver un ouvrage adapté. Puis me rendre là où il était censé se trouver. Mais à chaque fois que je répétais cette manœuvre, je trouvais un espace vide. Après quelques essais infructueux je dus me rendre à l’évidence : quelqu’un m’avait devancé.
En faisant la moue, je me rendis auprès du comptoir, où se trouvait la bibliothécaire. Je déposais ma carte étudiante et ma liste d’ouvrages potentiels dessus.


« Bonjour. Akemi Kyuketsuki, je suis une étudiante de première année. Je cherchais ces ouvrages pour ma culture personnelle et il n’y en a aucun en rayons. Est-il possible de savoir qui les a empruntés ? »

« Bonjour. Hmmmm … »


La vieille femme me fixa, derrière ses verres correcteurs mal ajustés. Même pour une humaine, elle était d’une laideur repoussante. Et il se dégageait d’elle un parfum de chair décomposée. En début de décomposition, heureusement, mais c’était déroutant et difficilement supportable. Je craignais déjà de ne jamais réussir à m’entendre avec les humains âgés. Ils ne me donnaient ni faim ni envie de les côtoyer. Enfin, dans ce genre de situation je n’avais pas l’embarras du choix.

« Je n’ai pas le droit de vous dire qui a emprunté tel ou tel ouvrage. Ce que je peux vous dire, en revanche, c’est que personne n’a emprunté ceux-là. Ils sont encore ici, ou alors quelqu’un les a volés. Si vous ne les trouvez pas, merci de me le signaler. »

« Je n’y manquerais pas. »


Vu l’œil alerte de cette vieille femme, il était peu probable qu’un étudiant ai réussi à sortir des livres en douce. La seule possibilité, c’était que quelqu’un était en train de les consulter sur place. J’entrepris donc une petite recherche visuelle … et je ne fus pas déçue du tout. Un jeune humain avait effectivement emprunté ces livres. Mais pas n’importe quel humain ! Un ninja ! Quelle bonne surprise ! Je le savais grâce à son bandeau de ninja. Je n’avais pas encore bien l’habitude des grades, mais vu qu’il était jeune il ne devait pas être très élevé dans la hiérarchie. Mais le bandeau était leur carte d’étudiant à eux, en quelque sorte. Un moyen de se signaler et de se faire reconnaitre. Pas très discret, je trouve, mais c’est sûr que ça attirait l’œil. Ca devait susciter le confort chez ceux qui les voyaient passer et leur donner un sentiment de sécurité, donc ça avait quand même du sens. L’ordre par l’avertissement, la répression du crime par la simple présence. Je connais des sociétés où ça n’aurait jamais fonctionné, mais les humains étaient peureux, donc c’était une bonne méthode.

J’étais assez curieuse, j’avais rencontré trop peu de ninjas. Et je n’avais jamais essayé deux ou trois petites choses. Je m’approchais donc de lui à pas feutrés, pour ne pas qu’il me remarque tout de suite. Il avait l’air concentré dans sa lecture. En tous cas, il ne m’entendit ni ne me sentit pas arriver. En même temps, parmi les miens, j’étais une chasseuse, il n’avait que peu de chances de réussir ce petit test que je venais d’improviser.
Je m’aperçus d’une chose étrange en m’approchant : il utilisait des sceaux pour lire, en les traçant sur les couvertures. Je ne comprenais pas exactement ce qu’il trafiquait, je ne m’étais jamais intéressé aux sceaux. Mais c’était la première fois que je voyais un humain en utiliser. Alors ils avaient quand même conservé quelques techniques de mon époque ? C’était stupéfiant qu’ils aient réussi à s’approprier cet art Ils avaient donc accès à des choses plus complexes que je ne l’imaginais. Il n’y avait pas que leurs technologies incompréhensibles, il y avait aussi des restes de l’ancien temps. Voilà qui était encourageant. S’ils avaient gardé ce lien avec l’ancien monde, le mien, alors peut-être qu’il y en avait d’autres.
Bon, c’était pas le tout d’observer, je devais aussi passer à l’action. Tout en m’éclaircissant la gorge, je posais une main sur ce qui semblait être les livres qu’il avait terminé de compulser.


« Hum. Bonjour, Akemi. Je suis étudiante en histoire. Je comptais faire des recherches sur les monstre mais je me suis rendu compte que quelqu’un avait emprunté les rares livres qui semblaient avoir une quelconque valeur sur le sujet. Si tu as fini avec ceux-là, je peux les prendre ? »

Sans attendre de réponse, je m’assois directement à côté de lui et je fouille la pile. Bingo, celui qui m’intéressait le plus est là. ‘Théorie sur l’origine des monstres’. L’auteur semblait être un scientifique reconnu, particulièrement en géologie. Du coup, j’avais bon espoir qu’il sache quelque chose de pertinent. Je parcourus d’abord l’ouvrage en diagonal pour essayer de comprendre l’idée globale de la théorie. Histoire de savoir si elle valait quelque chose. De profonds changements géothermiques, la modification de certains paysages. L’absence de … De quelque chose. Cette partie-là de l’ouvrage avait été ôtée. Une censure ? C’était bien ma veine.
Je parcourus en vain ma mémoire. Peine perdue. Rien d’intéressant dans ce que j’avais obtenu récemment Des changements au niveau des milieux naturels. Qu’est-ce qui pouvait provoquer ça ? Et pourquoi choisir de fermer l’accès à cette information-là ?
Voyons, ce qui dominait la société des hommes c’était les ninjas et la religion. Les premiers n’étaient que des soldats. Les seconds, par contre, me paraissait une cause plus plausible. Censure par l’Eglise, c’était ce qui faisait le plus sens. Donc, des divinités opposées. Ce n’était pas dans les souvenirs de quelques campagnards ou de ninjas de bas rangs affectés au brigandage que j’allais avoir eu cette information.
Je relevais soudainement la tête vers le type à côté de moi.


« Dis, tu n’aurais pas une idée de ce qu’ils ont censurés, ici ? »

Je le regardais directement dans les yeux. Il me semblait un peu plus fort que les quelques zouaves que j’avais croisés, parce que je n’arrivais pas exactement à évaluer son potentiel de chakra. Mais il était aussi très jeune. Et d’expérience, les femelles de cette espèce déstabilisaient plus facilement les individus masculins par la proximité et une attitude très directe. Mon comportement était donc en adéquation avec mon désir d’information. Il n’allait sûrement pas se méfier, surtout s’il me prenait pour une de leurs faibles femmes.
Enfin, j’en faisais peut-être un peu de trop, aussi. Le côté intellectuel de la question suffirait peut-être ? Mais voir de quoi étaient constitués les protecteurs de ce monde, humains ou surhumains, m’intéressait beaucoup.
Akemi Kyuketsuki
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Akemi Kyuketsuki
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Sam 15 Fév - 23:15
Le phénomène des monstres est vraiment troublant. Rien ne laissait présager leur apparition, et pourtant ils sont là, sortis de nulle part, à terroriser la population partout dans l’Empire, mais aussi sur Chikyuu. Pour, personne n’a de piste sur leur origine, comme s’ils avaient simplement commencé à exister de nulle part, tout en ayant quand même un passé, certains d’entre eux ayant des liens avec notre monde, comme Zubajie qui est lié à Sun Wukong, ou même Enma Daio avec ses techniques qui ressemblent à une forme plus développée et plus complète du dôjutsu des Uchiwa.

Je n’ai pas chômé depuis qu’ils ont commencé à faire du bruit : que ce soit du côté des scientifiques ou de mon clan, j’ai épluché toutes les bibliothèques auxquelles j’ai accès en espérant y trouver des informations. Rien. Même pas une mention, aucun rapport, aucune explication possible. Même pas une malheureuse légende qui aurait pu y ressembler de loin.
Un phénomène complètement nouveau, inédit, voilà ce que les monstres semblent être. Pourtant, j’ai du mal à croire que c’est vraiment le cas, je dois bien pouvoir trouver ne serait-ce qu’une bribe d’information quelque part, mais où ?

La réponse était en réalité simple, tellement simple que j’étais complètement passé à côté : l’université. En dehors de ceux réservé aux ninjas, quel lieu pouvait contenir une telle quantité de connaissances ? En plus, en tant que scientifique, c’était plutôt facile d’obtenir une autorisation pour consulter les ouvrages sur place, à défaut de pouvoir les emprunter, ce privilège étant réservé aux étudiants et aux professeurs.

C’est comme ça que je me suis retrouvé sur cette table, au milieu d’une montagne de livres, dans la bibliothèque de l’université de Taki. Comparée aux bibliothèques que je connais, elle n’est pas si imposante que ça, mais quand je songe au fait qu’ils n’ont pas accès aux ouvrages portant sur des thèmes réservés à l’armée, au final, il y a une quantité impressionnante de connaissances accumulées ici. D’autant plus que j’ai dû voir large au niveau des domaines auxquels je m’intéresse. Il y a l’histoire ancienne évidemment, mais aussi de la biologie, de la zoologie, de la géologie, j’ai même emprunté des recueils d’histoires pour enfant qui semblaient s’appuyer sur de vraies légendes.

Et pourtant, je suis ici depuis hier après-midi, et je n’ai toujours rien trouvé. La fatigue commence à sérieusement me taper sur le crâne, mais j’ai encore une bonne quinzaine de livres à étudier. J’aimerais bien enfin en voir le bout, alors j’essaie d’avancer aussi vite que possible.

« La légende du chevalier noir », voilà un titre prometteur, je me lance avec un grand intérêt dedans, pas question d’utiliser un sceau de lecture sur celui-là. Et je suis déçu, ce n’est rien de plus qu’une histoire pour enfant, qui raconte comment un samurai sauve une princesse dans un monde imaginaire. Je le mets de côté avec les autres en soupirant, avant de me lancer dans la lecture du suivant. Ça me demande de plus en plus de concentration, entre le manque de sommeil qui commence à sérieusement se faire ressentir, et ma consommation de chakra énorme pour gagner du temps avec le sceau de lecture. Je commence à me dire que je vais être obligé d’aller jusque Gakusha si je veux trouver des informations concrètes. Ca serait gênant, ça prend toujours du temps d’aller à Chiykuu, et du temps, je n’en ai pas beaucoup en ce moment.

Je fais à peine attention à la personne qui m’approche pour me demander les livres que j’ai déjà terminé.


« Hmm » Je comprends quelques secondes après qu’elle vient de se présenter et que je suis censé faire la même chose : « Kai. »

Même pas un regard, je suis trop absorbé par l’étude de tout ce que j’ai devant moi. Non pas que ce soit hautement intéressant, mais j’aimerais bien commencer à en voir le bout. J’aurais peut-être dû étaler mes recherches sur plusieurs jours, mais c’est une mauvaise manie chez moi : quand je commence à étudier, je ne sais pas m’arrêter. Je n’ai pas plus de chances avec le livre suivant, un rapport de recherches sur l’évolution de la faune du pays de la foudre. Rien qui puisse mener à un début de piste sur la façon dont un loup aurait pu apprendre à disparaître.
Encore une fois, je fais tout juste attention à ce que la fille, qui s’est installée à côté de moi, me demande.


« Aucune idée. »


Pourquoi est-ce qu’elle me parle de censure ? Je vois mal ce que ça viendrait faire dans des recherches scientifiques récentes. Je reporte mon attention sur le livre que j’ai devant moi, en plus de ne pas me fournir d’information utile, c’est complètement décousu, comme si l’auteur avait oublié des chapitres.

*Attends…*

Je prends brusquement le livre des mains de la fille et je commence à le feuilleter frénétiquement. Effectivement il manque quelque chose. Je fais le tour des livres que j’ai déjà terminés, idem. Comment j’ai pu rater ça ? Il manque des passages dans une bonne dizaine de livres.

Je regarde la fille d’un air à la fois complétement perdu et débordant d’excitation intellectuelle, presque un air de savant fou. Sa tête ne me dit rien du tout, mais elle est plutôt mignonne, malgré sa tenue de campagnarde un peu négligée. Elle doit avoir à peu près mon âge, mais elle est déjà à l’université, pourtant les étudiants arrivent en général ici un peu plus vieux. Ça montre bien qu’elle doit être une personne très perspicace, capable de déceler des informations à côté desquelles j’étais complètement passé.


« Mais oui tu as raison ! »
Je baisse la voix en réponse aux regards agacés qui fusent dans ma direction. « Oui il manque quelque chose. En fait les informations là-dedans n’étaient pas des informations sur les monstres, mais sur le fait que quelqu’un a caché les informations sur les monstres ! »

Je sors une feuille pour noter le titre de tous les livres concernés, puis je le pose sur la table entre nous deux, ainsi que la pile de livres que je n’ai pas encore lus.

« Tu as l’air de t’intéresser au sujet, tu veux bien m’aider à identifier tous les livres censurés ? Ensuite je pourrai aller voir… »
Bonne question, qui est-ce que je pouvais aller voir pour en savoir plus ? J’énumère les possibilités en marmonnant. « Probablement pas les scientifiques, ils n’ont que leurs propres écrits. L’Eglise ? Certainement pas, ils pourraient bien l’avoir fait, et ça risquerait de mal finir pour moi. Il faudrait que j’arrive à contacter… »

Je me reprends de justesse. C’est certainement une mauvaise idée de mentionner les espions en public. Ou alors c’est le meilleur moyen d’attirer leur attention pour les contacter, justement ? Inutile de me poser la question pour l’instant : je n’ai pas d’information assez concrète pour justifier d’aller vers eux. Ceci dit, je vais les garder dans un coin de ma tête, s’il y a bien une discipline qui peut m’aider à ce sujet, je pense qu’il s’agit bien d’eux. Je m’adresse à nouveau à la fille.

« En tout cas, une fois qu’on saura qui a censuré ces passages, on sera en bonne piste pour trouver leur contenu. »

Je me rends compte que j’ai inclus la fille dans mes plans sans même lui demander son avis. Enfin, elle a l’air de faire des recherches là-dessus aussi, donc j’imagine que ça ne la gênera pas trop. Et puis, si elle accepte de m’aider, ça sera bienvenu, j’ai peur de devenir fou après avoir passé tant de temps sans avoir rien trouvé.

« Mais dis-moi, comment ça se fait que tu t’intéresses aux monstres ? C’est plutôt une affaire de ninja… » Vu sa tenue, elle vient probablement de la campagne. « Ton village a été attaqué ? »

Je suis peut-être un peu direct, mais si jamais elle accepte de m’aider, autant que je connaisse ses motivations. Une dernière question me vient en tête.

« Au fait, comment tu m’as dit que tu t’appelais ? »
Kemonaru Akishino
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Dim 16 Fév - 9:57
J’observe le manège du jeune homme sans rien dire. Il n’a pas du tout fait attention à mes manœuvres pour le déstabiliser. Je ne pense pas m’y prendre mal, donc trois solutions. Soit, il n’aime pas les femmes ; soit il est entraîné à ne pas les aimer ; soit il n’en a rien à faire et son seul amour est intellectuel. Les trois explications sont plausibles, mais la dernière est plus pertinente, au vu de son attitude. Depuis que je lui ai montré le livre, il n’a pas fait plus attention à moi. Par contre, il s’agite frénétiquement. Finalement, je suis plutôt en veine : je comprends mieux les ninjas. Il y en a simplement de tous les types, et c’est plus un corps d’élite qu’une banale armée. Celui que j’ai face à moi, en l’occurrence, est versé dans l’intellectuel. Il ne flaire pas du tout que je puisse être quelqu’un d’autre que ce que je prétends, ce qui me rassure aussi : je peux discuter avec eux sans attirer l’attention sur le fait que je suis différente.

Il s’agite de plus en plus. Il parle d’identifier l’ensemble des livres contaminés par la censure, de l’Eglise, et du fait qu’il se mettait en danger. Il semble même craindre pour sa vie. Pas pour la mienne, ceci dit, alors que son comportement est clairement une trahison de ce qu’il veut justement éviter de montrer. Je n’ai aucun intérêt à attirer l’attention sur moi, alors autant lui donner un petit coup de main. Avec un peu plus de fermeté, je lui reprends le livre des mains et je l’attrape par le poignet pour éviter d’en prendre un nouveau. Ce n’est pas pour lui faire mal ou pour me montrer autoritaire, juste pour le ramener à la raison. La fermeté peut aider dans ce genre de situation, car il a clairement l’air de réfléchir trop vite. Voire de paniquer. Or, je peux m’en servir comme allié pendant un moment. Ou au moins, empêcher qu’il ne fasse une bêtise.
Cette fois-ci, je prends la peine de chuchoter : la bibliothèque est un endroit calme, où des paroles non-maitrisées se propagent plus facilement.


« Calme-toi. Tu es quelqu’un de raisonnable, non ? La vérité, c’est que nous ne sommes que deux à nous être rendus compte de cette censure. Si tu baisse la voix et que ton attitude ne change pas, alors personne ne pourra être au courant. Les murs ont bien des oreilles, mais ils n’ont pas d’yeux. Si tu ne remues pas, tu n’attireras pas leur attention. De plus … »

Je pose calmement le livre sur la table, fermé pour en montrer la couverture.

« Je ne pense pas que ce soit les informations sur les monstres qui soient dissimulés. Que les ninjas soient le mieux armés possible pour les affronter est dans l’intérêt de tout le monde. En revanche, regarde le titre du livre. Théorie sur l’origine des monstres. Presque tout n’est qu’un ramassis d’idées sans fondements. Pourtant, cet auteur semble avoir un bon curriculum. C’est donc qu’il n’est pas un imbécile. Et si ce qui avait été retiré était la seule explication valable à l’origine des monstres ? C’est une déduction simpliste, mais parfois il ne sert à rien de se tordre l’esprit. Tu as l’air de penser que le seul organisme qui peut pratiquer la censure serait l’Eglise. C’est mon avis également, en fait. De là, l’origine des monstres a un lien avec l’Eglise, ou alors elle a un lien avec quelque chose qu’ils cherchent à dissimuler. Un crime religieux, une secte rivale, un être puissant et ennemi des humains, ou une autre religion peut-être ? Il faudrait élargir notre analyse : qu’est-ce qu’ils ont l’habitude de censurer, sur d’autres sujets que les monstres ? »


Pour quelle raison étais-je aussi bavarde ? Parce qu’il avait plus de moyens que moi de trouver la solution de cette énigme, qui me manquait cruellement. Savoir ce que je faisais dans ce monde et pourquoi c’était moi, et pas quelqu’un d’autre. Ou s’il y avait une chance que je ne sois pas seule ! Du coup, aider ce ninja à construire son opinion signifiait accélérer l’accès à une information qui me tenait particulièrement à cœur.
Je m’apprêtais à continuer quand Kai interrompit mes paroles pour me demander qui j’étais. Et la raison pour laquelle je m’intéressais aux monstres. Il était tellement concentré dans sa lecture qu’il ne m’avait absolument pas écoutée, hein ? Je le fixais quelques secondes, un peu atterrée. Décidément, il y avait tous les types de ninjas. Et tous les types d’humains. Je me demandais si ce n’était pas pour ça que ma grand-mère avait prévu qu’ils conquerraient le monde un jour. Cette polyvalence, cette imprévisibilité, qui les caractérisaient. Qu’il était loin, le temps où ils n’étaient que du bétail.
En attendant, j’hésite un peu sur ce que je dois lui répondre. Cette histoire de village attaqué qu’il me sert est toute faite pour paraître banale et ne pas attirer l’attention sur moi. Du pain béni. Mais d’un autre côté, si je suis trop banale, alors il va me considérer comme telle. Nous discuterons quelques instants, puis il me lourderait pour poursuivre ses recherches avec ce que je lui avais donné sans me laisser l’occasion d’en profiter aussi. Non, il fallait que je sois exceptionnelle, mais pas soupçonnable. C’était réellement difficile. Heureusement, la pénombre et la quiétude de la bibliothèque m’étaient salutaires : c’était facile de se creuser les méninges, ici.
J’avais une idée qui me permettrait d’être particulière, mais toutefois pas remise en cause. Et, un bonus agréable, d’évaluer sa réaction à un sujet qui me tenait à cœur.


« Je m’appelle Akemi. Je suis étudiante en histoire depuis … A peine deux heures, en fait. Je viens du pays du blé. Et non, ce n’est pas exactement que mon village a été attaqué. Pas du tout, en fait. En fait, c’est juste moi qui l’a été. »

Je fouillais dans mon esprit. Le cockatrix était un animal de fane à mon époque. Alors utiliser des animaux de celle-ci était un mensonge plus que crédible. En espérant qu’un jour il puisse vérifier ce demi-mensonge, ou que ceux-ci avaient donné lieu à la naissance de telle ou telle légende qui pourrait me rendre plus crédible.


« J’ai été attaquée alors que je me promenais dans les forêts qui bordent nos champs. Une sorte de lion avec trois serpents en guise de queue. J’ai tout de suite su que c’était un monstre, et que j’allais mourir. Je n’ai même pas tenté de m’échapper. Mais il s’est passé quelque chose de plus curieux encore : un homme difforme est venu me sauver. Il était très grand, et avait la peau rouge comme le sang. Il a repoussé la créature et m’a amené dans son repaire parce que je m’étais évanouie. C’était un monstre lui aussi. Mais il m’a offert sa protection, une nuit pour me reposer, et a partagé sa nourriture avec moi. Pourtant … »

Je versais quelques larmes de crocodiles et lui jetais un regard un peu accusateur. C’est fou, la comédie était facilitée quand les muses étaient avec soi.

« Snif … Désolée. Je suis restée une bonne semaine avec lui. Il m’a appris plein de choses sur lui, la nature, les monstres, et m’a même parlé de son époque. Mais il a croisé la route de ninjas. Il m’a permis de me cacher et de m’enfuir sans me faire repérer, mais ils l’ont abattu sans chercher à savoir si c’était quelqu’un de mal ou de bien. Un acte monstrueux envers quelqu’un qui ne le méritait pas. A cet instant, pour moi, c’étaient eux les vrais monstres. »

Je fis semblant de réaliser ce que je venais de dire, et avec un hoquet larmoyant, je ravalais mes fausses larmes d’émotion
Cette histoire, je l’avais trouvée à peu près comme telle dans l’esprit d’un des ninjas que j’avais abattu. Un homme à la peau rouge avait été par des Anbus il y a de cela deux mois. Rien ni personne ne pouvait contredire mon histoire, même pas les journaux ou les informations recueillies. En arguant que ce monstre était un spécialiste de la survie en pleine nature, je pouvais facilement faire croire qu’il avait effacé mes traces avant de mourir.
Et ainsi, je pouvais l’émouvoir, ou au moins prendre la température de tout ça.


« Je suis désolée. Je sais bien que c’est nécessaire. Que les monstres sont une menace, qu'ils ont tués beaucoup d'humains,et que les ninjas ne font que leur devoir. Seulement, j’aimerais savoir ce qu’il se passe. Cet homme à la peau rouge était très gentil. Il était perdu. Comme … sorti d’une autre époque, tu sais ? Je lui dois au moins ça après ce qu’il a fait pour moi. »

Bon, ok, cette histoire d’être perdu et d’époque, c’était mon histoire à moi cette fois. Mais ce n’était pas si loin de ce que je ressentais ! J’avais découvert ne pas devoir tuer les humains pour vivre. Et qu’ils étaient dangereux. Est-ce qu’il existait un moyen de cohabiter si je restais cachée ? Si je ne l’étais pas ? Comme Kai était ninja, il représentait ce qui était le plus dangereux pour moi. Sa réaction avait une grande importance. M’en faire un allié, tout autant.
Akemi Kyuketsuki
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Dim 16 Fév - 17:13
L’intervention de la fille est bienvenue, j’étais complètement en train de me perdre dans mes pensées, au point de m’agiter sans m’en rendre compte. C’est un petit coup de fouet sur le coup, qui me coupe complètement de mon raisonnement. Je relève le regard vers elle, surpris, avant de considérer rapidement les personnes présentes autour de moi. Effectivement, j’ai dû faire du bruit : je croise pas mal de regards dirigés vers moi, certains curieux, la plupart agacés. Je prends un air un peu penaud, et gêné d’avoir été si peu contrôlé, en tant que ninja. L’effet de la fatigue, mêlée à un léger surmenage. J’ai simplement besoin d’un peu de repos, mais pas question de m’interrompre maintenant que j’ai trouvé un début de piste concluant, d’autant plus que pour une fois je suis accompagné d’une personne qui pourrait bien m’apporter une aide cruciale.

Tout en écoutant l’étudiante, je fais quelques exercices simples pour me remettre d’aplomb : c’est l’avantage de la médecine, je peux facilement atténuer les effets de la fatigue. Je n’ai qu’à éliminer les impuretés dans mon sang pour soulager la fatigue musculaire, alors qu’une stimulation des points vitaux permet de redynamiser la circulation de mon chakra dans mon corps, contrant la fatigue intellectuelle.
Je me sens rapidement mieux, l’esprit plus clair, mes cernes largement atténuées. Je suis en tout cas en meilleur état pour assimiler ce que me dit la fille. Et pour le coup, je suis surpris de la pertinence de ce qu’elle me dit, elle a vraiment l’esprit affuté.


« Désolé pour ça, ça fait depuis hier après-midi que je suis là, je me suis un peu laissé déborder par la fatigue. » Je lui adresse un sourire rassurant. « Mais ça va mieux maintenant. »

Son hypothèse est intéressante, et plutôt bien fondée. En tout cas, elle mérite d’être étudiée. Ce que je n’aime pas en revanche, c’est l’idée que l’Eglise soit impliquée là-dedans. Pas vraiment par conviction religieuse, après tout, je suis loin d’être un fervent adepte de la religion des Cinq. Mon inquiétude est plutôt politique : l’Eglise est puissante, et si jamais elle a un lien avec cette histoire de monstres, je risque de me mettre à dos des gens dont je n’aurais jamais eu envie qu’ils me remarquent. En plus, ça signifierait que ce phénomène n’est pas seulement une menace extérieure à l’Empire, mais aussi quelque chose d’ancré au plus profond de ses fondations. Quant à ce que l’Eglise aurait pu censurer, à vrai dire je n’en ai aucune idée, et ce n’est clairement pas à elle qu’il faudrait demander directement.

Je n’ai pas le temps de plus me creuser la tête avant que Akemi ne se présente à nouveau. La tournure des événements commence à me surprendre. Qu’elle ait été attaquée par un monstre, même si c’est déplorable, ce n’est pas si surprenant que ça, mais que ce monstre l’air recueillie, c’est carrément inattendu.

En attendant, je me retrouve avec un problème du genre que je ne sais pas gérer : une jeune fille en pleurs. J’ai bien été confronté à ça en mission, mais comme à chaque fois, je suis complètement désarçonné. Je me sens même un peu coupable du fait que ce soient des ninjas qui soient responsables de sa tristesse. Je pose une main hésitante sur son épaule pour tenter de la rassurer.


« Désolé pour ça. »

Elle semble se ressaisir rapidement. Si son histoire met une chose en évidence, c’est à quel point on ne sait rient des monstres, au point de réagir de façon presque hystérique en les éliminant sans se poser plus de questions. Qui sait ? Si ça se trouve, ils ne sont pas tous hostiles, et peut être que ceux qui le sont sont tout simplement perdus, comme l’homme à la peau rouge dont Akemi me parle.
Une chose est sûre, c’est qu’on a cruellement besoin d’informations sur les monstres.


« Tu as raison. On réagit mal, trop vite. Si ça se trouve, on peut envisager de discuter avec certains monstres. Reste à savoir lesquels. »

Je réfléchis aux monstres évoqués sur le panneau d’affichage de Kahari. Certains sont humanoïdes, il y a en même un qui semble chercher à interagir avec les humains. Est-ce que ça pourrait être une solution ?

« Enma Daio. C’est un monstre qui s’est installé tout à l’ouest de l’Empire. Je me demande si je ne pourrais pas essayer d’ouvrir le dialogue avec elle, lui envoyer d’abord une lettre… Tu en penses quoi ? »


Ça m’a l’air d’une idée qui se tient. En tout cas ça ne coûte rien d’essayer.
En attendant, il reste une piste que je peux explorer : je dégage un peu de place sur la table devant de moi.


Invocation rang 0 : Nari (38 chakra)

La chouette apparaît silencieusement sur la table et me fixe sans rien dire après avoir observé les alentours.

« Bonjour Nari. » Je n’utilise pas sa télépathie, histoire que Akemi puisse comprendre ce qui se passe. Je tends la feuille sur laquelle j’ai noté les titres des livres censurés à la chouette. « Tu pourrais voir si vous avez ces ouvrages dans les archives, et m’en ramener une copie si c’est le cas s’il te plaît ? »

La chouette acquiesce d’un mouvement de la tête avant de repartir instantanément. Je regarde Akemi, j’imagine que je me dois quand même de lui expliquer, elle doit être un peu perdue, même en ayant entendu ma demande.

« Les chouettes sont les gardiennes de Gakusha, la grande archive de Chikyuu. S’ils ont un exemplaire de ces livres, on doit pouvoir espérer qu’ils soient complets. »
Kemonaru Akishino
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Mar 18 Fév - 21:43
Je commençais lentement à me lasser. Même si mon interlocuteur était un ninja, il n’avait rien à m’apprendre apparemment. J’avais pu jauger quelques-unes de ses réactions et j’avais une meilleure idée de là où en étaient les humains sur leur connaissance des évènements, c’était déjà très bien. Le problème, c’était qu’à chaque fois j’attendais a ou b, et que c’était effectivement a ou b qui venait. Je n’allais pas aller bien loin comme ça.
Le défi intellectuel et les idées suggérées semblaient passionner Kai, mais ce n’était pas mon cas. Je n’aurais qu’à revenir quand il aurait de vraies réponses. Mon histoire de gentil monstre avait eu l’air de l’émouvoir, ça le motiverait peut-être à faire un effort. Je comptais bien garder cette histoire sous le coude, elle avait eu l’air efficace.

J’étais en train de chercher comment j’allais m’en aller sans éveiller les soupçons, quand j’eus enfin le droit à un c. Et celui-là me tomba dessus comme un couperet. Je détournais le regard quelques instants, affectant d’avoir mon attention attiré par un jeune homme qui passait. Je voulais éviter à Kai de me voir devenir blanche comme un linge. Ce qui aurait évidemment eu l’air étrange après mon numéro de jeune fille éplorée. Un frisson glacial me parcourut de part en part.


** La Reine Enma Daio est ici, elle aussi. Merde ! Ca change absolument tout ! Quelle idiote, j’aurais dû y penser bien plus tôt. Si des êtres venus de mon époque commencent à ressurgir, c’est logique qu’elle aussi. Les humains, les monstres, ça n’a aucune importance si elle est là. Si ça se trouve, c’est même elle qui est à l’origine de tout ça. **


Je retourne brusquement mon regard vers Kai. Voilà qu’il parle de lui envoyer une lettre. Il veut mourir ? Enfin, ce n’est pas tout à fait le sort qu’elle réserve à ceux qui se rendent de leur plein gré. La mort est mille fois préférable que de survivre à la Reine Enma. Si seulement je pouvais me souvenir pourquoi. Mes souvenirs étaient bien trop flous. Tout ce dont je me rappelais, c’était sa puissance hors-normes, la peur qu’elle inspirait à tous. Il y avait bien deux ou trois autres choses dont je me rappelais, mais elles ressemblaient à des phrases toutes faites. Des dictons, des légendes. Comment séparer le bon grain de l’ivraie dans ces conditions ?
Je dois me calmer. Si Kai s’aperçoit que j’ai peur, il ne comprendra pas. Je ne suis qu’une jeune fille de la campagne, qui a vécu avec un monstre une petite semaine. Je suis censée être bien renseignée, mais si je lui dis ce que je sais ou que je réagis trop violemment il n’aura que deux conclusions possibles : soit je suis extralucide, soit je ne suis pas celle que je prétends être. Et je ne pense pas que les femelles humaines les plus basiques soient douées de pouvoirs psychiques.
Après tout il peut bien contacter la Reine Enma, qu’est-ce que ça peut me faire ? La dernière chose qu’il a qui pourrait m’être utile, c’est éventuellement quelques noms ou une meilleure idée de la force de ses supérieurs.

C’est le moment qu’il choisit pour utiliser une technique d’invocation et appeler à ses côtés une créature de Chikyuu. Tiens donc. Les deux mondes sont toujours liés, alors ? C’est curieux qu’ils aient acceptés d’aider les humains : il y a longtemps, ils n’en avaient rien à faire de ce qui se passait à Onogoro, pour la plupart. Quelques-uns, tout de même, y avaient trouvés de l’intérêt, mais très peu. Quelle belle bande d’hypocrites.
Chouettes. Gardienne des archives. En voilà un sang qui devait être gorgé de beaucoup d’informations intéressantes. Si je pouvais boire leur chef de famille, j’aurais instantanément une grande partie de ce dont j’avais besoin pour rattraper mon retard.
Je l’admets, je l’ai peut-être jugé un peu trop vite. Il y a plus à tirer de ce ninja que ce que je pensais. Par contre, il me parle de Chikyuu comme ça, alors que les non-ninjas que j’avais bus jusqu’ici ne connaissaient pas l’existence de cet autre monde. Ou rarement, et sûrement pas son nom. Est-ce qu’il est aussi plus malin que prévu, et en train de me tester ? J’ai pu lui laisser le moindre doute ? Je prends donc mon air le plus dubitatif et je joue à la fille ignorante.


« Chi…kyuu ? »


Ca suffira bien assez. Je n’ai pas trop envie de jouer la potiche. Faire l’éplorée, c’est amusant. Jouer l’étudiante aussi. Là, c’est beaucoup moins drôle même si c’est tout autant nécessaire que les deux autres aspects de mon rôle.
Bon, est-ce que je laisse ce type se suicider ou pas, au final ? Je me retiens à grande peine de soupirer. Je ne peux plus, après avoir vu la chouette. L’opportunité est trop intéressante.


« Et non, tu ne devrais pas écrire à Enma Daio. Maru avait une peur d’elle irrationnelle. Il m’a fait promettre de ne jamais l’approcher, et je te conseille de suivre ce conseil toi aussi. Après avoir mis en avant que certains ‘monstres’ étaient peut-être aptes à la diplomatie, je sais que c’est un peu étrange. Mais crois-moi, la peur dans ses yeux quand il m’a parlé d’elle … Elle est très différente de tous les monstres dont tu as entendu parler. »

Et autrement plus dangereuse, aussi. Justement, si c’était à elle qu’il pensait pour discuter entre tous ceux qu’il avait pu croiser … Ca ne faisait que corroborer le peu que je savais d’elle. Bon, je ne dois pas trop laisser la conversation s’éterniser sur elle sinon il va finir par comprendre.

Je détourne son attention en pointant du doigt l’endroit où se trouvait la chouette quelques secondes plus tôt. J’ai senti une petite vibration de fierté dans sa voix quand il me les a présentés. De toute évidence, amener la conversation sur elles sera une diversion parfaite.


« Et … Les chouettes, là, elles auront des livres écrits par des humains ? »
Akemi Kyuketsuki
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Mer 19 Fév - 2:36
Je n’avais pas pensé à ça, et pourtant c’était assez logique. N’importe quel ninja connaît l’existence de Chiykuu, de même que j’aurais pu raisonnablement attendre d’une étudiante confirmée d’au moins en avoir entendu parler, en fonction des domaines étudiés, sauf que Akemi m’a confié n’être étudiante que depuis quelques heures. Et en venant de la campagne, elle ne risque pas d’avoir été instruite sur ce sujet. Je lui dois bien une petite explication.

Explication que Akemi ne me laisse pas le temps de commencer, puisqu’elle enchaîne directement sur Enma Daio, je ne m’y attendais pas, elle avait l’air de moins s’y intéresser quand je l’ai évoquée, pourtant elle m’avertit. Alors comme ça, même les monstres auraient peur d’elle ? Et en plus de ça, elle serait connue d’autres monstres, même à l’autre bout de l’Empire. Je ne vois pas en quoi cette information est utile dans l’immédiat, mais ça doit valoir le coup de la rapporter. Peut-être qu’ajoutée à une autre information, elle prendra tout son sens.
En attendant, Akemi a l’air d’avoir beaucoup appris sur les monstres par celui qu’elle a rencontré.


« Ce Maru a l’air de t’avoir appris pas mal de choses. Je ne sais pas si c’est très délicat de te le demander alors que c’est encore frais, mais tout ce qu’il t’a dit pourrait m’être utile pour avancer. Je vais pas te demander de tout me dire maintenant, mais quand tu iras mieux vis-à-vis de ce qui s’est passé, tu me rendrais un grand service en mettant tout sur papier. »


J’ai à peine le temps de terminer avant qu’elle évoque à nouveau le sujet de Chikyuu, ou plutôt des chouettes cette fois. Autant tout lui expliquer d’un coup.

« Chikyuu est, comment dire… Un monde parallèle au notre, mais qui lui est lié. C’est de là que viennent les kyuchiose, comme par exemple les chouettes. Pour faire simple, il existe différentes familles auxquelles les ninjas peuvent se lier par des pactes, pour se rendre mutuellement service.
Quant aux chouettes… C’est vrai que leurs archives sont majoritairement composées de ce qu’elles ont observé et retranscrit, mais elles stockent toutes les connaissances disponibles, peu importe leurs sources, donc on peut raisonnablement espérer qu’elles aient un exemplaire de Théorie sur l’origine des monstres.
Enfin, de toute manière, il faut attendre que Nari ait fait ses recherches. Je vais en profiter pour aller me chercher un café. »


Je me lève de la table pour me diriger vers le distributeur et je reviens quelques minutes plus tard avec deux gobelets, j’en pose un devant Akemi avant de me rasseoir. Il ne faut pas longtemps pour que je ressente l’appel de l’invocation, celui de Shiro. Etrange, que ce ne soit pas Nari qui revienne.

« C’est bon, elles ont fini de chercher. »

Invocation rang 2 : Shiro (-84 chakra)

Shiro apparaît au même endroit où j’avais invoqué Nari, juchée sur un livre orné d’une petite plume bleue. Il est facile à reconnaître : c’est bien Théorie sur l’origine des monstres. Je saisis le livre en adressant un sourire à Akemi.

« Merci Shiro. Comment ça se fait que ce soit toi qui me l’amènes ? »

« Lis-le, tu comprendras. »

Sans attendre, j’ouvre le livre directement sur la partie censurée, elle est bien présente dans cette version. Alors ça, je ne m’y attendais pas. Un lien éventuel avec l’affaiblissement des bijuus, je pensais que ce n’étaient que des légendes. Et pourtant, ça a été censuré ici, dans l’Empire. Ça voudrait dire que c’est une piste viable ? Que les bijuus auraient vraiment existé, et qu’ils auraient été vénérés dans le passé ? J’ai du mal à y croire, ça va à l’encontre de ce que l’Eglise enseigne. D’un autre côté, ça pourrait expliquer la censure.
Je tends le livre à Akemi, ouvert sur la partie concernée.


« Lis ça. » Je me tourne vers Shiro. « Vous auriez des ouvrages à Gakusha sur… » *Les bijuus ?*. Le sujet me paraît sensible, je préfère continuer en utilisant la télépathie des chouettes. Akemi ratera la conversation, mais au moins on ne risque pas d’être entendus par des oreilles indiscrètes.

*Pas à ma connaissance…* La chouette reste pensive un long moment. *Par contre… J’ai entendu dire qu’il y avait un bijuu à Chikyuu, le chef des Ocelots. Evite juste de le répéter partout, ce n’est pas un secret à Chikyuu, mais ici, ça risquerait de créer pas mal de remue-ménage.*

L’information me surprend, à tel point que le mieux que je puisse faire est de retenir un hoquet de surprise. Shiro vient de m’informer de l’existence des bijuus, mais aussi de leur présence à Chikyuu. Ça me met presque mal à l’aise de savoir ça. A tous les coups ça peut se retourner contre moi.
Il me faut une bonne dizaine de secondes pour reprendre mes esprits.


*Tu sais comment je peux entrer en contact avec les Ocelots ? Tu t’en doutes j’ai vraiment besoin d’en savoir plus sur les monstres.*


*Ca risque d’être compliqué. Pour aller chez eux, le seul moyen connu est de mourir.*


Merde, ça avait l’air d’être une bonne piste, mais elle est complètement inexploitable en l’état. Quel casse-tête… Je me tourne vers Akemi, qui sait, peut être qu’elle aura une idée intéressante ? Après tout elle s’est inscrite en histoire et elle a côtoyé un monstre.

« Ça t’inspire quelque chose ? »
Kemonaru Akishino
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Ven 21 Fév - 8:02
Je hochais la tête pour marquer mon approbation, parce que l’inverse aurait été suspect. Et m’aurais peut-être empêché de poursuivre mes investigations, aussi. Mais je n’avais nullement l’intention de mettre sur papier quoi que ce soit. Tout du moins, pas tout. En filtrant les informations je pourrais inciter les ninjas à se concentrer sur certains monstres. Ou alors je pouvais revenir sur ce que j’avais dit et les envoyer se suicider, sur la base de fausses informations, au palais de la Reine Enma Daio. Mais pour le moment, il me fallait savoir quel genre de créatures de mon époque étaient revenues. Il y avait beaucoup de candidats et elles revenaient progressivement, donc il y avait à parier que d’autres arriveraient. Et pour certaines d’entre elles, la menace était réelle et pas que pour les humains. Pour moi aussi. Je devais agir avec prudence : le moment venu, il me faudrait peut-être m’allier avec eux si c’était nécessaire. La Reine Enma faisait d’ailleurs parti de ces créatures qui me faisaient bien plus peur que n’importe quelles autres, mais il y avait pourtant pire qu’elle. Parce qu’elle n’était pas agressive, justement. Ce n’était pas le cas de tous.
Pour le moment, garder un maximum d’options disponibles était la meilleure stratégie. J’étais bien trop mal informée pour prendre une décision rationnelle.

Kai se mit à m’expliquer ce qu’était Chikyuu. Même si j’en savais apparemment au moins autant que lui, ce n’était pourtant pas dénué d’intérêt : cela me mettait au point sur le savoir humain de l’autre face du monde. Et il semblait être considérable. Il n’y avait pas que les pactes, mais aussi leurs connaissances qui avaient évoluées. Ce serait raisonnable de les considérer comme les onis en mon temps : la race dominante, donc ils avaient probablement accès à la même réserve de savoir. Ce serait plus simple pour les estimer. Restait à savoir ce qu’ils avaient d’autre en commun. A première vue, pas grand-chose, mais mon échantillonnage restait faible et non-concluant.
Je commençais à saturer de jouer la comédie, heureusement que c’était dans la nature même de mon espèce de me mêler au troupeau. Mais il fallait tenir : je commençais enfin à voir des possibilités intéressantes se profiler.
D’ailleurs, à l’époque, j’avais moi-même un pacte avec Chikyuu. Est-ce qu’il était encore effectif ? C’était une question qu’il me brûlait d’élucider. Enfin, pour l’instant c’était impossible. Si j’utilisais la moindre goutte de chakra, ce ninja réaliserait que j’en avais beaucoup en réserve et que je n’étais pas tout à fait celle que je prétendais être. Les canaux de chakra devaient rester fermés pour le bien de ma couverture.


« Un autre monde. C’est dur à croire. Alors c’est de là-bas que viennent les Kyuchioses des ninjas. Remarque, c’est logique, ils ne peuvent pas venir de notre monde : on en croiserait à l’état naturel, sinon. »

Je faillis ajouter qu’ils répondaient aux mêmes critères que les monstres, mais ça aurait probablement vexé les chouettes. Pour autant, ce n’était pas faux. Non-humains, venus d’une autre époque … Ca faisait déjà des points communs. Cette histoire d’archives, par contre, commençait à sérieusement m’intriguer. Kai fit un petit aller-retour, revenant avec un gobelet. Du café. Je repoussais la tasse vers lui. Il était parti si vite que je n’avais pas eu le temps de le refuser. Je ne pouvais pas consommer autre chose que de l’eau et de l’alcool, et encore pas tous. Mais ça, inutile de lui dire. Par chance, tous les humains n’aimaient pas le café.

« Merci, mais désolé, je ne bois pas de café. »

Je voulus lui parler des archives, mais je n’en eus pas le temps. Une chouette revint, lui apportant apparemment un livre. Une fois que Kai eut lu la partie censurée par les autres humains, il me le tendit et devint étrangement silencieux. La chouette et lui se regardaient. A quoi ils jouaient ? Bon, je reportais en attendant mon attention sur l’ouvrage. Enfin des révélations intéressantes. Les Bijuus étaient affaiblis. Ca faisait sens. Ils étaient très vieux, mais à mon époque ils étaient encore très puissants et maintenaient l’équilibre naturel du monde. Mais il y avait quand même quelque chose d’illogique : déjà à l’époque ils n’étaient pas des divinités. Juste des êtres puissants, alors un culte qui les supplantait n’aurait pas dû pouvoir les affaiblir. S’ils l’étaient, c’était qu’il y avait quelque chose de plus puissant à l’œuvre. Quelqu’un le faisait à dessein, ou quelque chose les affaiblissaient. Les humains avaient-ils le pouvoir de faire ça ? Ou la Reine Enma Daio ? Non,  je ne voyais pas quel intérêt elle pouvait en retirer.
Bon sang, ce choc de deux civilisations avait formé un monde si complexe que ce n’était pas étonnant qu’on soit tous perdus. Qu’est-ce qui se tramait ici ? Et je ne comprenais toujours pas pour quelle raison j’étais là. Quel était mon rôle dans cette histoire ? A moins que tout ne soit qu’accidentel ou mal contrôlé. Vu le chaos provoqué par les évènements, c’était très probable.


« Je ne sais pas grand-chose sur eux. Mais j’ai déjà entendu ce mot, Bijuu. Dans le vieux village d’où je viens, il y avait un autel abandonné. Quand on faisait l’école buissonnière, on allait se planquer là-bas pour manger des sucreries. Il n’y avait plus rien. Même pas quatre murs qui tiennent debout. Par contre, j’ai aperçus une vieille stèle avec une gravure, celle d’un renard à neuf queues. Ma défunte grand-mère m’a expliqué que c’était un Bijuu. Mais elle ne savait pas ce que ça voulait dire Et puis, quand ils ont découvert qu’on allait s’y cacher, ils ont enlevés la plaque. Je ne sais pas ce qu’ils en ont fait. Détruite, probablement. C’est un peu loin, et je n’ai jamais cherché à en savoir plus … »

Je referme le livre, non sans vérifier qu’autour de nous personne ne nous a entendus. Et je glisse, encore plus discrètement, à Kai :

« Tu sais, la conversation devient dangereuse. On devrait aller dehors, tu ne penses pas ? On aura moins de chance d’être entendus par inadvertance … »

Je me lève, non sans attraper quelques livres pour les remettre à leur place. Pendant cette étape fastidieuse de la visite à la bibliothèque, je me glisse de nouveau par l’angle mort de Kai pour me rapprocher de lui et murmurer, comme une confidence :

« J’y pense. Je connais le nom de certains monstres. Et j’ai des descriptions d’autres. Les archives dont tu m’as parlé, comment fait-on pour y aller ? Je veux dire, avec tous ces mots-clés, on pourra peut-être trouver encore plus de choses. »


En croisant les bras, j’ajoute :

« Mais je ne fais pas totalement confiance aux ninjas. Alors je ne te les donnerais pas sans venir moi aussi. »

Compte tenu de mon bobard, c’était totalement logique. Et ça me permettait de ne pas être mise à l’écart et, pourquoi pas, d’aller à ces fameuses archives. J’espérais juste que les humains étaient au courant que le privilège d’aller à Chikyuu ne leur était pas réservé. Sinon j’allais avoir du mal à lui expliquer comment faire sans me trahir un tout petit peu. Quand même, c’était possible. Alors je préparais déjà une grande révélation, au cas-où. La vraie ? Pas tout de suite. Mais je commençais à avoir une vraie idée de la marche à suivre. Et je ne mentais pas, pas totalement, sur mes intentions. Donc c’était plus facile de tenir la corde.
Akemi Kyuketsuki
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Sam 22 Fév - 15:19
J’aurais dû m’y attendre, il y a encore peu de gens au sein de l’Empire qui apprécient le café. Après tout, cette boisson n’a été popularisée qu’avec l’intégration du pays du Feu dans l’Empire, ce n’est pas surprenant qu’elle ne soit pas encore très répandue, surtout dans les régions les plus traditionnalistes, ou la campagne. Enfin, vu comme il est vite devenu populaire chez les chercheurs de manière générale, je ne doute pas que Akemi s’y sera mise d’ici une paire de semaines.

Akemi me dit avoir déjà entendu parler des Bijuu, à vrai dire, ce n’est pas tout à fait surprenant, mais ça n’est rien de plus qu’une légende campagnarde. Ce qui est plus troublant, c’est que la trace de bijuu ait été détruite quand elle a été découverte. Ça rejoindrait cette idée selon laquelle ils sont un sujet tabou. Pour l’Eglise ? Est-ce que ça serait uniquement parce qu’ils étaient considérés comme des divinités à une époque, ou est-ce qu’il y a une autre raison à cette censure ? C’est comme si on cherchait à nier leur existence même.


« Tu as raison, on devrait aller ailleurs. »

Je me lève en même temps qu’elle, pour l’aider à ranger les livres que j’ai sortis. Un peu lentement, vu mon état de fatigue. D’ailleurs, je sursaute quand revient vers moi. Je ne l’ai pas du tout vue venir, comme quand elle est arrivée tout à l’heure, j’étais concentré sur ma lecture donc je ne m’en étais pas vraiment rendu compte, mais elle m’avait aussi surpris. Elle a quelque chose qui m’intrigue, peut-être parce qu’elle est une des premières filles qui s’implique à ce point sur le même sujet que moi, ou alors c’est tout simplement la fatigue qui m’empêche d’avoir les idées complètement claires. Je mets quelques secondes à me remettre d’aplomb.

« Ça me semble être une bonne idée, les archives chouettes sont sûrement assez anciennes pour avoir des traces de l’existence des monstres. » Je range le dernier livre qui reste. « Sortons. »

Je me dirige vers la sortie avec Akemi, la rue est assez peuplée, d’étudiants principalement. Logique vu l’endroit où on se trouve. J’aperçois quelques ninjas aussi, après tout on est assez proche de l’académie.

« On ne devrait pas rester là à discuter dans la rue. Si tu veux j’ai un appartement de fonction du côté de l’académie, c’est à quelques minutes d’ici. On sera plus au calme là-bas. »

Je m’allume une cigarette en réfléchissant à ce que à ce que Akemi me propose. L’emmener à Chikyuu, je n’ai jamais envisagé d’emmener un civil à Chikyuu. Je ne pense pas que ça pose de problème, du moment que les chouettes n’y voient pas d’inconvénient, Gakusha est loin d’être un lieu dangereux. Ceci dit il reste un problème.

« Je ne vois pas de souci au fait que tu viennes à Chikyuu avec moi, par contre, je suis complètement incapable de t’y emmener.
Shiro, tu vois un moyen ? »


« A part si elle signe un pacte avec une famille, je ne vois pas. Ceci dit, ça doit être envisageable pour nous de sceller un pacte temporairement. Après tout, ces recherches sur les monstres sont aussi importantes pour Gakusha. Sinon, j’ai entendu parler d’humains qui utilisaient des sceaux pour se rendre à Chikyuu, ça peut toujours être une piste à explorer. »

Je me tourne vers Akemi.

« Ça m’a l’air d’être une bonne idée. Ceci dit je comprendrais si tu avais un peu peur à l’idée de former un pacte alors que tu viens seulement d’apprendre ce qu’est Chikyuu. Je peux toujours essayer de me pencher sur un sceau pour t’emmener avec moi, mais ça prendra du temps. En plus, je me vois mal commencer maintenant, j’ai besoin d’un peu de repos si je veux être en état. »

Je reprends une bouffé de cigarette après un bâillement. J’ai beau avoir trompé la fatigue grâce à la médecine et au café, je sens qu’elle commence à me rattraper. Enfin, ça ira surement mieux chez moi, installé confortablement.

« Du coup, tu me suis ? »
Kemonaru Akishino
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Mer 26 Fév - 21:29
Nous sortons dans la rue. Finalement, même si la bibliothèque m’a apporté quelques éléments de réponses, ce n’est pas très probant. Ce ne sont principalement que des mauvaises nouvelles, en plus. Je crois que je ne me suis jamais sentie aussi seule et vulnérable. Et ce sentiment ne m’est pas familier : je l’apprécie très moyennement.
Au début, j’avais escompté conserver mon statut d’étudiante en guise de couverture même si  mes recherches étaient au point mort. Surtout que ça me permettait de rester dans une ville, donc un endroit densément peuplé où les agissements étaient dilués. Mais avec ce qui allait suivre, je devais revoir mon plan.
Kai n’avait aucun moyen de m’escorter à Chikyuu en tant que civile. Pas qu’il ne le veuille pas, plutôt qu’il ne pouvait pas. Il me fallait mon propre pacte, ou alors un sceau qu’il ne maitrisait pas. Pour autant que j’en sache, un tel sceau mettrait beaucoup trop de temps à concevoir. Or, je manquais de temps : mon état de faiblesse ne me permettait pas d’être patiente. Sans devoir me précipiter, il fallait que j’agisse quand même assez vite.
Heureusement, j’avais enfin une idée précise de ce que je voulais faire. Enfin, précise : tout est relatif. Mais j’avais des idées, et un endroit où j’avais besoin de me rendre. De plus, bien que j’avais des à-priori sur les humains, qui pour moi avaient été du bétail … il semblait qu’ils aient fait un meilleur usage du monde qu’ils avaient réussi à conquérir. Je pouvais peut-être m’y habituer.

En attendant, il n’y avait aucun moyen apparent. J’en avais pourtant un, mais il ferait sauter ma couverture à coup sûr. Kai était un brin naïf, mais il avait quand même l’air intelligent. Ce serait le sous-estimer que d’affirmer la bouche en cœur que j’avais bien ce genre de pacte alors que je n’étais pas ninja. Surtout que je lui avais indiqué que je ne connaissais pas Chikyuu, et que pour lui je n’avais aucune maitrise du chakra. Je lui répondis donc tout naturellement :


« Nous verrons bien. Il reste toujours la solution que je vous donne les mots-clés. J’imagine que je ne devrais pas être aussi négative et apprendre à faire un peu confiance aux ninjas. Après tout, deux ou trois individus crapuleux ne vous représentent pas tous. J’ai été un peu injuste avec toi en étant aussi catégorique. »

En plus de l’amadouer, ce n’est aussi pas faux. Les humains étaient beaucoup plus disparates que ne l’étaient les miens, ou d’autres créatures de mon époque. Cette variété faisait leur force en tant que bétail, chacun avait sa propre saveur, et aujourd’hui elle était l’une de leur force et de leur faiblesse en tant que société.

« Allons à ton appartement. Et ne t’embête pas avec cette histoire de pacte. Je vais essayer de te dire tout ce que je sais, si tu acceptes de me donner en retour tout ce que tu trouveras. Je ne vois pas pourquoi tu me mentirais, après tout. »

Il était vrai que je ne décelais aucune malice chez lui.

Je le suivis, le pas un peu lourd, tout le long du trajet vers son appartement. Contrairement à ce que je fais depuis le début, cette fois, je parlais beaucoup moins. J’étais absorbée par mes pensées : il pourrait prendre ça comme une forme de déception de ne pas pouvoir aller aux archives. Ou alors que je rassemblais en esprit toutes les informations dont je disposais. Peu importe. Pourtant, la vérité, c’était que je préparais un plan d’action.
Il restait deux choses à déterminer. Qu’est-ce que je faisais de Kai ? Le jeune ninja ne m’avait absolument rien fait, s’était montré courtois, et était ma seule porte d’entrée dans la société humaine, selon la seconde chose que je devais déterminer : quel camp choisir ? Celui des humains, celui de la Reine, ou le mien ?
J’éliminais rapidement celui de la Reine. Quant aux deux autres possibilités … J’avais besoin de d’avantage d’informations historiques. J’avais un ressenti plutôt mitigé sur les humains, mais il était en grande partie plutôt bon. Nous étions semblables en de nombreux points. Bien plus qu’avec la majorité des créatures de mon époque ou qui émergeaient à l’actuelle. Tout dépendrait de la justesse de ce ressenti et de la possibilité de m’y faire une place.

Je déciderais tout ça une fois que je me serais rendu aux archives des chouettes. C’était finalement plutôt simple, de le faire. Je jetais un œil en coin à Kai. J’allais devoir le bousculer un peu. Lui faire peur, voire un peu mal. Il m’en voudrait sûrement. Enfin, je n’avais pas non plus trop de choix.

Nous arrivons dans les rues environnant l’académie. Kai semble se diriger vers un appartement en particulier. Ca doit être le sien.


« C’est ici que tu habites ? »

Je feins un air un peu surpris. Les militaires, mis à part les hauts gradés, ne sont aux premiers rangs dans aucune société. Ils sont simplement les pions de personnes plus influentes, ou d’une élite militaire qui répond aux mêmes critères. Comme Kai est un ninja d’un grade relativement peu élevé, je ne suis en réalité pas du tout surprise.
Enfin, pour le moment, je suis toujours une fille de la campagne.
Akemi Kyuketsuki
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Akemi Kyuketsuki
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Jeu 27 Fév - 0:54
Bon, c’est acté, cette discussion se poursuivra chez moi. C’est là que je regrette de ne pas encore avoir aménagé la bibliothèque que mon clan m’a mise à disposition, à Shi. Enfin, mon appartement de fonction fera l’affaire, il reste relativement confortable, malgré sa taille modeste.

Je suis surpris que Akemi considère l’idée de me laisser allez à Gakusha seul avec ses informations, elle qui affirmait ne pas faire vraiment confiance aux ninjas. Honoré, aussi, en quelque sorte, d’avoir fait changer son opinion sur nous en bien. Est-ce l’idée de signer un pacte avec des êtres dont elle ne connaît rien qui a fait pencher la balance, ou bien elle me fait tout simplement confiance ? Je ne saurais pas le dire, mais je suis quand même content de pouvoir poursuivre l’enquête sur l’origine des monstres. Je me tourne vers Shiro alors que nous nous mettons en chemin vers chez moi.


« Tu veux bien retourner à Gakusha prévenir que je viendrai bientôt s’il te plaît ? J’enverrai une invocation à Nari comme signale que je veux être invoqué. »

« Pas de problème. » La chouette disparaît sans rien ajouter de plus.

La route qui sépare l’université de mon appartement est courte, parcourue en une dizaine de minutes à peine. Akemi m’a tout de même l’air bien silencieuse sur le trajet. Elle doit probablement être intimidée par la foule. Après tout, Taki est une grande ville, et la jeune fille arrive récemment de la campagne, elle n’est sûrement pas habituée à tant de monde. Heureusement, elle n’a pas à endurer ça très longtemps, car nous arrivons devant mon logement de fonction.

« Oui, enfin, la plupart du temps. Je suis plutôt à Shi habituellement, mais on me demande souvent de rester aux alentours de Taki, pour être disponible et proche de l’Académie. Après tout, cette ville est un peu le cœur de l’Empire, pour ce qui est de l’armée. » J’ouvre la porte en faisant signe à Akemi de me suivre. « Je t’en prie, entre. »

On entre directement sur la pièce de vie, contrairement aux logements traditionnels dotés au moins d’un petit vestibule. Je suis un peu gêné par l’état de chaos des lieux : j’ai beaucoup négligé le rangement ces derniers temps, et la table est couverte de feuilles : diverses notes sur les sujets que j’ai étudiés récemment. Principalement des essais sur des sceaux, et des recherches infructueuses sur les monstres. Je désigne les différents fauteuils et chaises de la pièce d’un mouvement du bras.


« Installe-toi où tu veux, je vais faire un peu de place. »

La place est vite faite : je jette tout simplement la moitié des notes, qui concerne les monstres, tandis que j’empile le reste sur un autre meuble. Cela fait, je vais dans le coin cuisine chercher deux tasses, j’en remplis une de café, et je mets de l’eau à chauffer pour l’autre. Puis je me tourne vers un placard, relativement vide, mais où j’arrive quand même à trouver quelques sachets de thé bon marché, il faut dire que depuis que je suis passé au café, le thé a fortement baissé en priorité dans mes achats.

« Je te sers quelque chose à boire ? Un thé ? »

Je m’assieds à la table ma tasse et un cendrier posés devant moi, et j’allume une cigarette. Un nouveau bâillement vient me surprendre, il va falloir tenir bon encore un peu.

« Tu veux commencer tout de suite ? J’ai de quoi noter ici. » J’attrape un carnet sur un meuble à côté. « Enfin, je veux pas non plus te brusquer, et tu as peut-être des conditions avant de me donner tes informations. Tu préfères peut-être prendre le temps de boire ton thé avant ? »

A vrai dire, j’aurais probablement pu jouer sur mon statut de ninja pour exiger ces informations, mais ce n’est pas vraiment mon genre. Et puis, je commence à apprécier Akemi, elle pourrait même être une partenaire de recherches précieuses, malgré la récence de son statut d’étudiante, elle est douée de capacités qui manquent même à certains chercheurs les plus expérimentés.
Kemonaru Akishino
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Kemonaru Akishino
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Jeu 27 Fév - 16:57
Nous entrons dans l’appartement. La journée bat encore son plein, ce qui fait qu’il y a pas mal de monde dans les rues. En revanche, aucuns bruits ne proviennent du voisinage : c’est un quartier pour les étudiants et les jeunes ninjas, la plupart doivent être à l’académie, à l’université, ou en mission. Ce qui signifie une chose très importante : nous ne sommes que tous les deux, et personne ne viendra nous déranger. Surtout que Kai vient de demander de partir à la dernière chouette qui restait dans notre sillage.

L’endroit est chaotique. Ce qui vient confirmer ce que je pense déjà de la personnalité de ce garçon. Il a dévoué sa vie au savoir, ce qui le classe dans une classe sociale des plus passionnantes. Mais aussi des plus fiables. Les guerriers sont trop impulsifs. Les commandeurs sont trop égoïstes. Sans parler des castes de la noblesse, qui sont encore pire. Un adepte du savoir a moins d’à-priori et examine plus attentivement les faits, ce qui lui permet de passer outre les opinions établies et les apparences. Quelque fois, ils peuvent même voir les illusions comme elles sont réellement, ou encore arpenter de nouveaux sentiers. Ils sont un peu ce qui se fait le plus proche des explorateurs. Ma caste sociale préférée, toute époque confondue.
C’est plutôt une bonne chose. Sa réaction devrait être plus dosée. Il réfléchira avant d’agir. Parce que s’il réagit mal, il va mourir. Mais ce n’est pas certain que j’en réchappe non plus. Ou alors, il faudra que je redouble d’astuce. Et de toute manière, cela détruira entièrement ma couverture et mes espérances pour survivre dans ce nouveau monde, avec un abri appréciable.

Il commence par se mettre assis pour se reposer. Et me proposer du thé. Voici l’occasion que j’attendais. Je fouille la pièce du regard pour repérer la théière.


« Ne  t’embêtes pas. Je vais m’en occuper. Tu as l’air fatigué, reposes-toi. Moi j’ai la forme. »

En tous cas, aux yeux d’un humain je devais l’avoir. En réalité, la journée commençait à me peser. Le rythme humain était singulier, et difficile à tenir pour moi. Heureusement, je ne pouvais pas avoir les marqueurs humains de la fatigue. Cernes, perte d’attention. C’était seulement ma force vitale qui déclinait. Et avec elle, ma force et mes réflexes. Heureusement, nous autres, Kyonshi, avons appris à les compenser pour se fondre dans les masses humaines.
Je dus m’y reprendre à deux fois afin de faire fonctionner la théière. C’était un outil particulièrement humain, que je ne connaissais pas instinctivement. Il me fallut fouiller dans le savoir acquis dans le sang de ceux que j’avais mordu, ce qui me compliqua un peu la tâche. Heureusement, l’un d’eux avait les bases du fonctionnement de cette chose.
Si la théière était typiquement humaine, je connaissais tout de même le thé. Cette boisson était plus qu’ancestrale, et avait traversé absolument toutes les âges de ce monde.

Je le vois s’allumer une cigarette. Vite, les souvenirs. Je comprends à peu près à quoi elle sert, mais je n’en ai jamais goûté. Est-ce qu’elle a le même effet sur moi que la nourriture ? Je serais très curieuse d’essayer, même si la plupart des drogues ne marchent pas sur nous, ou en tous cas pas longtemps, elle pourrait peut-être valoir le coup si je n’y réagis pas mal.


« Tiens ta tasse. Oui, commençons tout de suite, tu as raison. »

Je me suis approchée de lui par-derrière pour poser la tasse par-dessus son épaule, juste devant lui. Ce faisant, je l’effleure. Du bout du pull, un contact anodin. Seulement, en reculant pour entamer le tour de table afin de me rendre à ma place … Disons que je suis à la fois proche, et en excellente position. L’instinct de l’assassin me le susurre à l’oreille : une occasion comme celle-là ne se présentera plus. Une occasion que les choses se déroulent le plus doucement possible. S’il doit résister, ça risque de mal finir et ce n’est pas ce que je souhaite. En tous cas, pas encore. Une pulsion avide émane de moi, presque meurtrière, alors que j’enfonce soudainement mes crocs dans la chair du cou de Kai. L’attaque est fulgurante, mais ne dure qu’un instant. Au moment où il le réalise, je décroche aussitôt mes dents pour bondir vers l’arrière.

[Dégâts de la morsure : 19, juste la valeur des crocs, Akemi ne cherchant pas à faire mal]

Il doit penser qu’il hallucine, le pauvre. Campée sur mes jambes pliées, une main à terre, à moitié accroupie, je ressemble plus à une bête qu’à un humain cette fois. Ma bouche est gorgée de son sang, que je prends le temps de savourer gorgée par gorgée. Ca ne suffira pas pour retirer l’effet de ce fichu jour, mais ça me consolidera quelques instants.
Peut-être que la nouvelle puissance qui émane de moi, ou les deux crocs soudainement apparut dans mes rangées de dents l’aideront à comprendre ce qu’il se passe. Avec ce que je lui ai dit, les informations dont je dispose, ou encore cette histoire abracadabrante de monstre qui m’aurait sauvé, il a sans doute de quoi comprendre qui est vraiment qui dans cette histoire, maintenant. Et s’il ne le peut pas, il est plus stupide que je ne l’avais estimé.


« Περνώντας αυτό το αίμα. »

[Etablissement de la technique Lien Vital avec Kai, -108 chakra]

Autour de la marque située sur le cou de Kai, son sang s’agite et coagule, afin de se fondre dans sa peau. Je connais la sensation de brûlure que fait cette technique : il doit le sentir passer. Enfin, comme s’il était marqué au fer rouge un très bref instant, à l’endroit de la morsure. Rien de plus. Par contre, la marque que je viens de lui apposer, elle, va rester. Qu’il stoppe le saignement ou pas. Je me redresse, j’ai ingurgité suffisamment de son sang pour avoir de nombreuses informations. Il semblerait que je sois vraiment tombée sur une poule aux œufs d’or. En plus, son sang est délicieux. Jeune, plein de vie et de savoir, pas étonnant de la part d’un clan réputé pour sa résistance physique et ses connaissances. Intéressant.
Avant qu’il n’ait le temps de contre-attaquer j’ai encore le temps de faire une chose afin de lui faire comprendre sa situation. Qu’il ne soit pas tenté d’appeler à l’aide, ou quelque chose de mauvais goût dans cet ordre d’idée. Je transforme mes ongles en griffes acérées, et je me lacère la peau de l’avant-bras. Je m’y attendais alors je réussi à seulement grimacer. Par contre, Kai, lui, en subissant instantanément la même blessure, doit être au summum de sa surprise. Et pourtant, ça n’est pas facile vu ce qu’il vient de lui arriver.
Lui laissant le temps de réaliser ce qu’il se passe, je pose mes griffes, encore un peu plus longues avec les secondes qui passent, contre ma poitrine à l’endroit exact où se trouve mon cœur.


« Si tu fais quoi que ce soit qui me contrarie, je nous transperce le cœur. Ca me fera mal, mais j’y survivrais. Toi, ça te tuera sur le coup. »


Je hausse un sourcil. Je suis quand même sur mes gardes. Pourtant, ce n’est absolument pas une menace en l’air. J’ai lu dans sa mémoire qu’il possédait un sceau de téléportation. Si je le vois composer le moindre signe d’incantation, je compte bien mettre ma menace à exécution. Pas pour me transpercer le cœur : j’ai espoir de ne pas le tuer. Mais je me trancherais suffisamment de doigts pour qu’il ne puisse pas finir de faire sa technique. Enfin, le cœur ça le ferait plus réfléchir.

« Je te préviens, en buvant ton sang, j’ai appris de quoi tu étais capable. Alors ne tente rien d’inutile. Ma position n’a pas changée : je veux toujours discuter. Simplement, on n’arrivera à rien si tu crois que je suis une humaine fragile. Tu es disposé à poursuivre cette conversation ? »

Ma véritable voix n’a rien à voir avec celle que j’utilisais jusqu’ici. C’est peut-être l’adrénaline, mais je suis bien plus froide. Au fond, je connais la précarité de ma situation. Pas à l’instant présent, mais en général. Je ne suis ni plus ni moins qu’un animal acculé et perdu. Alors, oui, je dois me résoudre à certaines extrémités. Libre à lui de me croire, ou de sacrifier ses doigts, ou sa vie, en vain.
Akemi Kyuketsuki
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Akemi Kyuketsuki
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Jeu 27 Fév - 21:36
J’accepte sans discuter la proposition d’Akemi et la laisse s’occuper du thé. Comme elle me le fait remarquer, la nuit et la demi-journée passées à la bibliothèque on fait leur effet sur mon énergie, et je suis un peu à plat.

« Merci. »

Quelques instants plus tard, elle revient vers moi et dépose une tasse devant moi par-dessus mon épaule. C’est surprenant qu’elle soit si attentionnée d’un coup, et plutôt agréable, d’ailleurs. J’attends qu’elle prenne place face à moi sur la table pour pouvoir commencer. Mais ce moment n’arrive pas, à la place, je sens une morsure au niveau de mon cou, exactement là où Akemi se trouve. Je me lève en me retournant brusquement, mais elle a déjà bondi en arrière.

J’étais loin de m’attendre à voir ça, la jeune fille accroupie de l’autre côté de la pièce, du sang coulant de sa bouche. La sensation chaude dans mon cou ne laisse aucun doute, ce sang, c’est le mien, elle en a pris une telle quantité ? Je porte la main à ma trousse de juinjutsu pour en sortir un stylet, mais mon mouvement est interrompu et ma main repart vers mon cou, d’où vient une sensation de brûlure soudaine et intense, mais brève. A ce moment je commence à réaliser, avec une crainte instinctive d’un genre que je n’ai jamais connu auparavant, ce que j’ai en face de moi, pourquoi elle arrivait à me surprendre si facilement, le fait qu’elle en sache tant, qu’elle semble si vive. Je ne peux pas vraiment en douter, et pourtant je peine à y croire : c’est un monstre que j’ai en face de moi, mon dernier doute s’envole quand je vois l’air d’extase sur son visage alors qu’elle avale lentement mon sang. C’est horrifiant.

J’abaisse à nouveau ma main vers ma trousse, et à nouveau je suis interrompu par une douleur, au niveau de mon avant-bras cette fois, et beaucoup plus intense que la précédente, au point que je laisse s’échapper un cri, à la fois de surprise et de douleur. J’ai un réflexe de recul, qui me mène à trébucher sur la chaise sur laquelle j’étais assis il y a quelques secondes à peine, mais même au sol mon instinct me pousse à reculer davantage, à m’éloigner d’Akemi, la main serrée sur la griffure qui s’étend le long de mon avant-bras. Je comprends enfin d’où vient cet instinct, c’est celui du lapin face à un renard, d’une proie devant son prédateur.

La douleur à mon avant-bras ne s’arrête pas, et des plaies s’y ouvrent, comme si j’avais lentement été griffé, pas la griffure d’un animal, mais un mouvement qui vise à faire mal, à prolonger la douleur. Exactement la même blessure que celle qu’Akemi s’est infligée. Ce qu’elle a fait est assez simple à comprendre, bien qu’absolument déroutant : elle me transmet sa blessure, ou alors elle la copie sur moi. Ayant compris ça, je ne peux que comprendre ce qu’elle fait quand elle approche ses griffes, maintenant devenues énormes, de la gauche de sa poitrine. Je m’arrête net, assis par terre le dos contre le mur, totalement tétanisé par la peur. Elle m’explique froidement ce que j’avais déjà compris, mais ne passe pourtant pas à l’acte. Elle a plutôt l’air de vouloir discuter, ça me demande un effort énorme d’entendre et de comprendre ce qu’elle me dit à travers la terreur, à laquelle vient s’ajouter une autre information : elle verra venir tout ce que je pourrais tenter pour me défendre. En bref, je suis complètement à sa merci.

Je ne sais pas si on peut parler de soulagement, mais ma terreur perd de son intensité quand elle me dit toujours vouloir discuter. Elle m’offre une porte de sortie, une chance de m’en sortir en coopérant. Je ne sais pas exactement ce qu’elle attend de moi, ni ce qu’elle fera une fois que j’aurai fait ce qu’elle m’aura demandé, après tout, maintenant je connais sa nature, mais je n’ai pas d’autre solution, en tout cas aucune qui ne mène pas à ma mort. Pour l’instant je suis obligé d’être docile.

Cette lueur d’espoir me fait reprendre mes esprits, et je réalise à quel point je suis tremblant. Mon cœur bat si fort que je le sens s’emballer dans ma poitrine, et mon souffle est rapide, erratique. A vrai dire, je n’ai pas réellement été conscient des dernières secondes, j’ai pu crier sans pour autant m’en rappeler. Peut-être que ça a alerté du monde autour de moi ? Je n’espère pas, j’ai peur de comment Akemi réagirait si quelqu’un venait ici.

Il me faut plusieurs longues minutes avant de reprendre le contrôle de ma respiration, et de mon corps. Je suis toujours terrifié, et Akemi est toujours ici, menaçante jusque dans sa voix, j’arrive quand même à déglutir bruyamment, avant de répondre. La peur s’entend très clairement dans ma voix.

« O-oui. » De toute façon ce n’est pas vraiment comme si j’avais le choix. Je lui désigne tout de même mon bras blessé, il saigne toujours abondamment, et je commence à sentir les effets de la perte de sang. Je reprends d’un ton presque implorant. « Je peux traiter ça ? S’il te plaît. »

Je fais affluer le chakra vert vers ma main, et la plaie commence à se refermer. Vu sa profondeur, elle risque de laisser une sacrée cicatrice, mais au moins la douleur s’estompe, ou en tout cas devient plus supportable. Ça m’aide à reprendre mes esprits. J’arrive pour la première fois à reposer mon regard sur Akemi. Elle a toujours une silhouette humaine, mais le fait qu’elle n’en est pas une est maintenant clairement visible, entre ses griffes et ses crocs, et les mots d’une langue complètement inconnue qu’elle a prononcé tout à l’heure.

Maintenant que mes pensées sont claires, je suis prêt à discuter, et peut-être à trouver un moyen de me sortir de cette situation, ou au moins d’éviter de mourir ici, sans que personne ne sache jamais comment. Il reste seulement une chose qui m’empêche d’avoir mon esprit pleinement à ma disposition. J’hésite avant de le demander, avec toujours cette peur dans ma voix.


« Tu peux baisser ta main. J’ai compris ma situation. »
Kemonaru Akishino
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Mer 4 Mar - 16:11
Je regarde Kai passer par toutes les étapes de la peur et de l’acceptation sans sourciller. Je n’ai aucun intérêt à le brusquer, cela ne ferait que l’inciter à prendre une décision non-rationnelle, qui nous affecterait négativement tous les deux. Il a compris qu’il était à ma merci, mais heureusement il n’a pas compris ma situation réelle. Si je le tue, je prends le risque de ne jamais pouvoir sortir du pays de la cascade. D’être découverte. De jeter aux oubliettes tout ce que j’ai pu amasser comme informations et comme possibilités. Je suis, moi aussi, acculée. C’est d’ailleurs pour ça que la lueur d’espoir qu’il m’a donné, je l’ai aussitôt utilisée avec tous les moyens à ma disposition. Si au moins il faisait nuit, j’aurais plus de chances de m’en sortir indemne … mais ce n’est même pas le cas. Enfin, tant qu’il ne saisit pas la précarité de la situation et qu’il s’apprête à faire affaire avec quelqu’un d’acculé, je suis à mon avantage. Je dois l’exploiter au maximum. Car dès que cette position de force ne sera plus évidente pour lui, il commencera à réfléchir.
Je profite tout de même du temps qu’il me donne en soignant sa blessure pour assimiler pleinement les informations que j’ai déjà ingurgitées. C’est intéressant : il semble avoir des connaissances variées sur la flore de ce pays. Cela me sera sans doute utile plus tard. Mais surtout, je récolte encore un peu plus de données sur l’être humain. Contrairement aux deux déjà mordus, celui-là a l’air plus … fiable. Oui, je crois que si j’arrive à lui faire comprendre ce que je cherche, sa soif de savoir et son bon fond lui permettront d’outrepasser ma condition et ce que je viens de lui faire. Il pourrait réellement devenir un allié sur lequel je peux compter. En tous cas, il en a l’étoffe. J’espère juste qu’il ne l’ignore pas lui-même.


« Tes capacités sont supérieures à celles de ceux que j’ai déjà pu mordre. Et pourtant, tu n’es que Chuunin. Les humains sont décidément devenus très forts. C’est tellement dur à croire quand on vous a connu il y a des milliers d’années … Ce n’est pas facile de comprendre ce que vous êtes. »


Mon intérêt en le flattant ? Lui donner une première information, déjà. Je lis dans ses souvenirs récents, donc ceux de la bibliothèque, qu’il ignore totalement que les monstres viennent tous d’une autre époque. Ou qu’ils étaient enfermés ici ou là. En lui fournissant des informations, je lui donne une raison de jouer le jeu que je lui propose et je l’éloigne d’un sacrifice stupide. Et puis, mon plan d’alliance commence à prendre forme. J’ai tout intérêt à lui montrer ce qu’il peut lui apporter. Ne manque qu’une dernière étape.
Comme il a repris un peu de poil de la bête, j’enchaine.


« Tu l’as sans doute déjà compris mais je viens de la même époque que ceux que vous appelez les monstres. A proprement parler, j’en suis un. Je comptais chercher pacifiquement une solution de m’en sortir, en me nourrissant uniquement de temps en temps, et sans me faire remarquer. Mais tu m’as révélé que la Reine Enma Daio était là. Ca change absolument tout. Crois-moi, si elle est là, c’est que nous avons un ennemi commun quelque part. En elle-même, elle n’est pas à craindre pour sa fourberie : elle est juste forte. Mais le roi doit être quelque part. Il n’y a que lui. Et s’il faut craindre la reine pour sa puissance, le roi est bien plus terrible par ses ambitions. »

Je me rapproche légèrement de Kai, tout en ôtant la main posée sur mon cœur. J’ai le pressentiment que tout va bien se passer. J’arrive plus ou moins à lire ses réactions maintenant. Je n’ai pas renoncé à me trancher les doigts au cas où, mais je reste intimement persuadée qu’il a plus de valeur que ça.

« Je ne pourrais pas me cacher de lui très longtemps. Il vous instrumentalisera pour me tuer. Et s’il est là, quelque part, vous êtes condamnés vous aussi. Aussi puissants que vous soyez. Car vous ne savez rien de lui, et c’est ce qui le rend encore plus redoutable. Ce que je vais te proposer est très simple : c’est une solution pour sauver la race humaine de l’esclavage. Car si le roi se dévoile, le jeu sera terminé. Mieux vaut le trouver avant qu’il le fasse, sinon vous finirez tous comme du bétail. Il a décimé les miens à mon époque, nous n’étions plus qu’une poignée. Et je n’étais pas du tout la plus puissante. Même aujourd’hui, en assimilant ce que vous appelez les techniques ninjas, je n’effleure pas sa force. Mais vous … Vous êtes nombreux, certains d’entre vous sont très puissants, et vous êtes mieux organisés. Si vous avez les informations, vous serez peut-être assez puissants pour contrecarrer ses plans et pour l’abattre. Ca nous sauverait tous. »

Je m’accroupis afin de tracer un symbole sur le sol avec mon sang. Kai doit bien le connaitre : c’est un symbole d’invocation.

« Je suis obligée d’en passer par le lien de sang pour prendre mes précautions. Il ne tient qu’à toi que je ne mette jamais ma menace à exécution. Je t’ai déjà donné une partie de mes intentions : je veux me rendre aux archives de Gakusha. J’aurais toutes les informations dont j’ai besoin pour me mettre à jour, là-bas. Je dois trouver des raisons de faire confiance aux humains. Comprendre votre fonctionnement pour ne pas me retrouver dans une situation délicate. Et aussi pour comprendre où le roi se cache dans votre monde. Si tout ce que je trouve là-bas me permet d’entrevoir un espoir, je lèverais la malédiction. Si ce n’est pas le cas, je te prendrais d’avantage de sang, pour remodeler tes souvenirs récents. Et je m’en irais, en te laissant vivant. Tu ne gagnes rien sur un des deux tableaux, mais tu ne perds rien non plus. En revanche, sur l’autre tu as tout à y gagner. Je peux appeler une invocation pour m’invoquer là-bas si elle a la permission de passer, il s'appelle Dokueki. Acceptes-tu de donner l'instruction aux chouettes de le laisser passer, et de m’y emmener ? »

J’essuie le sang qui perle de ma bouche, afin de me donner un aspect moins prédateur. Il a entendu tout ce que j’avais à dire pour le calmer. Inutile de continuer à entretenir cette peur pour le moment. De toute manière, ce n’est pas comme si je venais de lever la malédiction.

« Hmmm … Allez, je suis grande seigneure. En preuve de bonne foi, j’accepte de répondre à une de tes questions. N’importe laquelle, dans la mesure de mes capacités à répondre. Je te promets que je ne tricherais pas. Sur moi, sur la malédiction, sur les monstres en général. Pose ce que ru veux. Je te répondrais en preuve de ma propre fiabilité. »
Akemi Kyuketsuki
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Jeu 5 Mar - 2:33
Je commence à reprendre le contrôle de mon corps, de ma respiration, et surtout, de mes pensées. Akemi n’a pas encore l’air de m’avoir tué. Mieux, elle m’a même laissé soigner mon bras, la douleur commence à s’effacer, et j’arrive à ne plus être complètement tétanisé. Même si la peur est encore présente, je suis capable de fonctionner à peu près normalement. La fatigue en revanche, a été chassée par l’accès de terreur provoqué par Akemi.

Je hausse un sourcil quand elle parle de milliers d’années, un monstre, je l’avais deviné assez facilement, après ce qu’elle m’a fait, en revanche, je ne les savais pas si anciens. Si elle-même a plusieurs milliers d’années, ça voudrait dire qu’ils ont… disparu jusqu’à oublier, avant de réapparaître aujourd’hui. Et ça serait visiblement aussi le cas des autres monstres.
Je lève la tête vers Akemi, et la baisse directement au moment où mon regard croise le sien, son regard de prédateur a disparu, mais même comme ça la peur revient quand je vois ses yeux. Même si elle m’affirme chercher pacifiquement un moyen de s’en sortir, juste après l’incident, c’est encore trop récent pour que j’arrive à être serein.

Je ne pensais pas que l’apparition de la Reine Enma Daio était si importante. A entendre Akemi, c’est une sorte d’entité surpuissante contre laquelle on ne peut quasiment pas lutter. Et ce n’est même pas la pire. Si ce roi dont elle me parle est réel, alors elle a raison : nous n’avons strictement aucune information sur lui, alors s’il est plus dangereux que le monstre qui a repoussé un assaut des meilleurs guerriers Kaguya, c’est effectivement très mauvais signe.

Je lâche un soupir de soulagement quand Akemi écarte enfin sa main de sa poitrine. Je suis toujours en danger de mort imminente, mais maintenant c’est moins visuel, moins évident. Le soulagement est un peu éclipsé par le fait qu’elle s’approche de moi, mais je peux au moins plus facilement me concentrer sur ce qu’elle me dit.
Ce roi dont elle me parle a l’air terrifiant, mais à côté de ça Akemi semble disposée à m’aider à obtenir plus d’informations. Je commence à entrevoir du positif dans les événements, si elle accepte vraiment de me mêler à ses recherches, ça peut être l’opportunité d’en découvrir beaucoup sur les monstres.

Je finis par arriver à comprendre ce qui a poussé Akemi à agir comme ça : la prudence l’obligeait à ne me laisser aucune porte de sortie, au risque de me voir appeler de renfort, le fait d’être capable de raisonner de manière logique m’aide beaucoup à m’en rendre compte, et le réaliser me permet de gagner encore un peu de terrain sur la peur.
Finalement, tout ce qu’elle m’a dit avant de me sauter dessus n’était pas faux : elle souhaite effectivement se rendre à Gakusha, en apprendre plus, et peut-être partager ses trouvailles et ses pistes avec moi. Cette fois, ma voix est un peu plus proche de la normale quand je lui réponds.


« Normalement, il n’y a pas besoin d’instruction pour rentrer à Gakusha, tous les kuchiyose peuvent s’y rendre librement, à part une ou deux exceptions. Enfin, je dois pouvoir appeler Nari pour m’assurer qu’il n’y aura pas de souci. »
Je m’interromps pour considérer mon état. Entre la morsure et la blessure au bras, mes vêtements sont couverts de sang. « Si tu me le permets, je vais d’abord me changer. Elle pourrait se poser des questions si elle me voyait dans cet état. »

Sur ces mots, je me dirige vers la chambre, en prenant le soin de déposer tout l’équipement que j’ai sur moi sur la table, devant Akemi, dans l’espoir qu’elle comprenne que je ne cherchais pas à la prendre par surprise. Tout ma tenue est bonne à changer, et probablement à jeter d’ailleurs. J’enfile celle qu’Eizaburo a fabriquée pour moi, on ne sait jamais, je pourrais avoir besoin de vêtements résistants, même si cette éventualité me semble s’éloigner de plus en plus. Je reviens vers Akemi quelques minutes après. Je trace le même symbole qu’elle, cette fois sur la table, et Nari apparaît.

Invocation rang 0 : Nari (38 chakra)
« Rebonjour Nari. Désolé de t’appeler juste pour ça, mais j’avais juste besoin de savoir si l’invocation d’Akemi serait autorisée à entrer à Gakusha pour l’y invoquer ? Et si c’est bon, tu pourras m’invoquer quand elle arrivera à Gakusha ? »

Le chouette me regarde d’un air surpris, avant de répondre assez sèchement.

« Tu ne devrais pas avoir besoin de moi pour le savoir : elle ne pue pas le kitsune, donc pas de problème. Et pareil pour t’invoquer si un autre humain arrive dans l’Archive et te demande.»


Elle disparaît sans attendre après avoir fini sa phrase, me laissant à nouveau seul avec Akemi. Elle en profite d’ailleurs pour me faire une proposition inattendue : répondre à n’importe laquelle de mes questions. Sur le coup je suis surpris, à vrai dire des questions j’en ai, après tout ce qu’elle vient de me révéler, tellement qu’en choisir une seule frôle l’impossible. Je cogite un moment avant de me rendre compte que je n’arriverai pas à choisir quelque chose de pertinent à lui demander : quelle que soit ma question, il m’en restera trop sans réponse pour en être satisfait.
Je finis par relever la tête vers elle en essayant timidement de lui sourire. Je suis capable de croiser son regard maintenant.


« J’ai cru comprendre que tu te nourrissais de sang. Dis-moi, est-ce qu’au moins je suis nourrissant ? »

Ça peut paraître puéril, une question aussi légère. Mais dans ma situation, lâcher un peu de pression ne peut pas me faire de mal, et ça me permettra d’être un peu plus à l’aise avec Akemi, pour peu qu’elle y réagisse bien.
Kemonaru Akishino
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Sam 14 Mar - 19:06
J’attends patiemment que Kai se change, puis discute avec sa chouette. D’après lui, toutes les créatures vivantes sont admises aux Archives.
La vérité, c’était que si j’avais disposé de cette information à une fiabilité optimale, j’aurais sans doute procédé d’une manière différente. C’était pareil : si j’avais pu boire Kai avant de le boire, alors je n’aurais pas agi comme je l’avais fait. Maintenant que j’en savais d’avantage sur sa personnalité, et sur ses capacités, je n’aurais pas eu besoin de cette mise en scène. Cependant, maintenant, comment savoir de quelle manière il allait réagir si je n’avais plus cette épée de Damoclès à balancer au-dessus de sa tête ?
En plus, il avait cessé d’être effrayé. Il n’était sûrement pas rassuré par la situation, mais il conservait son sang-froid.

Bon, de toute manière, le règne de la nuit était sur le point d’arriver. Et déjà en ce début de soirée, ma force était rétablie. Et même, elle commençait à croitre. Dans quelques minutes, ces questions seraient plus faciles à se poser puisque je serais au maximum de ma force.
Avant que je n’ai pu prendre une décision plus tranchée, Kai revint et traça le sceau pour invoquer une de ses chouette. Devant moi, il émit la requête que le passage vers l’archive soit libéré pour Dokueki.
Parfait. Voilà qui m’assurait un relevé d’information maximal. Une fois mon retard rattrapé, je serais en bonne position pour prendre des initiatives plus importantes vis-à-vis de la situation à Onogoro. Peut-être que je me réfugierais quelques temps à Kyudendoku, chez les cobras, le temps de la réflexion. Normalement, j’y serais en sécurité. Et étant donné sa position, Kai pouvait très bien me servir d’intermédiaire pour négocier.
Enfin, faire des plans sur la comète ne m’aiderait pas. Déjà, il me fallait les réponses. Ensuite, ce serait plus aisé de choisir un cap.

La question posée par Kai me surprit un peu. De même que son affirmation qui la précédait. Je prends un air plus sérieux que vexé. Je ne suis pas vraiment en colère, tous les humains semblent faire la confusion entre mythe et réalité à l’époque moderne.


« Il est vrai que les miens ont donné naissance au mythe du vampire que vous connaissez. Mais nous sommes assez différents de votre mythe, en réalité. Le sang ne nous nourrit pas vraiment : ce qui nous nourrit, c’est ce qu’il y a dedans. Nous sommes incapables d’absorber ce qui vous nourrit dans la nourriture ordinaire, notamment le sucre. Pour autant, on ne meurt pas de faim si n’on absorbe pas de sang. En revanche, c’est vrai qu’il nous donne de la force. Enfin, on peut s’en passer. A l’époque ancienne, d’ailleurs, on n’élevait les humains et nous nous cachions parmi eux afin de leur prendre du sang, dans l’espoir de devenir assez fort pour vaincre nos ennemis. Mais cela n’a pas marché. D’ailleurs, les miens ont presque tous été tués. Par le même ennemi qui vous menace aujourd’hui … »


Je vis défiler des souvenirs devant mes yeux. Des légions d’onis, commandées par la Reine Enma. Elle-même commandée par le Roi, terré dans son antre, quelque part. Les miens, déchiquetés, pas assez forts pour leur résister. Je ne me souviens même pas m’être enfuie. Ma grand-mère m’a mis dans ce cercueil et puis … je me suis réveillée.
L’ombre de la tristesse et de la solitude passa quelques instants dans mes yeux. Teintée de désespoir. Si les Kyonshi n’avaient pu vaincre le Roi, ou même la Reine, que pouvaient réellement les humains face à eux ? Leurs techniques m’avaient rendue plus puissante et pourtant, j’étais encore en-dessous de la force de certains des miens. Je ne savais même pas manier les ombres de sang …
Je revins à la réalité, tout en réalisant que je n’avais pas vraiment répondu à sa question.


« Enfin, je m’égare. Je tenais simplement à clarifier la situation. Pour te dire la vérité, les humains de cette époque sont bien plus forts que ceux que nous élevions. Autrefois, ils mourraient lorsqu’on leur prélevait du sang. Ce n’est plus le cas, je peux vous mordre sans vous faire trop de mal si je fais attention. Forcément, vous êtes donc plus ‘nourrissant’. Mais c’est surtout que votre sang me rend plus forte que jamais. Et grâce à lui j’ai pu apprendre des choses sur le monde, mais aussi vos techniques de combat, celles des ninjas. C’est très utile. Pour le tien … Tes techniques ne s’accordent pas avec les miennes. Dommage, les techniques de soin m’auraient été très utiles. En revanche, ton savoir sur les plantes sera très pratique. Si tu parles uniquement de la force qu’il me fournit, alors, oui, il est très nourrissant. Ta force vitale est très élevée. »

Je lui ai donné plus d’informations qu’il n’en demandait. Mais cette confusion a tendance à me chiffonner. Je préfère autant qu’il sache l’essentiel pour ne plus la faire.

Je jette un coup d’œil par la fenêtre. Le soleil est couché, même si la nuit n’est pas totalement tombée et que la lune n’est pas visible. Il n’en reste pas moins que l’horizon cache enfin les rayons de lumière qui m’affaiblissent tant. Je reste quelques instants à l’observer, à attendre. Puis je bouge enfin, je teste mes mains. Effectue un ou deux mouvements d’étirement. Un sourire carnassier nait sur mon visage.
Enfin, me voilà au sommet de ma force. Je ne crains plus grand-chose, maintenant.
Je me tourne à nouveau vers Kai. D’un geste bien plus vif, bien plus tranchant, sans même le faire totalement exprès. Notre race est juste plus rapide que la leur, la nuit. Donc nos mouvements s’en ressentent. Ke réalise simplement à ses mouvements ralentis que je devrais peut-être faire attention à être moins vive, histoire de ne pas trop montrer la différence entre le jour et la nuit sur ma force. Après tout, nous ne sommes pas encore alliés.

Je me concentre quelques instants puis …


« Καθαρίζω αυτό το αίμα »

La marque sur le cou de Kai s’efface, disparaissant comme si elle n’avait jamais été là. A la place, un filin de sang coule de nouveau de la blessure. Il est médecin, il saura sans doute nettoyer ça.
Je m’empresse de me justifier :


« Tu n’as plus besoin de ça. Je sais suffisamment de choses sur toi pour être certaine que je n’en ai pas besoin non plus. »

Et puis, la nuit est tombée … mais cela, je ne peux pas le rajouter.

Je me recule de deux pas, et exécute à mon tour une technique d’invocation. D’abord, rien ne semble apparaître. Puis, déroulant son long corps au fur et à mesure qu’il apparait, un cobra s’enroule autour de ma jambe, puis mon torse, et enfin mon cou. Ainsi enroulé, seule sa tête et les membranes de son cou dépassent de moi. Le complexe échafaudage semble menaçant, alors qu’en réalité c’est simplement ainsi que Dokueki dit bonjour …


Spoiler:

Les humains modernes se font bien des câlins, parfois. Enfin, je doute que Kai puisse faire le parallèle avec l’attitude d’un cobra. Ils sont assez … spéciaux.

« Dokueki. Je vais avoir besoin de tes services. »

« La Grande Archive. Comme tu t’en doutes, le Seigneur des Poisons le sait déjà. Ksssss … Il entend tout. Y compris ce qu’il s’est passé ici. »


« Bien. Alors tu sais déjà ce que je vais te demander. Tu es déjà à Gakusha ? »

« Non, j’étais devant le labyrinthe de pierre. A converser avec une chouette qui s’apprêtait à m’inviter. Tu as interrompu cette … Ksss … Conversation … »


« Navrée. A toute à l’heure alors. Invoque-moi d’ici cinq minutes. »

« Kssss. »


Le Seigneur des poisons. Un médecin considéré comme un savant fou à Chikyuu. Plutôt connu, en réalité. J’avais signé mon pacte avec eux juste avant l’attaque du Roi, en espérant qu’ils pourraient nous aider. Mais eux aussi avait été balayés, comme tous nos autres alliés qui étaient venus. Cette adversité, cette défaite, avait renforcés nos liens.
Le Seigneur des poisons s’était retiré à Kyudendoku depuis. Il cherchait à mettre au point des remèdes toujours plus puissants. Sa quête était noble, mais employer des poisons pour le faire lui avait donné une mauvaise réputation.
Parfois, il sauvait une vie que personne d’autre n’aurait pu sauver. Mais une médecine basée sur les poisons était dangereuse, et chaque personne soignée se voyait retiré quelque chose d’autre. Ou alors en retirant le mal, il en ajoutait un autre. Virulent, lui aussi, mais avec lequel on pouvait vivre contrairement au premier. Mal, mais vivre. Bref, voilà pourquoi Kyudendoku était connu sous le nom de ‘Fort de la Dernière Chance’. Si on a un rhume, se faire soigner là-bas est une folie sans nom.


Et l’ouïe du Seigneur des poisons … Un mystère même pour moi. Sa portée exacte couvrait au minimum deux mondes. Restait à savoir ce qu’il entendait exactement et sous quelles conditions. Peut-être n’en avait-il pas du tout. Je n’avais jamais su.

Alors que Dokueki disparait je m’adresse cette fois à Kai.


« Tout semble en place. Une fois que j’aurais accès aux informations qui sont dans les Archives, je répondrais à toutes les questions que je peux dans la mesure de mes moyens. Et je te laisserais porter ces informations à tes supérieurs. J’accepte que tu leur explique globalement la situation, sans toutefois leur donner mon nom pour le moment. Le fort d eKyudendoku sera un meilleur intermédiaire pour communiquer avec eux s’ils le souhaitent. A une exception : je ne dirais rien sur les miens. Tout porte à croire que je suis la dernière, donc je préfère garder cet avantage dans ma manche au cas où j’en aurais besoin. Est-ce que ces termes te conviennent ? »
Akemi Kyuketsuki
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Mer 18 Mar - 18:06
L’air sérieux que prend Akemi m’inquiète un peu, visiblement, j’ai fait une bourde en supposant qu’elle se nourrissait de sang. Elle l’a bien deviné, c’est probablement ce mythe des vampires qui plutôt répandu qui m’a fait faire cette conclusion un peu rapide. Pour autant, elle ne semble pas tant en prendre ombrage que ça, préférant m’expliquer son rapport au sang humain en me donnant quelques informations supplémentaires sur sa nature au passage.

Elle ferait partie d’une espèce à part entière, vieille de plusieurs millénaires, et qui aurait été presque éradiquées à l’époque par le même ennemi qui nous menace aujourd’hui. Bien que la façon dont elle considère les humains me met un peu mal à l’aise, je ne peux pas m’empêcher de me sentir un peu triste pour elle, d’avoir perdu tous ceux qu’elle connaissait. De toute évidence, ça l’affecte aussi, vu l’air triste qui apparaît brièvement dans ses yeux.

Je commence à comprendre la situation dans laquelle Akemi se trouve : elle est seule, sans aucun de ses congénères encore en vie, apparue dans un monde dont elle ne connaît plus rien en même temps que le reste des monstres. Ça explique son approche plutôt extrême avec moi, à vrai dire, je ne peux pas lui en vouloir, elle est certainement dos au mur, entourée d’ennemis. De plus, elle semble me faire confiance, ou au moins vouloir dialoguer avec moi, je me sens maintenant moins en danger qu’avant, même si je peine à réprimer un sursaut quand elle se retourne brusquement dans ma direction.

Je pousse tout de même un petit soupir de soulagement quand elle efface la marque sur mon cou. Je ne comprends pas vraiment comment elle fonctionne, mais en sentant à nouveau mon sang couler normalement sur mon cou, je comprends qu’elle a mis fin à sa technique. Je m’empresse de soigner la blessure avant que trop de sang n’ait coulé.


« Merci. De m’avoir enlevé ça, mais aussi de me faire confiance. Avec ce que tu m’as dit, je crois que je commence à me rendre compte de ta situation, et j’ai envie de t’aider à t’en sortir. En plus, tu connais le monde dans lequel les monstres ont vécu, ce que tu sais serait d’une aide précieuse pour pouvoir lutter contre eux. »

Après ce qui s’est passé jusqu’à maintenant, je ne suis pas surpris de la voir invoquer un kyuchiose à son tour. Visiblement c’est un cobra, mais je ne connais rien sur cette famille, mes connaissances sur Chikyuu n’étant pas des plus fournies. Le fait qu’il était déjà en route vers Gakusha avant d’en être informé est plus étonnant, mais le nom de Seigneur des Poisons ne m’évoque rien non plus. J’assiste simplement à la scène sans intervenir, en attendant que Akemi se tourne à nouveau vers moi.
Elle est déjà prête à se rendre à Gakusha, mais aussi à coopérer avec moi, selon des règles qu’elle m’établit directement.


« Oui, ce que tu demandes me semble honnête, et justifié. Je t’accompagnerai dans Gakusha, si tu veux bien, les archives sont gigantesques, il y a de quoi s’y perdre facilement quand on n’est pas habitué. Je dois pouvoir t’aider à trouver ce que tu cherches plus facilement.
Je ne connais pas le lieu dont tu me parles, mais si tu souhaites t’y établir, ça pourrait aussi être une bonne idée que je demande à une chouette de s’y établir aussi, pour que tu puisses plus facilement me recontacter, au besoin. »
Kemonaru Akishino
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