Examen n°3 : Koyuki Kaguya

ENS. Ou Examen Ninja Supérieur. L’idée était inédite : auparavant, seuls les exploits lors des missions permettaient d’accéder aux grades supérieurs dans l’armée de l’Empire. Ou une recommandation de quelqu’un de très haut placé. Le fait de mettre en place un examen était une aubaine pour les Chuunins de faire leurs preuves.

Koyuki n’était pas avare de rang et d’influence. Mais elle se disait justement depuis quelques temps que son rang ne lui permettait pas d’exploiter son plein potentiel, et qu’elle pouvait faire d’avantage qu’actuellement. Donc cet examen était une occasion de le vérifier, voire de le prouver. Il était évident qu’elle serait une très mauvaise Jounin : l’enseignement, ce n’était pas ce qu’elle faisait de mieux. De même, l’infiltration n’était pas sa partie. Mais peut-être qu’il existait des parties dans les strates supérieures qui exploiteraient mieux sa capacité à la force brute ?
Elle avait déjà effectué sa demande auprès de l’académie, et se rendait de toute façon déjà à l’endroit indiqué. Il était donc trop tard pour reculer.

Les souterrains de Shi. C’était un endroit très approprié pour un examen, malgré son voisinage extrêmement glauque. Le Bagne et la salle d’interrogatoire des bourreaux. Cette ambiance lourde, presque malsaine, faisait peser une certaine pression qui pouvait dérouter les participants à l’examen. Les mettre dans une situation inconfortable à surmonter. Ne pas se laisser dépasser par la pression est un classique des examens ninjas, qui doit normalement être franchi dès l’examen Chuunin. Cette piqûre de rappel ne peut pas faire de mal.
Koyuki, elle ? Elle s’en tape. Elle est immunisée à ce genre d’ambiance.

Un Anbu attend seul devant la porte, avec un formulaire très rapide à remplir. Le genre que les ninjas remplissent depuis le début de l’académie. Une formalité administrative vite expédiée pour la jeune femme. Elle écouta simplement l’homme masque lui rappeler les règles de cet examen. Mais aucune indication sur le contenu, ou la façon dont elle allait être évaluée. Rien sur les critères de réussite ou d’échec. Elle ne prit pas la peine de demander : c’était peine perdue. Il fallait agir comme bon lui semblait, et donner le meilleur d’elle-même. Elle s’engouffra donc dans le couloir dès qu’on lui ouvrit la porte. Celle-ci avait l’air très lourde, mais l’Anbu la déplaça comme si de rien n’était. Elle le fixa quelques secondes, alors qu’il la refermait derrière elle.

Au bout du couloir sombre, elle déboucha dans une salle circulaire. Quatre portes gravées, quatre serrures, quatre clés. Koyuki n’observa pas longtemps ce qui l’entourait : le but de cette salle était très simple. Choisir son épreuve, et entrer après s’être emparée de la clé correspondante. Elle n’hésita que très peu de temps avant de s’emparer de la clé gravée du kanji signifiait Force. Le mécanisme du piédestal s’enclencha, pour mettre les trois autres clés hors de sa portée. Alors l’examen consistait bien à choisir. Pas à effectuer les quatre épreuves l’une après l’autre. Parfait, les trois autres épreuves ne lui correspondaient pas du tout.
Elle se dirigea donc directement vers la porte, non sans dégainer ses deux katanas. Avant d’ouvrir, il lui fallait quand même faire preuve de jugeote. Juste entrer dans la pièce de front pouvait amener des mauvaises surprises. Ce n’était pas parce que ses capacités de détection ou d’anticipation étaient faibles qu’elle ne pouvait pas faire, au moins, le minimum syndical. Après tout, ça restait un examen. Et l’absence d’instructions signifiait aussi qu’elle avait probablement le droit d’effectuer tous les coups fourrés qu’elle souhaitait. Après avoir tant côtoyé Eizaburo, elle avait pu garnir, heureusement, son stock de protocoles à mettre en œuvre dans des situations variées.

[Clone supérieur : -63 chakra]

Une copie de Koyuki apparut à côté d’elle. Un clone semi-consistant n’aurait bien évidemment pas suffit : il n’aurait pas pu communiquer. Ce clone-là ferait une meilleure illusion, même s’il coûtait plus cher en chakra. Koyuki ouvrit donc la porte en prenant soin de rester à couvert, tandis que le clone pénétrait dans la pièce.
Tout en rangeant la clé, la vraie Koyuki restée cachée derrière la porte encore à moitié ouverte sortit silencieusement son deuxième katana. Elle était prête. De là où elle était, elle pourrait écouter, tout en se tenant prête à intervenir si son clone lui indiquait quoi que ce soit.
L’épreuve de la Force commençait.

[Lorsque ton clone ouvre la porte, il se retrouve dans une pièce de 50m², nue, entièrement en pierre et sans aucun dénivelé. De l'autre côté de la pièce se trouve une porte en métal, fermée. Juste devant cette pote, un homme vêtu étrangement se trouve. il porte un chapeau de cowboy, des bottes à éperons, et par-dessus sa chemise, se trouve un blouson de peau brune, sans manches. Tu l'as aperçu à l'examen Chuunin, il était le senseï de Ihoko Ryukketsu et Mikeru Aburame. En revanche, son bandeau n'est plus celui d'un Jounin, mais celui d'un Chuunin.]

[Il possède de nombreuses armes de lancers à sa ceinture, ainsi que plusieurs pochettes en contenant sûrement d'autres ...]

[Quand le clone rentre, il jette son cigare au sol, un peu plus loin.]

'' Je vois que tu as choisi l'épreuve de la Force, petite. Eh bien, bienvenue ! "

" Ici, les règles sont simples. Tu dois aller de l'autre côté de la pièce et ouvrir la porte. moi je vais tenter de t'en empêcher. Et comme je suis grand seigneur, tu as le droit de bouger la première. Par contre je te préviens : si tu fais un pas en avant, ou que tu utilises du chakra, j'agirais. Si tu es KO ou que je vois que tu n'arrives à rien, jl'épreuve sera un échec. ''

[Ceci est un combat en bonne et due forme. Sauf que tu as l'initiative et la déclaration pour le premier tour.]

Ce qui attendait le clone de Koyuki, derrière la porte de la Force, c’était une personne. Un ancien Jounin, au vu de son nouveau bandeau. Son allure était très particulière, c’était le genre de personne qu’il était impossible de ne pas remarquer : elle l’avait aperçu à l’examen de sélection des Chuunins. Il était le senseï d’une équipe mal réputée, dont elle ne connaissait aucun des membres. En tous cas que de vue, et de rumeurs. Il y avait sans aucun doute une très bonne histoire derrière sa rétrogradation, mais elle n’avait aucune importance dans la situation présente.
Ce qui était certain, en revanche, c’était que cet homme avait été un ninja supérieur, comme ce qu’elle aspirait à devenir. Et donc, en temps normal, un adversaire inaccessible à quelqu’un qui passe cet examen. Koyuki savait qu’elle était plus forte que la moyenne des candidats, et elle pouvait estimer être modeste en le formulant de cette manière. Pourtant, il demeurait un adversaire incertain pour elle. Et en plus, la quincaillerie qu’il avait apportée avec lui signifiait qu’il était probablement un bon utilisateur d’armes de jet. Or, c’étaient de bons instruments pour lutter contre les personnes résistants bien aux attaques frontales. En plus, s’il conservait la distance il était pénible pour un utilisateur de sabres de le coller et d’attaquer à pleine puissance en même temps. Donc, un type d’opposant défavorable. C’était presque comme si c’était prévu.
Ce qui tendait à le confirmer, c’étaient les paroles de Genki : il ne fallait pas le vaincre –enfin, ce n’était qu’une des solutions et pas la plus facile). Il suffisait d’arriver jusqu’à la porte à l’opposé de la pièce et la franchir. Ce qui expliquait pourquoi on la mettait face à un adversaire qui était sans doute là parce qu’elle ne pouvait théoriquement pas le battre.

Les défis, ce n’était pas la tasse de thé de Koyuki. Elle préférait suivre les instructions que de s’engager sur des voies glissantes. Son objectif était donc clair : elle devait passer outre Genki, et atteindre cette fameuse porte. Cela rendait l’épreuve à la fois très difficile, puisqu’il fallait contenir un homme ayant l’expérience d’un Jounin et contre lequel elle avait de mauvaises aptitudes ; mais aussi plus simple que de simplement l’affronter car il suffisait d’ouvrir une porte. C’était même un peu trop simple : quelque chose lui semblait un peu louche.
Mais sans écarter les évidences, elle risquait juste de mettre au point un plan trop complexe qui lui desservirait. Et si cette évidence amenait un premier échec, alors elle obtiendrait au moins des informations complémentaires. En plus, son clone supérieur pouvait lui donner un avantage intéressant en vue de prendre par surprise Genki.
Elle opta donc pour le moment pour sa première approche habituelle, celle qu’elle maitrisait le mieux car c’était une tactique qui marchait le plus souvent très bien. Les yeux des deux Kaguyas se fendirent, prenant l’apparence de ceux d’un chat. Leurs pupilles jaunirent. Et le clone, inévitablement, lâcha un fumigène en direction de l’ex-Jounin. Grâce à l’obscurité, le clone exécute une manœuvre d(immobilisation. Pendant ce temps, Koyuki se faufile agilement jusqu’à la porte.

Une stratégie simple, évidente. Et trop facile. La Kaguya est persuadée qu’elle va échouer, mais si elle n’essaie pas, elle ne pourra pas avancer dans sa réflexion et son approche de cet affrontement et de cette épreuve.

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Spoiler:

[Koyuki et Koyuclone sont sous vision nocturne. Les actions de Koyuclone fonctionnent toutes, c’est-à-dire que la partie de la pièce proche de la porte est baignée dans un fumigène et que Koyuclone immobilise Genki, l’empêchant de bouger.]

[Koyuki ne trouve aucun piège, et se dirige donc vers la porte. Malheureusement, lorsqu’elle essaie de l’ouvrir, elle ne le peut pas. La porte semble fermée à clé.]


Genki observa les manœuvres de la Kaguya avec un grand sourire.  Elle avait suivi à la lettre les instructions pour réussir l’épreuve : elle l’avait neutralisé, puis tenter d’ouvrir la porte. Une première approche très directe, qui montrait qu’elle souhaitait en découdre par tous les moyens possibles et rapidement. Y compris en optant pour la voie de la facilité si elle le pouvait. Ce n’était pas si bête, cela l’empêchait de tergiverser. Simplement, ce n’était pas pour rien que l’examen de ninja supérieur était un examen difficile. Toutes les instructions de cette épreuve de la Force n’étaient pas explicites. Et elle venait de le découvrir, puisque la porte était fermée à clé.
Il était temps de révéler quelques éléments de la supercherie : le cigare que venait de jeter Genki reprit soudainement sa forme initiale, redevenant Genki lui-même, tandis que l’autre Genki faisait disparaître le nuage de fumée à l’aide d’une technique de vent.
Oui, il lui avait quand même préparé quelques entourloupes bien senties pour lui complexifier légèrement la tâche.

Quatre shurikens partirent vers la Kaguya, tranchant net les tendons de ses bras et de ses jambes. Koyuki était désormais bien handicapée. Genki s’arrêta aussitôt. Elle était hors de combat, pour lui. Ce n’était peut-être pas une si bonne idée de foncer tout droit avec aussi peu de précautions, finalement. Pas même une petite réaction préparée au cas où il pourrait réagir. Elle avait été trop brutale. Et c’était bien là le sens de l’épreuve de la Force : seule, elle ne servait à rien. Savoir l’utiliser, voilà le plus important. Mais il allait quand même lui laisser une échappatoire.

« Je te laisse abandonner cette épreuve si tu le souhaites. Tu pourras passer à la suivante, même si tu as échouée à celle-ci. Qu’en dis-tu ? Cela t’évitera de tenter un miracle, qui même réussi t’obligera à continuer sans user de toute ta vitalité. Avec les tendons tranchés, tu risques d’avoir assez de difficultés comme ça pour poursuivre. Inutile de t’imposer d’avantage de handicaps. »

Il était peut-être un peu trop gentil. Mais en même temps, il n’était pas quelqu’un de cruel. Le lanceur de shurikens le plus rapide de Shi no kuni n’était pas un sadique.

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Genki 2 (immobilisé par Koyuclone)
Action 1 : Fuuton, le souffle du vent pour dissiper le fumigène (-23 chakra)
Actions 2 et 3 : Shuriken paralysant sur Koyuki (-36 chakra, jambe gauche, -6  vitesse)
Actions 4 et 5 : Shuriken paralysant sur Koyuki (-36 chakra, jambe droite, -6 vitesse)

Genki (ex-cigare)
Agit après Genki2
Action 0 : Reprend sa forme initiale (métamorphose désactivée)
Actions 1 et 2 : Shuriken paralysant sur Koyuki (-36 chakra, bras droit, -6 adresse)
Actions 3 et 4 : Shuriken paralysant sur Koyuki (-36 chakra, bras gauche -6 adresse)
Action 5 : Propose à Koyuki d'abandonner l'épreuve

Rappels :
Unijutsu
Contrôle des flux de chakra (-10%)
Maitrise des shurikens (+6)
As de la gâchette (+1 rang NinArm)

Vie : 360 Chakra : 1050/1190
Genki 2 : -95 chakra
-3 shurikens EQ pour Genki
-2 shurikens EQ pour Genki2

[Si tu n'acceptes pas sa proposition, c'est lui qui déclare au tour2, et il a l'initiative]