Aire d'entrainement - secteur 8

Le contraire m'aurait totalement étonné. L'Empire en a juste totalement rien à foutre de nous, même pas capable de nous dégoter une aire d'entraînement. On avait juste droit à la décharge non légale du coin, 'fin je m'avance peut-être sur le côté légalité mais en tout cas ça y ressemble beaucoup. Je ne suis même pas encore rentré dedans que je me demande pourquoi j'ai finalement accepté de rejoindre cette équipe. Je contourne le grillage rouillé et défoncé pour m'avancer vers ce qu'il reste de la porte. Un gond totalement foutu, un bruit dégelasse en l'ouvrant, je dois même forcer un peu pour l'ouvrir. D'accord, mon corps n'est absolument pas celui d'un athlète mais tout de même … Je comprend vraiment pas pourquoi on s'amuse à nous tourner de cette façon au ridicule.

Je découvre donc de l'intérieur le lieu qui va nous servir à nous entraîner … Oui il a été débarrassé à certain endroit pour nous faire de la place mais tout de même … Quand certains ont des pantins d'entraînement, d'autres doivent se contenter d'une pile de débris … Je ne peux pas m'empêcher de me demander si dans le fait de nous envoyer ici n'est pas une façon de nous envoyer un message … Je ne sais même pas pourquoi je réfléchi sur ce point, bien sûr que oui ! L'équipe poubelle dans la décharge ! Et après ça on nous demande de respecter nos supérieurs.

Je suis donc le premier arriver sur place, ou en tout cas personne ne se présente à moi. Peut-être que quelqu'un se planque derrière les débris. Ironie bien sûr. Si quelqu'un se planque c'est dans les alentours pour se fendre la poire sur ce qui va se passer. Nous regarder nous entraîner au sein de détritus, aux seins des nôtres comme les cons diront.
Ne faisant pas vraiment attention à où je marche, je me prend un pied dans un trou et tombe directement au sol. Mon front heurte durement un petite pierre dépassant du sol, ouvrant légèrement la peau.

-10 pv

Merde !

Ma chance a encore frappé ! Enfin, pas que ma chance, là il y a aussi l'état de l'endroit qui laisse vraiment à désiré. Un joli mixe des deux je dirais. Je m'assis sur le sol, ce n'est pas la première fois que je tombe aussi lamentablement, bien au contraire. Connaisseur je préfère pas me lever directement, au cas où le choc serait un peu plus fort que je ne le pense.
Je porte une de mes mains au niveau de ma plaie, elle saigne pas mal, rien d'anormal ça reste le crâne. Plongeant l'autre main dans l'une de mes poches pour en sortir un mouchoir et faire pression. Je souffle, dépité par la situation … Et une cicatrice de plus à ajouter à ma liste. Si jamais j'avais pris avec de l'eau du mont Hansei cette plaie serait déjà de l'histoire ancienne, déjà refermée. Mais bon, il vaut mieux ne jamais la prendre avec. Si les humais connaissaient les biens fait de celle-ci, je suis certain que nous ne serions pas aussi tranquille.

Je prend cinq bonnes minutes avant de me remettre debout. Doucement au début au cas où une chute de tension pointe le bout de son nez. J'observe un peu autour de moi, au loin voir si quelqu'un n'arrive pas. En plus d'avoir une journée qui commence très mal, je me retrouve là comme un con à être arrivé trop tôt.

Ihoko avait passé la nuit à recasser ce qu’elle avait appris au restaurant. Elle avait toujours peiné à trouver sa place au sein de l’Empire, et ce malgré son désir d’en faire partie et de s’affirmer, d’abord en tant que civile, puis en tant que kunoichi. La sensation de rejet était déjà difficile, mais maintenant, elle en avait aussi la preuve. Et c’était autrement plus désagréable, et même douloureux, à supporter. Malgré tout, elle avait trouvé des personnes qui avaient à ressentir le même genre de sentiments, ou au moins qui étaient prêtes à combattre contre ces injustices avec elle. Chacun à sa manière, sa personnalité, et ses propres objectifs, qui étaient bien différents des siens. Mais la forme n’avait que peu d’intérêt, elle prêtait plus d’attention à la forme.
Et cette révolte, car c’en était une dans un certain sens bien qu’elle soit inoffensive, allait commencer ce matin. Avant de pouvoir s’affirmer, ils allaient devoir progresser. Evoluer. Ils manquaient de force, et c’était bien ce qui leur avait coûté d’être mis à l’écart. Et pour Ihoko, de perdre son premier combat individuel, contre une fille certes aussi forte qu’un ninja, mais qui n’en restait pas moins une ecclésiastique. Elle espérait que ça ne participerait pas à rendre leur dossier moins bon, vu que ce n’était qu’un combat pour tester leurs capacités.
Mais même si c’était le cas, elle ne le regrettait pas : elle avait besoin de savoir où elle en était pour pouvoir se projeter dans l’avenir. Et ce qu’il lui manquait réellement. Le test mis au point par Genki avait complété efficacement cette introspection. Et le Jounin avait même proposé de prendre les choses en main dès qu’ils l’avaient accepté comme senseï : son programme d’entrainement était déjà déterminé, pour chacun d’entre eux.

Pour Ihoko, ce serait du genjutsu instrumental. Une façon de remédier à son manque de techniques offensives, qui était sa faiblesse la plus évidente dans un premier temps. Certes, elle en avait d’autre, mais celle-là était vraiment trop handicapante. Jusqu’à aujourd’hui, elle n’avait jamais ressenti le besoin de devenir une grande combattante, et surtout pas individuellement. Mais la jeune fille savait qu’elle n’avait pas le droit de laisser ses coéquipiers se battre seuls.
Il y avait aussi cette peur. De devenir comme son père. Elle ne l’avouait qu’à demi-mot, c’était plus instinctif que réfléchi. Mais qu’un homme aussi bon ait pu devenir ce qu’il est devenu … Et si c’était génétique ? Elle s’était toujours sentie plus proche de lui que de sa mère. Si elle avait hérité de cette colère sourde ? Parfois, elle n’arrivait pas à se contrôler. Sanguine, impulsive. C’étaient des traits de caractère lunatiques chez elle, qui ne s’invitaient que de temps en temps. Mais même en se répétant sans cesse que ça n’avait rien à voir, et qu’elle n’était pas comme lui, qu’il l’avait éduquée pour qu’elle ne le soit pas … Il y avait ce doute.
Arriverait-elle à s’en débarrasser ?
En tous cas, elle était retournée à Shi au lever du soleil, pour se donner le temps de faire l’aller-retour. Elle conservait quelques affaires ayant appartenues à ses parents, dans un coffre dont elle gardait la vieille clé en bronze sur elle, sans jamais s’en séparer. Elle en avait sorti la shakuhachi de sa mère. Une longue flûte de bambou. Sa nourrice avait accepté de lui apprendre à en jouer, un petit peu, quand elle était gamine. C’était difficile de dire quand, exactement, elle avait cessé d’apprendre. Peut-être depuis qu’elle avait cassé sa propre flûte, à la mort de l’Impératrice. Celle qu’elle lui avait offerte. Elle était dans sa table de nuit, en morceaux, inutilisable.
Mais elle était soucieuse d’obéir aux instructions de Genki-senseï. Et c’était le seul instrument dont elle savait jouer.
Au moment où sa main se posa sur la flûte, une étrange impression traversa son corps. L’espace d’un instant, que nul ne put voir, ses yeux changèrent … Ou peut-être pas ? Non, ce ne devait être qu’une impression. Lorsqu’elle se releva, remettant le coffre à sa place, ils étaient aussi rouges qu’à l’accoutumée.

Ihoko s’immobilisa brusquement en arrivant sur le lieu de rendez-vous. Elle réprimait la vague d’énervement qui venait de l’envahir devant un tel spectacle. Ou plutôt, tentait de la contenir du mieux que c’était possible. Ils se foutaient de leur gueule, ou quoi ?! Ce n’était pas un aire d’entrainement ça ! Et elle en avait vu plusieurs en venant ici, totalement vides ! Ils auraient au moins pu sauver les apparences et faire semblant de les considérer autrement que comme de la merde ! Ihoko esquissa un mouvement de demi-tour, prête à aller faire du grabuge à l’académie pour se venger de cette insulte … quand elle remarqua que quelqu’un était déjà présent. Hikaru. Il a l’air plutôt contrarié lui aussi. Au début, elle se dit que c’était sans doute à cause du lieu de l’entrainement. Mais en s’approchant, elle remarqua le mouchoir plein de sang qu’il pressait sur son crâne. Il avait l’air bien ouvert, vu la quantité d’hémoglobine qui s’écoulait joyeusement de la blessure.
Arrivée à sa hauteur, elle glissa un :

« Bonjour. »

Ses yeux et son attention étaient cependant dirigés sur la blessure. Elle la désigna du doigt.

« Ne bouge pas, je vais t’arranger ça. »

Ihoko déposa sa flûte sur un bidon rouillé, et sortit l’amulette de Suijin qu’elle portait sous son pull, et s’approcha un peu plus pour ôter délicatement le mouchoir, en essayant de ne pas faire couler trop de sang. Elle déposa un baiser sur l’objet, avant de murmurer quelques incantations dans une langue étrange, qu’elle-même n’avait jamais compris. Sa paume était au-dessus de la blessure. Des gouttes d’eau se formèrent au bout de sa peau, fines et isolées, comme de la rosée. Une goutte tomba sur la plaie. Puis une autre. Et enfin, une troisième. A la première goutte, qui s’infiltra dans la plaie, le sang cessa de couler. A la seconde, la coupure se referma, comme si l’eau avait servie de soudure. Et à la troisième, le sang et les contours de la blessure furent nettoyés.
La jeune fille recula de quelques pas, tout en rangeant l’amulette. Elle murmura, juste avant :

« Merci … »

[-30 chakra, Hikaru +10 vie]

Après avoir repris sa flûte en main, elle fixa un moment Hikaru. Elle ne savait pas trop quoi dire. Les interactions sociales n’avaient jamais vraiment été son fort. En même temps, la plupart du temps elle les subissait plus qu’elle ne cherchait à les créer … D’un ton mal assuré, elle tenta simplement :

« On dirait que nous sommes les premiers arrivés. »

La blessure de son équipier avait au moins eu le mérite de lui faire oublier sa hargne, qui s’en était allée aussitôt à la vue du sang.

Je ne remarque pas tout de suite la présence d'Ihoko, je ne sais même pas vraiment dire si c'est lorsqu’elle m'a dit bonjour ou alors quand son ombre a recouvert une partie du sol face à moi. J'ai bien porté mon regard au loin à certain moment, elle elle a du passer pendant que je m'occupais plus de ma douleur. Son attention est directement portée vers mon front, faut dire que la blessure doit pas être très discrète vu que je sens malgré le mouchoir du sang qui s'écoule un peu sur mon visage. Si moi j'ai l'air un peu perdu, elle semble savoir quoi faire.
Qu'est-ce qu'elle entend vraiment par arranger ça ? De ce que j'ai compris elle n'est pas du tout dans le domaine de la médecine. En quoi elle pourrait faire quelque chose ? Au début je suis un peu méfiant sans le montrer mais rapidement les paroles de Genki me revienne, je dois faire confiance en mon équipe. Du coup au lien de faire un pas en arrière je lâche plutôt un petit Salut en réponse à son bonjour.

Je la regarde sortant une amulette de sous son pull, se rapprocher de moi sans bouger d'un poil. Je veux pas quelle loupe ce qu'elle entreprenant. Alors que son attention à elle se porte sur des incantations très spéciales, la mienne est plus attirée par son regard. J'avais bien remarqué hier que ses yeux étaient rouge mais il faut dire que ce n'est pas non plus ce qui me choque le plus. Ne vivant pas à Onogoro depuis longtemps, traînant pas mal dans le clan du Sharigan ,ce n'est pas une chose qui me fait spécialement tiquer. J'avoue trouver ça un peu étrange pour un humain ne faisant pas partie des Uchiwas mais la lui donne un petit charme avec ses cheveux assortis.
C'est le mouvement de sa main au-dessus de ma plaie qui me rappelle un peu à l'ordre. Bien que pour moi il y a pas vraiment étrangeté à fixer quelqu'un dans le regard. C'est une chose que les Kitsunes font.
Des gouttes perlent sur sa paume qui irradie un peu de sa chaleur sur mon front. Je sens très distinctement trois gouttes tomber sur ma plaie. Ce n'est pas vraiment le choc de celles-ci sur la peau mais plutôt les fourmis se propageant qui me l'indique.
Je passe ma main sur mon front alors qu'elle recule de quelques pas. Je pense bien que c'est la première fois que j'ai un contact aussi proche avec un humain autre que Sham. Je sens encore un peu de sang mais pas au niveau d'où ce trouvait la plaie. Pour une fois je peux pas cacher ma surprise.

Wahou … Merci.

J'ai envie de lui demander comment elle s'y est prise mais quelque chose m'en empêche. Je saurais pas vraiment dire ce qui m'en empêche mais aucun son sur ce sujet ne quitte mes lèvres. Elles, elles s'écartent juste en un petit sourire malicieux.

Oui on est bien les premiers sur cette … cet aire d'entraînement ? je garde le silence quelques secondes avant d'ajouter En tout cas merci beaucoup, ça sera bien plus pratique pour l'entraînement.

Je déplie et replie mon mouchoir à la recherche d'un endroit plus ou moins propre pour essuyer au mieux le sang sur mon visage tout en gardant mon attention sur Ihoko. Je comprend pas bien ce qui me pousse à la regarder mais c'est plus fort que moi. A un moment je vois pas mal flou, devant retirer mes lunettes pour bien nettoyer le tout avant de retourner dans un monde bien net.
Voyant que personne n'arrive je décide de briser ce silence.

Tu es plaine de ressource Ihoko. nouveau sourire malicieux, héritage je diraisÇa doit pas être simple d'être à ta place. De ce que mon père m'a dit les gens oublient trop vite l'une des facettes du tien. C'était sur la fin une personne aux idées vraiment pas nettes mais dans l'Empire ils oublient bien vite tout le bien qu'il a fait. Sham m'a expliqué un peu la guerre avant. Je comprend pas pourquoi ils ne pensent pas à toutes les vies qu'il a sauvé en étant générale.

Bien que dans une décharge, je range tout de même mon mouchoir dans une de mes poches.

En tout cas c'est amusant qu'on se retrouve dans la même équipe même si on est tous les deux mal vu. Qui sait on sera peut-être plus que des coéquipiers.

Un dernier sourire au regard espiègle. Toujours une question d'héritage.

Cette nuit avait été extrêmement longue et plutôt exténuante pour le jeune Aburame. Alors qu’il était à peine remis de ses émotions du test offert par son nouveau sensei, il avait été téléporté dans ce qui s’avérait être le monde des ténias afin de signer son contrat avec une sa propre famille de Kuchiyose. Il ne savait pas trop comment le prendre et de fait il devait encore digérer la nouvelle. En résumé, il avait passé son temps à réfléchir à tout ce qui s’était passé: comment il pourrait vivre avec ses ténias, et surtout comment allait se passer l’entraînement avec Genichiro sensei? Bien qu’il avait pu trouver une réponse quant à ce qu’il allait faire avec lui grâce aux ténias et à une des techniques qu’ils lui avaient apprises en échange du contrat, il ne savait pas spécialement ce que l’académie et Genichiro sensei leur avait réservé.

C’est donc les jambes et les paupières lourdes qu’il se mit en route vers l’aire d’entraînement n°8 qui leur avait été assignée, encore plein de questions en tête. Au fur et à mesure qu’il s’avançait dans les domaines d’entraînements il put remarquer que le paysage était très peu varié: il s’agissait la plupart du temps de forêts mêlées à des plaines, un peu de sable par-ci, un peu d’eau par-là… Sans doute pour les spécialistes du ninjutsu. Mais au fur et à mesure qu'il s'approchait de l'aire 8, la nature faisait place à de plus en plus de batisses abandonnées. Bizarre que le prestigieux Empire n'utilise pas ces bâtiments alors qu'il y a de plus en plus de shinobis et de moins en moins de place pour les accueillir mais c'est une fois arrivé devant le grillage rouillé qui servait d'entrée qu'il put découvrir le paysage dans lequel ils allaient pouvoir s’entrainer et surtout se préparer pour fermer les gueules de tout ceux qui avaient préféré ne pas croire en eux à tel point qu'ils leur avaient offert une décharge comme terrain d'entraînement. Les autres n'étaient pas encore là et du coup le genin s’adossa contre l'un des grillages qui entouraient la décharge.

Malgré l'allure peu accueillante de l'endroit il y avait énormément de vie insectoide qui s'y cachait, principalement ceux qui sont trop gros et/ou trop répugnants que pour pouvoir être acceptés dans l'enceinte de la ville. Un scolopandre vint d'ailleurs prendre position après de l’Aburame qui avait apparemment déjà été adopté par la faune locale. Il s'accroupit pour afin de le voir de plus près et surtout pour pouvoir le caresser. La bestiole fut d'abord surprise et se contacta de tout son long, formant une sorte de croissant de lune, pour au final se détendre d'un seul coup et se rouler sur son dos, comme si il demandait à l’Aburame de lui gratter son ventre, qui ne se fit pas prier pour s'exécuter. C'est un long grincement métallique qui fit s'extirper le nouveau petit couple de leur torpeur. Hikaru était arrivé, et à peine entré il en profita pour s'ouvrir le crâne. Soit cet homme était extrêmement malchanceux, soit extrêmement maladroit, mais dans tous les cas ça retirait pas mal à son charme naturel.

Un petit frottement sur la jambe de Mikeru lui fit détourner l'attention de son coéquipier et en baissant les yeux vers celle-ci il put voir son compagnon de fortune lui faire un petit signe de la queue pour s'en aller. Il lui sourit et le regarda s'éloigner puis au final s'engouffrer dans un trou d'arbre dont une aura particulière émanait à laquelle le jeune homme ne put résister et il s'avança alors vers celui-ci et sans aucune raison apparente, comme si il avait toujours su ce qui se cachait dans le creux de cet arbre, il fourra sa main à l'intérieur de ce trou béant qui l'appelait. Elle ressortit de celui ci avec un grimoire qui semblait extrêmement vieux et surtout très puissant. L'âge de l'objet semblait dépasser toute civilisation connue, aussi il le rangea presque aussitôt dans son sac. Il le monterait à la Matriarche, elle saurait très certainement ce qu'il en est.

De retour vers la décharge et la poubelle, Ihoko était arrivée et la blessure de Hikaru semblait être guérie. Sympa ! Cette équipe avait l'air d'avoir plein de potentiels cachés et Mikeru en était assez content. Ça lui permettait de faire fi de l'endroit dégoûtant dans lequel ils devaient à présent se voir quotidiennement.

Il alla rejoindre la petite équipe à son tour et les salua d'un discret signe de tête souriante.

"Salut ! "

Sa voix sonnait bizarrement trop enjouée pour quelqu'un d'aussi taciturne d'habitude, et en s'approchant il put remarquer un petit sourire narquois dessiné sur le visage du Ono qu'il ne pouvait pas vraiment déchiffrer et décida de rester debout près des autres en attendant l'arrivée du seul et unique cowboy solitaire de tout l’Empire.

Genki était contrarié. Il avait utilisé toute l’influence qu’il possédait, pour réaliser que depuis sa demande auprès de l’Empereur, il ne lui en restait plus du tout. Les autres Jounins semblaient l’éviter. Enfin, le fait qu’il se soit mis dans la merde tout seul pour ‘quelques Genins’ n’était pas le problème principal. Ses collègues l’avaient rarement pris au sérieux tout au long de sa vie, et ceux qui l’avaient fait ne pouvaient pas l’aider pour son problème actuel. Notamment son ancien senseï, qui était à Shi et n’avait pas de ressorts à faire valoir pour faire plier l’académie.
Du coup, il avait dû se contenter d’une aire d’entrainement imposée. La plus austère de toutes celles qu’il était possible de se voir attribué à Taki. C’était même possible qu’à la base ce ne soit pas une aire d’entraînement, et qu’elle ait été numérotée juste pour eux.
Le Jounin sourit, remit en place son chapeau, et partit gaiement rejoindre ses élèves. Ce n’était clairement pas ça qui allait l’arrêter ! Surtout qu’il avait mis la main sur quelque chose d’autrement plus intéressant, qui allait rendre cette équipe plus forte que prévu.

Ses déboires et ses doutes, il devait les mettre derrière lui. Et il les dissimula derrière un sourire, arrivant sur l’aire d’entrainement avec toute la joie de vivre dont il était capable. Le lanceur de shurikens le plus rapide de l’Ouest était dans la place. Et il était ravi de voir que ses trois pupilles étaient déjà arrivées. Les trois étaient là, ils semblaient même discuter. La bonne ambiance semblait de mise, parfait !
Tout en approchant, il leva une main pour les saluer.

« Hello les jeunes ! Bien dormi, j’espère ? »

Après le test d’hier, et surtout les révélations, ils avaient dû avoir du mal à se remettre de leurs émotions. Mais Hikaru semblait attentif, Mikeru prêt et enjoué, et Ihoko n’avait pas encore pété une durite. Donc tout était pour le mieux.

« Bon, inutile de tergiverser, une longue journée nous attend ! Dans un premier temps, vos entraînements seront individuels. Cet après-midi, on passera à un entrainement collectif, pour maximiser votre potentiel en tant qu’équipe et discuter un peu de stratégie. »

Il n’osait pas trop leur dire, mais pour s’inscrire à l’examen, il valait mieux qu’ils aient quelques missions d’expérience. Du coup, mieux valait leur apprendre le collectif autant que l’individuel, afin qu’ils deviennent une force en tant que groupe. Individuellement, ils étaient encore faibles. Et il fallait faire les choses efficacement et rapidement, sinon ils seraient bridés et ne pourraient plus accéder à une évolution plus axée sur eux-mêmes. Et puis, l’efficacité, c’était aussi pour être sûr et certain qu’ils soient prêts pour une mission. Hors de question qu’il perde l’un d’entre eux maintenant qu’ils avaient acceptés de lui faire confiance.
Genki composa des signes de main, et deux clones de lui apparurent. Des clones avec une réserve de chakra, des supérieurs. La méthode la moins originale, mais aussi la plus efficace, pour suivre l’entrainement individuel de trois élèves en même temps.

L’un des clones s’approcha de Hikaru et lui désigna un endroit où aller s’installer. Un peu plus loin, histoire que leurs voix ne se superposent pas, le second clone emmena Ihoko. Et le vrai, quant à lui, resta avec Mikeru, qu’il emmena beaucoup plus loin.

Celui qui resta avec Hikaru lui tendit tout simplement une feuille d’érable. Ou tout du moins ce qui semblait y ressembler.

« Je ne sais pas si tu l’as effectué, mais ceci te permettra de connaître l’affinité de ton chakra. Tout être vivant en possède une naturelle, plus forte que les autres. Afin d’aborder le ninjutsu, si tu acceptes toujours cet enseignement, nous aurons besoin de connaître ton affinité élémentaire. »

Le second, qui était avec Ihoko, paraissait plus hésitant. En même temps, il était lui-même spécialiste du ninjutsu et non du genjutsu. Il avait dû pas mal potasser et questionner pour mettre au point le programme d’entrainement de la jeune kunoichi.

« Bon. Tu sais déjà tisser un lien mental afin d’utiliser un genjutsu classique. Pour l’instrumental, l’idée, c’est d’incorporer du chakra aux ondes sonores, afin de le propager et d’atteindre le cerveau de l’adversaire par l’ouïe, ou plutôt les oreilles. Plutôt que par un lien classique. La première étape, ce serait de réussir à jouer d’un instrument tout en insufflant du chakra dedans. On appelle cela le Solfège. Normalement, insuffler du chakra dans un instrument devrait rendre le son disharmonieux ou complètement l’étouffer. Mais si tu arrives à l’envoyer correctement, pas vagues proportionnelles aux ondes sonores, il ne devrait pas gâcher du tout la mélodie. Voire même l’embellir. De là, on pourra travailler à tisser cette seconde forme de lien. »

Quant à Genki, qui était resté avec Mikeru, il était beaucoup plus loin. Tout simplement parce que ce qu’il allait lui dire avait à la fois une grande importance, mais allait aussi être leur petit secret.

« Mikeru, j’ai longuement réfléchi à ce que je pouvais t’apprendre. Et j’en suis venu à la conclusion qu’à l’heure actuelle, je ne peux pas t’aider à devenir plus performant au corps à corps. Par un entrainement régulier, et l’expérience, tu progresseras tout seul. Et là je pourrais sans aucun doute t’aider. Cependant, lors des prochains jours, je pense que l’académie va vous attribuer une mission. Ou alors que je les y forcerais. Pour l’examen, vous aurez besoin d’expérience du terrain. Seulement, les missions, c’est difficile. Sur le terrain, même une mission de bas rang peut mal tourner et devenir plus dure que prévu. Hikaru est calme et réfléchi, et Ihoko a un talent naturel incroyable. Mais je pense que ton rôle va être primordial, lui aussi. Tu seras seul au corps à corps. Ce qui fait de toi le pilier de l’équipe. Tes coéquipiers te couvriront, mais tu seras le fer de lance. Si tu venais à t’écrouler, alors plus rien ne séparera l’ennemi de tes équipiers … »

Genki prit une profonde inspiration. Il allait peut-être regretter cet instant toute sa vie. Mais il devait avoir confiance en ce jeune ninja, qui avait affirmé sa volonté de dépasser les critiques et de devenir un bon shinobi. De sortir de l’ombre.

« Je vais t’apprendre quelque chose de spécial. Une sorte d’atout caché, que tu devras impérativement utiliser en dernier recours. Ce sera quelque chose que tu devras réserver aux moments critiques, dans lesquels ta vie ou celle de tes équipiers seront en danger, ou si tu n'as aucun autre moyen de gagner. Si tu l’utilises trop souvent, cette technique te brisera. Peux-tu me promettre de l'utiliser prudemment ? »

Je salue comme il se doit Mikeru, comme toujours bien silencieux. Mais sa voix était emplie de bonne humeur, comme s'il était tout excité à l'idée de l'entraînement. Je le comprend totalement, moi aussi mine de rien j'ai envie de commencer. Je n'ai pas le temps de me retourner vers Ihoko en attendant sa réponse qu'une nouvelle silhouette pointe le bout de son nez. Vu le chapeau trônant sur le sommet de celle-ci il n'y avait aucun doute sur la personne. Notre senseï, je pense bien que son accoutrement est à l'image de notre équipe. Elle est bien étrange d'ailleurs, j'ai passé une bonne partie de la nuit à essayer de comprendre pourquoi elle avait été formée de cette façon. Le fait qu'elle ne devrait pas exister est un fait depuis que Genki nous l'a avoué, en même temps qu'il nous a expliqué que c'était uniquement grâce à lui. Dans les grosses lignes. Mais j'ai quand même encore du mal à concevoir qu'une personne remet tout en jeu pour simplement des inconnus. En partant du principe que ce qu'il nous a dit est vrai bien sûr. Cet aire d'entraînement tendait à aller dans son sens, je ne vois pas pourquoi une équipe normale aurait terminée ici au sinon. Quoi qu'il en soit je vois bien en ce geste le côté mesquin d'Onogoro que l'on ne retrouve pas sur Chikyuu ou en tout cas pas de façon aussi étendue.

Comme un renardeau et vous ?

Oups, des expressions que je ferais mieux de ne plus utiliser très rapidement si je ne veux pas éveiller les soupçons. Déjà que je ne comprend pas comment les gens font pour croire que je suis le fils adopté de Sham , je suis limite son portrait caché à son âge. Peut-être que c'est simplement dû au fait que peu de personne l'on connu à cette époque ... Pas vraiment, c'est plus ou moins à cet âge qu'il est devenu chef du clan Uchiwa. En trichant bien sûr avec ses sceaux. Et il y a eu aussi ce procès qui a été pas mal médiatisé. Si ça se trouve il y a pas mal de rumeurs sur moi. Le bâtard de Sham, celui qu'il aurait conçu durant une mission et caché durant des années à sa femme. Ça me fait penser à un livre que je lis pour le moment. Une histoire se déroulant dans un passé plus ou moins proche du notre. Mais où aucun ne possède le chakra, sauf quelques personnages qui utilise quelque chose qui me semble un peu équivalant. La magie. Quoi que non, c'est plus proche d'un don divin qu'autre chose. Dans ce monde on me nommerait Hikaru Yuki ou Kansetsu, je préfère le deuxième ça sonne mieux et puis c'est moins connoté enfoiré.

On va donc commencer par s'entraîner chacun dans son coin. J'emboîte le pas au senseï-copie. Ce n'est pas la première fois que je me retrouve face à une telle technique. C'est Sham qui me l'a fait connaître, à une époque il ne jurait que par ça pour passer du temps avec moi. Jusqu'au moment où j'ai commencé à m'en rendre compte. Je peux vous dire qu'il m'a entendu ce jour là, il a bien recommencé une ou deux fois, mais plus jamais depuis que j'ai arrêté de puis parler pendant deux mois. Bon, en pratique c'était plutôt durant cinq jours au total vu à quel point il était présent. Ce n'est pas bien mieux aujourd'hui.

Une simple feuille d'érable pour connaître mon affinité ? C'est aussi simple que ça ? Je prend tout simplement celle-ci entre mes doigts m'attendant à un effet immédiat. Elle ne bouge pas, je regarde le copie ne comprenant pas trop. Déjà que ça me plaît pas de me retrouver avec un clone ne me plaît pas vraiment, s'il ne me donne aucune directive ça va vraiment pas bien se passer. Il m'indique tout simplement que je dois y insuffler du chakra. Logique, je ne sais pas pourquoi je n'y ai pas pensé. Je mettrais ça sur le dos du fait que c'est le matin si jamais on me demande.
J'insuffle donc un peu de chakra dedans.


Au début j'ai l'impression que la feuille commence légèrement à se chiffonner. Je ne sais pas trop si c'est dû à la façon d'on je la tiens ou autre chose. Elle finit par se couper en deux en son centre.

Ça veut dire ?

En tout cas je remarque que si moi j'ai déjà fini la première étape, l'autre clone et l'orignal et encore occupé de parler à mes coéquipier. J’espère tout de même que mon entraînement va pas se limiter à des choses aussi simple.

Ihoko fut très surprise lorsque Hikari aborda le sujet de son père sans prévenir. Il s’était montré très direct au restaurant, mais cette fois c’était différent. Il essayait d’être gentil ? Non, pas vraiment. Ca n’avait pas l’air d’être le genre du personnage en plus. Il devait vraiment le penser. La jeune femme ne put cependant que peu s’en réjouir : dire que son père avait débloqué sur la fin … était faux. Au moment même où il avait rejoint l’Empire, tout était déjà pour le pire. Elle se souvenait de ce que l’Eclair Blanc lui avait dit à son sujet. Et de son avertissement.

« Je ne dirais pas cela. Même si je l’aimais, sa facette destructrice date du tout début de la guerre entre l’Empire et Shousan. Cette fichue guerre. La plus grande erreur de ma mère. Nous l’avons tous payée au prix fort. Mon père le premier. Quelque part, même si c’est lui qui agissait, il n’était que le reflet du mal-être du monde, causé par cette guerre. »

Elle regarda un instant dans le vague. Plus que des équipiers, hein ?

« J’espère que nous deviendrons tous les trois des amis de confiance. Notre équipe a du potentiel. »

Justement, Mikeru fit son apparition. Il avait l’air motivé et de bonne humeur. La perspective d’une décharge ne semblait pas trop l’intimider, ni le décevoir. Après tout, il avait bien raison. Ils étaient tous les trois prévenus d’avance qu’on ne les considérait pas comme l’avenir de l’Empire, mais comme des empêcheurs de tourner en rond.
Tout de même, ils étaient tous les trois les fils de grands ninjas. Leurs lignées étaient puissantes, leur héritage conséquent. Leurs capacités actuelles étaient certes faibles, mais leur potentiel crevait les yeux. Elle y avait longuement réfléchi. Certes, les notes à l’académie de chacun d’entre eux ne devaient battre aucun record. Mais toute cette histoire avait un côté exagéré. Maintenant qu’ils étaient là tous les trois, elle pouvait exprimer sa pensée.

« Bonjour Mikeru. Tu tombes bien. Je dois vous parler de quelque chose. J’ai pas mal réfléchi ces dernières heures, une fois l’adrénaline du test de Genki-senseï retombée. Quelque chose cloche dans tout ça. Je ne sais pas si notre senseï a été totalement honnête avec nous ou s’il ignore tout de la vérité. Dans tous les cas, ça ne change rien au fait qu’il souhaite nous aider. Mais … Tous les trois, nous sommes actuellement des Genins plutôt mauvais. Pour autant, nos héritages respectifs, nos capacités latentes. N’importe quel imbécile pourrait parier que nous serons très forts un jour si nous nous en donnons la peine. Chacun à notre manière nous sommes déjà compétents dans notre domaine. J’ai peu de solutions offensives, mais j’excelle dans les techniques de soutien et je pense être bonne en genjutsu. Hikaru est un futur maître du Fuinjutsu. Mikeru, je t’ai vu combattre au tournoi. Ton utilisation du ninjutsu est excellente pour un combattant au corps à corps. A ma connaissance, c’était la caractéristique principale de l’Eclair Blanc, ça, non ? Comment un ninja plus expérimenté pourrait-il passer à côté de ça ? »

Léger sourire, pas vraiment chaleureux, plutôt glacial même.

« On n’a pas voulu nous écarter à cause de notre manque de capacités ou de potentiels. Ca ne tient pas debout. Je pense qu’on a voulu nous écarter parce que nous dérangions quelqu’un, peut-être. Ou quelque chose comme ça. Comme je vous disais, je ne sais pas vraiment, c’est juste une intuition. Et je ne sais pas ce qu’en sait Genki-senseï ou qui saurait quelque chose. Tout ce que je peux vous dire, c’est que je n’aime pas les questions sans réponses. »

C’était peut-être un peu paranoïaque comme attitude. Mais vraiment, son explication à elle tenait bien plus la route que toutes celles qu’on avait pu leur donner jusqu’ici.
Mais cette conversation allait tourner court : Genki arrivait. Elle avait choisi de lui faire confiance à lui aussi. Après tout, il avait défendu leurs droits. Il avait l’air d’un homme qui méritait cette confiance. Mais en attendant de savoir ce qu’il savait exactement, le mieux était de ne pas trop évoquer ce sujet devant lui. En plus, il était décidé à passer directement aux choses sérieuses. Dès qu’il eut salué ses élèves, il se clone immédiatement pour créer des groupes séparés, afin de commencer les entraînements individuels. Ihoko hocha la tête pour souhaiter bonne chance aux deux autres, avant d’emboîter le pas à l’un des clones de leur senseï.

Elle écouta ses explications tout en détachant la shakhachi d’autour de son cou. Incorporer son chakra aux ondes sonores. Par vagues régulières. Ihoko acquiesça. Elle allait devoir jouer. Elle était plutôt nerveuse : cela faisait des années qu’elle n’avait pas eu l’occasion de jouer de cet instrument. En fait, il n’y avait plus qu’une seule mélodie dont elle se souvenait. La seule que sa mère lui ait jamais apprise elle-même, plutôt que par un professeur. Enfin, apprise. Elle lui avait juste jouée une fois, et expliquée comment la jouer. Nanaki n’avait jamais entendu sa fille jouer cette mélodie, alors qu’elle s’y était exercée pendant des heures.
La jeune femme se plaça, un peu tremblante, flûte au-dessous du visage. C’était bien, cette histoire de chakra, mais elle devait déjà voir si elle était encore capable de jouer la mélodie simple, avant d’essayer quoi que ce soit de plus complexe.

Mélodie de la Shakuhachi

Les notes, le souffle, tout revenait tout seul au fur et à mesure que Ihoko se détendait. D’abord crispée et incertaine, elle devint plus confiante. Les notes s’étirèrent, sans plus aucun tremblement. Cette légère fausseté due à l’appréhension disparue. Ses doigts bougeaient tous seuls. Ses poumons tenaient bien le choc. Certaines choses ne s’oublient jamais. Cette musique en faisait partie.
Tout en continuant de jouer, Ihoko rouvrit les yeux. Insuffler du chakra. A son premier essai, la mélodie devint discordante. Elle retira un peu de chakra, et le son s’étouffa tout simplement. Elle en mis un peu plus, et le son devint aigu et criard quelques instants. Trop peu, puis trop tout court. Elle s’y reprit à plusieurs fois pour trouver la quantité exacte. Quand ce fut fait, elle en envoya quelques vagues. Par pulsations. A chaque changement de note, il fallait envoyer une nouvelle pulsation de chakra. Genki n’avait pas menti. Si le volume ou l’intensité du son n’était pas modifiées … Il y avait quand même quelque chose. Cela rendait la musique plus … captivante ? Ihoko elle-même dû se secouer la tête pour ne pas se piéger dans sa propre mélodie. Ces ondes sonores chargées de chakra avaient quelque chose de fascinant. En soi, la musique elle-même n’était pas changée. C’était plutôt son relief. Sa puissance. Elle incitait, elle provoquait, comme si elle était soudainement dotée d’une personnalité propre.
Ihoko interrompit soudainement la mélodie. Et découvrit par la même occasion qu’elle était à bout de souffle. Elle leva la main, signifiant qu’elle devait le reprendre.

« On dirait … Que je n’ai pas oublié comment jouer … C’est quand même … Bon sang ! Un peu dur. »

Quand sa respiration eut retrouvé un rythme plus conventionnel, elle releva finalement la tête.

« Je crois que j’ai compris pour cette histoire d’incorporer du chakra à une mélodie. »

La fine équipe avait l’air d’être sur la même longueur d’ondes: tout le monde avait l’air ravi de commencer l’entraînement ce qui en soi était évident étant donné que quelques heures plus tôt ils avaient appris qu’ils n’étaient même pas censés avoir la possibilité d’évoluer… Ihoko semblait se torturer l’esprit pour au final pas grand chose et bien qu’il avait envie de lui dire que la raison n’était pas importante étant donné que le résultat était là, Mikeru ne put trouver une tournure de phrase suffisamment épurée que pour oser prendre la parole avant que leur maître arrive. Ils allaient commencer l’entraînement, chacun de leur côté. Parfait pour l’Aburame qui aurait eu un peu de mal à dévoiler à se donner à fond dans son entraînement si les deux autres l’auraient regardé.

Ils commencèrent à marcher à deux à l’intérieur de la décharge pour au final s’arrêter derrière un monticule de crasse qui les dissimulait du regard des autres. C’était un peu inquiétant, d’autant plus que Genichiro-sensei n’avait fait que dire à son élève qu’il ne pourrait pas lui apprendre grand chose. Le bon point dans tout ça c’était qu’ils allaient très bientôt être envoyés en mission...Et apparemment juste à trois, sinon il ne mettrait pas autant l’accent sur le rôle que chacun aurait dans l’équipe. Un petit coup de pression qui retira le sourire que le Genin arborait depuis la mention du mot mission bien facilement: il gérait celle-ci assez mal et le fait de réaliser qu’il serait toujours seul sur le front comme unique rempart pour Hikaru et Ihoko, c’était là une tâche bien délicate et surtout laissant une marge d’erreur extrêmement infime.

Une fois qu’ils s’étaient arrêtés, Genichiro lui parla d’une technique qu’il allait lui apprendre… Une technique qu’il se devait de ne pas utiliser ou du moins de n’utiliser qu’en dernier recours. Qu’est-ce que celle-ci pouvait bien être? Il avait bien sûr vaguement entendu parler de techniques dites interdites à cause de leur dangerosité pour l’utilisateur, mais il était très peu probable que c’était l’une de celles-ci qu’il allait lui apprendre: après tout, il faisait partie de la poubelle… Et on ne jetterait pas un savoir aussi précieux aux ordures, ce serait comme si un Akimichi décidait de donner du Fugu savamment cuisiné à un chat plutôt que de le manger lui-même… Ce serait tout simplement trop d’honneur que pour un shinobi sans histoire et sans talent apparent. Toujours était-il qu’il fallait répondre à son sensei qui était dans l’attente d’un signe de sa part depuis quelques secondes maintenant.

”Promis, sensei.”

Il n’avait pas vraiment envie de se retrouver à nouveau à perdre connaissance en plein combat comme lors du tournoi, et il ne voulait absolument plus être un poids pour ses équipiers.

Mes trois élèves avaient l’air de bien aller. Malgré les révélations de hier, ils étaient en bonne forme, et je lisais de la motivation dans leurs yeux. Mikeru, surtout. Il voulait faire ses preuves. Pour Ihoko c’était plus de la révolution qui habitait son regard. Un sentiment dangereux, mais qui dans le cœur d’une gentille fille comme elle amènerait à de grandes choses. Pour Hikaru c’était plus mitigé, et il était difficile de lire son regard. Du côté maîtrises des émotions et de leurs manifestations, il avait plus de savoir-faire. Malgré tout, il avait l’air de plutôt bonne humeur et était même le seul à avoir répondu à sa question. Même si la formulation était étrange … Bah, qu’un renardeau se porte bien et croque la vie à pleines dents devait être une expression ou une autre. Pourquoi pas, après tout. Genki posa les doigts sur le bord de son chapeau.

« Je vais bien. J’ai réussi à concocter vos programmes d’entrainement. Et j’ai une possibilité de mission pour vous, si on arrive au bout de l’entrainement prévu. Ca n’a pas été simple, mais j’ai quelque chose de pas du tout ennuyeux, et qui vous fera une bonne expérience. Mais je vous en parlerais plus tard. »

L’entrainement commença alors pour les trois Genins.

Le clone de Genki resté avec Hikaru observa la feuille qu’il venait de découper grâce à son chakra. Pas de doute. Il avait la même affinité que lui. Genki-deux croisa les bras.

« Tu es d’affinité Fuuton. Ton chakra a donc une correspondance naturelle avec le vent. Voilà qui va beaucoup me simplifier la tâche pour ton entraînement : je suis moi-même de cette affinité. »

« Le Fuuton est un répertoire plutôt original. Le ninjutsu, basiquement, permet de mener de front attaque comme défense. C’est la spécialité la plus polyvalente de toutes, en plus d’infliger de lourds dégâts. Le vent possède une attaque puissante, comme tous les ninjutsus. Mais c’est dans le reste de son répertoire qu’il est très différent des autres ninjutsus. Grâce à lui, tu pourras augmenter ta vitesse, renforcer des armes de jets, ou encore dévier des projectiles. Enfin, nous allons déjà commencer par la base de tout ça. Le chakra attire naturellement l’élément avec lequel il possède une affinité. »

Genki tendit le bras, paume vers le haut. De l’autre, il exécuta un signe de concentration du chakra. Et il en accumula dans sa paume tendue, justement. Ce fut comme si l’air autour d’eux affluait vers cette paume. Les courants d’air venaient dans cette direction, s’y concentrant. On ne voyait pas, évidemment, l’air est non visible pour les yeux humains. Mais on entendait très nettement les courants s’entrechoquer dans la paume de Genki.

« Il suffit de concentrer ton chakra dans ta paume et d’utiliser ce signe, qui permet de renforcer l’affinité de ton chakra. C’est la base de tout le ninjutsu élémentaire. Ca paraît simple, et tout ninja peut faire ça en réalité. Là où on différencie un véritable pro-ninjutsu cependant … C’est le contrôle. Pour réussir à garder ainsi le vent à un endroit précis, tu dois injecter du chakra à l’endroit où tu concentres les courants d’air. Et réussir à le maintenir, sans qu’il t’explose à la figure. Le vent est imprévisible, et particulièrement dur à contrôler. Essaie de le concentrer dans ta paume comme je le fais. Attire-le, puis empêche-le de s’échapper grâce à ton chakra. Petite astuce : tu vas être tenté d'utiliser la force. Je te le déconseille fortement. Il sera toujours plus fort que toi. »

Pendant ce temps, Genki-trois écoutait Ihoko jouer de sa flûte. Un bruit très inhabituel. Cet instrument était très beau. Il devait falloir un sacré souffle pour réussir à en jouer. Il n’était pas sûr qu’elle jouait d’un instrument, mais ça allait simplifier les choses, finalement.

« Très bien. La seconde étape, maintenant, celle qui sera au cœur de tous tes genjutsu instrumentaux. Tu dois utiliser les ondes sonores dans lesquels tu as réussi à incorporer du chakra, afin de tisser un lien mental avec quelqu’un. Comme tu le fais pour un genjutsu classique, sauf que tu le fais par l’intermédiaire de l’ouïe, afin d’accéder à son esprit d’une autre façon. La résultant est la même, en quelque sorte. Mais tu te rendras compte toi-même des différences et des points communs : moi-même je ne les connais pas vraiment … Essaie. Tisse un lien mental avec moi, et envoie-moi une illusion que tu souhaites. Pas une mauvaise, s’il te plait : si tu me fais exploser, je ne pourrais pas me recréer tout de suite, ce serait embêtant … »

Sourire.

Et pendant ce temps, Genki-le-vrai était avec Mikeru. L’air grave. Mikeru venait de lui promettre d’utiliser prudemment la technique qu’il allait lui enseigner.

« Ce n’est pas une technique interdite, mais … J’ai connu beaucoup de shinobis dont la vie a été brisée à cause de ce genre de technique. Donc … Voilà. Je ne vous connais pas beaucoup tous les trois, mais vous êtes mes élèves. Enfin, crois-moi sur un point : ce combat où tu n'as pas pu toucher ton adversaire. Avec cette technique, ça ne se produira jamais. C'est l'une des plus puissantes du taijutsu. »

Il inspira un grand coup.

« Bon. Tu sais déjà utiliser l’énergie je suppose ? Tu dois aussi savoir mélanger le chakra et l’énergie afin de renforcer tes attaques, ce sont des mouvements classiques du taijutsu élémentaire. Le premier exercice que je vais te demander est donc très simple, mais c’est une étape essentielle. Tu vas devoir frapper dans ce frigo là-bas. Pour chaque coup, utilise du chakra ET de l’énergie. A peu près deux fois la quantité d’énergie par rapport à celle de chakra. Enchaine les assauts. Sans t’arrêter ni prendre de pause. Frappe le plus vite possible. A un moment donné, tu vas ressentir une vive douleur dans tes bras. Arrêtes-toi immédiatement. De cette manière … On connaîtra ta limite d’attaques. C’est la première étape. »

Normalement, cinq ou six coups devrait être sa limite. Pour le moment, je ne vais pas lui dire qu’il devra outrepasser cette limite d’une quinzaine d’attaques. Je veux déjà voir comment il supporte le premier contrecoup. Je n’ai pas encore complètement décidé de lui apprendre ou pas … Mais bon. Déjà, il fallait voir comment il s’en sortait pour cette première et importante étape.

Une plausible mission ? Mais quelle idée vu ce que l'on avait offert comme résulta lors du restaurant. Il avait bien dit qu'il allait nous imposer une partie de l'entraînement en trio et non un par un mais je doute que ce soit vraiment suffisant pour se lancer ensuite en mission seul. Je me demande tout de même s'il n'est pas tout simplement aveuglé par la réussite où tous avaient baissés les bras. Et si notre senseï nous avait tout simplement pris parce que nous étions un cas désespéré au yeux de tous ? Si via nous il allait pouvoir prouver ce que les autres n'étaient pas capable de faire. Si nous n'étions rien de plus qu'une façon de se mettre en avant ? Je ne sais pas trop quoi croire et en même temps je me demande si c'est vraiment la peine de se poser la question maintenant que je me suis semi-engagé dans cette histoire.

Alors que je l'écoute parler j'entends une mélodie parvenir jusque mes oreilles, c'est un peu loin mais pas tant que ça. Un regard vers l'endroit d'où le son résonne me dévoile le fait que c'est Ihoko la source de celui-ci, instrument à la main. C'est calme est agréable, il y a une certaine beauté dans cette mélodie, un écho semblant venir des entrailles du temps lui-même. Comparé aux mélodies que pouvait fredonner mon père humain ça n'avait juste absolument rien à voir. Je ne sais pas pourquoi mais j'approcherais plus ce genre de musique aux Kitsunes bien qu'ils n'en fassent pas tous, qu'aux humains. Sûrement dû au fait que ça ne faisait que très peu de temps que je côtoyais ces derniers.
Mon regard ne se décroche pas de la jeune fille, mon cœur bâtant un peu plus vite tout en écoutant ce que le senseï me dit. Je peux sembler ne pas vraiment l'écouter mais ce n'est pas vrai, oui je ne suis pas aussi concentré que je ne le devrais mais je comprend tout de même chaque mot qu'il me dit. Le fait que l'on soit de la même affinité allait m'aider pas mal, ou tout du moins je le suppose.
Ce n'est que quand il fait une démonstration que mon esprit décroche du spectacle plutôt agréable au regard. Est-ce que ce dernier point ne dépend que de moi ? Peut-être. Je ne saurais pas le dire, ou en tout cas ne veux pas.
J'écoute plus que ce que je n'observe ce que Genki ne fait, comprenant bien vite qu'après le geste il n'y a plus grand-chose à voir. Le vent, une force pouvant être délicate ou brutale mais étant toujours invisible. Concentrer du vent sur un point au niveau de l'espace pour concentrer l’affût de celui-ci à cet endroit ? Dit comme ça ça ne paraît pas bien complexe, mais je sais que les apparences sont bien souvent trompeuses. Le fuinjutsu est tout simplement énormément basé sur ce point. Beaucoup de sceau peuvent sembler être simple mais ultra complexe en réalité. Parfois on peut aussi être dans l'inverse.

Je concentre en un point sans rien forcer, c'est bien compris.

Un sacré résumé de ce qui vient d'être démontré mais en même temps je ne vois pas grand-chose à y ajouter. Je prend quelques secondes de concentration avant de me lancer. Histoire de hiérarchiser ce que je vais mettre en place. Ce qui me semble le plus important dans un premier temps c'est la maîtrise du signe, le plus simple aussi. Comme toujours il n'est rien de plus qu'un dérivé d'un des douze symboles du zodiaque du fuinjtsu en ayant un peu été modifié. À moins que ce ne soit l'inverse, après tout certain animaux se retrouvent dans chacun mais d'autre sont personnels. A vrai dire, mise à part l'oiseau et le mouton pour l'un et Coq et la Chèvre pour l'autre tout est semblable. Je me demande bien ce qui a poussé ces changements. Peut-être les sources, ou alors l'évolution des deux branches. Est-ce que ça a vraiment une importance ? Non.
Je refais le mudra une bonne cinquantaine de fois même si je le connais déjà, juste histoire d'être certain de bien le tracer. Comme pour le fuin, il est toujours important de bien délier son poignet.

D'un signe de la tête je fais comprendre à la copie que je suis prêt à me lancer sur le premier des essais. L'articulation bien assouplie, je me lance. Concentrant en un point au centre de ma paume, un peu en superposé du chakra. Je dois avouer que je m'attend à y arriver tout de suite, quelques secondes d'attente me montre que ce ne sera très certainement pas le cas. Rien ne se passe, hormis le fait que je dépense cette ressource pour pas grand-chose. Si je possède une énorme patience pour le fuinjutsu, pour ce genre de chose c'est totalement autre chose.

C'était qu'un coup d'essai !

Je suis un peu vexé, voir avec quelle facilité lui le fait et me voir échouer. Oui c'est con de penser de cette façon, mais c'est juste plus fort que moi. Avant de recommencer je cherche tout de même à savoir là où j'ai échouer. C'est le hic qui se présente à moi, là où je peux m'auto-évaluer sur les sceaux c'est totalement autre chose sur un sujet que je ne maîtrise absolument pas. Ce qui est totalement le cas pour le ninjutsu.
Je repense immédiatement à ce que la copie m'a dit, le fait de ne pas forcer. S'il y a bien une chose que je suis certain de ne pas avoir fait c'est de ne pas m'être imposer. Mais alors où peut être le soucis ? Pour essayer de comprendre, je recommence à plusieurs reprises, toujours sans aucun résultat.
Mon postérieur se pose sur le sol, ma tête posée sur l'une de mes mains, l'un de mes doigts parcourant l'une des cicatrices sur mon visage, chose qui m'aide à réfléchir. Le soucis je pense l'avoir compris rapidement, le pépin vient du fait que vu que je ne perçois pas le vent je n'arrive pas à suivre son mouvement. On ne peut pas inviter quelque chose à suivre une route si on ne comprend pas celle qu'il emprunte. Inconsciemment je lèche l'une de mes doigts et le tend pour ressentir le sens du vent. Je me rends compte en un instant de la stupidité de mon geste. Oui, je vais pouvoir percevoir d'où il vient, mais le vent n'est pas unique. S'il souffle d'une façon ce n'est pas vrai pour chacune des passerelles de l'espace autour de moi. Et si oui, il ne le fait pas de la-même façon.
C'est là qu'une idée germe dans ma tête, si je ne peux pas percevoir le vent je peux le ressentir. Et même mieux ! Je peux directement me servir dans lui ! Pas énormément mais ça devrait pouvoir suffire pour mieux le comprendre. Je prend une grand bouffée d'air tout en fermant les yeux. Je fais appel au chakra naturel qui se trouve autour de moi, fermant mon esprit à ce qui peut se passer autour de moi.
Tout change. Là où je ne ressentais rien un instant avant, où j'évoluais tout simplement dans le noir le plus complet. Maintenant, je commence à percevoir autrement que par mon regard, d'abord je vois apparaître de façon fantomatique le sol autour de moi. La plus grande des sources du chakra naturel, après tout c'est là qu'il y a le plus de vie. Puis c'est la végétation, suivie rapidement de la décharge. Que je ressens totalement autrement, je ne perçois plus les débris et les non désirés mais la vie en eux. Ça reste flou, mais ce qui à la base me semblait être vraiment un lieu qui ne nous méritait pas se montrait sous un nouveau jour. Un biotope ni plus ni moins. C'est le vent qui se fit en dernier, faiblement. Mais contrairement à ce que mon doigt mouillé pouvait percevoir, là je pouvais deviner en quelque sorte le courant de celui-ci. Rien de bien précis, mais une bonne aide pour pouvoir l'aider à m'écouter.

Je retente, concentré comme je ne l'avais pas encore été jusque là. Je ressens aussi le chakra normal se concentrant dans ma paume. Le vent suivant le mouvement que je lui impose. J'y arrive ! Un large sourire ! Qui s'estompe rapidement, si je peux lui donner un sens je ne peux en rien l'obliger à rester dans un point comme l'avait fait la copie. Je souffle agacé, pourtant sur la bonne route.
J'ouvre les yeux tout en gardant le contact avec le chakra naturel, me concentrant même un peu plus sur lui.

Je dois le guider tout en l'enfermant. je pense tout haut plus que ce que je discute vraiment, d'ailleurs si la copie du senseï me répond je ne l'entend pas, seul mon regard sur Ihoko me distrait un instant et un de plus recherchant la trace de Mikeru n'étant pas à portée de vue Mais le vent ne s'enferme pas, c'est justement là sa nature, il est fluide et libre.

Je recherche encore un peu l'autre figure masculine de l'équipe sans jamais le trouver. Où peut-il bien être ? Qu'importe il reviendra suffisamment tôt …Mais pourquoi disparaître comme ça ?
Bonne question.
Je referme les yeux en pensant au fait que je ne peux le dompter, juste lui indiquer. Cette fois-ci j'y vais un peu plus délicatement, plus comme une demande qu'un ordre. Limite une imploration au vent de suivre le mouvement que je lui demande. C'est tout doucement que j'y arrive. Commençant par lui indiquer le chemin à suivre tout en lui laissant le fait de pouvoir s'échapper comme il le veut. Sans vraiment y penser je commence à montrer le chemin d'une courbe, déviant le chemin qu'il empruntait pour s'échapper du point de gravité que je crées pour lui. Elle se ressert tout doucement, attendant en quelque sorte son accord pour le faire, lui offrant au fur et à mesure un nouveau chemin. J'ai comme l'impression que l'on est plus sur un hôte envers un autre, dans les deux sens du terme du mot. Je l'invite à faire une chose et lui en fait de même, comme si le vent et moi étions en une sorte de symbiose sans vraiment atteindre ce stade. Sans vraiment m'en rendre compte j'arrive tout doucement à un résultat. M'étant coupé de ce qui se passait au fil de la tentative. Je ne sais pas s'y j'arrive vraiment à ce qu'il voulait que je mette en place, je suis plus sur une sorte de sphère fait de vent tourbillonnant à l’intérieur ce celle-ci. J'ouvre doucement les yeux, écoutant et ressentant ce qui se passe au centre de la main ne formant pas le mudra.

Je suis plus sur une surface que sur un point. dis-je calmement, de façon détachée Quoi que tout tourne autour d'un point, je ne sais pas si vous le voyez. je fais écho au chakra naturel C'est un peu comme une mini planète qui tourbillonne autour de son centre de gravité. c'est agréable d'être de cette façon à l'écoute Je ne sais pas si c'est ce que vous vouliez mais en tout cas je me sens un peu comme étant bien plus proche que je ne l'ai jamais été de lui.

C'est sûrement dû au fait que je parle mais la sphère se rompt libérant le vent tourbillonnant en son sein, je peux ressentir le relâchement de celui-ci sur mon visage et le percevoir sur les mèches de mes cheveux se mouvant.

Hum, je suis peut-être pas encore au point. un large sourire se dévoilait sur mon visage, rien de malicieux, depuis que je suis sur Onogoro ça arrive de plus en plus souvent !

Je ne me serais jamais attendu à revenir sur cette aire d'entraînement. Le secteur huit, il n'a pas vraiment changé hormis quelques crasses en plus. Comme quoi, il n'y a plus aucun doute à avoir, c'est vraiment une décharge et non un lieu où l'on est censé devenir meilleur. D'ailleurs si je me suis demandé pourquoi l'Empire m'a demandé de me rendre ici, parant dans un premier temps sur l'idée qu'il aurait décidé de remettre sur pied l'équipe surnommée la poubelle … Je dois bien me rendre compte maintenant que ce n'est pas du tout pour ça. En plus, la missive ne faisait en rien mention de Genki. Je me demande bien ce qu'il est devenu, lui qui a décidé de jouer sa carrière sur nous … Techniquement si ce qu'il disait est vrai, il devrait être mis à pied. Après tout j'ai juste pas du tout présenté l'examen ce qui fait qu'il n'a pas pu tenir les engagements qu'ils avait mis en place avec ses supérieurs … Comme quoi il ne faut pas placer son avenir sur les épaules de personne que l'on ne connaît pas. Oui c'est une personne que j'ai apprécié mais pas vraiment une personne que j'ai eu le temps de connaître. Ça m'ennuie un peu pour lui mais à vrai dire la ne changera pas grand chose à ma vie.

Mais bon, je me suis suffisamment perdu dans mes pensées. Il vaut mieux revenir à l'instant présent même si celui-ci n'est pas du tout agréable. Il faut dire que mordre la poussière, au sens littérale du terme, n'aide pas à se sentir dans un confort optimale. Qu'est-ce qui me vaut une posture aussi dégradante ? Tout simplement des coups de katana de bois d'un Anbu. Expliquer ce que je fais avec une telle personne dans ce lieu serait court mais un peu étrange. À vrai dire je ne comprend pas exactement moi-même. Je ne sais pas qui est la personne sous le masque à l’effigie d'un renard, à croire qu'avec moi tout tourne autour de cet animal, par contre je sais ce qu'elle souhaite ou tout du moins ce qu'elle en a déclaré. D'après ses dires, l'Empire n'est pas dupe ou se méfie tout du moins de mon absence, c'est en tout cas ce que j'en ai compris. Je pense même qu'il a largement sous-entendu que les hautes instances doutent même de mon statu d'adopté. Là c'est vraiment une supposition en lisant entre les lignes. Les arguments qui ont été avancé, pas pour mon adoption hein, c'est que vu le passé juridique de Sham et des Onos il y a une certaine méfiance. Surtout depuis que j'ai rendu le chakra à mon grand-père … Comme quoi les nouvelles vont vraiment vite dans ce royaume.
L'homme anonyme face a moi est donc là pour jauger ce que je sais faire. Pour l'instant mise à part nous rouer de coup je ne vois pas trop ce qu'il fait … Ha si, il a au moins répété une trentaine de fois Tu es trop lent. Si au début je ne le prenais pas trop mal, après tout il a totalement raison, au bout d'un moment ça commence tout doucement à me courir sur le haricot. Faut dire que ma patience commence tout doucement à s’épuiser face à cette arme factice qui m'a mordu la chaire au moins une bonne trentaine de fois. J'ai arrêté de compter à ce chiffre, ou plutôt j'ai eu du mal à le faire suite à un coup sur la tempe. Qui d'ailleurs me laisse un sacré mal de crâne. Je ne suis d'ailleurs pas le seul à tituber.

Anbu :Vu ton manque de réaction j'en déduis que tu es encore plus profondément encré dans l'idée du pacifisme. il me fauche la cheville, me retrouvant une nouvelle fois au sol, éraflant ma joue, ce genre de blessure qui fait mal par le picotement et qui blesse pas mal dans la dignité Sauf qu'à ton niveau ça relève plus de la stupidité qu'autre chose. je m'appuie sur mes bras, le katana fend l'air, je m'attend à un nouveau choc mais il est encaissé par Gumai qui est expulsée un peu plus loin Tu en arrives à un stade où tu es totalement incapable de pouvoir défendre les personnes autour de toi. Ça fait bien une dizaine de minutes que tu encaisses mais à aucun moment tu fais quoi que ce soit hormis me demander pourquoi j'agis de la sorte. Si tu veux je peux encore te le répéter.

Qu'est-ce qu'il me tape sur les nerfs ce con. Okai, l'Empire veut savoir de quoi je suis capable mais je ne vois vraiment pas en quoi essayer de me pousser dans mes retranchements va les aider !

Anbu :Vous êtes arrivés tous les cinq au niveau d'accepter les coups sans rien tester. Comment voulez-vous que l'Empire puisse compter sur vous si vous êtes incapables de répondre à un coup ?

Parce que pour être dans les rangs des shinobis il faut absolument violent ?

Anbu :Ne déforme pas ce que je dis et vire moi cette vision naïve du monde. Non, pour être shinobi il ne faut pas être violent. Par contre pour l'être il frappe un nouveau coup, plus violent que les autres sur mon flanc droit au niveau des cotes il faut que les personnes que tu accompagnes en mission puissent compter sur toi. Là tout ce que je vois c'est un gamin avec ses invocations totalement incapables de se décider à lever le petit doigt pour protéger les autres. Hormis s'interposer bien sûr.

Oni :Nous au moins nous ne sommes pas des rustres s'amusant à mal mener les gens.

Anbu :Et ce n'est pas mon cas non plus.

Il lève une nouvelle fois son katana de bois mais cette fois-ci pour le fendre sur Oni, je m'interpose, comme il l'a dit c'est les seules choses que nous faisons, hormis nous plaindre de la situation. Le coup m'arrache un nouveau cri de douleur, il faut dire que mettre ma colonne vertébrale sur la ligne de mire n'est très certainement pas la meilleure idée du siècle. Si jusque là il me tapait sur le système, là il commence à vraiment me faire perdre la tête. Ce qui me gonfle le plus c'est qu'il l'a compris, je devine le sourire sous son masque, rien de plus simple vu le petit rire qui vient de s'échapper de ses lèvres. Il jette sa lame de bois pour en sortir une véritable. Je serre les dents sous la peur qui s'engouffre en moi, si jusque là un coup ne provoquait qu'un bleu cette fois-ci la donne sera totalement différente. Les Kitsunes font un bond en arrière.

Anbu :Peut-être que ça va te décider à réagir.

Alors que je vois son mouvement débuter je rejoins mes mains pour signer différents mudra. Je ne les ai pratiquement jamais utilisé dans cette combinaison, j'espère tout simplement pas me gourer sans quoi je risque de faire un aller directe vers l'hôpital sans être certain d'avoir un retour.
Son mouvement a été plus lentement, j'en suis certain. J'avais un peu de mal à suivre ceux porté avec l'arme de bois alors qu'ici j'ai pu clairement le voir. Les Kitsunes ayant directement compris ce que j'avais en tête avaient bondit sur moi. Se faisant de la place entre mes épaules et ma tête. J'en sens un qui dérape un peu mais qui garde son équilibre. Heureusement sans quoi il se serait envolé sous le cyclones nous entourant. La lame s'engouffre dedans mais très rapidement sa trajectoire est totalement déviée. Le katana s'envole même, je crois qu'il ne s'est tout simplement pas attendu à ça. Surtout que ça fait un moment que l'on ne bronche pas.

Anbu :Je vois que l'on avance. sa voix a un peu de mal a arriver jusqu'à nos oreilles, il ramasse sa lame Je crois que j'ai trouvé ce qui permet de te pousser à répondre. En tout cas je sais déjà que tu maîtres d'une façon impeccable le ninjutsu.

Cette nouvelle fait un peu redescendre la colère qui était montée en moi et je ne suis pas le seul à être surpris. Du ninjutsu impeccable ? D'où ? Je suis tout simplement aux bases, je n'ai aucune connaissance dans le domaine qui dépasse la technique que je viens de lancer.
Il recharge, frappant à plusieurs reprises le cyclone. Si au début nous avions peur à chacun des coups celle-ci s'envole au moment où même au troisième l'arme se retrouve déviée en n'arrivant même pas au quart des courants. Cependant, nous sommes conscient qu'au bout d'un moment notre muraille tombera.
On profite du bruit que le vent fait pour chuchoter. Je doute qu'il puisse entendre quoi que ce soit de cette façon, après tout vu le chemin du vent le son ne fait que monter. La question est ce que nous allons faire. Tout tourne autour de ceci. L'homme a été très claire. Si nous nous défilons c'est d'une façon plus brusque que les informations seront glanées. Si ses actes ne sont pas considéré comme tel, je ne veux pas vraiment savoir ce qu'il en serait si on prend la poudre d'escampette. Dans un premier temps j'augmente ma vitesse à l'aide du fuuton, seul élément que je connais d'ailleurs. On a beau discuter on ne trouve aucune solution, je ne veux pas le frapper de plein fouet à l'aide d'une des seules techniques offensives que je connais et je ne veux pas lui montrer de quoi je suis vraiment capable … Bien qu'apparemment je me suis déjà trahi sur le ninjutsu. Bien que le cyclone a duré un bon moment il n'a pas du tout suffit à trouver un plan, on manque vraiment cruellement d'expérience dans le domaine du combat, pas de doute à avoir. L'homme lui avait stoppé ses attaques, très certainement dans le but de se réserver bien que je ne comprenne pas bien vu la différence de niveau que l'on possède. Rien qu'à ressentir cette présence qu'il impose est suffisante à nous flanquer au sol.

Anbu :Maintenant que je sais comment faire, on va pouvoir passer aux choses sérieuses pour savoir de quoi tu es réellement capable.

C'est à cet instant que j'ai compris à quel point il a retenu ses coups. À une main il signe de nouveau mudras, cette fois-ci je n'ai pas le temps de mettre une nouvelle protection en place qu'un dragon de vent nous fonce dessus. On saute tous comme on le peut dans des directions différentes mais le résulta ne change pas. Nos corps déjà plus en contact avec le sol fondent l'air à une vitesse hallucinante, un douleur incroyable me frappe dans un premier temps au niveau du torse puis un peu partout sur le corps comprenant que je viens de m'engouffrer dans tas de débris. Autant dire que nous sommes tous simplement tous dispatchés dans la décharge. Étonnement l'adrénaline prend le dessus sur tout ce que je ressens, oui la douleur est toujours présente mais je peux assurer qu'en temps normal je n'aurais jamais pu me mouvoir sans cette décharge naturelle. Je dirais qu'il me faut pas plus de quelques secondes pour sortir de ces décombres qui me recouvraient.

Mon sang fait un tour en moi, l'anbu est là, me regardant droit dans les yeux katana vers le sol ou plutôt vers l'une de mes sœurs bloquée par son pied. Au moindre mouvement sa gueule se retrouverait tout simplement balafrée. Bien que je bouillonne je me retrouve tout simplement totalement paralyser par la peur de ce qui pourrait arriver. J'ai du mal à articuler, sous la frayeur de comprendre ce qu'il se passe.

Qu'est ce … que tu v-v-v-veux vraiment ?

Anbu :Moi rien, l'Empire par contre veut savoir ce d'on tu es capable. Ta famille nous a déjà bien trop dupé pour que ça continue.

Le temps s'arrête totalement, le fer vient de se frayer un chemin dans le crâne de Sarigenai. Je blanchi alors que des cris résonnent autour de moi. Quelque chose se brise au niveau de mon âme, comme si on venait de m'ôter une partie de moi. Un vide immense empli tout mon être, je tremble de la tête au pied avec un goût acide en bouche. Il n'en faut pas plus pour que je régurgite mon repas. Je vois sans comprendre Gumai bondir vers lui, le pelage gonflé comme jamais, tout crocs dehors prête à le mordre aussi fort qu'elle le peut. D'un revers de main il l'envoie valser plus loin tout en sautant en arrière. Mon corps bouge sans que je ne lui demande quoi que ce soit, je ne comprend juste absolument pas ce qu'il se passe. J'avance, je ne sais pas pendant combien de temps. Des secondes ? Des minutes ? Des heures ? J'en sais rien. J'ai d'yeux que pour Sari qui gît au sol. Je vois les deux autres autour d'elle, la frappant du museau. Je sens quelque chose de chaud sous ma main alors que je suis au-dessus d'elle.

Sari ?

J'entends à peine ma voix ? Ce goût acide empli de nouveau ma bouche mais cette fois-ci rien en ressort. Je la bouge de l'autre, son corps se laisse aller. Mon regard remonte la flaque rouge qui s'étend de son crâne. C'est ça qui chauffe ma main ? Je la retourne, elle en est recouverte.

Hé Sari, réveilles-toi.

Je suis vide tout comme ma voix, il n'y a pas une once de vie dedans tout comme il n'y en a pas dans le corps de ma sœur. Les larmes viennent, je comprend ce qui vient de se passer. Encore une fois mon corps agit sans rien me demander, ma tête se redresse vers l'homme mais ce n'est pas lui que je regarde. C'est le sang couler le long de l'acier.

Soudain une phrase résonne dans mon esprit. *Ce fils de pute vient de la tuer !* Une émotion que je n'ai jamais connu empli la totalité de mon être, la haine. Il n'y a pas une seconde dans ma vie où j'ai pu ressentir une telle chose envers une personne. Je ne m'en serais même jamais douté. Le voir là, rester calme en retrait me rend juste totalement hors de moi. Mes griffes raclent la terre, mon regard se fait plus fin et je sens mon corps bien plus équilibré qu'il ne l'ait sous ce maudit sceau que Sham m'a imposé. Deux queues flottent dans mon dos ainsi que deux boules lumineuses. C'est sous ma véritable forme que je vais lui ôter la vie et sur aucune autre. En plus de ça mon corps se recouvre d'un manteau de chakra alors qu'un sceau s’étend sur mon front. Je sens dans mon corps une énorme dose de chakra s'engouffrer, il explose littéralement. Je prend une profonde inspiration alors que je bondis. Le voir aussi calme me rend hors de moi. Je sens la présence de mes deux sœurs et de mon frère, ressentir qu'il en manque une amplifie ma haine une nouvelle fois.
Quelque chose vient de se débloquer en moi, quelque chose qui se rapproche de l'inné. Une connaissance qui n'est pas mienne mais qui d'un coup l'est devenue. Comme si elle sommeillait en moi n'attendant que cet instant pour apparaître. Je ne sais pas pourquoi mais je pense immédiatement au fait que ça vient tout simplement de Sham, comme si l'ADN qu'il avait utilisé possédait un certain savoir.
Toujours sans aucun ordre l'une de mes mains se lève, sans réfléchir je signe des mudras d'on je n'avais aucune connaissance quelques minutes plus tôt. Je les trace comme s'ils avaient toujours fait partie de moi. Il ne bouge toujours pas alors qu'une déferlante de sable s’abat autour de nous. Et dire que j'ai jalousé Shigure il y a encore peu de temps. Il évite sans mal mais ça ne continuera pas bien longtemps. Cette fois-ci j'ai suffisamment de place pour accueillir tout le monde, cette idée redonne un nouveau coup de haine, j'en vois trouble mais suffisamment pour repérer la chose qui ne fera bientôt plus partie de ce monde. Je ne sais pas pendant combien de temps le sable vole autour de moi, frappant mais loupant toujours sa cible. S'il veut vraiment voir de quoi on est capable il va être servit.

Anbu :Enfin !

Ce mot nous met tout simplement totalement hors de nous. On ne crie pas mais je peux l'entendre, quelque chose résonne en moi. Quelque chose qui ne veut qu'une chose. La mort ! Alors qu'il évite une énième attaque, un bras de sable le prend par derrière. Pas n'importe le quel, un que l'on vient de renforcer. Je sais qu'il n'aurait du que lui broyer la jambe, mais poussé par le fuinjutsu on l'a juste rendu bien pire. J'ai choisi d'y apposer le Géant amplifiant sa taille, Gumai elle y apposa la Mort, Oni elle choisi l'Oublie et un cinquième sceau s'apposa, celui de la Vengeance. Je ne peux pas dire ce qu'il lui aurait fait tout simplement parce que cet enfoiré a tout simplement réussi à évité l'assaut tout simplement en disparaissant, si au tout début j'ai cru à un déplacement instantané j'ai du vite me rendre à l'évidence que non, à chaque endroit où mon regard se posait il était juste impossible de trouver qui que ce soit.
Alors que mes yeux allaient de droite à gauche quelque chose me frappa. D'où venait la Vengeance ? Un bruit attira mon attention, un volte face me retrouvant une nouvelle fois face à la décharge. Il faut bien quelques secondes pour que ma cervelle capte le changement et je ne suis pas le seul. Comment est-il possible que le décor soit de nouveau identique alors que nous venions de totalement le saccager ? Un nouveau bruit attire mon attention, mon cœur loupe quelques battements. Comment est-ce que Sarigenai peut se trouver à cinq mètres de nous alors que … Mon cerveau débloque juste totalement. Qu'est-ce qui vient de se passer ? Mon corps agit de nouveau sans que je demande quoi que ce soit, il en est de même pour ma génération, sautant en direction de notre sœur.

Sair ? … M-m-mais … Qu'est-ce que ça veut dire ?

Anbu :Désolé d'avoir été aussi brusque Hikaru. une main se pause son mon épaule que je dégage d'un revers de main, encore tendu par ce qui vient de se passer, ne comprenant toujours pas ce qui vient de se dérouler Bienvenue dans le monde des shinobis et les charmes du genjutsu. Vu ce que tu m'as montré j'en ai suffisamment pour le moment mais ne pense pas que nous en avons fini.

Je ne l'écoute juste absolument pas, enfin si un peu mais pas tellement que ça. Mon cerveau commence tout doucement à comprendre que tout ce qui vient d'être vécu n'est dû que au genjutsu. J'en avais entendu parlé mais jusqu'ici jamais je ne l'avais vécu. Mais ce qui me retourne le plus c'est le fait que ce soit été aussi vrai, que Sari soit vraiment avec nous. On se retrouve juste là comme des cons dans des retrouvailles qui n'en sont pas vraiment alors que l'autre con s'éloigne.

Comme convenu je me retrouve au niveau du secteur numéro huit, le seul hic c'est que l'Anbu ne m'a absolument donné aucune heure de rendez-vous. C'est ce qui fait que je me retrouve à attendre depuis quelques heures déjà. À mon avis c'est tout simplement une nouvelle façon de me punir. Comme pour la dernière fois, je suis venu avec tout mon équipement, mais contrairement à notre première rencontre je ne suis pas avec ma génération, je crois que l'on a suffisamment pris dans la face comme ça. En attendant je bouquine, pas trop le choix vu que je ne sais pas combien de temps je vais attendre. Ce livre, je l'ai emprunter à la bibliothèque, un ouvrage ayant un certain rapport à l'actualité. Il ne fait pas part des monstres qui frappent pour le moment mes deux mondes mais pourrait s'en rapprocher. Pas trop le choix, à défaut de pouvoir se retrouver sur le front en permanence il faut bien que je tente de trouver des indices là où je peux. Je continue quand même à me demander comment une seule force peut frapper dans deux lieux en même temps. Enfin, oui et non. Ce n'est pas qu'une seule entité mais elle ne peut découler que d'une même source, enfin je crois. Après tout je ne vois pas ce qui pourrait expliquer ces apparitions mises à part un identique point. Ça ne peut avoir que le même lieu de naissance. Maintenant savoir d'où elle peut venir est autre chose. Est-ce que le mal qui frappe les mondes et identique ? Ou alors est-ce que ça pourrait être une coïncidence ? C'est une excellente question. J'ai beau croire que le point de départ est identique, je ne peux pas non plus en être totalement certain. Il y a de quoi se creuser la tête.
Pour revenir au livre, lui traite de créatures hors nommes ayant foulé la terre d'Onogoro ait ayant été abattues. Comme le Léviathan abattu par un Mizukage et son équipe ou encore des Bijuus abattu peu de temps avant. D'ailleurs c'est l'une de ces attaques qui a provoqué un grand changement dans le désert du grand Cagnard. C'est totalement fou de se dire qu'une poignée d'Hommes ont été capables de telles prouesses.
Oui les pages que je lis ne sont pas vraiment en rapport avec le sujet que j'étudie, mais ça me rapproche tout de même de ceci. Étudier ce genre de cas me permet de me familiariser avec la stratégie, car oui ils approfondissement également la façon d'on ils auraient remporté ces combats. Je doute que ce soit réellement de cette façon que ce soit passé mais ça n'empêche pas que ce qui est décrit dans ces lignes tient totalement la route. Autant dire que ça pourrait valoir un bon cours de stratégie … Enfin, c'est ce que je crois sans totalement en être certain.
Je sais que je me dupe avec des ouvrage, mais l'idée que les mondes soient frappés par un tel fléau me ronge vraiment de l'intérieur. Ce n'est que depuis ce moment que j'ai compris que le pacifisme ne pouvait pas tout résoudre. Parfois, malheureusement, le camp en face de soi nous donne pas le choix. Et c'est ce qui arrive ici, quoi nul part il ne fait encore mention de personnes ayant tenté un échange. Peut-être sont-ils doués de raison … À vrai dire avec ce qui ce passe dans la forêt de Yoru je ne veux pas vraiment chercher à le savoir. J'ai bien tenté de me faufiler dans celle-ci pour voir la créature qui a tué mes frères mais impossible, à croire que mes mères avaient prévues mon coup et gardaient un œil sur moi. Je ne vois pas d'autre possibilité, trois fois, chacune plus discrète que l'autre et on a tout de même réussi à me mettre la main dessus. C'est même carrément une haute surveillance là.

Je pause le livre sur ma gourde installée à côté de moi, observant un peu les alentours. Je le remarque que maintenant mais certain des détritus ont disparus, comme si une personne était venue faire un peu de ménage dans le coin. Je souffle, bientôt trois heures que j'attends et toujours aucun signe de l'homme masqué. Est-ce qu'il m'aurait pausé un lapin en retour ? J'ai comme un doute, je pense plutôt qu'il me fait tout simplement poireauter par vengeance, c'est très petit. Bon, j'avoue, quelle idée de manquer un rendez-vous imposé par un supérieur. Ce n'est jamais le meilleur des plans.
Bien que jusque là le nez plongé dans un ouvrage, je suis tout de même resté sur le qui-vive, de peur qu'il débarque et qu'il me lance quoi que ce soit par surprise. J'ai encore des bleus de ma mission avec le nabot et Shigure, sans parler de ce que l'Anbu m'a fait subir. Je préfère clairement éviter toute nouvelle blessure.
C'est au bout d'une nouvelle heure d'attente qu'il pointe le bout de son nez, tout simplement en marchant les mains dans les poches. Comme toujours dans l’anonymat le plus complet grâce à son masque.

Anbu :J'ai appris que tu as inscrit ton nom sur ceux qui vont traquer Zubajie. Je dois avouer que ça m'étonne de la part de celui qui prône un pacifisme à toute épreuve. C'est en se basant sur celui-ci que tu as réussi à éviter le combat teste qui aurait dû t'être imposé.

J'ai tout simplement plus de jugeote  que l'on le croit apparemment. Il y a une différence entre ne pas vouloir combattre contre un autre shinobi pour le plaisir et de mettre hors d'état de nuire un monstre qui s'en prend aux habitants du coin. La laisser faire est contre le pacifisme, laisser un monstre faucher des âmes n'est juste pas du tout dans mon optique.

Anbu :Je comprend totalement, mais tu n'es pas du tout prêt pour ceci. Tu n'as jamais combattu. Je vais corriger ce point pour que tu sois un minimum prêt. Te laisser y aller comme ceci est plus dangereux qu'autre chose, si seulement ta vie était en jeu on pourrait se le permettre. Mais une erreur peut faire couler toute l'équipe qui sera avec toi.

Il fallait y penser avant, je pars dans deux jours. Ce n'est vraiment pas le moment de m’épuiser physiquement. J'en ai déjà beaucoup demandé à mon corps. Je ne pense pas que je pourrais récupérer d'ici là.

Anbu :Pour ça il aurait fallut que tu suives la missive que je t'avais envoyé au lieu de retrouver cette jeune fille. il attrape le bouquin que je lisais Tu ne trouveras rien là dedans. Ce n'est que des vieilles histoires, elles sont totalement fausses. Jamais deux hommes n'auraient pu venir à bout d'un Bijuu. Même Ichibi pourrait s'en sortir sans mal. il repose le livre Je vais te faire subir un entraînement intense, tu vas en sortir exténué mais du repos sera suffisant pour te remettre sur pied.

Du genjutsu je suppose.

Il hoche la tête. L'idée ne me plaît pas du tout, mais c'est une bonne façon de m'améliorer en peu de temps. Il a raison, si j'y vais comme ça je vais juste être un boulet. Je ne veux pas subir encore ses illusions mais il est hors de question que je mette la vie de gens en jeu parce que je ne suis pas prêt.

Anbu :C'est le seul moyen que nous avons, si on veut que ton corps ne subissent pas trop c'est la seule et unique voie que nous pouvons suivre. Par contre, je te conseille de passer les prochains jours à te reposer. Tu auras besoin de toute ta cervelle pour ce combat.

Au travers des fentes au niveau des ses yeux, j'ai une brève vision d'un éclat rouge. Sans le sentir je me retrouve plongé dans un monde fictif, rien autour de moi ne pourrait me le signaler hormis le signe qu'il me fait. Donnant le départ de ce qui va se passer.

Anbu :Le genjutsu ne se rompra que quand tu seras faussement K.O. Tu n'auras que cinq minutes pour te remettre entre chaque nouvelle illusion.

Dans un éclaire il bondit vers moi, son pied chargé de chakra électrique visible à l'oeil nu, je ne peux absolument rien faire mise à part encaisser le coup sans trop broncher. Il est puissant mais il ne fait pas bien mal, ou plutôt je me serais attendu à bien pire de sa part. Sans que je puisse bouger d'un pouce il dégaine son katana, toujours celui de bois et frappe à deux reprise mon corps, m'arrachant à chaque fois un cris de douleur. Il est rapide, j'ai du mal à suivre ses mouvements surtout après le coup sur la tempe. Je sens ses bras attraper mon torse, je me débat mais sans que ça n'apporte quoi que ce soit. Je suis tout simplement obligé de voir le sol s'éloigner dans un premier temps pour que ma face le frappe en premier.
À peine la douleur, m'ayant donné l'impression que tout me visage s’affaissait sous le choc que je me retrouve de nouveau assis sur la machine à laver. Il ne lui a pas fallut plus de quelques secondes pour me mettre à terre.

Anbu :Tu es trop lent et tu ne possède aucune résistance. Je vois que tu n'as même pas pris la peine d'emmener ton armure au forgeron pour qu'il puisse améliorer celle-ci. Comment veux-tu pouvoir faire quoi que ce soit contre Zubajie si tu n'es même pas capable de faire quoi que ce soit face à moi ?

Je ne serais pas seul face à lui ! Et puis nous aurons le temps de se préparer !

Anbu :Très bien, dis-moi quand tu te sens prêt et on va remettre ceci. Tu pourras avoir le temps de te préparer si tu le souhaites. Dis-moi quand tu es prêts.

Il signe de nouveau de la main, signalant que nous nous trouvons de nouveau dans le monde qu'il crée. Ni une ni deux je commence à améliorer mes muscles en y insufflant du chakra, la différence est telle que ça me fait vraiment bizarre de me mouvoir. Sans parler de l'ajout que je fais encore à l'aide de courants. Comme je lui ai indiqué ici je me retrouve seul, autant briser cette règle à l'aide de clones. Encore un point qui me semble étrange, ils ne bronchent pas. Prêt au combat alors qu'en temps normal ils seraient déjà occupé de se plaindre de leur condition. Cette fois-ci c'est à moi de lui faire signe. J'ai tellement améliorer mes mouvements que je suis moi-même étonné de le prendre de vitesse.

Tout se passe à une vitesse folle, je soumet à ma volonté le sable. Prêt à bloquer chacune de ses attaques physique et je suis mes mouvement d'une des techniques les plus puissante que je connais. Une tornade faite de fuuton. Sourire en coin, me demandant comment il va pouvoir faire pour éviter cette rafale. Surtout que je ne serais pas le seul à frapper.
C'est au moment où il disparaît que je comprend quelque chose, ce type a utilisé du genjutsu et du taijutsu. Ce reflet rouge ne peut dire qu'une chose, c'est un Uchiwa ! Bordel, si ça se trouve il est envoyé par Sham ! J'entends mes clones exploser sous le vent de l'ouest et celui de l'est. Les deux autres sont pour ma pomme. Heureusement que le sable est là pour me protéger. Mon sourire s'efface tout de même, surtout vu les signes qu'il pose. Autant ça ne peut vouloir dire qu'une chose, je vais être frappé de plein fouet d'une technique terrifiante. Derrière lui une figure gigantesque apparaît, munie d'un sac d'air. Nom d'un Kitsune ! Il fait appel à Eole et je n'ai absolument pas le temps de prévoir quoi que ce soit. Je suis frappé de plein fouet, le sable a beau me protéger ce n'est pas suffisant pour que mon corps subisse le choc et les coupure. La puissance de cette technique est tout simplement incroyable. Et dire qu'une telle personne ne peut pas croire que deux hommes sont capables de venir à bout d'un Biju. L'un de mes genoux touche le sol, j'ai beau être dans un mauvais état je n'en reste pas moins capable de penser, l'adrénaline peut faire des merveilles. Mes mains se joignent, faisant appel à de nombreux clones, encore une fois docile comme jamais. Il faut que je prévois le fait qu'il puisse éviter sans mal mes techniques. C'est ce qui m'emmerde vraiment, je vais devoir le frapper sans qu'il ne s'y attendre. On se mélange tous et on part chacun dans des directions différentes. J'aimerais bien voir comment il va s'en sortir cette fois-ci ! Moi je préfère garder l'oeil sur la suite de l'affrontement, histoire d'être plus actif quand une ouverture se présentera.
Lui non plus ne bouge pas, ça ne m'arrange pas. Il calcule ce qui se déroule, quoi que non, je trouve qu'il a bien souvent tendance à regarder dans ma direction. À moins que ce ne soit une impression que je me fais …
Tant pis, il faut bien agir, tout le monde charge dans sa direction, je ne cherche pas à le battre mais simplement le toucher. On se retrouve tous en tas autour de lui, par paquet. Je ne sais pas comment mais il devine sans mal mon emplacement. Un reflet rouge, un Kitsune de vent part dans sa direction, c'est plus classe qu'un dragon ! Il disparaît et je me sens frappé dans le dos. Heurtant le sol violemment. Je ne sais pas ce qui m'a touché mais je me réveiller encore une fois sur la machine à laver. Une idée me turlupine, est-ce que ce que je vois comme technique est vrai ou non ? Est-il vraiment un Uchiwa ? Ça me paraît être trop gros, Sham aurait pris une autre personne pour le faire.

Anbu :Tu as tenu plus longtemps, plus de répondant. Mais comme tu peux le voir, te préparer de la sorte ne sert à rien.

Donne moi des exemples alors. C'est bien beau de me dire que je m'y prend mal mais si tu m'aiguille pas je ne peux pas m'améliorer !

Anbu :Ouvre les yeux et regarde un peu autour de toi !

Je croise les bras, boudeur face à un tel refus de m'aider. 'Fin pas vraiment, il m'a quand même donné une piste. Il me laisse quelques minutes de repos pour me préparer de nouveau. Ça ne change pas grand-chose, oui je tiens encore plus longtemps que la fois précédent mais il me déjoue sans aucun mal. Le prenant tellement personnellement que je viens à me demander s'il ne lit pas dans mes pensées en même temps. Il faut bien que je trouve une excuse à toutes ces défaites !

L'entraînement dure comme ça durant ce qui me semble être une éternité, chaque affrontement ne dure pas plus de quelques secondes même si on s'affronte durant plus d'une minute. La magie du genjutsu. Plus ça va, plus j'en sors totalement épuisé, il me faut de plus en plus de temps pour récupérer mentalement. Rien ne change, même avec l'eau du mont Hansei, il faut dire que c'est plus pour le physique qu'autre chose.

Anbu :Je crois que l'on en a suffisamment fait pour aujourd'hui. Tu t'es amélioré mais tu es encore loin d'être au point.

De toute façon je ne pourrais pas continuer, j'ai un mal de crâne énorme.

Anbu :C'est un des effets du genjutsu quand on y goûte un peu de trop. C'est pour ça que tu vas devoir te reposer maintenant.

J'ai une question que j'aimerai te poser avant de m'en aller. en repensant à ce qu'il nous a fait subir je sens de la colère monter en moi, mais je dois reconnaître qu'il semble être là pour m'aider et non m'enfoncer J'ai compris que tu es un Uchiwa. Est-ce que c'est mon père qui t'a envoyé ? Qui tu es ?

Il rigole en posant une main sur mon épaule, je m'attend à ce que le contact soit douloureux après tout ce que j'ai subit. C'est vrai que tout était dans ma tête.

Anbu :Si je porte ce masque tu te doutes bien que c'est pour garder l’anonymat. Et non, Sham ne m'a rien demandé. À vrai dire c'est même moi qui ai demander à l'Empire de me charger de voir ce d'on tu es capable. Tu ferais bien de rentrer maintenant Hikaru, dans deux jours un grand événement t'attend.

Alors que je veux répondre il disparaît me laissant seul dans cette décharge. Je piquerai bien un somme ici, mais ce n'est pas vraiment une bonne idée. Il vaut mieux rentrer.