Taverne du Lotus Blanc

La bonne nouvelle s'est propagée dans le camp, l'ouverture d'une taverne met apparemment du baume au cœur des habitants de Naru-Akan. La preuve c'est très certainement les personnes attendant déjà que la cloche indiquant dix-neuf heure sonne, un moyen comme un autre d'indiquer le temps qui passe. C'est à ce moment que la patronne des lieux à choisie d’inaugurer en offrant un verre à tous les habitants. Ça va prendre une partie de la resserve de ce qu'elle a réussie à brasser mais c'est pour la bonne cause, une telle annonce ne peut que redonner un peu le sourire à tout le monde. C'est en quelque sorte reprendre une vie un peu plus normale. C'est en tout cas de cette façon que Kiko voit cette journée et c'est pour cette raison qu'elle a fait attention à ce que tout soit parfait. Les jumeaux l'ont beaucoup aidé ces derniers jours pour que tout soit comme elle le désirait. Certes elle a du sévir avec Punition pour les tenir à carreaux.À cet instant elle se retrouve à nettoyer les derniers verres à l'aide d'un torchon humide. Debout à l'arrière de son comptoir elle semble étrangement bien plus grande qu'elle ne l'ai vraiment, il faut dire que celui-ci a été fait à sa taille et celle des gamins qui allaient très certainement devoir donner de temps en temps un coup de main dans cet endroit. Un dénivelé tout simplement, permettant aux clients de se retrouver au même niveau que la patronne.
Elle souffle de dépit tout en changeant de verre et en regardant son bâton du coin de l'oeil.

Aki : C'est toi le chat !

Le blondinet frappe en même temps qu'il hurle sur le haut du crâne de son frère tout en sautant sur l'une des tables montées par le doton. Fixée au sol il ne risque pas de perdre équilibre et puis il faut dire que c'est bien pratique pour éviter que les clients ne mettent le bazar dans la salle. Haru lui fait volte face, comprenant que c'est à lui de prendre le rôle de chasseur. Une bonne demi-heure qu'ils se dépensent de cette façon au grand damne de Kiko, s'approchant doucement de Punition.

Haru : On a dit qu'on n'avait pas droit aux tables !

Kiko : On c'est moi !

Aki : Parce que tu crois que les Monstres vont respecter les règles ?!

Un grand éclat de rire, fier de sa phrase, évitant la main essayant d’attraper sa cheville.

Aki : Loupé !

Oui et ce n'est pas le seul. Trop concentré sur sa victoire d'il y a quelques secondes et à trouver la prochaine phrase qu'il allait sortir pour remettre son frère à sa place. C'est cette inattention qui explique très certainement le fait de s'être planté à ce point dans l'espace. Oui, il a réussi à atterrir à pieds joints. Mais malheureusement pour lui l'un dans le vide provoquant un sacré déséquilibre amenant à une superbe chute. Ni une ni deux Haru court vers son frère mais absolument pas pour voir si tout va bien mais pour placarder sa main sans aucune délicatesse sur son visage tout en hurlant a son tour.

Haru: Chat !

La victoire est de courte durée, sa tête est l'instant d'après frappé par Punition. Est-ce que Kiko a retenu sa force ? Oui bien sûr, elle n'est pas là pour blesser ses deux petits serveurs. Par contre elle ne dit pas non au fait de lui offrir une belle bosse.

Haru: Aïe !


Kiko : Au lieu de courir l'un après l'autre allez vous changer. On ne va pas tarder à ouvrir les portes et vous êtes vraiment pas beau à voir. Vous avez cinq minutes pas plus. Et ramène moi ma canne Haru, tu sais que je n'ai pas beaucoup d'équilibre.

Haru frotte son crâne tout en ramassant Punition. Son regard noir tentant de défier celui de la patronne. Il ne tient pas bien longtemps, rendant le bout de bois tout en baissant la tête.

Aki : Vielle bique !

Kiko : Je suis vieille mais j'entends bien !

Haru : La dernière fois tu nous a dit l'inverse Kiko-dono!

Kiko : C'est pour qui le prochain coup de bâton ?!

Accompagné d'un geste menaçant il n'en faut pas plus pour que les deux gamins prennent la poudre d'escampette vers l'étage.
C'est à quelques minutes de la cloque que tous deux descendent quatre à quatre les marches. Apparemment ils avaient trouvés bien mieux à faire que se débarbouiller. Kiko n'a pas le temps des les réprimander. Elle s'approche accompagnée de deux tic des talons et bruit plus sourd de sa canne vers la porte d'entrée alors que les deux garnements attendent bien sagement un peu plus loin. Enfin, si on peut dire ça, il ne faut pas avoir la meilleure des vue pour voir ces échanges pseudos discrets de coup de pied latéral.

Alors que le bruit de la cloche se reprend dans les galeries du camp la patronne fit signe aux garçons d'ouvrir les portes, tout en faisant de même avec ses bras :

Kiko : Bienvenue au Lotus Blanc ! Première taverne de notre magnifique Naru-Akan. Je suis heureuse de voir que vous êtes venu aussi nombre. tirant sur la manche du premier elle ajoute Ne soyez pas timide et entrez !

Aki : BienHaru : Venue !

Dirent-ils tout en écartant eux aussi les bras, pas très fier, elle les avait obligé à mouvoir leurs extrémités un peu ridiculement si vous voulez mon avis. Une vengeance pour ce qu'elle savait devoir endurer ? C'est très possible connaissant le pruneau.
Alors que Kiko continue d'accueillir les gens les jumeaux ne perdent pas une seconde et s'installent derrière le comptoir. C'est grâce au surélèvement qu'ils font enfin pratiquement la taille d'un adulte, allié au fait qu'ils allaient pouvoir servir les premiers verres cette gêne du ridicule les avait quitté pour laisser place à un sentiment de satisfaction. C'est tout en pausant son coude sur le bar et de sa voix la plus grave que le blondinet fixa le premier des clients.

Aki : Dis-moi tout. Plutôt jus de pomme ou bière ? Un petit saké peut-être ?

Haru : Ou de l'eau pour les chochottes ? modifiant lui aussi le timbre de sa voix

Le climat de la survie est très particulier. Chaque jour qui passe nous rapproche du moment où nos ennemis localiseront Naru-Akan. Et nous savons tous que quand cela arrivera, nous ne serons pas prêts. L’épée de Damoclès au-dessus de notre tête me donne la sensation que les heures qui défilent sont lentes. Pourtant, le travail ne manque pas : la situation précaire et le projet d’exterminer les bandits occasionnent un montant assez colossal de blessures, après tout. Si on cumule ça avec le manque de personnel médical, on peut facilement expliquer ma lourde charge de travail. Pour autant, est-ce que ça me déplait réellement ? Depuis que ma mère m’a permis de suivre ma propre voie, tout ce que j’ai toujours voulu c’est aider mon prochain. Panser les plaies d’une guerre perdue, c’est un début en fanfare, en quelque sorte.

Après m’être abondamment rincé les mains et les avant-bras après la dernière opération, une amputation malheureusement banale par les temps qui courent, je prends la direction d’un refuge plus privé : ma tente. Je songe d’ailleurs qu’il faudra terminer l’opération demain, en créant à ce pauvre gars un bras neuf.
De nouveaux vêtements après le labeur, c’est un plaisir et un luxe que l’on peut encore se permettre. Deux Naras nous ont rejoints il y a quelques jours, et avec eux un certain savoir-faire en matière de textile, et je dois bien avouer que ce confort m’enchante. Autant pour des raisons professionnelles que purement égoïstes.

Une fois que je suis aussi propre que possible, je me mets en route vers les ruelles de Naru-Akan. Je louvoie entre les tentes, les grottes, et les habitations de fortune. Bois de récupération, pierre, et parfois même des matériaux moins solides. Pour la plupart, nous avons fait avec ce que nous avions sous la main. J’ai découvert en cette occasion la valeur des artisans lorsque l’ambiance est si proche de la fin du monde. Ils ont juste à faire ce qu’ils font de mieux, pour donner du baume au cœur et de rares sourires. Des bribes d’espoir, lorsqu’on réalise que quelque chose d’humain subsiste malgré tout.
J’arrive enfin à l’endroit qui m’intéresse tout particulièrement après une journée de labeur. Le Lotus Blanc. La taverne de la petite cité, toute neuve et fraichement ouverte de quelques minutes. Un bâtiment plus grand que les autres, même si l’allure est au diapason du reste de Naru-Akan. Je passe par l’encadrement de la porte avec une certaine nonchalance, due à mon corps endolori. L’appel de la soif plus encore que la fatigue : il me hurle son envie de se rassasier et de boire un petit quelque chose : sa juste récompense.
Lorsque j'entre, je réalise immédiatement que mon allure diffère de celle des autres survivants. La plupart sont plus grands et plus musclés que moi. Déjà de nature efféminé à cause de mon ascendance, le fait que le statut de réfugié n’ait pas endurci mon corps en apparence mais seulement en profondeur y joue beaucoup aussi. J’adresse un bonjour laconique à l’assemblée, et j’ai le droit à la réponse habituelle : Salut Doc. Tout le monde m’appelle comme ça ici. Une habitude à prendre, et je dois dire que voir mes talents reconnus me procure un certain plaisir, malgré la situation.

Ce n’est pas la vieille Kiko, qui se trouve derrière le bar, mais ses deux neveux. Deux garçons du nom de Haru et Aki. En arrivant au niveau du comptoir je leur adresse un grand sourire. J’ignore pourquoi, mais ils égaient mes journées. Je sens comme une connivence inexplicable entre nous. Et puis, même sans ce sentiment, ils sont tout simplement un rayon de soleil bienvenu dans la morosité de la cité. Je n’aime pas m’avancer, mais je crois qu’ils m’apprécient aussi. C’est peut-être ma façon de les aborder comme s’ils étaient plus âgés qu’ils ne le sont. Je crois que ça leur plait. Ou peut-être que c’est autre chose ; ou encore que je me fais des idées et qu’ils sont simplement sympathiques avec tout le monde. J’ai parfois du mal à déchiffrer les expressions humaines, du à ma longue absence. Mais, justement, je n’ai pas cette sensation avec ces enfants.
Je m’accoude avant de poursuivre mon sourire par des salutations en plus grandes pompes :

« Salut les gars. Un lao-jiu s’il vous plait. »

Mon sourire est exhaustif : c’est une plaisanterie. Cet alcool de riz dont je raffole, à l’instar de ma mère, est impossible à se procurer dans les montagnes. Un peu trop huppé dans ces conditions de vie. A cause de cette introduction, certains pensent même que je suis un ancien noble. Ou alors ce sont certains aspects de mon apparence ? Pourtant, ce n’est pas le cas.
Je prononce tout de même cette phrase, pour rappeler la première fois que je suis venu au camp, quand la taverne n'existait même pas encore. Et où je n’avais pas encore pris mesure complète de la situation. Quitter mon ermitage, apprendre la dure réalité du monde.
Avec un air entendu, je finis par ajouter :

« Je plaisante, une bière ce sera très bien. »

Comme il y a d’autres clients qui arrivent, je m’abstiens de leur faire un brin de causette pour le moment. Je commanderais quelque chose à manger plus tard, pour le moment je compte juste me poser et profiter de la fin de journée. Cette taverne, c'est vraiment une bonne idée.

Il ne faut que quelques minutes pour sentir un pas lourd prendre place à côté de moi. Il porte une odeur que je ne connais que trop bien : celle du sang, et de la naïveté détruite. Je ne sais pas pourquoi, mais sans même le regarder, je sais que c’est Kai Uzumaki qui vient de s’asseoir sur le tabouret d’à côté.
Nous avons parfois eu un peu à travailler ensembles. Bien qu’il soit plutôt du genre à prendre des missions sur le terrain, son aide à l’hôpital m’a été précieuse à plusieurs reprises. Ses connaissances médicales étaient imparfaites, vestiges d’anciennes connaissances plus vastes, transformées en quelque chose de plus pratique par la dureté de notre époque.
Je ne saurais dire s’il m’est sympathique. Je n’ai rien contre ce qu’il fait, mais par principe, j’ai plutôt tendance à rejeter la violence. Et même si je me doute bien qu’aucune de ses victimes n’est exécutée avec joie … Eh bien, j’ai du mal à ouvrir ma tolérance sur ce sujet. Bien entendu que nous devons tuer celui qui menace notre vie, je l’ai appris à mes dépends moi-même. Malgré tout, en faire sa principale occupation fait qu’un il y a un fossé entre nous. Un fossé que la bonne volonté ne parvient pas à combler ; pour ma part.

J’attends patiemment qu’il commande, et je le salue tout de même avec une politesse qui m’est caractéristique.

« Bonsoir, Kai. Je vois que tu es de retour de mission. Quelles nouvelles de l’extérieur ? »

J’enfourne une gorgée de bière en attendant la réponse. Curieusement, l’alcool me fait peu d’effet. Un héritage de mon départ dans le grand bain de l’ivresse. Mon premier verre de lao-jiu, je l’ai pris à cinq ans. Depuis, ma mère et moi, nous en avons bu tous les jours où j’étais avec elle. J’en ai conservé quelque résistance à ce type de breuvage.

[Je fabrique pas de vêtements moi ! et je suis là depuis le début du camp voyons ]

Aujourd’hui était un grand jour pour la vie du camp. L’ouverture de la taverne du Lotus Blanc. La décision d’en ouvrir une n’avait pas été difficile à prendre. Après près de 6 mois à vivre dans ce camp, à le construire, l’améliorer. A survivre dans la crainte d’une attaque des monstres, où des bandits vivant toujours dans la région. Il fallait que tout le monde puisse se divertir. Personne n’avait souhaité la nouvelle année comme il se doit d’ailleurs.

Hana avait travaillé toute la journée à la forge, comme à son habitude. Depuis ces nombreux mois, elle avait dû revoir en profondeur sa manière de travailler. Avant, Kengou s’occupait du matériel de faible qualité et c’était elle en charge de la confection des sabres sur mesure. Elle prenait plaisir à peaufiner ces objets, à les rendre tranchant tout en étant esthétique. Elle avait réussi à élever sa pratique au rang d’art, même si personne à l’époque n’avait connaissance de ses talents. Désormais, elle devait se contenter de faire des armes pratiques, voir même, de simples outils pour permettre un semblant d’agriculture dans les montagnes. Malgré l’impossibilité d’exprimer tout son talent, elle était fière de ses nouvelles responsabilités. Sa mère lui laissait une totale autonomie, et c’est là ce qui la touchait le plus.

Ce soir allait être l’occasion de décompresser donc, mais également de faire plus ample connaissance avec les différents habitants du camp. En effet, même si elle connaissait désormais à peu près tout le monde, elle n’avait pas eu le temps de vraiment créer des liens avec eux. Les journées étaient rythmées par la nécessité du travail. Et le soir, Hana s’effondrait sur son lit de fortune.

Ce soir, au lieu de se contenter de se décrasser rapidement après le travail et d’enfiler quelque chose de confortable, il fallait se préparer. Bon, il n’y avait quasiment rien pour être un minimum classe, mais Hana avait pu récupérer à droite à gauche de quoi se faire une tenue plutôt sympa. Une longue robe traditionnelle qu’elle avait modifiée pour avoir une ouverture dans le dos jusqu’aux reins. Un peu de rose sur les joues obtenu avec des roches écrasées, et le tour était joué. Cela lui fit un bien fou de se sentir féminine depuis tout ce temps.

Elle fut en retard de quelques dizaines de minutes pour l’ouverture du Lotus Blanc, prévue pour 19h. Quand elle entra, tout le monde était déjà entrain de boire de l’alcool maison, décidément l’être humain ne perdait pas ses priorités, et de brailler joyeusement. Ils ne devaient pas s’être arrêté au premier verre. Les stocks qu’avaient réussi à constituer la vieille Kiko étaient d’ailleurs impressionnant.

Hana s’approcha de sa mère, qui était déjà installée dans un coin avec plusieurs membres du camp.

Salut. Je ne pensais pas te voir ici. C’est pas très raisonnable pour Madame Tsuki Nara, représentante du Conseil de Naru-Akan ! lança-t-elle d’une voix blagueuse

Tu as encore beaucoup à apprendre ma jeune fille. Comment veux-tu que l’on me respecte si je me place au-dessus des habitants du camp ? Non, je suis comme tout le monde. Et comme tout le monde une bière maison va me faire le plus grand bien. Et toi ne reste pas auprès de ta vieille mère, va plutôt t’amuser !

Sa réponse était douce, mais comme toujours dans ses prises de parole se cachait une leçon, suivi d’un ordre plus ou moins direct. Hana avait appris à s’y habituer. Elle lui répondit avec un large sourire puis parti vers le bar tenu par Haru et Aki, les deux jumeaux.

Alors les petits monstres, déjà lassés de faire des farces à tout le monde ? Ou alors votre grand-mère s’est dit qu’il était temps que vous serviez à quelque chose ?

Elle prenait un malin plaisir à taquiner ces deux petits jeunes, qui étaient définitivement beaucoup plus fins qu’ils n’en avaient l’air.

Encore une journée qui se termine. Comme d’habitude, je l’ai passée à rôder autour de notre refuge, à la recherche de brigands, de monstres, voire de survivants en chemin vers nous. C’est courant, de trouver des menaces qui rôdent autour de Naru-Akan, et il n’existe plus qu’une seule manière d’en disposer.

Avant de pénétrer dans la grotte qui nous sert de havre de paix, je m’arrête à une source pour un premier rituel : je laisse le Hibou s’endormir en entrant dans l’eau, et avec lui l’image de ceux que j’ai tués aujourd’hui, ça me laisse toujours la même sensation de vide, mais c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour endurer ces sorties quotidiennes. Je reste quelques minutes à flotter dans l’eau froide, le temps de reprendre mes esprits, puis j’entreprends de nettoyer les taches de sang du jour.

Cela fait, je peux enfin entrer dans Naru-Akan. Le jour a déjà bien décliné, mais ce n’est pas inhabituel pour moi, de rentrer seulement la nuit tombée. Les autres réfugiés ont d’ailleurs l’habitude de ne me voir que plus tard, après tout, il y a un second rituel par lequel je dois passer. C’est d’ailleurs pour celui-ci que j’habite à l’extérieur de la masse principale du village, dans petit renfoncement sur le côté de la galerie qui mène au centre du camp. Ici, je m’assieds simplement en tailleur au milieu du sceau de purification, le premier que j’ai tracé en intégrant le camp.
Le hibou et le sceau de purification, ils sont les deux choses qui me permettent de garder ma santé mentale à peu près intacte. Ça avait été une vraie épreuve déjà de la retrouver, après être arrivé épuisé à Naru-Akan, il m’avait fallu une bonne semaine pour instaurer les débuts de cette routine, mais maintenant qu’elle était établie, j’avais l’air de tenir le coup.

Une heure de méditation plus tard, je m’estime enfin prêt à côtoyer d’autres humains. Je me dirige alors vers le centre du camp. C’est quelque chose que la situation m’a fait découvrir, moi qui n’étais pas le plus sociable avant ça, j’ai besoin de côtoyer les autres, pour me rappeler que je ne suis pas le seul dans cette situation, mais aussi qu’il n’y a pas que des moments difficiles.

A ce propos, l’absence de réfugiés dans les « rues » du camp me rappelle l’événement du jour : l’ouverture de la taverne du Lotus Blanc. Je n’ai pas besoin de beaucoup m’en approcher pour voir que c’est un succès, l’agitation à l’intérieur résonne dans toute la caverne, j’en serais presque nostalgique des soirs agités à Shi no Kuni.
Les portes sont grandes ouvertes quand j’arrive à la taverne et la soirée semble battre son plein, on dirait que je suis le dernier arrivé. J’entre en saluant l’assemblée, certains se retournent pour me rendre la politesse, mais la plupart des gens présents sont déjà plongés dans les festivités.
Je me dirige tout droit vers le comptoir, derrière lequel s’affairent Haru et Aki. Les neveux de la propriétaire ont l’air de travailler dur, sans pour autant cesser leurs pitreries habituelles. Ils sont un peu les rayons de soleil de Naru-Akan, deux gamins innocents qui n’auraient jamais dû se retrouver dans ce genre de situation, mais les avoir ici me permet de donner du sens à ce que je fais. Prendre les parties les plus moches de notre situation sur moi pour préserver cette innocence le plus longtemps possible, c’est le mieux dont je sois capable.

J’arrive devant le comptoir avec un grand sourire adressé aux deux gamins.

« Salut les jeunes ! Mettez-moi déjà une assiette, et cette fois Haru, évite de renverser la moitié du sel dedans ! » Je passe le bras par-dessus le comptoir pour ébouriffer les cheveux du garçon avec un grand sourire, puis je sors trois bouteilles en terre cuite qui étaient restées chez moi en me rasseyant. « Je vous ramène ça aussi, si vous voulez bien me les remplacer. Du saké, comme d’habitude. »

Ma commande passée, je prends enfin le temps de considérer l’assemblée. Tous se sont maintenant reportés sur leurs tables, à l’exception de Shinsetsu, qui est installé à la place à côté de la mienne.

« Oh, salut Doc. »

J’ai moi aussi fini par reprendre cette appellation, il faut dire qu’il est le seul médecin digne de ce nom dans le camp. Je pourrais aussi être un candidat à ce genre d’appellation, si je n’avais pas détourné mes connaissances médicales comme je l’ai fait.

« Je rentre tout juste oui. » Au moment où je prononce ces mots, je vois plusieurs regards curieux qui se tournent vers moi malgré l’agitation de la soirée. « Rien qui sort de l’ordinaire : quelques brigands qui font de la reconnaissance à la recherche d’une nouvelle cible, des monstres faibles qui errent dans les montagnes… Oh, et les cerisiers sont en fleurs. »

Je garde pour moi la nouvelle du regroupement de monstres en contrebas de la montagne. Ce n’est pas le moment d’inquiéter les réfugiés alors qu’ils fêtent l’ouverture de la taverne. De toute façon, ce sera au conseil de décider de ce qu’on fera de ce problème.

« Et au niveau du centre médical, tout se passe bien ? N’hésite pas à demander si tu as besoin d’un coup de main. »

Ce n’est pas très utile de le lui rappeler, d’ailleurs Shinsetsu semble s’en sortir plutôt bien seul, bien que je le soupçonne de se surmener par moments.

Si au début ils avaient pensés que tout aller se passer comme sur des roulettes c'était sans compter l'engouement de la nouvelle de l'ouverture de la taverne. Ils ne savent tout simplement plus où donner de la tête, se rentrant à plusieurs reprises dedans trop pris dans l'action en court. Plus d'une choppe a vu sa vie d'objet réduite à néant avant même d'avoir été utilisée.

Aki : Hey ! Fait gaffe empoté !

Haru : Je vais t'en donner moi de l'empoté !

Le poing du noiret se lève en signe de menace mais redescend rapidement sous le regard noir de la patronne. *Elle a vraiment des yeux partout celle-là !* Rapide est efficace tout en restant discret, il faut dire que la menace de Punition a bien été encrée dans la tête des jumeaux. Dorénavant cet objet est devenu une véritable épée de Damoclès prête à frapper quand on s'y attend le moins. Ici devant la foule ils ne risquent rien, un sursis, mais ils savent très bien que les coups peuvent être en écho aux actions. S'ils ne veulent pas une nouvelle bosse ils vont devoir se calmer un petit peu.
Le blondinet pose une choppe sur le comptoir. Recevant une tape amicale sur la tête. Si au début ils avaient vraiment du mal avec ce côté très tactiles que tout le monde a envers eux, ils ont bien du se rendre à l'évidence que mieux fallait faire avec. Quoi qu'ils disent, quoi qu'ils fassent ils ne sont ni plus ni moins que les benjamins de ce camp. Je suppose que tout le monde voit en eux un futur, un présent qu'il faut préserver. Je peux comprendre, je pense que j'aurais moi aussi une telle réaction envers eux.

La vue de Doc arrache aux deux garnements un large sourire. Ils ne savent pas exactement pourquoi mais quelques choses les attire chez ce personnage. Et puis son surnom en jette ! Shinsetsu fait partie des gens qu'ils respectent le plus dans ce camp, en plus d'être utile au bon développement de celui-ci il permet à tout le monde de garder la meilleure des mines possible. Sans parler de la classe qu'il incarne. Oui, ce genre de personne peut même faire rêver les enfants.

Aki : Salut Doc ! Je te sers ça tout de suite ! il se tourne vers son frère qui fait en même temps signe à Shin' Tu as trouvé ce que c'est la laojus ? No' mais je crois que c'est un code. Faudra qu'on trouve ce qu'il veut nous dire ! Aki hoche la tête en signe d'approbation tout en remettant ses lunettes. Il souri rassuré de voir que finalement le Doc a changé d'avis et préfère se rabattre sur quelque chose de plus classique. En ni une ni deux il se retrouve donc avec une choppe, un peu trop de mousse certes mais une bonne bière bien fraîche tout de même ! Oui enfin, fraîche oui, bonne moins. Malheureusement le devoir les appel, à peine le breuvage tiré qu'une nouvelle commande fait son apparition. Vu la file, ça ne risque pas de s'arrêter de si tôt. Mais que peut bien faire Manano ? Discuter au fond de la salle apparemment. Certain profitent même du débordement des petiots pour tenter de grappiller un deuxième verre. Mais ça c'est sans compter l'attention de la vieille Kiko.

Kiko : Déjà Paru ? Tu as une sacrée descente ma parole ! Il faut que tu m'explique comment tu fais !

Ses longues lèvres s'écartent en un long sourire dévoilant ses dents, d'une poigne insoupçonnée elle l'attire un peu plus loin. Cette intervention ne manque pas d'attirer l'attention dans enfants. Il n'y a plus aucun doute à leurs yeux, cette femme a plus de la sorcière que de la grand-mère. En tout cas elle vient de gérer cette situation d'une main de maître, personne n'est traité de tricheur, gardant de la sorte la bonne humeur pour tous tout en respectant le quota de boisson prévu.

Haru : Tu crois qu'elle peut voir à travers les murs ?

Aki : J'espère pas, imagine si elle sait qu'on a des doudous !

Haru dégluti, imaginant ce qu'il pourrait se passer. Sans aucun doute une confiscation en bonne et due forme en cas de bêtise. Dormir sans Pon-pon-sama ce serait hors de question ! Porte ouverte aux mauvais rêves !

Une main robuste, en tout cas à son impression, se pose sur sa tête, le décoiffant. C'est pas grave, ça fait lion ce genre d'effet ! Juste à la façon d'on c'est fait. il reconnaît tout de suite la personne. Kai, le rouquin, celui que son père déteste. Il se demande d'ailleurs pourquoi. Il n'a rien de méchant. Un peu spéciale mais plutôt cool.

Haru : Hop hop hop mon bonhomme ! C'est l'heure de la boisson des grands !

Aki : C'est vrai que j'ai soif moi !

Histoire de faire comme le reste de la salle cette fois-ci c'est à la choppe que coulera le jus de pomme et à flot ! En début de soirée ils s'étaient dit qu'une bière sans être vu pouvait être une grande aventure. Jusqu'au moment où on leurs dit de goutter. Juste tremper les lèvres était suffisant pour savoir que finalement le jus c'est mieux ! Tout comme les autres ils trinquent, quitte à faire un peu attendre tout le monde. Est-ce que l'on peut leur en vouloir ? Pas vraiment, regardez moi ces bouilles ayant du mal à tendre leur verre pour souhaiter une bonne santé à toute personne à portée.

Aki : Allez au boulot ! On a du pain sur la planche ! il imitait la vieille Kiko, pas de façon trop ressemblante, pas qu'il soit nul à ce jeu mais tout coup évité est bon à prendre. Faut dire qu'elle est devenue susceptible avec le temps

Haru : Voilà pour toi Kai ! Et je te mets le sel ici, parce que depuis la dernière fois t'en manque pas ! une petite langue tirée, mais faut dire que ça fait deux mois qu'il l'entend cette chanson, car oui avant que la taverne ne soit ouverte il y en avait déjà un semblant sur la place. Haru attrape les trois bouteille tout en prenant une autre commande, pas le temps de discuter avec Kai comme il l'aurait voulu.

D'ailleurs,voilà une mauvaise parole et des écarquillement d'yeux, une bourde grosse comme Kiko fait son apparition. Cette fois c'est Aki qui se retrouve les orbites ronds comme des billes, sa cervelle semble avoir du mal à trancher. Est-ce qu'il a bien entendu ou alors il est juste sourd comme un pot ? À la vue de la réaction du noiret ce n'est vraiment pas ça. Il claque la chope vide qu'il a en main sur le comptoir. Le regard sévère, bouche pincée.

Haru : C'est qui que tu appelles monstre ? difficile à dire, vexé ou joueur, il tapote son indexe sur la pierre d'un aire pseudo menaçant J'espère que tu es contente, regarde Aki a peur maintenant !

On commence à deviner clairement, le blondinet tremble, tellement que ça en devient plus du sur jeu qu'autre chose. Haru regarde son frère du coin des yeux, se mordant la lèvre pour éviter de rire tout en continuant de frapper de l'indexe. Ce qui devait arriver arriva, Aki se mit vraiment à pleurer mais de rire cette fois. Prendre la vie au sérieux ? Très peu pour des gamins de dix ans.

Aki : On me l'avait pas encore faite celle-là. C'est ça que la vieille dit tout le temps non? Haru affirme de la tête En tout cas, il fallait la trouver ! Des petits monstres … il frissonne vraiment cette fois Je te sers quoi Hana ? C'est offert par lamvieille ! Haru lui porte son attention sur la prochaine commande, tout en n'oubliant pas ce qui vient de se passer

Haru : Une bière ? Pas de soucis mon p'tit m'sieur ! J'vous sert ça de suite. il plante ses yeux dans ceux de la forgeronne Pour les bêtises, ça dépend ce que tu entends par là. Tu nous diras de ce que tu penses de celle de la forge ! sourire malicieux. Ont-ils vraiment fait une farce ? Très bonne question ! Et un verre bien frai ! à les entendre servir on dirait vraiment des tout petits monsieur

Aki : En tout cas Hana, j'espère que tu as quelque chose pour te faire pardonner, on prend toujours du chocolat ...Nous appeler monstre … Tu sais que ça fait mal à mon petit cœur ? entendre ça sortir de la bouche d'un enfant de dix ans tirant une choppe de bière c'est vraiment très étrange.

Cela faisait quelques mois maintenant que Mikeru et son grand-père étaient arrivés au camp des derniers survivants de l’Empire encore sains d’esprit, Naru-akan. Etant donné leur expertise en matière d’engins électroniques, les deux se trouvèrent séparés: Arufonsu était resté à l’avant-poste tandis que son petit-fils était parti dans le camp lui-même. De ce fait, chaque campement avait au moins une personne sur qui compter en cas de problème avec leurs téléphones, notamment, qui leur servaient d’unique moyen de communication. Enfin, tant que les monstres ne se décidaient pas à détruire les quelques dernières antennes relais qui servaient à diffuser le réseau téléphonique de l’entièreté d’Onogoro. La plupart du temps, Mikeru passait ses journées à essayer de trouver un nouveau moyen de communication, indépendant de ces antennes: certes il y avait déjà des talkies-walkies, mais ceux-là n’étaient malheureusement pas suffisamment puissants que pour pouvoir joindre l’avant-poste.

Ce soir là, les lumières du laboratoire étaient restées allumées beaucoup plus tard que d’habitude: le shinobi pensait enfin arriver à la solution qu’il recherchait depuis des semaines, voire des mois. Il allait bientôt pouvoir présenter ses découvertes au conseil du camp, après tout ce temps passé. Ce n’est que pour rencontrer des allées désertes qu’il sortit enfin du centre de recherches.

*Merde, c’était aujourd’hui!*

La vieille Komi inaugurait son bar ce soir là, le Lotus Blanc, en compagnie de ses deux neveux: Haru et Aki. Deux jeunes garçons survoltés sans qui la vie ici serait monotone. Beaucoup diront que pareil établissement serait totalement superflu en ces temps troublés, mais pour Mikeru c’était justement la meilleure excuse que pour démarre ce genre de commerce. Après tout, les habitants avaient plus que jamais besoin de pouvoir s'évader de leur quotidien qui semblait voué à l'éternelle perdition.

La porte du Lotus Blanc s'ouvrit sur une salle visiblement comble: tout le monde était la et a en juger au contenant de leur verre, depuis un petit moment déjà. Un bref signe de tête à l'égard du Doc et Mikeru s'approchait du comptoir duquel les jumeaux lui proposaient quelques boissons.

"Bonjour les fripouilles, pour moi ce sera la vraie boisson des durs et la seule qui soit supérieure à toutes les autres : un bon jus de pomme s'il vous plaît! De votre meilleur cru !"

L'ambiance dans la salle semblait être plutôt joyeuse. Tout le monde était de la partie, même les représentants du conseil: Kai Uzumaki, qui campait un peu en dehors du village parce qu'il n'aimait pas les gens qui était aussi accessoirement la personne que Mikeru put recueillir lors de l'une de ses rares patrouilles autour du camp en quête de matériel; Tsuki qui faisait en quelque sorte office de chef de guerre mais avec qui il n'avait pas spécialement pu beaucoup échanger et bien évidemment Koki la tenancière du bar. Il partit s'installer à la table du Doc où se trouvaient Hana et Kai, seule personne avec qui il avait pu échanger avant tout ça. Il avait l'air d'avoir changé, mais ce n'était pas vraiment à l'Aburame d'aller fouiller dans la tête et le passé de l'ancien Anbu. Malgré le nombre incroyable de phrases qui lui passaient par la tête, Mikeru ne put que choisir la seule qui lui semblait appropriée en toutes circonstances, qui n'était ni trop joyeuse ni trop triste, bref, la phrase la plus sobre qui soit mais un peu sympa quand même parce qu'il voulait tout de même rappeler que c'était un gars cool, malgré son rôle d'informaticien reclus...

"Salut."

Demain ça fera 11 jours que je voyage seul. J'en peut plus, je tuerai pour avoir un bon lit et un bain chaud... Enfin, c'est pas forcément la meilleure expression à utiliser dans cette période... Mais bon, presque un mois depuis eu tout est parti en couilles, que ça me semble déja une eternité. J'ai même du mal à me souvenir de ce que je faisais... Le peu de souvenirs qu'il me reste sont que j'étais au QG des apothicaires en train de synthetiser des plantes qui auraient pu être utilisées de plusieurs façon pour ne plus faire ressentir les douleurs des personnes suite à certaines opérations, quand j'ai entendu un cri épouvantable. C'était celui de la vieille receptionniste Tanaka. On s'est tous précipité dans l'accueil mais c'était trop tard, une dizaine d'Onis c'étaient jeté sur elle. Certains d'entre nous ont fui, d'autre ont essayé vainement de combattre. Quant à moi, j'ai pris de quoi survivre avec moi et je me suis barré. J'en suis pas très fier j'avoue. Je me demande ce que Satsu est devenue par ailleurs. Mais bref, toujours est il qu'on en est là. Le QG des apothicaires détruit, Shi no Kuni totalement rasé, papa et maman massacrés, tonton Hakuba sacrifié, Kai disparu... Il me reste plus rien à part mes 4 amis de bois, Loup, Hiroki, Za et Kami, et ce petit espoir du camps de réfugié dont Habu m'avait par... WOW! Putain je l'ai échappé belle, la foudre est passé à quelques centimètres de moi. Mais bon, un camps au pays de la roche, j'ai pas mieux comme indication. Va falloir faire avec, sauf que j'ai plus beaucoup de chakra je vais devoir bientôt trouver un endroit sur ou passer ma nuit. Les arbres dans cette régions c'est conceptuel, les grottes extremement dangereuses avec l'orage qu'il a aujourd'hui... Mais bon pas le choix, je vais devoir trouver un foutu trou. Tiens, il y en a un qui me semble ok par là bas.

En se rendant à la grotte, Akira senti une protection de chakra proche de sa position

Quoi?!? C'est quoi cette merde? Le camp de réfugié? Je l'ai enfin trouvé?

Il s'approcha très rapidement de cette zone et découvrit que sous une roche infusée de chakra, se trouvait un camp très bien protégé. Il se dépeche d'entrer dedans et vit les gardes le fixer et certains qui le suivaient.

C'est pas possible... J'ai réussi... Il y a une auberge? Je vais m'approcher du centre, ça fait tellement de bien de voir du monde, j'aurais jamais cru penser ça un jour. Je reconnais personne pour le moment, les gens ont du avoir énormément de mal a fuir Tak... Un shinobi avec un beret?! Mais oui c'est Mikeru! Il rentre dans une taverne! Je dois le suivre. Parfait une personne ouvre la porte mais je me sens de plus en plus faible, il doit me rester 2 minutes maximum.

Akira se força à accelerer sa vitesse et s'engouffra dans l'auberge en évitant un mur de très peu. Les gens regardaient tous avec amusement et beaucoup de surprise cet oiseau qui était entré à fond de balle dans la taverne. Avant que plusieurs cris de stupéfaction soit lachés par certaines personnes quand celui ci se transforma en un être humain blond vétu de noir.

"Une tisane s'il vous plait. Et bonjour à tous." Je me tourne vers Mikeru pour le saluer, mais en balayant la salle du regard, je croise le regard de ce rouquin qui me fixe, bouche grande ouverte, et quelque larmes dans les yeux... Mais c'est... Kai? Comment a t'il pu venir ici!

Le regard des deux Uzumakis resta croisé une vingtaine de seconde, quand Kai se précipite vers Akira pour le prendre dans ces bras. A ce moment Akira chuchota à son oreille "Salut mon frère. Content de te revoir" avant de s'évanouir, son chakra étant totalement épuisé suite à ce voyage en étant métamorphosé en colibri.

Dès qu’elle eu prononcée ces mots, « petits monstres », Hana su qu’elle avait employé des termes inappropriés au vu de la situation. Et en même temps, comment lui en vouloir ? Elle savait pertinemment qu’ils étaient la raison de leur présence ici. Sa mère lui avait expliqué dans les grandes lignes le rôle des monstres de Masamune et de la Grande Pope dans cette histoire. Mais elle. Elle n’avait jamais été confrontée à la présence de monstre. Pour elle ces monstres n’avaient pas de réalité concrète, ils n’existaient que de noms, et pour les autres, ceux qui les affrontaient. Il n’était donc pas inconcevable que de telles formulations somme toute banales prennent une toute autre dimension, et qu’elle ne s’en rende pas immédiatement compte.

Pour couronner le tout, voilà qu’Haru la réprimande à ce propos, Aki baisse la tête et tremble un peu, de peur selon son frère. Hana commence à s’en vouloir, à chercher ses mots pour s’excuser. Et voilà que les deux jumeaux se mettent à rire à l’unisson. La jeune femme se détendit d’un coup. Elle s’en serait voulu d’avoir fait peur aux garçons, ce n’était clairement pas son intention. Mais ils étaient loin d’être des peureux. Ils étaient même beaucoup plus matures qu’elle à leur âge. C’était une autre époque cela dit.

Un verre gratuit cela ne se refuse jamais. Surtout quand vous en faites la promotion depuis des jours à longueur de journée pour pas qu’on oublie. Sers-moi une bière s’il te plait Aki.

En tout cas, ça aurait été dommage que vous soyez des mauviettes à prendre peur au simple mot monstre. On a besoin que de personnes vaillantes ici !

Et pour vous remercier pour la bière je vous offrirai une petite arme de jet chacun. Elles ne seront pas de bonne qualité vu les matériaux que j’ai à ma disposition, mais qui sait. Elles pourront peut-être vous servir à vous défendre au jardin d’enfant !

Elle aimait bien les jumeaux. Ils apportaient une touche essentielle au camp, que beaucoup avaient perdu, sûrement à raison : de la bonne humeur. Elle attrapa sa bière avec un sourire et se détourna des jumeaux pour observer l’assemblée. Il y avait du beau monde : le Doc et Kai buvaient un coup ensemble. Il était rare que ce dernier soit là. C’était lui qui se chargeait de la sécurité du camp. Il était souvent à l’extérieur pour faire des missions de reconnaissance. Mais il ne disait que rarement ce qu’il voyait, il gardait ses rapports pour le conseil dont il faisait partie. Ensuite Mikeru fit son entrée. C’était une personne solitaire qu’Hana n’avait pas réellement eu le temps de côtoyer. Elle n’avait pas parlé à grand monde cela dit.

L’atmosphère changea du tout au tout dans la taverne quand la porte s’ouvrit brusquement pour laisser passer un oiseau sombre. Certains se reculèrent précipitamment, d’autres poussèrent des cris. Qu’est ce que c’était que cela ? Par reflexe, Hansa sauta derrière le bar et se plaça devant Aki et Haru. Arrivé au niveau du bar, l’oiseau se métamorphosa en homme, ou femme, impossible de savoir. Puis, il s’effondra dans les bras de Kai, évanoui, qui lui fondit en larmes. Kai ? Le shinobi ténébreux, taciturne du camp, pleurer ? La scène semblait surréaliste pour Hana, qui avait pu observer cet homme depuis plusieurs mois.

Un cercle s’était formé autour de Kai et de cet inconnu. Certaines personnes s’étaient enfuies. Kai voulu emmener l’homme. C’est à ce moment que Tsuki s’avança.

Il me semble inopportun de déranger cette soirée plus que cela. Regardez l’état des gens. Vous semblez connaître cette personne Kai-san. Mais nous non, et nous ne pouvons nous permettre de ne pas faire les vérifications de routine. Shinsetsu-san, pouvez-vous examiner cette personne rapidement et nous dire si nous pouvons la transporter au quartier général ? De ce que je ressens, il semblerait que ce soit du à une trop grande utilisation de son chakra, un simple évanouissement de fatigue en somme. Mais vous me le confirmerez.

De plus Kai-san, nous devions faire le point de votre mission de reconnaissance, notre réunion du conseil semble être avancée. Vous pourrez nous en dire plus sur cette personne que vous semblez si ému de revoir.

Le ton employé était cordial, plein de respect, mais ne souffrait d’aucun refus. Son intention était simple : faire en sorte que les gens passent une bonne soirée tout en assurant leur sécurité. Tel était le rôle du conseil.

Kai fut assez évasif sur les résultats de son expédition. C’était bien normal : il était confronté aux horreurs que les autres réfugiés n’avaient bien souvent affrontés qu’une fois. Et quotidiennement. Il devait réserver un rapport plus approfondi pour le prochain conseil, et je choisis de respecter sa décision en ne le questionnant pas d’avantage.
Quelque chose me chiffonnait depuis un moment, tout de même : l’appellation ‘monstres’. C’était réducteur, et simpliste. L’art de la guerre, c’est de connaitre son ennemi. Quand bien même ont-ils tous de monstres, effectivement, et quand bien même sont-ce nos ennemis mortels, les appeler d’une façon aussi réductrice qu’imprécise ne faisait qu’accentuer notre méconnaissance et notre peur de l’ennemi. Je n’avais jamais abordé ce doute avec qui que ce soit, car ma connaissance de la guerre n’était bien entendu que théorique … et donc, que je ne me sentais pas assez confiant sur ce sujet pour remettre une appellation aussi couramment utilisée en question. Quand bien même, ce manque d’informations sur eux me taraudait.
Je me contentais malgré tout de hocher la tête aux dires de Kai. Le message est reçu : plus tard pour les détails. Je fais après tout moi aussi partie du conseil, même si ma parole a un poids plus limitée, en tant que médecin en chef.

La question que me retourne Kai m’arrache en revanche un sourire plein de tendresse. Bien que ce garçon ait du sang sur les mains, on sent dans ses mots le poids de sa véritable personnalité, enfouie sous des années de meurtres et de meurtrissures.  Je réalise en cet instant qu’il ne mérite probablement pas ma défiance, ma réserve ; mais que je devrais m’efforcer d’éprouver plus de compassion à son égard.

« Cela fait quelques temps que nous n’avons lancé aucune expédition de grande envergure. Il y a toujours des blessés, malheureusement. Mais même si les journées sont parfois harassantes, tout semble sous contrôle. De l’aide ne sera bien évidemment jamais de refus, cela dit. Mais tu as déjà beaucoup à faire, je ne voudrais pas te voir crouler sous le travail non plus. »

Je marque un instant d’hésitation. Puis je poursuis :

« Je comptais en informer les autres au prochain conseil cela dit : les techniques de soin ne sont pas suffisantes pour régénérer quelqu’un. Elles ne sont qu’un baume. Pour des soins plus profonds et plus complets, il faut du matériel. Elles ressemblent à des miracles, mais n’en sont pas. Je ne t’apprends rien sur ce sujet, je pense. Aussi, c’est surtout pour le matériel que j’aurais bien besoin d’un coup de main. »

Un nouveau visage connu fit son apparition : Mikeru. Enfin, connu, c’est vite dit. On le voyait parfois marcher dans le camp, pour une raison ou une autre. Un être assez effacé en vérité, qui parlait extrêmement peu. Un trait de caractère que j’apprécie beaucoup en temps normal, étant moi aussi un enfant du calme. Mais il est vrai que cela n’aide pas à créer un lien ou à se faire une meilleure idée de qui il est.
Malgré tout, le contexte aidant, je crois que j’apprécie tout de même ce jeun et mystérieux humain. Lorsque tout va mal, peu importe de savoir qui est à côté de toi. Ce sont ses actes qui parlent. Et Mikeru a toujours répondu présent, à sa manière, pour subvenir aux besoins de Naru-Akan. Aussi, c’est avec un sourire chaleureux que je l’accueille lorsqu’il s’assoit à la table.
Comme aucunde mes deux interlocuteurs ne semble désireux de prendre la parole en premier, je m’apprête à le faire, mais Kai parle en même temps ce qui donne deux phrases incompréhensibles qui se chevauchent.

« Bonjour, Mikeru. Est-ce que … »

Cette conversation naissante et malmenée s’efface soudainement, alors qu’un oiseau s’écrase dans la taverne, se transformant en humain. Une technique de métamorphose, à n’en pas douter. La personne qui vient d’émerger semble dans un état assez pitoyable. Ce doit être un beau jeune homme à la blondeur plus vive que la mienne, en temps ordinaire. Mais il a sans aucun doute voyagé longtemps et traversé de nombreuses épreuves pour nous apparaître aussi sale et dépenaillé.
Ce qui est encore plus étonnant, c’est que Kai et lui semble se connaitre. Alors qu’il s’effondre dans les bras du guerrier le plus reconnu de Naru-Akan, nous assistons tous à une scène émouvante et inattendue. Kai, en pleurs, soutenant le corps de l’inconnu. Je ne suis pas le seul à être surpris, mais après tout, cela corrobore la réflexion que je me fais au sujet du jeune Uzumaki.

La doyenne, Tsuki, prend alors les choses en mains. Kai ne semble en effet pas des plus calmes et objectif, donc c’est pour le mieux. Je hoche la tête, tout en me levant à mon tour, lorsqu’elle me demande si je peux examiner le blond vagabond.

Je passe assez près de Hana en me dirigeant vers la scène, ce qui ne manque pas de me faire piquer un fard. Je l’ai volontairement ignorée lorsqu’elle est entrée, mais cette jeune femme a le don de me déstabiliser. Ce que j’essaie, bien entendu, de cacher de mon mieux. Ce n’est donc pas très convaincant. Je la trouve tout simplement très belle, ce qui me perturbe au plus haut point. Peut-être que la pensée qu’elle me jetterait au bûcher en m’appelant monstre, comme tous ceux qui découvriraient qui j’étais réellement, me bloquait un peu et me faisait éprouver une certaine honte. Imméritée, mais impossible à réprimer.

Tout en m’approchant de l’inconnu, je pose la main sur mes yeux. Lorsque je la retire, ils ont changés du tout au tout. Fendus, à la manière de ceux des reptiles, et d’un jaune-orangé prédateur. Je ne peux m’empêcher de glisser une œillade vers les deux neveux de la tenancière, pour noter leur réaction. Enfin, l’heure n’est pas à la curiosité.
Ce n’est pas la première fois que j’active mon Dôjutsu, et même si je n’ai jamais répondu aux questions le concernant avec beaucoup de précision, ceux qui furent blessés et soignés par mes soins savent mieux que quiconque qu’il me permet de faire mon travail avec efficacité.
Ce qu’ils ne savent pas, c’est que ce sont mes vrais yeux, et pas un Dôjutsu. Enfin, chacun a ses petits secrets à Naru-Akan, pas vrai ?
Je regarde l’inconnu sous différents angles, sans le toucher pour le moment. Il ne s’agit que d’avoir un aperçu de son état, pour le moment.

« Son évanouissement n’est pas que la conséquence d’une utilisation trop intensive de son chakra. Il est aussi épuisé. C’est même un miracle que sa fatigue lui ai permis d’effectuer une métamorphose supérieure. J’en conclus donc que c’est un utilisateur aguerri des techniques shinobis. Et qu’il a une certaine accoutumance aux situations extrêmes. Je m’avance un peu, je pense, mais Kai-san, tu pourras le confirmer : cette personne est également un ancien shinobi, n’est-ce pas ? »

« En tous cas, outre la fatigue et de nombreuses coupures et contusions, ses jours ne sont pas en danger. Je pense donc moi aussi qu'une explication prime sur vos retrouvailles. »

Je tourne cette fois mon regard vers Tsuki. Des yeux qui n’ont plus rien de reptilien : bien entendu, je guette les instructions qui ne devraient pas tarder : comme elle l’a dit, le moment pour le conseil de se réunir semble être avancé.

Et voilà que ça bombe le torse. Avoir peur ? Jamais ! Elle ne sait pas à qui elle parle cette fameuse forgeronne. Des petites garnements hauts comme trois pommes mais ayant vécu tellement de chose … Oui que des choses calmes certes. Ils n'ont même pas connu les affres des Monstres. Eux sont tout simplement passés par Pando avec l'aide de Kiko, il s'est même passé pas mal de jours avant qu'ils ne reprennent la route pour Onogoro, lieu qu'ils avaient retrouvé avec à peine quelques minutes de différences par rapport à leur départ. Et encore. C'est Hikaru qui a fortement insisté pour que les jumeaux se rendent de nouveau dans ce monde. La vieille était elle totalement contre. Cependant elle n'a peu que se plier aux arguments du père. Il ne faut pas croire qu'il met ses enfants en danger le cœur léger. Bien au contraire. Et puis, ce n'est pas comme s'il avait prévu une porte de sortie pour ce trio. Oui en effet le risque n'est pas nul mais il est totalement jauger et surtout en partie maîtriser. En un claquement de doigts ils peuvent être en sécurité à condition bien sûr qu'il n'y ait pas de faille imprévue dans le plan. Ne pouvant plus se rendre sur Onogoro sans en subir les méfaits du temps, Hikaru se retrouve bien obligé de déléguer les taches en ce lieu.
Mais revenons à nos garnements au torse bombé. Certes il y a bien eu de la véritable peur, mais suffisamment profonde pour qu'elle ne se voit pas vraiment de l'extérieur.

Aki : Des armes ? Des vrais ! Whouaaaaa trop cool ! T'es la meilleure Hana ! T'entends ça Haru ?!

Haru : Avec ça on va être vraiment trop cool !

Contrairement à leur père les jumeaux ont toujours été attiré par ce genre d'objet. Le pacifisme familiale bien encré les a toujours empêché de pouvoir en posséder. Qu'est-ce qui fait la différence entre eux et les générations d'avant ? Tout simplement que tout le monde ne peut pas se venter d'avoir discuter avec un maître d'arme de la Dynasties. Je peux vous assurer qu'à cet âge, entendre de telles épopées tout en sachant qu'elles ont vraiment eues lieux a de quoi en mettre plein les yeux. D'ailleurs pas qu'à dix ans. Certes, il faut se dire que de l'eau a coulé sous les ponts et que les dire ne sont plus totalement exacte à mesure des siècles, mais certainement bien plus proche qu'un livre ne pourrait l'être. Ou en tout cas, la sensation de se trouver sur ce champ de bataille lui l'était bien !

Aki : Et voilà pour la plus grande forgeronne de tout les temps !

Un sourire fend son visage de part et d'autre dévoilant ses dents, une manquante. L'âge que voulez-vous.
Voir tout ce monde prendre plaisir à prendre un verre tout en échangeant quelques mots avec les diablotins me montre à quel point ils sont en quelque sorte devenu l'un des piliers de ce lieu. Contrairement à Kai, ils sont totalement incapable d’apporter la sécurité dans cette grotte. Ils ne pourraient pas penser l'ombre d'une plaie alors que d'autres amputent pour remplacer. S'assurer que les lieux ne manquent pas d'une possibilité de contact avec le monde extérieur ? Mise à part en courant dans entre les roches lettre à la main je ne vois pas comment … Frapper du métal pour lui donner forme ? Ils s'en crameraient les doigts. S'assurer de la sécurité de tous quitte à prendre des décision qui vont déplaire ? Non plus. Eux c'est d'une manière bien différente, se rapprochant plus de celle de Kiko. Bien malgré eux, ls apportent tout simplement de la légèreté dans cette période sombre. C'est l'une des raisons qui a poussé Hikaru a les envoyer en ce lieu. Ils ne peuvent pas vous faire oublier ce qu'il se passe, pas plus d'un instant en tout cas. Cependant, tout laps de temps volé à cette noirceur est bon à prendre. Ils sont en quelque sorte la lumière d'on les gens de ce camp ont besoin. Paru ? Oui, il sait se rendre utile, mais pas indispensable, restons réaliste.

Enfin un client digne de ce nom ! Et pas encore un de ces moutons commandant de la pisse de chat.

Haru : T'entends ça Aki ? Une commande spéciale vient de tomber.

Aki : Je vois que tu sais ce qui est bon Mikeru ! On va te servir ça tout de suite !

Hors de question de faire attendre un tel client plus longtemps, Aki se détourne de la commande qu'il préparait. Verre à moitié rempli, que la bière s'évente un peu ou non ça ne changera pas grande chose.

Haru : Tiens, mets ça avec ça sera plus joli !

Aki: Ho ouai bonne idée ! Par contre c'est les myrtille de Kiko. Tu crois que … Ho puis zut, elle mangera ses raisons secs comme elle !

Ils ricanent, se stoppant soudainement. Un poids se fait sentir. Un regard appuyant. À croire que la vieille possède un radar. Faisant mine de rien Haru pose la choppe de jus de pomme sur le comptoir tout en faisant un clin d'oeil à Mikeru.

Haru : Et voilà pour monsieur ! Notre jus de pomme tout droit venu du grand Cru !

Aki: Tu crois vraiment que c'est un endroit ?

Haru : Ça en a l'air … Mais pourquoi il serait meilleur ?

Ça commence un petit peu à se calmer, après un coup de feu digne de ce nom les deux fripouilles commencent à pouvoir un peu prendre leur souffle entre les commandes. Il faut dire qu'ils n'ont pas été les seuls au service, nombreux des clients ont emplis leur verre seul voyant à quel point le duo était débordé. Attendant tout de même qu'ils donnent un verre vide. Une chouette attention de leur part, les aider tout en ne leurs volant pas la vedette du service.

Bien que n'ayant jamais connu les Monstres, ils font parties de la première vague d'arrivant. Ils n'ont jamais été confrontés à ceux-ci mais bien à ce qu'il peut en découler. Les nouveaux arrivant à Naru-Akan sont rarement beau à voir donnant une idée. Ils sont jeunes mais ont vécu longtemps, certes toujours en lieu sûr sauf depuis peu mais cependant ils ont entendu beaucoup d'histoire, des belles comme des horribles. La douleurs et la peurs ils les connaissent par procuration. C'est sans doute ce qui a provoqué cette réaction. C'est Aki qui a agi en premier des deux, pointant du doigt la forme volante dans la pièce, se changeant en un fraction de seconde.

Aki: UN MONSTRE !!!!!

Sa réaction a été très rapide, il s'est lancé sur son frère les plaquant tout deux au sol dans un bruit de craquement peu ordinaire pour un corps si jeune. Rien de cassé, juste une articulation qui en a peut-être pris un peu trop. Haru lui n'a pu réagir, hormis sa chute, les larmes lui sont tout de suite montées aux yeux. Se transformant rapidement en un flot continue accompagné de sanglot. Le blondinet serre très fort son frère afin de le rassurer. Après tout ils sont tout de même protégé par le bar. Ils n'ont, dans un premier temps, même pas remarqué la présent de Hana se positionnant comme bouclier. L'ombre de son corps sur eux montre à Aki cette présence réconfortante, Haru lui ne voit rien. Fermant les yeux le plus fort possible. *Disparaît ! Disparaît ! Disparaît !* Il se répète ce mot en boucle tout en sanglotant. Pour lui, si ça marche parfois avec les cauchemars ça ne peut que fonctionner dans ce genre de cas.

Kiko elle est tout de suite soulagée en voyant que ses « neveux » sont entre de bonnes mains, tout comme Manano qui elle a eu le réflexe de se plaquer contre le coin d'un mur, protégée aussi par l'un des habitants. En ces temps troubles il faut croire que chacun fait bien plus attention aux autres.

Voir Kai dans cet état lui fend le cœur, ce garçon n'est pas habitué à montrer une telle vague de sentiments. Bien au contraire, il ne laisse qu'une paroi de marbre lisse comme le verre en image, inaccessible. Le voir dans cet état provoque un profond chamboulement en elle. À tel point qu'elle est durant un instant prête à oublier toute précaution. Fort heureusement à l'instant où elle s'apprête à ouvrir la bouche Tsuki prend la parole. Soulagée de cette action, soulagée de ne pas prendre une mauvaise décision. Elle pose tout de même sa main parcheminée sans la tignasse du rouquin, un geste qu'elle veut compatissant. Elle ne comprend pas bien ce qu'il se passe mais elle n'est en rien étanche à cette vague d'émotion. La larme lui vient même à l'oeil, s'écoulant dans ses profondes rides.

Kiko : Ho mon doux Kai.

La voix d'une grand-mère, tremblante par l'émotion mais réconfortante.
Bien que physiquement les jumeaux soient très semblablement c'est dans ce genre de moment que l'on peut voir le pont qui les séparent. Si à cet instant la tête d'Aki dépasse du comptoir pour regarder ce qu'il se passe celle de Haru elle est toujours contre le sol blottie entre ses bras. Le blondinet croise le regard de Doc, il aurait pu voir le corps du blond mais non. La seule chose dans sa ligne de mire c'est les yeux du Doc.

Kiko : Très bien, maintenant que nous savons que cette personne est saine et sauve je pense que nous avons suffisamment dérangé ces festivités. elle se tourne vers Paru Je compte sur toi pour veiller à que tout se passe bien ici Paru. Je sais que tu es un homme de confiance.

En voilà un autre qui gonfle le torse alors que le petit groupe du conseil quitte les lieux ...

[Tsuki/Kiko/Shinsetsu/Kai/Mikeru  Réunion du Conseil]

Le calme était rapidement revenu au sein de la taverne. Le conseil s’en était allé avec l’inconnu, suivi de près par Mikeru qui partit comme s’il avait oublié de faire quelque chose d’important. Malgré les tentatives de Paru pour continuer la soirée comme si de rien n’était, très rapidement les gens quittèrent la taverne. Certains étaient tellement terrorisés qu’ils préféraient aller se cacher dans leur maison, alors que c’était sûrement la dernière chose intelligent à faire s’il avait réellement s’agit d’une attaque, d’autres partaient essayer d’écouter discrètement ce que disait le conseil. Hana savait pertinent que c’était une entreprise vaine qu’ils entreprenaient. Pour l’avoir expérimenté elle-même plusieurs fois, elle savait que Denis veillait au bon déroulé du conseil, et que personne ne pouvait fureter dans les parages sans qu’il ne s’en aperçoive.

Finalement, il ne resta que Paru, Manano, les deux jumeaux et Hana dans la taverne. Paru finit par baisser les bras et quitter à son tour le lieu. Hana fut presque choquée de voir que tout le monde s’en allait en laissant seuls une enfant de douze ans et deux petits garçons de dix ans. Elle en était même énervée, mais pas le genre de colère qu’elle n’arrivait pas à contrôler, non, le simple énervement face à la stupidité des gens.

Elle prit donc à cœur de veiller sur les enfants, au moins jusqu’au retour de Kiko.

Bon, et bien je crois que c’est à moi de faire la nounou ce soir. Oui je sais, vous allez déjà me dire que vous pouvez vous garder tous seuls, qu’au pire vous criez un bon coup et que Kiko rappliquera en vitesse.

Elle parlait d’un ton moqueur. Il lui était très agréable de les taquiner. Ils étaient dans les faits bien plus matures que les autres enfants de leurs âges. Avec ce qu’ils avaient vécus, c’est tout de même normal.

Bon par contre je vais devoir vous supportez encore quelques heures. Du coup hors de question que je fasse ça le ventre vide, sinon vous pouvez être sûrs que je vais devenir folle. Aki, tu me sers une bière s’il te plait ? Et toi Haru, tu vas bien réussir à me trouver un petit truc à manger ?

Et pour vous tournée de jus de pomme, je dirais rien à la vieille Kiko, comme ça vous vous ferez pas disputer ! »

Elle adoptait volontairement un ton très chaleureux, comme si rien ne s’était passé. Elle ne voulait pas que ses inquiétudes atteignent les garçons et Manano. C’était elle la plus grande, elle devait faire bonne figure. Et hors de question que ces mômes se montrent plus courageux qu’elle !

Cependant, elle ressentait tout de même de la crainte chez les jeunes garçons. Ils étaient moins emballés pour servir de la bière, et avaient un peu perdu leur sourire. Il fallait qu’Hana les réconforte, faire que si rien ne s’était passé ne les aiderait pas. Elle empoigna chaque garçon d’un bras et en posant un sur chaque genou avant de les blottir contre elle.

Ne vous inquiétez pas les garçons. Cet homme qui est arrivé ne nous veut sûrement aucun mal. Dites bien que si ça avait été un monstre, il ne serait pas arrivé complètement fatigué pour s’évanouir juste après. Vous imaginez le monstre trop nul ? Elle prit une voix déformée, presque en canard. »Ca y est, j’ai réussi, je vais pouvoir les man… » BOUM.. Retour de la voix normale. Non, vraiment il serait trop nul ce monstre !

Et puis, dites vous bien que désormais on ne risque plus rien. Kai est quelqu’un de très fort, ma Maman aussi. Shinsetsu lui est un super médecin, il arrivera à faire en sorte que cet homme ne puisse pas nous faire de mal tant qu’on ne sait pas s’il nous veut du mal. Et puis, j’ai eu l’impression que Kai le connaissait très bien. Alors je me dis que tout va bien se passer et qu’on s’est inquiété pour rien. Mais il vaut mieux ça que de se laisser avoir comme des nuls vous pensez pas ?

Elle les gratifia d’un immense sourire. Elle se dit à ce moment qu’elle avait beaucoup de chance d’avoir ces deux morveux dans les pattes au sein du camp.

*Reprend ton souffle !*

Les sanglots de Haru ne se stoppe pas, il est juste dans une tentative d'ignorer la réalité. Les yeux clos à tel point qu'il est difficile à la lumière de passer, encore plus vu que sa tête est logée dans le creux d'un de ses bras. S'il ne voit pas ça ne peut pas l'atteindre. Sa pensée est simple pour ne pas dire stupide, et pourtant pour lui, du haut de ses dix ans ça lui semble totalement normal. Une sorte de défense, s'il ne peut voir la menace, elle non plus. Ses mains elles se présentent comme des écoutilles sur ses oreilles. Toujours dans cette optique de créer une sorte de bulle autour de lui. Et pourtant ce n'est pas la meilleure des idées, oui les sons ont du mal à l'atteindre mais ceux qui parviennent jusque là sont comme étouffés, dans une espèce d'écho sous-marin.

*Tu ne vas tout de même pas rester recroqueviller là sans savoir ce qu'il se passe !*

Cette voix ce n'est pas la première fois qu'il l'entend. Ce n'est pas non plus la première tentative de rabaisser ce pauvre enfant. D'ailleurs celle-ci l'a déjà poussé à faire des choses d'on il est peu fier. Des choses d'on même Aki n'est pas au courant pour vous dire.

*Tu nous laisserais mourir par faiblesse. Le courage n'est pas une vertu que tu connais. Seul la couardise fait partie de toi. Aki lui au moins peut. Qu-es-tu sans lui ?*

Haru se recroqueville un peu plus, serrant ses cuisses contres son torse. Ne sentant plus la présence de son frère il se sent un peu plus perdu. À cet instant-ci c'est simple, le noiret verdâtre a juste l'impression d'être une proie et rien de plus. Comme si à tout instant une serre d'oiseau allait se serrer sur son petit corps afin de l'emmener loin de tout, là où il serait seul, là où personne ne pourrait le protéger.

*Couard !*

Il aimerait bien avoir le courage de se lever pour voir ce qu'il se passe. Il en set certain, Aki lui est déjà la tête au-dessus du comptoir à zyeuter pour prévoir. À regarder pour protéger. En parlant de ce point, c'est une main se pausant sur son épaule qui le tire de cette torpeur. Aucun doute sur l'appartenance de celle-ci, trop chaleureuse pour être celle d'un autre.

Aki : Hey Haru, ça va. Il est plus là.

Bien que mille fois plus courageux sa voix tremble. Mais elle le pourrait mille fois plus, il connaît les faiblesses de Haru, il sait sur quel plan il doit prendre sur lui afin que tout se passe pour le mieux. Il essuie délicatement les larmes de son frère à l'aide d'une de ses manches. Encore sous le choc, les rares poils de son corps totalement dressés, il ne manque cependant pas de balancer le plus beau de ses sourires, les yeux pourtant encore rougis par les larmes qui à lui aussi lui étaient montées au yeux.

Aki : On a rien à craindre ils sont tous parti avec.

C'est Hana qui fini par chasser cette peur qui avait encerclé le cœur du petit noiret, cette fouge, cette attention. C'est ce d'on Haru a besoin. Tous deux se relèvent directement, le plus peureux des deux reniflant brouillement, tentant de vider son nez de sa morve le plus discrètement possible. Il a tout de même une image à tenir ! Cependant ce que cache ce bar au peu de personne encore présente, c'est ces deux paires de guibolles tremblantes. Manano, égale à elle même pour le moment, préfère s'en aller à l'étage. Elle non plus n'est pas dans son assiette, mais il faut croire que sa fierté est bien plus solide.

En temps normal les jumeaux auraient tout de suite rebondit sur les paroles de Hana, pourtant à ce moment le cœur n'y est pas. Et surtout ils ne le croient pas, ils viennent de le prouver. Il ne sont en rien capable de protéger eux-même. Cas encore plus étrange, vu que le service est fini, les jumeaux obéissent sans rechigner. L'un servant les verres et l'autre les assiettes de soupe en ajoutant un peu de pain. Cependant, ils reprenaient tous deux des couleurs, surtout Haru.
Sans s'y attendre tous deux sont attirés par une force étrangère, celle qui serre leurs poignets. Ils sont un peu déboussolé dans un premier temps bien que ce ne soit pas la première fois que la forgeronne marque un tel moment d'affection avec eux. Sans en avoir le choix ils terminent assis sur les cuisses de Hana, ça n'arrive pas très souvent mais on peut dire que c'est le moment opportun. Ce que cette fille dégage a un effet réconfortant chez eux. Et puis il faut dire qu'elle a vraiment l'art de leur parler.
L'imitation arrache rapidement des sourires, comme si ce qui venait de se passer était déjà loin. Pour combien de temps cependant ? Il est facile de distraire un enfant sur le moment, cependant ça peut revenir très rapidement au galop. Haru serre le torse de Hana, cherchant un supplément de réconfort. Sentir une présence comme la sienne si proche a vraiment un côté très réconfortant.

Haru : C'est vrai que ce serait vraiment un monstre très nul ! voilà qu'il reprend du poil de la bête !

Aki se surélève un peu, sa bouche au niveau de l'oreille de celle qu'il peut considérer comme une grande-soeur et lui susurre un simple mot Merci. de là il saute au plancher attrapant la première chose qui lui passe par la main, un couteau émoussé avec le quel il bat l'air De toute façon si c'était un vrai monstre on lui aurait botté les fesses ! Pas vrais Haru ?! bien que tout petit il comprend ce que Hana a mis en place Un coup de pied là où ça fait mal et on en entendrait plus parler !

Haru : Ou … ou … ou alors un coup dans le nez ! La dernière fois tu m'as fait super mal avec ça ! bien que encore frileux les jumeaux sont de retour, enfin le noiret lui reste toujours accroché comme une sangsue à Hana

Aki : Ouai ! Et avec ça je peux vous dire que jamais il se serait relevé ! il saute sur la table, tranchant une nouvelle fois l'air Et une fois à terre je lui remonterait son slip alors que tu lui fais une Brûlure Kirienne ! Haru pose à son tour pied au sol, imitant le geste accompagnant l'action de cette fameuse technique Haru : Et toi Hana tu pourrais lui frapper le petit orteil avec une chaise ! Ça fait tellement mal !

Ces imitations durent encore quelques minutes alors que les assiettes se refroidisses. Plus le temps s'écoule et plus cette peur qui avait mordu Haru reprend le dessus, il fait tout pour n'en montrer rien mais ses yeux rougissent de nouveau alors que ses jambes tremblent. Il fini par se poser au comptoir, devant l'une des soupes. Une question lui brûle les lèvres, une qu'il ne peut demander sans mettre en péril leur mission. Il meurt d'envie de demander à Hana comment était ce monde avant, ce monde qu'ils n'ont pu connaître que très peu de temps. Aki laisse ses bras tomber vers le sol, l'ambiance est de nouveau un peu plus pesante. Il s'installe lui aussi, laissant la place centrale libre. Tout en touillant dans sa soupe.

Aki : Hana, tu penses que l'on pourra de nouveau habiter sous le ciel ? en deux secondes tous deux sont repasser sur une mine morose, ce poids de savoir qu'il existe un lieu sûr où tout le monde pourrait habiter est bien trop lourds pour de si petites épaules

*Couard !*

Hana était très satisfaite d’elle-même. Haru et Aki retrouvèrent rapidement le sourire. Surtout Aki. Il était de loin le plus téméraire des deux. Ou du moins, celui qui laissait le moins transparaitre sa peur pour être tout à fait exact. Haru quant à lui était beaucoup plus fragile, c’est d’ailleurs lui qui resta le plus longuement accroché au cou de la jeune femme. Mais les imitations de Hana et d’Aki eurent rapidement pour effet de lui faire décrocher à nouveau un sourire.

Pendant plusieurs minutes, ils rigolèrent tous ensemble tout en mangeant. Les jumeaux employaient des mots bizarres que Hana ne parvenait pas totalement à comprendre, par exemple la brûlure Kirienne. Mais elle s’en fichait un peu, cela devait faire partie de leur univers, à eux.

Puis l’ambiance redevint pesante à nouveau, au fur et à mesure que l’imagination se tarissait pour se moquer des monstres, et que la fatigue commençait à s’installer. Hana elle parvenait à garder ses inquiétudes pour elle, sans le montrer aux enfants, mais leurs inquiétudes marquaient leurs visages. C’est finalement Aki qui exprima en premier une question, qui en disait long sur ces sentiments.

Est-ce qu’il pourrait vivre à nouveau en dehors de cette grotte, sans risque de se voir attaquer par les monstres. Cette question, la jeune femme se la posait depuis près de six mois. Même si le camp s’était développé, qu’ils avaient gagné en confort, et qu’ils vivaient désormais au rythme d’une routine, rien ne montrait un quelconque affaiblissement des monstres. Ni même une quelconque volonté de les combattre. Il y avait bien Kai qui partait tous les jours en mission de reconnaissance, mais l’objectif était plus de protéger le camp, que d’organiser un plan de reconquête du monde extérieur. Et puis, il y avait si peu de combattants aguerris au sein du camp, que penser réussir à vaincre les monstres qui avaient envahi tout Onogoro était une folie.

Hana sourit aux deux enfants. Il n’était pas question sur ce point de leur mentir, et de leur faire croire des choses qui pourraient ne jamais se réaliser.

Je ne sais pas… Je sais qu’on fera tout pour pouvoir le faire à nouveau. Mais nous ne sommes pas nombreux, et pour le moment, nous ne savons pas si d’autres groupes ont réussi à se cacher comme nous. Après on ne sait pas, les monstres sont apparus du jour au lendemain, personne n’a su ce qu’il se passait. Rien ne dit qu’ils ne disparaitront pas de la même façon.

Elle se rendait compte qu’elle était tout de même trop pessimiste par rapport aux enfants. Ne pas leur mentir, certes, mais il ne fallait pas non plus leur ôter tout espoir.

Mais vous savez, il faut tout de même y croire. Parce que si on se dit que ça n’arrivera jamais, et qu’on ne fait rien pour, alors oui, rien ne changera.

C’est comme pour mon travail à la forge. Vous avez vu le temps qu’il faut pour fabriquer des armes et des outils ? Et ils sont fabriqué à partir de morceaux de cailloux et de morceaux de bois. Si vous donner des minerais à une personne qui n’y connait rien, et que vous lui demandez de fabriquer un Katana vous savez ce qu’elle va vous répondre ? Que c’est impossible. Alors que moi, je connais les étapes, et je parviendrai avec du temps, du travail et de la patience, à en faire une arme magnifique.

Et bien dites vous que notre monde d’aujourd’hui, c’est la même chose. Mais on ne connait pas les étapes pour revenir comme avant. Il va donc falloir essayer, se tromper, essayer à nouveau. Il va aussi falloir devenir plus fort soi-même. Ça va être long, mais en avec de la volonté, on parvient à tout. Et même si on échoue, alors on n’aura pas l’impression de n’avoir rien fait pour casser la figure à ses méchants monstres.

Ces paroles, elles la motivaient aussi. C’est à ce moment là qu’elle prit la décision d’aller voir sa mère dans les jours qui suivirent, pour lui demander de la former aux arts shinobis, à maitriser son chakra.

D’ailleurs, je pense qu’il faut qu’on s’entraine tous pour devenir forts. On ne doit pas compter que sur Kai, Mikeru, Maman, Shinsetsu et le peu d’autres shinobis. On doit apprendre nous aussi. Je n’ai jamais voulu être une combattante. Mais je suis une Nara. Je peux développer des capacités qui aideront dans le combat contre les monstres. Je commencerai donc à m’entrainer pour devenir plus forte.

Et vous, vous voulez devenir plus forts aussi ?

Les nouvelles ne sont pas vraiment bonne, rien d'étonnant vu l'époque dans la quelle tout ce petit monde évolue. Pourtant Hana arrive à trouver les mots pour donner de l'espoir au gamin. Rien n'est fait mais rien n'est impossible non plus. Si on se donne la possibilité et les ressources nécessaires tout peut être à portée de main. Avec les connaissances bien sûr comme le montre son exemple avec la forge. Et ça bien que tout petit ils en sont totalement conscient, c'est le Fuinjutsu qui leur a inculqué cette vision. Donnez de l'encre et un pinceau à une personne et elle vous écrira un texte, faites en de même avec un pratiquant de l'art des sceaux et le panel de possibilité s'ouvrira à l'infini. Ils font tous deux rapidement le rapprochement entre le camp et ce savoir qu'ils possèdent.  Pouvoir le pratiquer ce n'est pas tout, contrairement à beaucoup de branche de l'art des ninjas il ne suffit pas d'apprendre et de suivre un chemin tout tracé. Non, loin de là même. Tout comme pour les monstres il faut essayer, se débattre, chercher, tester et recommencer jusqu'au moment d'avoir trouver comment faire. Si un créateur de sceaux manque de symboles ses possibilités sont réduites et peuvent même être quasi nulles. C'est le soucis que rencontre Naru-Akan pour le moment, au-delà de manquer de combattant sa plus grande faiblesse c'est le manque de polyvalence. Il faut dire qu'il n'est pas très grand, ce qui limite déjà les possibilités vu la population. Les survivants sont en quelque sorte les symboles et le camp le sceau. S'ils veulent pouvoir un jour vaincre les monstres ils ont besoin de plus de possibilités. Et c'est d'ailleurs un point qu'Hana met en évidence. Même si les jumeaux ne sont rien de plus, aux yeux de tous, que des enfants ça ne les empêchent pas de pouvoir faire partie de cette équation. Ils peuvent eux aussi devenir l'un des symboles du camp afin que le panel de possibilité de celui-ci devienne plus grand.

Devenir plus fort ? L'idée est vraiment alléchante, ils se voient déjà tout deux maîtriser les éléments comment leur père, brasser le sable de l'île qui les a vu grandir, ériger des murs de terre pour éviter que le pic-nique ne prenne l'eau, faire souffler le vent pour que les vêtements sèchent plus vite, … Oui, l'utilité du ninjutsu apprise au travers d'un pacifiste a certaines limites. Mais ils savent à quoi celui-ci peut servir, on leur a déjà compté des histoires sur des guerres shinobis où les jutsus pleuvaient en apportant la mort. Oui, c'est ce qu'il leur faut, un savoir plus grand dans ce domaine afin de pouvoir eux aussi protéger cet endroit.

Aki frappe son poing sur la table, son regard est plein d'assurance et son torse bombé. Il hésite un instant à ajouter un petit plus à cette scène, un petit effet qui lui donnerait des airs de héros d'histoire. Mais est-ce qu'utiliser un sceau de Shura n'est pas un peu dangereux ? Si très certainement, on ne sait jamais que quelqu'un connaisse celui-ci. Surtout que ce démon ne se privait jamais de l'utiliser.

Aki : Moi aussi je veux devenir plus fort ! On va botter les fesses de ces monstres quand ils viendront !

Haru lui est plus silencieux, plongé dans ses pensées. Ce n'est pas la voix qui vient le dérangé, non elle s'est tu. Haru n'est pas comme son frère, il ne possède pas cette colère. Bien qu'apeuré par les monstres il ne peut pas totalement les voir comme une simple menace qui veut les tuer. Pour lui prendre ce raccourci ça serait reconnaître que l'homme envers l'animal est exactement la même chose. Tant qu'il ne possède pas la vision des monstres sur l'humain il ne peut trancher. Un façon de voir bien lointaine d'un enfant de dix ans, mais n'oublions pas que bien plus de temps ne s'est écoulé pour eux. Cependant, ça ne l'empêche pas de vouloir lui aussi devenir plus fort, d'être capable de faire front au danger sans voir les larmes lui couler sur les joues. Mais ce qui le fait tant réfléchir ce n'est pas non plus exactement tout ce courant d'idées. Non, lui est encore sur la question de son frère. Vivre sous terre est difficile, ne pas sentir la chaleur du soleil sur sa peau, n'avoir dans le nez que cette odeur de poussière, sans parler de cette impression d'être pris au piège. Lui aussi aimerait pouvoir de nouveau vivre sous le ciel, voir l'horizon tout comme il pouvait le faire sur Pando. Naru-Akan est laid, il sauve la vie des gens mais plombe également le morale et il faut faire quelque chose pour ça. C'est dans ces moments que l'on peut voir l'influence de la tenancière sur ces garnements. Kiko, celle qui pense au confort de tous a déteint sur les jumeaux mais surtout sur Haru. Il trempe un bout de pain dans sa soupe avant de sauter du tabouret où il se trouve. Il tente tant bien que mal de déplacer l'une des chaises pour la mettre sur le comptoir, de une ce n'est pas l'idée du siècle mais surtout mise à part l'approcher il ne peut pas faire grand-chose de plus.

Haru : Hana tu veux bien la mettre là s'il te plaît ?

En attendant que la jeune fille s'exécute il fait le tour afin de se retrouver sur l'estrade. D'ici ça sera bien plus simple pour escalader.

Aki : Mais qu'est-ce que tu fais ?

Le noiret aux reflets verts monte sur la chaise et se met sur la pointe des pieds afin de pouvoir poser la paume de sa main sur le plafond du Lotus Blanc. Il malaxe son chakra, ça fait un petit moment qu'il ne l'avait pas fait. Il manque de perdre équilibre à plusieurs reprises, Aki maintient les pieds de la chaise au premier signe de chute évitée.
Ça fait un moment qu'Haru travaille sur ce sceau, Aki l'a aidé sur certain point mais jusqu'ici il n'avait pas réussi à le mettre au point. Il faut dire qu'avec tout ce qui c'était passé ces derniers jours il n'avait pas vraiment eu le temps.

Haru : J'ai une idée, en attendant de devenir plus fort pour avoir le ciel.

Il n'est pas très sur de lui, ça se voit aux doigts croisés de sa main libre, il espère au plus profond de lui arriver à tracer ce nouveau sceau. C'est pour cette raison qu'il était si silencieux devant son assiette, il réfléchissait à comment pouvoir le mettre au point. L'idée d'inclure le symboles de l'Illumination du Kitsune pour son effet de métamorphose lui était venue devant sa soupe en y trempant un bout de pain. Si de base pour ce sceau il voulait utiliser son chakra pour tracer un dessin, il avait fini par opter pour une autre solution. Celle de modifier directement le pigment de la matière sur la surface avec le chakra qu'il y déposerait.
Haru ferme les yeux pour une meilleure concentration. Le chakra remonte le longe de son bras pour se concentrer dans sa paume, tout comme leur père les jumeaux tracent directement les symboles à l'aide de leur chakra.


Les symboles sont cachés par la paume de l'enfant mais au bout de quelques minutes l'effet de ceux-ci se dévoile aux yeux de Hana et d'Aki. Sur une surface de trois mètres carrés ayant pour centre la main de l'enfant la pierre vire au bleu, à certain endroit c'est du blanc qui prend place cerné de noir. Des nuages, simplifié comme un enfant pourrait le faire mais des formes rappelant tout de même ce qu'il manque à beaucoup de personnes. Ce n'est pas le plus beau ni le plus réaliste mais il ne manque pas d'arracher un large sourire à Aki.

Aki : Ho ! Ho ! Tu me l'apprendras Haru ?! Tu y es enfin arrivé ! Faudra que tu m'explique comment tu fais !

Haru : En attendant de pouvoir voir le vrai ciel on peut toujours le dessiner partout !

Voilà comment le noiret à fini par se trouver une première véritable place dans le camp, ce n'est qu'un petit coup de pouce mais il ne fait aucun doute qu0en décorant la grotte l'humeur des habitants allait connaître un véritable coup de booste.

Haru : On va devenir tous les trois plus fort pour botter les fesses des monstres. l'enfant saute de la chaise et s'assied sur le comptoir, il tend sa main, hésitant un instant à faire le signe du Kitsune, celui que les jumeaux utilisent pour se faire une promesse, ce n'est pas possible vu que Hana est présente, à la place il met en suspend sa main dans l'air Je fais la promesse que je ferais tout pour devenir le plus fort possible ! Aki pose sa main sur celle de son frère On va leur botter les fesses !

Les deux gamins tournent le regard vers Hana, ils ont un sacré sourire placardé sur leur visage. Ce qui c'est passé n'est pas oublié, la peur est toujours présente en eux mais grâce à la jeune fille ils ont commencé à transformer les sentiments en l'essence qui va leur permettre d'avancer.

C'est à ce moment que la porte s'ouvre, laissant apparaître Kiko dans son encadrement. Apparemment le conseil est terminé. Son regard balaye la pièce très rapidement avant de se poser sur la jeune fille.

Kiko : Merci beaucoup Hana d'avoir gardé un œil sur les jumeaux. ses yeux sont attirés par le bout de ciel faisant naître un petit sourire Où est Manano ?

Aki : Elle est montée.

Kiko : Finissez votre soupe pour allez vous coucher. La journée a été longue et pleine d'émotion.

Haru : Non ! On veut encore rester avec Hana !

Kiko : Ce n'est pas discutable les enfants. Prend ton temps toi Hana bien sûr , par contre vous deux si vous traînez c'est au lit sans finir votre assiette.

Bien sûr aucun gaspillage, le tout serait mis de côté pour le lendemain.

Citation :

Apprentissage, Cours et approfondissement de techniques de Shinobi

Suite à l'autorisation du conseil, je me propose de vous enseigner les arts shinobis à ceux qui le souhaitent afin que chacun puisse se défendre. Bien evidemment cours gratuit. J'attendrais tout les jours à l'aire d'entrainement de Naru Akan que les volontaires se présentent.

Akira Uzumaki

Affiche placardée sur un poteau devant la taverne dans la nuit.

Je ne suis vraiment pas mécontent de voir la fin de cette expédition. Le fait d’être accompagné m’était déjà assez inconfortable, alors le sang chaud de Sanaki et Yudai était loin d’arranger les choses. Autant dire que, de retour au camp, je suis à plat, le manque de sommeil commençant aussi à me rattraper.

Si je rentre seul avec Fuki, c’est parce que j’ai laissé les autres partir devant une fois à proximité du camp : comme toujours, je me suis d’abord dirigé vers la source d’eau où je m’arrête à chaque fois que je rentre d’expédition. Sa fraîcheur suffit à me remettre d’aplomb au moins pour quelques heures, assez longtemps pour procéder à la suite de mon rituel : aller boire un verre, rester un peu à la taverne, puis aller enfin prendre une nuit de sommeil bien méritée.

Alors que j’approche du camp, un garde d’approche de moi. Il a l’air contrarié. Malheureusement pour lui, je n’ai pas la tête à m’arrêter avant d’avoir fait mon passage à la taverne. Je m’esquive en laissant Fuki derrière moi, pour ne pas le laisser totalement en plan, puis je me dirige vers la taverne.

En arrivant, je suis surpris de constater que la grande salle est vide, à l’exception du comptoir, où se tiennent les jumeaux, toujours fidèles au poste. Ils n’ont cependant pas leur air enjoué habituel. Peut-être à cause de l’absence de clients ? Je m’assieds quand même au comptoir comme d’habitude pour commander avec un sourire tout de même moins prononcé qu’habituellement.


« Salut les gars ! Un verre de saké s’il vous plaît. »  Les jumeaux commencent à s’exécuter, encore une fois sans l’énergie qui les caractérise. Je les observe quelques secondes d’un air inquiet avant de finalement leur demander. « Ça n’a pas l’air d’aller. Il s’est passé quelque chose pendant mon absence ? »  

Voilà même pas une journée que ceux que tous le monde sur le camp nome les jumeaux sont de retour. Ils ont eu tous cinq droit à un passage au niveau d'un conseil restreint. Après tout il fallait bien expliquer pourquoi et surtout comment ils avaient fait pour disparaître durant plus d'une journée … Sans parler du fait qu'ils sont revenu avec le reste de la fratrie. Si déjà deux enfants de dix ans possédant un tel potentiel c'est étrange … En avoir toute une flopée se présentant comme des quintuplés alors qu'ils n'ont jamais parlé du reste de la famille … Cette histoire de se perdre dans les grottes et de l'apparition miraculeuse des trois autres n'a pas vraiment convaincue. En même temps où avaient-ils la tête à ce moment ? Cependant ce mensonge est bien plus crédible que la vérité. Enfin, ce n'est pas comme si celle-ci est une véritable option. Comment seraient-ils vu si le conseil savait réellement ce qu'ils sont ?
C'est le choc encore présent sur le camp de Naru-Akan et leurs petits minois qui les a sauvé. Ils ont cependant obligation de rester dans l'enceinte du Lotus Blanc sans pouvoir la quitter jusqu'à nouvel ordre. Apparemment il y a sujet à creuser …
Les enfants ont profité de cette obligation pour remettre un peu d'ordre dans la taverne. Il faut dire que le bâtiment n'a pas été épargné. Il n'y a pas eu grande casse, surtout des verres et de plat, rien de bien grave comparé à ce qu'il s'est passé … Bien qu'aujourd'hui ça date pour les quintuplés, voir ce lieu leurs fait mal au cœur, surtout à Haru et Aki qui l'ont connu contrairement aux trois autres n'en ayant tout simplement qu'entendu des histoires sur celui-ci.
Le ménage a été plutôt rapide, voir tout ce petit monde se mettre en action a attiré la sympathie de certaine personnes qui étaient venus donner un coup de main. Le Lotus Blanc n'a pas encore officiellement rouvert ses portes, c'est ce qui explique le manque de client. De toute façon il n'y a plus grand chose à servir. Elles sont tout de même grande ouverte, au cas où quelqu'un voudrait tout de même alléger sa peine au fond d'un verre.

Dans la grande salle ne se trouve que les plus connus de cette famille, les autres s'étant rendu à l'étage afin de mettre en place de nouveau lit. Rien n'est encore certain pour eux. Manano elle n'habite déjà plus l'étage du Lotus Blanc, confiée à son maître chasseur. Mais qu'en sera-t-il pour les quintuplés ? Qui aurait le courage de prendre en charge cinq petites têtes mystérieuses ? Mine de rien c'est un sacré travail de s'occuper d'une telle tribu. Surtout quand trois son totalement inconnu.
Voir Kai débarquer dans la salle donne une drôle d'impression aux deux petits chenapans. Il faut dire que ça fait longtemps qu'ils ne l'ont pas vu … Contrairement à tout le monde il semble avoir le cœur plus léger … Marqué par l'ignorance. Ils sont en tout cas rassurés de voir qu'il va bien, le saluant d'un geste de la main accompagné d'un petit murmure en signe de salut. Ils aimeraient pouvoir en faire plus comme leur cœur le demande. Mais ils ont suffisamment attirés l'attention sur eux pour le moment.

Haru : On va voir ce que l'on peut trouver.

Ce qui se présentaient comme des jumeaux tiquent sur la question qui suit. Comment ça ? Qu'est-ce qui c'est passé durant son absence ? Comment ça se fait que personne ne l'a prévenu alors qu'ils a traversé une grande partie du camp. C'est la surprise qui frappe les deux petits diablotins dans un premier temps pour laisser place à une profonde tristesse … Jusqu'ici ils avaient toujours éviter de poser des mots sur ce qui c'était déroulé, rendant le tout non réel. Se trouver loin d'Onogoro ne faisait qu’accentuer ce sentiment.
Aki prend une profonde inspiration, cherchant du courage mais surtout les mots.

Haru : Je vais voir s'il reste du saké dans la réserve.

Le blondinet se retrouve un peu perdu, ne sachant pas trop quoi dire. Enfin si, mais pas comment. Il est sauvé par des bruits de pas dévalant les escaliers quatre à quatre, un instant après Eichi faisait son entrée dans la pièce. Ses yeux violets se posèrent tout de suite sur Kai. Tsuyu fit irruption bien plus doucement que son frère, suivit de très prêt par Nagomi.

Tsuyu : Bho, il est pas aussi impressionnant que vous le disiez.

Nagomi : Tu dois être Kai je suppose.

Haru : Tu as de la chance il nous reste un fond … Ha, vous êtes là ...

Seul Eichi aborde un large sourire, comme toujours. Prenant place non loin de Kai sur l'un des tabourets du comptoir. Ne le quittant pas des yeux, cherchant apparemment a percevoir quelque chose. Aki pose un verre devant le rouquin alors que Haru verse le reste de la bouteille dans celui-ci.

Haru : Personne ne t'a rien dit du coup ... il semble gêné derrière sa mine assombrie par la tristesse

Aki : Il y a eu une attaque pendant votre mission … Des gens ont trouvés l'entrée du camp et on ... Tsuyu rejoint Aki, d'on des larmes commences à couler sur ses joues, derrière le comptoir et pause une main sur l'épaule de son frère tout en tendant une autre vers Kai

Tsuyu : Je m'appelle Tsuyu. Celui au cheveux blanc sur ta gauche c'est Eichi et le petit brun Nagomi. On est les frères d'Aki et Haru.

Eichi : On vient d'arriver hier sur le camp. Haru sèche ses yeux d'un revers de manche

Nagomi : Ce qu'Aki essaye de te dire sans en trouver les mots. C'est que durant l'attaque ces fumiers n'ont pas fait que détruire des choses. Ils ont également tué notre grande-tante Kiko.

La délicatesse de Nagomi dans toute sa splendeur. Il explique ceci du ton le plus neutre possible. Comme s'il expliquait tout simplement ce qu'il avait fait la veille. Tous cinq pointent durant un instant leur nez vers leurs pieds. C'est la première fois qu'ils posent vraiment des mots sur la mort de celle qui les a en grande partie éduqué.

Aki : Je suis désolé que tu l'apprennes comme ça Kai … Je sais que c'est quelque chose de ... des regards sont échangés, ils en ont déjà discuté et espère de tout cœur que la réponse soit positive

Haru : Je sais que c'est peut-être un peu tôt pour te le demander … Mais est-ce que tu veux bien nous aider à retrouver ces personnes ?

Eichi : Histoire de leur rendre la monnaie de leur pièce.

C'est l'une des rares fois où le visage si souriant d'Eichi se retrouve voilé d'un autre sentiment, une colère noire se lit dans ses yeux violets, il n'est possible d'avoir aucun doute sur ce que sous-entend l'enfant par cette expression. Et à y regarder de plus près, tous les cinq abordent une mine on ne peut plus déterminée. Que ce soit avec son aide ou non ils ont bel et bien l'intention de les réduire en charpie. Contrairement à leur père, le pacifisme ne fait plus du tout partie d'eux. Ils comptent bel et bien tuer un par un les salauds ayant ôté la vielle de Kiko. Qu'importe les directives du conseil.

PV & Chakra:

Voir débarquer cette petite troupe de gamin se surprend complètement. Assez pour que je ne sache pas comment réagir alors qu’ils commencent à s’affairer autour de moi. Je les regarde simplement se mettre en place, l’air un peu hagard, je rends brièvement son regard au gamin aux cheveux blancs avant de reporter mon attention sur le verre que Haru et Aki posent devant moi. J’en bois une première gorgée alors que les deux petits diables entament un début d’explication qui est interrompu par les deux autres. Des présentations, il y en avait bien besoin, mais je n’y comprends pas beaucoup plus pour autant.

« Comment ça leurs fr… »

J’ai à peine le temps de bégayer cette question avant que Nagomi ne fasse tomber le couperet. Je me fige quelques instants, et je ne recommence à bouger que lorsque je frappe le comptoir du poing, le brisant sous le choc du coup instinctivement renforcé par mon chakra.


« MERDE ! »

D’ordinaire, même la mort d’un proche ne m’aurait pas atteint compte tenu de tout ce que j’ai vu. Mais dans le cas de Kiko, et avec les enfants devant moi, je ne peux m’empêcher de ressentir une profonde tristesse que j’ai le plus grand mal à contenir. En voyant les garçons le visage pointé vers le sol, je me rends compte que pour eux, ça doit être encore pire. Sans vraiment y réfléchir, je m’avance vers eux pour les prendre tous les cinq dans mes bras, en les serrant un peu plus fort que je l’aurais voulu, c’est peut-être le seul signe extérieur qui montre ma tristesse face à la nouvelle.

« Je suis désolé, ce n’est pas vous qui auriez dû me l’apprendre. »

Je finis par les lâcher après quelques longues secondes, puis je me lève suite à leur demande. Elle est parfaitement compréhensible, mais elle reste surprenante de la part d’enfants de leur âge. A vrai dire, moi aussi, je voudrais retrouver les salauds qui ont attaqué le camp et tué Kiko, mais de là à mettre en danger les gamins, ça n’est clairement pas raisonnable.

« Ca serait complètement irresponsable de ma part de vous impliquer là-dedans. » Je m’arrête en les voyant me fixer directement dans les yeux. « J’ai compris. Quoi que je vous dise, vous irez quand même. » Je soupire. « Vous êtes bien trop têtus. »

Sur ces mots, je reprends ma place et je bois d’une traite ce qui reste de mon verre de saké avant de prendre une grande inspiration.

« Sachant ça, ce serait encore pire de vous laisser vous mettre en danger seuls. Seulement, j’ai l’impression que vous ne vous rendez pas compte du danger que vous voulez affronter. Ce danger que représentent les bandits des montagnes, je l’ai affronté de nombreuses fois, je le connais bien, et je doute que vous soyez capables d’y survivre par vous-mêmes. »

Je fixe les gamins un par un dans les yeux.

« Prouvez-moi que je me trompe. Si vous y arrivez, je vous aiderai sans discuter. »

Les enfants bondissent en arrière alors que le poing de Kai frappe le comptoir. Pour certain ils se retrouvent très rapidement bloqué par le mur du fond de la taverne. Tous les cinq sont surpris par l'acte du rouquin. C'est un trio qui se retrouve le plus touché par la réaction du plus âgé. Nagomi et Tusyu eux restent de marbre, certes l'explosion du comptoir a arraché une surprise sur chacun mais très rapidement les deux ont repris un masque de neutralité. Le voir dans cet état pince tout de même chacun des cœurs, pour eux cette nouvelle est ancienne mais ce n'est pas pour autant qu'elle fait mal.
La dernière phrase de Kai ne résonne pas bien longtemps dans les têtes des enfants avant que l'un ne se mette en mouvement. C'est Eichi qui agit en premier, tendant tout simplement la main en signant un mudra, un courant d'air frappe la pièce fermant les portes de la taverne. Immédiatement après c'est Nagomi qui entre en action, scellant l'entrée à l'aide d'un Doton blanc comme neige. Tous cinq abordent un sourire discret se voulant rassurant. Ce n'est peut-être pas la meilleure façon de le faire, après tout, ils viennent d'enfermer Kai dans cette pièce. Les quintuplés échangent un coup d'oeil. Suite à la demande du rouquin ils n'ont pas trop le choix que de se dévoiler, pourtant ils peuvent tout de même s'assurer qu'il ne trahisse pas la confiance.
C'est Aki qui encore étonné de la force d'on l'invité à faire preuve qui fait un pas en avant tout en passant une main dans ses cheveux.

Aki : On est d'accord à une seule condition … Si on accepte ce que tu veux c'est … Enfin, c'est … En gros, on est d'accord à condition que tu acceptes un sceau. Il n'a rien de dangereux, je vais juste le porter en même temps que toi. Tant que l'on ne rentre pas en encontre par rapport à la promesse que l'on fera il restera intacte. Rien de bien ennuyant mise à part le fait que tu ne pourras pas parler de ce que tu verras ici. Est-ce que tu serais d'accord avec ça ?

Voyant que Kai accepte il enjambe les gravas du comptoir et pause ses mains sur l'une de Kai, ne lui laissant pas le choix du positionnement du sceau. Il plonge ses yeux rouges dans ceux de l'adulte. À cet instant on pourrait totalement douté du fait qu'il n'a que dix ans.

Aki : Je vais te demander de répéter après moi. il lève un sourcil, se voulant un peu impressionnant Je jure de ne rien dire de ce qu'il se passera dans la prochaine demi-heure.

Il compte clairement large, mais il vaut mieux prendre bien trop de temps que de se retrouver à court de celui-ci. Il est cependant trop pris par le moment pour se rendre compte de la surprise de Kai. Voyant que le rouquin acceptent tous les cinq se retrouvent soulagés de savoir qu'ils seront très certainement accompagné par Kai. Si Haru et Aki savent de quoi il est capable, s'en est tout aussi vrai pour les trois autres, à force d'entendre ceux qui se faisaient passer pour des jumeaux en parler ils ont appris à le jauger. Tout en gardant dans l'idée que tout n'est peut-être pas vrai en bien sûr.

Aki : Pas trop le choix je suppose ...

Tous font un signe approbatif de la tête. En effet s'ils veulent vraiment lui montrer de quoi ils sont capables il vaut mieux frapper fort. Surtout dans ce genre de cas. C'est Aki qui enclenche le mouvement, se mettant au centre de la salle tout en faisant signe à Nagomi. L'idée est simple, démontrer l'avantage certain que tous possède. Pour aucune raison le blondinet est pris d'un petit stresse alors que le mini brun envoie vers lui une salve de feu. Hormis détruire les vêtement d'Aki au passage rien ne se passe … Enfin si, le sol est un peu marquer parle feu. Mais l'enfant aux yeux rouge lui est juste torse nu, la peau fumante mais absolument pas mordue mordu par l'attaque de son frère. La fumée autour de lui est même évacuée par une explosion qu'il provoque tout simplement en claquant des doigts. Encore au centre il laisse sa place à Haru qui envoie ni une ni deux un bout de roche vers le neutre, qui ne démord pas de sa façon d'être. Il prend tout simplement la salve de pierre de pleine face. Hormis le bruit fracassant de celle-ci se brisant sur le corps de l'enfant rien n’interrompt la concentration ambiante. Ils savent que tout dépend de la démonstration qu'ils font. Ils continuent tous cinq leur petit tour. Tusyu envoie une décharge clairement douloureuse vers Haru qui ne bronche pas d'un poil. Ce petit cirque continue un petit moment, chacun s'envoient les attaques qu'ils savent qui ne feront rien à leurs frères.
Et pourtant en finissant, ils sentent tous que ce n'est pas suffisant. Conscient cependant que la réalité n'est peut-être pas la meilleure des options. Qu'importe, ils laissent tous les cinq tomber de leurs mains tendues une substance, sachant pertinemment que celle-ci n'est qu'un mensonge.
De la paume de Haru tombe un bout de métal au sol, noir comme la nuit. Haru lui démontre une explosion. Tsuyu lui présente un bout de cristal orangé au creux de sa main. Pour Eichi c'est tout simplement un cristal de glace et finalement pour Nagomi c'est de la lave qu'il tient au creux de sa main. Tous cinq sont conscient de ne pas maîtriser ce que l'on nome la double affinité mais si cette démonstration est suffisante pour convaincre Kai ils ont tout simplement tout gagné.

Je ne suis pas loin de sursauter quand Eichi fait claquer la porte de la taverne derrière moi, mais l’attitude des garçons me fait vite comprendre qu’on est dans le domaine du secret plus que de la menace. Plus curieux que méfiant, je laisse faire Aki, et il a vite fait de tracer un sceau sur ma main.
J’écarquille les yeux une fois qu’il a terminé. J’ai déjà vu ce sceau, et je sais précisément où : une personne dont je n’avais plus envie d’entendre parler me l’avait tracé un jour, ainsi que sur Sham.
Je le laisse faire malgré tout. Autant pour ne pas le brusquer que parce que je suis trop étonné pour réagir. Lui ne semble pas remarquer que j’ai tiqué, et se lance avec ses frères dans un genre de démonstration.

Ils semblent avoir une maîtrise du ninjutsu fluide, et particulièrement pour leur âge, mais ce sont surtout leurs résistances à certains éléments qui est étonnante. Malheureusement, ce n’est pas face à des bandits que ce talent sera mis à contribution. Là où je suis clairement impressionné, c’est quand ils me montrent leur capacité à mélanger deux éléments. Je suis carrément bouche bée de voir des enfants de cet âge y parvenir.
Impossible de le nier, ces gamins ont du talent. Seulement, ils ne m’ont montré aucune des capacités vitales dans le genre de situation qu’on s’apprête à affronter.

« Je dois avouer que je ne m’attendais pas à une telle maîtrise du ninjutsu. Votre résistance est remarquable aussi, cependant il y a peu de bandits qui savent manier le chakra, et la plupart se rabat sur le combat au corps-à-corps. Est-ce que vous sauriez gérer ça ? » Je marque une pause, qui laisse clairement présager les points négatifs qui vont suivre. « La maîtrise d’une double affinité peut être une arme redoutable. Mais cette arme ne vaut rien si vous êtes incapables de résister à un adversaire qui vous saute à la gorge, et à moi seul, rien ne dit que je serais capable de vous protéger tous les cinq. Et puis, il y a autre chose… »

Je me relève pour aller au centre de la pièce, faisant signe aux enfants de s’éloigner un petit peu. Une fois en place, je signe quelques mudra pour faire apparaître un clone supérieur, avant de sortir mon kunai.


« Cette fois, c’est autant pour vous donner un aperçu de ce que je sais faire que de ce que vous êtes susceptibles de voir dehors. »


Après avoir pris une profonde inspiration, mon clone signe à nouveau une série de mudra, ceux que l’Anesthésie, qu’il dirige spécifiquement vers mon épaule gauche pour atténuer la douleur causée par ce qui suit. Une fois la technique active, j’y enfonce mon kunai, avant de commencer à taillader la chair jusqu’à l’articulation, qui finit rapidement à nu. Quelques mouvements de poignet suffisent à lui faire émettre un son horrible alors qu’elle se disloque, mon bras tombant bientôt au sol après quelques nouveaux mouvements de kunai. Inutile de dire que le sol où est tombé mon bras est maintenant d’une couleur écarlate.

Mon regard est planté dans ceux des gamins à la recherche d’une réaction de leur part tout le long de l’opération. Une fois qu’elle est terminée, je reprends la parole.

« Ce genre de choses, on en voit à la pelle quand on combat des bandits. Quand JE combats des bandits en particulier, et encore, je me suis limité à un bras. » Un grognement m’échappe alors que l’effet de l’anesthésie prend fin. Je me dépêche de remettre en état mes réserves de chakra avant que mon clone n'arrive pour utiliser un recouvrement des capacités sur moi, reconstituant mon bras comme neuf. « Enfin, comme promis voilà un aperçu de ce que je sais faire, et de ce qui vous attend. Mais avant d’aller plus loin, il y a un autre sujet que je voudrais aborder avec vous. »


Je me rassieds à proximité des garçons tandis que mon clone, lui, reste au centre de la pièce.

« Je connais ce sceau que tu as tracé, Aki. Si je me souviens bien, il s’efface si le serment fait au moment de son traçage n’est pas respecté, c’est bien ça ? Il nous reste un peu de temps par rapport à le demi-heure annoncée, et si tu en profitais pour me dire où tu l’as appris ? »

Bien que j’essaie de rester rassurant avec eux, mon ton est devenu d’un coup beaucoup plus froid et sérieux qu’il ne l’était avant.

Vie et chakra:

Dégouttant … Il n'y a pas d'autre mot pour décrire ce qui est occupé de se passer. Pas un ne tien la vision qui s'offre à eux. Mais quelle idée de se démembrer juste pour démontrer quelque chose. D'accord c'est important de savoir ce que les gens sont capables mais de là à faire une telle démonstration ? Surtout envers des enfants. Certes ils se présentent comme des petits guerrier mais tout de même. C'est Haru qui détourne le regard le premier, à peine le kunaï entrant en contact avec la chaire. Comment Kai a pu penser un instant que ce serait une bonne idée ? Très bonne question, au bout de quelques instants plus aucun des enfants ne regarde en direction du rouquin. Les bruits de l'opération, si on peut nommer ceci de cette façon, les empêchent de se concentrer sur les mots qu'il avait dit plus tôt. Tout comme il l'a si bien dit, les quintuplés sont bel et bien capable d'avoir une force de frappe mais la défense n'est pas encore vraiment au point. Ou tout du moins c'est ce que l'on pourrait penser. Des grimaces et quelques hauts le cœurs accompagnent le bruit de chute du bras. Ne comprenant toujours pas pourquoi Kai a mis une telle chose en place.

Tsuyu : Je peux totalement comprendre ton besoin de voir nos capacités … Par contre je ne vois pas du tout où tu veux en venir avec cette démonstration.

Est-ce qu'il est seulement sérieux ? Peu de chance que non, on ne met pas une telle chose en place quand on ne cherche pas à être pris au sérieux. Les enfants déglutissent en jetant un dernier coup d'oeil vers le bras gisant au sol … Ils espèrent tous qu'il repartira avec et qu'il donnera au moins un coup de serpillière. Aucun n'a envie de nettoyer.
Nouvelle question qui met un peu mal à l'aise. Tous sont au courant de l'entente qu'il y a eu durant tout un moment entre Kai et leur père. Est-ce que c'est une bonne idée de tout dire ? Absolument pas, comment pourrait-il comprendre qu'ils sont les enfants d'Hikaru alors qu'il n'a pas l'âge de l'être ? Un lien via les Kitsunes est amplement suffisant.

Aki : C'est les Kitsunes qui nous l'ont appris. Et oui c'est bien ça que fait ce sceau.

Il ne s'était pas attendu à ce que Kai connaisse ce sceau et qu'il réagisse de cette façon. Est-ce que le mensonge passera ? Quelque part ce n'en est pas totalement un … Hikaru est bel et bien l'un des derniers représentants de cette famille. Le seul hic … C'est qu'ils sont officiellement éteint depuis quelques temps. Aki soutient cependant le regard du rouquin, s'il veut vraiment savoir de quoi ils sont capables il n'y a pas mille et une façon de le faire. L'endroit n'est pas le plus idéale mais il faut faire avec ce que l'on a.
Tout ce que veut donc le rouquin c'est une démonstration de puissance.

Haru : Quoi que l'on fasse, une démonstration n'est rien de plus qu'une démonstration.

Aki : Le mieux reste de te montrer directement ce que l'on peut faire. On te propose pour ça un combat.

Eichi : Ho oui !!! Un combat !!! Et puis ça va permettre à votre conseil de se faire une meilleure idée de ce que l'on vaut.

Nagomi : Si jamais ça te fait un peu peur de nous affronter tous ensembles je te propose de voir pour former un groupe. Mais bon, de ce que j'ai entendu dire cinq gamins ça devrait pas te poser trop de soucis.

Aki : Et un vrai combat Kai, on ne parle pas ici de retenir ses coups. Tu es là et Doc aussi, évite juste de nous démembrer ça semble pas être chouette. un sourire peu rassuré accompagne cette phrase

Tsuyu : Nous en tout cas on y ira pas de main morte ! … Ha et si tu pouvais aussi nous débarrasser de ça ... dit-il en pointant le bras au sol

PV & Chakra:

La réaction des enfants n’est pas surprenante. Du dégoût, ça devrait être la réaction logique de n’importe quelle personne saine d’esprit, une réaction que je n’ai pas eue depuis longtemps. Quelque part, je suis rassuré de cette réaction, qu’ils n’aient pas eu eux aussi leurs esprits pervertis par toutes les horreurs causées par les monstres.
Cela cause cependant maintenant un problème : les amener affronter les bandits reviendra à tuer cette innocence qu’ils ont encore. Est-ce que j’ai envie d’être celui qui leur ôtera cette part d’humanité ? Je n’en suis pas certain.

C’est la justification de Aki qui me sort de cette réflexion. Je tique de façon très visible à la mention des kitsune.

« Je les croyais tous morts à part… » J’écarte cette pensée rapidement, je n’ai pas envie de penser à Hikaru et son blaireau miniature. « Peu importe. Avec trois frères qui apparaissent de nulle part, j’imagine que vous aussi vous avez votre part de secrets à garder. Ce n’est pas moi qui vais vous forcer à les révéler »

C’est peut-être une réflexion irresponsable de la part d’un membre du Conseil, mais j’ai souvent été opposé à Tsuki sur ce point : chacun au sein de camp a vécu des choses, ou garde des secrets dont il ne veut surtout pas parler, moi le premier. Ce n’est pas juste d’exiger que chacun soit parfaitement transparent.

Quoi qu’il en soit, les gamins reviennent vite sur le sujet de leurs capacités. Ça se voit : ils ressentent le besoin de faire leurs preuves, et ils sont prêts à tout pour ça. Au point de me proposer un combat. Je soupire.

« Vous n’avez vraiment pas compris ce que je cherchais à vous montrer, hein ? Bon, commencez par m’amener une serpillère. »

Alors que Tsuyu s’exécute, je m’approche du bras laissé au sol et je pose la main dessus.

[Right]Cannibalisation sur le bras : +0 chakra, le bras disparaît.

Alors que je fais disparaître le bras, je laisse le chakra d’Hafubi m’envelopper. En plus de sa couleur écarlate, c’est surtout une sensation profondément dérangeante qui en émane, comme une soif de sang d’une violence rare. Une sensation qui vient clairement d’Hafubi, j’espère comme ça leur faire comprendre où je voulais en venir : je ne combats pas proprement. Ça me gêne de devoir les affronter pour qu’ils le comprennent, mais c’est peut-être le moyen le plus simple : soit ils se rendront compte qu’ils ne supporteraient pas la violence d’un combat contre un groupe de bandit, soit ils s’en révèleront capables.

J’attrape la serpillère tendue par Tsuyu pour commencer à nettoyer la pièce.

« Si on doit forcément passer par ça, très bien. Mais promettez-moi d’arrêter tout de suite si ça devient trop difficile pour vous. »

Vie et chakra: