Bibliothèque

Les enfants se sont réveillés très tôt ce matin, il faut dire qu'aujourd'hui ils ont des projets. Ou plutôt un seul, celui de plier le plus vite possible les obligations qu'ils ont en tant que serveur du Lotus Blanc. Fort heureusement pour eux Manano n'est jamais occupée la matinée, la plupart du temps elle dort jusqu'au moins neuf heure afin d'être dans la meilleure des formes possibles et profite de la fin de ce moment de la journée pour s'occuper de son arc dédié à la chasse. Mais dans ce genre de cas, elle se retrouve à devoir assumer une partie du service. Les jumeaux ont réussis à négocier avec Kiko, au grand damne de sa petite fille, le fait de pouvoir juste préparer les déjeuners et non les servir. C'est la vieille dame et Manano qui allaient s'occuper du reste, certes c'est du travaille en plus pour elle mais juste une ou deux heures. Il faut dire que les jumeaux ont vraiment bien préparé le tout.

Haru : Pierre … Papier ... Ciseaux … Flûte ! J'ai encore perdu !

Quel est l'enjeu de ce pari ? Tout simplement qui allait devoir prendre en charge le ménage de la vieille Kiko, car oui c'est l'une des conditions posées par celle-ci lors de la négociation. Ont-ils perdu dans l'affaire ? Ça ne fait aucun doute, comme souvent les garnements ont l'impression d'avoir gagné à la donne mais se sont encore fait roulé. Quoi qu'il en soit, ça n'entache en rien leur bonne humeur, surtout en prenant en compte qu'ils sont tout simplement persuadé de s'en être bien tiré dans cette affaire.
C'est le sourire aux lèvres, en pensant à ce futur cour de Fuinjutsu donné par Kai, qu'ils se mettent en route vers ce qu'il sert de maison à ce rouquin. Est-ce que des enfants devraient se rendre dans un tel lieu ? Non pas vraiment, qui enverrait des gamins dans l'antre d'un alcoolique ? Mais c'est encore un point sur le quels les jumeaux n'ont aucune idée.
Est-ce qu'une heure a été convenue ? Ou même un jour ? Absolument pas, Haru et Aki sont tout simplement parti du principe que le cours ils le voulaient aujourd'hui. Essayez d'arrêter ces deux têtes de mule quand ils ont une idée en tête. Je vous assure que ça relève de l'impossible.
C'est ainsi qu'une dizaine de minutes plus tard le petit duo se retrouve à tambouriner sur la porte. Pour toute autre personne ils ne se seraient en rien dérangé d'entrer tout simplement. Il faut dire que les serrures ne sont pas encore la priorité du camp. Mais pour Kai, il y a une sorte d'aura autour d'eux qui fait que les jumeaux ne sont pas trop tenté de le mettre en colère. Frapper du poing est donc une bien meilleure idée.

Haru : Kai on vient pour le cours. pas de réponse, Aki frappe à son tour

Aki : Hey ! Tu es là Kai ?! toujours pas, Haru y met ses deux mains

Haru : Oups ! On a oublié de dire bonjour ! Bonjour Kai !

Aki: Ha oui c'est vrai ! Salut Kai ! toujours rien, Aki donne un coup de pied dans la porte

Haru : Ne me dit pas que tu dors encore !

Aki: Kiko elle dit que l'avenir appartient à ceux qui se lève tôt ! Tu veux que l'avenir ne t’appartienne pas ?

Le boucan est tel que des voix commencent à s'élever. Pas celle de Kai malheureusement.

Aki: Je te préviens, à cent on rentre ! Un, deux, trois, ...

Ça doit bien être la première fois que j’ai des jours de repos depuis que je suis arrivé à Naru-Akan. Il faut dire qu’après l’expédition d’avant-hier, tout le monde a eu besoin d’un peu de temps pour recharger ses batteries.
En tout cas, j’ai pu en profiter pour remettre de l’ordre chez moi hier, et arranger une vraie chambre pour Akira. Fini les bouteilles qui traînent partout et le bureau mal rangé. J’en ai même profité pour protéger mes notes à coup de sceaux du mot, renforcés par du poison. C’est peut-être un peu trop prudent, mais laisser tomber mes notes entre les mains de n’importe qui serait une catastrophe.

Pour ce qui est d’aujourd’hui, eh bien je dois avouer que je me retrouve un peu perdu, sans trop savoir quoi faire. J’ai même machinalement fait le chemin vers la sortie du camp, comme si je partais patrouiller comme d’habitude, pour me rendre seulement compte que ce n’était pas nécessaire une fois dehors. Tant pis, tant qu’à être dehors, autant profiter de la source d’eau près de l’entrée.
Je reste une bonne demi-heure à barboter dans l’eau froide sous l’œil de Fuki, qui m’a rejoint. J’ai tellement l’habitude de n’y rester que le temps de me laver que j’ai oublié à quel point c’était revigorant. Pas à trop grosse dose cela dit, l’eau froide commence à faire son effet sur mon corps, il est temps d’en sortir. Il est temps de retourner au camp. Pour quoi faire ? Aucune idée, mais ce n’est pas sûr de rester dehors trop longtemps sans raison. Je retourne donc tout simplement au camp, sous l’œil étonné du garde à la vigie.

Arrivé au milieu du tunnel du tunnel qui mène au camp, je commence à entendre du grabuge qui semble venir de l’intérieur du camp. A en juger par les voix, encore un coup des jumeaux, mais ils ne sont pas censés se rendre dans cette partie de Naru-Akan, il n’y a que chez moi ici. J’arrête Fuki d’un signe de main.

« On dirait qu’il se passe quelque chose. Reste ici le temps que j’aille voir. »

L’Ouroboros à l’affut derrière moi, je m’engage discrètement dans le tunnel, en direction de chez moi. Arrivé à portée de vue de ma porte, je vois Aki, posté devant chez moi. Il a l’air de faire le guet, pourtant autant il ne m’a pas vu. Il faut croire que ce que j’ai fait sous l’emprise de Masamune m’a appris une chose ou deux. J’observe le blondinet quelques instants, son regard semble faire des allers-retours entre l’intérieur et l’extérieur. Aucun doute, son frère est à l’intérieur. Merde ! Je dois me dépêcher, avant qu’ils ne tombent sur un de mes carnets. Vu leur curiosité, ils ne pourront pas s’empêcher d’essayer de les ouvrir, ça pourrait mal finir.
Je vais quand même pouvoir en profiter pour leur faire une petite frayeur, pour leur montrer que c’est mal de fouiller chez les gens, encore plus quand ils ne sont pas là.

Je profite du fait qu’il ne m’ait pas vu pour mettre en place mon enchaînement fétiche : un sceau de téléportation à travers lequel je lance le sceau des Uzumaki. Ce n’est pas douloureux du tout, mais ça doit lui faire une sacrée surprise, de se retrouver subitement attaché les quatre fers en l’air, j’entends d’ailleurs un cri de surprise. J’accours quand même à côté de lui pour éviter qu’il ne panique, et je mets fin à ma technique tout en lui posant une main sur la tête alors qu’il tombe au sol sur les fesses.

« Alors petit diable, on s’introduit chez les gens quand ils ne sont pas là ? »

Je me penche vers l’intérieur pour y voir Haru, tout penaud, qui ne sait plus trop où se mettre maintenant qu’il a été découvert.

« HARU ! SORS D’ICI ! »

Plutôt que de s’exécuter, le petit brun prétexte un besoin pressant et essaie de se défiler vers les toilettes. Il est vite ramené devant moi aux côtés de son frère dans un bruit de « splotch » pas très ragoûtant. Heureusement, aucun des deux ne regardait mon bras qui s’étendait à ce moment là pour ramener le petit garnement. Un deuxième cri de surprise, et j’ai les deux jumeaux devant moi.

« Vous devriez éviter de fouillez chez les gens. Encore plus chez moi. » Je les regarde un à un dans les yeux, l’air tout à fait sérieux. « J’ai des notes qui sont protégées à l’intérieur, ça pourrait être dangereux pour vous si vous ne faites pas attention. Laissez-moi voir. »

Je leur pose chacun une main sur le front et me concentre quelques secondes, puis je soupire de soulagement.

« Ça va, vous n’êtes pas tombés dessus. Mais que je ne vous y reprenne pas ! »

« Ça ne risque pas. A partir de maintenant, je monterai la garde ici quand Kai sera absent. »

Fuki est revenu, et il toise les deux gamins, pour leur montrer que ce qu’il dit est surtout un avertissement pour eux.

« Merci Fuki. Bon, vous deux. J’imagine que vous êtes ici pour ma promesse de vous faire une leçon de fuinjutsu. Vu votre bêtise, je serai presque tenté de refuser, mais une promesse est une promesse. On va s’installer à la bibliothèque, mais avant ça… » Je passe successivement mon regard vers les deux jumeaux pendant quelques secondes, comme pour les jauger. « En guise de punition, vous porterez mes affaires sur le chemin. Voyons voir, de quoi j’ai besoin ? Le matériel de fuinjutsu évidemment... Mon katana, sait-on jamais… » En même temps que j’énumère le matériel, je le sors de mon parchemin de stockage. Oui, c’est totalement inutile de leur faire porter si j’ai ce parchemin, et ils s’en rendent probablement compte eux aussi. « Oh, une bouteille de jus de pomme aussi, chacun. »

Une fois les jumeaux chargés comme des mulets, je les regarde, avec un grand sourire satisfait.

« Oh, j’y pense, j’ai un carnet qui peut servir. Ne bougez pas. » J’entre chez moi pour prendre le carnet qui se trouvait sur mon bureau, et je désactive le sceau du mot qui le protège, puis je le tends à Haru sur une page en particulier. « Tiens, lis ça à ton frère sur le trajet. Je veux déjà pouvoir juger de votre niveau. On va faire un détour par le Lotus Blanc avant d’aller à la bibliothèque, on verra si vous arriver à en faire quelque chose. »

Je fais un clin d’œil complice aux jumeaux avant de me mettre en route avec eux vers la taverne de leur tante.

Contenu du carnet:

Dépenses en chakra:

Cette journée commence plutôt bien pour les jumeaux. Là où ils ont pensés de base juste suivre un cours ils ont tout simplement trouvés bien mieux. Tous deux sont arrivés à la fin du compte à rebours, à tour de rôle sur chaque dizaine. Bien sûr, vu que le camp est dans une grotte leurs voix s'est portées bien plus qu'ils ne l'avaient voulu. Tout pour se faire engueuler un peu plus. Ils avaient commencer en criant mais rapidement ils se sont tout simplement remis sur un débit tout ce qu'il y a de plus normale. Il serait triste de se mettre pour la journée toute une partie de la population à dos.
Mais qu'est-ce qui a pu bien égailler à ce point cette matinée ? C'est tout simplement la découverte que les jumeaux ont fait. Là où de base ils s'étaient attendus à réveiller Kai, il se sont tout simplement rendu compte qu'il n'était pas présent en pénétrant dans ce qu'il lui servait de demeure. L'endroit étant plutôt petit ils ont vite fait de balayer la zone du regard, ni une ni deux c'est un sceau qui a attiré leurs regards. Immédiatement les yeux de deux garnements se transforment en des billes tellement ceux-ci sont ronds. Le duo se regarde, pour reporter directement leurs attentions sur le sceau, retourner vers la paire connue et ainsi de suite durant une bonne dizaine de minutes.

Haru : Tu penses à ce que je penses ?

Aki : Bien sûr ! Je surveille devant ! S'il arrive je te le dis !

Ni une ni deux le blondinet quitte la pièce alors que le noiret aux reflets vers se penche sur le sceau se trouvant dans la pièce. Il hésite durant un instant sur comment s'y prendre, est-ce qu'il devrait le copier immédiatement pour en absorber le savoir via ses propres capacités ou alors tout simplement en créer une copie conforme ? Ne sachant pas combien lui est accordé avant l'arrivée du rouquin, il opte très rapidement pour la façon la plus rapide.


Il ne faut pas plus que quelques dizaines de secondes pour que le petit voleur prenne une connaissance parfaite de la façon d'on celui qui a tracé le sceau qui se trouve sous ses yeux. Cependant ça serait bien trop beau que tout se passe aussi bien. Tout se passe extrêmement vite, d'abord un cris de surprise mélangé, aucun doute sur la personne d'on celui-ci provient. Aki sans aucun doute. Et quoi de plus normal quand des chaînes sortie de nulle part vous attrapent les extrémité de vos membres. Tirant tellement fort qu'il en devient totalement impossible de bouger, sans parler du fait que les pieds eux ne touchent même plus le sol. Le cœur du blondinet commence à battre à une vitesse folle dans sa poitrine, tellement fort qu'il a l'impression qu'il a un écho dans la totalité de son corps.
Voir le visage famille de Kai et de nouveau pouvoir sentir son poids sur le sol rassure la petite canaille prise la main dans le sac. Il espère de tout son cœur, qui commence à reprendre un rythme normale, que Haru a eu le temps de copier le sceau. Sans quoi cette frayeur aurait été vécue pour absolument rien. Il se relève tout en frottant à la fois son postérieur mais aussi ses poignets.

Aki: J'ai rien fais moi ! Et puis Kiko elle dit toujours qu'on ne doit pas frapper les enfants !

Il sursaute alors que Kai crie après son frère. Lui aussi maintenant rassuré de voir que tout ce grabuge venait tout simplement du rouquin leur jouant encore un mauvais tour. Il desserre son poing du manche de son kunaï.

Haru : Mais je dois faire pipi ! C'est pour ça que je suis rentré !

Un mensonge bien sûr, ni le premier ni le dernier sortant de la bouche des jumeaux. Il faut dire qu'ils sont prêt à tout pour se défaire d'un mauvais pas. À peine un pas en avant que quelque chose l'attrape, l'attirant vers les deux autres. Le tout se passe tellement vite qu'il est impossible pour les petits démons de savoir ce qu'il s'est réellement passé. Ce qui compte c'est tout simplement que là dans cet instant présent le petit duo haut de trois pommes pointes les yeux vers le sol. Discrètement Haru check son frère, signe que la mission, bien que sur une fin peu envieuse, est une véritable réussite.

Aki : Mais on fouillait pas Kai ! Comme Haru l'a dit il devait faire pipi ! On peut quand même pas le faire partout !

Haru : On était venu te chercher et j'ai bu trop de jus de pomme au petit déjeuner !

Des notes dangereuses ? Les yeux des deux démons brillent de mille feux. Mais qu'est-ce que ça peut être ? Ni une ni deux la décision est prise, à la prochaine expédition de Kai ils trouveront un moyen de mettre la main dessus pour voir de quoi ça parle ! Les jumeaux se tournent vers Fuki, un peu hésitant. Mais qu'importe, leurs sangs Kushiyose qui coulent dans leurs veines est bien trop fort pour qu'ils soient prudent à ce point. Ils ne font qu’omettre de façon délibérée le signe des Kitsunes qui normalement accompagne toute salutation de la part de cette famille aujourd'hui pratiquement éteinte.

Haru :Borolyo.

Aki : Borolyo Fuki.

Les gamins tirent une drôle de tête en entendant que Kai pense faire sauter le cour, tout ça pour une question d'envie présente ! Fort heureusement il change tout aussi rapidement d'idée, comme ci ces mots n'étaient là que pour leur faire peur. Si au départ porter les affaires du rouquin les ennuies ça fini une nouvelle fois très rapidement en un jeu. Ils se font tous deux face, le regard sérieux, une tension palpable.

Chi … fou ... mi ! Nan c'est pas juste !

C'est le katana de Kai qui était en jeu, Aki l’attrapa directement. Directement c'est une impression de force infinie qui s'engouffre en lui et une grande fierté. Haru lui a droit à un calepin, ce n'est pas le plus confort de lire en marchant le tout en traînant des affaires mais pas trop le choix s'ils veulent ce cours.

Haru :Le but de ces recherches est de créer un sceau permettant d'amplifier le son dans une zone précise. voyant qu'Aki préfère fendre l'air avec le katana encore dans son fourreau le noiret rappelle à l'ordre son frère, s'ils veulent bien réussir cet exercice il faut y aller à fond Pour cela, j'utiliserai des signes basiques du Zodiaque : le premier est le coq, qui symbolise évidemment la voix, et  par extension, le son.
Pour augmenter le volume de ce son, j'ai plusieurs options qui se présentent à moi : Le cheval, le boeuf et le dragon, trois signes qui symbolisent à leur manière un genre de puissance. L'effet que je recherche est un son fort, relativement brut...

À partir de ce moment les enfants parlent à une vitesse folle et avec un sérieux qui ne leur n'est pas habituel.

Aki : C'est juste un haut parleur quoi ? Moi au lieu de la force de la représentation du signe je prendrais peut-être plus la taille.

Haru : Ha oui, ça permet de créer une rebond de son. Mais bon, ici c'est indiquer qu'il y a que deux symboles. Haru s'arrête alors que ça ne fait que quelques minutes qu'ils avancent et bois une lampée de jus de pomme Aki tu sais quel est le bruit que fait le dragon ?

Aki: Aaagrhouuuu !!! Enfin, je suppose. J'en ai jamais vu pourquoi ?

Haru : On aurait pu partir sur le cris de l'animal. Mais sans connaître celui du dragon ça risque d'être difficile.

Aki : Suffit d'éliminer par choix dans ce cas. Moi je vois mal le cheval, oui il est fort mais il est plus sur une idée de vitesse je trouve. Voyage aussi.

Haru : Kai, on est obligé de faire un choix entre ces trois symboles ? Un double Coq pourrait faire l'affaire.

Aki : Un Coq autour d'un Coq ? Haru hoche la tête de façon approbative C'est vrai que si on applique l'effet du son au son techniquement il s’amplifie. Mais il aurait pas l'effet brut voulu.

Haru : Ha oui mince ! Bien vu ! Oublie ma question Kai. Dragon ou Boeuf ?

Aki : Vu que ça doit être brute je dirais le Boeuf. Le Dragon lui est plus classe!Il est porteur d'un certain aura que le Boeuf n'a pas.

Haru : Oui, c'est vrai. Le Boeuf est pas porteur du même écho. Le Dragon donnerait quelque chose de plus porteur sans donner un autre coffrage. Peut-être même un ton plus charismatique. Le Boeuf lui devrait offrir cet écho plus animal. Après tout, comparé à un dragon un bœuf est pas du tout pareil.

Aki : Du coup, enfermer le Coq dans le Boeuf devrait donner quelque chose. T'en penses quoi Kai ?

Aki a depuis un bon moment arrêté de brasser l'air avec le katana, il le porte tout simplement appuyé sur son épaule gauche. Lui aussi pris une lampée de jus de pomme.

Coût en chakra:

Je suis surpris que les jumeaux se disciplinent aussi facilement. Evidemment, ils essaient une dernière fois l’excuse de l’envie pressante de Haru, mais leur manque de conviction sur ce point confirme que mon flair avait eu raison : c’était une excuse et rien de plus, sinon, elle serait devenue visible et le petit brun aurait dû repasser au Lotus Blanc pour se changer.
Bon, ce n’est pas le cas, c’est presque dommage d’ailleurs, ça aurait pu donner lieu à une scène amusante. Au moins ça va nous permettre de pouvoir s’y mettre rapidement. Les jumeaux semblent d’ailleurs extrêmement enthousiastes d’un coup. D’abord Aki, qui semble tout fier d’avoir mon katana dans les mains, puis tous les deux semblent s’intéresser au contenu du carnet à peine après que Haru commence à le lire.

Je suis presque impressionné par la fougue avec laquelle ils s’échangent leurs idées pour l’élaboration du sceau, ils vont même jusqu’à titiller la solution que j’avais trouvée à l’époque, quand j’avais passé une nuit blanche pour faire l’ébauche de ce sceau comme Sham me l’avait demandé. Leur engouement est remarquable, de même que leur niveau, qui est bien au-dessus de ce qu’on peut espérer d’enfants de dix ans. Certes, ce n’est pas parfait, mais ils semblent déjà avoir une maîtrise solide des bases, bien qu’ils omettent certains aspects potentiellement importants des symboles qu’ils veulent utiliser.
J’adresse un sourire satisfait à Haru et Aki au moment où ils arrivent à la conclusion de leur première phase de réflexion.

« Pas mal du tout. Vous avez déjà réussi à identifier le symbole du Bœuf, c’était effectivement le plus pertinent. Pour les bonnes raisons en plus ! Effectivement, le Bœuf représente une puissance plus brute, et qu’il n’est pas altérée par d’autres concepts, comme la vitesse pour le Cheval, ou alors l’aura du Dragon. Là où je ne suis pas d’accord, c’est d’enfermer la Coq dans le Bœuf. On veut donner le la Force à la Voix, pas l’englober dedans. Vous devriez plutôt chercher un tracé qui permettrait d’attribuer le Bœuf au Coq, sans pour autant l’étouffer. Si vous préférez, ici votre symbole principal est le Coq, et le Bœuf est un support, il doit donc être en retrait au sein du sceau. »

Je préfère m’arrêter ici pour les aiguiller, si je poursuis mes explications, je risque de leur donner trop facilement la solution, et il reste des points sur lesquels ils ne se sont pas encore penchés, comme l’application du sceau, ou la manière de lier les symboles.
Il y a un autre point au-dessus duquel ils sont passés dans leur engouement. Je leur fais une moue complice.

« Vous n’avez pas non plus réfléchi à ce à quoi ce sceau pourrait bien vous servir. Typiquement, ça pourrait être utilisé comme une sorte d’alarme, un moyen d’entendre venir un éventuel danger de loin, ou de repérer un intrus qui viendrait fouiner là où il n’est pas censé être. » Je leur lance un clin d’œil complice, aussi bien pour cette idée qui les concerne particulièrement que pour la suite. « Mais je suis sûr que vous trouverez facilement un moyen d’en faire usage. Après tout, un sceau qui fait plein de bruit sans que rien ne soit visible, je suis sûr que ça vous donne des idées. »

J’espère simplement que s’ils ont compris où je veux en venir, Kiko ne me passera pas un trop gros savon. Evidemment, je ne la laisserai pas les disputer eux alors que l’idée vient de moi, mais vu la main de fer avec laquelle elle les dirige, j’ai peu de mal à croire que sa canne puisse finir propulsée sur ma tête un peu trop fort.
On commence d’ailleurs à approcher de la taverne. Je mène les jumeaux vers le côté du bâtiment, à l’abri des regards.

« Bon, vous avez l’air au point au niveau de la théorie, il est temps de passer à la pratique. Je vous fais confiance pour le terminer, mais n’oubliez pas que ce n’est qu’un préambule pour la suite de la journée, n’allez pas vous épuiser pour ce sceau. Oh, et au cas où, on est ici évidemment pour éviter de faire trop de bruit à la bibliothèque, on est d’accord ? »

Encore un clin d’œil, puis je tends au jumeaux un paquet de feuilles et deux crayons avant de reculer pour les laisser potasser un peu.

Mais pourquoi déplacer le cours de la bibliothèque au Lotus Blanc ? Oui, l'excuse des jumeaux bruyants à bien été mise sur la table. La question que l'on peut se poser c'est là où eux ils peuvent croire en cette histoire en se contentant tout simplement de feuilles de papiers et des crayons, comme quoi certaines choses ne changent jamais, est-ce que c'est le cas de tout le monde ? Personnellement je serais d'avis de garder un œil sur Kai, juste au cas où.
Là où les deux garnements ne sont pas du tout d'accord avec le rouquin, bien qu'ils ne le relèvement pas du tout et d'ailleurs Haru remercie silencieusement Aki, c'est sur le point de cette question d'enfermer un symbole dans l'autre. Grâce au mot mal utilisé du blondinet ils se sont peut-être sorti d'un mauvais pas. Il faut dire que leurs visions du Fuinjutsu est très inspirées de celle de leur père, bien que pas totalement identique. Et tout comme lui, ils ont fini par développer un sceau comme une forme et non une surface. Dans la façon d'on ils développent et pensent ceux-ci ils ne voient pas du tout le résultat comme une surface de deux dimensions mais de trois et voir parfois plus. Chose qui devient très complexe dans l'explication à ce stade. Mais pour faire simple, à leurs yeux, l'ajout du temps en tant que mesure ou en tant qu'effet imposé à celui-ci est un passage supplémentaire dans la perception. Pour revenir à la dimension entre ces deux là, les jumeaux ont tendances à réfléchir sur les trois les plus connue. Là où il y avait une proposition d'encercler un symbole dans un autre, il n'était pas question de l'enfermer. En utilisant un mauvais mot Aki les a peut-être sorti d'un bien mauvais pas. Vous vous demandez peut-être où est cette différence ? Là où Kai a raison, sur le fait d'entourer un symbole, dans l'une des deux visions c'est tout simplement le placer dans une poche et risquer d'étouffer celui-ci. Mais en y ajoutant une notion de hauteur sur le sceau tout change, ce n'est plus enfermer mais encercler. C'est là que la subtilité entre en jeu, jouer sur ce nouveau plan donne aux symboles une nouvelle porte de sortie. Encerclé devient plus une façon d'amplifier ne donnant qu'une seule porte de sortie. Cependant ce n'est pas totalement stable, une perte se ferait via la matière où le sceau serait appliqué.

Les jumeaux sont un peu hésitant, comment faire pour mettre en place toutes les idées qui leurs passent par la tête. Le meilleur des moyens c'est tout simplement de faire comme toujours, tout simplement tout mettre à plat à l'aide du chakra. C'est le plus coûteux mais le plus rapide, de cette façon il ne faut pas s'ennuyer à retranscrire mais tout simplement à mettre en forme le chakra. Ça demande bien moins de concentration que tout simplement écrire. Surtout quand on a été habitué durant toute sa vie à utiliser cette manière. Pourtant, ce serait mettre la puce à l'oreille. Hikaru a bien appuyé sur ce point, à sa connaissance il fait partie des seuls à toujours utiliser le chakra pour écrire. Par prudence, il vaut mieux se contenter des crayons. Le moins confortable pour eux. Le tout restait maintenant à percer le secret de ces recherches.

Les feuilles pleuvent, beaucoup de ratures dessus, des notes prise trop rapidement bourrée d'erreur. À force de ne retranscrire qu'à l'aide du chakra les jumeaux ont du mal à scinder leurs concentrations sur l'exercice et la mise en papier de tout ceci. Ils essayent bien de le faire à tour de rôle, mais ce n'est en rien leur façon de faire. À mille lieux de leur confort. Malheureusement pour eux ils n'ont pas trop le choix de pratiquer de cette façon.

Aki : Bon ! Je crois qu'avant tout il faut vraiment voir sur quoi on se penche en premier. On s'éparpille et ça ne va pas Haru.

Haru : Tu as raison. il pause son crayon et se met à réfléchir durant quelques instants, en silence, comme quoi le Fuinjutsu a un effet totalement incroyable sur ces deux là, un catalyseur Je crois que le mieux c'est de voir ce que l'on voudrait en faire. Si on a une meilleure idée je pense que ça sera plus facile.

Le blondinet hoche de la tête, acquiesçant la proposition de son frère. Ses méninges en plainent action. Ils partent tous deux de la base du sceau, celui d'amplifier des bruits. Haru pose cette idée sur une nouvelle feuille avec un petit schéma.


Un cercle et sans réfléchir il retranscrit machinalement une clef de Fa accompagné d'un Fa de référence par rapport à cette clef. Mais d'où arrive-t-il à tracer de la sorte une telle connaissance techniquement réservée aux lecteurs de partitions ? Tout simplement que durant ses nombreuses années de vie, l'un des habitants de Pando lui a appris quelques brides sur le sujet. Il ne serait pas totalement capable d'en lire une en entier mais de pouvoir en comprendre une bonne partie reste totalement à sa portée.
Un petite sourire en coin se dessine sur son visage, quand son cerveau lui sert sur un plateau d'argent un souvenir qui n'est plus du tout frais dans sa tête c'est quelque chose qui lui fait extrêmement plaisir. Bien que haut de trois pommes, il reste une personne aimant avoir son ego flatté.
Les jumeaux n'ont pas vraiment besoin de se concerté sur l'effet sur le quels ils souhaitent partir. Haru le dessine machinalement aussi, juste un coup d'oeil vers son frère pour s'assurer qu'il est sur la même longueur d'onde que lui. Quelques carrés représentant des maisons et le cercle au sol, avec le même ajout en clef et note et une petite annotation. Une goutte tombe du plafond de la grotte vers la technique.

Citation :

Placer le sceau là où de l'eau coule.

Simple mais efficace, comme l'avait dit Aki sur le chemin vers le Lotus Blanc, c'est l'effet haut parleur qui leur plaît dans cette technique.
Pas plus qu'une poignée de secondes pour trancher sur ce qui allait être son utilisation. Il ne reste plus qu'à trouver comment l'appliquer.
Sur une autre feuille le blondinet indique le symbole du Coq et Haru celui du bœuf sur une vierge. Pourquoi agir de cette façon ? Comme expliqué, ils ont l'habitude de travailler sur une dimension supplémentaire. C'est pour cette raison qu'ils préfèrent dès la base marquer celle-ci, bien que cette fois-ci ils vont devoir s'en priver.

Aki : Le Coq est donc centrale. Le Boeuf lui est un ajoute, une sous capacité du Coq en quelque sort.

Haru : Oui … Hum, tu crois que l'on peut imbriquer le Boeuf dans le Coq ? Ça risque peut-être de faire interférence sur le même plan.

Aki : C'est possible … Rhaa, si on pouvait utiliser plus de symboles ça serait plus simple !

Bien qu'ils en utilisent bien moins que leur père, ils se retrouvent tout de même souvent déboussolé quand ils sont limités à ce point. Si encore, ils n'avaient aucune barrière ça serait bien plus facile. Mais là devoir retourner à la deuxième dimension … Ils voient tout simplement cet exercice comme une régression dans leur art.

Aki : Et si on faisait comme ça ?

Le blondinet attrapa la feuille dans la main de son frère et la pose au sol plaçant la sienne par dessus et enfin une troisième qui allait servir de base. Avec une telle épaisseur il est pas très facile de décalquer mais connaissant la base il n'a besoin que de quelques points de repère. Il bouge un peu les deux premières feuilles jusqu'à avoir la position adéquate. Haru se penche en avant, pour voir ce qu'Aki met en place.

Aki : Regarde, dans le Fuinjutsu rien n’interdit de déformer un symbole à condition que la proportion soit gardée. Ce que l'on peut faire c'est … Attend plus simple ! il attrape l'une des bouteilles de jus de pomme et la pose sur une nouvelle feuille tout en traçant le Coq Regarde, dans le reflet ! On peut se baser là dessus. Ça permet de concentrer ce qui peut arriver dans le Coq. Si on fait l'inverse avec le Boeuf en le plaçant plus ou moins à ce niveau ce qui ressortirait du Coq serait amplifié par la forme du Boeuf. Le symbole n'est pas suffisant, si on veut le concentrer et le rendre plus fort, il faut juste recentrer l'effet en déformant.

Haru : Hum, je ne sais pas pour le Coq. Le Boeuf je suis d'accord, mais en quoi déformer l'autre va aider au sceau ?

Aki : C'est vrai, le son peut entrer comme il le veut et se retrouver tout simplement déformer par la suite.

Haru : Du coup ... il trace le coq sur le centre de la feuille encore vierge alors qu'Aki lui débutait celui du Boeuf déformé, plus difficile à appliquer sur papier, après tout c'est une vision bien différente de ce qu'il est normalement ça devrait le faire comme ça. Mais on est toujours pas dans le lien.

Aki : On pourrait tout simplement les lier avec les neutres ?

Haru : Tu crois que ce serait suffisant ? … Hum, de toute façon on a pas trop le choix je crois. On a pas d'autre symbole pour mettre en place. On tente ?

Le blondinet hoche la tête. Cette fois-ci ils utilisent bel et bien le chakra comme source de traçage. Le faire au crayon serait bien trop dangereux, provoquant des impuretés dans les traits. Le petit duo en fait un chacun en s'éloignant l'un de l'autre. Avec les neutres tracés techniquement tout devrait fonctionner comme ils le souhaites. Des traits se concentrant vers le symbole du Coq puis convergeant vers celui du bœuf. Ou plutôt des ondulations pour représenter celles que peuvent faire celle du son, en plus simplifie bien sûr.


Les deux garnements ne se quittent plus des yeux, c'est le moment de vérifié. Debout, droit comme des I et jambe gauche levée. Un signe de tête donne le top départ, tous deux croisent les doigts en frappant le sol du pied. Sommes nous fasses à un échec ?

Dépense de chakra:

J’observe quelques minutes les jumeaux alors qu’ils commencent à s’attaquer à l’élaboration du sceau. Ils sont méconnaissables, leur côté enfantin a complètement disparu, et il ne reste plus qu’un intérêt infini pour ce qu’ils font. Je suis vraiment surpris, et je comprends vite qu’ils sont sur la bonne voie. Ça veut dire deux choses : tout d’abord, je n’ai pas spécialement besoin de les surveiller de près, j’estime qu’ils sont capables de se débrouiller sans moi. Ensuite, le sceau va fonctionner, donc il va y avoir du raffut, il faut que je prévoie un moyen d’éviter une situation gênante pour eux.

Je m’éloigne légèrement d’eux pour entamer un processus que je connais bien : restaurer mes réserves de chakra. J’en aurai besoin si je veux les évacuer et pouvoir encore poursuivre leur leçon ensuite.
C’était très désagréable au début, de convertir ma vitalité en chakra, mais à force de le faire, le processus est devenu presque indolore. Je tire tout de même une petite grimace alors que mes réserves sont à nouveau remplies, me permettant d’invoquer un clone qui reçoit directement le sceau de la Sangsue. Je n’ai plus qu’à préparer un sceau de téléportation pour tout le monde, et le repli des jumeaux sera paré. Je donne simplement l’instruction à mon clone de rejoindre discrètement la bibliothèque une fois mon chakra restauré, puis je retourne à hauteur des jumeaux pour constater leurs progrès. Ils ne chôment pas, c’est le moins qu’on puisse dire. Cependant, ils sont partis dans une direction assez différente de la mienne, leur démarche est tout à fait logique, je suis simplement curieux de voir si le résultat sera le même.

Ils ne mettent pas longtemps à arriver à un tracé satisfaisant, qu’ils s’empressent de réaliser chacun de son côté. C’est le moment pour moi de me préparer à effacer leurs sceaux pour supprimer toute trace de leur méfait à venir. Je retiens mon souffle en même temps qu’eux juste avant qu’ils abattent leurs pieds dans les sceaux fraîchement complétés.

Un gros bruit sourd résonne à côté du Lotus Blanc, c’est un succès pour Aki et Haru, qui ont quand même un mouvement de recul sous l’effet de la surprise. Je passe directement à l’action, et en un geste, leurs deux sceaux sont désactivés et effacés, et les notes ramassées. Je leur désigne les sceaux de téléportation en les poussant doucement vers eux.

« Vite, allez là-dedans. »

Je me place quant à moi dans le troisième sceau de téléportation, puis je les active tous. Nous voilà tous les trois à proximité de la bibliothèque, à l’abri des regards. Je me tourne vers les jumeaux, qui semblent assez désorientés, et je les fixe d’un regard grave, qui se transforme rapidement en un grand sourire.

« Beau travail les gars ! Ça a parfaitement fonctionné. Allez, suivez-moi vers la bibliothèque ! »

J’amène mes deux élèves du jour vers l’intérieur, où nous rejoint mon clone. Une fois installés autour d’une table, je pose leurs notes entre eux et moi.

« C’est drôle, à l’époque, j’avais conçu ce sceau assez différemment, pour un résultat identique, regardez. » Sans l’activer, je trace sur une feuille vierge ma version du sceau. Comparé à la leur, ça semble étrangement peu abouti, mais de manière inexplicable, ce sceau fonctionne.« Je l’avais mis au point à la demande d’un certain Sham Ono, quand j’avais voulu rentrer dans la discipline scientifique de l’Empire. Quelque part, en le recréant à votre sauce, c’est comme si vous transmettiez l’histoire de ce sceau.
En tout cas, félicitations ! » Je prends un ton faussement solennel en imitant maladroitement la voix de Sham. « Vous êtes officiellement des membres des Scientifiques, topez-la ! »

Je leur tends à chacun une main pour le high-five de la journée, puis je reviens sur les notes qui sont étalées devant nous.

« Maintenant, à vous de me dire s’il y a quelque chose que vous voudriez faire en particulier. Vous travaillez sur quelque chose ? Sinon, j’ai un sceau en cours sur lequel je n’ai pas trop eu le temps de me pencher, si ça vous dit, on peut aussi regarder ce que vous en pensez. »

Pour souligner cette proposition, je glisse vers eux une feuille pliée en deux que je viens de sortir de ma poche.

Contenu de la feuille:

Tout se passe beaucoup trop vite pour que les enfants puissent vraiment suivre. Le bruit sourd de leurs pieds frappant le sol marque le fait que le sceau a bien fonctionné. Mais à peine celui-ci résonnent dans tout le camp, l'effet caverne, Kai entre en action. D'une main tout en insufflant du chakra dans les sceaux il désactive le premier puis le second très rapidement. Les jumeaux échangent un regard interrogateur, ne voyant pas trop où il veut en venir. Alors qu'Aki s'apprête à ouvrir le bouche il sent la main du rouquin le pousser vers un cercle, c'est exactement l'identique pour Haru.

Aki : Heu ...

Sans comprendre, sans savoir où donner de la tête. Il y a le choix, entre ce sceau se trouvant rapidement sous leurs pieds et la curiosité de savoir ce que Kai fait. Ils sont tout simplement déboussolé, sans parler de cette sensation désagréable qui les happes par les entrailles. La sensation est très semblable à celle de l'invocation, pas aussi désagréable mais pratiquement identique. Les deux garnements étant habitué à ceci ne sont pas trop déstabilisé par ceci. Par contre le fait de changer totalement de décor sans du tout s'y attendre les laisses durant quelques instants silencieux, la bouche entrouverte par la surprise. C'est penaud que tous les deux tournent leur tête vers l'Uzumaki qui se met à parler sans trop imprimer ce qu'il dit. Encore sous le choc de toutes ces choses qui se sont déroulées en si peu de temps.
Encore une fois, ils se retrouvent à avancer. Ils commencent cependant à reprendre conscience de ce qui vient de se dérouler. Ce n'est qu'une fois installé sur une chaise dans la bibliothèque que leur cervelle reprend un circuit normal, ne cherchant pas à se dissimilé un peu partout pour tenter d'attraper des informations histoire de compléter ce qu'elle elle incapable de comprendre.
Là dans l'instant, ce qu'ils voulaient vraiment c'était questionner Kai sur le sceau qui les avait téléporté. Bien que leurs brûle les lèvres, ils ravalent toutes ces interrogations non sans difficulté. Se pencher sur un tel sceau serait vraiment la pire des idées, ils deviendraient totalement incontrôlable et en diraient bien trop sur leurs capacités dans cet art.
Le mieux à faire en cet instant c'est tout simplement de se pencher sur la feuille où Kai note des choses. Tous deux s'installe genoux sur l'assisse, coude sur la table et torse penché au-dessus de celle-ci afin de pouvoir avoir le nez le plus proche de ce que le rouquin annote. Point très étonnant, ils font attention à faire le moins de bruit possible en se déplacent. Qui aurait cru que des démons comme eux puissent respecter cette loi universelle du silence une fois dans une bibliothèque et de façon plus large, d'un pièce emplie de livres.
Que vaut une telle tenue ? Tout simplement que sur la bibliothèque Pandorienne, le moindre écart est rapidement sanctionné d'une interdiction d'un siècle. Rien de bien méchant pour des immortels, mais pour des gamins ayant à peine cet âge ! Ils ont été blâmé à trois reprise, la quatrième c'était cette sanction qui leur pendait au nez. Autant dire, que plus jamais ils n'ont fait le moindre bruit dans un tel lieu.

Haru : Mais c'est un brouillon pas un sceau ça. T'es certain que ça fonctionne ?

On retourne dans une traversée d'émotions en un clin d'oeil. En commençant par l’étonnement qu'un tel gribouillis, car oui pour eux ça ne peut pas porter d'autre nom, puisse vraiment être un sceau fonctionnel. Suivit d'une information les forçant à relever leurs nez du craboutcha de Kai. Ils sont au courant que leur grand-père a connu l'Uzumaki mais jamais ne s'étaient attendu à ce qu'ils se retrouvent face à face avec un exercice que celui-ci avait demandé. Est-ce que ça les touchait ? Non, pas plus que ça. À vrai dire, mise à part quelques brides de souvenir très très floue de la vie de cet homme et les histoires de Hikaru peut flatteuse sur lui ils ne savaient rien de Sham, ou en tout cas sur la partie personnelle. Sur tout ce qui est histoire de l'Empire … Pas grand-chose non plus à vrai dire. Vivre au milieu de créature, car oui Pando n'est pas peuplé que d'hommes, ayant des centaines d'années ce n'est pas le top pour être connu de tout ce qui est actualité proche ou lointaine. Surtout que leur père n'est pas très bavard sur ce sujet. De ce qu'ils ont compris, l'entente entre les deux n'était absolument pas bonne. Et finalement de la confusion face à ces mains tendues pour signaler leur appartenance aux scientifiques. Jamais ils ne se seraient doutés passer un début de matinée avec autant de rebondissements. Les high-five furent fait dans le plus grand silence, hors de question de se retrouver avec interdiction de bibliothèque pour cent ans ! Oui, parfois ils ont du mal à faire la part entre Pando et Onogoro.

S'ils ont des envies particulières sur le Fuinjutsu ? Oui totalement, apprendre tous les sceaux dont ils seraient capables. Mais encore une fois c'est une demande bien trop grosse pour leur couverture. Il vaut mieux viser plus bas et pour ceci rien de tel que la proposition faite par le rouquin. Il faut tout de même noter cet exploit de silence qu'ils respectent jusque là. Mise à part une phrase murmurée par Haru, aucun son n'est encore sorti de leurs bouches.
Aki tire la feuille vers eux, dans un geste lent pour s'assurer le moins de bruit possible et la déplie à la même vitesse, toujours pour le même but. Tout deux se penchent immédiatement dessus.

C'est vraiment les prémices d'un sceau, la base de la base. Un titre question ayant directement une réponse. Ça donne au moins le ton de la recherche, un sceau qui servira à stocker quelque chose.
Dans son coin, une suite de rond indiquant chacun un sous action de l'ensemble qui permettra d'enfermer un objet. Par contre sur cet ensemble les gamins ont du mal à comprendre et à lire. Apparemment il est prévu en cinq  étapes, mais en avait maximum six. Ceci n'est pas le plus étrange. En suivant le sens des indications ils n'arrivent pas à saisir la logique. En prenant que les symboles aucun soucis. Libération, amusant ils le connaissent aussi, qui va vers quelque chose qui stockerait ou alors qui représente l'action de stocker. Qui irait vers l’Emprisonnement, encore un ? Suivant la route vers l'objet, très certainement celui en question qui serait stocké. Pour finir vers un inconnu. Là c'est logique bien que étrange si le mot « stocké » est là en tant que action et non mot. Mais dans ce cas, pourquoi nommer ça « Action stockage » en commençant par la libération ? Même en inversant le tout ça ne fonctionne pas. La Libération n'a rien à voir sur ça.

Ils tirent une drôle de tête en se regardant, Aki lève les épaules. Tous deux pensent tout simplement que tout sera expliqué par la suite. Mais non, le reste est juste totalement incompréhensible. C'est quoi cette liste ? Pourquoi des symboles sont barrés ? Il faut les prendre en compte ou non ? Et ces ligne en arc de cercle, avec une flèche indiquant symbole ça veut dire quoi ? C'est la bougie ou le rond autour qui est le sceau ? Et pourquoi le sceau va dans le sceau ?
Ils comprennent à ce moment à quels points les gens peuvent être des cochons sur leurs prises de notes.

Aki: Désolé Kai, mais on connaît aucun de ces symboles. Ils veulent dire quoi ?

Alors que le rouquin explique la signification de chacun sans trop rentrer dans les détails. Ils pausent plusieurs questions, comme par exemple sur pourquoi l'utilisation de l'esprit.
C'est un regard vraiment étonné qu'ils s'échangent. Ne comprenant pas pourquoi Kai n'a pas déjà réussit à percer la solution pour ce sceau. C'est bien sûr une pure théorie qu'Aki pose en quelques secondes sur un bout de la feuille des notes de Kai. En faire le teste eux-même ce serait avouer connaître les symboles, chose qu'ils ne veulent absolument pas avouer. Mais c'est plus fort qu'eux, ils n'arrivent pas à se contenir sur le reste. Sept trait, c'est tout ce d'on a besoin le blondinet pour arriver à ses fins. Il tend ensuite la feuille au rouquin.


Aki : Toi qui aime les sceaux ... il se stoppe un instant, cherchant un mot qui ne sera pas blessant ... simple. c'est hésitant qu'il lâche ce mot avant de reprendre Regarde, si tu le fait comme ça tu n'as même pas besoin de liant. Le concept est très simple.
Haru : Ha bha oui ! C'est tout con ! il pose son indexe sur le rond centrale Regarde, l'Emprisonnement est aussi la Libération. Tout comme le Corps est l'Esprit. Tous sont liés, vu que le concept est facile.

Aki: En posant un objet dessus tu as juste à choisir l'ordre d'activation des symboles avec le chakra. Dans l'idée que tu nous a donné il suffit d'activer l'Esprit, l'Emprisonnement et puis le Corps. Comme ça, l'objet est emprisonné dans le support.

Haru : Et pour en libérer un il suffit d'activer le Corps pour signaler le contenu, l'Esprit pour l'Objet et la Libération. En quelque sorte, en un symbole tu les as tous. Avec la liberté de les retracer avec ton chakra.

Aki: Par contre, dans l'état actuel, c'est un seul à la fois. Si jamais tu veux pouvoir en avoir plusieurs, il faudrait séquencer l'Emprisonnement avec la Libération et trouver un liant pour rejoindre le Corps et l'Esprit.

Ils ont tous les deux un large sourire, fier d'eux, peut-être un peu trop pour une simple théorie.

Haru : Heu … C'est que de la théorie bien sûr. Faudrait tester ça en vrai mais pour ça faut connaître les symboles. un peu honteux de son mensonge mais gardant tout de même ce sourire présentant ses incisives un peu écartée.

PV & Chakra:

Un brouillon ? C’est vrai que de la part de Haru, il fallait bien que je m’attende à une réaction sans filtre comme celle-là. Et puis, je ne peux pas vraiment lui en vouloir, c’est vrai que mes sceaux donnent souvent cette impression. Une conséquence de mon ascendance Uzumaki, qui me permet de créer des sceaux fonctionnels sans avoir forcément besoin de respecter une logique stricte, force est d’avouer que j’en profite très largement pour éviter de me compliquer la vie, surtout ces dernières années.

« Ça fonctionne très bien, oui. La magie des gênes Uzumaki, j’imagine. »

Les jumeaux ne se laissent pas abattre par ce sceau à priori déroutant, et se penchent rapidement vers celui que je leur propose, dans un silence presque absolu, à ma grande surprise. On dirait que ces deux petits diables savent se tenir dans une bibliothèque, et le font même par réflexe ici bien que les lieux soient déserts. Curieux, pour des enfants qui ont grandi dans un village perdu au milieu des plaines arc-en-ciel. Enfin, c’est plus une surprise agréable qu’autre chose, et ça leur permet de se donner à fond sur la bribe de note que je leur ai tendue.
La vitesse à laquelle ils assimilent le sens des symboles que j’utilise et mon intention pour le sceau est ahurissante, à tel point qu’ils me proposent une solution en quelques minutes à peine. J’observe l’ébauche tendue par Aki en écoutant leurs explications. Je vois que leur assurance est justifiée, et leur raisonnement est loin d’être mauvais.

« Vous avez raison, ça pourrait très bien marcher. Seulement… » Je sors mon parchemin de stockage et le pose sur la table. « Il y a quelques détails qui manquent et que j’aimerais avoir sur ce sceau. Dans l’idée, je veux recréer le fonctionnement du parchemin de stockage : un sceau qui permet de ranger une quantité conséquente de matériel, et surtout, qui ne nécessite pas de pratiquer le fuinjutsu pour être utilisé. Or, ce n’est pas le cas avec votre idée, qui demanderait de savoir identifier et activer séparément des groupes de sceaux bien précis.
Enfin, ne vous minez pas le moral pour autant, je ne pensais pas que vous trouveriez une solution aussi vite, donc je ne vous avais même pas posé ces conditions. Vous m’impressionnez. »

Leur idée des symboles regroupés n’est cependant pas à jeter, en réalité je pense qu’ils ont même mis le doigt sur ce qui pêche dans mes notes : tout est trop éclaté, les symboles n’interagissent pas vraiment entre eux, du coup le sceau manque de cohérence, et les effets recherchés sont trop loin les uns des autres. Je ramène la feuille vers moi.

« Vous venez de me donner une idée, ou au moins de me faire revenir à la base. Il faut quelque chose qui rende le sceau cohérent, ou au moins une idée de départ qui permette de ne pas trop s’éparpiller. On pourrait partir d’une phrase, ou d’un groupe de mots, qui décriraient ce qu’est censé faire le sceau. Quelque chose comme « emprisonner un objet dans un support », alors on n’aurait plus qu’à trouver des groupes de symboles pour chacun de ces mots, et les placer l’un au bout de l’autre comme une phrase. Reste à savoir quels symboles utiliser. » Je trace les symboles en même temps que je les énonce sur la feuille que j’ai devant moi. « Evidemment, l’Emprisonnement correspond à l’action d’emprisonner. Pour l’objet, peut être que le Corps pourrait convenir, s’il désigne un corps physique de manière générale et pas spécifiquement celui d’un être vivant. Reste à savoir comment les lier précisément, et quel symbole pourrait correspondre au support sur lequel le sceau serait tracé. Si vous avez des suggestions ou des remarques, c’est le moment. »

Haru :*En  même temps s'il donne pas tout ...*

Les jumeaux s'échangent un regard qui ne veut pas dire grand chose pour ceux étranger à cette fratrie mais pour eux oui. Une simple communication brève mise au point aux fils des ans, pouvant dire un peu tout et n'importe quoi. Dans ce cas ci : tout ça pour rien.
Mais bon, le sujet est bien trop intéressant pour en décrocher comme ça. Les garnements se penchent un peu plus au-dessus de la table pour voir ce qu'indique le rouquin sur la feuille. Tordant leurs cous pour tenter de se mettre au maximum dans l'axe de la feuille. Peine perdue vu qu'elle est à l'envers pour eux.
Encore une fois c'est en silence qu'ils écoutent ce que Kai a à leur dire sur cette nouvelle évolution du sceau.
L'idée est simple à expliquer mais pas à mettre en place. Ils se retrouve un peu dans la peau d'un adulte devant expliquer à un enfant. Pas que leur interlocuteur ne peut pas comprendre. Bien au contraire, juste que eux ne peuvent pas trop en dévoiler.
Quelques minutes de silence qu'ils font passer pour de la réflexion, se tenant tous deux le mentons dans l'une de leur petite main. Les yeux de Haru finissent par s'illuminer.

Haru : Pour les symboles on peut pas trop t'aider. il tire la feuille vers lui et prend son crayon Par contre pour l'idée oui. il tire sa langue vers le haut, la mordant légèrement entre ses dents, une aide à la réflexion, quelques coups de crayon suffisent à mettre en place l'idée Regarde, si tu fais le sceau dans cette idée. Cette armoire c'est ce qui permet de stocker. Cet ours en peluche avec un point en bas c'est pour dire qu'il faut la stocker. Cet ours en peluche avec un point en haut ça veut dire qu'il faut la sortir. Si entre chaque ours en peluche tu indique un tiroir en disant de passer au suivant si l'autre et pris. Il faut juste retenir dans quel tiroir est l'ours en peluche pour le retirer et pas retirer monsieur Dinosaure. il ajoute une petite créature pour appuyer son propos Il faut juste un peu de mémoire. Ou alors tu dessines sur ton bras pour pas oublier.

Il tend la feuille au rouquin, tout sourire.

Aki: Ou alors tu ajoutes un endroit qui indique sur l'armoire ce qu'il y a dans le tiroir, si tu es un peu bête.

Tous deux sont plutôt fier de leur trouvaille.

Mes suggestions ne semblent pas beaucoup inspirer les jumeaux, tout compte fait. Bien sûr, ils s’y intéressent, avidement même, mais ce que me propose Haru part d’une base tout à fait différente. L’image de l’armoire est bien trouvée, il a même pensé à la possibilité d’un groupe de sceaux qui servirait à commander le sceau. J’observe son schéma quelques instants, c’est vraiment bien pensé, je ne trouve rien à redire. Ils ont en quelques instants trouvé la solution eux-mêmes, et ils auraient pu créer le sceaux seuls s’ils n’avaient pas été limités par les symboles utilisés. Impressionnant.

« C’est très bien vu. » Je sors trois rouleaux de parchemin vierges de ma sacoche de fuinjutsu et j’en tends deux aux jumeaux, pour qu’ils tracent également le sceau en suivant mes indications. « On va tout de suite essayer de voir si ça fonctionne. Déjà, la partie du sceau qui sert à l’activer, on était d’accord sur l’Emprisonnement et la Libération pour les actions du sceau. Pour ce qui est de l’objet, le Corps me semble assez adapté mais… » Je mordille le manche de mon pinceau. « Ça serait peut-être mieux avec un symbole runique, le sceau serait plus fort. On va essayer avec le Don, dans notre cas je pense qu’il est assez proche du sens qu’on voulait donner au Corps. »

L’ossature du sceau commence à apparaître : un groupe de trois sceaux pour l’activation, et un espace vide à sa leur droite. C’est ici que seront tracés les symboles qui indiqueront les emplacements dans lesquels le sceau stockera des objets.

« Pour ce qui est du stockage, je pense qu’utiliser tout simplement à nouveau le symbole du Don pour indiquer des emplacements est la solution la plus simple. Essayons d’en mettre autant que possible, huit au total. »

Au bout de longues minutes de concentration, les finitions de mon tracé s’achèvent. Je lance un coup d’œil aux jumeaux, qui semblent avoir fini eux aussi. Le sceau va pouvoir être activé. Je place simplement mon doigt sur l’encre pour y laisser circuler mon chakra, lentement, afin d’être certain de ne pas gâcher ce tracé, la circulation finit par se ralentir, puis enfin se bloquer. A priori, le sceau est prêt, il ne reste plus qu’à voir s’il fonctionne.

« Ça a l’air d’être bon. Vous êtes prêts ? Oh, il vous faut peut-être quelque chose à stocker, justement j’ai quelque chose qui devrait vous plaire… » Je sors deux petits carnets, ceux que j’ai utilisés pour mettre au point plusieurs symboles. Chouette, Livre et Secret pour l’un, Guépard, Lumière et Esprit pour l’autre. Je les tends aux jumeaux. « Tenez, c’est cadeau, maintenant on va voir si ça fonctionne. »

Pour ma part, je sors mon shuriken que je place sur le symbole du Don prévu dans le tracé, puis j’insuffle du chakra dans le symbole de l’Emprisonnement, et le shuriken disparaît en même temps qu’apparaît une marque sur le premier symbole du Don de la partie droite du sceau. Je place ensuite un doigt sur le symbole du Don marqué, et un sur la Libération pour faire l’opération inverse. Le shuriken réapparaît là où il avait disparu. Je relève la tête avec un grand sourire destiné aux jumeaux.

« On dirait bien que ça a marché, beau travail vous deux ! »

Dépenses en chakra:

Les jumeaux sont très firs d'eux, Kai arrive en quatre petits mots à valoriser leurs efforts. Le rouquin ne veut cependant pas en rester là, pour lui la finalité n'est pas encore atteinte. Il veut tout simplement tester l'efficacité de ce que les garnements viennent de mettre sur table. Tous deux ont un large sourire face au petit compliment de l'Uzumaki, voir ce qu'ils viennent de proposer être immédiatement valorisés leurs donnent du baume au coeur. Le seul hic, c'est cette histoire de symbole runique. Avouer pouvoir les utiliser alors qu'ils ne sont âgés que de dix ans phisiquement n'est aboslument pas envisageable. Ils partagent tout simplement cet avis de ce fameux regard neutre que eux seuls peuvent décrypter. S'ils se mettent à utiliser un tel savoir à la vue de tous ça risque bien trop de mettre en périle leur couverture. C'est pour cette raison qu'ils décident de suivre les symboles tracés par leur aîné. Sauf celui du Don bien sûr, qui est tout simplement remplacé par un carré, un plus se croisant en son centre et un joli noeud sur le dessus. Une façon comme une autre de représenter cette image en la remplaçant par une autre.
Le fait d'utiliser un crayon à la place de leur chakra, donne une impression d'hésitation dans le trait, diminuant ainsi au regard d'une personne initiée. Si le rouquin leurs avait donnés un pinceau et de l'encre, ce serait totalement autre chose. Hikaru a tenu à perpétrait l'art de la calligraphie des Kitsunes. Et encore, ce n'est pas dans cette pratique qu'ils sont le plus confortable. Demandez leurs de vous tracer un symbole au chakra et celui-ci sera plus que parfait.

En suivant les instructions de Kai, les deux tracent huit nouveaux cadeaux. Ça leur fait un peu de mal de devoir remplacer un symbole qu'ils connaissent par une simple image. Sachant de base que quoi qu'il arrive dans cette optique, jamais le sceau ne pourra fonctionner. Mais la mission donnée par leur père est plus importante que flatter leur ego.

Tout en respectant le silence de la pièce, tous deux remercient Kai du présent qu'il vient de leur faire. Ils meurent d'envie d'ouvrir leur carnet mais le pose tout simplement à l'endroit ,où si le sceau avait été bien confectionné, où ils devraient disparaître. Sachant très bien que le leur ne peut fonctionner ils reportent leur attention sur celui du rouquin. Un large sourire en voyant l'objet disparaître, suivi d'une prise de souffle en attendant de voir si l'inverse est possible ou non. C'est un sentiment de soulagement en voyant que le shuriken réaparait qui les emplis. Directement, ils lèvent l'une de leur main vers Kai afin de répéter ce geste de tape fait un peu plus tôt.

Haru : À tous les trois ouai!

Voyant qu'un certain silence, surplombant celui d'une bibliothèque, apparaît, ils se plongent tous les deux dans le carnet offert. Si au début ils pensaient que ceux-ci contiennent des sceaux, ils remarquent rapidement que c'est plus une recherche de symboles. Tous aussi excitant à leurs yeux.

Aki: Wahouuu ! De nouveaux symboles !

Haru : C'est à charge de revanche ! En tout cas, merci pour ce cour !

Aki: Mais vu que l'on connaît pas encore les symboles runiques on essayera quand on les aura ! Tu voudras bien nous les apprendre un jour ?

Comment mieux faire passer un mensonge qu'à travers la voix et le visage d'un enfant ?
Haru se penche en avant, appuyé sur ses coudes, cou tout tendu, sourire aux lèvre.

Haru : Tu as encore des exercices pour nous ?!

Aki: Ou alors de nouveaux sceaux à nous apprendre ?!

PV & Chakra:

Impossible de rester de marbre devant l’enthousiasme des jumeaux. Bien qu’ils ne soient pas parvenus eux-mêmes à tracer le sceau que nous venons de mettre au point, le seul fait qu’il parte de leur idée et qu’il fonctionne semble leur procurer une joie immense. Je connais bien cette sensation, j’ai été à leur place, quand Hakuba avait commencé à m’enseigner le fuinjutsu. Bien sûr, je n’étais pas aussi précoce que ces deux-là, mais c’était la même satisfaction que j’éprouvais à chaque fois qu’une de mes suggestions lui permettait de faire un pas de plus dans son travail. Et à chaque fois, il affichait ce même sourire bienveillant, qui me manque tant aujourd’hui.

Aujourd’hui, je suis à la place de mon oncle, devant ces deux enfants qui sont tout simplement heureux de réussir à faire ce qu’ils aiment. Pour eux, la situation à l’extérieur n’existe plus en ce moment, il n’y a que leur passion qui compte. Ça doit être de ça qu’Akira parlait, « tout faire pour que les gamins de la taverne puissent avoir une enfance aussi heureuse que la nôtre », peut-être que j’en suis capable, finalement, moi qui pensais n’être devenu bon qu’à me battre, il semblerait que je sois un professeur satisfaisant pour ces deux-là.

Les jumeaux me regardent avec insistance, pressés de passer à l’exercice suivant. Au lieu de ça, je les surprends en les prenant tous les deux dans mes bras.

« Ça m’a fait un bien fou de vous faire cette leçon, merci les garçons. »

Je les libère assez rapidement avant de poursuivre.

« Je vous avoue que je n’avais rien préparé à l’avance, donc à moins que vous ne soyez en train de travailler sur un sceau sur lequel je peux vous aider, je n’ai pas grand-chose à vous proposer. »

Je dois admettre qu’ils m’ont pris de cours tout à l’heure en me demandant de leur faire cette leçon, et bien que j’aie réussi à improviser cet exercice, je n’ai vraiment plus rien sous le coude à leur proposer. Pour autant, je me vois mal mettre fin au cours aussi abruptement. Je leurs tends le parchemin sur lequel j’ai tracé mon sceau.

« Tenez, prenez-le. J’ai déjà un parchemin de stockage donc je n’en ai pas vraiment besoin. Vous pourrez le donner à Kiko, ça lui sera sûrement utile, et ça permettre de vérifier qu’elle peut effectivement l’utiliser, même sans pratiquer le fuinjutsu. » Je parle ensuite à voix basse, comme pour leur faire une confidence, bien que la bibliothèque soit vide à part nous trois. « Si vous voulez, la prochaine fois on pourra s’intéresser aux arts ninja. »

Je leur fait un clin d’œil, puis je reste devant eux, en attendant de voir s’ils ont une demande qui permettrait de poursuivre ce cours.

Les gamins sont surpris par cette prise dans les bras de la part de Kai, ils ont toujours un peu de mal avec ce côté très tactile que tout le camp ou pratiquement se permet avec eux. Ce n'est pourtant pas pour autant qu'ils ne rendent pas cette étreinte au rouquin en premier signe de remerciement pour ce partage qu'il vient de faire avec eux. Que ce soit le sceau ou le carnet, ce n'est même pas ce qui compte le plus pour eux. Non, c'est le temps qu'il leur à consacré. Après tout, il vient tout de même de passer un bon moment de sa courte vie dans le seul but d'offrir un peu de ses connaissances. Mais quelque chose fait un peu tache dans le décor, le visage inquiet des deux garnements. À tout moment ils s'attendent à se faire bannir une une centaine d'année de la bibliothèque. Pourtant c'est stupide, ce n'est déjà pas une punition d'application ici et puis ce n'est pas comme s'ils étaient les seul à consulter pour le moment.
Les jumeaux reprennent leur place en faisant le moins de bruit possible, les pieds de la table grinçant sur la pierre en a déjà fait suffisamment comme ça. Un petit coup d'oeil à gauche, droite et dans leur dos. Ils sont soulagés de voir que personne ne vient pour les engueuler.

Haru : Les arts ninjas ? Comment ça ? Tu vas nous apprendre à lancer des jutsus ? Promis on fera pas de bêtises avec !

Aki: On ne manquera pas de donner le parchemin à Kiko, comme tu dis on pourra voir comme ça si elle sait l'utiliser. Je te remercie de sa part même si je pense qu'elle le fera aussi.

Il range le parchemin dans l'une de ses poches avant de lancer de nouveau un de ces regards neutre vers son frère. Est-ce qu'ils ont des sceaux non finalisé ? Non et puis même si c'était le cas, Kai ne pourrait pas faire grand-chose. Les symboles Kitsune étant un peu plus puissant que ceux des humains, ils ont tendances à les placer dans toutes leurs recherches. Le rouquin n'y comprendrait rien, ou encore pire, il pourrait faire le rapprochement avec Hikaru. Pourquoi un tel secret alors qu'il n'a rien fait de mal ? Très certainement une tare générationnelle, installée par Sham. Lui avait menti sur ses capacités, Hikaru en avait fait de même mais également sur son passé même s'il avait fini par montrer sa véritable nature. Et finalement les deux petits démons, faisant l'exacte de leur père … Enfin non, eux n'ont encore rien dévoilé.

Aki: Pour le moment on n'a pas encore d'idée pour de nouveaux sceaux. On ne veut pas aller trop vite pour ne pas regrette notre choix. Se précipiter c'est perdre du temps sur quelque chose qui pourrait ne pas être utile.

Haru : Du temps que l'on pourrait mettre autre part.

Un nouvel échange, cette fois-ci il veut simplement dire qu'il est peut-être temps de partir. Même s'ils aiment beaucoup la compagnie de Kai il faut qu'ils pensent aussi à leurs obligations. Oui, Kiko les a libéré pour toute une partie de la matinée mais ils savent que s'ils s'absente tout ce temps il n'y aura pas d'histoire au soir. La petite vieille serait bien trop fatiguée.

Aki: On te remercie beaucoup pour ton temps et ton partage Kai.

Haru : Ainsi que pour les cadeaux ! Comme on t'a dit c'est à charge de revanche ! Par contre, on va devoir donner un coup de main à Kiko si on veut qu'elle ne soit pas trop fatiguée ce soir.

Les enfants se lèvent, prenant le carnet qu'ils fourrent dans une poche. Ils se penchent tous deux respectueusement.

Encore merci pour tout.

Et ils s'en vont en trottinant le plus silencieusement possible. À peine la porte franchie qu'une course effrénée prend place.

PV & Chakra:

[RP apprentissage. C'est pas vraiment un RP avec sensei, donc je vous compte plus qu'un entrainement solo mais pas le max d'un entrainement avec sensei]