Mission de rang B : Reconnaissance

Ordre de Mission

Spoiler:

Carte d'Onogoro en votre possession

Spoiler:

[C'est parti ! Amusez-vous bien. Nous interviendrons quand nous le jugerons nécessaire, ou à votre demande.]

Nul ne savait réellement pourquoi le nom d'Uchiwa Yûdai s'était retrouvé mêlé aux deux pivots de l'exploration hors-camp, mais aucun ne se plaindrait : être libéré pour quelques jours de l'alcoolique notoire du camp, cela serait une nouvelle agréable pour plusieurs.  Même ses trois amis, en particulier Zenpachi, n'étaient pas contre de le savoir ailleurs pour quelques temps.  Yoshitsune en profiterait pour tenter sa chance avec Manano, Bunta prendrait sa part des provisions et son vieil ami Yamanaka ne serait plus désolé de voir son ancien chef de bande réduit à un pauvre clodo abruti par l'alcool.  Certains critiquaient le conseil pour ce choix, néanmoins : si le désagréable Uchiwa venait à mourir en mission, alors qu'il était catégorisé civil, peut-être que l'autorité en place flancherait.  Malgré la cohabitation plutôt production des deux-cent âmes du camp, il n'était pas surprenant d'apprendre que les soupçons d'un contre-pouvoir rôdait.  Quelques survivants critiquaient encore le retour d'Uzumaki Akira, malgré les exploits de Kai.  Parfois, dans ces moments de clarté, Yûdai redoutait le sort qu'on lui réservait si ces imbéciles apprenaient l'identité de son maître ou pire encore : celle de sa soeur...
Mais comme pour tous ses moments de clarté, c'était souvent la paranoïa de l'après beuverie qui dirigeait ses idées.

Il était certes facile de juger le comportement suspect du voyou, car Yûdai noyait sa peine et préférait jouer aux imbéciles.  Sa peur, sa tristesse, sa colère, c'étaient des émotions qu'il ne jugeait pas bonnes à partager mais trop violentes à contrôler, depuis son dernier abandon.  Le Goren senshi-ka avait trouver une compagne qui serait toujours à ses côtés...
Il n'était pas fier de lui, évidemment ; cela demandait beaucoup d'énergie pour se relever le lendemain, la tête lourde comme si d'innombrables insectes fourmillaient encore dans son esprit et regarder le reflet d'un homme qu'il ne reconnaissait pas.  Pour Yûdai, qui avait eu l'esprit brisé par un ermite qui avait plus de la bête que de l'homme, cette douleur de l'âme n'était pas naturelle et il ne parvenait pas à l'accepter.  En soit, une fois que l'on comprenait son passé - comme le comprenait Zenpachi, en somme - il était plus facile de reconnaître la source de son alcoolisme.  Par contre, comme lui répétait souvent le Yamanaka, il ne fallait pas l'accepter...

En cette dixième journée du règne du Singe, Yûdai n'avait pour le moment pas goûté une seule goutte d'alcool.  Comparé aux shinobis qu'il devait rencontrer, il n'avait sur lui qu'une flasque à demi-pleine, qu'il espérait pouvoir garder pour le retour.  Zenpachi avait tenté tant bien que mal de le convaincre de ne rien amener, mais la colère de l'Uchiwa lorsque son ami avait voulu le résonné avait fini par convaincre le Yamanaka de ne pas approfondir le sujet.
Bien que l'odeur corporelle restait encore à désirer, Yûdai avait fait un effort pour se passer de l'eau sur le visage et attaché ses cheveux en natte serrée.  Son visage ainsi dégagé et la chemise pas trop sale qu'il portait, ouvert sur le torse, laissaient apercevoir les nombreuses cicatrices de son corps.  Ses jointures, d'ailleurs, étaient particulièrement enflées de tissu cicatriciel.

Yûdai portait des lunettes noires.  À trop boire, il avait la gueule de bois naturelle.

« Hoy.  Les naz...  Senpais.  On se la fait cette balade ou vous préférez qu'on se touche derrière cette grosse roche, là-derrière ? »

D'un doigt, il baissa ses lunettes et fit les yeux doux à la seule femme du groupe.

Quelle journée chiante aujourd'hui! Les jours se suivent et se ressemblent ces derniers temps, non pas que l'absence de danger me dérange, mais c'est surtout le manque d’intérêt pour le boulot qui me manque. Faut dire que ces bandits sont franchement pas futés, chaque fois que je pose un piège, ils se le prennent, ça en est même plus amusant... Heureusement que depuis quelques jours on dispose de ces radios pour communiquer entre nous, ça permet au moins de raconter quelques conneries. Mais bon, je fais ça pour tenir le village en sécurité et mine de rien, c'est un rôle très important. A peu près aussi important que le rôle qui m'était attribué avant que tout parte en couilles. Faut dire que j'étais destinée à devenir la chef de clan des Hyuga, et mine de rien c'est quelque chose! Même si c'est loin de ce que j'aimais faire, ça m'a permis d'acquérir des compétences fortement utiles pour ce job, la synchronisation et la planification principalement. Il est vrai que c'est plus ou moins ma fonction principale ici. Toute expédition à l’extérieur et toutes informations sur ce qu'il se passe autour du camp doit m'être rapportée. Et je me dois de redoubler d'effort depuis que cet Uzumaki est rentré dans le village sous ma surveillance. J'ai vraiment été nulle sur ce coup, mais ça nous a permis de mettre le doigt sur un gros point faible: les attaques aériennes. C'est vrai que si un oni volant atterrissait au milieu du village, on aurait du mal à l’empêcher d'y arriver, alors s'il coordonne ses attaques avec d'autres onis je n'ose même pas imaginer.
Ah tiens, peut-être un peu d'action, j'entends la radio grésiller... Quoi?! Il y aurait un autre camp plus ou moins loin et ces radios auraient intercepté un message! C'est une très bonne nouvelle ça! Ou une très mauvaise, en esperant que ceux ci puissent devenir des alliés. Et ils cherchent des volontaires pour aller à la rencontre de potentiels survivant. Ni une ni deux, je choppe la radio et crie presque SANAKI HYUGA SE PORTE VOLONTAIRE! Quelques secondes plus tard j'apprends que Kai ser aaussi de la partie. C'est une bonne chose, il est l'un des meilleur élément du camp au combat, il connais les environs, et je dois dire qu'il m'a toujours intrigué avec ses expéditions solitaires. J'aurais peut être la chance de le voir à l'oeuvre! Plus étonnant, Yûdai Uchiwa est également volontaire. Plutôt risqué pour un civil... Et surtout, avoir un connard pareil dans les pattes ne va pas être un cadeau. J'ai entendu des rumeurs comme quoi il était plutôt relou avec la forgeronne, Hana. Enfin bref, demain une mission! Enfin un peu d'action.




Ca y est, le jour de la mission est arrivé. J'affute ma lame, je mets ma tenue d'exploration, toujours très masculine, trop selon certaine personne, mais après tout, est ce que je m'en foutrait pas de leur avis? Je pense bien oui. Puis je me met en route pour le lieu de rendez vous. Je suis la première sur place, ça me permet de surveiller un petit coup les environs, mais une dizaine de minute plus tard, Kai arrive. Comme d'habitude, on se salue par un signe de tête. Il est vrai que l'on se croise souvent mais que l'on ne se parle quasi jamais. En général il me passe les infos et repars au camp. Mais malgré ça je pense qu'il y a une forme de respect mutuel entre nous, ou tout du moins, c'est ce que j'aime penser. Nous attendons encore un peu, et voila le naze du village qui arrive. Pour une fois il à l'air étonnamment sobre. Il s'est peut-être enfin acheté une conscience. Mais mon espoir tombe en ruine à peine les premiers mots sortis de sa bouche. Il me fixe en baissant ses lunettes, c'est limite s'il me reluquerait pas celui là! Heureusement, je sais gérer se genre de personne.

Sanaki regarde Yûdai avec des yeux doux, puis s'approche de lui de façon sensuelle avec un sourire, avant de lui agripper violemment son entrejambe et en serrant très fort en lui disant les yeux dans les yeux d'un tin très sérieux et menaçant : "C'est la première et la dernière fois que tu me regarde comme ça. La prochaine fois je coupe ta queue sans hésitation avant de te la faire bouffer, t'es prévenu."

Voila qui est dit. J'espère qu'il va plus me faire chier maintenant, mais j'en doute à vrai dire. Je m'éloigne de lui puis regarde Kai
"Bon assez parlé, on y va! Kai, on part dans quelle direction?"

Je n’ai vraiment pas eu le temps de respirer, ces derniers jours. A peine rentré de Chikyuu, Tsuki m’est tombé dessus pour me reprocher d’être parti sans prévenir, que c’était dangereux pour le camp, ce genre de choses. Evidemment, elle avait raison comme toujours, mais ça ne m’a pas empêché de l’envoyer voir ailleurs, probablement pour la première fois depuis que je fais partie du conseil. Mon épuisement visible avait probablement joué à ce niveau-là, aussi j’avais eu quelques jours de répit avant que le conseil ne vienne me questionner sérieusement sur cette expédition, et j’en avais bien besoin, compte tenu du changement radical qui avait eu lieu dans mon corps. Même s’il n’était pas visible, trop de choses avaient changé pour que je me permette de ne pas découvrir tous ces changements.

Malheureusement, ce n’était qu’un répit, j’aurais été présomptueux d’imaginer échapper à la vindicte de la cheffe officieuse du conseil. J’en avais pris pour mon grade, et, comme d’habitude je ne pouvais rien trouver à lui répondre. Bien sûr, cette expédition était risquée, et ma mort aurait été une perte pour le camp. Elle avait beau le cacher à la perfection, j’étais capable de le percevoir à force : Tsuki était réellement remontée. Trop pour que je puisse lui expliquer le succès de mon expédition et ce que le camp y avait gagné : ça aurait été admettre que je lui avais caché la bombe à retardement que j’étais jusqu’alors. Heureusement, la tempête avait fini par se calmer, assez pour qu’on m’assigne à une mission, plutôt inhabituelle d’ailleurs.

Un signal en provenance d’un autre camp de réfugiés, ce n’était pas vraiment choquant, mais je ne peux pas dire que je m’attendais à ce qu’on reçoive quelque chose du genre. Evidemment, j’ai été pour l’idée d’envoyer du monde les chercher, bien que je ne me sois pas vraiment porté volontaire. Evidemment, je me suis retrouvé embarqué dans la mission, il fallait bien y affecter quelqu’un qui est habitué à vadrouiller à l’extérieur, et qui est apte à représenter le camp.
Chose plus étonnante, ma présence était aussi nécessaire par rapport à l’un des membres de l’escouade. Yudai Uchiwa. Un civil, qui m’est parfaitement inconnu, si ce n’est par sa mauvaise réputation dans le camp. Il aurait montré un potentiel intéressant lors de l’entraînement d’Akira, le sharingan, notamment, aussi le conseil avait cherché un moyen de le forcer à l’utiliser, et était arrivé à la conclusion que l’envoyer en mission, sous ma surveillance, était le meilleur moyen d’y parvenir.
Normalement, j’aurais été parfaitement confiant sur ce point, mais je n’arriver pas à m’empêcher d’avoir de légers doutes. Je n’ai pas été sur le terrain depuis que le pouvoir de Hafubi a écrasé celui de mon sang, je manque complètement d’expérience au sujet de ce dont je suis capable désormais. Pour autant, impossible d’exprimer ces doutes tant que je n’ai pas annoncé au conseil le résultat de mon expédition, j’ai donc simplement accepté la mission. J’espère pouvoir compter sur Sanaki, elle aussi a l’expérience de l’extérieur, j’espère qu’elle sera capable de compenser là où je pourrais manquer.

Je me suis donc rendu à l’entrée de Naru-Akan de bon matin, pour y rejoindre le reste de l’escouade. Sans grande surprise, Sanaki est déjà présente quand j’arrive, et nous attendons en silence l’arrivée de Yudai, qui commence à être en retard par rapport à l’heure prévue.
Il finit par arriver, et semble dès le début faire de son mieux pour être fidèle à sa réputation. J’ai beau rester de marbre, Sanaki, elle, démarre au quart de tour, ça commence fort. Le problème, c’est que je ne suis pas exactement un leader, bien que Sanaki semble s’en remettre à moi pour diriger les opérations. J’essaie d’ignorer au mieux l’altercation qui vient d’avoir lieu.

« Pour l’instant, on ne va nulle part. On est une équipe tout juste formée, et personnellement, je n’ai aucune idée de ce dont vous êtes capables. Si jamais on se fait tomber dessus, même si ça ne devrait pas trop arriver avec Sanaki, je préfère éviter qu’on se gêne mutuellement. »

En venir au fait, c’est ce que je trouve de mieux pour occulter la tension entre mes deux partenaires. Naturellement, puisque c’est moi qui soumets l’idée, c’est à moi de commencer.

« Pour ma part, je suis complètement porté sur le corps-à-corps. J’ai l’habitude d’agir seul, et discrètement, donc je pense faire un assez mauvais chef d’équipe. » Je lance un regard à Sanaki, pour lui faire comprendre qu’il ne vaut mieux pas se reposer intégralement sur moi. « En dehors de ça, j’imagine qu’en tant que membre du conseil, ça sera à moi de nous présenter officiellement si jamais on arrive à trouver du monde, mais je dois admettre que ce n’est pas mon fort. »

Je suis bien conscient que ce n’est pas le meilleur moyen de mettre en confiance Yudai et Sanaki, mais autant qu’ils sachent tout de suite à quoi s’attendre.
Je me tourne vers eux, et principalement l’Uchiwa.

« A votre tour, je vous écoute. »

L'espoir d'un moment, Uchiwa Yûdai espérait que son charme de la rue fonctionnerait sur cette fleur sauvage qu'était Sanaki, lorsqu'elle s'approcha, aguichante, ses atours en fleuraison. Mais ce fut avant qu'elle ne plante ses épines dans l'entre-jambe du clodo. La douleur le foudroya et sur l'instant, Yûdai crut subir à nouveau un shikumi. Sanaki le relâcha, ses menaces proférées et le voyoy, bredouille, se massa les couilles tandis que l'autre mâle du groupe animait les présentations.
Si Sanaki espérait ainsi empêcher le Yadokai de lui reluquer les fesses sur le chemin, elle se fourvoyait. Cette beauté sauvage était devenu une sorte de défi et bien que pour le moment Yûdai se taisait, la douleur à son entre-jambe lui passerait bientôt. Déjà, des scènes décrites dans les poèmes pour adulte de son ami Yo lui venaient en tête, Yûdai n'aurait besoin que d'une corde pour exprimer sa créativité.

L'Uchiwa, en retrait de ses compagnons du jour, claqua la langue devant l'initiative de Kai. Pour quelqu'un qui se disait incapable de mener un groupe, il semblait bien aimer que la conversation aille dans le sens qu'il désirait. Yûdai les laissa échanger un peu. Kai était après tout le frère d'un autre enfoiré d'Uzumaki, aussi il souhaitait s'éviter quelconque piège en guise de punition. Il fut toutefois réconforté d'apprendre que son senpai préférait le vrai combat : le clodo pouvait rayer la possibilité de se prendre une autre illusion pour mauvais garçon.

« C'est bon ? Vous avez terminé ? Vous avez de belles gueules, mais ça ne rend pas plus cette conversation pertinente. Je pensais que les shinobis étaient plus... efficaces... »

Son petit sac en bandoulière, il passa le duo et commença à s'avancer sur le chemin, nonchalant.

« Le signal venait du sud... On a une carte non ? Suivons-la. »

Ces shinobis, ils aimaient bien frimer avec leurs techniques et leur chakra, mais quand venait le temps de se foutre dans la merde, ils préféraient toujours claquer un fumigène pour masquer leur fuite. Yûdai n'avait jamais été intéressé au devoir des ombres. Ses capacités, il les avait simplement acquises à suer sang et eau, après s'être asséché de toutes les larmes de son corps. Puis il n'avait pas bu depuis plus de dix heures et s'ils restaient à glander plus longtemps, sa résolution commencerait à faillir.

« Ma jolie, à en juger par la couleur de ton oeil, soit t'es aveugle, soit t'as le byakugan... Par réflexe, sa main protégea ses bijoux. Sers-t-en. Le roux, j'ai un problème avec ton frère. J'espère que t'en as plus dans le pantalon que lui. »

Il continuait sa petite tirade de mauvais poil pour s'arrêter subitement. Il se retourna vers ses compagnons d'infortune et baissa à nouveau ses lunettes. Dans ses yeux se lisait l'énervement.

« Hoy ! J'suis qu'un enfoiré d'civil moi ! Allez-vous laisser un de vos précieux civils crever tu-seul ?! Gardiens mon cul oui... »

Yûdai criait, sans se soucier d'être discret.

Si l’interaction entre Yudai et Sanaki me montre une seule chose, c’est bien pourquoi je travaillais seul jusqu’à maintenant. Alors que le premier s’énerve à priori pour aucune raison, la seconde fonce tête baissée dans son jeu, si bien que tous les deux sont déjà presque en train de se battre. Et la mission n’a même encore commencé. Je lâche un long soupir, je n’ai toujours pas commencé à bouger.


« Vous avez l’air motivés à vous faire tuer. Ou alors à vous entretuer, si on part maintenant, j’aurais bien du mal à dire ce qui arrivera en premier. Le problème, c’est que c’est justement ce que le Conseil m’a demandé d’éviter. »

*Et vu comme Tsuki est remontée, j’ai intérêt à y arriver.*

« Bon, à priori on est deux combattants et un poids mort, c’est déjà ça. Si Yudai évite d’être un signal d’alarme vivant, et Sanaki son écho, on pourra peut-être même avancer sans se prendre d’embuscade. On a achevé une fraction des préparatifs, super. »

Je m’approche de mes deux compagnons, puis je pose mon sac à dos sur un rocher à proximité, avant d’en sortir quelques provisisions.

« J’ai de la nourriture pour une personne pour trois jours, ça me servira au cas où je ne puisse rien trouver à chasser. J’espère que vous avez prévu quelque chose. » J’avise le petit sac de Yudai. « Mais j’ai bien peur que ça ne soit pas le cas, vous êtes capables de trouver de quoi vous nourrir, au moins ? »

« Ensuite, Sanaki a raison, le trajet peut être long, d’autant plus qu’on ne sait où on va, si ce n’est que c’est au Sud. La question est de savoir combien de temps on marche si jamais on ne trouve rien. Une semaine ? Un mois ? Personnellement, je préfère éviter d’être hors du camp trop longtemps, même s’il y a du monde qui peut reprendre les tâches indispensables. » Je lance un regard vers Yudai. « Ce n’est pas dit qu’ils puissent les assumer indéfiniment. Quoi qu’il en soit, si au bout d’une semaine on n’a toujours rien, on ferait mieux de rebrousser chemin. Mieux vaut rater une mission que laisser le camp s’écrouler par notre absence. »

Je ne leur laisse pas plus que quelques instants pour protester pendant que je range mes affaires et remets mon sac sur mes épaules, puis je commence à marcher vers le sud.

« En tout cas, j’ai ce qu’il me faut pour partir. Si vous pensez être prêts, j’imagine qu’on peut y aller. »

Sanaki et Yûdai s'envoyaient des piques sans réflexion. Sur le commentaire de la survie en milieu hostile, Yûdai répondit :

« Oh ma jolie, j'ai pas besoin de m'en soucier, j'ai affronté le quotidien d'une bête sauvage assez longtemps pour savoir où poser les pieds... »

La cohésion n'était plus et Kai intervint, encore une fois, pour démontrer que malgré ses dires, c'était lui le plus apte à prendre les rênes. Énervé par son altercation avec la bombasse, Yûdai ne put même pas dire pourquoi il se laissait ainsi sermonner. Pourtant, malgré la tension qui régnait, l'Uchiwa souhaitait se dégourdir les jambes. Ses réelles motivations à sortir n'avaient aucun lien avec l'avenir du camp. Autant dire qu'il s'était époumoné comme un con pour rien... et il se rendait compte que son attitude agressive était surtout dû à ce désir de tremper ses lèvres. Yûdai s'abstiendrait donc de passer ses envies sur Sanaki. Pour le moment.

« Ouais, t'inquiètes pas pour mon régime, rouquin. J'peux m'débrouiller pour bouffer. J'ai pas besoin de grand chose pour garder la ligne. »

Son œil de vicelard vers Sanaki resta masqué derrière ses lunettes.

« On va faire comme tu dis chef. Je vais rester derrière, vous m'aurez pas dans les pattes puis... je pense être le mieux placer en cas d'embuscade pour assurer vos arrières. J'utilise mes poings, c'est la seule chose pertinente que vous avez besoin de savoir. »

Il crispa le poing qui tenait son petit sac à alcool et ses jointures grosses et plates ne blanchirent même pas. Par contre, les cicatrices sur sa main rougissaient sous l'effort.
Il attendit que ses compagnons d'infortune le dépassent, afin de fermer la marche. Par son attitude bourrue, c'était à croire que l'Uchiwa faisait la moue.

Un homme arrive vers vous en courant, vous n'êtes pas encore très loin du camp. Vous le connaissez, il s'agit de Paru. Il vous tend un talkie-walkie.

Tsuki-sama m'a dit de vous apporter ça, vous avez oublié de le prendre en partant, ça va être compliqué de trouver un signal sans.

Puis il repart sans demander son reste.

Vous vous dirigez donc grâce au talkie, le signal vous parvient toujours, en provenance du Sud. Après quelques heures de marche sans la moindre trace, vous remarquez des bruits suspects aux alentours, et d'autres traces d'être humain.

Qu'on est con... C'est sur que partir sans le truc qui nous permettra de situer le signal c'était pas malin de notre part... M'enfin, heureusement que madame Tsuki y a pensé! Mais du coup analysons la situation avant le départ. Nous sommes un groupe composé de moi qui suis très douée en pistage et repérage, de Kai qui sais combattre, et qui doit vouloir gérer la place de chef d'équipe et de médiateur social avec les gens que nous rencontreront étant donné le vent qu'il m'a foutu quand je lui ai proposé de remplir ce rôle, et d'un alcoolique qui préférerait me refaire les fesses derrière un buisson plutôt que de rester calme et remplir la mission calmement. Mais bon, pas le choix faut y aller. Nous devons remplir cet objectif pour le bien du camp. J'espère juste que tout se passera bien et que nous ne rencontrerons ni monstre ni rien d'hostile durant cette mission.

"Kai je te laisse gérer le talkie, je passe devant en éclaireuse. Fais moi un signe de la main en direction de où on doit aller, ne t'inquiètes pas si tu ne me vois pas, je te verrai. Et Yudai, gueule moins fort histoire de pas nous faire repérer.

J'active mon Byakugan, et aussitôt fait, je pars vers l'avant en étant la plus discrète possible. Je ne me retourne même pas pour vérifier s'ils suivent, de toute façon, tant qu'ils ne sont pas dans mon angle mort, je peut peut les voir sans soucis. Je continue tout droit jusqu'à ce que Kai me fasse un signe de main quand je dois changer de direction.

On a continué comme ça une bonne demie journée. Il va bientôt falloir s’arrêter faire une p'tite pause dej' je pense. Mine de rien ça creuse tout ça. On va encore marcher une petite heure je pense et on s’arrêtera à ce moment là. Tiens, mon Byakugan détecte quelque chose. Je vais utiliser la détection pour savoir ou il est exactement. Ok je le vois. je ne saurais dire s'il nous a repéré ou pas, mais mon instinct me laisse penser qu'il ne m'a pas repéré moi personnellement. J'attends quelque temps et le voilà qui s'assoit. Soit il attends de nous laisser passer pour rester tranquille, soit il va avoir envie de nous suivre pour nous prendre en embuscade plus tard. Il faut que j'en informe Kai silencieusement. Je lance un caillou en direction de Kai, et j'essaie de lui faire comprendre avec des gestes et en parlant mais sans qu'un son sorte de ma bouche.

Un humain est assis sur notre gauche en haut d'un rocher. Ça a pas l'air d'être un monstre. Je reste planquée mais je vous surveille t'inquiètes.

___________________________________________________________
Rappels: Contrôle des flux de chakra : -7%

Détection : centre de chakra : -24 chakra

Ils voyageaient.

Derrière à ne pas trop savoir exactement quoi faire, Yûdai se tapait la plus désagréable des promenades pour des raisons qui lui apparaissaient floues d'heure en heure. À l'instar du soleil qui traversait le ciel pour aller se coincer dans les montagnes de l'horizon, leur petite bande traversa le paysage sans grande difficulté. Le ventre du Uchiwa grondait et sa soif, désormais bien présente, n'aidait en rien à son attitude déjà épouvantable. Finalement, Sanaki repéra un chakra inconnu et le groupe s'arrêta aussi sec qu'il était parti du camp. Yûdai s'en cogna presque le nez dans le dos de Kai.

Il fit messe basse avec le rouquin.

« Et toi, éteins ce foutu appareil... »

Ce truc crachait des grésillements depuis le début de la route et seule source de divertissement, Yûdai s'était amusé à observer Kai tenter de se démerder à en extraire une direction. Avec un peu plus de considérations de leurs parts, peut-être Yuyu se serait-il permis de prendre le talkie car l'appareil ne lui était pas mystérieux. Du temps qu'il faisait les quatre-cent coups avec Zenpachi, dans les rues de l'Empire, sa petite bande de l'époque utilisait des outils de communication semblables...
Yûdai haussa les épaules et plongea les mains dans les poches, afin de suivre Kai dans sans approche discrète. Ils se glissèrent derrière des rochers et purent admirer la silhouette postée sur son promontoire.

« Yo. »

Yûdai s'était levé, nonchalant. Il contourna son abri et s'approcha tranquillement du rocher de l'inconnu. Il devait avoir laisser dans le doute Kai, à qui il n'avait pas pris la peine d'étayer son plan. Le clodo de Naru-Akan n'était cependant pas un chien à qui l'on tapotait la tête pour le récompenser de sa bonne conduite ; des ordres, Yûdai détestait en recevoir.
Puis au fond, ce serait sans doute mieux ainsi : Kai n'avait pas à dépenser son chakra pour une bête rencontre du destin et l'Uchiwa était surveillé par Sanaki, de loin. Un frisson de plaisir le transit d'ailleurs à cette idée que la belle jeune traqueuse soit en fait une perverse reluqueuse...

Yûdai s'était approché d'un pas lent, le regard fixé vers la silhouette mystérieuse. Un bras en l'air pour saluer, l'autre main dans la poche, sa chemise ouverte sur son torse travaillé et en sueur, il n'avait rien des terribles chasseurs qui parcouraient parfois ces lieux.

« Ça te dis d'descendre ? J'ai mal au cou à t'observer comme un con... Puis faudrait pas avec la noirceur que tu manques pied, je suis trop mauvais pour remboîter des fractures... »

---

Rappels :
Charisme 4

Aucun doute.
Cette démarche éthérée, cette vitesse féline, cette aura de puissance, cette odeur de chakra ; des shinobis approchaient et ils venaient dans ma direction. Leur trajectoire n’avait pas bifurqué subitement et rien dans leur approche ne les avait trahis. Mais l’absence d’animosité qui émanait de cette ombre rampante conjuguée à l’énergie qu’elle dégageait me menèrent à penser que nos chemins allaient faire plus que se croiser.
Je fermai les yeux un instant et inspirai profondément. Oui, ils m’avaient probablement déjà repéré. Il faut dire que je n’étais plus très prudent ces derniers temps. Mon subconscient cherchait-il à forcer le destin en provoquant chance et infortune ?
Quelque chose clochait. Ils n’étaient plus très loin dorénavant et pourtant je sentais toujours une masse diffuse de chakra plus loi derrière eux. Se seraient-ils scindés en deux groupes ?
Bien évidement. J’osai espérer que ma première rencontre depuis des lustres ne se fassent pas avec des moins que rien, inutiles et fétides. Et donc j’espérais avoir à faire à des ninjas avertis, suffisamment en tout cas pour ne pas courir tête baissée dans la gueule du loup.
Un éclair de folie traversa ma rétine. Je déglutis. Il me fallait être raisonnable. Il n’y avait plus de lois, certes, mais cela ne devait pas m’inciter à verser dans la sauvagerie la plus vulgaire. Laissons-leur une chance. Après tout, la main d’œuvre se faisait rare par les temps qui courent. Et puis j’aurais tôt fait de fuir si nécessaire. Mieux vaut un lâche vivant qu’un héros mort.
Cette fois-ci, ce sont mes commissures qui se fendirent d’un soupçon de sourire.

*Et s’ils s’obstinent, ils goûteront à mes arcanes lunaires. *

Je me redressai et époussetai mon long manteau noir. Ils étaient là. Il était là. Et il ne semblait guère chercher à masquer sa présence. Il se dissimula un temps, guère long, derrière les rochers un peu plus loin, avant de tout simplement s’avancer dans ma direction, un bras un l’air, l’autre dans sa poche.
Je scrutai, perplexe, dans la pénombre grandissante l’homme qui s’approchait tandis que mes sens se déployaient, aux aguets. Peut-être était-ce une diversion. Peut-être était-ce un clone. Dans le doute, le principe de précaution s’applique. Aussi, d’un battement de cil, trois virgules s’allumèrent dans mes pupilles qui balayèrent discrètement les alentours.

Action:

Non, ce n’était pas un clone. Malgré une allure de … vagabond dirons-nous … il dégageait quelque chose de masculin. Son assurance plus insolente que prédatrice, son torse bombé et dénudé ; il puait la fausse virilité à plein nez. Celle qui a besoin d’être affirmée pour être incarnée. Néanmoins, il était fort et cela ne faisait aucun doute. Un corps long et rugueux comme une planche de bois dur et dense, la souplesse d’un chat…

*Un spécialiste du combat au corps à corps. *

Mon regard perlé plongea dans celui de mon interlocuteur et d’une voix neutre je lui répondis, sans bouger d’un cil.

« Je descendrais de mon promontoire lorsque vous aurez dit à votre collègue resté au loin de nous rejoindre. »

Je pointai vaguement du doigt la position de Sanaki.


« Et puis il est de coutume de se présenter lorsque l’on s’adresse à quelqu’un qu’on ne connait pas. Ça permet de s’annoncer comme venant sans arrières-pensées, entres autres. Vous n’en avez pas j’espère ? »


Lançai-je légèrement sur le ton du défi. Mais avant qu’il n’ait le temps de mordre à l’hameçon je me risquai dans un élan de naïveté :

« Je m’appelle Hideaki Uchiwa et je suis un ancien shinobi de l’empire. »

Résumé:

Cela n'avait duré qu'un moment, mais le temps s'était étiolé.  Alors que l'inconnu se penchait vers le précipice pour plonger son regard dans celui de Yûdai, dans les derniers reflets du jour, l'être le moins aimé du camp avait discerné ces yeux vifs et craints : deux billes rouge sang sur fond orangé.  La respiration du réfugié se glaça et tous ses muscles se raidirent à l'instant de cette découverte.  Ses jointures cicatrisées craquèrent et ses ongles creusèrent ses paumes jusqu'à ce que l'hémoglobine gicle de fureur.

La vision de Yûdai s'était rétréci au point que l'inconnu occupait tout son champ de vision.  Son sang pompait à ses tempes, lui donnant des ordres de colère.  En quelques fractions de seconde à peine, de douloureux souvenirs immergèrent de sa mémoire et noyèrent sa raison.  Le visage narquois de sa soeur s'imprima sur les traits de l'inconnu.  En quelques instants à peine, Yûdai revit l'expérience de mort que lui avait fait subir Akira, cet oeil omniscient qui le surveillait des cieux.  Son corps avait répondu par réflexe, tétanisé par cette peur insondable qui masquait son coeur et...  Son corps était prêt.

« Uchiwa...  Hideaki... »

À ce nom, une étrange résonance faisait écho dans son esprit embué par la rage.  Celui qui était sur ce rocher n'était pas sa tortionnaire de soeur.  Uchiwa Hideaki n'était qu'un inconnu.  La frayeur qu'avait fait germé les traitements de sa soeur se fanait avec le temps et dans les sillons de ses racines, l'ire bouillonnait telle un geyser.  Yûdai déglutit et comprit que son corps répondait toujours à ses commandes.
Quelques fractions de seconde de fureur seulement, mais ce fut assez pour l'Uchiwa de Naru-Akan d'enflammer à son tour ses pupilles.  Les sharingans tournoyaient.



« Uchiwa... ka?  Kehehehe...  Kehehe-KAHAHAHA! »

Ses orteils creusèrent le sol sous lui et ses mollets se contractèrent, avant qu'un bond vertigineux ne le propulse sur le flanc du pilier rocheux.  Ses pieds frappèrent la roche et le chakra fit que les éclats de pierre collèrent à ses pieds.  Cela ne prit à Yûdai que quelques enjambées pour tracer jusqu'au sommet et l'élan le propulsa en suspension quelques secondes, avant qu'il n'atterrisse fermement sur le sol.  Il s'avança tranquillement et fit craquer ses vertèbres.  Ses longs cheveux gras tombaient devant son faciès plongé dans la pénombre et son corps masquait le magnifique coucher de soleil.

« Je n'ai pas rencontré l'un de mes cousins depuis longtemps.  Ne reste à savoir de quel con ta belle face a bien pu surgir...  Sang de chien ou sang de mouton ? »

Actions:

Alors que Yudai s'élance vers Hideaki, l'appareil se met à grésiller, Kai ne semble pas très doué pour l'éteindre, puis à capter un signal, très faiblement..

Des.. Des monstres attaquent le camp !!

Puis des cris, des hurlements de monstres. Vous parvenez à distinguer que le son vient encore de plus au Sud. La portée de ce talkie est de quelques kilomètres. Tout au plus une heure de marche. Le signal se coupe subitement.

Je regarde Yudai s’approcher de l’inconnu non sans une pointe d’appréhension. Il semble avoir compris les choses de la même manière que moi : c’est tout à notre avantage qu’il se présente face à l’homme qui se tient tandis que je reste dissimulé, prêt à intervenir si la situation s’envenime. Et c’est justement ce que je crains, au vu de l’attitude de celui qui est considéré comme la racaille de Naru-Akan. Il ne se sépare pas de l’attitude vulgaire qui le caractérise lorsqu’il approche Hideaki Uchiwa, l’inconnu, heureusement celui-ci semble garder son calme.
Enfin, je ne saurais pas dire pour combien de temps ça va durer, tous deux semblent se jauger mutuellement, et la situation pourrait aussi bien se désamorcer que dégénérer en à peine quelques secondes.

Alors que je suis toujours tapi dans les fourrés, katana en main, le talkie-walkie commence à émettre des sons. Impossible qu’il n’ait pas été entendu, autant dire que ma couverture est fichue. Plus important, cela veut dire que nous sommes proches de notre destination, et vu le message que j’ai reçu, on a plutôt intérêt à se dépêcher. Sans hésitation, je rengaine mon katana, et je sors des fourrés après avoir adapté mes yeux à la nuit qui commence à tomber.


Maintenant que je suis à découvert, je rejoins les deux Uchiwa sur leur promontoire et je fixe directement Hideaki après avoir m’être assuré qu’aucune oreille indiscrète ne pourrait nous entendre. Je parle suffisamment fort pour que Sanaki puisse aussi m’entendre depuis sa cachette.

« Kai Uzumaki, ancien Anbu de l’Empire. Je crains que nos présentations doivent se limiter à ça pour l’instant. Yudai, Sanaki, je viens de recevoir un signal, le camp qu’on cherche est proche, et si j’en crois le message que j’ai reçu, il est en train de se faire attaquer par des monstres. On devrait se dépêcher. »

Je considère quelques secondes Hideaki. Il n’est pas envisageable de s’attarder ici trop longtemps ici, encore moins de le laisser en plan sans être certains de ses intentions. Je recule d’un pas avant d’invoquer un clone, puis Fuki. Je reprends la parole tout en restaurant le chakra utilisé.




« Fuki, je vais avoir besoin de toi. Tu es au courant pour la mission, on est sur le point d’atteindre l’origine du signal qu’on a reçu. Seulement, on vient de tomber sur cette personne. On doit agir rapidement, c’est pourquoi je vais te demander de nous suivre pour l’instant, Hideaki. Je sais que notre passé commun de shinobi est une bien maigre garantie, mais on va devoir faire avec pour l’instant. Fuki gardera tout de même un œil sur toi, simple précaution. »

Finalement, il semblerait que je donne des directives comme si j’étais réellement le chef de cette escouade. J’ai bon espoir que les autres l’accepteront : la situation exige une décision rapide. J’espère seulement ne pas me tromper en faisant temporairement confiance à Hideaki, je n’ai jamais entendu son nom lié à quelque affaire louche que ce soit, c’est un semblant de garantie à laquelle je suis bien obligé de me raccrocher. Fuki, lui, n’émet aucune objection et se contente d’acquiescer.

« Si cette approche convient à tout le monde, j’ai une dernière chose à faire avant qu’on se mette en route. » Je désigne mes yeux, qui ressemblent actuellement à ceux d’un félin. « Vu la nuit qui tombe, il vaut mieux se préparer à l’obscurité. Je ne sais pas trop vraiment comment cette technique fonctionne avec votre sharingan, peut-être que vous devriez la copier quand mon clone s’occupera de Sanaki. Dans le pire des cas, ça nous évitera d’être en mauvaise posture à cause de la nuit. »




___________________________________________________________
Résumé :
Kai :
Vie : 550/550 | Chakra : 730/730 – 150/150
1CS utilisé
Fuki invoqué
Vision nocturne active

CS 1 :
Vie : 200/275 | Chakra : 215(ou 179 ou 143)/311
Vision nocturne active

Fuki :
Vie : 475/475 | Chakra : 340/340

La situation n'a pas l'air de vraiment s'envenimer. Heureusement, je vois ses pupilles briller avec mon sharingan, c'est un Uchiha. Pour le peu qu'il ait du vécu et combattu assez souvent dans sa vie, même à 3 contre 1, on pourrait se retrouver en difficulté. Mais de toute façon il m'a repéré, il m'a pointé du doigt, je l'ai clairement vu, mais je vais rester dans l'ombre. Même s'il sait ma position, voir mes yeux lui donnerait des informations sur moi, et en cas de conflit, moins il en sait, mieux je me porte. J'écoutais et observais attentivement depuis le début de l'apostrophe de Yudai envers cet inconnu, mais je ne pense pas que ça va partir en cacahuète, sauf si l'autre clochard mets de l'eau dans le vin comme à son habitude...

Putain de merde, c'est pas des grésillements que j'entends? Kai a du oublie de l'éteindre... J'essaie de tendre un peu l'oreille pour comprendre... Camp... Monstre.. Quoi?! J'ai même pas le temps de réagir que Kai rejoint les deux cousins et énonce clairement que le camp est attaqué. Il parle un peu, mais je vois son clone me foncer dessus et me lancer une technique de vision nocturne, à peine terminée, je fonce vers les trois mâles du groupe en utilisant une adhésion sur le rocher, dont je ne prend même pas la peine de controler mon chakra pour la lancer, et me présente de façon très rapide.

Spoiler:

Sanaki Hyuuga, le camp est par là je passe devant.

A peine cette phrase terminée, je fonce en direction du camp sans retenue, et sans faire gaffe à ma discretion. C'est simple, notre mission est d'établir un contact avec ce camp, et si le camp est détruit, la mission sera un échec. Sans parler des vies humaines qui sont en jeu.



[Sanaki sert de vigie et a toujours le Byakugan activé, si elle voit quoi que ce soit elle le crie en arrière pour que ceux qui l'aient suivis entendent]

Une vague de colère et de dégout fit chavirer mon cœur lorsque je découvris que ce pâle olibrius bénéficiait du même patrimoine génétique que moi. La folie semblait le guetter à l’instar de bons nombres de nos congénères. La folie, la rage, la dépression, la futilité, peu importe le nom que l’on pouvait bien lui donner. Il était bancal et psychologiquement perturbé à n’en point douter. Je ne connaissais pas son histoire et son visage ne m’évoquait rien. Encore une âme damnée, condamnée à errer sans but sur cette terre.
Mais ça c’était avant.
Un léger sourire se dessina sur mon visage alors que mon interlocuteur s’avançait.
Un chien fou, cela se dresse. A coup de bâtons et de récompenses, de tortures et d’infamies s’il le fallait, mais chaque être humain pouvait être réinitialisé. Je m’étais juré de redorer le blason de ma famille, il était de mon devoir d’éduquer ce jeune coq enragé. Après tout, qui savait combien de Uchiwa avaient survécus.
Mes yeux vrombirent et les trois pupilles fusionnèrent pour ne faire qu’une.

Action:

« Sang royal. »

Répondis-je platement.

« Par contre, à en juger par ton apparence de vulgaire roturier porté sur la bagarre… »

Je respirai du nez, bruyamment, et insistai volontairement du regard sur ses jointures écorchées.

« … et sur l’alcool, tu n’as pas dû recevoir une éducation digne d’un Uchiwa. Je crois que c’est ton jour de chance mon ami. Le premier jour du reste de ta vie. »

Sans me départir de mon fin sourire énigmatique je m’apprêtai à plonger Yudai dans un long coma dont il ne se réveillerait peut-être jamais. Après tout, ce-dernier n’était pas seul et semblait bien trop va-t’en guerre à mon goût.

C’est alors qu’un deuxième protagoniste surgit des fourrées. Comment avait-il pu rester hors des radars si longtemps ? J’étais pourtant persuadé que l’Uchiwa était seul.
Néanmoins, ce-dernier ne présentait aucun signe d’animosité et se présenta rapidement ; Kai Uzumaki. J’avais déjà entendu ou lu ce nom quelque part. Un enfant prodigieux au potentiel autrement plus inquiétant que celui de mon frère de sang. Prudence. Même si nous avions servis dans le même corps, cela ne faisait pas de nous des alliés par automatisme. Le monde était devenu beaucoup plus complexe.

Mes pupilles s’éteignirent et j’acquiesçai à ses explications.

Action:

Ainsi donc, ils étaient en mission de reconnaissance. Ce qui laissait supposer qu’ils n’étaient pas seuls et que des groupes de shinobis s’étaient reconstitués.
Ne serait-ce pas plutôt mon jour de chance à moi ?

« Cela fait des mois que j’erre dans la région sans rencontrer beaucoup de monde. Et encore moins des anciens ninjas de l’empire de ta renommée. Aussi je vais choisir de te faire confiance et de te suivre. Bien que j’apprécie la solitude, l’union a toujours fait la force et je crois que ce proverbe n’a jamais été aussi vrai qu’à l’heure d’aujourd’hui. Des bêtes féroces se baladent. »

Je plongeai mon regard dans le sien et réactivai mon sharingan.

Action:

« Mais j’imagine que je ne t’apprends rien. »

Un, ou plutôt une, troisième kunoichi fit son apparition en trombe. Une Hyuuga. Un clan puissant et noble mais largement surcoté à mon goût. Néanmoins je n’eus pas le loisir de lui répondre qu’elle était déjà repartie. J’activai ma nouvelle technique et emboitai le pas à Kai Uzumaki en glissant ces quelques mots à Yudai de telle sorte que personne d’autre ne puisse les entendre.

« Nous continuerons notre petite discussion plus tard mon frère. Pour l’instant, tâche de ne pas te faire tuer. Tu as rassemblement vécu toute ta vie dans le néant, considère-moi comme la lumière à laquelle tu dois t’accrocher. »

Je ne m’attendais pas à ce qu’il m’embrasse les pieds. Non, bien au contraire. Il allait probablement vociférer en bavant pléthore d’insultes. Je voulais simplement planter la graine de la révolte dans son esprit. Graine que je m’efforcerai de cultiver avec du temps, de l’énergie et de la patience. Comme tout bon jardinier qui se respecte.

Résumé:

Le sang du clodo de Naru-Akan fumait en résonance aux propos de ce parent inconnu.  En quelques minutes seulement d'échanges à se regarder en chiens de faïences, Yûdai était parvenu à rouvrir les portes de son passé désespéré au sein du clan.  À Sarabi, sa grande soeur, qui avait tout fait pour tenter de lui tatouer l'âme de ses arts occultes, à ses parents, qui n'avaient jamais daignés jetés un seul regard sur leur fils sans talents, l'alcolo leur montrait les dents.
Sans l'intervention de Kai, d'un pas fantôme, Yûdai aurait bien éclaté les dents au nobliaux de ses ennemis.

Pourtant, cette rencontre avait ouvert les yeux de Yûdai, sans mauvais jeux de mots.  Le pauvre Goren-senshika avait depuis si longtemps quitté son ancienne vie qu'il en avait oublié le potentiel insoupçonné de son oeil rubis.  Alors que Kai présenta sa technique, l'éventail se mit à souffler de chakra et sans qu'il ne puisse le réaliser sur le moment, Yûdai venait de copier cette technique.



Peut-être était-ce la sobriété qui aiguisait ses sens, mais après quelques formalités, un autre de marche plus ou moins établi et d'autres piques lâchés par l'inconnu que les deux autres n'étaient aucunement méfiant, la vision de Yûdai devint étrangement adaptée à l'environnement assombri.  Heureusement, le clodo avait assez de connaissance sur les techniques de son propre clan ainsi que son histoire, au contraire de ce que croyait ce "sang royal", pour savoir que cette vision nouvelle n'était pas un effet du sharingan.
À croire qu'instinctivement, Yûdai était parvenu à s'approprier la technique de l'Uzumaki.  Aussi, ses virgules devinrent points et un boudin sombre chassa le sang de ses iris.  Sa vision adaptée à la nuit n'avait pas disparue, elle...



« La lumière à laquelle je dois m'accrocher... ouais...  VA TE FAIRE [...] » s'écriait le clodo alors qu'à son tour il dévala le rocher, ignorant totalement son idée précédente.
Il avait des monstres à tabasser.  Ça lui ferait un bon échauffement avant d'écraser ses jointures dans la joue de ce petit messie suspect.