Nouvel an à Shuto - 2

Akira sort tout sourire du clan de sa famille, voir ses grands-parents en pleine santé. Tout de même un peu inquiet pour sa grand-mère maternelle qu’il a trouvé plus fatiguée que d'habitude. Le garçon porte dans une de ses mains une gourde dont il boit une gorgée avant de la refermer, du thé encore bien chaud préparé avec amour pour lui et rien que pour lui. Dans l’autre c’est un taiyaki décapité, les fameux de cette vieille-dame fatiguée, ceux que tout le monde envie dans ce clan.

Akira : *C’est peut-être pour ça qu’elle a l’air un peu plus endormie. Faudrait qu’elle arrête d’en faire pour tout le clan.*

D’un geste de la main il chasse sa gourde suspendue par une bande de tissu colorée, une nouvelle tissée par cette même grand-mère aux doigts courbaturés par le temps. Ce mouvement a pour seul but de se rassurer sur le fait que ses étrennes sont toujours bien en place. Il en profite aussi au passage pour s’assurer que le bouchon de son contenant est bien clos.

Akira : *Je me demande bien où je vais acheter mon fukubukuro … Ça serait bien d’en trouver un aussi bien que l’année passée. Bon … Qu’est-ce que je vais faire en attendant d’aller voir Aiichiro?*

Le petiot soupire en s’engouffrant dans une ruelle, vérifiant de nouveau que ses quelques pièces sont toujours là et qu’il n’y a aucun risque de fuite. Akira prend la direction du centre ville tout en se demandant ce qu’il pourra bien acquérir avec ses étrennes.
Le garçon se retrouve très rapidement à jouer des coudes dans une foule, se frayant un chemin jusqu’à l’avant de celle-ci. Se retrouvant à admirer une prestation de danse encore une fois agrémentée de ninjutsu.

C’est les yeux pétillants qu’il se remet en route, terminant son taiyaki tout en le faisant passer d’une gorgée de thé. C’est distrait qu’il avance dans la rue, ne faisant pas vraiment attention, trop pris dans ses pensées et l'excitation de ce qu’il achètera avec l’argent qui lui a été donné. C’est son sixième sens qui le rappelle à l’ordre, le forçant à se stopper. C’est un peu surpris qu’il reprend ses esprits, ce n’est pourtant pas seulement cet instinct qui le surprend. Face à lui, un garçon balafré à quelques centimètres dont il s'éloigne de quelques pas. Il n’est pas beaucoup plus vieux que lui, deux ou trois ans en plus que lui. Ça peut paraître peu mais à l’échelle de cet âge c’est un vrai cratère. Le garçon se penche en avant en signe de respect.

Akira : Désolé, j’étais pris dans mes pensées et j’ai failli te rentrer dedans.

L’Uchiwa se relève, jetant un nouveau coup d’oeil au garçon face à lui. Il remarque directement les vêtements qu’il porte, ne répondant pas à la mode de Shuto. Akira décoche directement un large sourire, comprenant immédiatement que ce garçon fait partie des nombreuses nouvelles têtes dans la capitale de l’Empire à cette période. L’académie de cette ville reste la seule bien que le territoire de ce royaume est explosé ces derniers siècles.

Akira : Tu n’es pas de Shuto non?

Le réveil en ce premier jour d’année fut compliqué pour Heisei. Cela ne lui arrivait quasiment jamais de se coucher au beau milieu de la nuit, mais les festivités duraient au moins jusqu’à minuit, où les sonneries des gongs retentissaient pour chasser les mauvais esprits et permettre de bénir l’année. Ses parents, estimant qu’il était désormais en âge de veiller un peu plus longtemps, et que ce soit la première fois qu’ils fêtaient la nouvelle année dans une ville peut-être cent fois plus grande que leur village, acceptèrent de traîner jusqu’à près de deux heures du matin. Mais fidèle à son rythme habituel, le jeune homme fut lever à l’aurore.

Heisei - Huuuuum, bonjour Iso. Tu as bien dormi, tu n’es pas fatiguée ? C’était trooooooooop cool hier. Surtout ceux qui utilisaient leur chakra pour manier les flammes, c’était trop classe !

La petite tortue verte trônait sur l’oreiller à côté de celui de son hôte. Dès le bisou de bonne nuit passé, elle se matérialisait, cela lui permettait de se dégourdir un peu les jambes, tout en restant discret.

Isobu - Très bien merci. Pour dire vraie, la tortue ne dormait jamais, ni n’avait besoin de repos, Heisei le savait, mais il continuait tout de même à lui poser la question tous les matins, à part quand la tortue disparaissait parce que le jeune homme ne se réveillait que par les secouements de son père. Cela faisait très longtemps que je n’avais pas fait de festivités comme ça. A Yuki, l’ambiance était moins enjouée, beaucoup plus solennelle. Et mon ancien Jinchûriki n’y participait presque jamais.

Heisei - Et tu ne vas toujours pas m’en parler ?

Isobu - Toujours pas non.

Heisei - Pffff. En tout cas je suis déçu, j’ai quasiment rien mangé hier, ils ont mis de la crème dans tous les gâteaux ! Heureusement qu’il en restait un ou deux au ankô. Et papa maman arrêtaient pas de m’embêter pour que j’en mange, on s’est encore disputés

Isobu - Ton choix n’est pas habituel, bien que louable. Ils se disent que c’est une lubie et que ça va te passer.

Heisei - Une lubie ?

Isobu - Quelque chose qui vient d’un coup, tu es à fond dedans quelques temps, puis ça s’arrête d’un coup :

Heisei - Mais non ! ça n’a….

La porte de la chambre s’ouvrit, la tortue eut juste le temps de disparaitre et de réintégrer son corps, que le père d’Heisei en franchissait le seul. Il le regarda bizarrement, toujours étonné que son fils parle tout seul, mais ne dit rien. A part que le petit-déjeuner était prêt et qu’il devait se dépêcher pour assister aux festivités de la journée.


Alors qu’ils flânaient dans les rues bondées de Shuto, à la recherche de quelques babioles à acheter, ou spectacle à regarder, un garçon, tête baissée, s’approchaient à toute vitesse de lui, un thé brûlant à la main. Il se reprit au dernier moment et s’arrêta à quelques pas d’Heisei et s’excusa. Les parents d’Heisei ne se rendirent pas compte de son arrêt et continuèrent leur chemin, pour s’arrêter à un stand de mochi.

Heisei - Bonjour, t’inquiète pas c’est pas grave, mais on a eu chaud, du thé brûlant on aurait eu sacrément mal tous les deux !

Heisei - Comment il sait qu’on ne vient pas d’ici ?

Isobu - Sûrement parce que tu portes tes vêtements de campagne, ils ne correspondent pas aux critères de Shuto. Et regarde bien ses vêtements, tu vois l’éventail rouge et blanc ? C’est l’emblème du clan Uchiwa. Une famille très vieille, bien avant l’apparition des monstres, presque aussi ancienne que moi. De très puissants shinobis en général. Ce doit être quelqu’un d’important.

Heisei - Et oui, je viens juste d’arriver à Shuto, enfin hier. Mes parents ouvrent une boutique pour vendre leurs bijoux, il n’y avait pas assez de clients où on habitait. Alors bah je suis obligé de les suivre !

Et toi tu es un Uchiwa c’est ça ? ça veut dire que tu dois super bien manier ton chakra ! Tu peux faire la même chose que dans les spectacles qu’on a vus hier et aujourd’hui ? Ah et au fait, je m’appelle Heisei

Forcément, Heisei ne pouvait pas se laisser damer le pion par la capacité d’analyse, il utilisait directement les informations données par Isobu pour paraitre encore plus intéressant en montrant qu’il connait encore plus de choses. D’ailleurs, ce dernier le réprimanda rapidement.

Isobu - Attention, le chakra est encore quelque chose d’obscur pour beaucoup de gens. Ne montre pas que tu en connais déjà beaucoup. Surtout que toi, tu viens de la campagne.

Heisei - Oups, oui pardon chef !

Akira s’empourpre en rebouchant sa gourde, se rendant compte de son impolitesse par le premier mot de Heisei. Il laisse tomber l’objet tout en se penchant une nouvelle fois en avant.

Akira : J’ai tellement été surpris que j’en ai oublié ma politesse. il se redresse, un rapide coup d’oeil vers la cicatrice qui lui fait un peu froid dans le dos. Ne pouvant s’empêcher d’imaginer la douleur d’une telle plaie. Elle est cependant porteuse d’un quelque chose permettant de ne pas oublier ce garçon. Bonjour Heisei. le garçon décoche un large sourire C’est bien ça, je suis un Uchiwa, Akira Uchiwa. Ça doit être bizarre de partir loin de sa maison … J’espère que tu es pas trop triste.

Est-il nécessaire de préciser qu’il est le fils du chef de clan actuel? Pas vraiment, et puis ça lui permettra pour une fois de n’être connu qu'en tant que gamin et non fils de quelqu’un. Parfois porter un nom n’est pas facile, si on ajoute en plus à celui-ci une place … Pour preuve, encore aujourd’hui son clan a cette réputation d’être une mine à génie. Ce qui n’est pas totalement faux à vrai dire. C’est encore cette fameuse histoire de qui provoque quoi. Est-ce que ses gènes ont vraiment la capacité de façonner des shinobis plus puissants que la moyenne source de ce raccourci? Ou alors est-ce que cette réputation les force à s’entraîner plus pour être à la hauteur de celle-ci? Peut-être un peu des deux.

Pourrait-il lui aussi vivre un déménagement? Il en doute, de ce qu’il sait tous ses ancêtres ont toujours vécu à Shuto. Peut-être un ou deux en sont partis mais il n’a aucun souvenir de ça dans ses cours d’histoire Uchiwa. Il y a bien Shinta mais c’était plus une mission très longue qu’un désir de changer de lieu.

Akira : C’est vrai que ça aurait pu faire mal … en pensant à son thé il ne peut s’empêcher de vérifier de nouveau que tout est bien clo Mon père m’a appris quelques bases mais ça n’a rien à voir avec ce que les danseurs faisaient hier. il tend sa paume face au ciel, un peu plus basse que son visage, au bout de quelques secondes de concentration une petite flamme apparaît en son centre, la bouche du garçon ne trompe pas gêne Comme tu peux voir c’est vraiment pas super. Au moindre coup de vent trop fort j’arrive plus à la tenir. il souffle sur le petit feu qui disparaît immédiatement gest pour imager ses dires Mais ça va bientôt changer! Demain je rentre à l’académie du coup je vais pouvoir en apprendre beaucoup plus. Et toi tu sais utiliser le chakra?

Il scrute les vêtements de Heisei à la recherche d’un indice clanique ou autre, rien, tant pis se dit-il. S’il s’y connaissait un peu en tissu, il aurait remarqué que la tenue de Heisei, bien que pas à la mode de la capitale, est composée de tissus de qualités aux coutures discrètes mais solides.

Les yeux d’Heisei brillèrent devant la flamme qui ondulait au creux de la main du jeune garçon. Il avait beau savoir que ce n’était pas si compliqué que ça, après tout lui aussi réussissait à manier un élément, l’eau, Isobu le lui avait appris, il ne pouvait s’empêcher de trouver ça extraordinaire.

Maintenant il s’apprêtait à son tour à lui montrer l’étendu de ses talents. Il jeta un coup d’œil furtif à ses parents, ils avaient bien remarqué que leur fils s’était arrêté, mais ils le laissaient faire connaissance. Si Heisei pouvait se faire un ami rapidement, l’intégration à sa nouvelle vie n’en serait que plus facile et rapide.

Isobu - Heisei ! Je t’ai dit qu’il fallait rester discret, ne lui montre pas ce que je t’ai appris. Invente une histoire d’un étranger venu au village qui t’as expliqué des choses.

Heisei - Bon bon d’accord.

La déception s’afficha sur le visage de l’enfant, peut-être Akira le prendrait-il comme une déception de ne pas savoir faire la même chose. En tout cas, s’il était observateur, il pourrait se rendre compte des micros-absences d’Heisei. Mais très vite il se reprit.

Heisei - Euh, non, j’arrive pas à m’en servir. Un monsieur est venu au village il y a deux ans, il est resté deux jours, il m’a montré plein de choses le soir. Et il avait le même emblème que toi sur ses vêtements, c’est comme ça que j’ai su que t’étais un Uchiwa !

Il m’a dit que tout le monde pouvait apprendre, mais il avait pas le temps de me montrer. Du coup j’ai demandé à mes parents de m’inscrire aussi à l’académie quand ils m’ont dit qu’on allait démanager ici. Mais ils veulent pas, du coup c’est naze.

Mais toi, tu pourrais m’apprendre ? Même si tu dis que t’es pas aussi fort que les danseurs, moi je trouve que c’est déjà trop cool de pouvoir avoir une flamme au milieu de la main, c’est trop stylé.

Isobu - Décidement tu ne perds pas le nord toi. Mais j’aime bien l’idée. Tu feras seulement attention à ne pas tout réussir du premier coup s’il accepte de t’aider. La maitrise du chakra était courante il y a plusieurs siècles. Aujourd’hui, moins d’une personne sur quatre en sont capables.

Heisei - Je ferai attention, promis !

Il était surtout impatient d’en mettre plein la vue à son nouvel ami.

Akira ne comprend pas trop ce qu’il se passe, les yeux de son ami font identiquement la même chose qu’un feu d’artifice, d’abord pétillants et lumineux pour ensuite devenir sombre comme quand la lumière s’éteint. Il ne sait pas trop pourquoi il vient de faire ce rapprochement qui ne l’aide en rien à saisir la raison de cette brève absence qui semble être la source de ce changement.

Akira :* Flûte … J’ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas? *

L’Uchiwa soupire intérieurement, apparemment cette bascule ne vient pas de lui. Il n’est pas certain que ça soit du fait que Heisei ne puisse pas user de chakra. Après tout beaucoup ont des difficultés à y faire appel, tous pourraient le faire mais pas mal baissent les bras face aux efforts à fournir. À l’époque de l’Élue les choses étaient plus simples qu’aujourd’hui, poussant un peu plus ce côté divin qu’elle possède. Des historiens pensent que la source de cette facilité vient d’elle vu qu’au fur et à mesure du temps les choses se sont complexifiées.

Akira se gratte la joue en réfléchissant. Devenir senseï pourrait être amusant mais aurait-il le temps? Le lendemain, il commence l’académie qui va s’ajouter à ses entraînements, sans parler des devoirs qu’il aura. En tout cas, ce sera impossible le lundi et mercredi, son père a prévu les sessions après les cours. Il risque d’être trop fatigué ces deux jours, surtout le milieu de semaine vu qu’il sera avec les jumeaux.

Akira : Je ne sais pas trop Heisei … En tout cas c’est pas chouette que tes parents ne veulent pas.

Le garçon débouche sa gourde et en boit une lampée, plus pour se donner du temps pour réfléchir que par soif ou envie. Il n’a pas vraiment envie de donner des cours même si ça serait amusant, il n’a pas suffisamment de temps pour ça. Il a l’impression qu’il n’aura plus le l'occasion de jouer s’il accepte. Mais en même temps il n’a aucune envie de décevoir.

Akira : Bon … il tord sa bouche avant de reprendre C’est d’accord Heisei. Je vais essayer de t’apprendre à utiliser le chakra mais je te promet rien. Ça peut vraiment être difficile parfois tu sais. il plonge une main dans sa poche contenant les pièces offertent par ses grands-parents pour s’assurer qu’elles sont bel et bien encore là Si tu veux on peut commencer samedi. * Haku et Kuro vont vraiment m’en vouloir … Ça fait des mois que je leur dis non pour le faire en cachette … * le petiot soupire

Akira : Tu es d’accord pour commencer samedi? L’après-midi. Les cours commencent demain, avec les entraìnements avec mon papa et les devoirs je ne sais pas vraiment si j’aurais le temps avant. la voix de son père résonne dans sa tête, le rappelant à l’ordre, l’envie de faire plaisir a pris clairement le pas Mais il faut que tes parents soient d’accord. J’ai deux copains qui m’ont aussi demandé mais je ne peux pas le faire parce que leur maman ne veut pas. le petiot sort de son sac une pochette en tissu de laquel il sort une pêche plate, tendant le contenant à son nouvel ami Tu en veux une? il croque dans le fruit qu’il préfère, son goût succulent bien que ce ne soit pas la saison, délicieux et sucrés Tu pourras me parler un peu plus de l’Uchiwa qui a été dans ton village? Si ça se trouve je le connais! Akira décoche un large sourire avant de reprendre une nouvelle bouchée de la pêche

Heisei fut réellement content de voir qu’Akira acceptait sa requête de l’aider à manipuler le chakra : parce qu’il aurait une justification à ses connaissances si jamais il se faisait attraper par ses parents, parce qu’il pourrait s’entrainer et toujours apprendre davantage, mais surtout parce qu’il n’avait jamais vraiment eu d’ami avant cela. A Nagiso, les enfants étaient tous occupés à partir à la pêche avec leurs parents, ou à les aider aux champs. Heisei lui avait plein de temps libre car il ne pouvait quasiment jamais aider à la joaillerie, la moindre erreur faisait perdre des sommes d’argent, littéralement, considérables à ses parents. Alors il avait pris l’habitude de s’occuper seul jusqu’à l’arrivée d’Iso, et cela lui pesait un peu, il aurait beaucoup aimé avoir quelqu’un avec qui partager tout ce qui lui arrivait.

Isobu - Apprends à mieux le connaitre, quand nous nous apercevrons qu’il est digne de confiance, alors à ce moment tu pourras partager nos secrets avec lui. Mais pour l’instant, il vaut mieux te protéger. Nous protéger.

Heisei - Hum.

Heisei - C’est trop cool. Moi tu sais n’importe quel jour me va, pour l’instant je n’ai rien à faire et mes parents n’ont pas besoin de moi à la joaillerie, donc j’ai plein de temps libre. Je pourrais m’entrainer sur les exercices que tu me donnes pendant la semaine et te montrer le résultat le weekend. Pour mes parents je leur dirais que je vais chez un copain, il suffit juste que je te les présente après et ils seront d’accord. Ils sont juste là-bas au stand de mochi, on ira les voir après si t’es d’accord.

Mais déjà, une autre idée commençait à se former dans l’esprit du jeune homme, idée qu’Isobu trouvait un peu tirer par les cheveux, mais qui pouvait faire sens. Surtout que le jeune garçon n’avait pas son pareil pour convaincre les gens. Avec ce nouvel argument en poche, nul doute que ses parents ne pourraient pas lui refuser son entrée à l’académie.

Mais voilà qu’Akira reportait la discussion sur le mystérieux membre du clan Uchiwa qui était passé par Nagiso. Cela embêtait Heisei, qui n’avait pas prévu d’étoffer cette histoire plus que ça, il allait se faire griller c’était sûr.

Heisei - Iso, aide moi sil te plait !

Isobu - Ou alors je pourrais te laisser te débrouiller tout seul. Après tout c’est toi qui t’es décidé à te mettre dans cette situation en lui dévoilant tout de suite les informations que je t’ai données.

Heisei - T’es vraiment pas sympa si tu fais ça !

Isobu - Je te faisais marcher, répète après moi et tout va bien se passer. L’homme est venu …

Heisei - … à la fin de la journée. Il avait un long manteau noir, pour se protéger de la pluie et du vent. Il avait l’air super fatigué. Il nous a dit qu’il venait de faire un long voyage à travers l’océan pour son travail, et qu’il aurait aimé se reposer un peu avant de rejoindre Shûto. En fait, je crois qu’il était un peu blessé parce qu’il avait du mal à marcher.

Je pense qu’il devait avoir, 50 ans, il devait être plus vieux que mon père et ma mère. Ses yeux étaient gris, et il avait des cheveux coupés très court. Quand je lui ai demandé quels étaient les symboles sur son manteau, il m’a dit que c’était l’emblème de son clan : les Uchiwas. Et il m’a expliqué que c’était un shinobi. Mais il ne m’a pas dit son prénom. Après il m’a raconté des choses sur le chakra, comment on s’en servait pour que notre vie soit plus facile, mais qu’on pouvait s’en servir comme d’une arme puissante aussi.

La part du vrai et du faux dans cette histoire trouvla le jeune homme. Il semblait y avoir des souvenirs dans ce que racontait Isobu, mêlé à des réponses aux questions d’Akira.

Akira est clairement au dos du mur, ses paroles ont été mal comprises. L’Uchiwa se mord l’intérieur de la joue en rangeant sa pochette en tissu dans son sac, apparemment Heisei n’a pas envie de l’un des fruits qu’il lui a proposé, tant mieux ça en fera plus pour lui. Ce qui l'inquiète c’est ce que pourraient penser les jumeaux. Ce qu’il voulait dire par le fait que les parents de son nouvel ami soient d’accord, c’est qu’ils devaient donner la permission à leur enfant d’apprendre à user de chakra et non de donner l'accord de passer du temps avec lui. Il n’ose cependant pas revenir sur ce point, voyant que Heisei semble vraiment content de la nouvelle. Il ne se voit pas briser ce moment en précisant ce qu’il voulait vraiment dire. Surtout qu’en étudiant un peu la situation il n’est pas difficile de comprendre que la réponse aurait été un non, ne voulant pas qu’il aille à l’académie il y a peu de chance qu’ils disent oui. Autant dire que le petit Akira créerait un ascenseur émotionnel, ce qu’il ne veut vraiment pas.

Au lieu de mettre le malentendu sur le tapis il préfère se tourner pour voir à quoi ressemblent les géniteurs de son ami. Il sourit en voyant que Heisei a la chance de toujours avoir les deux. Il y a encore quelques mois il avait un mal de chien pour gérer la vue d’une maman ou même de s’imaginer qu’une femme pourrait l’être. Il a toujours un petit pincement au coeur mais il gère beaucoup mieux ses émotions par rapport à sa mère à lui.

L’Uchiwa reporte son attention vers le nouveau, se rendant compte que sa question est en suspens depuis quelques secondes. Rien de bien long mais tout de même un peu étrange, quoique pas tant que ça. Après tout, c'est une interrogation qui demande un peu de réflexion, ça remonte à deux ans tout de même. La réponse finit tout de même par arriver. Le garçon écoute avec attention, cherchant qui pourrait bien être le membre de son clan dont il parle. Quelques noms lui viennent bien en tête mais il n’a pas souvenir que ceux-ci avaient quitté Shuto à cette période. Il n’en exclut cependant aucun, après tout il ne se fier qu’à ses souvenirs n’est pas une bonne idée, surtout qu’il ne sait pas quand ça c’est exactement passé. Le garçon enregistre bien chacunes des informations données, il va mener sa petite enquête dès qu’il le pourra. Il ne sait pas pourquoi mais il est vraiment curieux. En tout cas ça ne peut qu’être un shinobi puissant s’il a voyagé sur l’océan, lieu qu’il n’est pas très conseillé de visiter vu la dangerosité qui peut y régner.

Akira : Je vais mener mon enquête. Ça ne devrait pas être très difficile, on n'est pas le plus grand des clans. Si tu veux tu pourras peut-être le revoir!

Le futur shinobi ne pense pas un seul instant que ça pourrait être une personne ayant usurpé la notoriété qui va avec ce nom de famille. De toute façon, qu’est-ce que ça pourrait lui apporter? S’il se trouvait là-bas c’est qu’il était en mission, du coup de façon officielle. Enfin, si on ne prend en compte que sa vision naïve de ce métier. Être ninja ne consiste pas seulement à protéger l’Empire et ses habitants par ce qui est dit comme bonne action. Il peut y avoir des missions bien moins nobles.

Akira : En tout cas je suis vraiment content d’être tombé sur toi Heisei. Tu as l’air sympa! il jette un nouveau coup d’oeil vers les parents du garçon Avant d’aller voir tes parents. Ce que tu peux faire jusqu'à samedi c’est t’entraîner avec un petit ballon que tu remplis d’eau. Tu dois juste essayer de faire bouger l’eau dedans avec ton chakra. C’est un exercice que j’ai fait avec mon papa. Si jamais ça ne marche pas, il ne faut surtout pas se décourager, c’est très difficile au début. Si tu me dis où tu habites, je pourrais passer pour te donner quelques conseils. Je pourrais même t’apporter le ballon que j’utilisais! Akira passe une nouvelle fois sa main sur sa poche pour s’assurer que ses pièces sont toujours là Je suis désolé mais je vais bientôt devoir y aller. Je dois acheter quelque chose avant d’aller au palais. Tu devrais y aller aussi avec tes parents, aujourd’hui c’est un des seuls jours de l’année où le palais est ouvert à tout le monde. Comme ça vous pourrez voir l’impératrice, elle souhaite une bonne année à tous ceux qui passent là-bas.

Il croque le dernier bout de sa pêche avant d’envoyer le noyau un peu plus loin sur un bout d’herbe tout en allant voir les parents de Heisei. Il fait ça avec chacun de ces fruits. Le garçon a même lancé avec les jumeaux et le prince un concours. Vu que chacun raffole d’un type différent de ce fruit et qu’ils ne sont vraiment pas donnés, il a eu l’idée de faire pousser beaucoup de pêchers un peu partout dans Shuto. Celui qui en aura le plus sera le vainqueur. Il y en a bien certains qui ont pris mais pour le moment impossible de savoir de qui il est vraiment, un concours sous un minimum de sept années pour voir quel fruit sera donné pour les premiers lancés.
Le garçon salue les parents comme il se doit, échange quelques mots avec eux et souhaite surtout une bonne année à toute cette petite famille. S’excusant finalement de devoir y aller.

Akira : Ah! alors qu’il s’éloignait le garçon se retourne Je vous conseille d’aller au restaurant du Lotus Blanc. Il est sur la place d’Izumi, celle avec la grosse fontaine près du port. Si jamais il y a trop de monde dites que vous venez de ma part, d’Akira Uchiwa!

Le garçon s’en va finalement pour de bon, se perdant de nouveau dans ses pensées, ne sachant toujours pas ce qu’il va s’offrir avec ses étrennes. Une pensée le turlupine cependant.

Akira : * Flûte … Je devrais peut-être donner plus d’info à Heisei … Je lui ai même pas dit comment faire le chakra … * le petiot se retourne mais la famille n’est déjà plus en ligne de mire