Demeure des Ohono

Les jumeaux sont installés autour de la table de la salle à manger, il n’est pas difficile de comprendre qu’ils sont un peu tendus. Encore sous le choc de ce qu’il s’est passé au clan Uchiwa. Ce n’est pourtant pas eux qui sont les plus impacté, c’est à Ayako que revient cette médaille. Elle n’est vraiment pas dans son état normal, courant un peu partout dans la maison depuis leurs retour. Se stoppant parfois pour écrire quelques kanjis sur un bout de parchemin. Les frères échangent à plusieurs reprises des regards d’incompréhension face à toute cette journée.

Haku remue doucement sa tasse de thé depuis un bon dix minutes. Il a demandé à sa mère d’en préparer un pour chacun mais ne semble pas vraiment en avoir envie. Faut dire que l’atmosphère est vraiment étrange dans la maison. Son frère lui a au contraire déjà terminé son breuvage, semblant bien moins impacté par l’ambiance. Ayako fini par rejoindre ses enfants dans la pièce, elle semble vraiment pas dans son assiette, des gouttes de sueur sur son front.

Haku : Ça va maman? il pose l’une de ses mains sur celles de sa mère qui esquisse un petit sourire timide

Ayako : Oui je vais bien Haku.

Les trois sursautent quand un visiteur toque à la porte de la maison. La mère se lève en silence, tendue et en jetant un coup d’oeil vers ses deux garçons. Avançant lentement vers l’entrée. C’est la première fois que les jumeaux voient leur maman comme ça.

Kuro : Il se passe quoi? Haku qui fixait la porte de la salle tourne son attention vers son frère

Haku : Je sais pas mais c’est bizarre … il faut bien trois grosses minutes pour que Ayako revienne dans la pièce, gênée

Ayako : Les garçons, on va avoir une grande discussion. les deux têtes se tournent vers elle Je dois vous présenter quelqu’un.

Un homme lui emboîte le pas, les yeux des garçons se mettent immédiatement à pétiller. Il y a quelque chose qui se dégage de cet inconnu encapuchonné d’une cape noire cirée. Malgré ce vêtement large il n’est pas difficile de deviner la carrure fine et élancée. L’invité tire le bout de tissu couvrant son visage, dévoilant une chevelure sombre, son visage est doux mais impressionnant. Rappelant clairement celui des jumeaux.

Ayako : Je te laisse te présenter. elle pose une bouilloire sur le feu

Hachiro : Vous avez bien grandit vous deux.

Les garçons échangent un regard, aucun des deux n’a le moindre souvenir de cette personne qui retire sa cape, dévoilant de ce geste deux magnifiques katanas qu’il pose sur la table. Ce ne sont pas les seules armes qu’il porte mais les plus encombrantes et impressionnantes.


Les garçons ne remarquent pas le détail que l’on a tenté de leur présenter, les menukis d’argent représentant un lotus stylisé, identique à celui que leur tanto porte.

Hachiro : Hé bien … Je ne sais pas vraiment par où commencer. il est amusé en voyant les deux bouches entrouvertes Je suppose qu’être directe est le plus simple. il pose ses mains emplies de cicatrice sur la table, les doigts entremêlé Je suis votre père! les jumeaux crachent la gorgée de thé qu’ils viennent de prendre. Aspergeant du liquide la table mais aussi en partie Hachiro

Haku : QUOI?!

Kuro : Mais … il se tourne vers sa mère Tu nous a dit qu’il était mort! les jumeaux n’ont pas remis un seul instant en doute les paroles de cet inconnu

Ayako : C’est une longue histoire Kuro …

Hachiro : Je suis désolé de la surprise et de ne pas avoir été là pour vous. le silence dure quelques secondes avant que l’un des garçons ne le rompe

Haku : Pourquoi tu es là?! le ton est cinglant

Hachiro : Ayako m’a informée de ce qu’il s’est passé aujourd’hui. Je n’avais pas prévu que vous appreniez le chakra aussi vite. les trois s’affrontent du regard, les jumeaux n’aiment pas du tout cette nouvelle d’un père toujours vivant qui remet en question une grand partie de leur vie mais surtout de cette croyance sans faille qu’ils ont envers leur mère Si je suis ici c’est surtout pour que Kuro apprenne aussi à user de chakra. Haku se referme sur lui-même alors que son frère ouvre grand les yeux sous cette nouvelle

Haku : Un papa devrait venir pour s’occuper de ses enfants et pas pour leur apprendre quelque chose! Hachiro se gratte l’arrière de la tête face à son double plus jeune mécontent

Hachiro : Je comprends ton point de vue Haku. Mais je ne peux pas rester très longtemps à Shuto.

Kuro : Tu ne dois pas être bien loin si tu es venu aussi vite. l’homme se frotte de nouveau l’arrière de la tête

Ayako : Ne soyez pas aussi dur avec votre père les garçons. S’il est ici c’est pour votre bien. on sent qu’elle est encore tendue bien qu’elle cherche à donner un ton calme à sa voix

Hachiro : Écoutez un peu votre mère au lieu de râler.

L’homme quitte son siège pour poser une de ses mains au sol. Il concentre une quantité de chakra inconsidérable qu’il insuffle dans le bois de la demeure. Cependant cette énergie passe inaperçue.

Hachiro : Tu as une heure pour apprendre à user de chakra à ton frère Haku!

Kuro : C’est n’importe quoi! le garçon est plus directe que d’habitude, pas encore remis du choc de la nouvelle d’un père vivant

Ayako : Les garçons, vous devez comprendre que … elle n’a pas le temps de terminer sa phrase que Hachiro retire sa main du sol et fait front à ses fils

Hachiro : Vous voulez vraiment encore attirer l’attention de tout le monde? Ce qu’il s’est passé avec Haku reviendra pour toi Kuro! Je vous offre tout simplement une certaine discrétion! les deux garçons froncent les sourcils

Kuro : Pourquoi?  

Hachiro : Vous pensez vraiment que personne ne va se pencher sur ce qu’il s’est passé au clan Uchiwa? les deux garçons pincent la bouche, ils sont au courant que Kagami a demandé une ouverture d’enquête

Haku : On n’a rien à voir avec ça!

Hachiro : Tu te trompes! Et je n’en dirais pas plus! cette dernière phrase vient répondre aux regards interrogateur des enfants Au lieu de râler vous feriez bien de vous y mettre si vous ne voulez pas que ce qu’il s’est passé au clan Uchiwa se reproduise.

Ayako : Les garçons, s’il vous plaît. Écoutez votre père. elle est foudroyée du regard par les petiots alors qu’elle pose une tasse de thé pour tout le monde, les deux garçons l’ont vraiment mauvaise de ce mensonge

Kuro : Si Haku m’apprend à utiliser le chakra il sera désavantagé, j’utilise autre chose qu’on ne connaît pas encore mais qui me donnera un avantage lors de nos défis. Hachiro toise les deux enfants tout en souriant

Hachiro : Tu peux me montrer de quoi tu parles?

Kuro : Non!

Malgré l’aura qui se dégage de l’homme les jumeaux lui tiennent tête, cette histoire de père mort qui ne l’est vraiment pas leur donne cette force. Il faut aussi dire que ce sont deux têtes dures qui ne se laissent pas marcher dessus.

Hachiro : Très bien, vu que le souci est le fait qu’il y aura un déséquilibre on va faire autrement. il boit une gorgée de son thé Ayako, est-ce que tu peux t’occuper d’apprendre l’utilisation du chakra à Kuro? Je m’occuperai d’apprendre à Haku à faire appel à un élément. les quatre petites mains frappent la table

Haku : Vraiment?! ses yeux pétillent

Kuro : Moi aussi je veux apprendre!

Hachiro : Comment tu veux faire si tu n'arrives pas à maîtriser le chakra? Et puis, si tu apprend aussi l’équilibre ne sera pas bon non plus.

Ayako : Vient avec moi Kuro.

Le petiot jette un coup d’oeil vers son frère et puis sa mère, c’est dans ses yeux qu’il trouve la raison d’écouter, bien qu’elle ait menti elle reste tout de même celle qui les a éduqué depuis le premier jour. Tous deux se retrouvent dans la chambre des garçons, l’enfant installé sur le lit alors que sa mère et au sol.

Ayako : Tu ne devrais pas avoir de difficulté à apprendre à utiliser le chakra.

Kuro : C’est vraiment notre papa? Pourquoi tu nous a dit qu’il était mort? la mère soupire, cherchant ses mots

Ayako : C’est une longue histoire Kuro mais oui c’est bien votre père. Si je ne vous en ai pas parlé avant c’est parce que c’est quelqu’un de très spéciale. On pourra en parler une autre fois, on a pas beaucoup de temps devant nous. le ton est doux et lent, Kuro sait que quand sa mère parle de cette manière il ne sert à rien de chercher à en comprendre plus Tu es d’accord pour que je t’apprenne à utiliser le chakra? le garçon hoche la tête de haut en bas Parfait. Alors écoute moi bien.

Le petiot pose ses mains sur ses genoux, toute son attention portée vers sa mère.

Haku fait face à son père qui a plus des allures d'inconnu qu’autre chose. Tous deux sont encore à table, le petit boit une gorgée de thé histoire d’avoir une raison de ne pas parler. L’ambiance s’est très rapidement modifiée au départ de la mère et du frère, devenant bien plus lourde. Le garçon n’a pas autant de courage quand son frère n’est pas là, ressentant bien plus l’aura qui se dégage de Hikaru. Il sent au plus profond de lui que cette personne face à lui est importante.

Hachiro : Tu vas me fixer comme ça encore pendant longtemps? le petiot s’empourpre On ferait bien de s’y mettre, on n’a pas beaucoup de temps devant nous.

Haku : Je dois faire comment? le père qui n’en a jamais vraiment été un fouille ses poches, d’abord calmement avant d’être plus frénétique dans ses mouvements tout en pestant

Hachiro : Merde! J’étais certain de les avoirs pris avec moi avant de partir. un dernier tour de ses mains dans ses vêtements, en vain, il n’en sort qu’un calepin  Il va falloir que je trouve autre chose. l’homme se lève, posant une main sur le front de son fils

Haku : Tu fais quoi? il sent un peu de chakra entrer dans son corps

Hachiro : Je m’en doutais. Ne bouge pas, ça ne prendra que quelques secondes. deux nouvelles décharges de chakra bien plus puissantes cette fois, sans le savoir le garçon porte à présent un nouveau sceau invisible

Haku : Mais tu fais quoi?

Hachiro : Va plutôt chercher un caillou dans le jardin.

Haku : Pourquoi tu veux pas me dire ce que tu m’as fait?

Sous le regard insistant de son père, Haku craque, se levant non sans défier de ses yeux l’adulte. Le petiot avance le plus lentement possible, une façon de montrer son mécontentement.

Haku : * Il sait donner que des ordres ou quoi? *

C’est en grommelant que Haku se dirige vers le jardin, au moment de passer la porte il ressent une drôle de sensation dans tout son corps. C’est subtile mais bien présent, cependant impossible de dire ce que c’était. C’est un peu inquiet qu’il attrape la première pierre qu’il trouve avant de rentrer de nouveau dans la demeure.

Haku : * Mais c’est quoi ce truc? * il passe son bras à l’extérieur, s’assurant que c’est bien la source avant de prendre la route vers son père Tu as fait quoi à la maison? Il y a quelque chose de bizarre au niveau de la porte du jardin.

Hachiro : Hé bien. il semble vraiment surpris On dirait bien que tu as le nez très fin. Tout le monde n’est pas capable de ressentir ce sceau. Il est là pour confiner l’onde que Kuro produira quand il maîtrisera son chakra.

Haku : Du coup l’onde au clan Uchiwa venait vraiment de moi? C’est à cause de quoi?

Hachiro : Tu as rapporté une pierre? il ignore clairement la question, ne comptant pas y répondre, le petiot qui présente sa trouvaille l’a bien compris

Haku : Pourquoi je pose des questions moi … Je dois faire quoi maintenant? Et en plus je n'ai pas encore fait le test de la feuille ou de l’eau.

Hachiro : C’est ce que j’ai oublié justement. Mais j’ai utilisé mon chakra pour étudier le tien et comprendre sa nature. Celle qui écrase les autres c’est le futon.

Haku : C’est possible ça? l’homme signe d’un oui de la tête, mentant totalement, personne ne peut connaître la nature d’un chakra à l’aide du sien J’aurais mieux aimé le raiton … C’est plus chouette. il est un peu râleur

Hachiro : Le futon c’est vraiment pas mal Haku. C’est un élément très polyvalent. Il permet beaucoup de choses tu sais? l’homme lève une main et fait une pichenette à distance sur le front de l’enfant

Haku : AOUTCH! il plaque ses petites paumes sur son front C’était quoi ça?!

Hachiro : Du futon Haku. Imagine ce que tu pourrais faire avec! C’est le seul élément qui permet de frapper sans être vu. il boit une gorgée de thé Maintenant entraînes toi à faire léviter cette pierre avec ton chakra.

Haku : Quoi? C’est tout? J’ai pas de conseil ou d’indice?

Hachiro : Si tu as du mal je t’en donnerais. Mais je pense pas que tu en auras besoin. Je vais voir comment ça se passe pour ton frère.

Haku se met immédiatement à concentrer son chakra sous la pierre.

Une demi-heure, c’est le temps qu’il a fallu pour que le corps de Kuro se charge de chakra et qu’une onde, la même que celle que Haku avait déversée sur le clan Uchiwa, se propage dans la demeure des Ohono. Grâce au sceau apposé par Hachiro cette vague n’a pas été au-delà des murs de cette maison. Le garçon saute sur place sous le regard surpris de sa mère. Elle sait qu’elle élève des enfants sortant du commun mais pas à ce point, même pas une heure pour apprendre ce qu’il lui a pris deux mois. Certes ce n’est pas une génie mais elle est loin d’être mauvaise. Ayako jette un coup d’oeil vers Hachiro qui fait un signe vers son fils d’approcher.

Kuro : J’ai fait quelque chose de mal?

Hachiro : Pas du tout Kuro. il attrappe un poignet du garçon et pose une main sur son crâne

Kuro : Hé! Tu fais quoi?! il sent une grosse dose de chakra s’engouffrer dans son corps à deux reprise

Hachiro : Va rejoindre ton frère Kuro.

Kuro : Mais tu as fait quoi? il se braque comme un i sous le regard de son père, cette aura qu’il dégage vient de s'amplifier

Hachiro : Tu veux bien rejoindre ton frère Kuro? Je dois parler avec ta mère. le garçon se lève alors que le regard de l’homme se plante dans le sien Ça ne sert à rien d’écouter à la porte, je vais prendre des mesures pour que rien ne puisse être entendu.

Kuro pince les lèvres avant de se mettre en route vers la cuisine où son frère l’attend. Au passage de la porte, il est accueilli par un pichenette invisible sur sa joue. Un petit cri de surprise et une paume plaquée sur l’endroit du choc.

Haku : Tu as été rapide pour apprendre à utiliser le chakra.

Kuro : C’est quoi que tu m’a fais?! il s’installe à la table

Haku : Du futon, j’arrive maintenant à maîtriser le vent! les yeux de son frère s’illuminent sous cette nouvelle

Kuro : Whaaa! T’as été super rapide! Ça fait quoi?!

Haku : C’est génial! J’ai l’impression de pouvoir faire ce que je veux! son visage vire du content au sérieux Suis moi je dois te montrer quelque chose!

Kuro emboite les pas de son frère sans trop comprendre, il a cependant suffisamment confiance en Haku pour ne pas poser de question. Se retrouvant au bout de quelques dizaines de secondes devant la porte du jardin.

Haku : Passe la porte! son frère lui jette un coup d’oeil interrogateur, pour toute réponse il reçoit une tape dans le dos le poussant à l’extérieur

Kuro : Mais qu’est-ce qui te prend?! Haku fronce des sourcils

Haku : Tu sens rien?

Kuro : Mais de quoi tu parles?! il entre dans la maison tout en se frottant les bras nus pour se réchauffer, Haku fait un aller retour, ne ressentant cette fois-ci plus rien

Haku : Il y avait quelque chose ici avant! Il a dû la retirer. Je ressentais une drôle de sensation quand je passais par là. Il m’a dit que c’était un sceau … Tu sais ce que c’est toi? son frère signe d’un non de la tête Ça a dû être retiré quand tu as sû utiliser le chakra. Ça servait à éviter que l’onde que tu as fait de sortir de la maison.

Kuro : Ça vient vraiment de nous du coup?! Haku signe d’un oui de la tête Tu as pu en apprendre plus? c’est un non du menton

Haku : Quand je pose une question, il l'évite. Tu crois que c’est vraiment notre père?

Kuro : Maman m’a dit que oui, je ne vois pas pourquoi on devrait pas la croire. les petiots reprennent leur place dans la cuisine, buvant chacun en écho une gorgée de thé à présent froid

Haku : En tout cas je l’aime pas!

Kuro : Moi non plus …

Ayako : Je sais qu’il n’a pas été présent pour vous mais c’est une personne vraiment bonne. Vous ne devriez pas être aussi dur avec lui. les deux garçons sursautent sous la surprise des paroles de leur mère qu’ils n’ont pas entendu arriver

Kuro : Il n’a jamais été là pour nous! Et il est où d’ailleurs?! le crâne des deux enfants est couvert par les paumes de leur mère

Ayako : Votre père est parti. Il a beaucoup de choses à faire. les petiots se raidissent sur place

Haku : Il est où?

Ayako : Il est parti Haku. une sorte de colère emplit les deux garçon

Kuro : On ne sait même pas comment il s'appelle! la mère pose un regard doux sur ses enfants, comprenant cette situation qui n’est vraiment pas agréable pour eux

Ayako : Je ne peux pas vous en parler mais vous devez savoir que votre père est une personne très importante pour l’Empire. Par contre vous ne devez en parler à personne. C’est vraiment très important! Est-ce que je me suis bien fait comprendre? les deux garçons hochent la tête C’est promis?

Haku et Kuro : C’est promis maman!

Ayako : Parfait. Votre père m’a demandé de vous souhaiter bonne nuit. Et il vous promet de repasser le plus rapidement possible.

Kuro : Ça sera dans longtemps?

Ayako : Je ne sais pas Kuro, il est vraiment imprévisible. Ça vous dit une petite histoire avant d’aller vous coucher?

C’est le mot magique vers cette heure ci avec les jumeaux, ils disparaissent immédiatement de la cuisine. Ayako les suit du regard, restant quelques secondes seule dans la pièce. Elle n’en revient pas de la façon dont ils ont accepté cette bombe qui sera très certainement une des plus grosses des nouvelles de leur vie.

Kuro aborde de nouveau un large sourire contrastant avec ses yeux fatigués de sa journée mais aussi de sa nuit mouvementée à cause de son frère. Son aire amusé a deux sources, comme première la promesse qu’il a faite avec son frère de ne plus utiliser du ninjutsu sur l’autre de façon incessante et toujours sans faire mal. Il peut toujours y avoir de temps en temps des taquineries, les jumeaux voient en cette pratique une façon de s’entraîner. La seconde raison c’est tout simplement qu’il a gagné la course faite contre Haku, il le soupçonne de ne pas y avoir été à fond afin de le laisser gagner. Kuro a mis le doigt sur la vérité. Il faut dire que c’est quelque chose qu’il fait également après une dispute, une façon de se faire pardonner.

La joie des jumeaux tombe rapidement en entrant dans leurs cuisines, à table il n’y a ni plus ni moins que leur père installé, décochant un large sourire.

Hachiro : Bonjour! Comment se passe votre rentrée à l’académie? les garçons lèvent les sourcils avant de se tourner pour se prendre un verre d’eau chacun Hé bien, on dirait bien que vous n’êtes pas vraiment de bonne humeur.

Kuro : Ça change quoi pour toi si ça c’est bien passé à l’académie? C’est la deuxième fois qu’on te voit.

Haku : Il y a encore quelques jours on pensait que tu étais mort!

Hachiro : C’est vrai, vous avez raison. C’est pas vraiment important. les garçons manquent de s’étouffer en buvant, ils s’attendaient à tout sauf cette réponse là

Kuro : Tu parles d’un père … les petits terminent d’un trait le contenu de leur verre avant de se mettre en route vers leur chambre comme leur mère l’a demandé

Hachiro : Ayako m’a dit que vous êtes curieux, c’est pas ce que je vois là. Prenez plutôt place avec moi, on doit un peu discuter.

Haku : Maman nous a puni, on doit rester dans notre chambre! l’adulte lève les épaules

Hachiro : Dans ce cas je lève votre punition, je suppose que c’est dans mon droit en tant que père. les petiots échangent un regard, tous deux trouvent cette proposition bien alléchante mais se refuse de l’accepter Je vois, vous êtes plus têtu que je ne le pensais.

Les jumeaux se mettent à courir quatre à quatre en voyant que leur père leur emboîte le pas. Ils fusent dans les couloirs aussi vite qu’ils le peuvent afin d’entrer dans leur pièce et de bloquer la porte pour l’empêcher de s’y engouffrer. Haku affine les muscles de ses jambes à l’aide de chakra alors que Kuro en fait de même mais avec du ki. Ils donnent tout, pensant y arriver jusqu’au dernier moment. Le plus rapide ferme la porte alors que son frère saute en avant pour entrer dans la chambre. Le claquement du bois contre l’embrasure sonne comme une victoire à leurs oreilles. Un poing de chaque s’entrechoque.

Haku : Trop fort!

Hachiro : J’avoue que c’était bien tenté.

Les petiots sursautent et font volte face pour découvrir que leur père est dans la pièce avec eux. Ils froncent les sourcils, ne comprenant pas comment il a fait et ni pourquoi des feuilles d’automne tombent autour de lui. Ils pourraient lui demander de sortir mais cette idée ne leur passe même pas par la tête. Pour eux ce qui vient de se passer c’est une sorte de concours qu’ils ont échoué. À leurs yeux, il n'avait plus ni moins pour but que de savoir si le père pourrait discuter avec ses enfants.

Kuro : Comment tu as fait?!

Hachiro : C’est ce que l’on nomme le déplacement instantané. Il permet de se rendre à une vitesse ahurissante sur un point que l’on a dans notre vision. J’ai juste eu à l’utiliser avant que la porte ne se ferme. Mais j’avoue que ce n’était pas ma seule option pour m’introduire dans votre chambre sans ouvrir la porte.

Haku : On va se faire disputer par maman à cause de toi! les deux garçons se laissent tomber sur leur futon les fesses en premières, l’adulte lui s’assit tout simplement à terre, ramassant consciemment chacune des feuilles

Hachiro : Je vous l’ai dit, j’ai levé votre punition. Et si je nettoie tout ça il n’y aura aucune raison pour que Ayako vous punissent de nouveau. Je suis étonné que tu saches utiliser le ki Kuro. Qui te l’a appris?

Kuro : C’est quoi le ki? Hachiro sourit, comprenant qu’apparemment personne ne lui a appris

Hachiro : L’énergie que tu as utilisé pendant que tu courrais. Il n’est pas courant de rencontrer des personnes le développant sans que quelqu’un ne soit là pour guider.

Kuro : Et c’est quoi exactement?

Hachiro : On vous a expliqué les deux sources qui permettent de créer le chakra? Kuro signe d’un oui de la tête De ce que j’ai entendu dire, contrairement à lui le ki n’utilise que la partie physique. Mais je ne peux pas t’en dire plus, je ne maîtrise pas les jutsus se basant sur cette énergie. Ce n’est pas très courant d’ailleurs. il se tourne vers son autre fils un peu plus raleur que celui qu’il avait entraîné Et toi Haku, tu maîtrises quelque chose de nouveau toi aussi ou tu traines la patte?

Il a cerné le mental de son petit en très peu de temps, ou alors a été très bien briefé par Ayako. S’il s’était limité à une question simple il n’aurait pas eu de réponse, en ajoutant un pique il le force à répondre. Haku tend sa main devant lui.

Kuro : FAIT PAS ÇA!

Il se jette sur son frère pour le plaquer sur le futon mais trop tard, le projectile est déjà parti. Hachiro a d’abord pensé pouvoir éviter l’attaque, mais en la voyant fuser vers lui il a vite compris que ce n’était pas une option. Si jamais il l’avait fait, ça aurait fait un beau trou dans le mur. Mais la question ne se pose même pas, bien qu’il n’en revienne pas il ne peut que l’encaisser. Pour preuve sur son front apparaît une marque rouge. L’homme ouvre grand les yeux, il les a prévu pour être doué et même plutôt du genre génie que l’on voit dans l’histoire qu’une fois tous les cent ans. Là c’est bien au-delà de ce qu’il aurait pû imaginer. Lui aussi a été créé de la même façon mais cette puissance il ne l’a eu qu’au bout d’un sacré paquet d’années d’entraînements. Il se demande à cet instant si c’est vraiment une bonne idée qu’ils restent à Shuto sans pour autant pouvoir trancher. L’Akishino se frotte le front en souriant.

Hachiro : Hé bien, vous êtes tous les deux sacrément étonnant. les garçons s’empourprent sous le compliment mais n’en montrent pas plus

Kuro : Tu es venu pourquoi?

Hachiro : Je vois qu’on ne perd pas de temps … Très bien. J’ai une proposition pour vous.

Haku : On ne veut pas! le père sourit

Hachiro : C’est dommage, moi qui voulait vous permettre de mettre un pied sur Chikyuu. il comprend face aux regards interrogateurs de ses enfants qu’ils ne comprennent rien Le monde des Kuchiyose? de nouveau ces regards d’incompréhension Je vois .. Chikyuu est un monde parallèle à Onogoro. On ne peut pas s’y rendre comme on le veut, il faut que ce soit un Kuchiyose qui vous y appelle. Les Kuchiyose sont des familles de créatures diverses et variées. Tout comme les humains, elles sont très différentes. Certaines répondent à des codes très strictes, d’autres n’en ont aucune et pour le reste sont entre les deux. Comme pour les hommes. il a clairement piqué leur curiosité

Kuro : Ça doit être vraiment chouette de voir Chikyuu!

Haku : Trop! tous deux abordent un large sourire, les yeux pétillants

Hachiro : Vous êtes d’accord?

Kuro : On pourra y aller?

Hachiro : Si vous acceptez et que vous convainquez le chef de la famille avec qui vous vous liez ça arrivera au bout d’un moment mais pas tout de suite.

Haku : C’est d’accord! Hachiro laisse échapper un rire

Hachiro : Vous ne savez même pas de quoi il s’agit.

Kuro : C’est pas grave! On accepte!

Hachiro : Très bien, dans ce cas …

Il fouille dans ses poches et en sort deux parchemins. Un totalement blanc imaculé sauf sur les bords où des écailles nacrée sont peintes donnant une certaine élégence à l’objet qu’il tend à Kuro. Le second est gris recouvert de symboles étranges tracés au pinceau ou plutôt au bout d’une queue pointue, lui est pour Haku.

Haku : C’est quoi?

Hachiro : Des pactes, en les signants vous vous liez à une famille de Chikyuu. Vous aurez la possibilité de les faire venir sur Onogoro et eux sur Chikyuu. Avant que vous ne le demandiez, je ne vous direz pas quelles sont les familles avec qui vous allez signer.

Kuro : On fait comment?

Hachiro : Très bonne question. Dans un premier temps vous allez tout simplement devoir insuffler un peu de chakra dans le rouleau pour le déverou… il n’a pas le temps de terminer sa phrase que les garçons tiennent déjà entre leurs mains le parchemin, les yeux pétillants face à tous ces caractères qu’ils ne peuvent comprendre Vous ne perdrez vraiment pas votre temps … Posez les devant vous et tendez l’une de vos mains. Hikaru pique les pouces à l’instant où ceux-ci tendus vers lui

Haku : AÏE! T’es fou?! l’homme attrappe les poignets avant que les garçons ne portent la petite plaie à leur bouche

Hachiro : C’est obligatoire pour un pacte. Pour le signer vous devez simplement poser votre pouce dans le cercle se trouvant sur le bas du parchemin. Avec votre sang vous serez liés à une famille chacun. à peine son étreinte relâchée que le sang des Ohono se plaque sur le papier qui se dissout dans l’air petit-à-petit dans l’air sous le regard admirateur des jumeaux

Le père sourit en voyant ses garçons admirer les restes des parchemins montant dans les airs avant de se dissoudre totalement. Bien qu’il n'ait jamais été là pour eux, il sent clairement un véritable lien qui les unis. Il se revoit clairement en ces garçons avec une certaine tristesse. Lui aussi à une époque avait un jumeaux, Niloru. En repensant à lui, il prend une profonde inspiration, le fait de penser à celui qui a partagé des siècles fait mal. Cette vision ne lui fait pas que de la peine, il y trouve un certain écho de sa vie partagée avec son propre frère. À voir Kuro et Haku comme ça, il a tout simplement l’impression de se revoir en sa compagnie dans sa tendre enfance qui a duré bien plus de temps qu’à la normale. Il faut dire que la ressemblance physique est frappante. Seront-ils aussi porteurs de l’Ouji? Il n’en a aucune idée. Avec le brassage qu’ils ont subi c’est impossible à dire.

Haku : Ça va? Hachiro sursaute sous la question, trop pris dans ses pensées il en a oublié où il se trouvait

Hachiro : Bien sûr que ça va, je réfléchissais simplement à comment j’allais vous apprendre à invoquer le membre de la famille avec qui vous vous êtes liés.

Kuro : Et on doit faire comment? l’Akishino sourit de nouveau

Hachiro : Ce n’est pas très difficile sur papier mais peut l’être mentalement les première fois. C’est contre intuitif de se faire mal. Si on fait vite, vous n’aurez pas à passer par là cette fois-ci. Vous voyez ce que ce que vous devez dépenser comme chakra pour une maîtrise? un hochement du menton des garçons voulant dire oui Concentrez le double en en retirant un cinquième. Ça suffira amplement, si vous allez un peu au-dessus ce n’est pas vraiment grave, vous ne perdrez qu’un peu de cette énergie.

Haku : Et il faut faire quoi après? l’homme s’avance vers les enfants et pause une main sur chacun des crânes, le geste fait rougir les garçons qui viennent de vivre le véritable premier contact avec leur père, bien qu’ils ne l’apprécient pas et ne connaissent pas il reste tout de même celui qu’ils pensaient mort et qu’ils ont souvent imaginé

Hachiro : Concentrez votre chakra, je vous dirai quand il sera suffisant. nouvelle surprise, il ne leur a pas fallu plus de quelques instants pour trouver la dose parfaite. L’homme n’en revient pas à quel point ils sont extraordinaires. Savoir maîtriser le chakra de cette façon au bout de cinq jours est tout simplement incroyable. Déplacez la totalité de votre chakra dans le pouce qui saigne et plaquez le au sol.

À peine la phrase du père terminée que le pouce de Haku et Kuro se collent au sol, le contact trace un double cercle ayant pour centre son doigt d’où partent quatre lignes suivant les points cardinaux. Ce ne sont pas des traits à proprement parler, ce sont des symboles formant ces formes. La pièce s'emplit rapidement de fumée. Elle n’est en rien dérangeante, elle annonce simplement l’arrivée des Kuchiyose. Les deux nuages se dissipent rapidement, dévoilant deux créatures. Devant Haku se trouve un renardeau au poil roux, seul une bande parant de ses yeux jusqu’à ses oreilles est teintée de noir. L’enfant admire avec ses yeux pétillants le Kitsune. Kuro en fait autant en découvrant un serpent blanc aux écailles nacrées. Des symboles sont tracés à certains endroits sur son corps d’un rouge délavé.

Hikari : Vraiment? C’est avec un enfant que je dois rester?! le renardeau toise de haut en bas celui avec qui il est lié, l’enfant se crispe sur place

Kaname : Ssssoit un peu ressspectueux Hikari! le Kuchiyose serpente vers celui avec qui il est lié à présent

Haku : Il a quoi la boule de poile?!

Ni une ni deux Hikari plante ses crocs dans le tibia de Haku qui pousse un cri strident. Chopant la créature dans ses mains, il ne lui est pas difficile de la défaire de sa chair. Pas bien profond mais tout de même un rien douloureux. Le petiot tient à bout de bras Hikari.

Hachiro : Fait attention à la façon dont tu traites mes enfants Hikari! Et toi Haku fait en autant avec les Kuchiyose! le ton est doux mais porte quelque chose dans son timbre, à tel point que tout le monde porte attention à Hachiro Je vais vous laisser, je dois parler avec Ayako qui rentre.

Kuro : Maman est de retour?! avec son frère il plaque ses mains au sol

Hachiro : Oui, mais vous restez ici!


Tout le monde se fige sur place face à ces paroles, laissant l’homme quitter la pièce sans broncher. Les jumeaux pensent bien à le suivre mais les paroles les fixent sur place. Ils n’arrivent pas à aller à l’encontre de ces mots.

Kaname : Sssa sss’est un sssacré ssshef de famille. il frissonne en sentant le corps du serpent à travers son pantalon, c’est la première fois qu’il voit un reptile Sssalut Kuro, je sssuis Kaname! Membre des Hebi Ssshiroi. le serpent remonte le long du bras de l’enfant avant de se redresser pour lui faire face

Kuro : Tu as une bonne bouille Kaname! Moi c’est Kuro! la langue fourchue frôle son nez, le chatouillant et le faisant rire

Haku : Moi c’est Haku! il fixe le Kitsune

Hikari : Tu peux me déposer au sol maintenant? l’enfant obéit Et moi c’est Hikari, je suis un Kitsune.

Le Kitsune saute sur la chaise la plus proche pour atteindre le bureau sur lequel il s’installe. Il n’aime pas trop devoir lever sa tête pour parler aux autres, depuis tout petit il a pour manie de se mettre sur un promontoire afin de ne pas avoir à pointer son museau vers le haut. Il n’est pas difficile de comprendre que Hikari ne se voit pas comme n’importe qui. Il est même plutôt du genre à se penser être meilleur que les autres pour la simple et bonne raison qu’il fait partie des Kitsune. Il n’est pas rare dans cette famille qu’un tel comportement existe, mais pour le renardeau c’est à un tout autre niveau. Depuis toujours il assure à sa famille qu’il sera capable de développer une dixième queue. La sienne se balance doucement dans son dos.

Hikari : J’aimerai bien faire un tour d’Onogoro, il paraît que ce n’est pas si moche que ça. les jumeaux échangent un regard, comprenant à quel point ce Kuchiyose ne sera pas de tout repos

Haku : On ne peut pas aujourd’hui. Notre maman nous a puni.

Hikari : Hik … il ferme sa gueule sous le sifflement de Kaname qui fait sursauter Kuro Votre père a levé la punition, on peut donc sortir.

Les garçons comprennent qu’il a manqué de divulguer le nom de Hikaru. Ils hésitent à demander quel est ce prénom mais préfèrent le découvrir directement de la bouche de l’homme. De toute façon, ils ont bien compris que l’information ne viendra pas des Kuchiyose, Kaname n’aurait pas réagi de cette façon s’ils étaient prêts à la dévoiler.

Kuro : Il ne peut pas lever la punition de maman. C’est notre papa juste parce qu’il est notre papa. Il n’a jamais passé du temps avec nous. Seule maman peut la lever et personne d’autre.

Kaname : Je vois, sss’est elle la vrai ssshef de famille. de nouveau les enfants échangent un regard

Haku : C’est quoi un chef de famille?

Hikari : J’y crois pas. Vous n’y connaissez vraiment rien. Les chefs de famille sont les représentants de chacune. C’est  ceux qui sont le plus respectés de tous. Ils nous transmettent la plupart des savoirs que l’on doit posséder. C’est en tout cas comme ça que fonctionnent la plupart des familles.

Kuro : C’est un peu comme des parents?

Kaname : Oui, sss’est plus ou moins sssa. Sss’est un peu différent mais sss’est ssse que vous connaisssez de plus prossshe sssi on prend ssse que vous appelez famille. Mais sssi on regarde tous les humains de l’Empire comme une ssseule famille ssse ssserait l’impératrissse ou l’empereur.

Haku : Vous êtes un peu comme des villages dans ce cas si je comprend bien.

Hikari : On pourrait dire ça. Les familles ont leur territoire qui ne peut être franchi sans leur accord. C’est en tout cas comme ça que fonctionne la plupart des habitants de Chikyuu.

Kuro : Les vôtres sont comme ça? les kuchiyoses hochent positivement de la gueule Et c’est qui le chef de votre famille?

Kaname : Ma mère et ssshef des Hebi Ssshiroi ssse nomme Bensssaiten.

Hikari : Wakai, c’est mon père et le chef de mon clan. Mais pour les Kitsune c’est un peu plus complexe. Les miens sont divisés en quatre sous-familles. Les Myobu, les Kuko, les Kuryo et les Nogitsune. On forme ensemble les Kitsunes. Chaque branche a son chef ou sa chèfe mais Wakai est à la tête de tous.

Haku : Il doit y avoir beaucoup de monde! le renardeau soupire

Hikari : Plus depuis l’apparition des Kaijus. Ils ont décimé beaucoup des miens. le serpent frissonne, il n’a jamais connu cette époque sombre pour les Kitsune et bien d’autres familles mais en a beaucoup entendu parlé au travers de sa mère

Haku : Je suis désolé Hikari … Ça ne doit pas être facile même si ça remonte à il y a super longtemps. le Kitsune pose un nouveau regard sur celui avec qui il est lié, ça ne dure cependant que quelques instants

Hikari : Comment tu peux le savoir? On a failli disparaître! l’enfant lève un sourcil au ciel

Haku : Les humains ont aussi été attaqués par les Kaijus je te signale! Et puis on pensait que notre papa était mort jusqu'à pas longtemps!

Hikari : Si tu le dis … Tu as de l’encre et du papier? Haku est étonné par la demande, il se lève tout de même pour réunir ce qui est demandé par le kuchiyose. L’enfant dépose le pot empli d’un liquide noir débouchonné et son carnet de cours ouvert sur une page vierge

Haku : C’est pourquoi?

Hikari : Je dois m’entraîner.

Haku : À quoi? pour toute réponse le kitsune plante le bout de sa queue dans le récipient, noircissant les poils de celle-ci. De quelques gestes précis, il trace un premier symbole. Whaa! T’es vraiment doué! le renardeau tourne sa gueule vers le garçon tout en continuant à tracer

Hikari : Tu ne sais même pas ce que je fais!

La tension est clairement palpable.

Le serpent tourne plusieurs fois autour du cou de Kuro qui rigole en sentant les écailles contre sa peau. La peur de l’enfant face à cette créature n’a pas duré bien longtemps, il trouve même que le contact est agréable. Kaname sent un certain lien avec ce garçon qu’il parcourt. Il est loin d’être conscient de l’exactitude de la source de celui-ci mais comprend mieux maintenant pourquoi sa mère a accepté la demande de Hachiro. Au début, il pensait qu’elle avait donné son accord de signer avec de parfait inconnus car ils étaient les enfants de ce héros de Chikyuu aidant à repousser au mieux les kaijus. Nombreuses seraient les familles à accepter une telle requête de la part d’un homme ayant sauvé plus d’un Kuchiyoses. Mais il est maintenant certain qu’il y a autre chose de plus profond.

Kaname serpente sur le bras de l’enfant avant de s’enrouler sur le poignet de Kuro alors que son frère se dispute en fond avec Hikari.

Kaname : Tu veux bien lever ta main? le garçon obéit, le serpent s’enroule à présent autour de sa main Je dois t’essspliquer quelque ssshossse à propos de ma famille. Je penssse que ça ne va pas te faire très plaisssir. Les Hebi Ssshiroi ont une alimentation ssspésssiale, on mange du ssshakra.

Kuro : Oh, et ça se passe comment?

Kaname : Il faut mordre. le petiot grimace en comprenant où veut en venir le serpent Ça ne fait pas très mal Kuro.

Kuro : Tu dois manger c’est ça? sa voix tremble un peu, le serpent signe d’un oui de sa tête Tu dois le faire souvent?

Kaname : Sssa dépend. Sssi je peux en prendre sssuffisssamment, je peux tenir une sssemaine sur Ssshikyu. Je ne sssais pas pour Onogoro.

Kuro : Tu es sur que ça ne fait pas mal? de nouveau Kaname répond positivement et silenciement Fait vite alors s’il te plaît.

L’enfant lève sa manche pour présenter son avant bras, le serpent se redresse avant de frapper d’un coup chirurgicale dans l’une des veines de Kuro qui pousse un petit cris, attirant l’attention de son frère.

Haku : HEY! Qu’est-ce qui te prend toi! il prépare une pichenette

Kuro : Non Haku! Arrête! son frère ne comprend pas trop mais défait ses deux doigts en contact C’est moi qui ait dit qu’il pouvait. Kaname ne fait que se nourrir. Il a besoin de chakra. il grimace alors que les petits crocs du reptile se retirent de sa chaire, laissant deux trous net et la marque de la gueule

Kaname : Mersssi Kuro. Ton ssshakra est délicieux. Sss’est la première fois que j’en trouve un ausssi délisssieux.

Kuro : On dirait bien que ça tombe bien. il tourne son attention vers les deux filets de sang s’écoulant sur sa peau qu’il stoppe d’une pression

Haku : Je vais voir maman pour qu’elle te soigne.

Kuro : Non! Elle va s’inquiéter après Haku. son frère soupire

Haku : Je vais aller chercher des pansements et du désinfectant alors.

Quelques minutes plus tard, le bras de Kuro est soigné par son frère. Le quatuor se divise de nouveau en deux groupes, un calme avec le serpent et celui avec qui il est lié et un plus tumultueux avec le renardeau et Haku. Ça ne dure cependant pas bien longtemps, sans qu’ils ne s’en rendent compte des racines sortent des murs, elles rampent discrètement sur les murs jusqu’à s’enrouler de leurs cibles.

Haku : Whooo!

Kuro : C’est …

Kuro n’a pas le temps de terminer sa phrase car ses mâchoires sont bloquées comme celles de tout le monde. Le groupe tremble de peur, ne comprenant pas ce qu’il ce passe. Ils tentent bien de crier pour prévenir les adultes mais c’est impossible, trop saucissonné. Très rapidement, ils se retrouvent traîné vers la source de la racine les tenants. Une fleur éclot sur chacune des racines déversant dans l’air des spores soporifiques. Il ne faut pas plus de quelques secondes pour que le sommeil emporte ces nouveaux aventuriers.

C’est dans un fracas douloureux que le quatuor tombe sur le parquet de la chambre des jumeaux. Les racines de Pando ont été bien moins délicates que sur l’allée. Aucun doute sur le fait que le groupe a commis quelque chose qui ne plaît pas à ce Kuchiyose végétal. La chute du plafond est plus désagréable pour les humains dont certaines plaies qui avaient commencé à se stabiliser se ré-ouvrent comme si elles venaient de se faire. Les garçons se relèvent non sans relâcher quelques cris et gémissements de douleur.

Haku : Rhaaa … Ça fait quand même du bien de rentrer … Je me demande si maman est là.

Hormis dans la chambre des jumeaux, la tension est palpable dans la demeure des Ohonos. Cette atmosphère vient tout simplement du fait que deux shinobis s’avancent dans le couloir menant à la salle où se trouvent les garçons. Un autre contournant la maison par le jardin pour accéder à leur fenêtre. Ayako elle a été sommée de rester dans la pièce de vie en attendant que l’une des équipes s’occupant de cette disparition aille voir ce qu’il se passe. Faut dire que Pando a dépensé pas mal de chakra pour ramener aussi rapidement ses invités ce qui a tout de suite attiré l’attention et créé de la méfiance.

Kuro : On va se faire gronder par maman …

Hikari : Il vaut mieux ça que de se faire manger!

Tous les quatre laissent échapper un cri de peur alors que la porte de la pièce vole en éclat. Dévoilant deux shinobis dont un armé d’une lame de taille moyenne pour ne pas être dérangé par l’envergure en cas d’affrontement. Le shinobi rabaisse ses mains en voyant qu’il ne s’agit ni plus ni moins que ceux qu’ils recherchent. Il fronce cependant les sourcils en découvrant ce à quoi ils ressemblent.

Daizo : C’est bon les gars, ce sont les jumeaux! Fujio va prévenir la mère que nous les avons retrouvés. Et toi Gen va prévenir l’équipe Kiiro. il se tourne vers les deux animaux Que font des Kuchiyose avec des enfants?

Kaname : Nous avons sssigné avec eux. l’homme fronce les sourcils, lui donnant un air encore plus menaçant

Daizo : Très bien. Est-ce que vous pouvez marcher? les deux garçons signent un oui de la tête Parfait, mettez vous quelque chose sur le dos je vais vous conduire à l’hopitale. J’ai également pas mal de questions à vous poser. les jumeaux échangent un regard

Haku : Notre maman n’est pas là?

Daizo : Bien sûr que si, elle vous rej… il n’a pas le temps de terminer sa phrase qu’une main se pose sur son épaule, le faisant sursauter de surprise, il n’avait pas senti cette présence

Hachiro : Je prend le relai de cette affaire. Je vous remercie pour le travail que vous avez fourni jusqu’ici. Pouvez vous prévenir l’autre équipe dessus? Daizo ouvre grand les yeux en découvrant le masque que porte son interlocuteur, il n’a aucun doute sur la signification de celui-ci

Daizo : Bien sûr numéro Un. Je comptais les emmener à l'hôpital.

Hachiro : Je pense que c’est judicieux, ils ne sont pas en très bon état. Dites à l’homme avec leur mère de rentrer également. Je m’occupe de la totalité de cette affaire. les jumeaux regardent l’homme masqué de leurs yeux pétillants, ils ont la chance de rencontrer celui qui est considéré comme le plus puissant de tout l’Empire, l’homme au masque de Oni dont on dit que les cornes sont celles du premier qu’il a tué Vous quatre retrouvez moi dans le salon. en voyant que les garçons se mettent directement en marche il les stoppe d’une paume de main tendue Mettez-vous quelques chose sur le dos avant.

Très rapidement, ils se retrouvent juste à quatre dans la chambre. Cherchant rapidement de quoi s'habiller avant de rejoindre la mère et Hachiro dans le salon. Ayako est clairement inquiète, se mordant le pouce montrant à quel point elle s’est fait un sang d’encre. En les voyant entrer elle se lève immédiatement et court vers eux en les prenant dans ses bras.

Ayako : J’ai eut tellement peur, grâce à l’Élue vous êtes sain et sauf! elle se recule, ne remarquant pas les Kuchiyose Je peux savoir où vous étiez?!

Hachiro : Laisse les un peu respirer Ayako, je crois qu’ils ont pas mal de choses à nous raconter. Veux-tu bien préparer de quoi manger? l’homme retire son masque, dévoilant son identité connue jusque là que par la mère

Kuro : J’y crois pas! C’est toi le premier?! l’admiration avec laquelle il regarde l’adulte a changé, plus aussi puissante mais teintée de fiertée

Haku : Notre père est le plus puissant! C’est trop bien!

Ayako : Vous ne pouvez pas en parler. elle finit par remarquer le renardeau et le serpent Vous devez être Hikari et Kagame. Bienvenue dans notre demeure jeunes Kuchiyose. Je suis heureuse que vous ayez choisi de vous lier à mes enfants. Je vais également vous préparer quelque chose. elle fronce les sourcils en voyant le sang commençant à teinter les vêtements des garçons, elle s’apprête à réagir mais la voix de Hachiro la stoppe

Hachiro : Je m’en occupe Ayako. Apparemment c’est plus grave que nous le pensions. elle meurt d’envie de prendre en main ses garçons mais n’a d’autre choix que de se plier à la demande de cet homme, à défaut de faire ce qu’elle désire elle se tourne vers la préparation du repas Kaname veux-tu bien t’assurer que personne n’entre dans la maison. Tu peux monter la garde devant la demeure. Accompagne le Hikari, vous ne serez pas trop de deux. Si quelqu’un cherche à entrer, dites-lui que le numéro Un est ici. Si jamais ça ne suffit pas que l’un de vous vienne me chercher. Ils ne prendront pas le risque de s’en prendre à vous. N’ayez crainte. eux aussi obéissent Kuro, Haku, venez ici que je m’occupe de vos plaies.

Haku : Ça veut dire quoi tout ces ordres?

Hachiro : Ne discute pas Haku! Vous devez bien vous douter que tout ce qui se passe depuis que vous avez pactisé avec les familles est étrange. le ton est tel que les garçons s’installent, assis sur la table basse comme l’a demandé leur père, un face au vrai l’autre face à un clone Je peux savoir ce qu’il s’est passé?

Kuro : On ne sait pas trop … On est arrivé sur des îles. l’homme passe sa langue sur ses dents, ils ne semblent pas surpris mais n’apprécie pas beaucoup cette nouvelle

Hachiro : Vous êtes parti combien de temps?

Haku : On a dormi deux fois sur la plage et on nous a ramené ici quand le soleil était haut dans le ciel. l’homme fait signe aux garçons de retirer leur haut, le père inspecte durant quelques secondes les plaies

Hachiro : Qu’est-ce qu’il s’est passé?

Kuro : On a été attaqué par des requins en allant sur la seconde île. Tu sais où c’était? l’homme soupire

Hachiro : Que d’écho, je ne m’y suis jamais rendu. Je ne peux cependant pas vous en parler. Et vous ne pouvez en parler à personne hormis avec votre mère, Kagami et Hikari. Est-ce que c’est bien compris? les deux répondent d’un oui de la tête, trop impressionné par cette homme qu’ils savent maintenant être considéré comme le plus puissant de tout l’Empire Il ne manquait plus que ça … les premières plaies se referment sous le chakra de Hachiro Ça va tout compliquer … il descend un un petit pan de tissu au niveau du flanc du pantalon, surprenant Haku Vous êtes trop bronzé pour que ça passe inaperçu. Il va y avoir beaucoup de questions.

Haku : Et alors? Ça change quoi?

Hachiro : Vous ne pouvez pas en parler, ça change tout. L’endroit où vous étiez doit rester secret. C’est impossible d’expliquer qu’en une nuit vous preniez autant de teintes. Sans parler des blessures que des shinobis ont vues. Il va falloir trouver de quoi expliquer tout ça … Je ne pensais pas que vous apporteriez autant de soucis! les petiots se braquent, n’aimant absolument pas cette dernière phrase mais n’ont pas le temps de réagir que l’adulte reprend déjà Vous avez appris de nouvelles choses? c’est en silence d’un signe de tête qu’ils répondent au positif Et vous avez appris quoi?

Haku : Je sais utiliser le katon aussi maintenant. Et on peut marcher sur l’eau.

Kuro : J’ai appris le suiton en plus du raiton. Et j’arrive à envoyer mon ki à distance. l’homme se mord l’intérieur de la joue tout en soupirant

Hachiro : Il ne manquait plus que ça. Ça modifie mes plans. il soupire à nouveau tout en attrapant les jambes de Haku qu’il se met à soigner La version officielle de cette nuit sera simple, vous vous êtes rendu sur Chikyuu pour vous présenter aux chefs des deux familles avec qui vous vous êtes lié. Si on vous fait des remarques sur votre bronzage, il faudra dire que les Hebi Shiroi étaient dans le royaume des Dromadaire. Ça expliquera pourquoi vous avez pris des couleurs.

Haku : Il ne fait pas nuit là-bas quand il fait nuit ici? il signe d’un non de la tête en insufflant du chakra alors que son clone disparaît après avoir inspecté Kuro pour s’assurer qu’il ne porte plus de plaies

Hachiro : Chikyuu n’est pas comme Onogoro. Bien souvent les royaumes sont régis par des règles bien propres à la famille y vivant. Ça devrait éviter pas mal d’autres questions. il dépose une des jambes de fon fils avant de s’attaquer à la seconde Je vais vous demander pendant quelques jours de ne pas utiliser vos nouvelles capacités pendant quelques jours le temps que ça puisse passer inaperçu. Je vais vous prendre sous mon aile en tant que membre des septs.

Kuro : Comment ça?

Hachiro : Après vos cours à l’académie je vais vous entraîner en tant que numéro Un. Ça permettra d’expliquer pourquoi vous avez autant appris en peu de temps mais aussi vous entraîner vraiment. C’est impossible de savoir quand vous allez retourner sur Pando. Il faut donc vous y préparer le plus vite possible. Vous allez rater pas mal de cours à l’académie mais ça ne posera pas de problème. Je demanderai même une dérogation pour que vous passiez l’examen dès que vous aurez appris le clonage et la métamorphose. Ayako pose des plats sur la table, un bol de riz et du miso pour tous

Ayako : C’est hors de question, ils sont trop jeunes pour devenir genin!

Haku : Mais! Maman! S’il te plaît!

Ayako : C’est hors de question! Vous allez suivre au moins une année à l’académie. Ce n’est pas parce que vous êtes puissant et que vous apprenez vite que vous avez de quoi être dans l’armée!

Kuro : Dit quelque chose numéro Un! l’homme pointe les bols du bout du nez

Hachiro : Mangez. Votre mère a raison, je me suis trop emporté. On se contentera des entraînements pour le moment. Je vais prévenir Hikari et Kaname de ce qu’il va être mis en place.

Les garçons sont déçus de ne pas échapper à cette année de cours sur les bancs de l’académie. Mais ils n’ont pas trop le temps d’y penser, le ventre gargouillant ils sautent sur la nourriture qu’ils dévorent à une vitesse folle. Servi à deux reprises pour être bien repu.

Le quatuor se trouve dans le salon sous le regard amusé des deux adultes. Haku imite avec ses mains la gueule d’un requin en s’approchant de son frère, attrapant son bras tout en le tirant vers le bas. Kuro lui fait semblant de boire la tasse tout en rigolant, il a du mal à garder son sérieux. Il fait semblant de percer la surface en se remettant debout.

Kuro : Avec ses pichenettes Haku à fini par le faire fuir! On s’est par contre retrouvé dans une situation encore plus difficile! Il y avait plein de requins qui arrivaient vers nous dont deux gros! Sans Haku on s’en serait jamais sorti!

Kaname : Sss’est vrai! Il a utilisssé beaucoup de ssshakra avec du fuuton pour les faire fuire!

Hachiro : C’est à dire?

Haku : On peut raconter sans être coupé s’il te plaît? le petiot fronce les sourcils mais est tout de même amusé

Hikari : Je n’ai jamais vu autant de chakra concentré, il a creusé un trou de trois mètres de profondeur dans l’océan en demi-cercle. Les requins ont tout de suite compris que ça ne servait à rien de nous attaquer.

Kuro : On peut continuer maintenant?

Les garçons se remettent à mimer leur aventure sous le signe de tête de leur père. La suite est surtout prise en main par Haku, qui a vécu l’aller retour jusqu’à la première île et une nouvelle attaque. Ça ne change pas beaucoup par rapport au précédent voyage mais il tient tout de même à ne laisser échapper aucun détail. S’ensuit l’attaque du crocodile mimé par celui qui dit revenir sur la plage, Kuro lui joue son rôle mais aussi celui de son frère.
C’est en se frottant les yeux que les jumeaux se penchent pour signaler la fin de leur spectacle applaudi par leurs parents.

Ayako : Je crois que c’est la meilleure pièce que vous avez fait! elle se tourne vers Hachiro Il n’y a pas quelque chose que l’on peut faire? C’est trop dangereux pour des enfants.

Hachiro : Pas que je sache. On dit que Pando est la plus vieille des familles de Chikyuu. Sa connaissance va au-delà de ce que l’on peut imaginer. Les seules personnes au courant de son existence et ceux y ayant été ne comprennent pas son fonctionnement. J’ai entendu dire que son territoire a pu chasser les Kaijus. Chose dont personne n’a été capable, ou très peu.

Ayako : Tu ne peux pas faire jouer tes relations?

Hachiro : Non. Ça ne servirait à rien. il fouille dans ses poches et en sort quatre fioles Buvez en une de chaque couleur chacun les garçons. Il se fait tard, vous n’aurez pas le temps de récupérer de votre nuit vu l’heure qu’il est.

Les enfants s’exécutent, la première leur donne un coup de booste quand à la seconde recharge leur corps en chakra. La sensation est bizarre, c’est nouveau comme sensation pour eux.

Hachiro : Allez tout de même dormir. Demain est une longue journée qui vous attend. Je vais officialiser dans la matinée le fait que je vous prend sous mon aile en tant que senseï. bien que requinqué les garçons sentent tout de même de la fatigue, les Kuchiyose eux aussi n’ont pas la meilleure des mines

Kuro : On ne va pas à l’académie demain? l’homme signe d’un non de la tête Ça va être chouette!

Les petiots baillent en s’avançant vers leur mère pour déposer un baisé sur ses joues et elle sur leur front. Les politesses de fin de journée s’échangent, plus affectueuse avec Ayako qu’avec le père qui n’a droit qu’à un bonne nuit et un signe de la main. Les jumeaux se préparent pour passer une nuit bien méritée. Se glissant une fois propre de la tête au pied dans leur drap. Hikari en boule au-dessus de la tête de Haku et Kagame entouré sur le poignet de Kuro.

Depuis le retour de l’hôpital les journées des jumeaux sont bien plus calme, ils ont l’interdiction de quitter maison si ce n’est pas pour se rendre à l’académie ou suivre l’entraînement avec leur père. Ils se retrouvent donc à ne se déplacer que pour aller en cours et retourner directement chez eux. Ils ont dû mal à tenir en place, trop habitués à se dépenser au maximum. Ils ont apprécié ce calme le premier jour mais à partir du second ils ont trouvé le temps plus que long. Les garçons s’entraînent bien sûr entre eux avec Kagami et Hikari mais ils n’arrivent pas à se dépenser autant qu’ils le font avec l’Oni. Même leur mère commence à en avoir un certain raz-le-bol de l’énergie que ses enfants ont en fin de journée.

Les retrouvailles entre les garçons et les Kuchiyoses n'ont pas été des plus calmes. Il faut dire que les jumeaux ne les ont rappelés que le lendemain de leur retour à la maison. Kagame a reconnu se faire un sang d’encre bien qu’il savait que Kuro était encore en vie vu que le lien n’a pas été brisé. Hikari lui n’a pas voulu le reconnaître mais n’en a pas ressenti moins. Il faut dire que c’est quatre là ont fini par créer des liens bien que le début de la relation n’a pas été merveilleux avec le Kitsune.

Haku est installé sur un coussin, le dos contre le mur, un pied sous les fesses et un carnet dans la main. Dans l’autre un crayon parcourant farouchement la page se remplissant petit à petit. Ça fait un bon moment qu'il ne s'était pas posé pour écrire. Depuis son entrée à l'académie, il a du mal à trouver du temps pour s’installer et prendre son temps. Écrire est quelque chose qui lui fait le plus grand bien, c’est de cette façon qu’il arrive à vraiment vider son esprit. C’est sa mère qui lui a transmis la passion de poser ses pensées sur du papier. Elle a aussi réussi à transmettre un autre de ses hobbys à Kuro, il n’est pas très difficile de deviner lequel. Il suffit de tendre l'oreille pour l’entendre chantonner installer sur le péron donnant sur le jardin. Si pour Ayako ce ne sont que des passe-temps, pour ses enfants c’est bien plus. Les deux arrivent à tuer l'ennui mais surtout à se sentir un peu plus léger après une session.

Au bout d’une demi-heure Haku brise le silence en soupirant tout en déposant son carnet sur le sol. Il a du mal à trouver l’inspiration, bloquant bien trop souvent dans ses phrases. Il faut dire que son crâne est encore bien rempli malgré le fait qu’il ait fait un bon tri avant de se stopper d’écrire. Sa vie est trop mouvementée pour qu’il puisse se concentrer totalement sur son histoire. C’est au moins la dixième fois qu’il recommence la même phrase en cinq minutes. Le garçon balaye les lieux du regard, ses yeux se posent en premier sur son frère, fredonnant toujours sous une couverture pour se tenir chaud. La tête de Kagame dépasse du tissu, se tenant tout contre la joue de Kuro. Son attention finit par se poser sur le renardeau. Lui aussi a un carnet que Haku lui a offert, muni d’un petit pot d’encre où il trempe le bout de sa queue. L’enfant avait insisté pour couvrir le sol mais le Kitsune l’avait rassuré sur le fait qu’il n’y en avait pas besoin. Le garçon est bien obligé de reconnaître à quel point il avait raison. Le Kuchiyose a une telle maîtrise de la continuité de sa colonne vertébrale qu’il ne laisse couler aucune goutte d’encre de chine. L’Ohono se penche au-dessus de son ami.

Hikari : Tu fais de l’ombre Haku! l’enfant sourit avant de s’étendre vers la table basse, attrapant une bougie qu’il allume à l’aide de chakra avant de la poser non loin du carnet Ça devrait faire l’affaire … il recharge le bout de ses poiles d’encre afin de retracer un nouveau symbole

Haku : Qu’est-ce que c’est? C’est l’écriture des Kitsunes?

Hikari : En quelque sorte. C’est des symboles. le museau se tourne vers la face de l’enfant, Hikari remarque immédiatement qu’il ne semble rien comprendre Je ne pense pas que tu puisses comprendre. C’est quelque chose de très très ancien. C’est Inari qui l’a partagée avec les miens.

Haku : Inari? le renardeau ouvre les yeux en grand, entrouvrant la gueule

Hikari : Par Inari! Qu’est-ce que vous pouvez être incultes les humains! Inari est une divinité, celle qui a donné naissance à mes ancêtres.

Haku : Je ne comprend pas … Il n’y a qu’une divinité, l’Élue. C’est une divinité de Chikyuu? Hikari signe d’un non de la tête

Hikari : Je n’ai jamais vécu cette époque mais mon père m’a raconté qu’avec les Kaijus les choses étaient bien différentes. Si je me souviens bien Inari était pour les humains une divinité priée pour s’assurer une bonne récolte et d’autres petites choses mais je ne m’en rappelle plus vraiment. Vous l’avez oubliée pendant que les Kaijus s’amusaient avec vous.

Haku : C’est la première fois que j’en entend parler. L’Élue devait la connaître. Et du coup ils représentent quoi ces symboles?

Hikari : Ils représentent seulement que peu de choses. Tu vois le cercle au centre? l’enfant répond oui de la tête C’est le symbole du soleil, père m’a dit qu’il avait un autre nom mais je ne le connais pas. Il représente le cycle, le jour mais aussi la lumière. Lui … il pointe un autre symbole du bout de sa queue ... c’est celui du Myobu, l’une de quatre familles des Kitsune au cas où tu ne te souviens plus. Il représente la protéction, le céleste mais aussi Inari.

Haku : Et on fait comment pour les lire s’ils veulent dire plusieurs choses?

Hikari : C’est là que c’est un peu compliqué pour ceux qui ne connaissent pas. Il faut que tu imagines chaque symbole comme quelque chose de fini mais à qui il peut manquait quelque chose. il soupire en voyant la cervelle bugger au travers des yeux de son ami Imagine. Je veux donner comme signification au symbole du soleil la lumière. Il ne représente donc que ça car il ne peut représenter qu’une chose à la fois. Il ne peut pas tous les faire à la fois. Tu me suis? le menton va de haut en bas Si on donne à celui du Myobu le céleste il ne représentera lui aussi que ça. Si on lie les deux ça donne quoi à ton avis?

Haku : Une étoile? il répond du tac au tac, étonnant le renardeau

Hikari : C’est vrai … Je m’attendais à ce que tu dises le soleil mais une étoile fonctionne aussi. Ça pourrait être aussi une étoile filante ou tout ce qui brille ou émet de la lumière dans le ciel.

Haku : C’est un langage en énigme?

Hikari : On pourrait le voir comme ça … Ça donnerait quoi si on le céleste du Myobu en protection? le préadolescent réfléchi pendant quelques secondes

Haku : De la lumière qui nous entoure? le renardeau fronce les sourcils

Hikari : Comment ça?

Haku : Bha, parfois j’ai peur dans ma chambre quand il fait tout noir et qu’il y a beaucoup de vent dehors. Dans ces cas maman elle laisse une bougie allumée dans la chambre pour que Kuro et moi on ait un peu de lumière pour nous rassurer. C’est un peu comme de la protection non?

Hikari : Tu as peur du noir? les joues de Haku s’empourpre immédiatement sous le rire de son ami J’ai l’impression que tu as bien compris la base de ce langage.

Haku : Mais on fait comment pour le comprendre si on n’est pas avec celui qui l’a écrit? On ne peut pas savoir ce qu’il a voulu dire si chaque symbole peut dire plusieurs choses. Il doit y avoir un nombre énorme de façon de le lire non? Il doit y en avoir un peu moins de trente si je me trompe pas.

Hikari : J’ai aucune envie de les compter mais oui il doit y en avoir beaucoup. Mais c’est pas important, car la seule personne qui est censée le comprendre c’est celle qui l’écrit.

Haku : Mais ça sert à quoi un langage qui ne peut être lu que par une personne?

Hikari : C’est parce que ce n’est pas vraiment un langage Haku. C’est plutôt une sorte de cryptage mais aussi une technique. le petiot fronce des sourcils S’ils sont bien tracé dans un certain ordre, dans une certaine logique et avec du chakra il est possible d’en tirer des effets.

Haku : Comment ça?

Hikari : C’est comme quand tu mets un kanji tout seul. Ça permet de dire quelque chose. Si tu en ajoutes un autre, la signification du premier change et du second aussi. Ça donne quelque chose de nouveau. Imagine que ce nouveau mot tu peux lui donner un impacte en vrai par rapport à ce qu’il représente.

Haku : Et c’est comme ça que tu communique par écrit avec ta famille? le renardeau soupire

Hikari : Je t’ai dit que ça ne doit être compris que par celui qui le fait … Écoute moi un peu Haku! Vous aussi les humains vous avez quelque chose de très proche. Chez nous c’est le Inshou mais chez vous c’est le fuinjutsu si je ne me trompe pas. Ça fonctionne de la même façon mais la base est la même.

Haku : Ça veut dire que je pourrais faire la même chose que toi?

Hikari : Oui, en tout cas tu en as la logique Haku.

Haku : Tu pourrais m’apprendre?

Hikari : Oui et non. Je peux t’apprendre tout sauf la base. Je ne connais pas les symboles que vous utilisez. Je sais juste que ce sont par rapport aux années en cycle.

Haku : Comment ça les années en cycle? Et vous vous utilisez quoi?

Hikari : Il y a beaucoup de symboles. Mais la base est composée de douze. Tous tournent autour des Kitsune. Et je ne sais pas du tout Haku pour cette histoire d’année. Je pourrai demander à mon père quand je retournerais sur Chikyuu.

Haku : On pourrait pas y aller maintenant?

Hikari : Non, père est très occupé pour le moment. la mine déçue de l’enfant ne lui échappe pas Il y a peut-être des personnes ici qui savent ce que ça veut dire.

Haku : On est puni … On ne peut pas sortir pour le moment.

Hikari : Au retour de votre père?

Haku : J’espère qu’il connaîtra et que ça sera pas dans trop longtemps … En attendant tu veux bien m’expliquer les différents symboles?

Hikari lâche un petit sourire, il ne s’était pas attendu à ce que Haku soit aussi intéressé par le fuinjutsu de sa famille. Dire qu’au début il n’avait aucune envie de le lui apprendre alors que là il revient sur chaque forme en développant la façon de la tracer mais aussi les significations. Sans parler que le garçon retrace en même temps les douze dans son propre carnet. Tentant d’abord lui aussi avec sa queue mais se rabattant très rapidement sur son crayon.

Kuro est installé sur le péron admirant les flocons de neige se déposant dans le jardin. Le corps est emmitouflé dans une couverture épaisse pour le protéger du froid. Son menton est posé sur ses genoux alors que ses mains s'entremêlent. La tête de Kagame se balance sous la mélodie du chant de l’enfant. Sa voix n’est vraiment pas mauvaise, il pourrait bien sûr s’améliorer mais ce timbre n’ayant pas encore mué donne un petit plus.
L’Ohono jette un coup d’oeil vers son frère, le découvrant penché au-dessus de Hikari. La discussion entre eux deux semble être plutôt animée. Grand contraste avec le calme qui émane de l’autre duo.

Kuro : Et dire qu’il était insupportable au début.

Kaname : Il l’est toujours … Moins mais sssa lui arrive encore. l’enfant sourit

Kuro : C’est vrai. En tout cas, ils ont l’air de bien s’entendre. Ça fait plaisir. le garçon passe sa langue sur ses crocs, il commence à s’y habituer mais il y  a toujours une petite gêne

Kaname : Tu les as déjà essayé? le garçon répond d’un non du menton Ils font partie de toi maintenant Kuro. Il faudra que tu essayes un jour.

Kuro : Je sais … Mais je n’ai pas vraiment eu le temps. Je me vois mal mordre Haku. Ça doit faire plus mal que quand toi tu mords. il prend une profonde inspiration Tu es certain que Benzaiten-sama n’a rien dit pour ce qu’il t’es arrivé?

Kaname : Combien de fois il faudra que je te le dissse? Elle ne t’en veut pas. Elle sssait que ssse n’est pas de ta faute. Et puis tu as demandé tout de sssuite à ssse que je rentre.

Kuro : J’aurais quand même mieux pu te protéger!

Le garçon serre ses doigts autour de sa nouvelle arme, un tekken qu’il a acheté en vitesse à son retour de cours. Il compte bel et bien devenir plus fort dans tous les domaines afin de pouvoir protéger ceux qu’il aime. Surtout Kagame qui est bien plus faible que son frère. Les yeux un peu perdus du serpent lui reviennent souvent dans ses rêves depuis ce jour. Kuro se redresse et reprend sa veste en reposant la couette sur le dossier d’une chaise.

Haku : Tu fais quoi Kuro?

Kuro : Je vais m’entrainer dans le jardin. Il faut que je m’habitue à ce gant.

Haku : Tu as besoin d’aide?

Kuro signe un non de la tête tout en nouant sa veste avant de s’engouffrer dans le froid. Remontant le col de celle-ci histoire de ne pas tomber malade. L’Ohono ne sait pas trop par où commencer vu l’équipement existant qu’il possède chez lui. Hormis quelques arbres et des planches il n’y a pas grand-chose. Autant dire rien dû tout, il ne se voit vraiment pas frapper à l’aide de sa nouvelle arme de telles choses. Le fait qu’il cherche du regard de quoi l'aider n’échappe pas au serpent.

Kaname : Tu pourrais utilissser des clones non?

Kuro : C’est pas une mauvaise idée mais je vais les toucher d’office … Ils seront aussi rapide que moi, ça serait trop difficile pour eux d’éviter.

Kaname : Et ssseux de Haku?

Kuro : Il ne sait pas en faire. Il faut que je trouve une autre solution mais je ne sais pas laquelle … Je me vois mal frapper sur un arbre.

Kaname : Tu pourrais lui demander de l’aide. l’enfant signe un non du menton

Kuro : Il est occupé, j’ai pas envie de le déranger. Je vais juste m’entraîner dans le vide. Ça va au moins m’aider à m’habituer.

Suite du RP

Le retour des jumeaux ne s’est absolument pas fait dans la discrétion, bien au contraire. La cuisine donne l’impression qu’une tornade est passée par là, ils ont tout simplement pioché dans tout ce qui n’avait pas besoin de préparation afin de se redonner un peu de force. La chambre pique un peu le nez, le petit groupe n’a pris le temps que de se rassasier avant de se mettre au lit sans prendre le temps de se laver. C’est sous la couette que leur mère les a découverts, devinant qu’un nouveau voyage avait encore eu lieu au vu des blessures qu’ils portent. Ayako ne sait vraiment plus quoi faire, très inquiète de les savoir seuls dans la nature sans pouvoir rien y faire. Elle en a parlé avec Hikaru mais même lui ne peut absolument rien pour empêcher Pando de les appeler. l’Oni commence à vraiment être tracassé par cette histoire, il ne comprend pas pourquoi cette entité a autant d’intérêt pour ses fils. Il soupçonne de s’être fait avoir dans l’histoire de ses garçons.

Ayako est installée au sol dans la chambre des jumeaux. Voilà trois bonnes heures qu’elle surveille ses garçons. Elle ne peut s’empêcher de piquer du nez par moment et allant parfois un peu plus loin dans le sommeil, encaissant en plus de cette découverte sa journée de travail sans oublier le chakra dépensé pour soigner ses garçons aussi bien qu’elle l’a pu. Mine de rien ça épuise toutes ces choses.
La jeune femme est accompagnée dans son sommeil tranquille par Kuro, Kagami et Hikari. Haku par contre semble passer une très mauvaise nuit, bougeant en permanence, gémissant tout en fronçant les sourcils, le corps couvert de sueur. Il passe clairement un mauvais moment. C’est la corruption qui le mord un peu plus, le sang qu’a transmis le phacochère au garçon commence à faire effet. L’enfant entame sa descente sans le savoir. Le voir bouger de cette façon dans son lit pourrait faire mal au coeur, on ne peut qu'assister impuissant aux démons qui le visitent en cet instant.

C’est un véritable bazar dans la tête de Haku, il ne comprend pas lui-même tout ce qu’il se passe dans sa cervelle durant son sommeil. L’Ohono est clairement tiraillé dans ses rêves qui ne portent pas bien ce nom, il faudrait plutôt parler de cauchemars. Il lui serait impossible à son réveil de dire ce qu’il se passe en ce moment mais aucun doute sur le fait qu’il en souffre.

C’est au pic de peur que le petit Haku se redresse d’un bond dans son futon, son haut lui colle au tronc tout comme ses cheveux sur son front. Sa bouche est pâteuse et sèche agrémentée d’un goût aigre bien ancré. Son regard est totalement perdu dans l'obscurité de la nuit. Ses mains cherchent à tâtons autour de lui jusqu’à tomber sur le bras de son frère. Ses yeux habitués à l’obscurité ambiante se tournent vers lui, rassuré en découvrant une personne qui fait partie de ses piliers.

Yuukai : On dirait bien que ça ne va pas fort. le petiot sursaute en entendant cette voix qu’il ne connaît pas, trop endormi pour laisser la place au futur shinobi qu’il sera prendre le pas Ça n’a pas l’air facile Haku.

Le garçon recule de trois fesses tout en écarquillant les yeux et en ouvrant sa bouche pour prévenir sa famille et amis mais aucun bruit ne sort de ses lèvres. Il ne le sait pas mais celles-ci sont couvertes d’un sceau éphémère. Bien que impressionné, Haku ne perd pas le nord, levant une main pour frapper le dos de son frère mais son bras est retenu par celui encore dans la noirceur de la nuit.

Yuukai : Reste calme.

Juste deux mots, c’est ce qu’il faut pour que Haku se retrouve plongé dans une obéissance imposée. Le garçon est totalement subjugué par le regard qui vient de se planter dans le sien, une teinte orangé rappelant des braises le dévorant tout simplement. L’échange est si intense que la nuque de Haku s’enfonce dans ses épaules. Il aimerait prévenir ses proches mais quelque chose l’en empêche et il ne s’agit pas que de son incapacité de parler. Le visage du garçon se tourne vers l'inconnu, ses lèvres s'entrouvrent à plusieurs reprises sans qu’un son n’en sorte.

Yuukai : Rhaaa tu es du genre agité. Ça ne m’arrange pas du tout! Haku ne comprend pas ce qu’il se passe J’aurais dû m’en douter vu tes gênes. le petiot ouvre grand ses yeux dans un mélange de peur et de surprise Tu as le droit de parler tu sais? Personne ne se réveillera, je m’en suis occupé! ces mots ne font qu’un tour dans le corps de l’Ohono qui plante ses poings dans le futon qu’il partage avec son frère, le garçon vient de retrouver toute sa hargne

Haku : Comment ça?! Tu leurs a fait quoi?! il a voulu hurler mais quelque chose dont il ne comprend pas la source a diminué le décibel

Yuukai : Hé bien, je pensais que tu resterais dans ta torpeur mais je me suis trompé. l’homme avance son visage vers l’aspirant qui découvre une face couverte de traits noirs, le petiot recule de peur Je suis si laid que ça?

Un large sourire divise le visage de l’homme au teint hâlé. Haku recule encore un peu en découvrant le corps pratiquement nu de son interlocuteur. Il n’y a pas que sa gueule qui est tatouée, il est couvert de la tête au pied. Même les extrémités de ses mains et de ses pieds dépassant des bandes noires recouvrant ses avants bras et bas de jambes le sont. Autour de lui un tissu rouge en piteux état recouvre une partie du sol, il démarre au niveau de ses hanches et doit bien tomber plus bas que les genoux une fois debout. Un large bandeau de la même couleur barre son front, le cachant dans son intégralité. Ce n’est qu’à ce moment que l’Ohono voit à quel point l’intru est jeune, pas plus de seize ans. Certes, pour lui c’est déjà vieux, mais pour toute autre personne ce n’est là qu’un adolescent.

Yuukai : Tu en as perdu ta langue on dirait. Si ça peut te rassurer je ne compte faire de mal à personne. Ou en tout cas pas tant que je n’y suis pas obligé. Si je suis là c’est pour t’aider. ces mots ont a un effet bénéfique sur l’enfant qui reste cependant méfiant

Haku : M’aider sur quoi?

L’adolescent fait signe du bout de son nez au garçon qui comprend immédiatement ce qu’il désire sans saisir la façon dont le message a bien pu passer. Il tend sa main gauche qu’il place devant son visage, malgré la pénombre il n’a aucun mal à voir la tache noire.

Yuukai : Si rien n’est fait cette marque va se propager et tu finiras comme celui qui te l’a transmise. Haku fronce des sourcils

Haku : Comment tu le sais?

Yuukai : Je suis au courant de beaucoup de choses Haku et ça ne se limite pas à Onogoro. Ma question est simple, est-ce que tu veux ou non prendre le risque de devenir comme celui qui t’a transmis cette marque?

Haku : Pas vraiment … Il était dangereux mais triste aussi.

Yuukai : C’est ce que fait cette marque en effet, plus elle s’étend et plus elle dévore de l’intérieur leur porteur sans qu’ils ne s'éteignent vraiment. Comme un parasite, elle prend le pas sans effacer totalement la présence du marqué. Si rien n’est fait tu finiras comme cet animal et tu feras du mal à ceux qui te sont proches.

Haku : Comment je peux la retirer?

Yuukai : À ma connaissance ce n’est pas possible mais je n’en exclut pas la possibilité. J’étudie ce mal depuis des années ce qui m’a permis de trouver un moyen de le contenir. C’est tout ce que je peux faire pour toi.

Haku : Et il faut faire comment? la curiosité a pris le pas sur sa peur, tellement vite que ça en frôle la stupidité d’accepter un intru de cette façon

Yuukai : Ça ne se fera pas du jour au lendemain, ça va prendre beaucoup de temps durant lequel cette marque pourrait te dévorer d’un seul coup. Si ça arrive tu t’en prendra au tien.

Haku : Maman pourra m’arrêter ou alors … il manque de citer son père mais ravale ses mots

Yuukai : J’ai un doute sur ce point Haku, ton frère et toi vous avez une grande puissance qui sommeille en vous. Cette marque ne fera que te rendre plus fort.

Haku : Il y a beaucoup de gens très fort à Shuto. Yuukai soupire

Yuukai : Veux-tu voir ce qu’il pourrait se passer?

Sans y réfléchir le petiot signe d’un oui de la tête, à cet instant l’Ohono est pris dans un genjutsu d’une puissance pouvant faire pâlir un Uchiwa.En un instant il blanchit. À ses yeux, la pièce en elle-même n’a pas changé. Les meubles sont toujours à leur place, sa mère est toujours adossée à l'un des murs mais celui-ci est à présent couvert d’un liquide rouge ruisselant. Son futon est poisseux, laissant échapper un bruit peu ragoûtant à chacun de ses mouvements. Se dégorgeant du sang qu’il contient à chaque fois qu’il s’appuie dessus pour reculer afin de s’éloigner du corps de son frère. Les entrailles de celui-ci décorent le sol dans un mauvais goût sans nom. Haku finit par être bloqué par la commode que son dos rencontre. Il tente de se cacher le visage de ses mains, stoppant son mouvement à quelques centimètres de ses yeux. Elles ruissellent de sang, là où le rubis ne recouvre pas sa peau il découvre la noirceur de celle-ci. Le petiot tente de hurler mais le son qui sort de sa bouche n’est pas aussi haut qu’il l’aurait cru, encore sous l’effet d’un sceau bien que plongé dans un monde parallèle. Il ne reste pas plus de quelques secondes dans cette illusion mais c’est amplement suffisant pour qu’il soit totalement retourné. Le goût aigre est revenu en bouche, à deux doigts de rendre le repas qu’il a ingurgité. Le petiot n’est vraiment pas dans son assiette.

Yuukai : Et tu n’as pas vu ce que tu pourrais faire à Kagame et Hikari. Tu comprends ce que je veux dire maintenant? il faut une bonne dizaine de secondes au garçon pour reprendre un minimum ses esprits Je te l’ai dit, je peux t’aider à empêcher d’arriver à l’instant que tu viens de voir. Haku frotte les larmes sur ses joues d’un revers de pyjama

Haku : Comment? sa voix est tremblante et se regard peu assuré

Yuukai : Je ne peux pas te cacher qu’il te faudra du temps pour y arriver mais c’est le seul chemin que tu peux prendre pour le moment.

Haku : Combien de temps?

Yuukai : Des semaines, des mois ou même plus, ça ne dépendra que de toi. Par contre rester ici ça sera metre tes proches en danger. Il faut que tu t’éloigne de de Shuto. le petiot fronce les sourcils

Haku : Pour aller où et combien de temps?

Yuukai : Dans le Cagnard, ce n’est pas le lieu le plus accueillant qui existe mais il est très peu peuplé. Personne ne risquera rien là-bas. Il y a plus de chance de croiser un Kaiju qu’un humain.

Haku : Et Kuro? Et maman?

Yuukai : Ils vont rester ici, ils n’ont pas été touchés par cette noirceur. C’est la même chose pour Kagame et Hikari mais ce dernier viendra avec nous. Vous avez après tout signé un pacte qui vous lie.

Haku : J’ai pas envie de partir … une nouvelle vision, bien moins longue que la première mais tout aussi frappante

Yuukai : Tu préfères un futur comme celui-ci? Te priver de tes proches par tes mains? Sans parler de toutes les victimes que tu pourrais faire. Tu as vu la force que le phacochère avait, imagine ce que ça pourrait donner sur toi qui maîtrise le chakra. le garçon essuie les larmes lui coulant le long des joues, tiraillé entre l’envie de protéger ses proches et de rester avec eux Alors? Tu préfères rester ici et prendre des risques ou alors venir avec moi pour retrouver ceux que tu aimes plus tard en toute sécurité?

Haku renifle bruyamment, encore sous le choc de ce qu’il a vu. L’Ohono est bien décidé à épargner ceux qu’il aime bien que ça lui brise le coeur. Le voir prendre une telle décision a de quoi le faire oublier qu’il n’est rien de plus qu’un enfant.

Yuukai : Je sais que c’est difficile mais c’est le meilleur choix que tu peux faire.

Haku : Je peux laisser un mot? l’adolescent lui fait un signe approbatif de la tête en lui tendant un bout de papier et un crayon Merci.

Sans le savoir Haku écrit sur un support piégé par un sceau, il ne restera tout simplement pas indemne. Yuukai n’est pas ce qu’il se fait de plus honnête au monde, c’est peut-être ce qui lui permet de vivre après tant de temps. Il fait partie de ces rares personnes ayant vécu des milliers d’années pendant tout un temps sous le nom de Sham, ce qui explique la puissance de son genjutsu, il n’est pas le plus ancien Uchiwa pour rien … À moins que Clad soit encore dans les parages.
L’Ohono dépose un baisé sur le front de tout le monde, non sans un certain dégoût au tour de Kagami. Le petiot pose le bout de papier dans la main de sa mère avant de se tourner vers l’adolescent.

Yuukai : Tu es prêt? le garçon signe d’un oui de la tête Prend quelques affaires avec toi et n’oublie pas le Kitsune. Je reviens dans quelques minutes.

Comme promis, Yuukai revint, retrouvant le garçon accroupi au sol tenant dans ses bras Hikari, sur son dos un sac à dos bien rempli. L’adoslecent lui aussi est bien chargé, de nourriture pour son cas.

Haku : Hé! C’est du vol!

Yuukai : Tu veux mourir de faim dans le désert? Si tu penses qu'il y a de quoi manger autant que l’on veut dans ce genre d'endroit, tu te fourres le doigt jusqu’au coude.

Haku : Tu pourrais laisser un peu d’argent à ma maman pour ce que tu prend! Yuukai soupire tout en souriant, il fouille dans ses poches et lance sur le sol une bourse bien trop remplie pour ce qu’il a pris

Yuukai : Ça ira comme ça monsieur?

Haku : Merci.

Haku attrape la main qui lui est tendue, il a à peine le temps de se rendre compte que la peau de la paume de l’adolescent est rugueuse qu’il disparaît dans un flash lumineux qui vu la puissance de celui-ci a dû illuminer bien plus loin que le jardin.