Koyuki VS Shigure [Impassibilité contre sourire moqueur] Arbitre : Kai

Shigure Nara VS Koyuki Kaguya

Ce combat d’entraînement oppose deux shinobi de l’Empire, très prometteurs il y a six mois. Maintenant que tous deux sont revenus au cœur de l’Empire, il est temps pour eux de mesurer leurs progrès.

Arbitre : Kai Uzumaki

Le combat se déroule dans une arène de Taki. A la demande de Shigure, aucun spectateur n’est présent.

Le terrain est rocheux : de grosses roches jonchent ce terrain, vous pouvez vous cacher derrière celles-ci.
Monter sur un rocher à l’aide de l’adhésion vous permet de trouver directement la/les cible(s) caché(s) derrière les rochers.
La météo est calme.

Déclaration : Koyuki
Initiative : Koyuki

Après être revenue de sa mission à Hoto, et avoir eu le droit à une période de repos, Koyuki avait passé du premier coup l’examen Chuunin. La mission s’était officiellement bien terminée, mais la réalité était toute autre. Les trois jeunes shinobis avaient été sauvés uniquement grâce à l’intervention d’une Jounin. Sans elle, le ninja de Yuki les aurait abattus tous les trois : ils n’avaient pas été à la hauteur sur ce coup. Certes, leurs supérieurs ne leur avaient adressés aucun reproche. La mission devait être diplomatique, et les complications l’avaient rendue bien plus ardue que prévu. Quand bien même, Koyuki l’avait prise comme un échec personnel. Ce qu’elle était l’avait, toute sa vie, interdit d’avoir des amis. Des compagnons d’armes. Quand enfin elle avait le droit à des coéquipiers qui l’acceptaient telle qu’elle était, un chef d’équipe qui prenait son avis en compte avec Eizaburo, et un ami sincère avec Kami … elle échouait à être leur bouclier. A les protéger. Alors que c’était son rôle. Les ninjas médecins doivent rester en dernière ligne, lui répondront certains. Mais elle était avant tout une héritière du sang des Kaguyas. Les ninjas les plus résistants de l’univers shinobi. Et en tant que première ligne, elle avait échoué.
L’échec, et la frustration, avaient fait naître un sentiment nouveau chez elle : l’envie de s’améliorer, non pour elle-même et prendre son envol, mais pour que, la prochaine fois, elle soit capable de faire ce pourquoi elle avait été conçue. Ce qu’elle avait réellement envie de faire, aussi.
Alors Koyuki, tout en continuant ponctuellement d’effectuer les missions envoyées par l’Empire, s’était retirée au Sosenchi, le dojo ancestral des hirondelles. Là-bas, de jour en jour, elle avait parfait sa maîtrise du katana auprès de maître Mushu. Mais pas seulement. Individuellement, loin des regards, elle avait progressé dans de nombreux autres aspects de sa panoplie shinobi.

Pensive, Koyuki examina la cours de l’académie. Ils allaient faire ce match ici, là où tout avait commencé pour elle. Cette nouvelle vie de ninja, très différente du boulet inutile qu’elle serait devenue en restant chez les Kaguyas.
Qu’avait-elle accompli dans cette nouvelle vie, professionnellement ? Parce que sur un plan d’épanouissement personnel, elle avait bien avancé. Mais sur l’autre plan … Pas vraiment. Elle avait effectué, seule ou en groupe, des missions de bas rang. Plusieurs. Parfois, une un peu plus périlleuse, mais jamais au-delà de la catégorie B. Rien qui lui permette de montrer ses progrès. Sa véritable valeur. Pourtant, si elle voulait s’assurer de s’être rapprochée de ses objectifs, il allait falloir monter le niveau d’un cran.
Mais c’était là l’éternel problème de Koyuki. Elle n’arrivait pas à trouver le moyen de signifier à ses supérieurs qu’elle était sans doute plus forte qu’eux, à présent. Que son niveau était à mille lieux de celui d’il y a six mois. C’est l’avantage de ne pas penser à grand-chose. On a une faculté de concentration beaucoup plus aiguisée. Pas de pensées parasites. Pas de calculs inutiles. Suivre des protocoles. Pour agir. Pour s’entraîner. En termes de capacités de combat, elle avait toujours été le soldat idéal pour un commandant. De ce côté-là aussi il y avait eu du changement. Les hirondelles n’avaient pas réussi à la doter de la capacité de prise d’initiative, d’improvisation. En revanche, ils lui avaient permis d’accéder à toute une série de protocoles nouveaux à appliquer dans différentes situations. Parfois, elle devait même faire un choix, maintenant. Evaluer quelle méthode était la meilleure. Ca lui faisait du bien, de sentir ce pouvoir décisionnel sur ses propres actions.

Et justement, en venant à l’académie ce matin, c’était une méthode du Sosenchi qu’elle appliquait. Quand on voulait montrer sa force, ça passait par un défi. Bien que Koyuki n’ait pas précisé d’adversaire, elle aurait cependant voulu quelque chose d’un peu plus costaud à se mettre sous la dent. Elle devait affronter Shigure Nara. Un inconnu pour elle. D’après ce que la Défense avait sur lui, c’était un ancien cambrioleur un peu volage, qui avait raté son examen pour devenir Chuunin. Puis s’était retiré au pays de la foudre, où les prêtres d’Akikaze lui avaient attribués un étrange titre : celui d’élu de la foudre. Un titre qui suscitait la suspicion. Mais qui apportait aussi des informations essentielles : un utilisateur du Ninjutsu de type Raiton. Du clan Nara à priori. Mais un piège comme le Kage Mane marchait sur la surprise. En appliquant un protocole adapté elle le déjouerait. Et même si elle se faisait attraper, pourrait-il lutter contre sa force au vu de son niveau ? Peu probable. En résumé, elle était extrêmement déçue d’être évaluée face à un tel adversaire. Elle pourrait montrer sa supériorité contre ce figurant, mais à quoi bon ? Enfin. C’était un ordre, elle devait donc le suivre. La hiérarchie se monte en montrant du respect et en effectuant avec soin les ordres. Il y avait possibilité de remise en question, Maki à la Défense le lui avait enseigné. Mais seulement si c’était justifié par la loi.

Shigure, en apparence, n’avait rien d’impressionnant. Comme elle s’y attendait. Un faire-valoir de piètre qualité. Enfin, montrer une attitude respectueuse était l’un des principes du Bushido que les hirondelles avaient réussi à lui enseigner. Elle n’en comprenait que peu l’intérêt, mais c’était un protocole social facile à suivre alors elle s’y tenait.
D’un simple hochement de tête, la jeune Kaguya salua donc poliment son adversaire.

L’arbitre arriva lui aussi. Kai. Un visage connu. Elle l’avait trouvé un peu bizarre la dernière fois qu’elle l’avait croisé, mais pourtant assez sympathique. Enfin, à cause d’Asura, elle avait quand même dû lui laisser une mauvaise impression. Heureusement, depuis quelques temps, il avait cessé de parler quand le combat approchait. L’appel du sang le tendait. Koyuki ressentait déjà sa soif alors qu’elle ne l’avait pas encore dégainé. Dans cet état, il était incapable de prononcer le moindre mot.
Kai leur annonça la raison du lieu de l’affrontement : Shigure ne voulait pas de public. Alors le cours central de l’académie avait été réservé pour eux, afin de faire ce combat d’entraînement à l’abri des regards. Même si elle n’en montra rien, c’était une nouvelle source de déception pour Koyuki. Elle n’avait décidément rien à faire ici. Tandis que Kai s’occupait de vérifier les papiers, elle se mit en position, sortant l’un après l’autre ses deux katanas de leurs fourreaux.

** Tant pis. Combattons proprement, mais réglons ça le plus vite possible. Une marge de sécurité importante ne sera pas nécessaire, je me contenterais du minimum. Un ou deux assauts suffiront à me débarrasser de cet adversaire. **

Le début du combat fut extrêmement classique pour Koyuki. Prendre l’avantage de la visibilité avec un mouvement défensif-offensif issu de la combinaison de la médecine corporelle et de l’utilisation d’un fumigène. Puis foncer, et trancher. Asura pour le premier sang. Son second katana suivant le mouvement, pour un deuxième sillon sanglant. Une défense minimale, mais assurée. Et une offensive rapide et efficace, afin d’en finir. Ou au pire des cas, d’évaluer les capacités défensives de son adversaire.

Le brouillard se lève, recouvrant l’hirondelle et la pie. Sous le regard endormi du moineau, résonne alors deux chuintements métalliques. Et la brume rougit.

___________________________

Action 1 : Active la Vision Nocturne pour (30-10%=)27 chakra. => annule les malus de vision (fumigènes, obscurité…).

Action 2 : Lance un fumigène aux pieds de Shigure (le fumigène bloque la vision, il faut dépenser 1 PA pour respirer à partir du tour suivant le lancement si l’on veut rester dedans, et il reste 3 tours).

Action 3 : Va au corps à corps avec Shigure, et rentre donc dans le fumigène.

Action 4 : Déclenche la technique Cri étrange (médecine du corps) pour (50-10%=)45 chakra => les deux prochains calculs d’attaque de Koyuki sont doublés.

Action 5 : Attaque Shigure avec l’Asura Daimonji (katana EQ de valeur 27) et effectue une seconde attaque avec son autre katana (lui aussi EQ, de valeur 27).

Rappels :
Fondamentaux de l’escrime (+1 dégâts katana)
Vagabonde (+1 Con)
Contrôle des flux de chakra (-10% coûts en chakra)
Unijutsu (-1 PA techniques de 2 PA ou +)
Maîtrise des os (+20 armure)
Maîtrise des katanas (+6 dégâts katana)
Double maîtrise (peut manier 2 katanas en même temps)

Décidément, ces derniers temps l’Empire m’en voulait. Après m’avoir envoyé en mission sur la côte pour voir ce que je valais après mes six mois à lambiner, maintenant que je m’étais à nouveau installé à Taki … il fallait que je retrouve les joies de l’arène ! Ils ne réalisaient pas, en haut, que j’avais encore des problèmes à contrôler mes nouvelles capacités ? Comme si c’était une bonne idée de risquer une catastrophe naturelle en m’obligeant à combattre. Au moins, au temple, ils étaient équipés pour les fois où ça dérapaient. Bon, ça finissait quand même mal la plupart du temps. Mais pas trop. Si, comme d’habitude, je me révélais incapable de contrôler parfaitement, mon adversaire pouvait vite se retrouver en danger de mort, sans rigoler !

J’avais eu beau l’expliquer à la donzelle masquée qui était venue me transmettre l’ordre d’aller me coltiner ce combat, rien n’avait trouvé grâce à ses yeux. Soit disant que, justement, ça me ferait du bien de pratiquer un peu mes jutsus, que c’était comme ça qu’on acquérait le contrôle. Quelle imbécile, elle ne savait pas de quoi elle parlait.
Enfin, au moins, mon opposante serait du genre dure à cuire. Kaguya. Médecin. Chuunin, aussi. Pas vraiment réputée, mais je l’avais déjà vu combattre il y a quelques mois. Plus que douée, c’était certain. Mais suffisamment pour faire face si je perdais le contrôle ? Même le grand prêtre, et pourtant il était sacrément balèze, ne m’avait arrêté qu’au prix d’une terrible blessure. C’était passé à un cheveu d’être mortel ! Mais la nana masquée m’avait prévenu : si je me défilais, ce serait considéré comme une désertion et ils m’enverraient directement en prison. Avec mon passif, ce ne serait pas trop dur.
J’en soupirais d’inconfort. AU fond, ce ne serait pas mieux, la taule ? Au moins on me ficherait enfin la paix. Bon, pas dans l’environnement idéal, certes. Pas mal de rumeurs couraient sur les prisons de l’Empire, presque toutes alimentées par les nations qui avaient été conquises par la guerre. Enfin, s’il y en avait une seule de vraie, je n’avais pas envie de me retrouver là-bas.
Et puis, j’aimais trop le grand air.

Au moins j’avais obtenu un minimum de sécurités. Le combat allait avoir lieu à l’académie. Pas de spectateurs à blesser en cas de problème. Et vu la localisation, les forces spéciales mettraient moins de temps à arriver si ça dérapait.
Enfin, vu que j’allais affronter une CHuunin, on était loin du niveau du grand prêtre. Pas de raison que je perde pied, au fond. J’imagine.

Je découvre quand même avec bonne humeur que c’était Kai qui allait nous arbitrer, en arrivant sur le lieu de l’affrontement. Tout en jetant un œil circonspect aux caillasses qui trainaient un peu partout autour de nous, je lui adresse un signe de la main :

« Salut chef ! Belle matinée, n’est-ce pas ? »

Je me penche légèrement vers lui, l’air de rien.

« Tu prends combien pour m’aider un peu ? Elle a pas l’air commode … »

Ouais, bon. Apparemment pas d’espoir de ce côté-là, hein ? Je lui adresse simplement un clin d’œil, tout en m’éloignant. Bien sûr que c’était une blague. Je ne suis pas du genre à tricher. Enfin, si, bien sûr, la triche fait partie du métier, n’en déplaise aux bourrins. Mais là, il n’y avait juste pas d’intérêt. Au moins, je ne plaisantais pas sur un point : Koyuki était quelqu’un de vraiment menaçant. Déjà, elle avait dégainé deux katanas, au lieu d’un seul. Deux fois plus de problèmes. Et peu de personnes pouvaient manier aisément deux armes en simultanée. A la vitesse où les déroulent les combats entre shinobis, c’était impossible pour quelqu’un de normalement constitué. Ca prouvait qu’elle n’était plus la même que le cyborg que j’avais arbitré autrefois.
Enfin bon, j’avais déjà assisté aux progrès de Kai et d’Eizaburo. Rien de nouveau, donc. Je sais bien que ça ne va pas la dérider, mais je la gratifie quand même d’un signe de la main nonchalant, alors qu’elle se contente d’un simple salut martial.

« Bonne merde, Koyuki ! Et vas-y doucement avec moi, je suis un peu rouillé depuis le temps … »

Le premier mouvement, mes yeux le perçoivent presque au ralenti. Le fumigène part, explose, la fumée se répand … Je suis dans le rythme et là …


Je hurle. De douleur, mais encore plus de surprise. Je n’ai pas eu le temps d’esquisser le moindre mouvement, de réaliser quoi que ce soit, qu’une lame mordait avidement ma chair, manquant de me couper un bras. La blessure était sévère. Je pissais le sang, sans rire. Je suis complètement pris au dépourvu.
Un second sifflement métallique. Par un réflexe un peu chanceux, je contre avec du chakra naturel. Inutile. La lame transperce aisément le bouclier, et me déchire l’abdomen. Je hoquète du sang. Je suis vraiment en sale état. C’est une blague ? Elle est plus forte que le grand prêtre ! C’est quoi ce monstre, bordel ?
L’instinct de survie prend le dessus. Mon corps bouge tout seul. D’une technique Fuuton, je souffle le nuage de fumée pour lui enlever l’avantage du fumigène. Puis je fais revenir le vent vers moi, pour augmenter la vitesse de mes mouvements. Comme une cape, qui m’enveloppe tout entier. J’exécute mes mudras d’une seule main, et heureusement, parce que l’autre est occupée à me tenir le ventre, en essayant de contenir l’hémorragie.

Me retenir ? Veiller à ne pas perdre le contrôle ? Je n’y pensais même plus. Si je faisais ça, elle allait prendre ma vie. Et même si Kai était prévoyant et déjà sur ses gardes, vu la vitesse effroyable de la Kaguya, j’allais avoir du mal à échapper à l’exécution.
L’air crépite déjà autour de moi. Trop tard. Je peux plus me concentrer sur aucun contrôle. Avant même que Koyuki ait fini son mouvement, le tonnerre gronde déjà. Je sens la plaie qui essaie de se cautériser. La force qui afflue en moi. D’ailleurs, l’électricité statique s’accumule autour de mon corps. Je connais bien ce sentiment de puissance. Ca me submerge. Je n’aime pas ça du tout. Mais là, c’est une question de vie ou de mort. D’un geste vif, j’utilise l’électricité autour de moi pour créer un aimant, tentant d’arracher ses deux katanas à Koyuki. Si je lui laisse ces deux horreurs, je vais finir estropié, même si je survis.

Si j'avais peur ? Complètement ! C'était la première fois que j'affrontais une telle machine à tuer.

___________________________

Action 1 : Utilise Bouclier (Senjutsu) afin de se protéger de la seconde attaque de Koyuki (-50 chakra naturel, réduit les dégâts de 30%).
Action 2 : Utilise Fuuton, le souffle du vent rang 1 sur le fumigène (-25 chakra, dissipe le fumigène).
Action 3 : Active Courant ascendant rang 4 (-70 chakra, puis -10 chakra/tour, +10 vitesse).
Action 4 : Utilise Naissance de l’Orage et change la météo qui devient orageuse (-22 chakra/tour).
Effet passif : le temps orageux déclenche Avatar du tonnerre (+15% dans toutes les statistiques, mp envoyé).
Action 5 : Utilise Raiton, aimant électrique rang 1 (-26 chakra, récupère les deux katanas EQ de Koyuki si Nin de Shigure supérieur à For de Koyuki).

Rappels :

1 technique de Senjutsu utilisée

Cambrioleur (+1 vitesse)
Prêtre (+1 Sagesse)
Contrôle des flux de chakra + chakra électrifié (-14% Raiton/Raiu, 0% pour le reste)
Unijutsu (-1 PA)
Maîtrise de l’élément foudre/vent (+20 dégâts)
Au-delà des limites (jusqu’à -150 chakra)
Résistance élémentaire (+10 contre Fuuton/Doton)
Régénération par l’orage (+5 vie/tour si le temps est orageux)
L’enfant de la foudre (immunité aux dégâts électriques)

Courant ascendant (-10 chakra/tour, +10 vitesse).

Koyuki et Shigure sont déjà sur place quand j’arrive. Autant je m’y attendais pour la Kaguya, autant pour Shigure, c’est un peu surprenant. Heureusement, il me rassure avec son habituelle petite blague, à la quelle je réponds par un regard soupirant. Il est en bonne forme, c’est déjà ça. Espérons seulement qu’il prenne ce combat au sérieux, histoire de ne pas faire mauvaise impression dès son retour à Taki.

Les deux adversaires étant en place et en règle, j’ai à peine le temps de donner le signal de départ que Koyuki fond sur Shigure à une vitesse ahurissante, en utilisant la tactique du fumigène, qui avait fait ses preuves lors du tournoi.
Il est cependant vite dissipé, et ce que je vois alors est ahurissant : un Shigure complètement ensanglanté, de même que les deux katanas de son adversaire, en à peine quelques secondes.
Shigure n’a d’ailleurs plus du tout l’air d’être lui-même, le sourire caractéristique a disparu alors que le vent se lève et que de gros nuages noirs recouvrent le ciel.

Pas le choix, je sors dès maintenant du parchemin et mon stylet, je risque de devoir intervenir sur un timing très court.

________________________________________________

Koyuki :
Action 1 : Ok, Vision nocturne activée (–24 chakra)
Action 2 : Ok, un fumigène recouvre Shigure
Action 3 : Ok, tu es au corps-à-corps avec Shigure, à l’intérieur du fumigène
Action 4 : Ok, cri étrange actif sur tes 2 prochaines attaques (-45 chakra)
Action 5 : Premier coup de katana : Shigure prend 154 dégâts
Second coup de katana : Shigure prend 108 dégâts, le cri étrange prend fin (262 dégâts totaux)

Shigure :
Action 1 : Bouclier ok, -50 chakra naturel. +1 intelligence, -1 force
Action 2 : Ok, un fumigène ne recouvre plus Shigure et Koyuki (-25 chakra)
Action 3 : Ok, courant ascendant actif (-70 chakra)
Action 4 : Ok, la météo passe à l’orage, Avatar du tonnerre devient actif ! Changement d’initiative
Action 5 : Nin de Shigure > force de Koyuki : tu récupères les deux katanas EQ de Koyuki (-30 chakra)

J’attrape les gardes des deux katanas d’une main, et comme cette dernière abandonne mon flanc, je pose instinctivement les yeux dessus. Ce n’est pas tant le mouvement qui me fait mal que de voir mon ventre dans un aussi triste état, mais je ne peux pas retenir un hoquet de douleur. Je crois bien que personne ne m’a jamais savaté autant. Pas même ma mère, c’est dire à quel point cette Kaguya est effrayante.
J’étais venu sans vraiment de plan pour ce combat, et pas vraiment motivé. En apercevant mon adversaire, j’avais élaboré vite fait un plan plutôt amusant : lui voler ses katanas, les balancer par-dessus le toit pour les sortir du terrain, ce genre de choses. Mais je réalise que mon plan, que j’ai suivi d’instinct en sentant ma vie menacée, n’a plus aucun sens : peu importe que je la prive ou non de ses katanas. J’ai la ferme conviction que dans mon état, elle peut me tuer d’un simple coup de poing. L’électricité présente dans l’air a commencé à s’agglutiner autour de mes plaies, mais elle ne les guérit pas assez vite. Je dois gagner du temps. J’ai besoin de me remettre d’aplomb.

Mais au moment où j’amorce un mouvement pour m’éloigner du danger, je suis maladroit. Je trébuche à moitié, et le mouvement qui devait être gracieux devient simiesque, ridicule. Et pour une fois je ne joue pas la comédie. Ce n’est pas que mes blessures : au moment où j’ai envisagé la fuite, mon corps avait déjà commencé à se crisper. Comme si une présence puissante m’intimait de foncer dans le tas.
Alors, normalement je ne désobéis pas aux types super puissants, genre les dieux et tout, mais de quoi peut-il me menacer ? Me foudroyer ? Je m’en fiche, je suis immunisé. Et puis, l’instinct de survie l’emporte sur la foi. J’ai beau m’enhardir de quelques actes courageux occasionnels et aimer jouer au tacticien pendant les combats … eh bien, fondamentalement je ne suis pas le preux chevalier. La base de mon modus operandi, c’est la lâcheté, la fuite, et l’esquive des problèmes. Sinon je n’aurais pas choisi cambrioleur comme premier métier, quand je me suis lancé dans la vie active.

A bien y réfléchir, le plus effrayant chez mon adversaire, ce n’est même pas sa vitesse, sa force de frappe, ou la résistance que je présume de son clan. C’est son expression. Pas un battement de cil plus haut qu’un autre. Aucune moue particulière. Des yeux fades. Des mouvements calculés, aucune mauvaise habitude, pas de tics, pas de personnalité, en fait. Entièrement neutre. Elle doit être ennuyeuse dans la vie de tous les jours, avec ce genre de caractéristiques. Mais une fois sur le champ de bataille, ça fait d’elle quelqu’un de terrifiant.
Mais bon, l’absence de personnalité, c’est un aussi bon indice que d’avoir lu sa personnalité. Ce genre de personne stoïque et égale en toutes circonstances a ses propres faiblesses. . Tout en fuyant avec la grâce d’un macaque, je commence à avoir des idées. Je dois sortir des sentiers battus. Être surprenant, et même imprévisible. Original. Facétieux. Je dois l’affronter sans respecter les règles de la logique, faire des paris insensés, des actions sortis de nulle part. Ma meilleure arme contre elle, c’est la créativité.

Du coup je me planque derrière un rocher. Mais ce n’est plus l’acte d’un couard qui cherche à fuir son adversaire Mais bien l’acte réfléchi d’un valeureux guerrier qui a défini son plan d’action. Bye les codes d’honneur, et autres mièvreries. On va la jouer gougnafier. Oh que ouais. Je suis un affreux jojo. Je vais lui faire goûter la terreur qui nait de l’incompréhension la plus totale.

Ou peut-être que je commence juste à délirer parce que je perds trop de sang ?

…

Oui, ça ressemble plutôt à ça.

Maman, à l’aide !

___________________________

Action 1 : Sort du corps à corps avec Koyuki.
Action 2 : AD
Action 3 : AD
Action 4 : Se cache derrière un rocher
Action 5 : ADI (-9 chakra)

Rappels :

1 technique de Senjutsu utilisée
2 AD utilisées

Cambrioleur (+1 vitesse)
Prêtre (+1 Sagesse)
Contrôle des flux de chakra + chakra électrifié (-14% Raiton/Raiu, 0% pour le reste)
Unijutsu (-1 PA)
Maîtrise de l’élément foudre/vent (+20 dégâts)
Au-delà des limites (jusqu’à -150 chakra)
Résistance élémentaire (+10 contre Fuuton/Doton)
Régénération par l’orage (+5 vie/tour si le temps est orageux)
L’enfant de la foudre (immunité aux dégâts électriques)

Courant ascendant (-10 chakra/tour, +10 vitesse)
Avatar du tonnerre (+15% statistiques)
2 katanas EQ subtilisés à Koyuki dans la main droite

Koyuki pensait en avoir déjà fini avec cet adversaire, mais pourtant, au moment où sa seconde attaque le frappa, elle sentit comme une résistance. Brève, mais suffisamment épaisse pour l’empêcher de l’achever dès le premier assaut. Elle ne ressentait pas son chakra, pourtant, malgré le fait qu’il ait évidemment utilisé une technique. Quel genre de technique, du coup ? Par élimination, il restait le ki taijutsu et le Senjutsu. A sa connaissance, cependant, le ki ne permettait pas une telle technique défensive, donc ça devait être du Senjutsu. C’était compliqué d’en être certaine et de statuer sur cette conclusion : elle connaissait beaucoup trop mal cette spécialité, elle était peu pratiquée, et c’était la première fois qu’elle émettait l’hypothèse qu’un ninja qu’elle croisait l’utilise. Rien de certain, donc. Mais ce ne fut pas le plus étonnant : Shigure se mit à émettre des vagues de chakra électrifié d’un seul coup, alors que l’orage gronda dans le ciel. Il venait de changer la météo ? Voilà une technique inhabituelle. Et pour bouleverser le climat, ça devait être plutôt puissant. Entre ça et l’immense réserve de chakra qu’il dégageait désormais qu’il avait employé une technique … Il était peut-être plus redoutable qu’elle ne l’avait prévu.
Surtout que l’orage semblait avoir décuplé ses capacités physiques, mais aussi modifié son attitude. Forcément. En se défendant avec sa prétendue technique de Senjutsu, il lui avait donné l’aveu de ne pas pouvoir permuter ses attaques. Grâce à ce surplus d’énergie fourni par l’orage, désormais, il pouvait utiliser des défenses adéquates contre ses attaques au corps à corps.

Koyuki passa rapidement en revue les différentes options qui s’offraient à elle. Il y en avait plusieurs, mais la sécurité ne semblait pas être la tactique la plus adaptée à ce type d’ennemi. Si elle lui laissait le temps de se reprendre, il allait modifier le rythme de l’affrontement, l’enliser, et finalement contre-attaquer. Et vu sa réserve de chakra, il était clairement apte à la tenir sur la durée, et même à finir par lui faire des dégâts sérieux. Le ninjutsu n’était clairement pas une spécialité qu’on pouvait se permettre de sous-estimer à ce niveau.
Il fallait qu’elle reste sur l’offensive. Et pour ça, rien de mieux que de mettre de côté tous les aspects artistiques des danses Kaguyas, qu’on avait tenté de lui inculquer toute son enfance durant. De toute manière, sa sensibilité n’avait jamais pu appréhender ces apprentissages. En revanche, dans ses gênes, il y avait aussi autre chose. Une fureur ancestrale, faite pour broyer ses ennemis sans aucune grâce. De la violence à l’état brute. La Furie.
Dissiper un fumigène ? Voler ses katanas ? C’étaient de la subtilité. Mais face à une force écrasante, toutes les tactiques se font exploser, lors d’un duel. Et Koyuki n’allait pas se gêner pour se lâcher. De toute manière, elle ne connaissait pas ce type, donc elle ne voyait pas pourquoi elle aurait des remords. Et avec la vitesse et la puissance de frappe de la Furie, il n’allait pas pouvoir se défendre correctement contre ses attaques.
La jeune femme tira son chakram, dernière arme rapprochée qu’il lui restait, de sa ceinture, tout en concentrant son esprit et son chakra afin de faire exploser cette rage ancestrale. Et bondit vers son adversaire.

Elle allait le noyer sous une avalanche de coups. Un seul devait toucher pour qu’elle l’emporte, de toute façon. Elle pouvait bien en envoyer dix et en rater neuf, si l’un d’entre eux égratignait le Nara, il s’écroulerait.

___________________


Action 1 : Activation de la Furie (Technique Kaguya) pour (40-10%=)36 chakra et 25 pvs. Boost de +30% en vitesse/force, le coût en pvs se paie à chaque nouveau tour passé sous Furie.

Action 2 : Cherche Shigure.

Action 3 : Trouve Shigure, en allant au corps à corps avec lui.

Action 4 : Attaque Shigure avec son chakram EQ (valeur 19).

Action 5 : Attaque Shigure avec son chakram EQ (valeur 19).

Rappels :
Fondamentaux de l’escrime (+1 dégâts katana)
Vagabonde (+1 Con)
Contrôle des flux de chakra (-10% coûts en chakra)
Unijutsu (-1 PA techniques de 2 PA ou +)
Maîtrise des os (+20 armure)
Maîtrise des katanas (+6 dégâts katana)
Double maîtrise (peut manier 2 katanas en même temps)

Je n’ai pas le droit de détourner mon attention une seule fraction de seconde dans ce combat : la vitesse de Koyuki était déjà terrifiante, mais voilà que Shigure, à grand renforts de fuuton, arrive à la devancer pour s’abriter dans le décor. Je peine un peu à suivre ses mouvements, et je ne suis pas au bout de mes peines. La Kaguya commence à respirer bruyamment, cherchant autour d’elle avec un air de prédateur, dans son cas, un prédateur psychopathe, dont le regard est complètement vide d’émotion. Ça fait froid dans le dos. Par réflexe, je déroule légèrement le parchemin que j’ai en main, espérant pouvoir créer un mur à temps, puis je la perds de vue.

Petit moment de panique, avant que je me rende compte de ce qui s’est passé : elle n’a pas atteint Shigure, même si elle réussi à le localiser. Elle est simplement tombée dans un piège, un trou, basique, mais inattendu. Inattendu, c’est le mot. Il aurait pu nous faciliter la vie s’il ne s’était pas abstenu de s’en servir en mission. Il faudra que je lui en touche deux mots à la fin de ce combat. Après l’avoir félicité d’avoir survécu, le cas échéant, bien sûr.

_________________________________

Shigure :
Action 1 : Ok, tu es à distance
Action 2 : AD prise en compte, -15 chakra
Action 3 : AD prise en compte, -40 chakra
Action 4 : Ok tu es caché
Action 5 : ADI prise en compte, -9 chakra

Koyuki :
Action 1 : Ok, changement d’initiative. -36 chakra, -25PV
Action 2 : Shigure est cherché
Action 3 : Tu t’avances vers Shigure, et tu déclenches Piège n°3, l’attaque silencieuse des limaces : -6PV.

Spoiler:

Tu continues d’avancer, et tu déclenches Piège n° 1, le trou : -3 PV.

Spoiler:

Ton déplacement s’arrête ici.
Action 4 : Impossible, Shigure est caché
Action 5 : Impossible, Shigure est caché

Pour Koyuki, pour qui la victoire était certaine, tomber dans le piège de son adversaire fut un véritable choc. Et pas seulement physique, mais également psychologique. Tout en chutant, elle réalisa qu’aucun de ses plans d’action n’avait pris en compte cette possibilité. Surtout que, sans les pièges, elle aurait mis fin à cet affrontement à coup sûr.

Tout en désactivant la Furie, en se concentrant brièvement pour faire disparaître la rage ancestrale qu’elle faisait naître, la jeune femme réussit à se calmer. LA situation était tout de même loin d’être désespérée. Même si le Nara avait réussi un tour de force, et se révélait plus redoutable que prévu, au final ce n’était presque rien. Il avait usé de techniques défensives, puis de l’effet de surprise, tout simplement. Son seul vrai coup de génie, ce n’était pas ce piège qu’elle ne pouvait pas prévoir, mais plutôt l’aimant qui lui avait piqué ses katanas. En divisant par deux le nombre d’attaques qu’elle pouvait porter, il avait réussi à restreindre son pouvoir offensif de façon conséquente. Enfin. Ce n’était pas sa principale qualité, malgré les apparences. Elle était vexée, certes, mais il lui restait la formidable défense issue de son clan, et son adversaire était toujours à deux doigts de passer l’arme à gauche.
Elle ne devait pas se précipiter. Si elle remontait et se jetait sur lui, elle pouvait placer une attaque à une chance sur deux de l’emporter, si comme elle le pensait sa seule défense était un simple clone. Le problème véritable, c’était qu’elle avait un doute sur sa capacité à permuter ses attaques. S’il le pouvait, en procédant comme elle l’envisageait, elle lui laissait le contrôle du combat. Et les utilisateurs de Raiton pouvaient se révéler incroyablement efficaces pour handicaper leurs adversaires, peu importe leurs capacités défensives.

Non, il fallait rester prudente. Privilégier une autre approche. Koyuki l’avait pris pour un rigolo. Elle l’avait sous-estimé. Si elle continuait, elle en paierait le prix. Alors que, finalement, si elle le reconnaissait comme un adversaire de valeur, elle pouvait se remettre d’aplomb et trouver une faille dans la défense qu’il n’allait pas manquer de lui préparer.

De toute manière, vu le timing des actions de son adversaire, il ne pouvait pas y avoir d’autre piège de posé sur le terrain de combat. Donc elle pouvait désormais se déplacer et agir sans craindre une autre de ces entourloupes. Mais plus elle y pensait, plus elle réalisait que le piège était bien conçu. Une paroi humidifiée par la pluie d’un orage qu’il avait lui-même appelé. Et les sangsues mises en place à l’entrée du trou, de façon à ce qu’elles attaquent celui qui s’apprête à chuter, et qu’en plus elles le désorientent, en augmentant du coup l’efficacité du trou. Et inversement. Une combinaison de pièges qui rendait chaque élément plus fort. Non, Koyuki regrettait de ne pas l’avoir considéré immédiatement comme un adversaire de valeur, parce qu’il l’était.
Comment se faisait-il que ce type soit encore Genin ? Nombreux étaient les Jounins qui ne gagneraient pas contre lui. Même si le système hiérarchique des shinobis ne reposait pas que sur la force, elle faisait partie intégrante du classement quand même. Et il avait l’air bon pour élaborer des plans, ce qui démontrait des qualités de chef d’équipe indéniables. C’était à n’y rien comprendre.
Bon, en attendant, sortir de là ne fut pas si compliqué. Et Koyuki n’eut qu’à balancer un autre fumigène pour sortir de vue de son opposant. Même s’il était caché, elle avait une bonne idée d’où il était, maintenant. Il pouvait, bien sûr, dissiper le fumigène, il en était largement capable. Et il lui avait fait perdre son rythme.
Eh bien, s’il perdait son temps à souffler la fumée, elle pourrait reprendre du rythme, justement.

Une seule question restait en suspens : quel protocole de combat choisir, désormais ? Parce que temporiser, ça ne suffirait pas.

___________________

Action 1 : Désactive la Furie.

Actions 1 et 2 : Sort du trou en utilisant la Supade pour (10-10%=)9 chakra.

Action 3 : Lance un fumigène à ses pieds

Action 4 : ADI

Action 5 : ADI

Rappels :
Fondamentaux de l’escrime (+1 dégâts katana)
Vagabonde (+1 Con)
Contrôle des flux de chakra (-10% coûts en chakra)
Unijutsu (-1 PA techniques de 2 PA ou +)
Maîtrise des os (+20 armure)
Maîtrise des katanas (+6 dégâts katana)
Double maîtrise (peut manier 2 katanas en même temps)

Les assauts avaient enfin cessés. Koyuki était tombé dans mon piège. J’avais enfin une ouverture, je devais en profiter.
C’est là que l’évidence me traversa de part en part. En bougeant aussi rapidement, j’avais augmenté la perte de sang. Mon corps ne me répondait plus. Il refusait tout simplement de bouger. Ma vue diminuait de plus en plus. Maintenir mes yeux ouverts était déjà un calvaire. Et puis, je n’entendais plus très bien : seulement … un bourdonnement. Et les battements de mon propre cœur. De plus en plus lents. Je tentais d’appeler mon chakra, histoire de me mettre une secousse électrique, de le faire repartir. Impossible. Aucune réponse. Mon corps était lourd. Mes paupières aussi. Quelle merde. Je me sens basculer. Les battements. C’est comme s’ils m’hypnotisaient. Je n’entends plus qu’eux. Merde ! J’ai relâche ma vigilance ! Mes yeux ! Ils se … ferment …

Il fait sombre. Mais il y a un grésillement. Et des chocs. Ca me rappelle les plaines foudroyées, la nuit. Noire, zébrées de déchirures bleutées qui les parcourent de haut en bas. Ce n’est qu’un petit instant, une vision très courte. Ma conscience part. Je suis en train de … m’évanouir ?

Les yeux de Shigure se rouvrent. Son corps n’est plus un problème. Et tout autour de lui, son chakra crépite. Il sort de sa cachette. Sa démarche n’a plus aucune hésitation, et son aura n’est plus du tout la même. Son expression est plus dure, quelque part entre une violence contenue et une intense sérénité. D’un mouvement, un souffle de vent balaie le fumigène, et son regard cherche Koyuki. Il ne fait plus vraiment attention à ce qui se passe autour, comme s’il avait oublié où il était, ou la présence de l’arbitre.
Tout en cherchant son ennemie du regard, il fait jouer les muscles de ses membres. Ce corps est endolori, mais il est encore utilisable. Et comme l’orage règne sur les cieux, dans quelques minutes, il sera partiellement remis. Oui, ça fera l’affaire.
Tout en commençant à incanter, il commente. Et la voix qui sort du jeune homme ressemble très peu à la sienne. Les intonations y ressemblent, mais elle est bien trop froide.

« Ta faiblesse est navrante. Toute cette peur te paralyse. Quelle mauviette. Heureusement que je suis là : je vais te montrer comment faire. »

Un éclair de couleur blanche nait entre les mains de Shigure, et foudroie la Kaguya. Elle a beau être rapide, il est impossible d’esquiver la foudre Le choc est violent, et le courant la transperce malgré sa solidité incroyable. L’électricité ne fait que des dégâts modérés, mais son système nerveux vient d’être sauvagement agressé. Il va prendre quelques secondes à fonctionner à nouveau. Et même si ce ne sont que quelques secondes, être impuissant pendant un affrontement, c’est souvent synonyme de mort.

« Voilà le vrai pouvoir de la foudre. Petite, tu aurais dû en finir tant que le pouvais encore. »

Un second éclair frappe la Kaguya alors qu’elle n’a pas encore récupéré. Celui-là est rouge, et plus rapide encore que le premier. Il fait moins de dommages, mais profite du choc électrique provoqué par le premier pour frapper la jeune femme de l’intérieur. Oui, Shigure est incapable de perforer son armure. Mais l’électrocution n’a pas besoin de créer de brèche dans sa défense. Et son corps n’est pas immunisé contre ça.

« C’est différent d’un coup de sabre, hein ? Tes os ne peuvent pas les bloquer. Même si tu es invulnérable aux dégâts externes, ce n’est pas grave. Je vais te griller de l’intérieur. Les os sont naturellement plus résistants, et les tiens n'auront rien. D'abord, ta graisse va brûler. Puis, tes muscles vont te lâcher. Ensuite, le foudroiement détruira ton système nerveux. Enfin, bien sûr, c'est seulement si ton coeur supporte le choc jusque là. Qu'est-ce que tu en penses ? On fait le test ? Qu'est-ce qui lâchera en premier ? »

___________________________

Action 1 : Utilise Fuuton, le souffle du vent rang 1 sur le fumigène (-25 chakra, dissipe le fumigène).
Action 2 : Cherche et trouve Koyuki en utilisant le Pouvoir de la Chasse.
Action 3, 4 et 5 : Raiton, l’éclair argenté sur Koyuki (-111 chakra, attaque ninjutsu de 60 dégâts et paralyse l’adversaire pour un tour) + Confluence (-25 chakra, double le bonus maîtrise de l’élément foudre, qui atteint 40 au lieu de 20).
Action 5-2 : Raiton, l’éclair pourpre (-69 chakra et -10 vie, attaque ninjutsu calcul 50 dégâts) + Confluence (-25 chakra, double le bonus maîtrise de l’élément foudre, qui atteint 40 au lieu de 20).

Rappels :

1 technique de Senjutsu utilisée
2 AD utilisées

Cambrioleur (+1 vitesse)
Prêtre (+1 Sagesse)
L’art du shuljutsu (+1 Adr)
Contrôle des flux de chakra + chakra électrifié (-14% Raiton/Raiu, 0% pour le reste)
Unijutsu (-1 PA)
Maîtrise de l’élément foudre/vent (+20 dégâts)
Au-delà des limites (jusqu’à -150 chakra)
Résistance élémentaire (+10 contre Fuuton/Doton)
Régénération par l’orage (+5 vie/tour si le temps est orageux)
L’enfant de la foudre (immunité aux dégâts électriques)

Courant ascendant (-10 chakra/tour, +10 vitesse)
Avatar du tonnerre (+15% statistiques)
2 katanas EQ subtilisés à Koyuki dans la main droite

Le combat prend une tournure étonnante. Koyuki semble vouloir temporiser son adversaire plutôt que d’essayer d’en finir, et Shigure s’en rend bien compte, et a réussi à se remettre d’aplomb.

Alors que la Kaguya cherche à se mettre à l’abri, mon coéquipier déjoue toutes ses défenses d’un coup et lui envoie un éclair inhabituellement lumineux, la paralysant sur le coup.
Là où c’est inquiétant, c’est que Shigure a complètement l’air d’avoir pété un câble. Il va falloir que je me tienne prêt à intervenir.

_____________________________________________

Quelle prodigieuse résistance. En parcourant la Kaguya de part en part, l’éclair avait endommagé son système nerveux, provoquant un dysfonctionnement important et une paralysie temporaire. Le second éclair avait ensuite endommagé directement son corps. Mais elle avait encore mieux encaissé qu’il ne le pensait. Le sang des Kaguyas avait beau être porté par des humains, il était tout de même digne de louanges … Il lui avait offert un sursis, et même évité une paralysie plus définitive, là où d’autres humains moins résistants seraient déjà tout simplement morts.
Bon, inutile d’épiloguer plus longtemps. Il se débarrasse de cette humaine et il s’en va. En plus, Shigure est en train de reprendre conscience, et s’il revient, il va peut-être s’en sortir pour mourir aujourd’hui et c’en sera fini de tous ses plans. Ce gringalet ne mérite décidément pas l’honneur qui lui a été fait.
Le bras du Nara se tend à nouveau vers la Kaguya. L4afflux de chakra n’est pas du tout le même cette fois. Il aspire le chakra naturel et le mélange avec, et un éclair noir part de ce chakra concentré et fusionné. L’attaque est terrible, et il ne faut qu’un instant pour que la jeune femme s’écroule. Une odeur de brûlé s’échappe de sa carcasse, mais pourtant, elle n’est pas morte. Vraiment, quelle incroyable résistance. Enfin, la tuer n’était pas l’objectif aujourd’hui. Elle n’a aucune importance. Maintenant, il peut s’en aller.

C’est un Shigure chancelant qui se dirige alors vers la sortie de l’arène. Il ne prononce pas le moindre mot. Les médecins arrivent pour refermer ses plaies, mais … L’essentiel a déjà été fait par l’orage. Rien n’est dangereux dans l’immédiat. Il a surtout besoin de manger quelque chose, puis de se reposer.
Tout ce qu’espère le jeune homme, maintenant, c’est que l’Empire n’aura pas l’idée de le faire affronter à nouveau un autre monstre comme cette Koyuki. Qui que soit le mort qui résulte de ce genre d’affrontements, ce n’est jamais une bonne chose.
Encore une perte de contrôle. Heureusement que son adversaire était résistante. Un de ces jours il allait vraiment tuer quelqu’un, bordel.
Qu’est-ce qu’il lui arrivait, au juste ? C’est en repoussant un dernier médecin qu’il se mit à tituber vers son appartement. Seul. Il voulait juste être seul. Qu’on lui fiche la paix.
___________________________

Actions 1, 2 et 3 : Attaque Koyuki avec la technique Raiton, L’Eclair Noir (-112 chakra, 115 dégâts calcul ninjutsu) + Confluence (-25 chakra, double le bonus maîtrise de l’élément foudre, qui atteint 40 au lieu de 20) + Utilisation du chakra naturel (le coût devient : -56 chakra et -56 chakra naturel, -1 For +1 Int, ajout de 50 dégâts) + Augmentation de dégâts (le coût devient : -28 chakra et -84 chakra naturel, -1 For +1 Int, les dégâts finaux augmentent de 25%).

Action 4 : Poursuit la technique Eclair Noir à l’aide de Durée illimitée (-70 chakra, multiplie les dégâts finaux de la technique par 1,5).

Action 5 : Quitte l’arène + AC

Action gratuite : Lâche les deux katanas.

Rappels :

3 techniques de Senjutsu utilisée
2 AD utilisées
1 AC utilisée

Cambrioleur (+1 vitesse)
Prêtre (+1 Sagesse)
L’art du shuljutsu (+1 Adr)
Contrôle des flux de chakra + chakra électrifié (-14% Raiton/Raiu, 0% pour le reste)
Unijutsu (-1 PA)
Maîtrise de l’élément foudre/vent (+20 dégâts)
Au-delà des limites (jusqu’à -150 chakra)
Résistance élémentaire (+10 contre Fuuton/Doton)
Régénération par l’orage (+5 vie/tour si le temps est orageux)
L’enfant de la foudre (immunité aux dégâts électriques)

Courant ascendant (-10 chakra/tour, +10 vitesse)
Avatar du tonnerre (+15% statistiques)
2 katanas EQ subtilisés à Koyuki dans la main droite

Koyuki l’avait pressenti dès les premiers échanges de l’affrontement, mais être trop prudente sur sa première attaque avait été une erreur. Elle avait surestimé, puis sous-estimé, puis surestimé son adversaire, avant de le sous-estimer à nouveau. Il était impossible pour elle de définir exactement les aptitudes et la façon de combattre de Shigure. Etait-ce dû à sa façon de se comporter, d’être ? Elle était très clairement plus forte que lui et sur le papier, elle aurait dû mille fois l’emporter. D’ailleurs, s’ils se battaient à nouveau, elle gagnerait sans difficulté.
Dès l’instant où l’éclair noir était parti, la jeune épéiste savait qu’elle avait perdu. Non, elle l’avait compris plus tôt encore. Les pièges, peut-être ?
A quoi bon chercher la raison exacte. Ce qui était rassurant, c’était de savoir qu’elle avait les compétences pour l’emporter. Ce qui l’était moins, c’était que ce qui était en cause n’était autre que sa personnalité. Elle avait appris à combattre comme une machine, puis les hirondelles lui avaient proposé quelque chose d’autre. Analyser par elle-même. Choisir. La vérité, c’était qu’elle se sentait plus forte quand elle n’avait aucun choix à faire. Mais dans les deux cas, à Hoto comme face à ce Genin anormalement puissant, elle avait perdu. Où était la réponse, alors ?

Au moins, elle n’était pas la seule à ne pas avoir de réponse. La pie n’en était plus une. Un oiseau noir, de mauvais augure, avait pris sa place. Jamais Koyuki n’avait vu une corneille au plumage aussi sombre. Qu’arrivait-il à Shigure, au juste ? Elle était totalement impuissante, et pourtant, elle n’avait pas réellement peur pour elle-même. Les attaques pouvant réellement la tuer étaient très peu nombreuses dans ce bas monde. Même dans sa situation précaire. En revanche, l’état de son adversaire, lui, était réellement préoccupant. S’agissait-il d’un problème psychologique ? Non, elle avait déjà vu ce qui se produisait devant elle.
Le cops de Shigure bougeait sans tenir compte de ses propres blessures. Sa personnalité avait changé, et son agressivité avait décuplée. Il parlait comme s’il était différent. Et la réponse à tout cela était simple : il l’était bel et bien. Koyuki avait assisté à cela une fois dans sa vie, durant son entraînement au Sosenchi. Lorsque la fondatrice avait voulu révéler le vrai pouvoir de l’Asura Daimonji, et que celui-ci avait pris le contrôle du corps de la Kaguya. Tous les symptômes qu’avaient Shigure, elle les avait vus, et vécus.

Koyuki rassembla toute sa force pour un unique mouvement : tendre la main vers Shigure. Puis elle s’écroula. L4éclair argenté l’avait frappée de plein fouet. Et comme le discours du démon qui avait pris possession du jeune homme le disait : elle ne pouvait pas encaisser autant de dégâts internes. Surtout pas en étant totalement paralysée. Elle ne put même pas tenter de lutter puisqu’elle n’avait aucun contrôle, et sombra dans l’inconscience.


Elle revient à elle. Avant d’ouvrir les yeux, elle effectue un contrôle rapide. Son pouls est redevenu normal. Ses doigts bougent normalement, conformément aux demandes de sa conscience. Les nerfs ne sont plus endommagés, donc. Les veines éclatées semblent être refermées, aussi : il n’y a plus de sang qui coule. Pas de réelle sensation de blessure : c’est la marque du chakra médical. Tout allait à peu près bien. Elle n’avait pas de fierté, alors elle n’allait pas être vexée d’une défaite.
Koyuki se redressa, écartant la main du médecin qui s’occupait d’elle. Un médecin ? Curieux, pourtant le match était loin de l’arène et … Ah, bien sûr. Elle venait de se souvenir que Kai pratiquait lui aussi la médecine.
Sans rien dire dans un premier temps, Koyuki prit elle-même le relais pour soigner ses propres blessures. Elle ressentait mieux les problèmes dans son propre corps, vu que les blessures externes étaient minimes. Et puis, elle n’avait presque pas dépensé de chakra au final, donc ce n’était pas un problème.
Après avoir complété les soins les plus urgents, elle se redressa, cherchant du regard son opposant. Déjà parti. Puis elle se retourna vers Kai.

« Merci pour les premiers secours. »

Les souvenirs se mettaient en ordre. Tous les souvenirs. Dont un en particulier : la messe basse de Shigure à Kai au début de l’affrontement. Se pouvait-il qu’ils soient amis, ces deux-là ? En tous cas ils semblaient se connaître. C’était peut-être une bonne idée d’en savoir un peu plus. Si ce qu’elle soupçonnait était vrai, Shigure était un vrai danger public.

« Tu sais quelque chose sur ce qui lui est arrivé ? »

Elle n’était pas douée pour mentir. Alors inutile d’essayer de le faire. C’est là que Koyuki vit son katana à terre, un peu plus loin. Bien sûr. Si elle voulait des réponses, ce n’était pas Kai qui allait les lui fournir. Tout en s’emparant de la lame, elle resta quelques secondes à l’observer. Avant de réaliser qu’elle venait de poser une question à l’Uzumaki sans prêter la moindre attention à une éventuelle réponse.
Elle s’excusa d’un simple signe de main.

« Désolée, je ne pose pas la question à la bonne personne. Je vais me reposer. Bonne soirée. »

Se reposer, hein ? Ce n’était qu’à moitié vrai. Ce qu’elle avait vu aujourd’hui, c’était un homme possédé par un oni, ni plus ni moins. Elle n’allait pas laisser passer ça sans rien faire. De toutes les visions qu’elle avait eues du passé à cause de l’Asura Daimonji, celles où des onis foulaient la terre ferme étaient les plus terribles. Et on ne pouvait pas accuser son katana de ne pas savoir de quoi il retournait puisqu’il en était un lui-même.
Elle devait en savoir plus, c’était son devoir. Et pour ça, il fallait avoir une petite conversation avec son katana.
Cette phrase n’avait que peu de sens, mais Koyuki avait l’habitude de paraître folle.

Je retenais mon souffle en attendant de voir ce que Shigure allait faire, mais ça n’a pas duré très longtemps. Un éclair a jailli des mains de Shigure pour aller frapper de plein fouet une Koyuki incapable de réagir. Un éclair noir, impressionnant, et qui n’a pas cessé après avoir frappé. L’attaque était impressionnante, à tel point que même Koyuki n’a pas été capable de l’encaisser.

Je regarde un peu abasourdi Shigure, qui quitte le terrain, avant d’annoncer.

« Koyuki est hors d’état de combattre. Shigure est vainqueur ! »

Shigure est déjà hors de l’arène, je ne peux pas me payer le luxe de le courir après, la priorité est de m’assurer que Koyuki soit remise sur pieds. J’accours vers elle pour lui apporter les premiers secours, en commençant par retirer les limaces, qui sont restées accrochées à elle malgré la violence de l’attaque. Elle finit par reprendre conscience, et prend directement le relais sur les soins.

« Ce qui lui est arrivé ? Il m’avait déjà mentionné le fait qu’il avait du mal à se contrôler, mais je ne m’attendais pas à ça. »

Elle m’écoute à peine, elle n’a pas dû reprendre tout à fait ses esprits, et quitte l’arène sans plus de cérémonie.


Koyuki : 30 xp, 34 drâkes (30 +12% de gladiateur)
Shigure : 34 xp (petit bonus pour le retournement du combat), 30 drâkes

Kai : 30 drâkes