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Sud du Pays de la Foudre

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Ven 7 Fév - 0:08
Région Sud du pays de la foudre, bordée par les montagnes foudroyées. On y trouve pratiquement que des villages isolés.
Eizaburo Aburame
Chuunin
Eizaburo Aburame
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Ven 7 Fév - 0:39
Le voyage a été long, du pays de la cascade jusqu’aux régions les plus reculées du pays de la foudre. Heureusement que j’ai Saionjii avec moi. A défaut d’être la monture la plus véloce, il est au moins la plus difficile à épuiser que je connaisse. Et il est agile. Et puis, comme c’est un reptile il a moins de caractère qu’une bourrique : je suis très content de l’avoir à mes côtés.
Tout en posant pieds à terre, je félicite le varan en lui tapotant la tête. Et comme il me répond en claquant des mâchoires, je lui tends tout naturellement son dû : quelques morceaux de viande bien mérités. Depuis que je suis revenu, je n’ai plus les moyens de me payer un majordome, alors j’ai dû les attraper moi-même. Je peux m’en plaindre mais ce fut en réalité un excellent entraînement, surtout que je ne suis pas l’homme qui possède le plus de réflexes dans les rangs ninjas.
Pourquoi avoir renvoyé mon majordome ? Manque d’argent : mon père m’a coupé les petits bonus qu’il m’a laissé jusqu’ici en apprenant que je suis allé voir ma mère pour m’entrainer. Le clan Aburame est une nuisance, comme tous les autres clans du Nord, et je ne dois pas la revoir parce qu’elle déteints négativement sur moi. Raté, papa, il faut croire que l’argent n’achète pas la loyauté.
Enfin, c’est déjà de l’histoire ancienne. Ce n’est pas comme si nous sommes en froid. Chacun sa vie, en somme. Je suis Chuunin alors il doit composer avec moi, socialement ce serait mal vu s’il ne le fait pas.

Ca n’a cependant aucun rapport avec la raison de ma venue ici. Ce qui m’intéresse, c’est le Chichibu Tamakai. Ce monstre de légende, qi n’a vécu jusqu’ici que dans les contes pour effrayer les enfants, a pris un corps bien réel. Ce n’est pas un cas isolé, le continent tout entier commence à voir apparaître ces horreurs vomis directement par nos cauchemars. Et bien entendu, l’Empire emploie les grands moyens pour y faire face. Il aurait été irresponsable de ne pas m’en préoccuper à mon tour : je fais partie de l’élite après tout. Major de promotion à l’académie, et ancien membre de l’équipe Genin la plus réputée. Je n’ai pas le droit de me défiler.
Rassembler des informations sur ce loup fantôme n’a pas été si compliqué. Les villages attaqués, la fréquence des attaques. Et c’est tout ce qu’il y a à savoir : ce manque de renseignements sur le monstre fait qu’il a été aisé d’en récolter l’ensemble. J’ai pour projet de remédier à ce problème, sauf s’il existe un monde où je peux occire la bête. En ce cas, je ne me priverais pas de le faire.

« Ce village doit être Tsumago. C’est le dernier endroit qui a été attaqué par le Chichibu Tamakai. Si mes renseignements sont exactes, il a sévi il y a deux jours, au milieu de la nuit, et a saigné trois autruches foudroyantes, ainsi que trois humains. On n’a retrouvé d’eux que du sang et des os, il les a dévorés sur place puis s’en est allé sans laisser aucune trace. »

J’ouvre mon carnet de notes afin d’élargir le registre de mon exposé.

« D’après les fermiers de la région, il a attaqué plusieurs fois la semaine passée. Trois pour être exact. Et autant la semaine d’encore avant. Il n’y a aucune logique apparente d’ordre topographique. Et les rares témoins le voient systématiquement repartir vers les montagnes foudroyées. Les traqueurs qui se sont essayés à suivre son trajet n’ont pas réussi car il apparait de nulle part, et qu’une fois revenu aux monts foudroyés il ne laisse aucune trace derrière lui. Ce n’est pas le cas pour les plaines, là il a laissé des empreintes. Je pense qu’on peut supposer que c’est une bête qui chasse pour se nourrir, mais je crois qu’il y a aussi autre chose : après tout, il existe suffisamment de proies pour lui dans les montagnes. Peut-être qu’il est intelligent, ou qu’il aime simplement la chair humaine autant ou d’avantage que la chair animale. Va savoir. »

Suis-je en train de parler tout seul ? Bien évidemment que non. J’expose bel et bien la situation à quelqu’un. La personne qui est venue avec moi sur le dos de Saionjii. J’ai une grande confiance en mes capacités, mais pas au point de tenter de chasser un monstre mythologique par mes propres moyens uniquement. J’ai bel et bien récupérer les informations disponibles sur le tableau et mener une enquête préliminaire tout seul, le temps de trouver le partenaire idéal pour cette mission très dangereuse. Mais pour la traque et la potentielle exécution, la solitude est synonyme de suicide et je ne suis pas un fou. Pour appréhender le monstre, il me faut le meilleur duo possible. Et à quel autre endroit que dans la meilleure des équipes aurais-je pu le dénicher ?
Je me tourne vers la jeune femme. On voit qu’elle n’a pas l’habitude des varans, parce qu’elle a galéré à descendre du dos de ma monture.

« Qu’est-ce que tu en penses, toi ? »
Eizaburo Aburame
Chuunin
Eizaburo Aburame
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Mer 12 Fév - 12:41
« Pas grand-chose. Je t’accompagne juste au cas où tu le croises. »

Koyuki descendit du lézard avec peine. Ce n’était pas une monture très confortable, et elle n’avait pas l’habitude de voyager à dos de quoi que ce soit, préférant cheminer à pieds. C’est vrai que c’était pratique et que ça réduisait considérablement le temps de trajet, mais elle aimait bien avoir du temps pour se vider l’esprit.
Elle avait été sincère avec Eizaburo : même si elle avait attentivement écouté son speech, elle n’avait rien de spécial à en dire. Il en savait beaucoup plus long qu’elle, et elle n’était pas très douée pour la traque. Ca avait été une surprise qu’il la contacte, mais leurs rôles à tous les deux étaient clairs : lui s’occupait d’engranger les informations sur la bête et de la pister. L’objectif, c’était avant tout d’avoir une meilleure idée de ce dont il était capable et si possible connaitre l’emplacement de son repaire, dans le cas où il y en avait un.
Quant à Koyuki, elle était présente au cas où son chef d’escouade tomberait nez à nez avec le Chichibu Tamakai. A eux deux seulement, le vaincre relevait de l’exploit et ce n’était pas un risque qu’ils étaient censés prendre. Mais au moins, avec son répondant, ils pourraient plus facilement prendre la fuite en cas de problème. Au moins, ses katanas serviraient à faire reculer le loup et leur donner une occasion de s’enfuir. C’était l’idée en tous cas.

Et s’ils réalisaient qu’ils pouvaient le mettre à mal, voire le tuer ? Alors il ne faudrait pas hésiter. Ces monstres qui apparaissaient étaient un problème majeur pour l’Empire actuellement. Et ils l’étaient encore plus pour les citoyens, qui subissaient des pertes et vivaient, dans certaines régions, dans la peur. Rien ne disait, en plus, qu’il n’y en aurait pas d’autres. Mieux valait éliminer ce qu’ils pouvaient avant de se retrouver submergés par le nombre et la difficulté. Les Anbus s’occupaient de cas très dangereux et de gérer les deux fronts de guerre : Suna et Yuki. Les ninjas de plus bas rang, comme eux, pouvaient au moins se charger de deux ou trois créatures pour alléger leur travail.

Quand Eizaburo l’avait contactée pour lui demander de l’aide, Koyuki venait de finir son enquête au pays de la foudre. Elle avait accepté parce qu’il était son ami, et une des rares personnes qui l’acceptait telle qu’elle était. C’était avant tout une question de compétences militaires, certes, mais ça lui faisait plaisir qu’il l’utilise pour ses stratégies et qu’elle soit celle à qui il avait pensé pour l’accompagner. Après tout, les ninjas se préoccupant de la chasse aux monstres étaient nombreux, et Eizaburo était un jeune ninja avec une réputation l ils se seraient bousculés pour lui donner un coup de main.
D’un autre côté, l’enquête qu’elle menait concernait un sujet qui était apparu à peu près en même temps que ces monstres, justement. Koyuki se demandait s’il ne pouvait pas y avoir un lien de près ou de loin. Comme l’Asura Daimonji refusait toujours de sortir de sa torpeur, c’était difficile à affirmer, mais en attendant elle pouvait toujours tenter de récolter un maximum d’indices.

Maintenant qu’elle y pensait, Eizaburo était parti de l’Empire plusieurs mois après avoir été victime d’une tentative d’assassinat. Koyuki ne lui avait jamais demandé de précisions, mais elle était curieuse de savoir quand même. Il était revenu, donc il ne craignait plus pour sa vie ? Ou alors il estimait être devenu assez fort pour faire face ? C’était soit ça, soit il avait des éléments de réponse ou au moins une garantie. Son chef d’équipe avait beaucoup de défauts et de qualités, mais il n’était absolument pas quelqu’un de casse-cou. Il ne pouvait pas être revenu par hasard.

« Dis, maintenant qu’on est loin du centre de l’Empire. Tu penses que tu pourrais m’expliquer ? Au sujet de ce qui t’as fait partir pendant des mois. Pour ça aussi, je peux peut-être t’aider. Je ne connais pas grand monde dans l’Empire, mais je suis devenu sérieusement plus forte. Je dois pouvoir faire quelque chose. »

Ce n’était pas anodin pour Koyuki de parler autant, ni de proposer son aide sans qu’on l’y incite ou qu’on aborde le sujet. Mais elle considérait, comme dit précédemment, Eizaburo comme un ami parce qu’il était une des rares personnes à lui faire confiance. Elle avait suffisamment peu pour être inquiète à sa façon. Il était ingénieux et savait s’occuper de lui-même. Mais peut-être qu’il n’avait simplement pas envisagé de mettre quelqu’un d’autre en danger pour augmenter ses chances de rester en vie. Si c’était elle qui lui proposait, ça aurait peut-être du poids.
Koyuki Kaguya
Chuunin
Koyuki Kaguya
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Dim 16 Fév - 13:33
Je hoche la tête à l’intention de Koyuki. De sa part, ce genre de réponse n’est pas inattendu. Je dois être l’une des personnes qui connait le mieux ses qualités, comme ses défauts. Pour trouver un loup fantomatique, elle ne m’est pas d’une grande utilité. Et comme elle le souligne, si jamais je tombe nez à truffe avec lui je serais bien heureux qu’elle soit avec moi. Mais je ne peux m’empêcher de la trouver radine : son objectivité est une de ses qualités, justement. Et j’ai espéré qu’elle m’en fasse profiter pour voir si on est sur la même longueur d’ondes. Si je ne fais pas fausse route.
Enfin, on dirait bien que je dois poursuivre seul mes réflexions. Et plus je ressasse mes notes, plus je trouve de nouvelles pistes. Par exemple, quelque chose me saute aux yeux. Quelque chose que je n’ai pas remarqué avant, et je me trouve stupide de ne pas l’avoir fait.
Le Chichibu Tamakai n’a jamais attaqué deux fois le même village. Une nuit, une attaque, un village. Jamais le même. Si je déniche une carte de la région, je peux peut-être essayer d’anticiper sa prochaine cible. Ou du moins, réduire le nombre de cibles potentiels. Je ne peux pas mettre sous surveillance tous les villages qui longent les monts foudroyés. En revanche, si on réduit le nombre de villages potentiellement ciblés … alors je peux mettre en place un réseau de surveillance efficace à l’aide de mes insectes, de clones supérieurs, et de moyens téléphoniques.
Je tiens enfin une idée et un objectif. C’est très prometteur.

Alors que j’attrape la bride de mon varan, et que je m’apprête à avancer vers Tsumago, Koyuki me surprend en me posant une question sur ma longue absence. Venant d’elle, c’est très étonnant. Elle nous l’a expliqué : elle souffre de grandes difficultés à éprouver des émotions. De fait, son attachement à autrui est considérablement handicapé. Ce n’est pas de sa part que j’attends ce genre de préoccupations, de fait.
Je m’arrête dans mon élan pour l’observer. C’est vrai que ce qui s’est passé à Hoto nous a changés. Tous les trois. Kami est toujours absent donc je ne peux que le supposer, mais ce genre de mission crée des liens profonds. Il semble que ce soit passé au-delà du bouclier créer par son trouble sociopathe. Ce n’est clairement pas anodin. Nous ne sommes plus seulement équipiers, mais autant que faire se peut nous sommes des amis. Décidément, j’ai un peu trop la côte en ce moment avec les jeunes de ma génération ; je vais avoir du mal à m’y faire.
En attendant, sa question en elle-même est aussi un problème. Je ne peux pas lui dire tout ce que je sais : si j’ai été visé, alors il se peut que ceux qui m’ont attaqué cherchent aussi à obtenir des réponses auprès de mes équipiers. Ou qu’ils vérifient. Et si jamais ils constatent qu’elle a des éléments de mes découvertes, elle peut aussi devenir une cible. D’un autre côté, dans notre équipe, Koyuki est certainement la plus forte. Du moins, en combat frontal. Une tentative d’assassinat sur elle est compliquée à cause de sa résistance, et sa riposte peut faire très mal. Mais ce n’est pas sans espoirs de réussite, et donc sans dangers pour elle. Je ne peux pas me permettre de trop lui en dire tant que je ne peux pas évaluer complètement le danger en question.
Mais oui, dans tout l’Empire, elle fait sans problème partie du cercle fermé de trois ou quatre personnes à qui je voue une confiance aveugle. Pour faire face, l’avoir à mes côtés serait rassurant. Alors je ne veux pas non plus la rejeter.

« Quelqu’un a engagé trois assassins professionnels dans le but de me tuer. Je n’en ai réchappé que grâce à mon majordome. C’est un ancien shinobi, et il semble que les assassins n’aient pas su prévoir que sa présence puisse être un problème. Voilà pourquoi je suis retourné au clan Aburame : pour m’abriter le temps de devenir plus fort. Loin de l’Empire et avec les membres du clan à proximité, j’avais une meilleure protection. »

Bien évidemment, elle va vouloir savoir pour quelle raison on a tenté de me tuer. J’anticipe la question en poursuivant :

« J’ai commencé une enquête il y a sept mois, environ. J’ai remarqué quelque chose et je me suis penché sur le sujet. Ce que j’ai découvert est inquiétant, et selon moi peut menacer l’Empire tout entier. Le souci c’est que c’est en interne. Donc difficile de trouver des alliés dans cette situation. Mais j’ai quand même tenté de le faire, et ceux qui sont à l’origine de tout ça en ont vraisemblablement entendu parler, puisqu’ils ont réagi. Je suis officiellement de retour maintenant, alors je vais peut-être être ciblé à nouveau. Je ne peux pas te dire ce que j’ai découvert ou te donner trop d’informations : cela te mettrait en danger, et puis tu n’es pas une espionne et la rétention d’informations n’est pas ta spécialité. Je ne dis pas ça pour être méchant. Je te fais entièrement confiance. D’ailleurs, si tu pouvais rester dans mes parages pour m’aider à me protéger, je t’en serais infiniment reconnaissant. Je sais, c’est un peu égoïste alors que je ne veux rien te dire, mais … C’est aussi mon rôle de chef d’équipe de vous protéger comme vous utiliser au mieux. »

C’est très maladroit comme façon de m’exprimer. Mais je sais qu’elle ne m’en tient pas rigueur. Le sens pratique de Koyuki est très développé, je sais qu’elle me comprend. Mais je pourrais comprendre qu’elle veuille en savoir plus. D’ailleurs, si elle me le demande, je pense que je lui dis tout. Je ne lui ai pas menti : je lui fais réellement confiance. Alors si elle s’estime à la hauteur, je n’ai pas le droit d’en douter.
Eizaburo Aburame
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Jeu 20 Fév - 3:09
Les confessions d’Eizaburo semblaient sortir de nulle part. Koyuki était loin d’imaginer qu’il lui soit arrivé quelque chose comme ça. Une tentative d’assassinat, et par des professionnels, en plus. Mais elle le crut sans le remettre en question une seule seconde : c’était une explication qui faisait sens par rapport à tout ce qu’avait fait son chef d’escouade durant ces six derniers mois. Il n’était pas quelqu’un de peureux, alors se retrancher comme il l’avait fait était surprenant. Mais ses raisons étaient bonnes. Est-ce qu’elle était vexée de ne pas avoir été mise au courant ? Non, pas du tout. Comme l’avait dit Eizaburo, il avait fait ça pour mettre le moins de monde possible en danger. Si les personnes concernées par son enquête étaient assez résolues pour engager des professionnels du meurtre, ils étaient très dangereux. Et puis, Eizaburo choisissait désormais de lui partager une grande partie de ses problèmes. Il avait pris son temps, mais ce n’était pas un manque de confiance en elle : plutôt, une sorte de déduction de la bonne marche à suivre. S’il lui disait maintenant, c’était qu’il se sentait prêt à faire face, et qu'elle aussi l’était. Et il lui demandait même d’assurer sa protection, désormais, malgré la virulence du danger qui pesait sur lui. En soi, c’était une plus grande preuve de confiance encore. Alors, non, elle n’était pas vexée le moins du monde.

« Tu n’as pas à te justifier. Tu es quelqu’un de pragmatique et d’objectif, et tu ne laisses pas les sentiments brouiller ton jugement. Je pense que c’est la bonne méthode : si tu le faisais, là, tu nous mettrais vraiment en danger. Je connais ta façon de fonctionner. Ne te laisse pas influencer par les fictions et les médias qui la présentent comme la mauvaise : c’est la bonne façon de faire. Et bien sûr que je t’aiderais. Je ne suis pas bonne pour élaborer des plans, je préfère suivre les tiens : ils sont meilleurs. »

Koyuki attrapa un chewing-gum et en proposa un à son équipier. Suivre son plan était effectivement la meilleure chose à faire. Elle avait découvert en affrontant Shigure que ses propres tactiques étaient limitées et qu’elle pouvait même perdre contre un adversaire plus faible qu’elle. Au moins, avec Eizaburo, ça ne se produirait pas. Au contraire, en suivant les directives de l’Aburame elle pouvait vaincre des opposants plus forts qu’elle. Ce n’était pas l’essence même de ce qu’on leur apprenait à l’académie, après tout ? Un entrainement individuel solide est rempli de limites. Alors que travailler en équipe en exploitant les points forts de chacun donnait des résultats détonants. EIzaburo n’était pas si fort que ça au combat, mais c’était un stratège et un chef d’équipe solide, qui prenait presque toujours la décision la plus rationnelle. Alors, oui, elle s’en remettait à lui. De même que son point de vue à elle, parfois, pouvait déceler des erreurs ou des approximations qu’il faisait parce qu’il n’avait pas assez confiance en sa méthode.

Alors, oui, sa confiance en lui était totale. Mais elle était quand même capable de lui faire des remarques quand elle voyait quelque chose de potentiellement erroné. C’était aussi une partie de son rôle et du fonctionnement de leur équipe.

« Tu aurais quand même dû nous le dire. Je comprends ton point de vue, mais c’est parce que je le comprends que je te dis ça. Tu t’es mis hors d’atteinte sans connaitre l’identité réelle de ton ennemi. Mais tes proches, eux, n’étaient pas hors d’atteinte. En ne nous disant rien, tu faisais en sorte qu’on ne nous attaque pas pour les informations que nous possédons. Et, ainsi, tu enlevais l’intérêt de nous torturer ou de nous tuer pour les obtenir. En revanche, on aurait quand même pu être enlevés, tu ne penses pas ? Comme monnaie d’échange pour toi. Je ne sais pas à quel point les gens derrière tout ça son mauvais, mais toi tu ne l’es pas. Tu ferais mieux d’en parler, pas forcément le fond du problème mais comme tu l’as fait avec moi, au moins la surface. Au moins à tes amis les plus proches, et à Kami aussi puisqu’il fait partie de l’équipe. Si l’affaire est sensible, autant ne prendre aucun risque. »

Koyuki désigna le village du doigt. Ils étaient tout près maintenant. Cette conversation allait donc finir ici.

« Je te remercie de m’avoir fait confiance, en tous cas. Mais je crois qu’on arrive à Tsumago. Je suppose que tu as déjà une idée de comment débusquer le Chichibu Tamakai ? »

Elle en était convaincue. En tous cas, c’était toujours amusant de voir les plans qu’il était capable de mettre au point. En plus, cela faisait six mois qu’il s’entrainait au sein du clan Aburame. Il devait avoir de nouvelles techniques en stock. Et Koyuki avait hâte de voir ça.
Koyuki Kaguya
Chuunin
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Ven 21 Fév - 12:56
Les paroles de Koyuki sont réconfortantes Vu son timbre de voix atone, c’est assez étonnant à dire, mais c’est pourtant le cas. Son incapacité à exprimer des émotions n’en fait pas moins une équipière en qui je peux avoir confiance. Et elle me le confirme, en comprenant pourquoi j’ai agis comme je l’ai fait, en retardant le moment des confidences.

La suite est moins jouasse, puisqu’elle me fait remarquer avec beaucoup d’objectivité que j’ai fait une erreur de calcul. J’ai agis impulsivement en craignant pour ma vie, et elle a raison. J’aurais dû le dire plus tôt. Et pas seulement à elle, mais à d’autres personnes proches également. Kami, Kai, surtout, qui sont les deux personnes à part elle des quelles je suis le plus proche C’est vrai que sans m’en rendre compte je leur ai fait courir un risque inutile. Même si les deux sont capables de se défendre, je suis bien placé pour me rendre compte que ça ne suffit pas toujours, surtout contre des professionnels du meurtre. Ils auraient pu être utilisés contre moi et j’aurais cédé immédiatement dans ce cas de figure. La vie d’un ami ou d’un frère d’arme a plus de valeur que la mienne, ou que quelques informations, c’est un fonctionnement basique.
Comment est-ce que je n’y ai pas pensé plus tôt ? Koyuki, pourtant incapable de ressentir des sentiments, vient de me mettre en pleine poire cette réalité : je n’ai pas envisagé la partie sentimentale d’une stratégie de protection des informations. C’est risible. Pathétique. Oui, je m’en veux. Je dois rectifier ça lorsque je reviendrais vers l’Empire. Je dois les voir tous les deux pour les mettre au courant.
Bien sûr, je peux envoyer un texto, mais ce serait imprudent. Koyuki n’a pas l’air de vouloir s’étendre sur ma bavure, ce dont je lui suis reconnaissant.

« Tu as raison, bien sûr. Merci de m’en avoir fait prendre conscience. »

Le meilleur moyen d’accélérer les choses reste encore de conclure mon enquête sur le Chichibu Tamakai. Si les assassins n’ont pas encore agi, le loup fantôme est donc une affaire plus urgente. Parce que lui ne s’arrête pas de tuer, alors qu’eux semblent attendre avant de passer à nouveau à l’action. Le temps ne joue pas encore contre nous dans ce second cas.

Je hoche la tête en me dirigeant vers le village. Tsumago. Ca l’air assez calme, et pourtant je vois bien que les gens sont inquiets. Que l’ambiance est lourde. C’est normal, au surlendemain d’une attaque terrible qui a tué trois des leurs. Je vois quand même que les regards sont fixés sur nos bandeaux. Certains réagissent avec une lueur d’espoir, d’autres avec des regards plein de reproches. C’est vrai, nous arrivons après la bataille pour les protéger. Je comprends tout à fait leurs griefs. Mais bon, les rassurer ou se répandre en excuses ne va pas faire avancer les choses. La priorité, c’est de me rendre à la mairie. En plus, nous sommes de ‘simples’ Chuunins. Ce n’est pas comme si nous avions la moindre part de responsabilités dans les ordres qui nous sont donnés. Au contraire, nous venons les aider de notre propre chef en-dehors de notre temps de mission. Oui, je crois quand même que je m’attends à d’avantage de reconnaissance de leur part.

La mairie n’est pas compliquée à trouver. C’est un bâtiment à peine plus grand que les autres, avec une seule employée. Elle nous reçoit avec une voix angoissée. Ils ne doivent pas avoir l’habitude de voir des ninjas dans les parages. Pas de technologie dans un village aussi éloigné du centre de l’Empire : elle se déplace à pieds pour nous annoncer, puis revient pour nous dire que le maire accepte de nous voir tous les deux. Je la remercie, avant de faire le même trajet qu’elle vient de faire par deux fois, me rendant dans le bureau du maire. Je note son nom sur la plaque devant la porte au passage : Kanaro Idaki. Je ne connais pas, donc sans doute quelqu’un de trop éloigné pour être réellement engagé sur la scène politique. La seule mention e nos noms claniques devra suffire à le conforter sur l’idée que nous ne sommes pas les premiers venus.
Je m’approche du quarantenaire et lui tend une main pleine de mon sérieux habituel, sans perdre ma posture haute et rigide. Le bien-paraître est important. Même si Koyuki me brise un peu cette allure, avec son grand blouson négligé et son chewing-gum. Enfin, nos rôles sont très différents comme nous nous plaisons à nous le rappeler mutuellement de façon régulière.

« Enchanté, monsieur le maire. Je suis Eizaburo Aburame. »

Je marque une pause et me tourne vers Koyuki, lui intimant du regard de se présenter à son tour. Puis je me retourne vers le maire.

« Nous sommes là au sujet du Chichibu Tamakai. J’ai rassemblé les informations à la disposition des autorités, et j’aimerais les compléter. Si c’est en notre pouvoir, nous essayerons de les arrêter. Sinon, nous relayerons ce que nous trouverons à son sujet pour que d’autres le puissent. Je ne peux faire aucune promesse pour nous, mais j’espère que nous aurons de quoi stopper cette créature le plus tôt possible. Pour cela, j’ai besoin de votre coopération. »

L’homme hoche d’abord la tête, l’air de vouloir rassembler ses idées. Comme je m’y attends, il reprend vite ses esprits. Après tout, le pays de la foudre est l’une des nations constituant l’Empire qui a le plus tendance à contester le pouvoir central. Surtout que les prêtres d’Akikaze, comme ceux de Raijin d’ailleurs, ne sont pas les plus dociles. Il aurait été étonnant qu’il concède d’office notre présence, sans rien dire.

« Vous arrivez un peu tard, monsieur Aburame. Trois des nôtres sont déjà morts. Ils sont beaux les ninjas qui doivent nous protéger ! Où vous étiez, l’autre soir, quand la bête dévorait nos concitoyens ? A l’époque du Raiun, on était mieux protégés ! »

Je retiens un soupire, puis replace tranquillement mes lunettes sur l’arête de mon nez.

« Êtes-vous réellement persuadé que le Raiun aurait pu faire face à une attaque de monstres mythologiques tout azimut sur l’ensemble de son territoire ? Monsieur le maire, je ne suis qu’un ninja, pas un politicien et encore moins une force dirigeante. Les querelles politiques ne nous intéressent pas, ni chercher la responsabilité de tous dans tout ça, et je n’ai pas envie de nous entredéchirer alors que le danger rôde toujours. Si vous voulez vous plaindre, convoquez des médias et faite-le auprès d’eux. C’est la mode ces temps-ci il me semble. En attendant, là, tout de suite, préoccupez-vous plutôt de nous aider à arrêter le Chichibu Tamakai. Il y a eu des morts, et j’en suis attristé. Mais nous ne pouvons pas revenir dans le passé. En revanche, nous pouvons éviter qu’il y en ait de nouveaux, vous ne croyez pas ? »

Il ne m’interrompt pas pendant tout le temps que dure mon laïus. Il faut dire que je lui assène de façon impitoyable, et que je ne lui laisse pas le temps de répondre. Je me suis préparé à cette confrontation, pas lui. Et il est simplement un chef de village. Alors il ne trouve pas de quoi me répondre, tandis que je le fixe d’un regard impérieux. C’est l’une des rares choses positives que j’ai appris des années à observer mon père mener ses transactions. Celles qui sont le plus vite conclues, ce sont celles où il ne laisse pas l’opposant disposer de la moindre seconde de répit lors de la joute verbale.
L’homme finit par nous indiquer des sièges. Il a l’air de m’en vouloir, mais aussi d’être disposé à nous aider. Il a compris où je veux en venir. Il ne sera jamais mon ami, mais au moins nous n’aurons pas à débattre : c’est très bien.

« Et comment je peux vous aider, au juste ? »

« Dans un premier temps, j’ai besoin d’une carte de la région. Pas seulement de votre village, mais de l’ensemble des villages qui longent les monts foudroyés. »

« Je crois qu’on a une carte, oui … Laissez-moi quelques minutes. »

Il appelle sa secrétaire et lui aboie quelques ordres. Nous nous regardons en chiens de faïence, sans rien dire, tandis qu’elle se met à l’œuvre et va dans d’autres salles. Peut-être des archives, ou quelque chose dans ce genre. Quand elle revient, avec un rouleau à parchemin, je l’intercepte avant qu’il atteigne le maire. Vu le regard qu’il me jette, il va définitivement finir par me détester. Enfin, comme je l’i dit, ce n’est pas mon problème. Je la déroule devant Koyuki, et je sors mes notes.

« Bien. Il y a quinze villages qui sont proches des monts foudroyés, de ce côté des plaines. Les autres sont loin, séparés par les plaines justement. Vu la portée d’attaque du Chichibu Tamakai, on peut en déduire qu’il n’ira pas jusqu’à ces villages lointains. Il a attaqué six fois au total pour le moment. A ces endroits-là … »


Je marque les villages d’une croix rouge.

« Il semble qu’il n’attaque qu’une fois chaque village. En tous cas, pour l’instant. Aucune logique topographique apparente. Mais si on réduit à neuf villages ses possibilités pour une prochaine attaque, alors on se retrouve à devoir couvrir cette zone-là … Ca fait que nous devons établir un périmètre de surveillance qui s’étale sur environ soixante kilomètres. C’est très large. Cependant, c’est dans mes cordes, même si ça me videra de la quasi-totalité de mon chakra. Par contre, on ne pourra pas empêcher la prochaine attaque. Le mieux serait de se poster près des monts foudroyés et de s’y cacher. Lorsque le réseau de surveillance que j’aurais établi me communiquera l’information de sa position, on devra se déplacer pour l’intercepter sur le chemin des monts foudroyés. L’objectif sera que tu attires son attention le temps que je lui colle un traceur, puis que tu t’enfuis vers les plaines, puisqu’il semble, lui, s’enfuir vers les montagnes. Tu t’en sens capable ? »


J’attends sa réponse, puis je relève le regard vers le maire :

« Il faudrait envoyer un messager vers ces neuf villages. Tout le monde doit se barricader chez lui les prochaines nuits. Par contre, il faut laisser un troupeau apparent et facilement accessible toutes les nuits. Afin de servir d’appât et que le loup s’en prenne aux bêtes plutôt qu’aux êtres humains. »

« Mais nous besoin de notre bétail ! »

« C’est votre préoccupation avec cette crise ? C’est pathétique. Nous demanderons à nos supérieurs de vous dédommager pour notre manœuvre, si c’est tout ce qu’il vous faut. Mais en attendant, faites ce que je vous dis. Et vite. Nous avons jusqu’à ce soir pour nous organiser, au plus tard. On ne sait pas quand il attaquera, mieux être prêt dès cette nuit. »

Je fais signe à Koyuki. Il faut qu’on aille préparer le terrain. En sortant de la mairie, je me gratte l’arrière du crâne. Qu’il est antipathique, ce maire …

« Je ne comprends pas pourquoi ils ont besoin de remettre sans cesse l’Empire en question. Avant qu’ils n’en fassent partie c’était la guerre tout le temps … Et on n’a même pas détruit leurs traditions, ils ont encore le droit de les conserver ou de prier Akikaze comme avant. Leur fierté nationale vaut vraiment plus que la paix tu crois ? »
Eizaburo Aburame
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Eizaburo Aburame
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Mar 25 Fév - 20:38
Koyuki fut satisfaite qu’Eizaburo accepte sa remarque. Elle avait parfois des difficultés à évaluer la notion de tact. Avec son équipier, elle se permettait de parler un peu plus, mais elle ne se sentait jamais à l’abri de faire une bourde. En même temps, là où beaucoup affirmaient qu’Eizaburo était quelqu’un de très fier voire arrogant, Koyuki n’était pas d’accord. Il lui avait toujours paru réfléchi et savait se remettre en question. C’est vrai qu’il ne donnait pas cette image, mais un chef d’équipe se doit de se montrer confiant, non ? C’était peut-être déjà un peu de trop qu’il se soit autant confié à elle. Enfin, tant qu’il arrivait à dissocier ses différentes attitudes selon la situation, tout irait pour le mieux. Et puis, il fallait bien communiquer de temps en temps pour pouvoir effectuer cette fameuse remise en question. Il n’y a que dans le feu de l’action que Koyuki attendait d’Eizaburo qu’il soit inébranlable.

La chasse au monstre pouvait débuter, maintenant que tous les sujets annexes étaient mis au clair. La Kaguya emboîta donc le pas d’Eizaburo vers la mairie du village de Tsumago. Elle remarqua à peine les regards des villageois, pas plus qu’elle ne chercha à les analyser. On les observait, mais en même temps les civils habitant à la campagne ne voyaient pas souvent passer des ninjas. Seulement quand ils avaient un problème. Elle ne chercha donc pas plus loin.
Elle suivi attentivement, mais sans intervenir, toute la scène avec le maire. Eizaburo le manoeuvra avec son habileté habituelle afin d’obtenir ce qu’il voulait. Cet homme parut bien ingrat à la jeune femme, même si elle n’osa pas le dire tout haut. Ils venaient pour l’aider, et personne ne les y obligeaient. Il était compliqué de déployer les forces centrales de l’Empire pour couvrir la totalité du territoire. Ce n’était pas au pays de la foudre, et à son gérant, de mieux répartir ces forces ? Koyuki ignorait comment ça fonctionnait, exactement, mais chaque nation gouvernée par le pouvoir central, à Shi, conservait des forces indépendantes, à sa connaissance. Tout du moins, de quoi administrer partiellement son territoire. Il y avait un Kage en charge de ce pays.
Il faudrait peut-être mentionner les plaintes des paysans lors de son prochain rapport ? Elle laisserait Eizaburo le faire, il jaugerait la situation avec d’avantage de prudence et de subtilité.

En attendant, il étalait la carte qu’il venait d’obtenir entre eux deux. Soixante kilomètres de plaines et de villages à surveiller. Elle écarquilla les yeux aux paroles de son équipier : il était réellement capable de déployer ses insectes pour le faire ? Seul ? Koyuki ne fit aucune observation, mais finalement ce repli au clan Aburame était une bonne chose. Il n’avait pas une telle maitrise des techniques de son clan il y a six mois. Sa progression en la matière était incroyable.
En tous cas, son plan semblait bien ficelé. Si tout se passait comme prévu, cela fonctionnerait. Mais généralement, les plans d’Eizaburo paraissaient toujours géniaux à Koyuki. Peut-être parce qu’ils fonctionnaient toujours ?
Son rôle était clairement établi, donc elle pourrait facilement se concentrer dessus sans se poser de questions superflues ou avoir à improviser. Elle appréciait ça.

« Oui. Même si c’est un monstre je dois pouvoir le retenir assez longtemps. Surtout si je prépare une armure osseuse plus résistante que celle que j’ai déjà. »

Elle ne connaissait qu’une seule personne qui soit passé à-travers cette armure, et une attaque n’avait pas suffi. Pourtant, la fondatrice du Sosenchi était un assassin légendaire de Chikyuu. Donc, oui, pour un monstre, ça devrait fonctionner. Et si ce n’était pas le cas, cela signifiait que les monstres détruiraient le monde et que personne ne pourrait rien y faire. Au jugé, ce ne serait pas le cas. Donc Koyuki croyait dur comme fer être capable d’accomplir son rôle.

Alors qu’ils sortaient, Eizaburo fit un commentaire sur l’attitude du maire et des pays conquis en général. Koyuki réfléchit quelques instants à ce qu’elle pouvait lui répondre. A ce qu’elle en pensait. Pas grand-chose, au final. Oui, ils étaient stupides. Leur réaction manquait de logique. Mais c’était typiquement le genre de choses qu’elle avait du mal à comprendre. Le fait qu’il lui pose la question témoignait du fait qu’Eizaburo avait tendance à oublier la personnalité de la jeune Kaguya. Finalement, elle opta pour le fait de ne pas essayer de se forcer à dire quelque chose ou à comprendre comme elle ne pouvait pas. Elle se contenta d’un simple commentaire :

« Je ne pense pas qu’ils préfèrent leur fierté à la paix. C’est simplement qu’ils veulent ce qu’ils n’ont pas. S’ils étaient indépendants et en guerre, ils voudraient la paix. »

Elle n’était peut-être pas si loin de la vérité, finalement. Koyuki continua de suivre Eizaburo. D’après son plan, il devrait mettre en place son réseau de surveillance, maintenant. Elle était quand même curieuse de voir comment il allait s’y prendre : elle ne connaissait pas encore cet aspect de ses techniques. En tous cas pas à une telle échelle.
Elle l’aurait bien aidée, mais Koyuki ne se surestimait jamais. Et en l’occurrence, elle ne pouvait absolument rien faire pour le soutenir dans sa tâche.
Koyuki Kaguya
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Dim 1 Mar - 17:32
Si Koyuki ne voyait rien à redire à mon plan, alors nous allons l’appliquer. Je lui fais entièrement confiance si elle pense pouvoir retenir le monstre le temps que je lui pose un traceur. Elle vient d’évoquer une armure d’os encore plus résistante que celle qu’elle a d’habitude. Cette même armure que j’ai moi-même été pratiquement incapable de traverser durant notre affrontement, si bien que j’ai dû recourir au poison. Effectivement, si elle peut la rendre encore plus solide, je ne donne pas cher des crocs du loup. Fantôme ou pas, il va rencontrer un obstacle de taille.

En revanche, sa réaction à mon léger coup de gueule me surprend. Sa voix est la même que d’habitude, calme et robotique. Alors entendre une réponse aussi éclairée, et terre à terre, me fait quand même un choc. Mais elle a probablement raison. Ils veulent simplement ce qu’ils n’ont pas. Mais leur insatisfaction ne peut pas résulter que de cette philosophie générale. Et maintenant que j’y pense, c’est la même chose au cœur même de l’Empire. Le climat général génère de l’insatisfaction, car les dangers rôdent et que les ninjas tardent à montrer des résultats. L’Aile du phénix, le pays de la neige, et maintenant les monstres. On dirait qu’il est grand temps de se remuer un peu. Le discours de l’Empereur me reste en tête depuis le tournoi : il compte sur la nouvelle génération. L’ancienne a fait ce qu’elle a pu, et a fourni d’excellents résultats, comme de moins bons parfois. A nous de faire mieux désormais. Et dans notre cas à tous les deux, cela signifie se mettre en traque du Chichibu Tamakai. Grâce à la carte, cependant, je suis prêt à me mettre en action.

J’emmène Koyuki en-dehors du village. Pas très loin, quelques mètres à l’extérieur me suffisent largement. Soixante kilomètres. Et chacun de mes insectes amplifié couvre environ cent mètres. Cela signifie que je vais devoir déployer soixante insectes … Or, ma limite est de cinquante-neuf. Je peux en produire une dizaine de plus en m’aidant de l’au-delà des limites mais cela me met dans une situation précaire pour ce qui est de mes réserves de chakra. Enfin, déployer la grosse artillerie pour un monstre, cela me parait évident que c’est la bonne solution. Je confie la carte à Koyuki.

« Tiens, tu peux la prendre ? Je vais devoir me concentrer pour mettre ma technique en place. Ca va me prendre un moment, je vais devoir te faire attendre. »

Je m’éloigne de quelque pas. Puis je transmets une offrande de chakra à mes insectes, afin de réveiller la colonie. Le Kikaichuu. Ensuite, je fais sortir de mon corps une grande quantité d’entre eux. Six-cent au total. Et à chacun, je donne un peu de mon chakra. Pas uniquement pour le motiver à suivre mes ordres, mais aussi pour amplifier les phéromones qu’il est capable d’émettre. C’est la base de mon réseau de surveillance : le réseau phéromonal.
Chaque fois qu’un insecte a eu sa dose de chakra, il s’en va loin sur l’horizon pour aller se mettre en place. Six cent insectes pour soixante kilomètres de couverture. Je suis quasiment à la limite de ce que je peux établir en terme de périmètre de surveillance. Et chacun n’a qu’une seule instruction : faire remonter l’information au réseau s’il aperçoit le loup fantôme ce soir.
Je suis étourdi quelques instants en pensant que je vais devoir les alimenter pour les récompenser quand ils reviendront. Cette technique est extrêmement coûteuse, et j’ai dépensé une grande quantité de chakra en un seul coup. Quasiment tout, en fait. Heureusement, j’ai quelques pilules. J’en croque une afin de me maintenir d’aplomb. Et de me redonner des couleurs aussi, ce qui n’est pas franchement gagné.

Je me tourne vers Koyuki.

« J’ai établi mon périmètre de surveillance. Nous n’avons plus qu’à nous diriger vers les monts foudroyés pour nous cacher et attendre un retour du réseau. La communication par phéromone devrait nous donner un peu d’avance sur le loup mais pas tant que ça, le temps que l’information remonte. On a intérêt à être prêts. »


Je lui tend les rênes de Saionjii.

« Tu peux le conduire pour le trajet ? Je dois me reposer un peu. »

Je fais le brave, mais je n’exagère pas du tout. Je suis un peu groggy, et j’ai du mal ne serait-ce qu’à lui tendre les rênes. Pas sûr que je puisse utiliser mes muscles pour diriger le varan.

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