Gakusha, la Grande Archive

Depuis que les monstres ont envahi Onogoro, Gakusha s'est volatilisée toute entière sans laisser de traces.

Spoiler:

Expérimentation menée par Kai Uzumaki en présence de Shirofukurou, de la famille Fukurō.

Lieu de l'expérience : résidence de Hakuba Uzumaki, oncle de Kai Uzumaki.

But de l'expérience : révéler le contenu d'un livre crypté via fuinjutsu.

Méthode employée :
  - Identification du rôle du cryptage et interprétation en symbolique du fuinjutsu : Le sceau sur le livre permet de cacher une vérité, les signes qui s'y rapportent sont donc le Lapin et la Chèvre du Zodiaque.

  - Création d'un sceau adapté à la lecture du message crypté : il utilise les deux signes évoqués.

  - Insufflation de chakra pour activer le sceau.

Résultat :  
C'est une réussite. Le sceau de lecture a permis de révéler le contenu du livre directement dans mon esprit.
Après des expérimentations supplémentaires, le sceau est utilisable sur n'importe quel livre, et a pour effet de révéler directement dans mon esprit le contenu du livre.


Le sceau de lecture :

Le premier sceau

Suite au progrès relaté dans la première entrée, et parce que le parcours d'un pratiquant du fuinjutsu n'est pas pavé que de découvertes édifiantes, il me paraît important de parler du premier sceau du Zodiaque.

Il s'agit d'un sceau simple à un signe. Ce signe est nécessairement tiré des signes du Zodiaque connus de tout initié. C'est en général le premier contact du ninja avec le fuinjutsu.

Ses effets sont simples mais conséquents, sa nature dépend du signe utilisé. Parmi ces signes, les notables sont :

- Sceau du bœuf, qui accroît les capacités physiques du porteur.
- Sceau du lapin, qui rend le porteur plus vif.
- Sceau du singe, qui partage son habileté avec le porteur.
- Sceau du chien, qui renforce la finesse d'esprit du porteur.
- Sceau du cheval, qui rend le porteur plus solide.
- Sceau du dragon, qui affûte les sens du porteur.

Bien que l'effet de ces sceaux ne soit pas le plus impressionnant de tous, il semblerait que leur intensité évolue avec la maîtrise de leur porteur. Ils sont un premier contact avec le fuinjutsu, et la façon dont le ninja aborde le fuinjutsu est généralement ce qui va déterminer lequel de ces sceaux sera maîtrisé. En un sens, le fonctionnement de la maîtrise de ces sceaux ressemble à la définition de l'affinité élémentaire du ninja : elle est personnelle et unique.
Ainsi, un ninja sera incapable de créer de lui même plusieurs de ces sceaux. Cependant, et contrairement à la pensée Kitsune, des sceaux supplémentaires peuvent être acquis par le partage de connaissances entre pratiquants du fuinjutsu.


Le sceau du singe :

Je restais quelques instants étourdies, à concentrer mes efforts sur le fait de rester debout, et laissant l’équilibre revenir naturellement vers moi. Être invoquée n’était pas si simple que ça en avait l’air ! Comme les Kyuchioses faisaient ça tout le temps je ne l’avais pas réalisé. Ca allait être difficile de m’y habituer, si je devais renouveler l’expérience. Comment est-ce qu’il faisait pour le faire aussi naturellement ? On parlait quand même d’un voyage entre deux mondes ?
Une fois complètement revenue à moi, je me mis à observer les alentours. Ce n’était pas du tout comme je l’avais imaginé. De grands murs de pierre nous entouraient, formant de gigantesques couloirs. C’était complètement disproportionné. Mais j’avais beau regarder vers le ciel, je ne le voyais pas. Seulement une brume épaisse, qui rendait l’atmosphère plus pesant, et l’air plus rare, en le filtrant. La gravité me sembla aussi un peu plus lourde … Ou alors le manque d’oxygène alourdissait tous mes mouvements ? C’était difficile à dire. J’avais la sensation d’être prise au piège, alors que pourtant je savais très bien que je ne craignais rien, ici.
En plissant les yeux, j’aperçus finalement de fins fils de soie, qui recouvraient l’entièreté de l’espace, sur le sol, entre les murs, jusque tout en haut. Comme une toile d’une taille dantesque. Là, au moins, je compris que j’étais bel et bien sur le territoire des araignées.

« Je te présente Ishikeimusho. C’est le territoire des Mibojins. On appelle aussi cet endroit la prison de pierre. »

Chiizu, niché sur mon épaule. Il avait été invoqué avec moi, apparemment, puisqu’il était exactement au même endroit que lorsque nous étions sur Onogoro. L’araignée, qui faisait quand même la taille d’un melon, poursuivit sans s’interrompre :

« Personne ne peut rentrer dans l’Ishikeimusho sans l’autorisation de la Seikamibojin. Et celle-ci ne s’obtient que de deux manières : par l’intermédiaire d’une Mibojin. Ou alors par la matriarche de la Grande Archive, qui se trouve dans une forêt au centre du labyrinthe. »

Un labyrinthe. Voilà qui expliquait pas mal de choses.

« C’est bien que tu ais eu besoin de venir ici. Je vais pouvoir t’expliquer des choses que j’ai oublié de te dire la dernière fois. Tiens, va tout droit par là, je vais t’expliquer tout en marchant. Veille simplement à suivre mes instructions pour la direction, et les pièges qui constellent l’Ishikeimusho ne se refermeront pas sur toi. »

Un grand labyrinthe truffé de piège. Ca correspondait bien à ce que Chiizu m’avait expliqué des araignées, jusqu’ici. Une famille spécialisé dans les techniques de piège, un peu comme les pro-Shuljutsus d’Onogoro, mais à un niveau bien plus élevé. C’était un peu sinistre, mais ça en imposait grave. Et puis, je savais que les araignées avaient un bon fond, depuis que je fréquentais Chiizu, et que j’avais parlé à la Seikamibojin ! N’avait-elle pas dit que tout ce qu’elle voulait c’était protéger sa famille ? Alors peu importait l’apparence de leur maison, c’étaient des Kyuchioses d’enfer !

« Les Mibojins appartiennent au passé, pour la plupart des familles qui habitent Chikyuu. Il y a des millénaires, une guerre sans merci a été livrée entre la famille des renards, et un dieu ancestral, terriblement mauvais et puissant. Cette guerre a débuté sur le territoire des renards, mais elle a dégénérée. Certes, ils ont réussi à enfermer le dieu maléfique et à l’emporter, sauvant ainsi le monde de Chikyuu tel que nous le connaissons. Mais durant cette guerre, le territoire des Mibojins a été entièrement anéanti. La forêt a été défrichée, et n’est plus aujourd’hui qu’une plaine désertique, et fumante. Pour Chikyuu, les Mibojins ont été anéanties avec leur forêt. Seulement, ce n’est pas totalement vrai. Notre Mère, la Veuve, le Champion … Il y a eu quelques survivants, et ils ont voyagés jusqu’ici, afin de s’y réfugier. Dans le labyrinthe de pierre, pour former un pacte avec la famille des strygidés (les hiboux et les chouettes, si tu préfères). En échange de notre protection, ils n’ont jamais révélé que nous étions encore de ce monde. Nous avons besoin de temps afin que la Seikamibojin puisse nous faire évoluer, et nous rendre notre force d’antan. Non, nous devons devenir encore plus évoluées, même. Afin de ne plus avoir à pleurer la mort de nos sœurs comme ce fut le cas jadis. »

Je n’interrompis pas une seule fois Chiizu. Son histoire était très triste. De temps en temps, il me désignait un couloir de la patte, tout en continuant à parler. Je ne connaissais pas l’histoire des araignées, jusqu’ici. Voilà donc pourquoi elles voulaient à tout prix protéger leur famille. J’étais très mauvaise pour réagir dans ce genre de situation. Alors je réagis à ma manière. Je le vais le pouce, souriant de toutes mes dents à mon ami.

« Vous n’aurez plus à le faire maintenant, je suis là après tout ! Et je fais partie de votre famille maintenant ! Et moi aussi, j’ai pour valeur de protéger les miens ! »

« Hmmmm … »

Chiizu faisait comme si la nouvelle ne l’enchantait pas plus que ça, mais je sentis qu’il était moins crispé que lorsqu’il me racontait l’histoire. Petit à petit, je commençais à comprendre comment il fonctionnait. Les araignées n’étaient pas très expressives, et le ton de leur voix était presque toujours égal quand il n’était pas agressif. C’était dur de comprendre ce qu’elles pensaient. Mais en observant leurs pattes, on pouvait avoir quelques éléments pour le deviner ! Quand elles s’agitaient, ils étaient confus. Quand elles s’arquaient, c’était un signe d’agressivité. Et quand elles se détendaient, qu’elles étaient contentes, par exemple.

« Je comprends pourquoi tu ne veux pas que je te garde avec moi au grand air, tout le temps, sur Onogoro, maintenant. Bon, on va voir la Seikamibojin ? J’ai hâte de la rencontrer ! Et tu as parlé d’un champion ? Il doit être super cool ! Ce serait sympa d’aller leur dire bonjour ! »

« Malheureusement, ce ne sera pas possible. Aujourd’hui tombe très mal : des sœurs vont bientôt naître. Donc tout le monde est un peu occupé. Mais tu n’as pas une mission à accomplir ? Je croyais que tu voulais obtenir des informations. Pour ça, Ishikeimusho ne pourra pas t’aider. Nous devons nous rendre à la Grande Archive, plutôt. »

Je soupirais, et finit par obtempérer. Je suivis docilement les instructions de Chiizu, qui me conduisait au-travers de cet immense labyrinthe.
Parfois, au détour d’un couloir, je pouvais apercevoir des inscriptions très anciennes sur les murs de pierre. Mais l’araignée restant très évasive à leur sujet, je me dis qu’ou bien il ne savait rien, ou bien c’était un peu trop secret, pour le coup. J’étais peut-être un petit trop récent dans leur famille pour avoir le droit d’en savoir plus sur ça. Du coup, je n’insistais pas. J’avais ressenti la puissance de la Seikamibojin, dans ma chambre à l’académie. Elle avait quand même réussi à prendre possession de Chiizu à un monde de distance ! J’avais beaucoup de respect pour mes invocations, évidemment. Surtout que je ne voulais pas les fâcher : elles étaient tellement cools !

Comparée à la taille du labyrinthe, la forêt fut une petite promenade de santé de quelques minutes. Et nous arrivions finalement devant un complexe de bâtiment, qui lui aussi était d’une taille démesurée. Je savais bien que certains Kyuchioses étaient plus grand que des maisons … Mais quand même ! Ca n’en demeurait pas moins des bâtiments impressionnants. Et pourtant, comparés à la taille des murs de la prison de pierre … Ils étaient plutôt petits. Des archives. Quelle quantité de savoir pouvait-il y avoir au juste, de conservé ici, quand on considérait la taille des lieux ?

Chiizu m’indiqua la porte du bâtiment qui semblait être une sorte de bâtiment central. Je m’y rendis, et je frappais lourdement à la porte d’entrée, histoire que ça résonne un peu. Avant que Chiizu n’ait pu dire quoi que ce soit, je beuglais :

« Il y a quelqu’un ? »

« Mais ! Pas la peine de crier comme ça ! Elles savent déjà que nous sommes là. Nous avons juste à attendre, pas besoin de faire tout ce tintamarre ! »

La Matriarche ne sembla pas s'indigner des manières de la jeune Akimichi, après tout, elle avait été prévenue que celle-ci dénoterait de manière assez flagrante des visiteurs habituels. Et puis, ça faisait une distraction intéressante, qui permettait de voir autre chose. En réalité, Yachiru lui était sympathique, et il était facile de voir que sous son air irréfléchi, elle cachait un très bon fond. Et puis, sa demande était tout à fait raisonnable, et la Matriache n'y sentait aucune forme de malice.

"Tu es venue au bon endroit, Yachiru Akimichi. Il se trouve qu'effectivement, Chizara Akimichi était très connue à Chikyuu, non avons donc évidemment des textes la concernant. Je t'autorise à accéder à ces ouvrages sans hésiter, en espérant qu'ils te fournissent les informations que tu recherches. Kai et Shiro viendront avec toi, afin de faciliter tes recherches. Et bien sûr, Chiizu peut t'accompagner. Vous trouverez toutes les informations dont vous aurez besoin dans la section Yokaï, je suis certaines qu'elles vous intéresseront."

Sa permission donnée, la Matriarche fit voler quatre plumes violettes vers ses invités, qui se posèrent chacune sur l'un deux.

"Afin de préserver le silence de la Grande Archive, je vous prierai seulement de ne pas utiliser la parole, vous pourrez à la place communiquer grâce à ces plumes, elles renforcent nos pouvoir de télépathie et vous permettront de communiquer entre porteurs sans faire de bruit inutile.
Je vous souhaite une recherche fructueuse."

Sur ces mots, la Matriarche laissa disparaître le dôme de plume, et s'en alla vers le coeur du bâtiment.

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L'histoire de Yachiru m'intrigue. Une héroïne Akimichi qui aurait eu des rapports particulièrement forts avec Chikyuu. Et il y aurait des informations sur elle dans la section sur les Yokaï, c'est troublant, d'autant plus que je n'ai jamais entendu parler de Chizara Akimichi, et que je ne connais rien des Yokaï. C'est une vraie chance que la Matriarche m'envoie accompagner ma consoeur, je vais pouvoir en profiter pour me renseigner, et ça peut être utile, vu qu'à la croire, il risque de se passer quelque chose de gros, évidemment je préfère éviter que ça me tombe dessus sans avoir aucune idée de ce qui se passe. J'invite donc l'Akimichi à me suivre. Ou plutôt à suivre Shiro, après tout, c'est elle qui connait le  mieux les lieux.
Après seulement quelques minutes de marche, nous arrivons dans la section Yokaï, je suis le premier à prendre la parole.

*Bon, nous voilà au premier endroit qui nous intéresse. Si vous êtes d'accord, je vais commencerà chercher, j'ai l'habitude des bibliothèques, et je ne devrais pas avoir de problème pour trouver les ouvrages dont nous avons besoin.*

Je me retourne directement vers les bibliothèques et commence à chercher des livres susceptibles d'évoquer la personne qui nous intéresse. Je ne mets pas bien longtemps à trouver, et en feuilletant les différents candidats à la lecture, je conserve un seul livre : un registre retranscrivant les éléments les plus importants de la vie de Chizara Akimichi. Je suis d'ailleurs surpris de trouver un livre parlant de la vie d'une unique personne, surtout dans cette section de la bibliothèque.

*Je crois que j'ai trouvé ce que nous cherchons, si vous voulez bien me laisser une seconde*

Je pose le livre sur le bureau le plus proche, au milieu de l'allée, et j'utilise mon chakra pour y apposer mon sceau de lecture. Puis je pose la main sur le livre et je ferme les yeux quelques secondes. Lorsque je les ouvre, on peut lire de la surprise sur mon visage.

*Effectivement elle semble avoir eu un lien très fort avec Chiykuu : elle avait pactisé avec les panda roux et partageait avec eux la mission des Gardiens Yokaïs : confiner les Yokaï dans leur monde, mission qu'elle a partagé avec son fils, Eihiko Tsubazame.

L'ouvrage mentionne aussi un homme, Senrun Tsubazame, l'éclair noir et le père de Eihiko. Il semblerait qu'il ait été possédé par Masujana, un oni que Chizara a chassé pendant une bonne partie de sa vie, et qu'il ait fini par la tuer pour voler les pouvoir des Gardiens. Au final, Senrun a été tué par Eihiko pendant la guerre entre l'Empire et Shousan, et Masujana est mort avec.
Le souci, c'est que ce que Chizara cherchait, c'était le maître de l'oni, un démon plus puissant, mais elle est morte avant de pouvoir l'identifier.

Ah, on a également un point plus encourageant : Chizara avait autoriser les Tengu, une famille Yokaï, à s'installer sur Chikyuu, et ils auraient créé un pacte avec Shizuru Tsubazame. Elle n'est pas la fille de Chizara, mais la demi soeur de Eihiko. Peut être qu'en s'adressant à elle, ou aux Tengu, il serait possible de savoir où trouver Eihiko ?*

Lorsque la Matriarche parlait, on pouvait sentir la force de son chakra. Il n’était pas agressif, comme l’est celui des gens qui possèdent une puissance au-delà de ce qu’on peut imaginer. Comme la Seikamibojin, par exemple. Ou même des gens moins forts, comme les chefs de clan ou encore l’empereur. Ce n’était pas une simple question de force. Elle irradiait. Oui, c’était ça le mot. Elle irradiait, quelque chose de rassurant, mais aussi qui impose un certain respect. Pas par la force, mais par l’ancienneté, par la sagesse. Ah, c’était ça le mot que je voulais attraper ! La sagesse. Et elle me rappelait quelqu’un. Grand-Mère Feuillage. Le personnage le plus illustre, mais aussi le plus secret du clan Akimichi. Et aucun membre de mon clan, pas même moi et mes sales manies, ou mon énergie débordante, n’avait jamais manqué de respect à Grand-Mère Feuillage.
Quand elle nous autorisa à parcourir les archives, et même demanda à Kai de nous guider, je la saluais aussitôt pour la remercier. Sans parler, puisque les paroles n’avaient que peu de poids, dans un tel lieu.
Tandis qu’elle s’envolait, j’attrapais la plume violette pour la fourrer dans ma poche. Communiquer par télépathie, quelle drôle d’idée. Mais c’était un peu contradictoire. C’était un lieu de réflexion et de recherches, et les pensées, c’était sans doute la chose la plus polluée qui devait exister chez l’être humain. Parasites, réflexions … On mâchait parfois longtemps nos mots avant de les prononcer. Alors pourquoi ne pas simplement chuchoter, au fond ?

Je me contentais simplement de suivre Kai, et opinait distraitement du chef pendant qu’il m’annonçait qu’il allait chercher. En vérité, je ne le regardais même pas tandis qu’il se mettait à me rendre ce service. C’était un peu malpoli ou ingrat, peut-être … mais bon, je n’y pouvais rien. Comment pouvait-on rentrer dans un endroit pareil et ne pas se laisser émerveiller ?
C’était gigantesque, ça je l’avais déjà compris dès que j’avais aperçu les bâtiments. Mais maintenant que nous étions entre les rayonnages, c’était encore plus prodigieux. Même en sautant, je n’atteignais sans doute pas le troisième rayonnage de hauteur. Et il y en avait au moins quinze ! J’imaginais sans peine que l’adhésion devait être primordiale pour pactiser avec les chouettes. Sinon c’était impossible de les aider à chercher quelque chose là-dedans …
Je m’apprêtais à demander à Kai comment il faisait, mais il m’interpelle à ce moment-là. Il a un livre dans les mains, et il pense avoir trouvé ce qu’on cherche. Déjà ? Je m’approche, curieuse, mais là il vient de poser la main dessus, avec une sorte de sceau, aussi. Je commence à peine à comprendre les principes fondamentaux du fuinjutsu, mais je me souviens qu’il a parlé de sceau de documentation pendant la réunion. C’est ce type de sceau, du coup ?
Ca doit lui permettre de lire le livre super vite, parce qu’il a l’air d’avoir enregistré toutes les informations. Pratique pour la recherche, pas trop pour le loisir.

En tous cas, il me débite beaucoup d’informations, c’est très dense et très complet. Il faut que j’enregistre tout, pourtant, pour mieux comprendre dans quoi on m’a embarquée.
Les gardiens yokaïs. Alors Chizara, et même son fils Eihiko, n’étaient pas de simples shinobis. Je n’étais pas étonnée qu’ils soient tous les deux devenus de telles légendes ! L’héroïne des Akimichis, et l’éclair blanc de Shousan. Le mal avait vaincu la mère, mais le fils avait réussi à le terrasser pour prendre sa suite, et sans doute aussi pour la venger. Je comprenais mieux la passe à vide traversée par l’éclair blanc dans les livres d’histoire, du coup. Et son statut de Sennin, aussi. Est-ce qu’il savait pour tout ça ? Pour le maître de l’oni ? Et pour le premier oni, aussi ?
Je relevais les yeux vers Kai, après ces quelques minutes de réflexion.

** Il faut retrouver Eihiko Tsubazame. Si le démon qui commandait Masujana est encore en liberté quelque part et qu’il en veut aux gardiens yokaïs, sa vie est en danger. Il a l’air d’être plus fort encore que sa mère, même si j’ai du mal à croire qu’il existe quelqu’un de plus fort que Chizara Akimichi … Mais si ça lui tombe dessus sans prévenir, qui sait ce qui peut arriver. Je suppose que si on cherchait à savoir ce qui arriverait sans gardien, on trouverait des choses vraiment pas très bonnes. Et Eihiko fait partie du clan Akimichi, je dois l’aider ! **

Kai avait mentionné deux familles d’invocations. Les pandas roux, mais aussi les tengus. Selon lui, les tengus étaient une bonne piste. Autant aller les voir.

** Merci pour ton aide, Kai ! Je dois y aller ! **

Je commençais à m’éloigner, tout en demandant à Chiizu à voix basse :

« Tu sais où se trouvent les tengus ? »

« Oui, dans un monastère, dans des montagnes à quelques jours d'ici. On appelle ce lieu le 'Gomonchiku'. C'est un lieu de prières et de méditations où sont formés des moines guerriers redoutables. Mais je ne peux pas t’y emmener. En-dehors de la prison de pierre, notre existence doit rester secrète. Je te l’ai déjà expliqué. Quand tu sortiras, je ne pourrais pas rester avec toi. »

Merde. Je réfléchis rapidement, puis je fis demi-tour.

** Les Mibojins ne peuvent pas sortir d’ici … Du coup je n’ai pas de guide pour trouver les tengus … Chiizu dit que c'est dans un endroit, dans les montagnes à l'est d'ici, à quelques jours. Ca s'appellerait le Gomonchiku. Tu veux bien m’aider à y aller, dis ? **

Suite ici

Est-ce que l'on est là par plaisir ? Vraiment pas, c'est bien le dernier endroit que j'ai envie de visiter. Pourtant c'est le seul qui peut m'apporter des réponses à mes questions. Aucune à voir avec ce que les Belettes m'ont racontées, quoi que si j'en ai l’occasion je jetterais tout de même un œil pour voir si elles ont de la documentation là-dessus. Non, ce qui nous pousse c'est notre nature. Si on se trouve dans ce labyrinthe, guidé par la voix d'une harceleuse c'est uniquement pour trouver réponse à nos questions. D'ailleurs rien que de le fait de l'entendre nous met vraiment mal à l'aise. Je ne suis pas le seul qui est guidé, comme si chacun devait l'être. Peut-être pour ne pas placer un invité en avant par rapport à un autre. Je suis silencieux, essayant de par une sorte de méditation de faire un maximum le vide en moi, ne sachant pas si elle est capable de lire ce que je pense. Et je suis certain que ma génération le pense aussi. À vrai dire on hésite à plusieurs reprises de rebrousser chemin, cette idée que notre cervelle pourrait être scannée me dérange vraiment. Et je ne suis pas le seul.

Oni :Tu parles d'un accueil.

Il dit tout ce que l'on pense tout bas. Le labyrinthe que l'on est occupé de traverser sans vraiment savoir si nous sommes guidés vers un piège. Tous les quatre sont posés sur moi, Oni trônant sur ma tête. Je le sens un peu trembloter face au décor totalement lugubre. Entre cette pierre grise, ces plantes terne dans l'ombre et ces fils tendus. A vrai dire mes jambes ne sont pas très sûres non plus. Gumai elle a trouvé une place sur l'une de mes épaules alors que les deux autres ont littéralement préférés se loger dans mon sac. Apparemment par confort, je pense plutôt que nous sommes sur une once de peur.
Plus je m'enfonce dans cet endroit guidé par cette voix, qui doit très certainement être celle d'une harceleuse. Plus je me sens mal. J'ai du mal à essayer de mesurer mentalement la hauteur des murs, si on me l'avait demandé à un kilomètre d'ici je n'aurais jamais eu la même réponse. Elle aurait déjà été démesurée, mais là en me trouvant au sein de cet labyrinthe … Je me dis qu'il est totalement possible que la cime de ces murs soit plus haute que celle du mont Hansei.
À cette hauteur colossale il faut y ajouter ce qui plane comme impression. J'ai juste un goût amer en bouche, comme si je me plongeais dans la gueule d'un loup. Cette brume nous entourant, rafraîchissant l'air. Je ne peux pas dire s'il y a vraiment une différence de degré entre ici et l'extérieur mais en tout cas c'est ce que je ressens … Quoi que si, il y a clairement une grande différence. Je doute que mise à part à midi, au zénith du soleil ce sol voit quoi que ce soit d'autre que de l'ombre. J'en frissonne.
Je bifurque à gauche, écoutant la direction que l'on m'indique.

Vous sauriez faire demi-tour ? un silence gêné

Sarigenai :J'ai bien fait attention mais non. Je ne sais pas si quelque chose joue sur notre orientation ou si c'est l'ambiance qui s'impose.

Ochitsuita :C'est le même pour moi. Après ça peut aussi venir de tous ces détours que l'on a fait.

Gumai :Techniquement, si on longe le mur gauche en tournant de cent-quatre-vingt degrés on retrouvera la sortie … Mais vu le chemin que l'on a parcouru et la taille de cet endroit. Je peux pas promettre que l'on arrive jusqu'à la sortie.

Elle a raison, on a fait bien trop de chemin et les possibilités étaient bien trop nombreuse. Sans parler de la taille des murs … Rien que dans l'épaisseur, pour l'une il nous a fallut cinq bonnes minutes de marche pour arriver à un endroit où il était possible de tourner. Et non, ce n'était que la tranche du mur … Ou en tout cas j'en mettrais ma main à couper.
La marche m’épuise tant que je dois boire un peu d'eau du mont Hansei. Cependant c'est plus psychologique qu'autre chose, oui ça dure un bon moment mais par rapport à ce que j'avais cru en arrivant au pied de cet endroit ça n'avait absolument rien à voir en temps. Il faut dire que vu toutes les possibilité qu'il y avait tout le long du chemin sans la voix, en se lançant qu'une dizaine de minutes dans l'endroit il pouvait déjà devenir difficile de faire demi tour. C'est tout du moins l'impression que j'en avais.

Bordel ! Enfin !

Toutes les têtes se lèvent ou sortent du sac pour admirer ce qui s'offre à nous. Des escaliers montant vers ce qui semble être un bâtiment. Fort heureusement rien à voir avec le fait de devoir gravir la totalité de la hauteur des murs du labyrinthe. Comme si tout le chemin était légèrement penché. Bien qu'à mon avis ce ne soit pas aussi simple, sans quoi il suffirait de suivre cette pente pour trouver plausiblement la bibliothèque … Ou non, vu le nombre de possibilités qui pouvaient s'offrir. Il faut tout de même un bon moment pour arriver en haut de celles-ci. Une ou un harceleur nous attends en haut de celles-ci. Je prends directement la parole, j'ai beau ne pas les aimer je n'en reste pas moins conscient que c'est moi qui suis venu jusqu'ici. Et vu le pelage on part plus sur un hibou.

Bonjour Gardien, je suppose que vous avez été prévenu de ma venue et des miens. Je me nomme Hikaru Ono, je suis comme vous pouvez vous en douter la personne qui a pactisé avec les Kitsunes.

Oni :Oni, membre de la famille des Myobus et fille de Shian. dit-elle en sautant de mon sac à terre

Sarigenai :Sarigenai, je fais partie des Kukos, enfant du vent et d'Inari. Fille de Chiryo.

Gumai :Gumai, Kuryo de sang, enfant de Yuukai.

Ochitsuita :Ochi, Nogitsune de la famille de Wakai ! c'est le seul a avoir été un peu brute dans ses paroles, un regard noir de nous tous

Je suis conscient de l'entente qu'il existe entre les Kitsunes et les Fukuro. C'est pour cette raison qu'aujourd'hui nous nous présentons pas en ces lieux en tant que membre de cette famille de Kuchyoses mais en tant que personne. Nous ne cherchons pas à apporter une nouvelle entente tout comme nous ne cherchons pas non plus à aggraver celle-ci. Nous sommes ici, comme à mon avis toute personne se présentant à vos portes, tout simplement à la recherche de réponses que je pense trouvable à aucun autre endroit.

Ce dernier point est pas vraiment honnête, on est plus sur le fait que c'est ici qu'il sera le plus simple de les trouver et non le seul. Mais à certain moment il faut savoir aller dans le sens du poil, ou plutôt de la plume.

Sarigenai :Comme le dit Hikaru, et je parle au nom de mon frère et mes sœurs. Nous sommes ici en tant de Kuchiyose avide de réponse et non comme Kitsune. Nous vous demandons de pouvoir prendre ce point en compte si c'est dans vos capacités bien sûr.

Oni :Ma sœur ne pense à mal sur ce dernier point. Nous sommes juste conscient que les tensions de nos deux familles peuvent fermer des portes chez vous.

On retient tous notre souffle, tout de même partant d'une bonne impression. Si on ne voulait pas de nous une harceleuse nous aurait pas guidé, ou un … D'ailleurs je me demande bien qui pouvait être la source de cette voix.

Le hibou qui se tient à l’entrée de Gakusha se tient parfaitement immobile alors qu’Hikaru monte les marches avec les kitsune. Il ne prononce d’ailleurs pas un mot alors que ceux-ci se présentent et expliquent la raison de leur venue, il se contente d’écouter patiemment, en restant parfaitement impassible.

Il prend quelques instants avant de répondre, laissant aux arrivants le temps de reprendre leur souffle, et de mijoter un peu.

« Bonjour à vous. Je vous remercie pour vos explications, mais votre cas sera examiné par la Matriarche en personne. Vous nous excuserez pour la lourdeur de la procédure, mais vous comprendrez qu’il est difficile pour nous de nous fier aveuglément aux kitsune, comme aux personnes qu’ils accompagnent. » Il marque une pause. « Le lieu dans lequel vous allez être reçus est en train d’être préparé, Awai viendra vous chercher quand il sera prêt.
En attendant, asseyez-vous, j’imagine que vous souhaiter vous reposer après la traversée de Ishikeimusho. »

Sur ces mots, Danshaku lève l’aile droite, et des plumes en jaillissent pour former cinq amas de plumes, d’apparence confortables.

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J’étais tranquillement chez moi en train d’étudier quand Shiro disparut soudainement, sans prévenir, juste avant que je reçoive un appel de Chikyuu, que j’ai évidemment accepté.

Une visite, elle doit être exceptionnelle pour que je sois réquisitionné. D’ailleurs, je me demande en quoi ma présence ici est utile. Je prends quelques minutes pour reprendre mes esprits, et je remarque Shiro, postée à côté de moi au milieu du bâtiment principal de Gakusha, me désignant une porte latérale.

*Viens par ici, j’ai cru comprendre que la Matriarche avait besoin de toi pour gérer un arrivant*

Je suis la chouette vers l’espace extérieur qui se trouve de l’autre côté de la porte. La Matriarche s’y trouve déjà, entourée de trois murs de plumes qui forment une pièce ouverte assez imposante. Je la salue, me plaçant devant elle en attendant ses directives.

*Bonjour Kai. Tu t’en doutes, si je t’ai appelé ici c’est que j’ai besoin de tes services. L’humain qui a pactisé avec les kitsune s’est présenté devant la Grande Archive. Habituellement ce n’est pas un problème : les personnes cherchant le savoir entrent rapidement, mais dans le cas des kitsune, je suis obligée de prendre des précautions. C’est là que tu interviens : Shiro m’a rapporté que tu avais développé un sceau de Vérité, je voudrais que tu le traces sur cette pièce.* Elle remarque mon hésitation, et me tend une plume bleue.
*Tiens, utilises cette plume pour subvenir aux besoins en chakra, tu en auras probablement besoin vu la taille de la pièce. Oh, et j’aimerais aussi que tu assistes à l’entretien, pour t’assurer que le sceau est fonctionnel. En plus, j’ai cru comprendre que tu connaissais cet humain.*

L’humain qui a pactisé avec les kitsune ? Je n’arrive pas à voir ce que Hikaru pourrait venir faire ici. A moins qu’il ne s’agisse de Sham ? Ça me paraîtrait moins délirant, et beaucoup moins désagréable comme possibilité. Même si j’ai tout autant de mal à deviner ce qu’il pourrait venir chercher ici. Quoi qu’il en soit, je hoche la tête en attrapant la plume de la Matriarche. Elle est chaude au toucher, une chaleur douce qui irradie, je comprends vite qu’elle me fournira le chakra dont j’aurai besoin pour tracer mon sceau sur une surface aussi étendu.

*Je m’y mets tout de suite.*

J’avance à l’intérieur de la pièce, mon pinceau dans une main et la plume dans l’autre, et j’entreprends de tracer le sceau de Vérité. Serpent, Emprisonnement, Chèvre, Libération, Chien, sur chaque paroi de la pièce, et le sol, le processus prend facilement deux heures, mais étrangement, je ne suis pas fatigué une fois mon sceau terminé. Je retourne vers la Matriarche, qui hoche la tête.

*Bien, nous allons pouvoir faire venir Hikaru.*

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Après environ une heure d’attente, une petite chouette blanche rejoint Danshaku. Les deux restent immobiles côte à côte quelques secondes, puis la chouette s’en va sans avoir rien dit. Le hibou se retourne vers ses invités et commence à agiter ses plumes.

« Bien, la Matriarche est prête à vous recevoir. Si vous me permettez de vous y emmener. »

Cette dernière phrase, il l’applique au pied de la lettre : les coussins que Danshaku avait formés pour que les visiteurs se reposent s’aplatissent et se réunissent, formant une grande plateforme, qui commence à se déplacer vers l’intérieur de Gakusha.

La traversée est très rapide et s’arrête derrière une petite porte latérale, donnant sur l’extérieur. Hikaru, Danshaku et les kitsune se retrouve dans une salle entièrement formée de plumes et couverte de sceaux, dans laquelle se trouvent Kai, Shiro et la Matriarche.

« Bonjour à vous, visiteurs. Danshaku a déjà dû vous expliquer la raison pour laquelle je vous reçois avant de vous octroyer ou non l’accès à la Grande Archive. » Elle jette un regard vers Kai. « Nous avons pris nos précautions pour qu’aucune entourloupe ne soit possible dans cette pièce, aussi bien de votre part que de la nôtre. »

La Matriarche semble se détendre légèrement, prendre une posture plus accueillante.

« Je vous en prie, dites-moi ce que vous cherchez à Gakusha, et ce que vous comptez faire de ce savoir. Je vous promets que rien de ce que vous direz ne sortira d’ici. »

Je retiens ma respiration en entendant le Hibou parler de la sorte des Kitsunes, peur que ma génération n’agisse sur un coup de tête dans les plumes de celui qui ne s'est pas présenté. J'en sent bien deux se raidirent mais heureusement ça ne va pas plus plus loin, juste des regards noirs. Conscient qu'au moindre faux pas on nous fermerait tout simplement les portes des lieux. On a pas trop le choix que de ne pas rebondir sur ce genre d'attaque. Bien qu'il faut avouer que ce n'en est pas vraiment une, plus une réalité. Si les miens ne supportent pas cette famille, je suppose qu'il en est de même sur l'inverse.
Quand il a parlé de lourdeur de la procédure, je ne m'étais pas attendu à devoir attendre comme des indésirables à l'extérieur. Non-t-il pas une salle où les plausibles invités pourraient se reposer ? En tout cas sur le mont Hansei on en possède une ! Un lieu où l'on sert à boire et à manger s'il le faut. Qu'importe, on n'est pas là pour se plaindre. Oui on nous a bien offert de quoi nous installer mais À vrai dire j'ai pas vraiment envie de me poser dessus, tout comme aucun des Kitsunes m'accompagnant.
J'ai cru que ça n'allait prendre qu'un peu de temps, une vingtaine de minutes tout au plus. Pourtant là ça fait pratiquement une heure que l'on est là. Au début je faisais les cents pas, histoire d'occuper ce temps qui s'écoulait. S'il y a bien une chose que je ne supporte pas, c'est de devoir poireauter sans savoir combien de temps. Si on m'avait déclaré au départ que j'allais devoir attendre deux heures ça aurait été bien différent. Surtout face au silence du Hibou. C'est comme si nous étions tout simplement pas là pour lui. C'est râleur que je fini pas me laisser tomber sur un des amas de plumes. Pas vraiment envie mais je dois avouer que mes jambes me font un peu mal. Je bois d'ailleurs un peu d'eau du mont Hansei sous le regard un peu réprobateur de mon frère et mes sœurs. Pour eux c'est facile, ils sont rester pratiquement tout le long sur moi, n'ayant pas besoin de marcher pour traverser tout ce labyrinthe. Oui, ils ont très certainement usé de leur maîtrise de chakra naturel pour le percevoir au mieux mais ça n'a rien à voir avec tout le chemin que j'ai du parcourir.

Ce n'est qu'au bout d'une bonne heure qu'un nouveau membre de la famille des Fukuros pointe le bout de son bec, pas un mot, pas un regard juste un posture de statue. Ce n'est qu'une fois qu'elle disparaît que les choses mettent à bouger. L'Hibou brise enfin le silence, nous n'avions pas parlé nous non plus. Préférant garder notre bouche fermée, après tout nous sommes tout de même chez les Harceleuses.

Sarigenai :Ha quand même !

Oni s’apprête à lui répondre, je le vois à l'ouverture de sa gueule mes la surprise la surprend, tout comme nous tous. Les quatre amas de plumes, tout comme celui où nous nous trouvions ne font plus qu'un. Se déplaçant au bon vouloir de celui d'on on ne connaît le nom. J'hésite durant un instant de bondir, l'envie reste là mais je ne le concrétise pas. Je doute qu'elles cherchent à nous faire du mal. Bien que nous ne soyons pas ici avec l'accord de nos pères, je doute qu'un tel acte reste impuni. Une guerre très certainement. À cet instant je comprend encore mieux ce que Kamo m'a dit. Je perçois à quel point l'équilibre peut être faible.
Nous nous laissons donc faire, la plate-forme faite de plume est en mouvement vers la bibliothèque. J'ai pas vraiment envie de pénétrer en elle, tout comme ma génération mais nous n'avons malheureusement pas trop le choix.
Par contre la pièce faite de plumes, recouverte de sceau … Ne me met pas vraiment en confiance. Celle-ci est loin d'être vide et ne possède que des visage que je n'ai vraiment pas envie de voir, surtout un. Cette tête de rouquin qui m'a vraiment pas manqué. Alors que je m’apprête à jeter un coup d'oeil vers les sceaux recouvrant le lieu mon attention est plus happée par la Matriarche. Pas bien difficile de deviner ce qu'elle est vraiment. Je la salue comme il se doit, à la façon des Kitsunes. Non pour lui manquer de respect, bien au contraire. Tout simplement car c'est la façon la plus polie que je connaisse dans ce genre de cas.

Bonjour Matriarche des Fukuros, bonjour tout le monde. je salue chacune des personnes encore une fois à la façon de ma famille, les autres en font de même, une danse de queues se repliant vers l'avant, un tête un peu penchée. Oni :Nous comprenons totalement les mesures prises et nous pouvons vous assurer qu'aucune entourloupe n'est à prévoir.

Je m'attends à ce qu'un autre prend la parole, mais non, à moi de continuer apparemment.

Nous vous sommes en tout cas déjà reconnaissant d'avoir accepté de nous avoir au moins permis d'avoir une chance de pouvoir accéder à la Grande Archive. Nous savons à quel point l'entente entre les deux familles n'est pas au beau fixe. Que des tensions existent, ce qui rend ce geste encore plus louable.

Ochitsuita :Si nous sommes là, malgré cette entente vous vous doutez bien que cette demande est bien spéciale. Si nous souhaitons accéder aux connaissances que vous avez stockés en ces lieux durant toutes les générations des vôtres c'est que... je le coupe, sentent qu'il va plus parler avec le cœur qu'autre chose

Ce qu'Ochi essaye de vous savoir c'est que ce que nous recherchons en ce lieu est un savoir bien spécifique, les homoncules. Nous sommes conscients que c'est un sujet qui a été beaucoup plus étudié par les humains... les miens.

Je prend quelques secondes pour réfléchir, regardant autour de moi essayant de comprendre rapidement les sceaux qui se trouvent sur cette fameuse pièce qui m'inspire pas vraiment confiance. En voyant ce que l'Hibou a réussi à faire, j'ose pas trop imaginer ce que elle elle serait capable de faire.

Gumai :Comme l'a dit Hikaru, nous cherchons des informations sur les homoncules. Ce n'est pas le sujet qui a été le plus étudié. Que ce soit par les familles de Chikyuu ou celles d'Onogoro. C'est pour cette raison que nous avons tous les cinq pensés à ce lieu qui est un amas de savoir.

Sarigenai :Pour ce qui est ce que l'on compte en faire est tout simplement mettre au point des recherches sur ce sujet.

Pour l'instant nous ne sommes qu'au point des recherches, de compréhension. Pour ce qui est de vraiment quoi savoir faire de ces informations nous ne serions pas vraiment quoi vous répondre. Ce n'est pas de la mauvaise fois de notre part, n'étant tout simplement qu'à la base de cette quête nous ne pouvons pas être encore très précis.

Je ne me sens pas vraiment de mentir, surtout en me trouvant dans une pièce comme celle-ci. Pourtant je ne me sens pas vraiment de dévoiler ce que nous cherchons vraiment, laissant plus le tout dans le flou qu'autre chose. Je jette un coup d'oeil vers Shiro, je me demande bien ce qu'il peut faire là. En quoi il a vraiment une utilité en ceux lieux … Les sceaux ? Peut-être, ça expliquerait en tout cas pourquoi il se trouve avec nous. En tout cas j'ai pas encore eu le temps d'étudier de quoi ils sont vraiment capable. C'est pour cette raison que nous restons tous les cinq sur nos gardes.

Le silence instauré par la plus grandes de harceleuses est vraiment lourd, pas très long mais suffisamment pour que la question sur l'acceptation de notre demande se fasse une bonne place dans mon crâne et pas que dans le miens à mon avis. Enfin, pas très long ce n'est pas totalement vrai et même plutôt faux. Au départ je pensais que ça ne durerait que le temps d'une discussion mais je me rend compte sur l'instant que non. De longues minutes qu'il lui faut pour ne serait-ce répondre.
Alors que son bec j'ouvre je prend une profonde inspiration tout en restant le plus neutre possible, je ne veux laisser transparaître aucune émotion au moment où la nouvelle va tomber. Que ce soit positif ou non.
Je suis étonné, ne comprenant pas bien pourquoi elle accepte aussi vite relevant le fait que se des ouvrages se trouvent dans ces lieux ça ne peut être que dans un but de les garder plus ou moins secret. Pourquoi nous en parler aussi facilement alors que nos familles ne s'entendent pas. C'est pas comme si elle pouvait faire la part entre les miens et moi. Après tout je suis avec ma génération.
Comme je m'en étais douté cette pièce est constituée de plumes pouvant être maniée par la bibliothécaire.

Je vous remercie Matriarche des Fukuros, en mon nom et en celui des Kitsunes présents dans cette pièce.

Je ne suis pas vraiment heureux d'apprendre qui nous servira de guide, pas du tout même mais je n'ai pas trop le choix, déjà heureux que la demande soit acceptée surtout en restant aussi flou. Je n'ai pas le temps d'ajouter quoi que ce soit que je me retrouve déjà seul avec le nabot et Shiro.
La communication se fera donc au-travers de plumes, cette idée ne me plaît pas du tout. Si elles appartiennent vraiment à la Matriarche il va falloir bien faire attention à la façon d'on on va les utiliser. Rien que d'un regard vers mon frère et mes sœurs nous savons que nous sommes totalement d'accord sur ce point. Cette façon de communiquer sera vraiment utilisée de façon prudente, à condition qu'elles soient utilisées bien sûr. C'est donc très certainement de cette façon d'on elle a communiquer avec la chouette qui prépare un bureau pour nous. J'accepte la plume tout comme ma génération.

Gumai :Nous parlerons donc via celle-ci à partir de maintenant.

J’emboîte le pas au duo de guide me creusant un peu la tête sur comment on va pouvoir se débrouiller pour communiquer d'une autre façon. Je ne veux vraiment pas passer via les plumes, c'est bien trop risqué. Je ne fais pas spécialement attention à la direction que nous prenons, marchant tout simplement silencieusement dans les pas du nabot. Si je suis pas contant de l'avoir comme surveillant, je doute que lui le soit en devant me guider dans ce vaste bâtiment.

Comme l'avait dit la Giga-harceleuse, on arrive rapidement au niveau de la section qui nous intéresse tant. Ce n'est qu'une fois sur place que je fais semblant de me concentrer. Suivit de ma génération. Plume à la main que je place devant mon regard. Comme si j'essayais de faire marcher celle-ci. Ce n'est pas facile de ne penser à personne en évitant de le faire. Tout ce que je veux obtenir c'est donner l'impression que j'essaye de communiquer à travers celle-ci. Je fixe la plume, puis Kai. Comme si je m'attendais à une réponse de sa part.

Je plonge ma main dans l'une de mes poches, je sens bien quatre plaquettes de bois mais je sais que l'une d'entre elle n'est pas préparée. On n'a aucune obligation de communiquer que via les plumes, tout ce qui nous est interdit est de parler. J'en sors un bout de papier chiffonné que je déplie rapidement. Tracer des symboles avec du chakra m'a appris à également pouvoir écrire avec celui-ci, lui donner la capacité de marquer quelque chose. Je tends directement le tout à Kai, un sourire faussement gêné mais imité à la perfection.

Citation :

Faut-il intégrer du chakra à la plume ? Est-ce que tu m'entends ?

-2 chakra

Ni une ni deux les Kitsunes sautent de l'endroit où ils étaient installés, commençant directement les recherches au niveau des premières étagères, les plus proches du sol. Ils pourraient peut-être sauter d'une endroit à un autre, là où des livres manqueraient pour essayer de percevoir les titres un peu plus haut. Mais ce serait un grand manque de respect.
Je sors de mon sac un calepin, arrachant une des pages que je noircis aussi à l'aide de mon chakra.

Citation :

Tu veux peut-être que je te laisse la plume pour y jeter un coup d'oeil ? Je n'entends personnes. Est-ce que tu veux que tout le monde les laisses juste pour voir si elles ne sont pas défectueuse ? En tout cas pour ma part, si tu as essayé de me parler ou Shiro, je n'entends absolument rien. Une question de réceptivité ? Le fait d'être lié aux Kitsunes joue peut-être vu l'entente. Un rejet des techniques de la famille de Shiro qui s'installe au moment de signer le pacte avec eux ?

-10 chakra

Avant de m'attaquer moi aussi aux recherches il est bon de régler ce faux soucis. Avec un peu de chance il me dira tout simplement que l'on peut faire sans. Que communiquer de cette façon fonctionne tout aussi bien. J'ai un petit sourire, il ne veut pas dire grand-chose, juste que je suis fier de ma trouvaille.

Le bâtiment où nous nous trouvons n’était pas vraiment difficile à trouver. A vrai dire, il aurait suffi qu’on indique à Hikaru où aller et il aurait probablement pu s’y rendre de lui-même sans aucun problème. Est-ce que la Matriarche voulait le garder à l’œil ? Ou peut-être que je l’aide dans ses recherches ? Après tout, les bibliothèques, ça me connaît, même si l’idée de devoir l’aider ne m’enchante pas.

Le bâtiment en lui même ressemble à une version réduite de la grande salle à côté de laquelle nous étions. Il a beau être plus petit, les bibliothèques semblent tout de même énormes, et elles sont évidemment toujours étroitement surveillées par les hiboux.
Le bureau qu’on nous a préparé est bien là, au milieu des rayonnages. Pas vraiment un bureau à vrai dire, vu notre nombre, mais plutôt un petit espace avec plusieurs fauteuils, et quelques tables prévues pour poser le fruit de nos recherches. Enfin, de leurs recherches.

Je commence à parcourir les bibliothèques proches quand Hikaru commence à s’approcher de moi, un bout de papier à la main. J’ai bien vu son numéro censé montrer qu’il n’arrive pas à s’en servir. J’ai du mal à croire qu’une technique de la Matriarche pourrait ne pas fonctionner pour des raisons aussi triviales, mais je ne suis peut-être pas tout à fait honnête là-dessus, peut-être qu’il n’arrive vraiment pas à se servir de la plume. Je réfléchis quelques instants avant de me tourner vers Shiro, en m’assurant que mes pensées parviennent à tout le monde.

« Tu penses que c’est possible ? »

« C’est les mêmes plumes qu’elle donne à tous les visiteurs depuis toujours, il n’y a jamais eu de problème. C’est étrange, j’ai du mal à y croire. »

La chouette semble surprise, mais tout de même un peu méfiante, je réfléchis encore quelques instants.

« Si c’est vraiment le cas, tant pis pour eux. »

Tant que je peux communiquer sans problème avec Shiro, je me fiche un peu des problèmes de Hikaru et de ses kitsune. A vrai dire, je souris même à l’idée de les voir galérer à se coordonner dans leurs recherches, surtout dans une bibliothèque si imposante. Je sors à mon tour mon carnet de mon sac, ainsi que mon pinceau.

Citation :

Débrouille-toi.

Après m’être assuré qu’il a lu le message, je lui tourne le dos et pars dans les rayonnages pour chercher de mon côté. Beaucoup de sujets intéressants sont abordés dans les ouvrages entreposés ici, et si je pouvais, il y en aurait bien une dizaine que j’aurais consultés avant de m’intéresser au sujet des homoncules. Mais bon, je n’ai reçu l’autorisation de consulter que ces livres-là, je n’ai donc pas trop le choix.

Évidemment, il ne me faut pas plus de cinq minutes pour trouver les livres que je cherche. Deux gros ouvrages, et un petit cahier, sûrement des notes de recherches. A part ça, il ne semble rien y avoir d’autre sur le sujet ici. Je retourne m’installer dans un fauteuil avec mes trouvailles, en prenant soin de cacher les couvertures aux cinq blaireaux qui s’affairent en vrai autour de moi.
Une fois installé, je trace le sceau de lecture sur les deux gros livres avec mon chakra, puis je place ma main dessus.
Pas grand-chose d’intéressant, principalement un discours très théorique qui vise plutôt à dissuader le lecteur de s’intéresser au sujet. Je les écarte rapidement, et les pose retournés sur le bureau au milieu de l’espace. Le carnet, lui, semble déjà plus intéressant. En le feuilletant rapidement, c’est effectivement un carnet relatant des recherches, qui comprend beaucoup d’annotations et des schémas. Pas de sceau de lecture pour celui-là , je vais devoir me plonger dedans, pendant que Shiro s’assure qu’Hikaru ne fait pas n’importe quoi ici.

Ça réaction de Kai me donne limite envie d'exploser de rire. Je sens bien là toute l'envie qu'il a de nous accompagner ici. On se trouve bien plus sur une obligation qu'autre chose. Si je n'en rigole pas par respect des harceleuses, jamais je n'aurais cru faire tenir ces deux mots dans une phrase, il en est tout autant pour le large sourire placardé sur mon visage. Rien à voir avec celui que je peux aborder en étant fier, non lui c'est vraiment celui de l'amusement.
J'ai vraiment cru que j'allais devoir débattre avec, histoire de débloquer ce mensonge et de faire accepter que je n'utiliserais pas ces plumes. J'avais été à mille lieu de me dire que ce serait accepté aussi facilement. Peut-être que finalement ce n'est qu'un confort. C'est une possibilité d'on je ne veux prendre les risques.
Je pose la plume sur l'une des tables mises à notre disposition avant de m'engouffrer dans les rayonnages.
D'aspect je dirais qu'hormis par la taille et les bibliothécaire Gakusha, certes c'est ultra impressionnant. Que ce soit par le gigantisme des lieux ou encore de ces Chouettes silencieuses volant pour s'occuper du classement. Je suppose aussi que ce dernier point est vraiment à revoir tout le temps, suivant la façon d'on c'est prévu, il peut falloir revoir la quasi totalité des ouvrages qui se trouveraient suites au nouveau qui serait apporté.

C'est sous le regard bien attentifs de différentes bibliothécaires que je m'affaire dans les rayonnages de cet endroit. Repérant des tranches de livres qui seraient vraiment intéressant à consulter, volumes que je laisse bien sûr à leurs places. Je ne suis pas accepté en cet endroit pour consulter ce que je veux. Je suppose pouvoir m'éloigner un rien sur le fonctionnement du corps humain, quoi que ça peut encore être vu comme un pas de plus dans le simple renseignement sur les homoncules.
Pourtant je meurs d'envie d'ouvrir ce rouleau sur le quel pend une étiquette indiquant son contenu. Je détourne les yeux avant de craquer et poursuit mes recherches.

Un petit cris d'étonnement étouffé m'échappe, vraiment bas mais suffisant pour que des globes oculaires se tournent vers moi, mécontent. Je signe avec mes mains des excuses. La source ? Tout simplement Oni qui a sauté sur mon épaule. Lui aussi semble avoir abandonné sa plume quelque part. Très certainement lui aussi sur l'une des tables.
Il me signale d'un mouvement de tête le fait que lui non plus ne trouve rien, alors que nous sommes bien à une bonne demi-heure de recherche. Aude-là de ne pas aimer Kai et Shiro, là où je trouve qu'ils ont vraiment manqués quelques choses c'est sur le point de nous avoir rien indiqué sur le fonctionnement de classification. Rien que pour ça, il m'a fallut une bonne dizaine de minutes pour le comprendre et encore, pas certain d'avoir décelé toutes les subtilités. Rien que pour ce point ils auraient pu faire un effort.
C'est donc au bout d'une bonne demi-heure de recherches infructueuses, sur le sujet des homoncules car sur d'autres sujets j'aurais vraiment trouver mon bonheur, que je retournes vers le salon bureau que l'on nous a préparé. J'y retrouve mes trois sœurs, penchées sur un ouvrage mais sans grande conviction, le nabot et sa boule de plume qui eux semblent être déjà occupé. Trois livres devant eux. Durant un instant je me demande ce qu'ils peuvent bien étudier ici mais ne prête pas vraiment attention à ce qui pourrait se trouver sur la tranche. Je préfère mettre en place une mini-réunion de ceux qui ont préféré abandonné la plume.

Installé sur un fauteuil, la famille posée sur moi pour la plupart, d'on Sari sur ma tête le museau en avant pour voir ce que je note. Un sur chaque épaule et un dernier torsionnant son coup pour essayer de lire au mieux ce que je note. Ce n'est pas vraiment pratique, il faut dire que trois Kitsunes ça fini par peser son poids.
Avant de noter quoi que ce soit, je tire le livre qu'ils consultaient à trois et jette un coup d'oeil à la couverture.
C'est un traité sur l'agriculture datant de quelques siècles. Celui-ci a pour but de présenter un point de vue seulement théorique sur ce qu'il faudrait mettre en place en cas de famine. Au début je trouve ça très étrange, ne comprenant pas bien ce que ça vient faire ici au milieu des livres dit secrets. Puis en survolant ça fini par me frapper. Il y a tout un chapitre qui traite sur la reproduction des cultures sans avoir besoin de passer par la case reproduction naturelle, une théorisation sur le clonage de celle-ci à l'aide du mokuton. Un ouvrage écrit par un humain ou tout du moins reporté en son nom.

On se rapproche bel et bien du sujet mais ce n'est pas encore ça. Je pose ma main sur le papier du carnet et y injecter du chakra.

Citation :

Je suppose que c'est tout ce que vous avez trouvé ?

-2 chakra

Une hochement de tête de tous m'indique que non, pour celui de Sari je le devine.

Citation :

On a dû louper quelque chose à un moment. La Matriarche nous a bien indiqué qu'il y avait des ouvrages sur le sujet ici.

-6 chakra

Cette fois-ci c'est Gumai qui me répond d'un non de la tête. C'est vrai qu'elle n'a absolument rien assuré, elle a tout simplement dit que s'il y avait des livres sur le sujet ils seraient stockés ici. Je pose lentement mon dos sur le dossier du fauteuil, histoire de bien laisser le temps à ma génération en ayant besoin de pouvoir se replacer sans prendre de risque de tomber. Mon regard se pose sur Kai, lisant un ouvrage de petite taille qui ne comporte aucun titre sur la couverture et pour ce qui est de la tranche je ne parviens pas à la lire même en remettant mes lunettes sur le nez. Est-ce qu'il serait occupé de lire des ouvrages qui me seraient utiles ? C'est possible mais en même temps je ne vois pas du tout ce qu'il pourrait en faire. Hormis nous emmerder. La boule de plume jette de temps en temps des coups d'oeil vers moi alors que le nabot lui garde son nez sur le carnet. Je fixe les cinq plumes sur la table, hésitant durant un instant à en prendre une pour communiquer avec le rouquin. Non hors de question de montrer que je suis capable de les utiliser.

Citation :

On va devoir élargir notre recherche sur le même sujet mais vu de façon plus vaste. Tout comme vous avez fait pour trouver ce livre sur l'agriculture. Ce n'est pas totalement ce qu'il nous faut mais la duplication via le mokuton est déjà un point intéressant à étudier. D'ailleurs c'est un des seuls sur l'univers d'Onogoro que j'ai croisé ici. Ou en tout cas je n'en ai pas croisé d'autre. Est-ce que le savoir de ces lieux est pratiquement que sur Chikyuu ?

-20 chakra

Je commence à écrire ce que je pense. Les Kitsunes sautent à terre prêt à retourner aux recherches. Cette fois-ci par contre nous allons rester groupé. Moins efficace mais peut-être plus simple. Je fais à peine quelques pas qu'un doute me prend, ou plutôt une question sur la quelle il me faut absolument une réponse. J'arrache une nouvelle feuille de papier que je recouvre de chakra avant de l'envoyer au nabot. Jusque quelques mots, rien de plus. La boule de papier tombe non loin de lui, faut dire que je suis pas le plus doué pour le lancé.

Citation :

C'est pour tes recherches personnelles?

-2 chakra

Rien de plus, je veux juste savoir si c'est vraiment un enfoiré de première me laissant chercher en sachant très bien que je risque de ne trouver pas grand-chose de plus ou alors s'il est vraiment là pour des études qu'il suit pour lui.

La lecture du cahier de recherches me demande une concentration particulière. A l’intérieur, il y a énormément de croquis, presque noircis par différentes annotations, le tout entrecoupé de pages de théories sur la création synthétique d’un être humain. A vrai dire, je suis loin de comprendre tout ce qui est écrit dans le livre, malgré mes quelques connaissances du corps humain. La plupart des informations cruciales semblent être codées de manière très complexe. Et ce n’est clairement pas mon domaine de prédilection. Je pourrais sûrement réussir à en déchiffrer une partie, mais ça me prendrai un temps fou, que je n’ai pas. D’ailleurs, j’ai tout juste fini ma lecture lorsque Hikaru et ses kitsune se regroupent autour du bureau.

Je fais semblant de continuer à lire en les épiant discrètement. Ils ont définitivement abandonné l’idée d’utiliser les plumes, et Hikaru s’est rabattu sur l’écriture. Un choix logique, mais j’ai du mal à comprendre pourquoi il utilise autant de chakra alors qu’un pinceau ferait tout autant l’affaire. Enfin, s’il aime se fatiguer inutilement, ce n’est pas mon problème.

Shiro, perchée sur moi, arrive à épier une partie de ce que Hikaru écrit. Évidemment qu’ils ne trouvent rien, les trois seuls ouvrages sur le sujet de tout Gakusha sont posés devant moi, et ils n’essaient même pas d’y prêter attention. Je suis plutôt fier de mon coup, à croire que mon frère déteint un peu sur moi malgré notre différence de tempérament.

Je referme le cahier au moment où Hikaru m’envoie un bout de papier. Mes recherches personnelles ? J’aurais bien aimé, malheureusement je n’ai pas plus de droits ici que lui. Je prends mon temps pour sortir une feuille de papier de mon sac.

Citation :

Si seulement.
J’ai trouvé ce qu’il te faut, pendant que tu te promenais. Les deux gros livre ne t’apprendront rien, enfin tu peux toujours les lire si tu as du temps à perdre.
Bon courage pour déchiffrer le cahier.

Je pose ma feuille sur le bureau avant de me retourner vers mon fauteuil, puis à nouveau vers Hikaru. Je reprends la feuille pour écrire au dos.

Citation :

Si tu as besoin d’aide, débrouille toi pour réussir à utiliser les plumes. J’ai pas envie de ruiner mon carnet pour toi.

Je range mon stylo avant de partir m’installer pour de bon dans mon fauteuil. Le temps va être long, je n’ai plus vraiment de quoi m’occuper. Au moins, le spectacle de Hikaru vexé de ne pas avoir trouvé les livres avant moi devrait être amusant.

C'est bien ce que je pensais, le nabot est plus là pour m'emmerder qu'autre chose. Je vois pas du tout pourquoi il s'amuse à agir comme ça mise à part tout simplement me faire chier. J'ai vraiment du mal à comprendre l'intérêt de mettre un truc dans ce genre en place. Juste une perte de temps pour lui et pour moi, car que je sache il est apparemment bloqué avec moi tant que je ne quitte pas les lieux. Bon, je suppose qu'au bout d'un moment je me ferais jeter de cette bibliothèque, mais tant que je suis là je pense qu'il ne pourra pas vaquer à ses occupations. Il aurait tout de même mieux fait de faire des recherches pour lui. En gros, agir de cette façon c'est vachement con. Ou en tout cas c'est comme ça que l'on le voit tous les cinq.
Quoi qu'il en soit, on se retrouve du coup autour de ces ouvrages. On se départage la tâche. Deux groupes de deux et moi. Je me charge du carnet, celui qui semble le plus intéressant alors que mon frère et mes sœurs eux lissaient les deux autres ouvrages. Je ne me vois pas faire confiance en Kai. Je préfère me fier aux miens qu'un menteur.

Je crois que je suis tomber sur le bon truc à lire, apparemment Kai ne mentait pas tant que ça. Ou en tout cas pas pour le moment. Vu à quel point les renardeaux parcourent les pages, je pense que l'on est vraiment sur quelque chose de plus théorique ou en tout cas qui ne traite pas le sujet de la façon d'on nous on voudrait l'attaquer.
Par contre le carnet, j'en comprend très rapidement le carnet. Même l'introduction semble être super intéressante, je n'en comprend pas tout car certaines parties sont juste totalement incompréhensible. Je pense bien qu'il est juste totalement codé quand il rentre un peu trop dans le sujet. Je crois que la lecture va être bien plus longue que je le pensais de base.
Dans un premier temps je ne fais que lire le carnet, chercher à comprendre ce que je le peux déjà tout en prenant quelques notes. Rien à voir avec le sujet de l'ouvrage par contre, plus sur ce qui pourrait m'aider à comprendre la clef qui m'ouvrira le savoir enfermé à l'intérieur. Rien que ça prend tellement de temps que le premier duo a déjà terminé son ouvrage, des heures de lecture et de prise de note pour vous dire.
Comme l'avait dit le nabot apparemment il n'y a vraiment rien d’intéressant à l'intérieur. C'est en tout cas ce que l'on m'annonce via un message très bref. En espérant que le deuxième lui soit un peu plus intéressant. Gumai et Oni me rejoignent en se penchant sur mes épaules. Ils se rejoignent à moi lors de la lecture et pointent de temps en temps quelque chose sur la page à l'aide de leurs queues. Je ne doute pas un seul instant de l'intérêt que renferme ce carnet mais on est bien loin de pouvoir comprendre réellement ce qu'il referme.
Ce n'est qu'après une bonne heure ensuite que je repose le carnet sur la table, notant la page sur la quel je me trouve sur un bout de papier. Je ne voudrais pas laisser mes mains trop longtemps au même endroit, après tout un tel livre doit être traité avec le plus de soin possible. Je laisse échapper un petit souffle, discret afin de ne pas trop dérangé. Ça me vaut quand même un bref regarde de l'une des emplumées.
Je me lève et écarte mes bras afin d’étendre un peu mon corps histoire de le dégourdir. Rester comme ça assis en gardant une telle concentration est fatiguant au bout d'un moment. Je prend entre mes doigts un bout de feuille l'imbibant de chakra. Expliquant tout simplement la situation aux deux qui n'avaient pas encore suivi la lecture mais surtout ce qu'elle pouvait impliquer. Court mais précis ce message.
Je prend une bonne vingtaine de minutes de pause, j'aurais aimé qu'elle soit vraiment reposante mais ma cervelle reste prise par cette énigme qui va à mon avis nous prendre un bon moment. Et je doute que les chouettes me laissent sortir le carnet ou même de le recopier. Après tout ce n'est pas la réserve permise à tous si j'ai bien tout suivi.
Mon ventre gargouille, oui je sens cette journée, s'il y en a qu'une d'ailleurs, va être plus que longue.

Je suis presque déçu quand Hikaru finit de lire mon message. J’espérais un petit grognement de frustration, pas forcément une réaction énorme, mais au moins un bruit suffisant pour s’attirer des regards appuyés des Fukuro qui gardaient les lieux. Mais rien du tout, même pas un froncement de sourcils. En tout cas, si j’ai réussi à lui taper sur le système avec ma petite farce, il le cache incroyablement bien. A moins que j’aie raté mon coup, à vrai dire, ce genre de blague, d’habitude c’est Akira qui me les fait.

Plutôt que de me rasseoir dès qu’Hikaru prend les livres, je recommence à me promener aux alentours, sans forcément prêter attention à quoi que ce soit de particulier : je sais très bien que si je me laissais aller à m’intéresser à une étagère d’une bibliothèque, je serais parti pour en décortiquer une bonne moitié, sans plus prêter attention à rien. Une plutôt mauvaise idée sachant que je n’ai la permission que de consulter ce que Hikaru cherche.

C’est au final sur lui que mon attention se reporte. Ses quatre blaireaux sont plongés dans les deux ouvrages intéressants, le résultat est vu d’avance : ils vont perdre un bon moment avant de se rendre compte qu’ils n’ont pas vraiment d’intérêt. Hikaru, lui, s’est reporté sur le seul élément intéressant, et de ce que j’en vois, il a vite compris l’intérêt du carnet : il est déjà en train de griffonner des notes sur son contenu.

Je ne m’intéresse pas vraiment à ce qu’il écrit, à vrai dire le sujet des homoncules ne me parle pas du tout. En revanche, sa méthode présente plus d’intérêt. Il semble assez studieux, malgré son caractère très impulsif que j’avais pu constater jusqu’à maintenant, j’en suis presque surpris. Concrètement, c’est facile de voir que sa méthode laisse un peu à désirer. Ses notes sont désorganisées, pas assez synthétiques. On voit qu’il n’a pas passé une aussi grosse part de sa vie que moi dans une bibliothèque. A vrai dire, ce n’est pas le cas de grand monde.

Une chose est sûre en tout cas : il est complètement pris par son travail, et ne semble pas réagir au fait que je tourne dans les parages. Je ne veux pas vraiment m’imposer dans ses recherches, je vais donc me rasseoir dans mon fauteuil, ne sachant pas trop quoi faire.

Une bonne heure passe sans qu’Hikaru ne lève le nez du carnet. A vrai dire je m’ennuie, j’ai peur de devoir vraiment m’impliquer dans ses recherches si je veux que le temps finisse par passer à une allure acceptable.

Enfin, il y a une chose que je peux faire avant ça : trouver quelque chose à manger. Ça fait un moment que je suis à Gakusha, et je n’ai toujours rien avalé. Je me tourne vers Shiro.

« Dis, tu crois que c’est possible d’avoir un repas ? »

La chouette regarde autour d’elle quelques instants et fixe un hibou qui s’affaire à proximité avant de me répondre.

« Je viens de demander à Koshaku d’aller nous chercher quelque chose. Pour les cinq blaireaux aussi, histoire d’éviter de devoir le déranger plusieurs fois pour la même chose. Oh, et il me dit de te dire qu’on peut utiliser le parc de l’autre côté de la bibliothèque si on souhaite prendre une pause. On peut parler sans déranger personne là-bas. »

« Merci. Je vais attendre que le repas arrive et je leur en parlerai. »

L’idée de me montrer serviable ne me plaît pas, mais bon. Si c’est un moyen de tuer le temps, je peux bien ravaler un peu mon égo.
J’attends quelques minutes que Koshaku revienne en transportant un gros panier, qu’il dépose sur la table basse devant moi. Je hoche la tête en guise de remerciement avant de regarder son contenu : principalement de la viande séchée, quelques fruits. Rien de très sophistiqué, mais de quoi manger un repas suffisant. Après tout, les Fukuro sont des bibliothécaires, pas des restauratrices.

Je réfléchi quelques secondes au moyen de communication à utiliser, avant de finir par revenir sur ma parole sur l’utilisation de l’écriture. Si je veux m’intéresser aux recherches d’Hikaru pour passer le temps, autant le caresser dans le sens du poil. Je sors mon carnet pour en arracher une page, que je griffonne avant de lui amener. J’ai l’air de tomber à pic : il est debout, en train de se dégourdir les jambes.

Citation :

On nous a amené à manger, on peut aller dans un parc pas loin pour prendre une pause repas. J’ai besoin de prendre un peu l’air, j’emmène le panier avec moi. Shiro reste ici pour vous guider si jamais vous voulez sortir aussi.

Je lui montre le panier en question après lui avoir remis mon message, puis je me dirige vers l’extérieur.


J’arrive rapidement dans le fameux parc, qui se trouve à quelques dizaines de mètres de la bibliothèque. Ici, on voit bien que la Grande Archive se trouve dans une forêt, mais on ne voit pas les énormes murs qui l’entourent, un cadre vraiment naturel en somme, qui me plaît évidemment beaucoup. Après avoir regardé autour de moi quelques secondes, je choisis un arbre au pied duquel je vais m’asseoir, en attendant de voir si Hikaru débarquerait.

Je me tord un peu dans tous les sens pour que mes os craquent, le plus doucement possible afin de pas m'attirer les foudres des emplumées. C'est une véritable libération, toute cette tension qui s'était accumulée, durant ces heures de lecture et de recherche, sans que je m'en rende compte. Tellement absorbé par ce carnet que je n'avais pas senti les petits cris d’alarme que mes muscles m'avaient lancés durant tout ce temps. Rien de grave heureusement, juste des mouvements un rien douloureux et des articulations un peu rouillées.
Je m’étends une dernière fois avant de me mettre un peu à marcher, mes pas font un peu écho dans la bibliothèque mais rien de plus que ceux quand je parcourais les rayons. Si au début ils sont un peu hésitant ils se font de plus en plus assurés. Plus les secondes s'écoulent plus je retrouve la mobilité de base. Malheureusement je dois me stopper à un moment, le nabot se planque non loin de moi. J'aimerai pouvoir l'ignorer mais ce n'est vraiment pas l'endroit où je peux me permettre ce genre de chose. Il me tend un bout de papier pointant en même temps un panier, je ne comprend pas dans l'immédiat, j'hésite même un instant à lui poser une question alors qu'il tourne les pas. Heureusement, sinon il y aurait eu de quoi me remonter les brettelles. Soufflant le plus discrètement possible face à la boulette que j'ai failli faire. Je déplie le papier que le rouquin m'a donné afin de comprendre enfin ce qu'il vient de se passer, sous le regard de Shiro qui lui resté avec nous apparemment.

Pour une fois le nabot est porteur de bonnes nouvelles, mon ventre gargouille de nouveau pour souligner ce fait plutôt rare. Je tend le bout de papier vers mon frère et mes sœurs qui rapidement me font signes qu'ils sont clairement pour l'idée que Kai a soumise. L'idée est bien trop alléchante pour que l'on puisse refuser. Après tout, travailler de la sorte creuse pas mal.
Avant d'emboîter le pas dans la direction d'où le rouquin s'était dirigé je fais tout de même un peu de rangement au niveau des feuilles de notes et des livres. Aucune envie de laisser du bazar derrière moi dans cet endroit. Empêcher que quoi que ce soit puisse m'être reprocher me semble plus qu'important. Trop peur que l'on utilise quoi que ce soit pour me mettre dehors. Mais dans ce cas pourquoi on aurait accepté que je me rende ici ? Le fait que techniquement tout le monde peut venir dans cet endroit ? Ou en tout cas de ce que j'ai compris.
Une fois que j'ai fais suffisamment de rangement à mon goût je fais signe à Shiro afin de lui indiquer que je vais bien me mettre en route, accompagné de ma petite troupe bien sûr. Finalement les emplumées sont peut-être un peu plus avenantes que je ne le pensais de base.

Le chemin n'est pas bien long pour arriver au niveau du parc mais entre temps mon nez pointe à gauche et à droite, souvent vers le haut. Je n'ai pas encore fait attention à ce qui m'entoure vraiment hormis les ouvrages. Il faut dire que nous sommes arrivés ici avec une idée bien précise et que toutes notre attention était attirée par ce point et par rien d'autre. Je pose enfin le regard sur l'architecture, plus fine que l'impression qu'elle ne donne de base. Oui elle est très dure par sa droiture à certain moment mais coupée par la végétation s'étant faite une place dans les lieux sans parler des petits détails que l'on peut trouver dans les piliers ou autres structures. D'ici je ne vois pas bien ce que ça représente mais la curiosité me pousse pratiquement à m'en approcher. Cependant je n'en fait rien, préférant écouter l'appel de l'estomac.
Le changement de luminosité me pique un peu les yeux, je plaque ma main en visière pour leurs laisser le temps de s'habituer. La première chose qui me frappe c'est le bruit, il fait calme mais ça n'a rien à voir avec ce qui se passe dans la pièce que nous venons de quitter. Dans cet endroit mise à part une gorge se raclant par-ci par-là, l'air brassé par les battements discrets d'aile ou encore du bruit de papier tournant au fil de pages en passant par ma main frôlant le papier lors de mes prises de notes. Ici on peut entendre des bruits d'animaux au loin, les feuilles brassées par le vent ou encore tout simplement les renardeaux courant dans l'herbe douce du parc.
Le nabot se repose non loin contre un arbre, le fameux panier repas non loin de lui. Un bruit d'aile m'indique que Shiro prend son envole, très certainement vers le rouquin. Maintenant reste à savoir s'il est possible de parler ou non en ce lieu. On est en dehors du bâtiment mais on reste tout de même dans le domaine des emplumés. Ils sont totalement capable d’instaurer une telle règle dans un lieu où elle n'aurait ni queue ni tête.
Ochitsuita se tourne vers moi, regard un peu interlocuteur. Je lève les épaules comprenant qu'il se pose exactement la même question que moi. Un coup d'oeil au alentour m'indique que mis à part Shiro aucune autre chouette n'est dans les parages.

Ochitsuita :Tu crois que l'on peut parler ? il articule tout bas, au cas où nous n'aurions pas le droit

Je ne sais pas de trop, tends l'oreille. je fais de même, essayant d'entendre si un brassage d'air menaçant ne fait pas écho autour de nous

Sarigenai :Ça m'a tout l'air d'être un lieu de repos à proprement parler et pas d'un endroit de recherche. dit-elle en s'ajoutant à nous. Elle n'a cependant pas totalement l'air certaine de ses dires, elle parle un peu plus haut qu'Ochi mais rien de très sonore

Très rapidement on se retrouve tous les cinq à chuchoter sans trop oser utilisant plus de décibel qu'il nous faut pour nous entendre. Il me faut pas plus de quelques minutes pour en avoir marre de ne pas vraiment savoir ce qu'il en est. Je tente de sortir de ma poche un nouveau bout de papier, malheureusement j'ai tout laissé à l'intérieur, pas un seul carnet, pas un seul quoi que ce soit pour noter quelque chose dessus. Je m'approche donc un peu mécontent du nabot et m’accroupis face à lui, je serais bien resté debout mais impossible, ne sachant pas si je peux ou non parler à voix haute. Je préfère donc jouer la carte de la sécurité, éviter d'être mis à la porte à coup de patte.

On est soumis aux mêmes règles de silence que dans la bibliothèque ou on peut parler ici ? Si oui, tu peux m'expliquer ton petit manège de tout à l'heure ? Je ne comprend pas trop ce que tu cherches, on me dit que tu dois m'aider pour tout ceci mais tout ce que tu fais c'est cacher le fait d'avoir trouver les ouvrages qui semblent être les seuls sur le sujet de recherche. les Kitsunes restent un peu en dehors de ça, entendant très bien que ma voix se fait un peu plus haute au fil des mots, ça reste bas mais commençant à être à la limite Je ne suis pas là pour me prendre la tête avec toi, on a tout Onogoro pour ça, si tu es pas capable de faire la part des choses dit le moi tout de suite ça sera bien plus simple.

En tout cas j'espère que l'on peut vraiment parler ici, sans quoi je me serais encore laissé porté par mes émotions avec une sacrée retombée. Ce nabot a vraiment l'art de pouvoir me sortir de mes gonds en très peu de temps.

De bonne guerre ? Tu parles ! Comme je disais un rien plus tôt, ce n'est ni le moment ni le lieu pour ce genre de chose. Je n'attend pas beaucoup de lui mais de là à s'amuser à mettre une telle chose en place. Peut-être qu'on a pas perdu tant de temps que ça pour lui mais ce serait ignorer une bonne partie du problème. Oui, en prenant en compte le temps qu'on aurait pris à mettre la main dessus en cherchant nous même c'est acceptable. Mais c'est oublier le fait qu'on aurait pu nous expliquer la façon d'on les ouvrages étaient classifier et ranger. Premier point qui aurait permis de ne pas perdre du temps et les en aurait fait gagner à eu dans un futur plausible. Après tout, si on nous explique comment se débrouiller dans la trouvaille, c'est un poids en moins si jamais nous revenons. Mais bon, ce n'est pas comme si je compte mettre les pieds ici hors du absolument nécessaire. Second point, si on part du principe que ce n'est pas une perte de temps de nous avoir laissé chercher dans le vide car on aurait pas trouvé aussi vite. C'est oublier tout simplement que en nous l'indiquant tout de suite il n'y aurait eu tout simplement aucune perte de temps. Sans parler que lire ou survoler trois livre seul prend bien plus de temps qu'à plusieurs. Même si l'emplumée l'avait aidé ça ne fait que deux contre sept. On est clairement sur un manque de bonne foi de la part du nabot. Étonnant ? Absolument pas du tout. La seule chose positive dans cette histoire, c'est que j'ai une petite idée de ce qui se trouve dans ces rayons. Je peux pas tout citer mais une partie tout de même. Et aussi le fait qu'il soit possible de parler ici. Mine de rien, c'est un poids en moins, on ne risque pas de me voler dans les plumes pour ça. Sans mauvais jeu de mot.

Je regarde le rouquin s'éloignant, on lui emboîte tous le pas comprenant qu'il compte s'installer un peu plus loin histoire d'avoir plus d'espace, Non sans se jetant des regards de temps, il faut dire que la situation est un peu étrange. Pratiquement irréelle même. Qui aurait cru un mois avant que j'allais me retrouver ici à la recherche d'information chez les emplumées et que j'allais avoir comme personne pour m'aider le nabot.
On s'installe tout en acceptant pour ma part le bout de viande séchée, ce n'est pas le plus pratique à manger mais tout de même bon. Je croque dedans et tire à plusieurs reprises afin de retirer un bout que je laisse un peu se charger de salive alors que mon frère et mes sœurs eux se servent. Ils sont plus porté sur la viande, rien de plus étrange.
Comment ça où on en est ? Depuis quand il fait partie de l'escouade de recherche sur les Homoncules ? De ce que j'ai compris il est juste là pour servir de guide et répondre aux questions que l'on pourrait avoir. Quelque chose a du m'échapper, d'où il s'est mis en tête que l'on a besoin de lui ?
Certes il a raison, le code est bien loin d'être décrypter, ce serait même mal honnête de dire que l'on a commencé. Tout ce qu'il y a pour le moment c'est un premier jet de plusieurs pistes qui ne mèneront très certainement à rien ou en tout cas avant d'y avoir passé je ne sais combien de temps.

Un sourire moqueur se dessine sur mon visage tout comme sur celui d'Ochi. Il remet ça, l'idée de mettre au point un sceau ensemble. Est-ce qu'il a oublié comment chacune des tentatives s'est soldée ? On n'est pas fait pour travailler ensemble et encore moins sur quelque chose d'aussi complexe. Je me met à mâcher le bout de viande, bien moins récalcitrant sous mes dents maintenant qu'il s'est adouci par ma salive. Les Kistunes eux ont bien moins de mal à venir à bout de ce début de repas.
Je le laisse tout de même finir avant de parler, après tout peut-être qu'il va finir par avoir un éclaire de lucidité mais apparemment non. Comment peut-il croire que l'on serait capable d'une telle chose ? Certes, question fuinjutsu on a une belle brochette d'expert ici mais de là à penser pouvoir mettre au point quelque chose de capable de briser le code. Le faciliter serait peut-être une finalité plus ou moins envisageable. Et encore. Mon frère me prend de vitesse alors que je m’apprêtais à répondre.

Ochitsuita :Si je comprend bien ton résonnement, tu voudrais mettre un sceau au point pour décrypter ou en tout cas pour en facilité la chose un livre. En sachant que ce livre est un ouvrage se trouvant dans une partie de Gakusha, archive d'ouvrage sur diverses connaissances depuis plus de mille ans, si pas bien plus, réservée aux livres secrets. Le carnet qui doit être décrypter traite d'un sujet tellement complexe et tellement peu étudié que dans ces rayonnages, étant très certainement ceux ayant le plus d'information sur le sujet au sein de Chikyuu, que l'on ne peut trouver que trois livres comprenant des informations sur les Homoncules. Sans parler que sur ces trois il n'y a qu'un seul qui est vraiment intéressant. À moins que les deux autres ne comportent un cryptage encore plus complexe. Du coup, ton idée c'est que tu serais capable avec notre aide de mettre au point quelque chose étant capable de percer à jour ou d'aider à le faire ce seul exemplaire traitant du sujet ? En sachant qu'il doit être écrit par une personne ayant étudier bien plus que tout simplement ce sujet, on peut donc aisément partir sur le principe qu'il s'agit d'un lettré ou en moins un intellectuelle. En partant bien sûr du principe que le carnet est aussi intéressant qu'on ne l'espère. Pas que je veux remettre tes capacités en doute et ni les notre. Mais je pense que ce qui pourrait nous aider le plus dans ce cas, c'est tout simplement d'autres ouvrages. Je place cette information comme ça ici, mais je pense que des livres traitant sur le code serait bien plus efficace que de tout simplement essayer de mettre au point un sceau pour aider.

Gumai :Surtout comment c'est fini les différentes fois où vous avez tenté de mettre quelque chose au point ensemble.

Sarigenai :Merci tout de même pour l'idée. Et pour le repas également.

Je crois qu'ils n'ont pas tort. je repose que le carnet et le pinceau qu'il m'a tendu sur l'herbe, prenant par la même occasion un des fruits, dans un premier temps surpris par le goût au quel je ne m'attendais pas, une fois la surprise passée ce n'est pas si mauvais que ça, juste que je reste toujours un rien sous l'étonnement vu que ce qui semble être une pomme de l'aspect à la texture mais pas au goût Après si tu as d'autre argument pour nous convaincre, on est bien sûr à l'écoute. je ne manque pas d'ajouter un petit sourire moqueur à ma phrase, tout en re-croquant dans le fruit

Ce tas de plumes n'en manque vraiment jamais une. Je repense à ce que la famille des Paresseux m'a appris. La respiration, clef de tout source de self-contrôle, mais pas n'importe la quelle. Une très discrète, lente à s'ennuyer quand on essaye de l'apprendre mais d'une aide précieuse une fois acquise. Tout comme on me l'a enseigné, j'inspire à une vitesse à faire rougir un escargot, qui se sentirait pour la première fois comme un guépard face à celle-ci. Si au début de l'apprentissage je ne manquais pas d'avoir la tête qui tourne, il faut dire qu'avec une telle lenteur le corps commence à montrer des signes de manque d'oxygène. Mais c'est un point que l'on apprend au fur et à mesure à maîtriser, à éviter tout demande de cette source non désirée. Une sorte de mini hibernation permettant de pouvoir garder la tête froide avec bien moins de respiration. Je ne sais pas exactement comment marche cette pratique mais en tout cas ça a un effet totalement bénéfique sur moi. Quand je l'applique je me retrouve bien plus à l'écoute de tout et n'importe quoi, comme les faux arguments avancé par l'emplumée.
Je ne suis d'ailleurs pas le seul à l'appliquer, les Kitsunes avec moi l'appliquent eux aussi.
Nous avons pas le temps d'en placer une, le duo face à nous enchaîne rapidement. J'avoue que le fait de nous retrouver dans cette espèce de pseudo transe ne fait pas de nous les personnes les plus vivent. Pas que l'on perde en intelligence, mais juste que cet état nous rend un peu plus lent. C'est ce qui permet de pouvoir garder son calme dans pratiquement toutes circonstances. Pas aussi bien que les Paresseux, pour qui c'est naturel, mais bien plus qu'à la normale.

C'est aussi ce qui m'a empêché de gueuler en entendant qu'il fallait attendre maximum deux mois pour pouvoir avoir accès à des autres parties de la bibliothèque. Est-ce que c'est une blague ? Comment est-ce qu'ils peuvent espérer que des gens aient l'envie de consulter leurs ouvrages avec un tel laps de temps ? C'est à ne rien comprendre vu avec quelle rapidité je suis entré cette fois-ci. C'est vraiment à n'y rien comprendre.
Voyant que plus rien ne se dit durant quelques secondes, on commence petit-à-petit à quitter ce pseudo état de stase. La respiration se fait de plus en plus rapidement pour finalement reprendre un cour normal. Je souffle, un peu dépité par ce que je viens d'entendre.

Oui c'est vrai Shiro, ce n'est pas le sujet le plus étudier au monde et ceux qui le font sont bien souvent pointer du doigt comme savant fou. Pourtant que je sache ta famille s'y ai au moins un minimum intéressée non ? Sans quoi je pense que vous auriez pas de tels ouvrages. Je ne dis pas que vous vous êtes penchés dessus mais vu y avait tout de même vu un intérêt, ne serait-ce que pour l'avoir dans votre collection.

Par contre là où je ne te suis pas du tout c'est par rapport à ce qu'aurait pu être l'auteur. Juste pour petite piqûre de rappel, on part bien sûr sur le principe que cet ouvrage comprend des informations intéressante sur le sujet, des études au moins. Maintenant que ceci est de nouveau claire je vais pouvoir rebondir sur ce que tu as dis. Tu m'arrêteras une fois que j'aurais fini. ou comment lui montrer de clouer son bec pour le moment, tout en restant courtois bien sûr Si on part donc du principe que cet ouvrage comprend une piste sur ce que nous cherchons, je doute que ce soit une personne plus ou moins lambda comme tu le sous entends. Peut-être pas un shinobi en effet, tout comme peut-être pas un scientifique reconnu ou autre du genre. Mais je doute que l'on puisse étudier ce sujet sans avoir au moins une connaissance poussée. Ou tout du moins pas au point de mettre un tel carnet au point, codé de plus. Si on crypte un ouvrage c'est que l'on ne veut pas que ce qui se trouve dedans soit connu par d'autre. Si on ajoute à ça que je vois mal comment on peut étudier les Homoncules sans avoir recourt à du chakra ou en tout cas à une énergie semblable de près ou de loin. Nous ne savons même pas si c'est ouvrage a été écrit par un habitant d'Onogoro ou de Chikyuu. Autant dire que les possibilités sur l'auteur sont larges. Mais en partant sur le principe qu'il comprend de véritables informations, ça pourrait être une fausse piste aussi mais oublions ce point car il est très peu probable que ce soit le cas, que pour étudier ce sujet il faut des connaissances et des capacités qui ne sont pas données à tout le monde. Comme tu dis il est très certainement un chercheur dans le sujet, qu'il soit non reconnu, illuminé ou je ne sais quoi encore ne change absolument rien au fait qu'il possédait des capacités. C'est pour ça que je doute que ce ne soit qu'un simple code. Encore une fois je donne des informations et vous en faites ce que vous voulez. Après tout ce n'est que mon avis et je ne pense pas me tromper en avançant que c'est aussi celui de ceux qui m'accompagnent.

Oni :Tu as peut-être raison petit humain, un sceau pourrait peut-être nous aider à décrypter ce code. À condition qu'un terrain d'entente soit trouvé. Si ce que j'ai entendu est la façon d'on ça s'est vraiment passé, votre dernière rencontre s'est vraiment mal terminée. Pour ne pas dire un véritable fiasco. Et je trouve que tu t'avances un peu beaucoup en disant que le fuinjutsu a des utilisations principales. C'est peut-être ton cas, mais au cas où tu ne t'en es pas encore rendu compte ça reste une branche des jutsus les plus polyvalentes. Si pas la plus polyvalentes justement. La seule limite du fuinjutsu est l'imagination d'une personne. Du coup réduite celui-ci à quelques utilisations principales c'est le restreindre à très peu de chose. Mais bon, chacun tire ce qu'il peut de cet art je suppose.

Une danse de pics, je ne vois pas où l'on se trouve d'autre. Par contre je jette un petit regard vers Oni, oui nous avons été visé et nous l'avons fait. Mais comme elle l'a elle même dit, l'entente entre le nabot est moi est vraiment très tendu et peut exploser au moindre faux pas de ma part de n'importe qui dans ce parc. Chose que je veux absolument éviter. Mon regarde n'est en rien accusateur, plus amicale qu'autre chose. J'espère tout simplement que ma sœur m'a compris.

Gumai :Par contre de ce qu'elle nous a dit, on est clairement dans une impasse. Ou tout du moins pour les ouvrages sur le décryptage. Deux mois ça peut être long, trop long pour attendre tout simplement pour consulter des livres sur le sujet du cryptage sans pouvoir avoir le carnet à casser sous les yeux. Surtout que pour l'avoir de nouveau sous les pattes il faudrait compter deux mois maximum de plus. Quatre mois max pour pouvoir avoir une plausible piste c'est vraiment juste du n'importe quoi. Sans compter qu'il faudrait peut-être des aller retour. dit-elle en se tournant vers moi

Tu as raison Gumai, ce serait bien trop long. On en a pas de temps imparti mais je me vois mal attendre autant de temps juste pour avoir plausiblement quelque chose.

Je comprend totalement ce qu'elle insinue par là, nous avons pas trop le choix. Nous allons devoir coopérer si on veut ne pas passer à côté de peut-être notre seule chance d'avoir plus d'informations sur le Homoncules, en passant par un autre chemin que le reste de notre famille. On se regarde tous les cinq durant un bon moment avant de trancher réellement.

Je ne sais pas ce que ça donnera, ça finira peut-être une nouvelle fois à notre habitude mais au moins j'aurais tout testé. choix difficile mais rapide, entre ne rien avoir ou tout tenter quitte à devoir travailler avec le rouquin il n'y a pas photo LE Chien n'a pas sa place dans un tel sceau, il n'est pas question d'intelligence pour ce sceau mais plutôt de clairvoyance. Le Chèvrefeuille lui a plus de chance d'aboutir à quelque chose. Je possède quelques autres symboles pouvant également être plus qu'utile. Ochi me regarde de ses yeux plus rond qu'à l'habitude, l'étonnement Oui, ça ne me fait pas plaisir non plus mais nous avons pas le choix. Si on veut pouvoir essayer de mettre quelque chose au point il faut bien passer par-là.

Ochitsuita :Je propose tout de même que l'on teste sans en premier. Peut-être que tes connaissances de base seront suffisamment utiles.

Oui ce n'est pas faux. On va d'abord tester avec ce qui ne pose aucun soucis.

Je reprend le carnet et le pinceau et trace en premier temps le symbole du Chèvrefeuille, symbolisant à la fois le vérité et le mensonge. Sans le tracer j'indique celui du Voile, les possibles utilisations que j'ai moi-même trouvé. Allant de la séparation à la vision en passant par la possibilité de cacher ou encore de dévoiler. J'ajoute également celui du Yin et du Yang.

On peut déjà commencer par là. Je ne sais pas ce que ça va donner et encore moins si va encore t'amuser à tenter de me frapper comme la dernière fois. Mais ça ne coûte rien d'essayer au moins un peu. ce n'est vraiment pas avec plaisir, mais quand on a pas le choix il faut faire avec Si le Voile est utilisé, il vaut mieux l'apposer sur une bout de verre, il permettra de servir de fenêtre pour superposer les indices ou autre s'il y en a  au texte.