Cascade

Le calme était revenu dans le camp, et dans l’esprit d’Hana. La vendetta de l’après attaque du camp avait pris fin, et avec elle l’extermination des bandits responsables de l’assassinat de Kiko. Les monstres se tenaient bien à l’écart du camp. Mais celui-ci s’était bien vidé de ses membres, beaucoup s’étaient mis à craindre pour leur vie à rester dans les parages.

Pendant de longues semaines, Hana s’était entrainée. Avec Kai dans un premier temps, à qui elle avait transmis sa maitrise des sabres et autres katanas. Puis avec sa mère, pendant de longues heures dans le but de maitriser les arcanes du clan Nara.

Elle avait parfait de son côté sa maitrise des Katanas, qu’elle réussissait désormais à manier si bien qu’elle pouvait en utiliser deux à la fois. Ses talents à la forge n’avaient fait que de se renforcer, et elle possédait désormais deux sabres d’excellentes qualités.

Ses capacités n’étaient pas les seules choses à avoir évolué. Son corps aussi avait changé, déformé gracieusement à de nombreux endroits par les stigmates de ses combats et entrainement acharnés. Mais ces marques, de tailles et de formes variables, créaient des reliefs qui la sublimaient. Parce qu’elles étaient la preuve de sa détermination. Shinsetsu lui avait bien proposé de lui effacer, ou du moins de les réduire, mais elle avait refusé.

Elle faisait glisser ses doigts délicatement sous chacune d’elles, profitant de l’impact relaxant de l’eau d’une cascade s’écrasant avec force sur ses épaules. Elle se remémorait chaque moment qui avait créé ces cicatrices. Un coup de dague de la part d’un bandit, des projectiles qui lui avaient sérieusement entaillé la peau, les sanctions infligées par sa mère lors des combats d’entrainement lorsqu’elle laissait son esprit s’égarer, les projections de braises dans sa forge flamboyante.

Physiquement elle était devenue plus forte. Mentalement aussi. Mais la période la rendait plus seule que jamais. Elle avait bien eu une ou deux aventures avec le médecin, mais ce n’étaient que des moments de détentes et de relâchement, pas d’émotions fortes et profondes. Le seul lien qu’elle avait créé était ce lien de grande sœur avec les jumeaux, qui étaient désormais cinq à en croire les dires de sa mère. Haru et Aki. C’est en partie pour eux qu’elle se battait. Mais voilà plusieurs semaines qu’ils avaient disparu. Elle se sentait démunie.

Ce n’était que dans ses moments de relaxation, nue sous une cascade à fort courant, ses deux katanas à portée de main, qu’elle pouvait laisser son esprit vagabondé et se retrouver paisible.

Mais, comment un signe du destin, du bruit se fit entendre, un bruissement dans les feuillages non loin. D’un geste rapide et précis, elle attrapa ses katanas pour faire face au danger.

Qui va là ? Montre toi espèce de lâche !

La scène aurait pu être grotesque, mais la beauté de ses formes aurait fait craqué n’importe qui dans ces circonstances.

Haru brandit sa lame, une arme d'une qualité exceptionnelle qu'il avait appris à manier pas comme un épéiste cependant. Il la manie comme un expert du ninjutsu, il faut dire que cette arme est de sa création, sortie tout droit de ses entrailles, de son chakra. Il a réussi à former celle-ci par la simple force de son mental. Quand il l'avait ''forgée'' il n'avait pas pu s'empêcher de penser à Hana, voilà plus de quarante ans qu'il ne la pas vu et pourtant c'est comme si c'était hier. C'est très certainement dû à Aki qui n'arrête pas d'en parler, depuis peu elle est devenue une véritable obsession. Il regrette de ne pas avoir fuit de chez les monstres pour la retrouver. En parlant de monstre justement, les quintuplés sont face à l'un de ceux-ci, s'en étant pris à l'une des villes de Pando. Il est très rare qu'ils arrivent aussi loin, mais plus le temps passe et plus ces terres en voient les fouler.
Le verdâtre de cheveux vole tout simplement dans les airs, expulsé par l'un des quintuplés. S'ils veulent agir sans ce le monstre mi-homme mi-taureau ne fasse trop de dégât il faut aller au plus vite. C'est une plate-forme de terre de Nagomi qui l'a expulsé, alors que l'enfant prend de la hauteur celle-ci continue sa route, explosant en mille morceaux sur la créature. C'est à cet instant que celui qui était jadis le plus peureux, recouvert en cet instant d'écaille, tranche et se réceptionne sur le crâne du géant. Un beuglement sort de la gueule de la victime, sur la place de la ville une main vient de tomber. Tranchée net, enfin ce n'est pas le mot le plus juste, c'est la cinquième fois que l'ado frappe à ce niveau. Elle ne tenait plus qu'aux os.
C'est une permutation qui suit, il faut dire que même avec le temps ils n'ont pas perdu leurs habitudes de combat. C'est le blondinet, Aki, qui se retrouve à la place de son frère, sa main gorgée de chakra, suintant de celui-ci, des ailes dans le dos et le regard amusé. Il plaque sa paume au niveau de l'oeil droit du monstre et dans une détonation une partie de sa face part en lambeau. Il vient tout simplement d'arracher en surface un quart, sans parler de cet orbite à présent empli d'un liquide visqueux qui encore un instant plus tôt était un œil.
Eichi lui pendant que l'explosion retenti s'est tout simplement rapproché à une vitesse folle, porté par les courants comme il aime tant faire de la jambe droite de la créature. À peine ses paumes se pausent dessus que l'air ambiant perd quelques degrés, du givre se crée sur le membre qui devient au fur et à mesure des secondes de la glace sur un dix centimètres de profondeur.
Tsuyu crée un pic de cristal au bout de sa main droite, il faut briser ce membre au plus vite histoire de la jouer classe et tout de même un minimums sécuritaire. La création du bicolore fusent vers sa cible et perce le glaçon. La chaire ne pouvant pas s'écarter elle éclate tout simplement. Ce n'est pas la totalité du membre qui vient de partir mais une bonne partie d'on des muscles. Il n'en faut pas plus pour que le monstre chute, Aki se dégage de son emplacement dans une nouvelle explosion moins puissante, au niveau de ses pieds mais laissant tout de même des marques sur l'indésirable. Il ne tombe pas au sol, battant tout simplement des ailes pour tenir sa position actuelle.
C'est Nagomi qui donne le coup de grâce, lui qui se tenait jusque là à l'écart en un clin d'oeil apparaît au niveau du cratère orbitale dans le quel il laisse tout simplement couler de la lave. Il faut tout de même dix bonnes minutes pour que le magma fasse son petit chemin jusqu'à la cervelle. Le monstre hurlait encore un instant plus tôt, à présent il n'est rien d'autre qu'un cadavre et les quintuplés des chasseurs. C'est en tout cas sous cette appellation qu'ils sont à présent connu et reconnu sur Pando, avec leurs maîtres Batan ils sillonnent ces terres pour débusquer ceux qui sont passés entre les mailles du filet.
Les petiots ont profité d'un festin bien mérité offert par la ville, ils sont tout simplement vu comme des héros et donc traité comme tel.
Ce qui est cependant étrange, c'est que bien qu'ils aient de nouveau passé vingt années dans ce monde ils n'ont cette fois-ci pas pris un centimètre. Toujours un visage juvénile qu'on aurait envie de prendre entre nos mains, surtout Nagomi, bien trop sérieux.

Ce moment de bonheur partagé touche cependant à sa fin, ils sentent une sensation bien connue au creux de leur ventre. Ça fait bien longtemps qu'ils n'ont pas ressenti celle-ci. Trois n'ont aucune envie de la suivre, mais Haru et Aki sont plutôt heureux. Croisant les doigts tout en espérant que ce soit sur le camps. Dans un éclaire de lucidité tous cachent les trois queues de Kitsunes sous leurs vêtements. Suffisamment large pour que ça ne se voit pas si elles sont tournées autour du torse. Pas le temps de les bander malheureusement.

La première chose qui a choqué les enfants, ayant retrouvé depuis le temps l'apparence la plus classique qu'ils abordent, c'est d'être passé de la nuit au jour en un claquement de doigts. Ils ne sont plus habitués à de tels voyages, apparaissant comme ça dans le décors qui instant était vide de leur personne. La seconde chose, c'est tout simplement qu'ils sont en suspend dans l'air. Enfin pas pour bien longtemps, ils chutent un par un. Haru et Eichi sur la terre, Nagomi dans un buisson prenant au passage quelques épines dans les cuisses et pas que. Et Finalement Aki et Tsuyu dans de l'eau, profonde pour qu'ils soient totalement immergés dedans mais pas suffisamment pour qu'une fois debout ils ne puissent pas en percer la surface. D'ailleurs en parlant de ceci Aki nage le plus rapidement vers le bord, cherchant à quitter ce liquide le plus rapidement possible. Voyant la silhouette de Haru, il tend la main pour que celui-ci l'aide mais sans réponse. Il semble absorber par quelque chose, ses joues deviennent d'ailleurs un peu rouge. Il y a un silence étrange …. Rompu uniquement par un bruit de cascade continue. Pas grave, rien d'important se dit le blondinet qui se hisse hors de l'eau à la seule aide de ses bras. C'est en voyant la tête de Nagomi sortant du buisson, l'air sérieux mais aussi les joues rouges qu'il se rend compte du côté exceptionnel de ce qu'il se passe.

Tsuyu : Gnn … C'est ... il en perd ses mots

Haru : Hana ? C'est toi ?

Il porte à présent l'une de ses mains face à ses yeux pour montrer qu'il ne regarde pas, à cet instant Aki tourne la tête à une vitesse folle, dans un premier temps il n'en croit pas ses yeux, ses bien Hana, aucun doute. Dans un second il cherche à immortaliser ce moment, il la regarde de haut en bas, ignorant les lames qui cache de petits détails, tout comme cette brume provoquée par la chaleur de l'eau rencontrant l'air un peu plus froid, qui elle aussi garde un certain secret. Dans ça tête, il n'y a que ce corps sublime et rien d'autre. Si ceci est le deuxième temps, le suivant est tout simplement la prise de conscience.

Aki : Ha .. Ha … il bégaye dans un premier temps avant de se retourner rouge comme une pivoine Mais ferme les yeux toi ! il crie vers Nagomi qui immédiatement obéis, rougissant lui aussi un peu plus

Eichi : C'est de elle que tu parles tout le temps ? c'est le seul à avoir garder son teint naturel, sourire au lèvre J'en connais un qui doit être content de te voir Hana !

Aki : Mais tu vas la fermer ! il se dirige plus ou moins vers l'endroit d'où vient la voix se son frère

Haru : Ça fait plaisir de te voir en tout cas Hana. il écarte très légèrement ses doigts

Aki : Haru ! Nagomi ! Les gars ! J'espère que vous êtes vous aussi tournés !Sinon ça ira mal !

La tête de Tsuyu s'enfonce dans l'eau, il n'y avait que ses yeux qui dépassaient, quelques minutes plus tard toute la ribambelle est au bord du lac, tous le dos tournés, tous tomate sauf le petit blanc.

Eichi : Imagine pas trop fort Aki, sinon tu en auras quatre et pas trois ! il part dans un fou rire, rapidement stoppé par le poing de son frère frôlant son visage, il vient de l'éviter de peu

Haru : Désolé Hana pour … Hum, cette interruption nouveau pic rouge En tout cas ça fait plaisir de te voir ! l'enfant tapote la lame dans son dos afin d'attirer l'attention de la jeune femme Tu as vu, moi aussi j'ai une … enfin épée pas katana comme toi.

Aki cherche à tâtons au sol, il fait toute une partie de la rive à quatre patte.

Aki : Mais où sont ces vêtements ! Ils ont pas le droit de la voir toute nue !

L’adrénaline aiguisait ses sens, elle était prête à bondir tel un félin enragé, une louve protégeant ses petits au péril de sa vie. Elle attendait de voir d’où venait ce bruit. Elle contractait tous les muscles de ses jambes, prête à bondir sur la menace à tout instant.

A la vue des perturbateurs, toute cette adrénaline disparue aussitôt. Ce n’étaient que les jumeaux, du moins, le quintuplés désormais, même si elle ne les connaissait pas encore. Elle se relâcha, laissa retomber ses bras le long de son corps. C’est à ce moment qu’elle prit conscience de sa nudite devant des enfants de dix ans.

Mais ça va bien oui !Vous arrêtez de m’épier comme ça les mioches, vous vous croyez où ?! TOURNEZ-VOUS

Elle lança des cailloux dans leur direction, tout en prenant soin de ne pas réellement les viser. Elle n’avait aucun intérêt à leur faire mal. Elle n’était d’ailleurs pas particulièrement gênée, mais depuis la mort de Kiko elle s’était dit que c’était elle qui allait devoir les éduquer. Même si Kai les avait rapidement emmenés dans une aventure aussi stupide que dangereuse et que les jumeaux avaient mystérieusement disparus par la suite. Bref, reluquer les filles en douce, cela ne se faisait pas et était condamnables, même dans un monde où toute civilisation avait quasiment disparue.

Les cinq garçons partirent s’assoir au bord de l’étendue d’eau, tout en respectant scrupuleusement la consigne de regarder droit devant eux et de ne tourner la tête sous aucun prétexte. Rapidement, elle enfila ses vêtements sans même prendre le temps de se sécher. Un ample pantalon en lin marron, et une brassière en linge noir. La belle saison arrivait, et la chaleur qui allait avec aussi.

Je vois que tu as une belle épée en effet. Je distingue aussi qu’elle n’a pas été forgée à la main. Elle doit donc faire plus que tout simplement trancher. Prend en bien soin, cela ne doit pas être donné à n’importe qui d’avoir une telle épée. J’espère que tu me raconteras comment elle a pu entrer en ta possession.

Mais d’abord… Venez là les mioches !

Elle courut jusqu’à Haru et Aki, les saisit d’une poigne de fer comme à son habitude, et les enlaça chaleureusement. Plus d’un mois sans nouvelles, elle s’était inquiétée. Et c’était à ce moment qu’elle se rendit compte à quel point ils avaient grandi.

Cela fait si longtemps ! Je me suis inquiétée. Comme allez-vous ?

Et présentez-moi. J’ai cru comprendre qu’il s’agissait de vos frères. Enchantée. Je m’appelle Hana, j’espère que Haru et Aki vous ont parlé de moi. Et racontez-moi tout ce qu’il s’est passé en un mois. Vous semblez avoir drôlement vieillit. Et personne n’avait de nouvelles de vous. Pas même Kai. Comment avez-vous pu vous volatiliser ?

C'est les joues encore empourprées par le contact avec Hana que Aki tourne la tête sans savoir trop où poser son regard, trop perturbé par ce qu'il vient de se passer. Si pour elle juste un mois s'est écoulé pour eux c'est beaucoup plus, deux fois vingt ans … Ils ont eu le temps de prendre un peu de plomb dans l'aile … Quoi que pas vraiment, entrant dans l'âge ingrat. Comme quoi même un adolescent de cent-quarante années ne reste ni plus ni moins qu'un être en perpétuelle évolution le rendant tout ce qu'il y a de plus instable. Sans parler des hormones poussant le corps à changer. Quelques poils aux pattes par exemple. Contre toute attente c'est Haru qui prend la parole, ayant lui récupéré sa peau métisse d'origine.

Haru : Ça nous fait plaisir de te revoir aussi Hana … On est désolé pour cette absence imprévue ... il regarde le sol, un peu gêné, ne sachant pas trop ce qu'il peut dire ou non, relevant tout aussi vite son visage abordant un large sourire, car oui se retrouver avec celle qu'il considère comme sa grande-soeur lui fait le plus grand plaisir C'est bien ça, ce sont nos frères. On est des quintuples de base … Désolé de l'avoir caché. un nouveau quart de seconde d'excuse se lit sur son visage Je te présente donc officiellement Tsuyu le balafré, un coup dans son épaule de la part de l’intéressé Eichi et Nagomi.

Eichi : Pour tout de dire Hana, je pense pouvoir parler pour tout le monde on a l'impression de te connaître sans t'avoir jamais vraiment vue.

Cette fois-ci c'est un regard noir de la part d'Aki, provoquant un plus large sourire sur les lèvres du petiot aux cheveux blanc. Suivi d'une main tendue de la part de Nagomi et d'un signe de tête de Tsuyu. Le tout très rapidement rattrapé par un silence, les quintuplés échangent plusieurs regards, sérieux. À tel point que le teint du blondinet a retrouvé son éclat naturel. Plus de rougeurs trahissant son état actuel. L’hésitation ne dure pas bien longtemps. Ils ne peuvent pas continuer à cacher la totalité de ce qu'ils sont à présent. Il y a eu bien trop de chose qui se sont déroulées, bien trop de changement pour continuer à laisser penser qu'ils ne sont rien de plus que des enfants. Tous s'étaient relevés pour saluer Hana et dans un même mouvement tous reprennent place au bord du rivage, le plus gêné de tous invitant Hana à prendre place avec eux. Tous les quatre le fixe, attendant qu'il prenne parole. Celui aux iris rouges partage le regard de ses frères, en attente d'une approbation. Elle a été décidée il y a bien longtemps, au cas où … Mais il préfère tout de même s'en assurer. Pour toute personne étrangère à cette fratrie, c'est juste un silence qui vient d'être partagé. Pour eux, c'est tout une discussion qui vient d'avoir lieu. Aki ne prend pas parole tant que la jeune dame n'est pas installée à leur niveau, le cul à terre.

Aki : On va tous bien Hana. il hésite un instant, il regarde de nouveau ses frères qui d'un signe de tête donne leur accord Ça sera plus simple si tu me donnes une de tes mains.

Il tend les siennes pour accueillir l'une de la jeune femme entre ses deux paumes. Une fois celle-ci installée ses frères viennent poser l'une des leurs par-dessus. Le blondinet plante ses yeux dans ceux de Hana.

Aki : Désolé d'un peu plomber ces retrouvailles mais … hum … je ne vois pas trop comment faire d'autre.

L'ado concentre une très grande dose de chakra dans ses paumes, à tel point qu'il serait aisé de pouvoir les repérer. Fort heureusement pour eux ce n'est pas le même chakra que les monstres utilisent et au cas où un humain se présenterait ce serait tout simplement plus que dangereux pour sa vie. Vu la puissance des cinq aujourd'hui il vaut mieux éviter leur route. Les frères ajoutent eux aussi du chakra alors que des symboles apparaissent sur la main de Hana.

Nagomi : Ça risque de prendre un peu de temps. pour une fois l'ado se force à sourire

Dix minutes passent, très certainement dans une incompréhension totale de la jeune femme. Le chakra coule à flot sur le moment, ils en usent une quantité folle. Aki plante une nouvelle fois ses iris rouge dans ceux de Hana, ses joues se teintant de la même couleur.

Aki : On te fait confiance.

À peine ces mots terminé que le regard de celle qui été nue quelques minutes plus tôt se brouille. Au lieux de voir les quintuplés face à elle ce sont des brides de mémoire qui se présentent. D'abord une sensation de bien être, de flottement dans un liquide très proche de celui du ventre d'une mère. Un flash d'un adolescent abordant des sceaux sur tout le corps entouré de quintuplés bébés. Une île où des tout petits courent, on peut déjà reconnaître les traits de chaque quintuplés. Hormis la cicatrices de Tsuyu. Une nouvelle vision où ils sont bien plus grand, abordant chacun des oreilles et une queues de renard. C'est ensuite le visage de Kiko en grand plan qui apparaît. Laissant place à la même plage mais peuplée plus que de quatre des enfants ayant maintenant neuf ans. L'image d'après laisse voir le duo le plus connue en compagnie de la vielle dame et de sa petite faille dans des bains, les enfants s'occupant de l’accueil de ceux-ci, abordant à présent un corps tout ce qu'il y a de plus humain. Un vision d'un bateau, toujours vu aux travers des yeux d'Aki. La cale, le montrant face à un cage enfermant un dragon aux écailles rouges. Les visions dans la tête de Hana se suivent et poursuivent. Laissant voir par brides la vie qu'Aki a vécu, allant de son initiation avec ce fameux dragon jusqu'à la vie sur le camp de Naru-Akan en passant par cet emprisonnement chez les monstres. Ce ne sont bien sûr que des images ou au mieux des moments de vie ne se traduisant que par quelques secondes qu'il arrive à démontrer. Mais une très grande partie de ce qu'il est y transparaît. Chaque image que Hana voit est là pour retracer une partie de sa vie et montrer en quelque sorte sa véritable nature. Il vient tout simplement en quelques secondes de retracer en quelques brides cent-quarante années d’existence. Tout reste bien sûr flou en surface mais l'idée est là.
Les mains de l'ado sont un peu moites, de peur de la réaction de Hana. Il fixe celle-ci en attendant qu'elle n'ouvre ses paupière.

Aki : On est désolé d'avoir dû te cacher des choses … Si tu as des questions on peut te répondre sans soucis, je sais que ce sceau peut être confu.

Bien qu’ils eussent exprimé leur joie de retrouver Hana, Haru et Aki n’étaient pas très démonstratifs. Le regard était fuyant, le contact bref et rapide. Certes leurs paroles ne manquaient pas de chaleur, mais ils restaient distants. Les trois nouveaux semblaient eux beaucoup plus à l’aise. Le blondinet et le brun étaient gênés, c’était cela le mot. Comme s’ils cachaient quelque chose, un secret qui les empêchaient de profiter pleinement du moment.

Le ton vira rapidement au sérieux à la suite des questions de Hana. Le quintuplés l’invita à s’installer en cercle et à lui donner la main. Là, ils commencèrent à utiliser leur chakra. La jeune femme s’était instruite grâce à sa mère sur les différentes propriétés du chakra. Elle parvenait même désormais à le ressentir à quelques mètres de distances, même si elle n’était pas très douée à ce niveau-là. Mais ce qu’elle ressentit à cet instant n’était en rien comparable à ce qu’elle avait eu l’habitude de ressentir. Il n’était pas forcément plus puissant que celui de sa mère, quoi qu’il s’en approchait fortement en intensité, montrant que les enfants cachaient bien leur jeu sur leurs capacités depuis tout ce temps. Non, il semblait différent par essence, une sensation indescriptible pour une novice telle que Hana.

Elle commençait à ne plus savoir quoi penser de ce qu’il se passait. Mais elle était certaine d’une chose : elle faisait confiance aux deux garçons qu’elle connaissait. Et pour ça elle était persuadée qu’ils ne lui feraient aucun mal. C’est d’ailleurs à ce moment que Aki lui exprima également cette confiance.

Petit idiot. C’est moi qui vous fait confiance. A ce que je sache c’est pas moi qui suis entrain de vous faire des trucs bi…

Puis ce fut le noir, profond, envoutant. Il ne dura que quelques instants, avant de laisser place à une multitude d’images. Etais-ce des souvenirs ? Oui, c’est bien cela que transmettaient les enfants, des moments de vie. Bien trop nombreux pour leur si jeune âge. Ainsi, ils n’étaient pas humains ? Et ils avaient été… créés ? Ces oreilles et ces queues, ces sceaux, ces créatures que l’ont pensaient éteintes depuis des siècles, voire qui n’étaient que de simples légendes pour certains, comment tout cela était-il possible ?

La vision n’avait durée que quelques instants, mais les images avaient pénétré à l’intérieur d’Hana et s’étaient ancrées en elle, comme si elle avait elle-même vécu ces souvenirs, des bribes du passée qui lui semblaient maintenant familières. Des dizaines de questions tournoyaient dans son esprit, et il lui était important d’avoir des réponses. Elle ne manquerait pas de leur poser ces questions. Mais elle n’en avait que deux à poser. Des questions qui pourraient changer la face de cette guerre en cours.

Quel est ce monde où vous étiez ? Où vous avez vu ces…dragons ?

Le mot avait mis du temps à sortir de sa bouche tant elle avait du mal à y croire. Mais pourtant, elle ne pouvait que ressentir que ces souvenirs n’avaient pas été trafiqués, qu’ils ne pouvaient être que la vérité.

Sans attendre la réponse des jeunes garçons, elle les regarda uns à uns, une étincelle dans les yeux.

Et surtout. Si cet endroit vous a rendu plus fort. Est-ce qu’il peut nous faire gagner cette guerre contre les monstres ? Est-ce qu’il existe un moyen qu’il me rende plus forte, qu’il rende les membres de Naru-Akan plus forts ?

Aucun doute sur le fait que Hana semble plus émerveillée par ce qu'elle vient de vivre qu’apeurée. Ça rassurer tout de suite les quintuplés mais surtout Haru et Aki qui esquisse de nouveau un sourire. Le soucis du sceau qu'ils viennent d'utiliser c'est qu'il ne fait que partager des brides, des images et rien de plus, parfois accompagnées d'une sensation. Autant dire que c'est une porte ouverte aux questions. Ils restent dans un premier temps tous cinq interdit, silencieux, cherchant tout simplement comment explique mais aussi par où commencer. Il faut dire que ce monde comme le dit Hana est d'une complexité folle. Il faut quelques secondes avant que l'un ne prenne la parole.

Nagomi : Ce monde c'est Pando est comme tout monde il est capable de rendre les gens plus fort mais pas à n'importe quel prix. On ne saurait pas vraiment t'expliquer où se trouve Pando ni comment y accéder. Je suppose qu'il se rapproche de Chikyuu. Je ne peux pas en mettre ma main à couper mais je pense que c'est un monde parallèle à Onogoro mais aussi à Chikyuu. Tout comme ce dernier, y rentrer sans invitation est vraiment très difficile. Pour ma part je n'y ais été qu'en y étant happé sans rien demander. il se tourne vers Haru et Aki

Aki : Il y a des gens qui sont capables d'ouvrir une porte vers Pando. Le soucis c'est que … il prend une profonde inspiration, les yeux un peu humides Kiko pouvait ouvrir un portail et Manano apprenait mais elle n'a jamais réussie à faire quoi que ce soit de ce côté. Il doit y avoir d'autre personne pouvant le faire mais on ne les connaît pas.

Haru : Pour le moment on ne peut que subir ces voyages et rien d'autre.

Tsuyu : Le prix dont Nagomi t'a parlé il peut être très onéreux si le cœur est ancré. Normalement passer trop de temps sur Pando interdit le départ de ce monde. Hormis nous, je n'ai jamais entendu quelqu'un pouvant passer plus de quelques mois et avoir le droit de repartir. Notre père par exemple, ne peut plus du tout quitter Pando, en partant de là le temps le rattraperait.

Eichi éclate de rire, c'est fou comment tenter d'expliquer ce qu'est Pando est pratiquement impossible. À peine un sujet soulevé qu'il faut en évoquer deux nouveaux. Il passe ses mains sous ses yeux pour essuyer la petite larme au coin des yeux. Le rire est court mais intense.

Eichi : Ça ne sert à rien de rentrer trop dans les détails il se lève en époussetant son postérieur Pando est un monde où le temps ne s'écoule pas, y passer trop de temps c'est te bloquer dedans mais par contre toute une partie des plus grands d'Onogoro et de Chikyuu s'y trouvent. Quelqu'un ou quelque chose invite ceux qu'il juge être digne de se rendre dans ce monde.

Haru : Pour tout te dire notre père a connu Kai et ils ont plus ou moins le même âge. Lui a arrêté de compter les années au bout de quelques siècles. Et pour répondre finalement à ta question, oui Pando peut rendre plus puissant mais pour ça il faut y rester et donc prendre le risque de ne plus pouvoir en partir.

Nagomi : Et même s'ils sont moins nombreux il y a aussi des monstres là-bas. Là-bas ils ont beaucoup plus de mal vu que des personnes bien plus puissantes s'y trouvent. Mais par contre, ils ne peuvent pas nous aider ici. Pando ne peut donc pas nous faire gagner la guerre face aux monstres. Ou alors il faut aller très vite.

Aki : On y a bien été une fois sans y être invité … Par contre, c'était après l'attaque sur le camp. ça lui fait bizarre d'en parler, alors que ça fait belle lurette que pour lui c'est déjà une histoire ancienne, douloureuse certes mais plus du tout d'actualité Je ne sais pas si on nous ouvrirait de nouveau les portes.

Tsuyu : Je crois que pour le moment on a suffisamment creusé le sujet, on pourrait en parler encore pendant des heures mais je ne sais pas si c'est vraiment utile. Ou en tout cas pour l'instant.

Aki : Si on t'a montré tout ceci c'est pour que tu saches qui on est vraiment, on l'a suffisamment caché comme ça … Ça va tout de même finir par se savoir avec notre retour … Comme tu peux le voir on a pris quelques années … Oui, ça aussi c'est un peu différent pour nous. toujours debout le petit blanc reprend la parole

Eichi : Par contre les choses s'accélèrent. Les monstres étudient les humains pour mieux les comprendre. On en a fait les frais.

Ils se fixent une nouvelle fois tous à tour de rôle. C'est bien beau, ils sont revenu au camp de Naru-Akan ou en tout cas proche de celui-ci … Mais que va-t-il se passer maintenant ? Que vont-ils faire ? Rester là à se tourner les pouces c'est tout simplement hors de question. Ils n'ont pas chassé des monstres durant tant de temps pour simplement redevenir de simple petits serveurs du Lotus Blanc.

Aki : Je crois que tu peux le voir … mais on est plus les enfants que tu as connu Hana. Je ne suis pas certain que notre place se trouve toujours au camp ou en tout cas pas de façon aussi permanente.

Haru : Sur Pando on a traqué et tué des monstres qui s'en prennent aux gens. On compte bien continuer ici. Si jamais il y a d'autre endroit comme Naru-Akan, ça permettrait de donner de l'espoir aux gens.

Nagomi : Je propose tout de même de se reposer un peu. Personnellement j'ai mal au mollet à force de courir à droite et à gauche. Et puis quelques jours au calme ça ne nous ferait pas de mal.

Aki : Et on pourrait discuter de tout ceci un peu plus en profondeur si tu le veux Hana.

Haru : Et au fait Hana … Comment se porte le camp ? … Est-ce que vous avez fait une tombe pour Kiko ?

Hana écoutait attentivement les explications des garçons. Elle essayait tant bien que mal de saisir de quoi il retournait, mais cela ne faisait aucun doute que c’était totalement au-delà de son domaine de compréhension. Ils avaient fait lla comparaison avec Chikyuu, monde qu’elle ne connaissait que de noms comme étant celui des Kuchyoses. Le monde d’où venait Fuki par exemple, l’immense salamandre de Kai. Il s’agissait d’un monde parallèle, c’est-à-dire qui n’était pas régit par les mêmes lois, et dans lequel il était impossible de se rendre, sans en avoir été convié par sa famille d’invocation. Voilà à peu près toutes ses connaissances à ce propos, autant dire qu’elle n’était que bien peu avancée.

Elle ne put s’empêcher de leur demander combien de temps s’était écoulé lorsqu’ils étaient là-bas. Si le temps s’écoulait si peu vite, elle s’attendait à de nombreux mois, voire un ou deux ans. Il était impossible de savoir vraiment selon eux. Mais au vu de leur changement physique pas si longtemps que ça, ils avaient certes vieilli, mais tout de même très peu.

Au moins 15 étés. Cela signifiait donc plus de 15 ans. Hana vacilla devant la puissance de cette information. Comment se pouvait-il qu’ils ne soient pas adultes ? Le potentiel de ce monde était infini, ils avaient pu y passer plus d’un mois et revenir sans problème, cela signifiait une avance considérable sur les monstres. Ils auraient alors acquis toute cette puissance sur ce laps de temps ? Cela ne semblait en rien illogique. Il fallait en moyenne 5 à 10 ans pour passer de Genin à ninja de niveau supérieur. Ils avaient obtenu bien plus de temps que cela.

Vous vous rendez compte de ce que vous avez entre les mains ? Vous me parlez de danger si nous y allons de façon trop longue ou trop répétée, mais avez-vous une idée de combien de temps nous devons y rester avant qu’on ne puisse plus en repartir. Si un mois dans notre montre fait plus de quinze ans, alors une simple journée de notre monde passé là-bas équivaut à près de 180 jours. Rien que cela ferait une différence énorme dans notre combat sur Onogoro. Il faut que vous trouviez un moyen pour qu’on puisse y retourner !

Pour vous donner des nouvelles du camp, elles ne sont pas forcément bonnes. Alors oui, nous avons rendu hommage à Kiko comme il se doit. Nous lui avons offert une sépulture magnifique, au creux de la montagne. Je vous y conduirais tout à l’heure. Mais pour vous, ce doit être si loin tout cela, pour nous, la plaie est encore bien ouverte…

Après l’attaque sur le camp, beaucoup des civils ont pris peur et ont préféré partir que de rester ici. Ils redoutaient les représailles, des bandits ont réussi à s’échapper. Après votre départ avec Kai, lui non plus n’est jamais revenu, nous sommes sans nouvelles de lui depuis des semaines. Cela a également eu pour effet de pousser les gens à partir. Il était le défenseur du camp, celui qui faisait en sorte qu’on puisse survivre, et il n’est plus là.

Akira est donc parti à sa recherche. Finalement, il ne sera pas resté longtemps. Sanaki est toujours présente, ma mère aussi bien évidemment, elle essaye de diriger au mieux ce qu’il reste du camp. Shinsetsu continue quant à lui à sauver le maximum de gens, même s’il a de moins en moins à faire, les gens n’osent plus sortir. Maintenant, nos récoltes nous suffisent, nous pouvons rester en autarcie. Mikeru s’en est terriblement voulu que ses talkies-walkies aient été la cause du massacre du camp. Depuis, on ne le voit presque plus, mais il est toujours là. Ah et j’oublie Yudai, qui zone toujours sans rien apporter de bon à ce camp.

Et moi, qui cherche à remotiver tout le monde, mais qui n’y parvient pas. Alors je me suis mise à m’entrainer. Même si je n’ai surement pas progressé autant que vous. Je recherche un moyen d’augmenter la qualité de mes armes. J’ai atteint un très bon niveau. Mais désormais, il faudrait que je mette la main sur les secrets des grands maitres forgerons, qui gardaient jalousement leurs procédés. Sans ces notes je ne pourrais plus m’améliorer. Avec, je serai en mesure de fabriquer des armes sans égal. Mais qui sait s’ils sont encore en vie, si leurs travaux n’ont pas brûlés dans les flammes de leur atelier..

Les nouvelles ne sont vraiment pas bonne, de ce qu'ils comprennent le camp n'est plus que l'ombre de ce qu'il était. Là où les quintuplés ont du mal à comprendre c'est sur le départ de pas mal de monde suite au non retour de Kai. Certes, le perdre est un grand manque mais de là à s'en aller à la merci du monde c'est un autre cap. La plupart des personnes que Haru et Aki ont connus dans ce camp ne seraient tout simplement pas capable de survivre plus de quelques jours à l'extérieur. Quelle stupide idée que de s'en aller de la sorte.
Les enfants restent également pensifs sur les paroles de Hana sur Pando, apparemment ils se sont mal exprimé, c'est le temps écoulé sur Pando qui bloque sur place et non le temps écoulé sur Onogoro. Il ne sert cependant à rien de revenir sur ce point sur le moment. Elle semble bien trop heureuse pour lui briser cet engouement.

Haru : Il faudra que l'on reparle de Pando, je pense que l'idée que tu en as est une idée pas totalement juste.

Un maître forgeron ? Il ne fait aucun doute que de là où ils viennent il doit y en avoir pas mal. Sur Onogoro beaucoup moins, peut-être dans d'autre camps s'ils existent … Moins bon que sur Pando sûrement.
Aki lève les yeux vers les hauteurs, d'ici il est possible de voir la pousse de Pando qu'il avait planté avec le petit verdâtre en arrivant. Cependant ce n'est très certainement pas le lieux où ils ont le plus de chance de pouvoir remettre le pied sur le monde d'on ils viennent. Les bains du Lotus Blanc, s'ils sont toujours sur pied, sont un point plus proche de Pando que tout autre endroit qu'ils connaissent. Il doute que celui qui les a fait venir quand ils l'ont demandé accepte de nouveau par la pousse, s'ils avaient été écouté c'est à cause des sentiments qu'ils ressentaient sur le moment, de l'impuissance qui les habitait à ce moment.

Aki : Je … Enfin, on fera de notre mieux pour pouvoir y retourner. ses joues prennent quelques teintes de rouge sous le regard amusé d'Eichi

La totalité des quintuplés se redressent et s'étendent, bien qu'ils aient vaincus le montre un rien plus tôt plutôt facilement leurs corps n'en reste pas moins endolori de par la dépense de chakra dans un si bref délais. Sans parler de celui qu'ils ont utilisés pour le sceau.

Nagomi : Hana, il est important que tu comprennes quelque chose. lui apparemment a décidé que de garder l’engouement de la jeune femme tel quel n'est pas une option, il vaut mieux qu'elle comprenne au lieu de se baser sur cette solution qui n'en est pas une Pando n'est pas comme tu l'imagines. Aki braque son regarde sur Nagomi, sombre Ce n'est pas un monde tout beau n'apportant que des solutions comme tu sembles le penser. Nous sommes tous les cinq des exceptions dans ce monde, c'est parce que nous avons une partie de lui en nous. Être invité sur Pando n'est pas donné à tout le monde ... il regarde Hana de haut en bas, très rapidement afin de ne pas la vexer Je doute que pour le moment tu y sois conviée et ce n'est pas une critique. Si nous n'étions pas nés sur place, je doute que ne sachions ne serait-ce que le nom de ce monde. Nous ne savons pas exactement pourquoi notre père y a été convié mais il y a de forte chance que ça ait un rapport avec le fait qu'il possède une connaissance sans fin sur le Fuinjutsu.

Tsuyu : Se rendre sur Pando pour devenir plus fort est une chose, mais ce n'est pas pour autant que ça permettrait de vaincre les monstres. Comme on te l'a dit, être sur Pando peut être définitif et le laps de temps n'est jamais le même. Ce n'est pas pour briser ton enthousiasme, lui aussi s'y est mis … mais se baser sur l'aide que Pando peut donner c'est se baser sur quelque chose de non certain avec de grandes chances de ne pas pouvoir l'appliquer. Mais en imaginant que ce soit possible pour toi ou pour les autres membres du camp … C'est prendre le risque d'abandonner Onogoro et Chikyuu.

Aki : Si le séjour est bref il n'y a aucun risque.

Haru : On ne sait pas s'il est possible de s'y rendre plusieurs fois, ni même si on peut y aller sans être convié.

Eichi : Si ceux qui gère Pando ne laissent passer que ceux qu'ils veulent ça veut dire que les monstres ont été conviés et je ne pense pas que ce soit le cas.

Nagomi : Quoi qu'il en soit, on ne sait pas du tout comment on pourrait faire, on n'a pas la capacité d'ouvrir un lien entre ces deux mondes.

Aki : Mais nous connaissons des endroits où le voile est plus mince. Il y en a un où je pense qu'il serait possible de forcer le passage … Le soucis c'est que rien ne dit qu'il soit encore debout. Et si c'est le cas, il se trouve comme le reste du monde à la merci des monstres.

Un silence se lèvre suite à cet avertissement qui s'est très vite transformé en mini-débat entre les quintuplés. C'est Haru qui brise celui-ci.

Haru : Ça ne sert à rien d'en parler comme ça, on ne fait que supposer et rien de plus. il se tourne vers Hana, grand sourire aux lèvres On va étudier ce qu'il est possible de faire … Je suis désolé d'apprendre que le camp n'est plus ce qu'il était … Est-ce que tu penses que c'est une bonne idée que l'on s'y rende de nouveau ? Pour tout te dire j'ai peur que l'on soit vu comme … des monstres.

Aki : Et si tu pouvais éviter de parler de tout ceci à qui que ce soit … Kai est au courant de certaine chose mais pas tout ... Si on trouve un moyen d'aller sur Pando je t'assure qu'on te trouvera une personne pouvant t'aider.