Archipel de Pando

Ce lieu fait partie des la mythologie de Chikyuu, depuis longtemps oublié par beaucoup. Aujourd'hui nul ne sait où se trouve cette archipel ni de combien d'îles elle est constituée. La seule façon de s'y rendre est tout simplement d'y être convié.

Pando peut résonné dans l'esprit des plus anciennes familles, comme étant un être ayant toujours été présent sur Chikyuu mais nul ne se souvient ce qu'il est et encore moins de son rôle en ce monde.

Pour tous les visiteurs, seuls une îles minuscules peut être vue dans un premier temps. Le reste est invisible au regard.

Mais qu'ont bien pu faire ces deux garnements durant une semaine en attendant que Kiko fasse de nouveau appel à eux ? Contrairement à ce que l'on pourrait penser ils ne se sont pas rendu une seule fois rendre visite à leur père. C'était hors de question, ce serait lui avouer qu'un voyage sur ces terres avait été improvisé ce qui aurait découlé sur beaucoup de questions. Par la même occasion ça aurait été lui avouer avoir mis leurs couvertures en péril. Et ça c'était hors de question. Connaissant Hikaru ça serait quelque chose qu'il ne pourrait comprendre surtout en sachant Kai sur le camp, qui aurait très certainement pu mieux réussir ce pourquoi la vieille leur avait demandé de se rendre ici. Un sacré savon pour eux mais aussi pour Kiko.
Ils savaient qu'ils allaient rester durant quelques jours sur les archipels mais pas exactement combien. Avec celui qui s'occupait du bon déroulement des Bains du Lotus Blanc de Pando, ils s'étaient mis d'accord sur le point suivant, cette première visite ils allaient la passer à travailler. Comme ils l'auraient fait sur Onogoro. Par contre à leur visite suivante, les jumeaux allaient pouvoir loger en ce lieu tout en gardant leurs journées entières en temps libre. Ce serait mal les connaître de penser qu'ils passeraient celles-ci à simplement s'amuser.

Travailler dans cet établissement n'est pas la chose la plus plaisante, surtout que la plupart du temps on ne leur donnait que du nettoyage à faire. Si la plupart des clients étaient des visiteurs respectueux et propres ce n'était pas le cas de tout le monde. Pour une toute petite minorité c'est vraiment qu'une question de choix mais pour d'autres ce n'est qu'un écho de leurs êtres. Quand vous accueillez des êtres qui ne sont pas composés que de chaire et de sang ça peut laisser des traces. Les pires ce sont ceux fait de feu ou d'acide, autant dire qu'après leurs passages ce n'est pas que décoller la crasse qu'il faut faire.


Cette semaine a été bien plus amusante pour eux, s'ils avaient prévus de base d'être en vadrouille c'est bien le contraire. Ils ont passés pratiquement toutes leurs journées chez Choji Akimichi, un shinobi ayant connu les deux monstres ainsi que Konoha. Autant dire qu'il ne se fait pas tout jeune. Ce dinosaure de l'histoire ne leur a pas dit qu'il a connu Sanseiu et Monoki. Encore moins qu'il avait été très proche de ces derniers et meilleur ami de celui qui avait rayé de la carte le village du feu.
L'homme avait profité de cette visite pour leurs enseigner bien des choses, allant du très peu utile au bien plus. Rien du monde shinobi cependant, Choji a depuis bien longtemps quitté cette philosophie de vie. Il faut dire que Monoki lui a fait énormément de mal.
Comme toujours durant ces visites les jumeaux ont mangés plus qu'à leur faim, après tout rien de plus anormal chez un Akimichi.
Les jumeaux adorent passer du temps chez cette personne et le retrouver leur a fait le plus grand bien.
C'est avec une certaine excitation de retourner sur Onogoro, là où ils sont chouchoutés de tous bien que les temps soient difficile qu'ils ont quittés cette demeure après le message de Kiko. Mais cependant pas sans un certain pincement au cœur.

Il était une fois dans un pays lointain du nom de Pando, un enfant pas plus haut que trois pommes nommé Aki. Ses cheveux blonds tirant sur le blanc donnaient à son visage un petit air angélique si on y retire ses yeux rouges. Comme quoi même les petits démons peuvent être attendrissant. C'est sur un bâtiment naval à trois mat que débute ce récit. Tout pourrait être parfait pour un garnement, après tout le quel ne rêverait pas de se retrouver sur un navire de pirates. Il n'y aurait pas meilleur début pour une sacrée aventure.
Qu'est-ce que j'aimerai pouvoir commencer cette histoire de cette façon, car comme nous le savons tous un tel début ne peut indiquer qu'une fin joyeuse. Chose que je ne peux malheureusement pas vous promettre. Surtout en sachant dans quelle position délicate allait se trouver notre jeune Aki.

Dire que Pando est un être vicieux et sans cœur ne serait pas du tout vrai. Ce serait déjà se baser sur le fait qu'il est un être comme les autres. Si les Humains et les Kushiyoses, qui possèdent un système émotionnel totalement différent, peuvent déjà avoir du mal à s'entendre sur ce point. Pour Pando c'est mille fois différent, ce qui n'est que de la végétation à la base ne peut pas réfléchir comme le ferait un autre être vivant. Je ne dirais pas que cette façon est plus limitée, juste qu'elle ne se base pas du tout sur le même fonctionnement.
Vous devez vous demander pourquoi je vous parle de Pando alors que celui qui nous intéresse aujourd'hui c'est Aki. Tout simplement parce que c'est lui qui a décidé d'envoyer le blondinet sur Pando sans avoir prévenu qui que ce soit. Lui pour le moment ne le sait pas mais vu qu'il a amorcé une chute ça risque de ne pas tarder.
Ce n'est pas la première fois qu'il va se retrouver aussi loin des siens. Pando n'est pas à la première offre d'aventure.  

Pour Aki le réveil fut très brutale, malheureusement pour lui ce n'est pas du tout sur le bois du bâtiment que sa chute se termine mais bien dans l'eau. Si déjà recevoir un verre de ce liquide pour réveil est une horreur, je vous laisse imaginer ce que c'est de se retrouver totalement immergé sans comprendre ce qu'il se passe. Le premier sentiment qui s'engouffre en lui c'est tout simplement la peur, sa tête en bas lui laisse une vision sur la noirceur des profondeurs. Heureusement pour lui qu'il n'est pas très loin de la surface, la lumière arrivant jusqu'à lui. Une bouffée d'adrénaline prend le pas sur cette terreur de l'inconnu, voir le soleil flou au travers de l'eau lui indique la direction à prendre pour que sa tête émerge de l'eau. Étonnement ses lunettes se trouve sur son nez, barrant sa vue de nombreuses gouttes.

Un homme à la mer !

Cette voix attire l'attention du blondinet, tenant comme il le pouvait la tête à l'air. Pour l'instant son cerveau ne prend pas le temps de réfléchir sur ce qu'il se passe réellement, il est totalement obnubilé par le fait de survivre.
Une corde fut envoyée vers lui, attachée à une planche de bois de bonne taille. Nager dans l'océan n'est vraiment pas facile, là où l'eau est calme il est facile de se mouvoir, par contre quand on se retrouve balancé par les courants d'eau et les vagues s'en est tout une autre histoire. C'est au bout de quelques brasses lui coûtant pas mal d’énergie qu'il agrippe son sauveur. Il ne faut pas plus de quelques minutes pour que l'enfant pose pied à bois. Crachant de l'eau tout en toussant. Quelques hommes s’agglutinèrent autour de lui, armes au poing. Directement le blondinet bondit en arrière, par instinct de survie sa main se met instinctivement à chercher le kunaï offert par Hana. À son grand soulagement il brandi celui-ci en signe de défense.

D'où tu sors toi ?!

C'est un homme barbu qui prit la parole, barbe rousse hirsute et de sacrés dents jaunes laissant échapper une haleine chargée en alcool.

Kaizoku : Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ?!

L'attention de tout le monde fut attirée par la voix qui venait de résonner, pas très haute mais suffisamment ferme pour qu'elle n'ait besoin de se répéter. Aucun doute que cette femme possède une sacré place sur ce navire.
Tout le monde sauf le blondinet, qui lui bondit sur le côté dans l'espoir de se défaire de ce mauvais pétrin. Enfin, à petite échelle, vu qu'il ne peut pas aller bien loin. Mais s'il lui est possible de se cacher pour réfléchir un peu sur tout ce qu'il vient de ce passer ce serait plus que parfait.

Kaizoku : Mais où tu penses aller ?!

Aki ne l'a pas vu se déplacer, sa tête heurta les cuisses de celle vers qui il n'a pas encore porté le regard. Trop apeuré par tout ce qu'il se passe, répondant simplement à l'envie de vivre. Son derrière entre en contact avec le bois et une lame vient se loger au niveau de sa gorge.

Kaizoku : Je peux savoir d'où tu sors toi ? la lame remonta jusqu'à son menton pour l'obliger à lever son regard

Aki : Où je suis !? Qu'est-ce que vous voulez ?!

Les larmes montent aux yeux du garnement, comprenant qu'il est en très mauvaise posture et qu'il ne peut rien faire. Son petit poing se serre sur le manche de bois de son kunai, un juste rassurant. Le fait que des rires éclatent augmente encore un peu plus cette impression d'impuissance.

Kaizoku : Qui es-tu ?

Il n'en faut pas plus pour qu'il éclate en sanglot, son âme d'enfant prend le dessus maintenant que son cerveau vient de comprendre que quoi qu'il entreprenne l'issue sera la même.

Haru n'est pas le seul à s'être retrouvé balancé dans l'inconnu le plus totale, mais Aki lui semble avoir eu bien plus de chance. Là où son frère a directement plongé la tête dans l'eau froide de l'océan, le noiret lui s'est tout simplement retrouvé réveillé par la lumière frappant son visage. Un lit de mousse au milieu d'une forêt d'on le jeune garçon a très rapidement compris que sortir de celle-ci n'allait pas être une partie de plaisir. Rien de dangereux je vous l'assure, juste que sa perception du chakra naturel, bien que limitée n'a donné absolument aucune issue de secourt. Juste une faune dense qu'importe la direction vers la quelle son attention est portée.
Ce n'est pourtant pas ça qui l'a le plus déstabilisé. Non, le pire c'est quand il a tenté d'invoquer son frère. La réponse inexistante ce cet appel lui a vraiment fait froid dans le dos. Normalement cette technique est censée donner un écho, qu'elle fonctionne ou non. Une sorte de tonalité d'occupation en quelque sorte quand il est impossible de le faire. C'est en tout cas ce que les jumeaux en avaient compris, quand ils tentaient d'invoquer l'autre en étant trop proche un signal avait bel et bien lieu. L'un ressentait une sensation au niveau de ses entrailles, alors que l'autre recevait un écho de son chakra. Ici, c'était le néant tout simplement. Même le sceau du Lotus Blanc n'émettait pas.
Le garnement pourrait se laisser aller à la peur, mais non, le fait de savoir qu'il se trouve sur Pando et ceci même s'il s'agit d'un lieu totalement inconnu le rassure. L'enfant se sent tout simplement chez lui. Même s'il faut l'avouer, ses sens sont aux aguets, le moindre bruit attire son attention le poussant parfois à se planquer derrière un immense arbre kunaï au poing. Cette arme lui apporte aussi une sensation de sécurité.

Voilà pratiquement deux jours que Haru essaye de quitter ces lieux sans trop comprendre la façon de s'y prendre. Il se fie à tout ce qu'on lui a déjà appris. La mousse ne lui sert à rien, connaître avec une certaine marge d'erreur le nord ne lui donnera aucune indication sur le chemin à prendre. Il saura juste la direction prise. Sans oublier qu'ici une bonne partie de la faune est très dense, ne laissant pas la lumière percer. Autant dire que cette fameuse mousse qui pourrait indiquer le nord fait tout simplement le tour entier de la plupart des troncs. Escalader pourrait être aussi une très bonne idée, mais pour ça il lui faudrait une bien meilleure musculature. Sans parler du fait que Haru n'arrive pas à voir du sol la cime des arbres mais à la vue des tailles des feuilles au sol et la hauteur des premières branches ça laisse une très bonne idée sur la taille minimum … Vu qu'il pourrait aisément se coucher quinze fois pour atteindre la taille des plus grands troncs … Rien que l'idée de se lancer dans cette ascension lui fait froid dans le dos.


Le noiret est depuis quelques heures adossés à une pierre, le teint très pâle et encore un peu de grumeaux sur le bord de sa manche. Le soucis ? Il a tout simplement pensé reconnaître un fruit mangeable. Jusque là il avait évité de manger quoi que ce soit, conscient qu'il ne peut pas vraiment faire confiance en ce qu'il sait. Le hic est arrivé quand il a cru reconnaître un fruit entre la pomme et la poire au goût de raisin. Ce mélange très étrange aurait du lui mettre la puce à l'oreille. Mais non, la faim a pris le dessus sur la sécurité. Surtout que sur le moment ce repas était totalement succulent, une sorte de nouvelle découverte entre la texture et le goût. Grave erreur mon petit ! Pas plus de quinze minutes pour qu'il se retrouve à quatre patte à rendre ce qui se trouvait dans son estomac et plus encore. Vomir pour le troisième quatrième fois de la bille c'est vraiment très peu agréable.

PV & Chakra:

Voilà deux jours qu'Aki est au fond d'une cale dans une cage, entouré d'animaux tout autant privés de leurs libertés.  Des pirates passent de temps en temps devant lui, que ce soit pour lui apporter quelques choses à manger ou boire. De temps en temps certains tentent tout simplement d'en savoir plus sur lui mais la méfiance est de mise de leur part. Quoi de plus normal, Pando n'est censé être constitué que de sommité dans un milieu. En partant de ce principe la capitaine Kaizoku ne peut voir en le blondinet qu'un enfant. S'il ce trouve dans ce territoire de Chikyuu c'est tout simplement car il en a mérité sa place. C'est en tout cas ce qu'elle pense, ce qui explique qu'ils ne puissent courir sur le pont pour aider les matelots.
L'ambiance n'est pas folle, entre l'odeur atroce dû à ce manque total d'hygiène. Que ce soit de la part d'Aki ou des animaux. Le plus clean dans le cas reste le garçon, après tout lui a eu droit à un sceau et non juste de la paille. Bien que ça prennent au nez ce n'est pas le pire, non ce qui mine le plus le morale c'est les animaux autours. Il n'y a pas que l'état, c'est surtout les réactions qu'ils peuvent avoir. Le petit garnement se tient la plupart du temps le plus loin de tous, ayant d'ailleurs à un moment manqué de se prendre un coup de patte de singe, rien de bien méchant je vous l'accorde. Mais il n'y a pas que des gentils petits animaux.
Il y a aussi cette façon de se retrouver très durement face à la réalité. Jamais il aurait pu penser que Pando pouvait posséder un tel visage, lui n'avait connu jusque là que les beaux côtés de celui-ci. Comment aurait-il pu se douter que des monstres pareils pouvaient exister dans un tel endroit ?
Tout comme tous les habitants de cette cale Aki est vraiment apeuré. Si on ajoute ça qu'il n'a aucun moyen de contacter l'extérieur qu'il se sent vraiment sale sans oublier cette sensation très étrange planant dans les lieux. Il se fondrait pratiquement dans la masse.

Met le seau là et installe toi au fond !

Ce n'est pas vraiment étonnant qu'il obéisse sans rien trouver à redire. Docilement il déplace le contenant et se recule non sans regarder en permanence en arrière. De peur que l'un des animaux tente de l'attraper ou autre chose. Heureusement c'est la paroi à côté de celle du singe qui lui est indiquée. Au pire il s'en tirera avec des cheveux tirés.

Tu aimerais l'avoir hein ?!

L'homme souri de façon narquoise tout en pointant du doigt le kunaï d'Aki. C'est vrai, il se sentirait beaucoup plus rassurer avec cette arme dans les mains. Mais que pourrait-il en faire ? Tout comme la capitaine lui aussi est totalement au courant de comment Pando est peuplé. Tout le monde ne sait pas utiliser une arme je vous l'accorde, mais sur cette partie de Chikyuu ce n'est pas totalement vrai. Quand ça fait plus de cent ans que l'on se trouve dans un endroit, on fini toujours pas porter son attention sur des choses qui ne l'auraient jamais attirées. Tout ça pour dire, que oui il se sentirait bien mieux mais que pourrait-il vraiment en faire.
Le barbu ricana en déposant un nouveau seau et un bol de soupe qui vacilla en touchant le bout de parquet. Comme sur tout bateau la stabilité n'est pas toujours idéale. La porte de la cage se referme, à peine le loquet de celle-ci bloquée par la clef qu'Aki quitte la position qu'il avait adopté et saute sur le bol. Non qu'il meurt de faim mais une partie se répand déjà sur le sol. Autant éviter tout gaspillage.
Le petit démon en mauvaise posture suit du regard l'homme, déversant des seaux de nourriture dans les différentes cages. Provoquant chez certain un grognement ou tout autre cris montrant leurs mécontentement saupoudré de  peur.

Aki: Dites, je peux vraiment pas sortir quelques minutes ?

Un bruit sourd fait sursauter le blondinet, des graines pleuvent sur lui. Voilà la seule réponse à laquelle il aura droit, même pas un regard, rien du tout. Il est même persuadé que l'homme n'a même pas entendu ce qu'il disait.
Une dizaine de minutes, c'est le temps qu'il lui a fallu pour nourrir tout le monde. Enfin, c'est une façon de parler, il a plutôt fini de déverser les contenants sans se soucier vraiment de qui a quoi et encore moins si tout le monde a eu droit à un repas.

*Tout va bien se passer ne t'en fait pas.*

PV & Chakra:

Mais que fait donc Haru allongé sur l'herbe, une main plongée dans le ruisseau et son regard surveillant les venues en amont. Décrire sa position ne va pas vraiment éclairer nos lanternes. Ce qui est vraiment étrange c'est qu'il est pratiquement immobile. Est-ce qu'il espère vraiment pouvoir attraper à main nue un poisson ? Apparemment c'est qu'il espère vraiment, sinon je ne vois pas pourquoi il fixerait de cette façon les venues dans le courant.
Apparemment le petit garçon vient de remarquer quelque chose, tout son corps vient de se braquer, contractant tous ses muscles pour éviter le moindre mouvement. Ses yeux se plissent pour essayer de mieux voir et de ne pas louper son coup. Après tout ça fait déjà un moment qu'il est là dans cette position, je doute que ce soit le premier poisson passant par là. La tension monte, il est dans une concentration maximale. Il malaxe un peu de chakra dans sa main et libère celui-ci juste au moment qu'il juge parfait. Un coup de jus se propage dans l'eau, provoquant un choc à l'animal. Ce n'est qu'à la deuxième tentative d'attraper la proie qu'il sort son bras de l'eau, dans sa main son repas qui reprend petit-à-petit l'utilisation de son corps. C'est un peu visqueux sous les doigts, il manque à plusieurs reprises de lâcher le fruit de sa pêche. On peut vraiment le voir à son visage, il est hors de question qu'il dorme encore une fois le ventre vide. De ses deux mains il plaque le petit animal au sol, il frétille, son petit cœur se brise en pensant à ce qu'il va devoir mettre en place. Ayant déjà vu son père préparer un tel repas, il sait plus ou moins comment faire. Sa petite main s'enroule sur la queue du poisson, abattant celui-ci sur la pierre la plus proche. Une petite larme lui monte à l'oeil. Bien que l'animal ne bouge plus, le petiot donne un nouveau coup pour être certain que la pauvre bête est bel et bien morte.
Une bonne trentaine de minutes, c'est le temps qu'il lui a fallu pour pouvoir poser sa proie au dessus du feu qu'il avait allumé un peu plus tôt. Comme quoi grandir en grande partie sur une sorte d'île déserte ça a un certain avantage !

C'est l'eau à la bouche qu'il s'attaque à la chaire, très rapidement il se rend à l'évidence que ce n'est vraiment pas parfait. Entre les écailles  se coinçant entre les dents, bha oui quand on oublie une partie de la préparation voilà ce qui arrive. Sans parler de toutes ces arrêtes et ce goût un peu étrange. Est-ce dû à l’espèce ou alors au fait d'avoir évidé le tout comme il le pouvait ? Cependant, même avec ces désagrément, il est heureux de se mettre autre chose que quelques fruits et fruits sec sous la dent. Car oui, si Haru est totalement persuadé d'être livré à lui-même dans cette immense forêt ce n'est pas totalement vrai. Il trouve bien sûr étrange d'à certain moment trouver des vivres et un peu d'eau stockée dans de grandes plantes posé sur des roches. Comme s'il était prévu qu'il passe par ici et que quelqu'un s'assure par ces dons que l'enfant ne meurt ni de faim ni de soif. Mais bon, après cette indigestion du premier jour le noiret avait besoin de quelque chose de plus consistant dans son estomac.
Il pointe le bout de son nez vers le ciel, le peu qu'il en voit lui indique que la nuit est tombée depuis un moment. Il sourit bêtement, même s'il ne se sent pas en totale sécurité ici, même si être seul lui fait peur … Voir le ciel, être en contacte directe avec l'extérieur lui fait le plus grand bien. Il reste comme ça durant quelques minutes tout en se concentrant.

Le garçonnet prend une profonde inspiration tout en dérobant un peu de chakra naturel à la nature. D'un geste rapide il pose son indexe sur son front tout en insufflant un petit peu de chakra naturel en même temps. Une toute petite dose continue, traçant au fur et à mesure deux symboles. À se demander pourquoi il n'a pas utiliser ce sceau dès le premier jour où il est arrivé. Avec ceci il aurait pu très bien se rendre sur la cime des arbres comme il l'a fait les jours suivants. D'ailleurs ceci lui a mis un sacré coup sur le morale, voir une mer verte à perte de vue l'avait découragé sur le coup.
Le petiot termine le sceau au niveau de son front, à l'instant même où le traçage de celui-ci soit finit son corps se métamorphosa. Pas celle que tout le monde connaît, une un peu étrange si vous voulez mon avis. Ce n'est plus Haru qui se trouve sur place mais un oiseau aux plumes noires et à la queue de renard assortie. Autant dire que ce n'est vraiment pas une créature que vous risquez de croiser à l'état naturel.
D'un coup d'ail peu assuré il décolle vers la branche la plus proche, à quelques mètres du sol tout de même. La première nuit passée à même le sol à se faire manger par mille et un insectes lui a vraiment servit de leçon.
Quelques minutes plus tard le noiret est couché sur la base de la branche, la tête contre le tronc. Fort heureusement pour lui les nuits sont clémentes en chaleur dans ce lieu et les arbres tellement épais que sur sa branche il peut un peu bouger sans risquer de tomber.
C'est ce moment de la journée qu'il déteste le plus, celui où il n'y a plus rien d'autre à faire que de dormir. C'est là qu'il se rend compte qu'il est vraiment seul. C'est toujours à ce moment que des larmes coulent le long de ses yeux.

PV & Chakra:

C'est fou le peux de temps qu'il faut pour qu'un enfant perde totalement pied de ce qu'il avait pu être avant. Ou en tout cas physiquement. Car oui, Aki n'est plus du tout reconnaissable. Ses traits se sont amincis, ne pas manger à sa faim à un âge où le corps réclame énormément d'énergie pour sa croissance ça ne pardonne pas. Et ceci même si l'emprise temporelle n'est pas identique ici. C'est justement ce qui a permis aux jumeaux d'être ce qu'ils sont. Des êtres bien plus éveillé qu'il ne se devrait normalement. Une croissance physique ralentie mais un mental lui pouvant évoluer comme il le désire. Je suis dans la certitude que si sur Pando on les avait traité comme des adultes ils en seraient aujourd'hui très proche. Avec un large côté gamin certes mais une mentalité bien plus mature que ce qu'ils possèdent aujourd'hui.
En restant sur le physique, au delà de cet amincissement, ce qui choque aussi c'est sa propreté. Chose qui n'est absolument pas due à lui cette fois-ci, pas comme quand il refuse le bain. De toute façon je doute qu'un enfant choisie de rester comme Aki l'est aujourd'hui. Les cheveux gras et emmêlés avec des restes d'on ne sait trop quoi dedans. La peau basanée mais par par le soleil mais bel et bien par la crasse. Des ongles noirs de cochonneries. Sans parler de cette odeur de fond de porcherie qui se dégage de lui. Comme tout bateau, ce bâtiment n'est pas toujours stable et vu qu'ils ont passés quelques tempêtes ces derniers jours je peux vous assurer qu'il est arrivé une ou deux fois que le sceau soit vide lors de la récupération.
Bien que ce ne soit pas la première fois qu'ils se rendent sur Pando par obligation sans la demande de personne, ou en tout cas pas à sa connaissance. Ça reste tout de même la seule et unique fois où il passe autant de temps sur ce territoire sans être entouré de personnes qu'il connaît. Oui, ça lui plombe le morale et pas qu'un peu. Mais étrangement une petite lueur brille dans ses yeux. Il faut dire qu'avec le temps il a appris à écouter ce qui l'entoure, surtout les animaux. Hormis à l'heure du repas, vraiment pas fixe sautant parfois même une journée, et quand un bruit étrange résonne dans la cale, les animaux sont plutôt calme. Hormis quand quelque chose se prépare. Avant que le temps ne tourne vraiment, une excitation due à la peur frappait toutes les êtres vivant en cage. Hormis Aki qui ne comprenait absolument pas ce qu'il se passait, jusqu'au moment où sa cage aille de droit à gauche et lui de haut en bas à l'intérieur de celle-ci. C'est justement tout ceci qui lui donne ce regard, pas le fait qu'il va être ballotté dans tous les sens et pas qu'un peu vu l’excitation ambiante, mais ce que ça implique.

Comme toujours dans ce genre de cas le pirate descend dans la cale le teint palot. Apparemment il n'aime pas trop toute cette agitation. Pas qu'elle annonce quelque chose de mauvais. Car lui même le sait, après tout après des siècles sur les océans on commence à les connaître par cœur. Mais plus pour la côté bestiale existant dans ces moments. Ce que Aki a compris, c'est que la nourriture n'est distribuée que peu de temps avant que ça ne tourne vraiment mal. Quant tout le bâtiment est prêt à affronter les vagues que lui pense démesurée, qu'il ne reste donc que les derniers préparatif. Ce qui implique pas mal de bruit dans les étages. Surtout que l'on peut déjà entendre au loin des éclaires frappant la surface de l'eau. Dans ces instants il n'y a pas meilleure moment pour entrer en action.
Le fait qu'il soit resté si docile tout le long de cette incarcération a provoqué chez cet homme un certain laissé allé. Il lui ai même arrivé d'ouvrir la cage alors que le blondinet ne se trouvait pas au fond. Ce qui la empêché d'agir à ce moment ? C'est tout simplement la peur de ne pas savoir où aller. Pourquoi maintenant dans ce cas ? Tout simplement parce qu'au bout d'un moment, il vaut mieux se jeter à l'eau que de se laisser porter.

Rien d'encore grave mais Aki sent déjà son corps ballotté de gauche à droite. Rien de bien méchant mais ça marque déjà le commencement de cette nuit qui risque d'être agitée. Enfin, nuit juste par le manque de luminosité. Car pour le blondinet il lui serait totalement impossible de dire combien de temps il a passé dans cette cage et encore moins l'heure qu'il est.

Tu le regardes avec envie hein ?!

C'est vrai, comme à chaque fois qu'il passe Aki regarde le kunaï offert par Hana avec un certain dégoût. Outré qu'un tel porc puisse en avoir la possession. Mais cette fois-ci, il en est certain la donne va changer ! Le blondinet a une main entourée sur l'un des barreaux de métal de la cage, en contact directe avec la serrure. Sur cette extrémité du bras il concentre depuis un bon moment du chakra, toujours en petite dose pour qu'il ne soit pas perçu. Tout comme cette méditation qu'il perpétue tous les jours pour apporter du calme dans son corps. Un cliquetis indiquant que la clef vient de tourner. C'est tout ce qu'il attendait pour entrer en action !

Tout se passe très vite. Alors que la porte commence à s'ouvrir Aki se laisse aller au chakra qu'in a ingurgité durant tout ce temps. Son corps se modifie, plus animal, une queue de Kitsune s'échappe de son t-shirt salle. Ses dents deviennent plus acérées tout comme ses ongles qui virent plus à la griffe qu'autre chose. Il attrape l'un des barreaux en y insufflant toute le chakra concentré dans sa main. Ni une ni deux, le métal luit d'une couleur blanche aux extrémités passant de l'orangé vers le rouge pour terminer sur la même teinte naturelle. Le pirate hurle en voyant la fumée s'échappant de ses doigts. La clef qu'il vient d'utiliser en devient pratiquement malléable. Le blondinet serre les dents sous la douleur, sa paume en contact avec le métal sent tout simplement le roussi. Tout en arrachant celle-ci en y laissant un peu de peau, il passe son bras par les barreaux. La concentrassions de ses deux natures chakratiques lui permettent de créer un explosion, de moindre mesure certes, au niveau des yeux de l'homme. C'est tout ce qu'il lui fallait pour un véritable effet de surprise.


Alors qu'Aki s'apprête à bondir hors de sa cache, le bateau tangue dans la mauvaise direction. L'envoyant dans un premier temps vers le fond de la cage, barreaux sur les quels son dos claque tellement durement qu'il en est sonné. Sans s'en rendre compte, sa prison commence doucement à glisser dans le côté opposé. C'est étrange, quand un pirate descend dans la cale, il y a techniquement encore au moins une petite heure avant la tempête. Et pourtant, là vu l’accélération des cages c'est à ne pas douter que l'océan est totalement déchaîné. Le front du blondinet frappe violemment l'une des limites du cube l'entourant. Tellement fort que sa peau s'écarte sous le choc. Est-ce qu'il ressent vraiment la douleur sur le moment ? Absolument pas, il est plus occupé à chercher à comprendre ce qu'il se passe sur le moment. Il faut dire que la cacophonie ambiante des animaux et cette manie à se retrouver ballotté de tout les côtés il a vraiment du mal à imprimer tout ce qu'il se passe.
Ça fait bien cinq bonne minute qu'Aki est allongé sur le sol, dans une petite flaque de sang. L'homme qui était venu lui apporter à manger, ainsi qu'à tous les animaux semble assommé. Ou tout du moins bloqué sous une cage, de telle façon qu'il lui est totalement impossible de bouger. Heureusement pour lui d'ailleurs, car c'est celle du singe, encore bloqué dans sa prison. Par contre, avec tous ces entre chocs certaines des bêtes sont en libertés. D'on un tigre, trop occupé à tenter de trouver une sortie pour s'occuper vraiment de ce qu'il se passe autour.

Aki: Bordel.

Le blondinet prend appuie sur l'un de ses coudes en portant la main de l'autre bras à son front. Il y a du sang mais pas tant que ça. L'adrénaline ne manque pas de monter dans son corps bien qu'il ne soit haut que de trois pommes. La survie, c'est ce qui le dirige. Il ne pense pas vraiment. Cherchant à tâtons ses lunettes sans vraiment l'avoir commandé à son corps. Il fini bien par la trouver, mais l'un des verres est brisés. Brouillant sa vue d'une large ligne oblique et de divers fragments. Il n'y porte pas vraiment attention, le plus important sur le moment c'est de vivre !
Un nouveau mouvement brusque du bateau, bien trop pour que ce ne soit qu'une tempête. Il n'y connaît rien en navigation mais un tel remue ménage n'est pour lui absolument pas naturel. Ou en tout cas si ça l'est ça ne veut dire qu'une chose, tout simplement qu'il faut quitter au plus vite ce bâtiment.
Sans réfléchir, ou alors en se laissant aller par son cœur je ne pourrai pas trancher, Aki contre toute attente se lance sur la cage du singe maintenant ouverte et s'y engouffre. Pourquoi un tel mouvement ? Tout simplement pour arracher le kunaï de ce qu'il semble maintenant n'être plus qu'un corps vu à quel point son visage et son corps est déformé.
Les sons alentours sont vraiment horribles pour le gamin, entre les cris des animaux, la foudre et tous ces bruits de pas frappant durement le pont au-dessus de sa tête. Sans parler de ce vent qui semble ravageur aux cris qui s'en émane.

Ça fait bien dix minutes que l'enfant tente de se battre avec la trappe le séparant de l’étage. Son inconscient lui indique que si de l'eau ne s'écoule pas encore dans la cale ce n'est qu'une question de temps. Si seulement il avait plus de temps pour se concentrer comme il l'a fait pour chauffer le métal. Mais non, ce serait juste une perte totale, sa maîtrise élémentaire est trop faible pour arriver à une telle prouesse dans un temps imparti.

Aki: Merde, merde, merde !!!!!

Sans parler de son état qui l'empêche de mettre ses pensées dans un ordre totalement logique. Bien que poussé par son adrénaline un son attire son attention. Puissant, roque mais en même temps étouffé. Ce n'est pas la première fois qu'il entend celui-ci, mais c'est qu'à ce moment qu'il remarque un certain écho dans celui-ci. Un désespoir profond qui le sors durant un instant de cette torpeur dans la quelle il se trouve. Le plus absurde dans cette histoire, c'est que si ses pensées étaient bien rangées il serait conscient que quoi qu'il arrive sa vie à lui sera sauvée.
Aki prend la direction du fond de la cale, celle restant en permanence dans l'obscurité où personne ne vas. Le tout en étant conscient qu'il ne pourra pas venir à bout de cette trappe mais sans vraiment comprendre pourquoi cette bifurcation. C'en est pratiquement bestiale.
En cours de route il se retrouve poussé contre un pelage dru appartenant à une lourde carcasse. Puis sur le bois d'une poutre sur le quel son épaule entre lourdement en contact. La douleur ? Elle n'est pas présente, cette envie de vivre est bien trop forte pour laisser place à celle-ci. Mais dans ce cas pourquoi aller dans la direction inverse ? Il en serait totalement incapable de répondre à cette question. Encore moins en se retrouvant envoyé cette fois-ci contre une cage. Créant une nouvelle ouverture au niveau de son crâne.
Cinq minutes, c'est le temps qu'il lui faut pour arriver au niveau de la cage d'on ce bruit résonne. La noirceur de la cale l'empêche de vraiment voir ce qu'il se trouve dedans. Tout ce qui se livre à son regard c'est des yeux dorés luisant qui le fixe. Entourés d'écailles rouges. Sans réfléchir l'enfant tente de tirer la porte. Fermée. Il y pause sa main, se concentrant afin de provoquer une explosion, puis une deuxième. Trop faible pour pouvoir y faire quoi que ce soit. Concentrer du chakra durant un moment pour affaiblir le tout ? Non c'est bien trop long.

Ouvre là !

La voix résonne à la fois dans la pièce tout comme dans la tête du blondinet. Il reste un instant totalement perdu par cette sensation.

Mais qu'est-ce que tu attends ?!

Aki chasse cette idée de sa tête, se laissant de nouveau aller sous cette adrénaline. Il frappe aussi fort qu'il le peut la serrure de son kunaï. Des larmes lui montent aux yeux. Se sentant totalement perdu, ayant l'impression que quoi qu'il fasse ça ne pourra absolument servir à rien.

Ma parole tu es débile ou tu ne sais rien faire ?! Qu'est-ce que tu peux bien foutre sur Pando ?!

Aki: Je fais ce que je peux !

Et tu penses que c'est suffisant !?

Un silence s'installe, enfin subjectivement, car tout autour d'eux c'est un véritable brouhaha. Que ce soit sur les étages ou sur le même niveau. La bête tend son museau vers le visage du blondinet qui a à cet instant la tête contre les barreaux. S’agrippant de toute ses forces à cause des secousses.
Aki a les yeux clos, il est dans une sorte d'état de recherche d'aide divine. Comme si en espérant quelque chose allait arriver. C'est un souffle étrangement chaud qui le pousse à ouvrir ses mirettes. Se retrouvant le regard planté dans celui de la créature. Il remarque que son museau est tenu par de large lanière de métal. Comment peut-il arriver à parler ? Est-ce que cette voix ne se passe que dans sa tête ? Aki valse sur la droite, sa poigne bien que faible suffit à ce qu'il ne soit pas totalement emporté par le mouvement. Par contre le vacarme à l’arriéré indique que des cages n'ont pas eu cette chance. Car il faut savoir que celle de la créature est totalement calculée pour ne pas pouvoir bouger. Encrée à même la coque à certain endroit.

Quel est ton nom petit Dom ?

Aki : De... De … quoi ? la peur se lit sur son visage

Quel est ton nom ?! mais comment peut-il hurler à ce point sans ouvrir sa bouche ?

Aki: Aki.... Aki Ono !

Très bien Aki. Je me nomme pour ma part Jintoku. un nouveau courant d'air chaud sortant des narines de l'animal Si tu veux que l'on sorte tous les deux d'ici tu vas devoir m'écouter d'accord ? Aki hoche de la tête en signe d'approbation Parfait. Je sens en toi le Yokuokitahi. Aki lève un souci ne comprenant pas vraiment de quoi il parle Cette stupidité humaine. Je m'y ferait jamais ! Ferme tes yeux ! le ton est suffisamment sec pour que le garnement obéisse, sans parler de ce contexte lui imposant toute soumission Respire.

Aki : On a pas le temps !

Ferme la et respire profondément ! Ferme tes yeux je t'ai dit ! à ce stade ce n'est même plus clore ses yeux qu'Aki fait, les rides que ça provoque lui ajouterait pratiquement une bonne cinquantaine d'année Fait fit de tout ce qui se passe autour de toi. Concentre toi que sur ma voix. Entend comment elle peut être relaxante et chaleureuse. il marque un pause alors que l'enfant se calme Inspire ! Expire ! ni une ni deux Aki s'exécute Si tu veux que l'on s'en sorte suit bien ce que je te dis. nouveau souffle chaud Cherche cette source de chaleur en toi ! Aki fouille en lui à ce fameux puits, ses yeux sont plissés à tel point qu'il serait difficile d'ajouter une feuille de cigarette entre ces rides éphémères Chercher vraiment cette source au fond de toi ! le garnement prend une profonde inspiration mêlée à la peur de mourir Souffle !

Aki hurle au lieu de souffler, de sa bouche s'échappent des flammes dorées brûlant le métal. Il doit s'y prendre à plusieurs reprises avant que la porte ne flanche. À peine celle-ci ouverte que la créature sort de sa prison, un dragon aux écailles de feu. Aki saute en arrière par cette libération. Abasourdi par ce qu'il vient de se passer. Alors que la bête se dégage de sa prison il empoigne de l'une de ses pattes le petiot qui encore une fois ne comprend pas ce qu'il se passe. En encore moins quand le crâne de son sauveur frappe la coque. N'ayant absolument aucune empathie envers les animaux se trouvant dans la cale. Le crâne du dragon fracasse la coque, laissant l'eau s’engouffrer dans la coque. Le choc est tel qu'Aki tourne de l'oeil.

PV & Chakra:

Haru en est à un cap où il n'a plus du tout le morale. S'il avance c'est bien plus par survie qu'autre chose. Et encore, ce n'est même pas certain vu qu'il est persuadé de ne pas pouvoir voir le bout de cet océan vert. Ses pieds lui font un mal de chien, les ampoules qu'il a choppé les premiers jours n'arrivent pas à soigner. Pas encore percée heureusement mais le dérangement reste tout de même là à chacun de ses pas. On peut dire sans aucun doute que le garnement n'est vraiment pas dans ses baskets. Frottant souvent ses yeux très certainement pour en retirer les larmes qui lui montent aux yeux. Le seul point qui n'est pas trop obscure aux yeux du noiret, c'est tout simplement que son ventre est bien rempli. Entre cette pêche bien étrange qu'il a mis au point et les fruits accompagnés d'eau fraîche qu'il trouve de temps en temps sur sa route lui permet de manger à sa faim sans trop de soucis. Malheureusement pour lui, il est toujours aussi peu doué pour préparer le poisson.

Là où nous aussi pouvons trouver un autre point qui est à l'avantage du petiot, c'est tout simplement cette chance de ne croiser aucune créature sauvage. À se demander pourquoi mais surtout comment. Une grande chance ? C'est ce qui a le plus de chance d'être le cas.
Malheureusement pour lui on ne peut pas toujours être guidé par sa bonne étoile.

Un craquement de bois attire son attention alors qu'il est encore une fois couché sur une rive l'une de ses mains dans l'eau. Là où aujourd'hui il a fait une erreur, c'est que ce n'est pas une rivière qu'il a choisi pour la pèche mais un lac se trouvant dans une clairière. Grave erreur de ce présenter de cette façon à tous sans que lui ne puisse voir arriver quoi que ce soit.
Ce bruit a résonné étrangement en lui, pas qu'il est vraiment étrange, après tout il y a de nombreuses créatures se trimbalant dans cette forêt. Mais ici il y a quelque chose qui s'est éveillé lui, déjà un sentiment de peur mais pas que. Un sentiment sur le quel il n'arrive pas à mettre le doigt. Il faut dire que là sur cet instant il ne se concentre pas trop sur son ressentit. Écoutant tout simplement ce que son corps lui dit.
Il sort doucement sa main de l'eau, la secouant machinalement pour en retirer un maximum d'eau. De l'autre il s'aide à se relever. Il n'y a plus aucun bruit mais son cœur continue à battre la chamade sans qu'il ne comprenne vraiment pourquoi.

Haru : Il y a... il dégluti ... quelqu'un ?

Sa voix n'est vraiment pas assurée, il empoigne son kunaï sentant le bois dans sa paume. Ce contacte est rassurant. Le fait d'avoir une étendue d'eau dans son dos le rassure, pour le moment il n'a encore rien vu de dangereux dans les profondeurs. Bon, il ne s'est pas non plus baigné entièrement dedans, juste jusqu'au mollet pour se laver. On est jamais trop prudent. Mais en tout cas il préfère une étendue d'eau, lui permettant de ne devoir surveiller qu'une plus petite surface.
Ça dure comme ça durant quelques minutes qui semblent être une éternité au petit garnement. Durant ce laps de temps pas un autre bruit se fait entendre tout comme il ne voit rien bouger dans les buissons alentours. Plusieurs gouttes de sueurs coulent le long de ses tempes et son front.
Tout vas très vite, une ombre s'échappe de la végétation et bondit directement vers l'enfant. Il se retrouve tout de suite plaqué au col avant même d'avoir le temps de se tourner vers cette source de mouvement. Sans chercher à comprendre quoi qu'il se soit il donne des coups de kunaï au hasard au-dessus de lui tout en tenant son autre avant bras au-dessus de son visage. Quelque chose chose entre en contact avec la lame. Ça s'enfonce un peu avant que le mouvement ne reprenne une vitesse normalement. Ni une ni deux Haru se relève tenant l'arme face à lui. C'est une panthère noire qui a bondi sur lui. Voilà qui est vraiment manque de bol. Jusque là son corps lui permettait de réagir et de ne pas trop se laisser aller à la terreur. Maintenant qu'il sait ce qui se trouve face à lui la donne est tout autre. Jambes tremblantes et mains moites, sans parler de son cœur battant encore plus fort. Heureusement qu'il a vidé sa vessie un peu avant, sinon ça ne fait aucun doute qu'en cet instant son pantalon un peu crade l'aurait été un peu plus.

Le noiret serre un peu plus le kunaï dans sa main pour tenter de grappiller un peu plus de courage. La créature au pelage noire bande la totalité de ses muscles quand un rugissement surgit de la végétation. Il est hésitant durant un instant avant de bifurquer en partant à toute vitesse, non sans feuler vers le garçon afin de lui indiquer cette chance inouïe qu'il a eu. Est-ce que ça le rassure ? Non pas vraiment, il pivote vers la source du bruit, toujours l'arme en barrière contre tout danger.
Le temps lui semble vraiment long bien que quelques secondes s'écoulent à peine avant qu'une immense gueule serpentine blanche ne quitte le tronc des arbres.

Tu n'es capable de rien ma parole ! En plus de te perdre tu ne peux même pas te débrouiller seul !

Haru : Dedede … quoi ?


On peut dire que la vie de Haru a tout simplement été sauvée par cet être bien plus qu'étrange répondant au nom de  Chimimouryou. Le noiret a bien tenté de le renommer Chim mais je peux vous dire que sa seule tentative lui a montrer à quel point il fallait absolument pas modifier ce prénom. Dire que ce dragon serpentin n'est vraiment pas le plus agréable avec l'enfant serait un bien petit mot. Pour tout dire la patience n'est vraiment pas son fort et contrairement à ce à quoi il s'attendant les dons de petiot dans le ninjutsu ne sont vraiment pas au top.

Chimimouryou : Concentres-toi !

Deux jours qu'il répète à l'enfant et autant de temps que mise à part des arcs électriques sortant de ses mains dans tous les sens il n'arrive pas à grand-chose.

Chimimouryou : Que te faut-il de plus que le Ikazuchi pour réussir ! Jamais je n'ai vu être aussi faible !

Haru déglutie, pour une énième fois il enroule ses deux fines excroissance de sa gueule sur le noiret qui lâche un cris de douleur sous la décharge électrique. Elle ne dure qu'un instant, rien de vraiment dangereux mais à force d'en prendre à retour de bras l'enfant commence à sentir ses extrémités  s'engourdir.

Chimimouryou : Ferme les yeux et imagine encore une fois le courant parcourir ce qu'il te sert de patte. par peur il s’exécute Sent celui-ci remonter le long de tes pattes jusqu’à l’extrémité de ceux-ci et garde le condensé à cet endroit. Haru sent le souffle chaud de la créature se rependre sur lui vu la proximité de sa gueule Parfait. Je te préviens, si tu loupes cette fois-ci je t'arrache l'un de tes bras !

L'enfant manque de relâcher la totalité du chakra concentré dans ses mains en entendant ceci. Il plonge peureusement son regard dans l'un des yeux de Chim. Il ui est impossible de dire s'il rigole ou non. Dans le doute son corps produit une concentration qu'il n'a jamais connu. Ayant l'impression de se retrouver face à lui-même.

Haru :*Ne te loupe pas !*

Pratiquement deux jours qu'ils tentent d'apprendre cette technique que Chim essaye de lui inculquer. L'enfant approche ses mains provoquant des arcs électriques bleus entre celles-ci. Contrairement aux autres fois, ici il a une certaine pression supplémentaire. Ne sachant pas trop pourquoi ici il attend pour relâcher le chakra empli de Raiton. Son corps semble lui indiquer le moment où ça devra être fait. Il inspire un bon coup jusqu'à ce qu'un fourmillement particulier suffisamment caractéristique pour lui indique qu'il est temps de relâcher la totalité du chraka tout en ouvrant ses yeux. Un éclair bleue s'échappe de ses mains à l'instant même où ses entrailles commencent à se retourner et que Chim lui tourne le dos en lâchant un râle de soulagement. Comme s'il était heureux d'enfin se débarrasser de Haru. Ce mal de ventre ne veut dire qu'une chose, arrachant un sourire à l'enfant. Enfin, il va récupérer le confort qu'il connaît. Même si mince, bien meilleur que tout ce qu'il a connu jusqu'ici.

PV & Chakra:

Jintoku : Je n'en reviens pas que tu ais autant de mal à maîtriser ce que je te demande. Tu es porteur du Rekka Kougoushii !

Ça fait une semaine qu'il entend ces mots. Si au début le dragon avait pensé qu'il était porteur d'un autre feu en voyant la couleur de celui-ci quand il l'a libéré il a bien du se rendre à l'évidence de son erreur. Est-ce que nommer autrement le Katon donne vraiment une autre puissance ? Je ne le pense pas vraiment. Mais qu'est-ce vraiment ce Rekka Kougoushii ? D'après Jintoku c'est un feu divin qui a été offert à l'enfant par Inari elle-même. D'après lui, ça devrait lui donner une bien meilleure maîtrise du Ninjutsu ? En quoi vu que ceci n'a pas vraiment à voir avec les Kitsunes ? Certes, ils ont une certaine affinité élémentaire mais ce n'est pas pour autant qu'ils sont capables de l'utiliser. Ils étaient en quelque sorte plus un catalyseur qu'autre chose. Tout comme la génération d'Hikaru était capable de modifier les jutsus de cette branche. Mais de là à dire qu'il devrait être capable d'être meilleur ne me convainc pas vraiment. Quoi que, vu la puissance que l'enfant peut déjà donner aux apprentissage ce ne serait pas fou de l'apprendre. Oui, finalement il part bel et bien avec un certain avantage par rapport à un humain des plus lambda. Mais ce n'est pas pour autant qu'il possède des facilités dans l’apprentissage.
Mais comment ça se fait que'Aki est de nouveau avec Jintoku ? C'est une très bonne question ayant une réponse très simple. C'est Pando qui l'a envoyé auprès du maître. Si pour l'enfant juste quelques jours s'étaient passés, pour le dragon c'est tout autre chose.

Aki : J'essaye !

Jintoku : Et ce n'est pas suffisant !

Sa voix roque résonne dans tout le corps de l'enfant, ses cheveux poussés en avant par le souffle chaud des entrailles de la créature. Il se demande cet instant ce que les gens du camp penseraient du fait qu'il apprend auprès d'une telle créature. Serait-il vu comme un monstre ou alors comme une aide appréciable ? En tout cas cette chaleur l'entourant est plutôt agréable.
La tête du géant est posée un peu en retrait de l'enfant qui gardait les yeux clos. Tentant pour la énième fois de créer un trait de chakra. Il y arrive mais sur de très courte distance. À chaque fois qu'il se sent prêt à l'envoyer, ses yeux s'ouvre laissant voir la distorsion de l'air face à lui.

Jintoku : Tu es donc incapable d'envoyer ton énergie à plus de un mètre ?

L'enfant serre les dents, un certain raz-le-bol d'entendre toujours qu'il n'est pas capable de ci ou de ça. Et pourtant le blondinet garde son calme, il s'est énervé une fois contre le dragon et je peux vous assurer qu'il l'a rapidement regretté. La colère de Jintoku avait été telle que le petit diablotin en était devenu totalement livide. Il avait tout simplement eu l'impression que la voix rocailleuse le transperçait. Garder son calme est le meilleur des moyens face à cette créature.

Jintoku : Je ne peux pas concevoir qu'un porteur du Rekka Kougoushii soit dans une telle incapacité de l'utiliser ! Mais quel gâchis !

L'enfant prend une nouvelle inspiration, non pour se concentrer mais tout simplement pour se calmer. Le dragon lui a interdit l'utilisation du sceau des Paresseux, pour seule explication il a avancé que ça ne ferait que le ralentir. Vu qu'Aki ne comprenait pas, il a du lui expliquer que face au danger chaque seconde est importante dans certain cas. Jintoku pose le bas de son menton sur le sommet du crâne du blondinet. Ne maîtrisant pas bien sa force, la tête du petit démon s’enfonce dans ses épaules. Ce n'est pas la première fois qu'il fait une telle chose, d'après ce qu'il lui a expliqué c'est sa façon à lui de pouvoir ressentir la résonance du chakra. Aki est pourtant certain qu'il n'y a pas que ça, à chaque contact de ce genre il ressent un changement dans la façon d'on il arrive à malaxer le chakra.
Le blondinet ferme de nouveau les yeux, profitant de cet avantage offert par Jintoku. Il a beau être dur avec lui, il n'en reste pas moins quelqu'un de très attentionné. Aki ne sait pas si c'est parce qu'une chaleur agréable se dégage de cette créature ou alors si c'est par rapport à autre chose, mais il se sent totalement ben à ses côtés. Et ceci même s'il est loin de son frère. Bien sûr que ça lui fait mal d'être séparé de lui autant de temps.

Jintoku : Inspire … Expire … Inspire … Expire ... ça dure un bon moment, si au début ça dérange l'enfant rapidement il calque sa respiration sous la directive du dragon Maintenant !

Les yeux d'Aki s'ouvrent alors qu'un trait de chakra sans aucune nature s'échappe de sa bouche. Jintoku lâche un long soupire en dégageant sa tête.

Jintoku : Tu n'as même pas gagné un mètre ! il dégage sa tête Je m'en vais chasser. J'espère qu'à mon retour tu auras quelque chose de potable à me présenter !

PV & Chakra:

Voilà deux petits jours que Haru est en compagnie de Chim, tout comme son frère il a été arraché de son sommeil par Pando pour continuer son apprentissage au-près du maître qui lui avait été choisi. Par qui ? Il ne le sais pas du tout et même moi je ne peux être certain que c'est un choix directement fait par l'Arbre Mère. Si pour le blondinet tout se passe plus ou moins bien, hormis parfois des paroles un peu dures. Pour le noiret s'en est tout autre. Le ryu n'est pas aussi patient que ne l'est le dragon. Contrairement au lézard la créature serpentine est bien plus enclin à utiliser des punitions corporelles. Pour seule preuve l'on peut utiliser le corps de l'enfant, recouvert par de toutes petites brûlures à l'endroit où le courant entre et exactement les mêmes à la sortie. Ce n'est pas la chose la plus douloureuse, mais à force les extrémités du gamin gardent un certain fourmillement plutôt désagréable.
Ni Chim, ni Haru n'a vraiment envie d'être là. Je serais curieux de savoir le quel est le plus dérangé par la présence de l'autre. Le noiret envie son frère. Ils ont tous les deux parlés de ce dernier voyage sur Pando. Lui s'était obligé de mentir à Aki, ne voulant pas lui avouer comment ça s'était réellement passé. Sachant pertinemment que quoi qu'il arrive rien ne pourrait changer ça. Autant ne pas inquiéter qui que ce soit. S'il veut devenir aussi courageux que le blondinet il va devoir mordre sur sa chique.

Les moustaches du maître se placent au niveau des épaules de Haru qui dégluti. Ça ne veut dire qu'une seule chose, que c'est le moment de tenter de lancer la technique que Chim tente de lui inculquer. Il a eu un peu de mal à lui expliquer, ne maîtrisant pas totalement la même énergie. Il a bien tenté de le camoufler mais sa façon de rester flou dans certaines de ses explications montre bien qu'il possède une certaine lacune dans l'enseignement.
C'est le moment de vérité, le noiret s'attend déjà à la décharge, sachant pertinemment qu'il n'est pas prêt. D'ailleurs il ne comprend pas trop pourquoi Chim le force toujours à tenter alors qu'il a déjà indiquer qu'il sentait ne pas pouvoir le faire.
Faire un clone n'est pas très difficile pour l'enfant, bien au contraire pour une personne ne maîtrisant que les bases il s'en sort très bien. Par contre, pour y ajouter une affinité élémentaire s'en est tout autre.


Il malaxe son chakra comme il peut le faire pour la technique qu'il maîtrise déjà, conscient que c'est quelque chose de plus puissant et qu'il faut donc une source plus grande. Ne la maîtrisant pas encore il y va justement totalement à tâtons. Et ça se voit, ce n'est pas une copie de lui qui vient d'apparaître mais tout simplement une masse de boue un peu colorée. On voit bien une idée de vêtement et de cheveux mais le tout ressemble plus à une flaque de peinture dégelasse qu'autre chose. Ni une ni deux son corps se crispe sous le courant parcourant son corps.


Haru : Aoutch !

C'est douloureux mais pas trop, mais c'est suffisant pour montrer le mécontentement à l'enfant. Il ferme les yeux, pour garder son calme. Il n'a qu'une envie, se tourner et frapper dans le museau de Chim. Mais non, agir comme ça ça serait prendre le risque de prendre un véritable coup de jus ou encore pire … Juste l'idée de ce qu'il pourrait se passer refroidi immédiatement Haru.
Le corps serpentin se tourne un peu autour du noiret pour que la tête du ryu arrive au niveau de celle du jumeau. La différence de taille est juste énorme. Il se sent juste minuscule, sans aucune défense par rapport à lui.

Chimimouryou : Je n'y crois pas, je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi nul que toi.

Haru : Désolé. il baisse la tête

Chimimouryou : Misérable !

Son corps se déroule, s'enfonçant dans la forêt, laissant l'enfant seul au bord du lac.

Chimimouryou : Je reviens dans quatre jours. Si tu n'es pas capable de créer un double de boue de toi. Je peux t'assurer que tu le regretteras.

PV & Chakra:

L'entraînement du petit Aki ne consiste pas juste à apprendre des techniques, bien au contrairement même. Ce point prend bien sûr une certaine place mais ce n'est pas la plus grande. Ce que veut vraiment inculquer dans un premier temps Jintoku, c'est plus la maîtrise du feu qui ne passe pas uniquement au travers de l’apprentissage plus classique. Voyant les difficultés du blondinet pour ne serait-ce que maîtriser quelque chose d'aussi basique qu'un trait de feu, il se demande comment il a pu arriver à cracher une boule en si peu de temps, il a choisi une nouvelle approche depuis son retour de chasse. Trois jours que l'enfant a été déposé sur une petite île que le dragon survole en permanence, hormis quand il part chasser pour apporter de quoi manger au petiot. L'enfant n'a qu'une seule instruction, s'il veut pouvoir se nourrir comme les humains le font il doit tout simplement apprendre à cuir par sa propre force. Il a également interdiction d'utiliser du bois pour faire du feu. S'il a froid, vu qu'il n'a absolument rien pour se couvrir et que les nuits ne sont pas toujours clémente, il ne peut que se reposer sur sa capacité à créer une source de chaleur par lui-même. C'est difficile, pas tant le fait de se tenir chaud mais plus de le faire sur une longue durée. Sans parler que dès qu'il tombe dans les bras de Morphes il n'a absolument plus aucune source pouvant maintenir une température clémente.
La fatigue ajoutée au fait qu'il mange très mal le tout en dépensant une énorme quantité de chakra lui donne bien mauvaise mine. Des grandes poches, plus proches des valises qu'autre chose, sous ses yeux rouges. Certes son teint est un peu plus basané, les longues heures à rester au soleil matifient sa peau. Mais il garde tout de même cet aspect un peu sale de ceux qui ne peuvent pas bien dormir, donnant au visuel une texture un peu étrange.

Le ventre gargouillant Aki regarde à l'horizon, il a repéré un point au loin qui ne peut dire qu'une chose. Le retour de Jintoku mais également la livraison d'une pièce de viande. En espérant que cette fois-ci ça sera autre chose qu'un lapin. Il n'aime pas du tout devoir dépecer les animaux et encore moins quand ceux-ci sont recouvert de bave. À se demander même comment une gueule tellement grande peut attraper avec autant de précision un si petit animal.

C'est autre chose qui lui est présenté dans une grande tornade de vent. Il faut dire qu'un tel animal provoque certain courant d'air en atterrissant. Une patte avec un sacré cuisseau, l'enfant mettrait sa main à couper qu'il s'agit là d'un reste ce biche ou de cerf. Pour une fois que l'animal n'est pas là en entier, autant ne pas imaginer à quoi il ressemblait.

Aki : Merci Jintoku.

Jintoku : J'espère qu'aujourd'hui tu pourras mieux manger. Mais ça ne tien qu'à toi petit Dom.

Aki : Tu ne veux vraiment pas la cuire pour une fois ?!

Jintoku : Faire les choses à ta place ne va rien t'apporter.

D'un nouveau coup d'ailes il prend de la hauteur, recommençant à tourner autour de l'île. Gardant un œil sur son petit élève.
L'idée de manger encore quelque chose ayant dans la même bouchée plus de trois cuissons différentes ne lui donne pas trop envie. Pourtant il n'a pas vraiment le choix s'il veut remplir son estomac. La vue de la patte de l'animale n'est pas très ragoutante, mais il faut aller au-delà de ce que l'on voit. Comme il se le dit, ce n'est pas très différent des poissons qu'il pêchait avec son père avant de les préparer.
Non sans une grimace de dégoût il pose ses mains jointe sur le cuisseau. Là où c'est difficile, c'est de garder en permanence la même quantité de chakra avec la même intensité en katon. Modifier en cour de route l'une des deux variables c'est le meilleur des moyens pour encore devoir se contenter de quelque chose de passable. Nourrissant mais dégoûtant à manger. Il a pensé à ceci durant toute une partie de l'après-midi. Pour lui, le mieux à faire c'est de charger la chaire en chakra et d'ensuite y insufflant une nouvelle dose mais chargée élémentairement. En tout cas, vu que le résulta est encore inconnu, il y a plus de chance d'aboutir à quelque chose par rapport à ce qu'il a testé jusque là. L'unique point où il n'a aucun doute, c'est que ça doit être fait dans le temps et non trop rapidement. Son premier repas plutôt carbonisé le lui avait montré.

Le repas dure une bonne demi-heure sous le regard attentif de Jintoku. Cette fois-ci le blondinet a choisi d'y aller vraiment tout doucement. Prenant de temps en temps un bout de viande. Elle n'est pas tout le temps parfaitement cuite mais bien mieux que les autres fois. Encore un peu de trop cuit mais vraiment rien à voir.

Les heures suivantes sont consacrées à de nouveau à tenter à assimiler la technique se basant sur ce fameux traits. Mine de rien, s'entraîner à la cuisson lui permet de gagner un bon mètre.

PV & Chakra:

C'est malheureux mais on ne peut pas dire que les choses se passent aussi bien pour Haru comparé à son frère. Contrairement au blondinet le noiret doit se débrouiller seul. Il ne peut pas compter sur Chim pour trouver à manger, ne devant que compter sur lui-même. Heureusement qu'il a mis au point cette méthode de pêche bien propre à lui-même. Mais ce n'est pas toujours simple. À force de recevoir des coups de jus les extrémités de ses membres sont en permanences sous une sorte d’engourdissement et de fourmillement. Ce n'est pas du tout agréable et ça rend les choses plus difficile. Rien que pour signer des mudras, le fait d'avoir ses terminaisons nerveuses endormies le pousse à cafouiller de temps en temps. Ses réflexes moins bon laisse bien plus de chance aux poissons passant dans le coin. Sans parler du fait qu'évider est vraiment pas pratique, il dérape de temps en temps kunai à la main.
Pour le moment Haru est seul, depuis quelques heures pour être exacte. Chim est parti se trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Ça ne doit pas être bien difficile pour lui, mais vu sa taille il faut pas mal de kilos pour arriver à remplir un tel estomac.
Il pourrait profiter de ce temps pour se reposer convenablement histoire d'effacer ces cernes sous ses yeux. Mais non, il préfère continuer à s'entraîner à mettre au point un clone à base de son affinité doton. Il y arrive bien mieux, c'est même pratiquement parfait quand il n'est pas soumis aux attaques du ryu. En parlant de ceci, son corps est encore plus recouvert de traces de brûlures, la plupart au niveau de son torse. Ce sont toujours les mêmes, des petits ronds au centre rouge à différent niveau et un pourtour bleuté. Ce n'est pas bien grave, il ne risque pas grand chose mais ça reste tout de même une gêne pour l'enfant.
Pourquoi rester ici et subir tout ceci ? Tout simplement car comme il l'a promis à Hana et Aki, il n'a pas d'autre choix pour devenir plus fort. Et puis, où pourrait-il bien se rendre ? Après tout, il est seul dans une forêt ou plutôt un océan vert.


Les petites blessures sont maintenant encore plus présentes et maintenant ce n'est plus que les extrémités des membres de l'enfant qui sont engourdis mais l’entièreté de ceux-ci. Étrangement il ne s'en plaint que silencieusement, contrairement à ce que l'on pourrait s'attendre d'un gamin de dix ans et surtout de Haru. Il tente tout simplement de prouver quelque chose, car l'envie de crier que ça suffit lui brûle les lèvres mais il choisi la voix du silence par rapport à cette gêne.
À présent, il est totalement capable de lancer un clone de boue. C'est dans le Fuinjutsu qu'il a trouvé la réponse à ce qu'il lui manquait pour y arriver. Si au début il tentait tout simplement de monter cette copie comme une statue en partant des pieds. Il s'est rendu compte qu'il avait totalement tort en pensant à son art préféré. Tout comme les sceaux, il faut une structure, un squelette avant tout. Du coup commencer par les pieds, même si on a tendance à croire que c'est la base de tout, n'est pas une bonne idée. Non, il débute par ce qu'il imagine comme le cœur. Pourquoi lui et non le cerveau ? Tout simplement car un clone n'a pas besoin du second. Mais pas vraiment du premier non plus … Pourtant si, ou tout du moins un plus simplifié. Après tout, du chakra circule dans son corps. Il ne peut pas l'utiliser et la quantité est très mince mais il a tout de même besoin d'un encrage pour emprisonner celui-ci. Et quelle meilleure partie du corps pour servir à ceci ? De là, tout comme pour le Fuinjutsu il n'avait plus qu'à construire autour. Si au début la manœuvre était un peu lente maintenant il y arrive beaucoup plus rapidement.
Mais dans ce cas pourquoi est-il encore là ? Pourquoi pas de retour sur Onogoro ? Tout simplement car aux yeux du ryu l’apprentissage n'est pas encore terminé. Savoir utiliser cette technique sans aucune pression alentour n'est pas une finalité. Si Haru compte pouvoir affirmer maîtriser ce clonage bien spécifique il doit être capable de l'utiliser sous toute situation.
C'est parce qu'il est encore incapable de pouvoir l'utiliser sous les impulsions électrique que le gamin se trouve encore dans cet océan vert en compagnie de Chim. Qui d'ailleurs a perdu clairement patience, les chocs sont plus puissants et douloureux.


Vu qu'il maîtrise en temps normal le clone de boue, Chim a fini par lui imposer un autre exercice. Se focalisant plus sur la malaxation du chakra continue même sous la douleur. Pour ceci, Haru se trouve maintenant en position du lotus, les yeux clos, dans une petite profondeur d'eau, le couvrant jusqu'à mi-cuisse dans cette position. Souvent, le ryu bat le lac afin d’asperger l'enfant d'eau. Dans quel but ? Tout simplement rendre le courant plus efficace. Donnant sans prévenir des décharges, que ce soit directement sur le noiret ou alors via le liquide. Parfois il ne fait que passer à coté, sans rien faire, frôlant parfois tout simplement le corps de l'une de ses moustaches. À d'autre moment ce n'est qu'un petit coup d'électricité ou encore une véritable décharge. Le but et tout simplement que le petit diable puisse maintenir un flux continue qu'importe ce qu'il se passe.
Ce n'est pas simple du tout, surtout sous un tel élément poussant les muscles à se crisper. Portant les battements du cœur bien plus haut qu'ils ne le sont normalement. Ce n'est jamais très douloureux mais toujours dérangeant.
Haru y arrive cependant de mieux en mieux, il n'est toujours pas sur un flux continue mais contrairement à l'avant-veille il arrive à ne plus interrompre celui-ci. Il obtient bien sûr des piques montant ou descendant à chaque décharge mais arrive maintenant à diminuer leurs intensités. Sans parler du fait que s'il n'y a pas de douleur il reste sur un plat stoïque.

PV & Chakra:

S'en est fini des nuits froides et des repas mal cuit pour Aki, sa maîtrise élémentaire a bien évoluée depuis quelques jours. Il faut dire qu'il y consacre une bonne partie de ses journées, gardant tout de même toujours un peu de temps pour le Fuinjutsu. Même s'il ne se consacre que très peu de temps libre le temps lui semble long. Loin de son frère depuis maintenant un peu plus de deux semaines. Il n'est pas du tout habitué à ça. Bien qu'un peu triste, la promesse faite à Hana et à son jumeau lui permet de garder la tête hors de l'eau, même si le soir il se laisse aller à quelques sanglots avant de tomber de fatigue. C'est ce moment de la journée le plus difficile, éreinté il ne dure jamais bien longtemps mais suffisamment pour qu'il se sente seul. À tel point qu'il est déjà arrivé à Jintoku de tenir compagnie à l'enfant, lui permettant de se blottir contre lui afin de trouver un sommeil plus paisible.

Depuis que le petit diable arrive sans trop de mal à se nourrir c'est le dragon qui s'occupe de ceci afin de lui laisser plus de temps pour s'exercer. Contrairement au départ Aki ne lance plus à tout va le trait, il cherche avant tout à se concentrer au maximum afin d'avoir le meilleur des résultats. Cependant ça prend bien trop de temps et surtout la chaleur n'est pas suffisante pour vraiment être utile.

Jintoku : Tu ne mets pas suffisamment du tien. Comment veux-tu vraiment pouvoir utiliser le Rekka Kougoushii si tu ne t'en donnes pas les moyens ?!

La voix du dragon résonne dans le corps du petit. Il est habitué à de telles remarques et sait pertinemment qu'il n'y a rien de méchant dans ces dires même si le ton lui est sec. Cependant il n'est pas du tout d'accord avec Jintoku, pour lui il donne tout ce qu'il a en essayant d'apprendre cette technique.
La façon d'on s'il prend pour le moment c'est tout simplement de visualiser ce qu'il doit produire tout en malaxant du chakra au niveau de ses poumons. Pourquoi cet endroit ? Car pour lui c'est tout simplement le lieu d'où tout partira. Après tout, ça reste tout de même une expulsion de feu par la bouche. Le seul soucis dans cette façon de faire c'est qu'il ne peut pas tenir suffisamment longtemps le chakra dans ceux-ci en y insufflant son affinité Katon. Le hic, c'est que rapidement une douleur empli ses poches d’oxygènes. Si avec Honenza no jutsu c'est totalement supportable, ce n'est plus du tout le cas avec celle-ci. Bien plus puissante que la première. Son corps ne peut tenir une telle température intérieur. Il faut tout simplement qu'il trouve un autre moyen pour y arriver. C'est le hic quand on apprend auprès d'un dragon, tous les conseils qu'il donne ne peuvent pas être appliqué.


Il lui a fallu pas mal de temps pour trouver la façon de s'y prendre. Si ses poumons ne peuvent pas supporter une telle chaleur c'est qu'il faut tout simplement retarder les moments où la température monte. C'est finalement en observant Jintoku qu'il a trouvé la solution. S'il produit bel et bien du feu directement dans son corps c'est uniquement parce que celui-ci est prévu pour, contrairement au sien. Il faut donc scinder le moment où les flammes prennent vie et la décharge de chakra. Là où il pouvait faire le tout en une seule partie comme pour le Honenza no jutsu, c'était totalement impossible pour les Katons plus puissants. C'est donc bel et bien dans ses poumons que le tout débute, concentrant le chakra dans ceux-ci afin d'être capable d'expulser le tout dans une profonde expiration. La deuxième phase se déroule au niveau de la bouche. Une sphère de chakra chargée au maximum de son affinité de feu. Le principe est simple et lui permet de ne pas trop exposer son corps à la chaleur.
Je crois que c'est la première fois qu'Aki va porter aussi bien le surnom de petit démon. C'est la première fois qu'il va vraiment lancer la flamme ardente. Bien encré sur ses jambes, les yeux clos pour une meilleure concentration et le souffle clos. Ses poumons gonflent de chakra, alors qu'en même temps le chakra chargé de Katon prend forme dans sa bouche. Il penche ses épaules en arrière tout en ouvrant grand sa bouche. De là sort un long jet de flamme doré. Quelques instants plus tard Jintoku se pose au sol, le regard fier sur son jeune élève, ou soulagé je ne sais pas trop.

Jintoku : Enfin ! J'ai cru que tu n'y arriverais jamais ! Plus de deux semaines, jamais je n'ai vu élève aussi lent !

Bien que ses paroles ne retranscrivent pas vraiment son ressenti ça n'entache en rien la bonheur du jeune garçon d'avoir enfin réussi à trouver la solution pour cet apprentissage.
Il sent dans ses entrailles que c'est le moment, comme s'il ne venait ici que pour apprendre du dragon et pas vraiment faire connaissance avec lui. Un large sourire se dessine sur son visage, de sa main gauche il signe le Kitsune.

Aki : Merci Jintoku ! À la prochaine !

Mine de rien il aime beaucoup ce dragon même si pour le moment ils sont pour la plupart du temps distant. Pour ce séjour, l'un dans le ciel et l'autre au sol, sauf dans de rare cas. Le maître souffle simplement de ses narines, la chaleur atteint le petit démon qui disparaît immédiatement.

PV & Chakra:

Il a fallu du temps pour que Haru soit capable d'utiliser le clone de boue même sous coup de jus. Il faut dire que Chim a tenu parole, pas tout de suite mais dans les jours qui ont suivi, le noiret n'a pas pu apprendre cette technique avant son retour. S'il avait pensé que ce n'était que des paroles en l'air au départ, il s'est rendu compte au fur et à mesure que non. Voilà plusieurs jours qu'il a réussi à mettre en place les copies sous douleur et pourtant l'entraînement ne s'est pas stoppé là. Le ryu a imposé à l'enfant des courant de plus en plus puissant, jamais quelque chose de vraiment dangereux mais au combien douloureux. Le petit démon commence vraiment à ne plus pouvoir supporter tout ceci, oui, il bien fait une promesse mais est-ce que souffrir de cette façon est vraiment utile ? Il en doute et pourtant serre simplement les dents pour le moment. Il faut dire qu'il se sent bien impuissant face à cette créature au regard froid et calculateur. Il meure d'envie d'utiliser ses connaissances pour le frapper lui aussi. Mais quelque chose lui dit que ça ne servirait absolument à rien.

Essoufflé par la douleur, le visage tordu par les fourmillement qui maintenant le font souffrir et chaque muscle de son corps douloureux à force de se contracter sous les décharges. C'est pour ces trois raison qu'il commence vraiment à avoir du mal à se tenir debout. Le sourire de Chim le rend fou de rage mais il n'a pas le courage de l'affronter ou ne serait-ce que lui demander de stopper. Il a tout simplement peur qu'une telle demande ne fasse qu'empirer les choses.
Ses yeux se plantent dans ceux du ryu, immédiatement il comprend que la créature prépare quelque chose. De ses deux moustaches, si on peut vraiment les nommer de cette façon, sortent des arcs électrique bien plus grand que ceux qu'il avait vus jusqu'ici. Il détourne durant un instant son regard, l'eau, elle lui arrive aux chevilles. Aucun doute que cette fois-ci le choc va être bien plus sauvage. Il le ressent rien qu'à l'air ambiant.
Par contre étrangement cette fois-ci Chim est bien plus lent, il prend même tout son temps.

Chimimouryou : Je t'avais prévenu.

Tout doucement il s’apprête à punir son élève. La peur prend immédiatement le corps de l'enfant, étrangement il ne se retrouve pas paralysé par celle-ci. C'est tout simplement l'instit de survie qui prend le dessus. C'est sans réfléchir qu'il fait un bon en arrière alors que l'eau se charge, ses pieds atterrisses sur la rive alors que tous les poissons du lac remontent à la surface.
L'enfant a un doute. La question de ce qu'il se serait passé s'il était resté dans l'eau va très certainement le hanter très longtemps.

Par contre contrairement à ce à quoi il s'attendait le ryu ne semble pas mécontent du geste de survie que viens d'avoir le petit démon. C'est même le contraire. Chim s'approche doucement de Haru, à tel point que son museau touche pratiquement le torse du petit humain.

Chimimouryou : Tu as enfin décidé d'aller à l'encontre de ce qu'il t'est imposé.

Haru : Comment ça ?

Il n'ajoute pas un mot, détournant sa gueule, serpentant dans l'air tout en ignorant son élève qui ressent l'aspiration d'Onogoro.

Haru : Comment ça ?! du silence alors que ses entrailles se tordent un peu plus Comment ça ?!

Le ryu laisse simplement un rugissement retentir de ses entrailles, la faune se met en déplacement pour fuir face à tout ce boucan.

PV & Chakra:

C'est à croire que Pando ne peut plus se passer des jumeaux. Depuis leur arrivée sur Onogoro, ils ne se sont jamais rendu autant de fois dans cette partie de Chikyuu, à vrai dire ça fait très peu de temps qu'ils font autant d'aller-retour. À croire que quelque chose est attendu d'eux. Ce qui est différent cette fois-ci c'est qu'ils se retrouvent tous deux au même endroit, sur une minuscule île d'à peine une dizaine de mètres carrés. Vraiment minuscule, il n'est pas possible de faire grande-chose sur un si petit bout de terrain émergeant de l'océan. Les jumeaux ont très rapidement compris que rester en ce lieu n'allait pas être possible, surtout en prenant en compte la durée de leurs derniers séjours. C'est tout simplement pour cette raison qu'ils se sont immédiatement mis au travail. Cherchant comment rejoindre la côte qu'ils voient au loin. Cette vision ne trompe pas sur le but qui leur est donné. Maintenant comment faire ? C'est la question qu'ils se sont posés durant de bonnes heures sans vraiment trouver de bonnes idées. Des pistes oui mais rien de vraiment convainquant. Sans parler de tous ces testes totalement loupés. Sans parler, que comme toujours depuis les dernières visites, ils se retrouvent justement totalement bridés sur certains points.
La plupart des idées tournes tout simplement autour d'une et même connaissance, malheureusement elle est trop complexe à mettre en place. Beaucoup de bâtons dans les roues pour pouvoir augmenter leurs compétences pour arriver à utiliser les capacités nécessaires.
L'écoulement du temps apportant la fatigue les poussent à remettre le tout au lendemain.


La méthode peu orthodoxe de Haru pour la pêche leur est d'une bonne utilité. Le seul soucis, c'est que les poissons ne s'approchent pas trop de la mini côte de l'île. Le forçant à devoir utiliser en plus de son affinité Raiton pour choquer les poissons celle du Doton afin de s'offrir une sorte de ponton. Le temps pour mettre tout ceci et place et l'énergie dépensée de cette mise en place ralenti grandement l'avancée de leur but. Là où ils pourraient penser à deux durant des heures, Aki se retrouve seul à devoir trouver une solution. La maîtrise de son frère étant trop faible pour mettre en place une structure dans un temps acceptable pour un coût honorable. Le blondinet lui donne bien de temps en temps un coup de main à l'aide du sceau de l'Inversion Élémentaire. Juste histoire de soulager son frère, mais la transformation du feu en pierre se retrouve bien trop coûteux pour pouvoir vraiment épauler le noiret.
C'est le plus courageux des deux qui fini par trouver une nouvelle piste. Le duo se sent totalement stupide de ne pas y avoir pensé avant. Il faut dire que depuis qu'ils se trouvent sur Onogoro utiliser une telle chose est totalement proscrite. La révélation consiste tout simplement à utiliser la métamorphose du Kitsune. Le seul hic réside dans le fait de pouvoir l'utiliser sur une longue durée. Ils pourraient peut-être tenter d'accumuler du chakra naturel dans l'eau mais c'est prendre bien trop de risque. Ne serait-ce que se laisser couler tout en étant porté par les courants c'est une possibilité de se retrouver séparé. Et c'est tout simplement hors de question. Surtout que ça prendrait bien trop de temps à relancer cette capacité familiale. Sans parler que si quelque chose détourne leurs attentions ils se retrouveraient tout simplement à devoir tout reprendre depuis la base.
Cette idée est donc rapidement abandonnée pour retourner sur la première. Une structure de pierre et de terre. Le seul soucis avec celle-ci c'est tout simplement la viabilité. Oui, ils pourraient le maintenir durant des heures mais est-ce que ce serait suffisant en comptant le fait qu'ils devraient le diriger en usant de plus de chakra afin de ne pas dériver ? Le doute est trop grand pour se lancer dans cette folle idée.

Ils se retrouvent encore une fois au point de départ. Pour l'instant ils sont tout simplement incapables d'atteindre le but qui sembles leur être donnés.


Le temps devient vraiment long, la peau très sèche à force de se laver dans l'eau salée. Ça reste une partie de l'océan mais elle possède tout de même une certaine teneur saline. Bien qu'ils se le soient dit au départ, cette fois-ci c'est vraiment certain. Ils ne pourront quitter cette île que par leurs propres moyens.
C'est ce jour là que la solution leur est apparue. S'ils veulent vraiment pouvoir franchir cette distance, ils n'ont pas d'autre choix que d'agir de façon totalement décalée. Chose totalement étrange pour eux qui sont si fusionnels. Une sorte de relais en mélangeant pratiquement toutes les idées qu'ils ont mis en place. Le plan est simple, Haru doit tout simplement former une barque à l'aide de son affinité terrestre. Le hic, c'est qu'elle ne peut tenir éternellement sans être renforcée à l'aide de chakra. Heureusement il n'en faut pas en permanence, ce qui permet au jumeau ne dirigeant pas le radeau de se reposer. L'autre a tout simplement pour but de se métamorphoser en partie, de quoi avoir une queue inspirée de la baleine permettant de brasser l'eau tout en donnant la direction voulue. Histoire de ne pas trop s’épuiser physiquement ils optent aussi pour une navigation aidée du  Fuuton. Bien sûr le voyage ne sera pas de tout repos.

C'est bien plus difficile par rapport à ce que les jumeaux avaient pensés. Il faut dire qu'ils ont vraiment pris du temps pour se lancer sur cette idée mais n'y ont pas vraiment réfléchis. Ou en tout cas pas de la façon dont ils l'auraient dû. Le premier obstacle et non le moindre, c'est cette vision faussée qu'ils ont eu de la métamorphose basique. Il faut dire qu'ils ne l'ont jamais vraiment utilisées préférant mille fois celle des Kitsunes qu'ils ont maîtrisé très rapidement comparé à celle des humains. Ils ont beau se transformer à moitié ou même entièrement l'impacte n'est pas suffisamment important. Là où ils avaient pensé que revêtir une forme bien plus grande leur permettraient de brasser bien plus d'eau. Mais non, cette technique ne répond pas vraiment à la même physique que ce qui serait réellement appliqué. Rien que ce point diminue fortement l'avancée. L'autre grand imprévu c'est le coût en chakra. Là où l'un arrive sans trop de mal à donner un coup de pouce à l'aide du Fuuton, il se retrouve en difficulté quand il s'agit de maintenir la barque, bien plus onéreux en chakra qu'il ne devrait l'être normalement. Inversement pour le noiret, qui lui préfère user les courant de l'océan pour augmenter l'allure. Le sceau leur permettant d'utiliser une affinité qui n'est pas la leur, ou plutôt modifié la nature du chakra sur le moment, devient très rapidement très lourd dans le maintient.
Ça doit bien être une des premières fois où les jumeaux sont aussi concentré. Chaque coût en énergie est important. Ils le comprennent bien malgré leur âge. Alors que le soleil se lève ils n'en sont qu'à peine un quart de la distance de faite qu'ils se retrouvent déjà bien entamés sur leurs réserves.


Les gamins ont tout simplement une sale mine. Entre le soleil frappant leur visage, le sel accentuant l'attaque des rayons se retrouvant même boosté par le rebond sur l'eau et sans parler de cette nuit blanche qu'ils viennent de passer. La première de leur vie d'ailleurs. Histoire d'ajouter une couche, il y a cette inquiétude de pouvoir rejoindre la côte. Ils ont pensés à faire demi-tour mais les courants ne feraient que jouer contre eux. Au moins de cette façon ils n'ont pas à réfléchir sur quoi faire. Ils n'ont pas d'autre choix que de continuer. Quelque par ne pas avoir l'avoir est une libération , il n'y a pas besoin de se creuser la tête.
Toutefois ça ne les empêches pas d'avoir de plus en plus peur de ne pas pouvoir rejoindre ce qu'ils imaginent être une plage. Contrairement à ce que l'on peut penser, c'est Aki qui se retrouve le plus inquiet à ce sujet. Haru l'est lui aussi bien sûr mais plus confiant que son frère. Pour lui le doute n'a pas vraiment lieu d'être. Il ne peut imaginer pouvoir échouer même si ça n'annonce pas de bonne augure. Une façon de se rassurer, car quelque part il doit bien penser l'inverse, sans quoi il n'aurait pas peur.

Cependant, ils arrivent tous deux à une conclusion simple, le fait de garder la forme de la barque actuelle ne les porteras qu'à ne jamais pouvoir arriver à destination. Bien que le coût en chakra mis en place pour apporter les modifications nécessaires est une nouvelle fatigue ils n'ont aucun doute sur le fait que ça leurs permettra de gagner du temps. Des sortes de bras de pierre sont ajouté un peu partout. Ceux sur le flanc apporte un peu plus de stabilité et une meilleure prise à l'eau. Ceux sur le dessus réduisent certes la place sur l'embarcation mais permettant pour eux une meilleure propulsion au vent. Une voile aurait été parfait, mais ils n'ont pas de quoi en faire une.
Une idée a été trouvée malheureusement en route, elle aurait pourtant pu énormément les aider. Chauffer la pierre mélangée à la terre aurait permis de ne pas devoir retaper celle-ci aussi souvent. Il serait bien sûr possible de le faire directement dessus, mais ça serait prendre bien trop de risque et se laisser aller pour Aki à une dépense en chakra énorme. Ce dernier point est bien sûr totalement hors de question.

Tous deux estiment plus ou moins la distance parcourue à un peu plus de la moitié. Le seul soucis, c'est que leur ressource en chakra est bien en-dessous. Certes, la modification du navire a donné un coup mais même en ne la comptant pas ils sont en-dessous de ce qu'il leurs faudrait pour pouvoir atteindre la côte avec de l'énergie. Pourtant la question ne se pose pas trop chez les enfants, de toute façon qu'elle serait leur choix autre que de continuer ?


Ils sont vraiment au bout du rouleau, pratiquement plus de chakra. Malgré les risques ils ont fini par vraiment utiliser la métamorphose des Kitsunes. Plus difficile à mettre en place et à maintenir mais le temps de déplacement est totalement autre. Celle-ci permet de vraiment prendre la forme qu'ils choisissent.
Fort heureusement pour eux le temps est clément, en température mais surtout en intempérie. L'eau reste calme sans trop de vague.
Bien que la mine pitoyable ils abordent tout de même un large sourire en voyant au loin la terre. Maintenant reste à savoir comment arriver jusque là. Ils sont vraiment tout deux au bord du rouleau. Le radeau lui est de plus petite taille, plus simple à maintenir en état. Permettant un minimum de repos.

Ils doit rester plus ou moins deux cent mètres, c'est vraiment la dernière ligne droite. Ils n'ont pas d'autre choix que de monter tous deux sur la barque. Aki ayant perdu tout simplement connaissance depuis une petite heure il n'y a pas d'autre choix. Tout est sur les épaules de Haru. Le temps est compté vu l'état du navire et pourtant il semble si calme. En méditation je dirais même. Prenant apparemment autour de lui une certaine source de puissance. La dernière qu'il pourra.
Son corps s’emplit de chakra naturel, bien moins que ce qu'il pourrait faire normalement. Son état l'empêche d'avoir une concentration maximale.
L'enfant prend une forme d'un grand volatile imaginaire, inspiré d'un Yokaï. La chose ne va pas être facile, décoller sur une petite surface en si mauvais état risque vraiment de les porter au fond de l'eau. Mais y a-t-il vraiment le choix ? Non.
Il serre entre l'une de ses griffes son frère et de l'autre patte tente un décollage. Il quitte la surface de l'eau de quelques mètres, les vents ne sont pas vraiment favorable. Il étreint Aki des deux, histoire de ne pas se retrouver déséquilibré mais ce n'est pas suffisant. Bien qu'il batte des ailes il n'arrive pas à prendre de la hauteur, bien au contraire même, les bras pendant du blondinet touche de leurs bouts l'eau. Il pourrait y arriver sans son frère mais il en est hors de question. Sans parler de cette fatigue qui le force à piquer du nez.
Une petite vague, c'est ce qu'il a suffit pour que son bec se prenne dans force le poussant à perdre totalement son équilibre aérien tout en reprenant sa véritable forme. Cent mètre, c'est tout ce qu'il leur manquait pour atteindre la plage. Un peu plus maintenant qu'ils coulent.

la survie et la débrouille sont les maître mots pour ces deux petits diablotins depuis quelques semaines. Fort heureusement pour eux, lors de la dernière fois où on les a croisé, les courants ont plutôt été clément pour ne pas dire étonnamment généreux en les recrachant sur une plage. Le soleil moins, ayant durement mordu leurs peaux en attendant qu'ils reprennent leurs esprits. Mais qu'ont-ils pu faire durant tout ce temps ? Tout simplement continuer à aller d'île en île. Si au début ils avaient pu penser que le fait d'atterrir sur une si petite part de terre était une erreur, ils se sont rendus compte au fur et à mesure de leur périple que non, au contraire, tout était calculé. La preuve c'est les matières premières de plus en plus présentes et variées. Aujourd'hui ils ne voguent plus tout simplement sur une barque faite de terre difficile à maintenir en place mais un radeau fait de rondins de taille moyenne. La coupe a été orchestrée par Aki à l'aide de son Fuuton. Le lien lui a été mis en place par les deux garnements. Percé à l'aide du feu du blondinet mais maintenu à l'aide du Doton de Haru. Le tout réchauffer à très haute température afin de rendre le tout plus résistant. Ce n'est certes pas le plus stable mais son point le plus faible reste dans l'incapacité de pouvoir lui donner une direction sans utiliser du chakra ou en usant de la métamorphose. En tout cas à présent ils arrivent sans aucun mal à atteindre une nouvelle rive sans tourner de l'oeil.

Mais voilà plus de cinq jours qu'ils ont posés pieds à terre sans reprendre l'océan. Il faut bien pouvoir refaire le plein d'énergie. Manger du poisson leurs permets sans aucun mal à tenir la route mais diminue leurs forces tout de même. Bien trop longtemps qu'ils se retrouvent durant un moment privé de certain apport important. Et à vrai dire ça se voit, derrière les couleurs qu'ils ont pris au fur et à mesure des jours leur peau est très sèche, attaquée par le sel et le soleil. Ils ont beau se trouver au milieu d'un océan, l'eau n'en reste pas moins saline. C'est arrivé à un tel stade où leurs lèvres sont fendues et leurs corps recouvert de tâche blanchie, signe de cette teneur en sel. Mais ceci, hormis le bronzage, sont des points qui s'estomperaient très rapidement, contrairement aux joues creusées et aux cotes encore un peu plus voyantes. Comme je l'ai dis, se contenter de poisson n'est pas le meilleur des régimes.
Conscient de ce genre de défaut d'un apport unique, dès qu'ils posent le pied à terre le petit duo fait le plein de vitamine et de ce qu'ils ne peuvent avoir sur l'eau. Des fruits qu'ils connaissent, des animaux passant malheureusement par là et surtout boire autant qu'ils le peuvent d'eau claire. Cette dernière pas toujours trouvable malheureusement, mais avec un peu de jugeote et en jouant sur le fait qu'étrangement l'eau tombe par corde une fois hors du radeau de fortune. À croire que quelque chose cherche vraiment à les aider ou en tout cas à leur éviter la mort.

Mais est-ce que c'est vraiment le seul soucis des jumeaux ? Non pas vraiment. Depuis plus ou moins une heure ils sont tout simplement assis dos à dos sur le sable, sous surveillance d'un homme. Des pirates et même des personnes que le petit blondinet connaît ont posés l'encre sur cette île. Sont-ils inquiets ? Oui et non à la fois. Certes ils ne savent pas à quoi s'attendre mais ils sont tout de même couvert par la loi la plus importante de Pando. La mort envers pratiquement tout être vivant est totalement proscrite. C'est bien sûr totalement faisable, mais c'est se mettre dans une position bien plus que délicate. Il paraîtrait que si on hôte la vie d'une personne on disparaît tout simplement.

Aki : Vous nous voulez quoi ?!

Un coup de pied pour seule réponse, pas très fort mais suffisamment pour indiquer que quoi qu'ils arrivent ils n'auront aucune réponse. Aki s'est tout de même attendu à plus de rancoeur de la part de l'équipage. Mais c'est oublier la temporalité totalement différente entre Pando et le reste des mondes. Et à vrai dire, ont-ils seulement conscience que c'est lui qui a fait couler le navire ? Il y a peu de chance. Se souviennent-ils seulement de lui ? Apparemment pas vraiment.

La vie de pirate ce n'est absolument pas ce que les jumeaux pu penser. Bien sûr qu'il y a cette sorte d’adrénaline d'une telle vie, surtout au bout d'un mois. Mais celle-ci est atténuée par la lassitude du ménage. Ils se sont mis le doigt bien profond dans l'oeil en pansant au départ vivre d'aventures et de péripéties. Non, pour eux il s'agit plus de récurage et de coup de balais. À force ils deviennent certes un petit peu plus endurant, travailler autant d'heures à la suite ça demande une certaine énergie. Ce qui leur permet tout de même de tenir, c'est mince mais mettez vous à leur place, c'est les vêtements qui leurs ont été donnés. Certes trop grand, devant être plié et replié, certain même découpé pour être recousu à la va vite à l'aide de cordelette. Mais ça reste tout de même des tenues de pirates ayant été portées dans le passé par des hommes occupants cette place dans le monde. Rien que cet accoutrement et les chants que les hommes poussent très souvent sur les ponts et les cales suffisent aux jumeaux pour garder tout de même le sourire. Le fait de ne plus avoir à chasser pour se nourrir y joue également. Sans parler de ces petites missions qui leurs sont données de temps en temps. Leurs petites tailles et leurs adresses leurs valent de temps en temps des demandes un peu spécifique. Pas toujours sécurisée mais tout de même plaisante. Pour tout dire, à cet instant même Haru se trouve à une vingtaine de mètres des lattes de bois de la proue. Nouant une large corde afin de renforcer la remontée des voiles. Un homme à la longue barbe le surveille, s'assurant pour la dernière fois que la façon d'on il manie le chanvre est suffisant pour ne plus avoir besoin de l'accompagner de nouveau sur les hauteurs. Ça peut paraître étrange mais l'équipage a choisi, une fois une certaine confiance installée, l'éducation. Tout simplement pour pouvoir se décharger de certaines obligations. Ce d'on les diablotins s'occupent ne devra pas être fait par les eux.

Pourtant même si ce voyage plaît vraiment aux jumeaux ils n'oublient pas ce qui c'est passé peu de temps avant pour Aki. C'est en ayant cette idée en tête et uniquement celle-ci que les garçons évoluent sur ce bâtiment. Car si oui, ils sont bien nourris et bien logés ça ne les empêchent pas de vouloir quitter le bateau le plus vite possible. Le soucis, c'est qu'il met très peu souvent l'ancre au fond des eaux et encore moins sur un endroit vraiment intéressant.
L'idée est simple, vu qu'ils ne pausent jamais le pied à terre comme une petite partie de l'équipage. Il allait donc falloir profiter d'un tel moment pour se faire la malle.


Plus le temps passe et plus les jumeaux se font discret. Ils participent bien sûr toujours aux champis de pirate, il faut dire que cracher sur un tel amusement serait vraiment fou. Mais en dehors de ces heures à pousser la chansonnette, un peu crue il faut le dire, ils sont plutôt du genre à faire le plus rapidement ce qu'on leur demande en faisant semblant de ne pas avoir fini. Pratiquement un tiers d'année à parcourir les océans ça commence vraiment à devenir très long pour les jumeaux. Ils n'ont qu'une envie, quitter Pando pour retourner sur Naru-Akan. Ils sont conscient que le temps ne s'écoule pas du tout de la même façon mais ils n'arrivent pas à être inquiets pour leurs amis.

Aujourd'hui est un jour très spéciale, car le navire a posé l'encre dans un grand port. L'île ne semble pas être la plus accueillante. À vrai dire il a des petits aires du camp, construit un peu à la va vite ou en tout cas avec les matériaux de base. Rien de vraiment solide visuellement mais vu les bâtiments amarrés c'est à se le demander.
Comme toujours ils font parties des pirates restant sur le navire. Car oui, à force ils se sont tout simplement retrouvé vu comme faisant par entière de l'équipage. Un peu à l'écart vu que plus forcé qu'autre chose, sans parler de leur âge donnant en même temps aux enfants un statut de mascotte. Des coups se perdent encore de temps en temps mais rien de bien méchant, certes le geste reste tout de même choquant mais la force elle est gérée pour ne pas trop leurs faire du mal. Ils gardent tout de même dans un coin de leur tête ces gestes qui ne leurs plaisent pas du tout.

Mais pourquoi ne pas avoir pris leurs envolent à l'aide d'une métamorphose des Kitsunes ? Trop dangereux, ils ont déjà failli se noyer une fois, ce n'est pas pour s'y risquer de nouveau. Et puis, ce serait pour atterrir où ? C'est uniquement pour cette raison qu'ils ont attendu autant de temps. Il reste à savoir comment faire.

Cinq hommes en plus des diablotins sur le navire. Ils ont bien le droit de poser le pied sur la ponton mais ne peuvent pas aller plus loin. D'ailleurs deux des pirates sont posés à cet endroit, armé jusqu'au dent pour dissuader toute personne désirant prendre possession du navire. S’enfuir par là est donc hors de question, tout comme tout simplement s'en aller par les airs. Ce serait bien trop voyant, rien ne dit que l'équipage n'allait pas chercher après eux sur l'île. La chance de ce point est vraiment mince mais n'est pas à exclure. Ils ont encore un peu de temps pour prévoir, une semaine c'est le temps que durera cette escale. Le temps que chacun puissent assouvir la totalité de leurs envies.


Le temps semble avoir encore été distordu. Bien plus long depuis que l'ancre se trouve dans les fonds marins. Il faut dire que mise à part du ménage et éplucher des pommes-de-terre ils n'ont pas grand-chose à faire. Un bâtiment ne fendant pas les eaux est bien plus facile à entretenir. Le plus gros avait été fait sur les deux premiers jours. Recoudre des voiles, changer des cordes ou encore faire le plein des cales d'un premier lot de vivres sèches ou en tout cas facile à conserver. Sur ce point les jumeaux n'avaient pas levés le petit doigt, leur force était déjà connue sur le navire. Leurs demander de lever une caisse c'était peine perdue. Ils passaient tout simplement la pus grande partie de leur temps à jouer aux cartes tout en réfléchissant au plan qu'ils allaient mettre en place.


Garder les yeux ouvert n'est vraiment pas facile, ils faut dire que faire une fausse nuit blanche a cet âge n'est vraiment pas le plus conseillé. Haru est d'ailleurs plongé dans un profond sommeil interrompu par son frère. Le secouant en cherchant à faire le moins de bruit possible.

Aki: Haru, il va falloir commencer à se préparer. Le bateau part normalement dans une heure au levé du soleil.

Il parle doucement pour prendre le risque de ne réveiller personne, chose pas vraiment utile vu l'état des hommes partageant les hamacs dans la cale. Des fêtards étant rentré un peu plus tôt pour ne pas louper le retour du bâtiment sur les flots. C'est aujourd'hui ou jamais. C'est la phrase que le noiret se répète en boucle afin de tenter de se réveiller le plus rapidement possible. Tout deux avance à pas feutré tout en baillant. Techniquement si ça se passe comme les autres jours il ne devrait pas y avoir plus de cinq personnes, un sur le ponton et les autres regardant à ce que personne ne pose le pied sur le navire.
Le vent frais du pratiquement petit matin redonne un peu d'énergie aux jumeaux quand leur tête dépasse de la trappe menant à la cale. Chacun a une partie du bateau à surveiller. À leur vue, seul deux pirates sont visibles, à bâbord et tribord. À force ils prennent un petit vocabulaire.

Haru : Psssit Aki. il pointe du doigt la cabine de la capitaine On n'avait pas prévu mais y a de la lumière.

Est-ce que ça posera vraiment problème ? Il y a peu de chance. Les deux ont un petit coup de stresse, rien à voir avec la lumière émanant mais plutôt face au fait d'utiliser du chakra alors que ça fait très longtemps qu'ils ne l'ont pas fait. Préférant garder cette carte dans leurs manches. Le principe est simple, des clones pour donner l'impression durant un moment qu'ils sont dans les parages alors qu'eux se feront la malle. Le hic, reste de savoir quand utiliser exactement une copie parfaite d'eux. Une technique de base, il ne faut donc pas trop compter sur celle-ci sur la longueur. L'idéale serait qu'ils soient encore en place quand le navire quittera le port.
Les deux têtes disparaissent pour s'engouffrer de nouveau dans la cale. Les deux petits démons se planquent entre des caisses, se pinçant de temps en temps pour ne pas s'endormir.

C'est le sens aux aguets que les jumeaux restent cachés dans les caisses. Tirant vers eux un pan de tissu pour se planquer au mieux. Très peu de passage hormis quelques pirates totalement ivre. Ils se demandent même si l'utilisation d'un clone serait vraiment nécessaire. Très certainement que non, mais après tout ce serait dommage de se priver d'un tel point juste par fainéantise. Hors de question de risquer la réussite de cette escapade juste parce-qu’une copie ne serait peut-être pas utile. Trop de peut-être pour s'en priver. Une bonne heure s'écoule avant que le duo ne se mettent en marche.

Dans un nuage de fumée étouffé par le bois les entourant et les ronflements des pirates. Une discussion bien plus que normale pour des descendants de Sham. Très peu de personnes se retrouvent stupidement à devoir négocier avec de pâles copies. Le tout se fait silencieusement, à coup de bras brassant l'air et ouvrant grand la bouche sans qu'aucun son ne sorte ou alors juste à de rares cas.

Haru : Comme on essaye de vous le faire comprendre ! Si vous est d'accord pour le plan vous allez pouvoir du temps juste pour vous !

Aki: À condition de rester sur le bateau bien sûr !

Les négociations continuent encore quelques minutes avant que les faux jumeaux ne prennent la direction du pont. Les vrais, après avoir absorbé un peu de chakra nature, les suivent mais sous une forme peu commune. Un compromis entre vitesse et évolution sur la terre comme dans l'eau. Sans oublier la taille bien sûr. L'envol aurait été le plus pratiquement mais malheureusement le plus visible, hors de question d'utiliser un tel atout dans ce cas. Le chat aurait été un bon choix, mais trop risqué, il aurait fallu passer face à l'un des pirates. C'est finalement vers un être ne parcourant pas les eaux qu'ils se sont tournés, non sans placer un bout de tissu sur les dernières marches. Deux rats avec deux petites queues de renard. Courant à vive allure sur le plancher du bâtiment vers la corde la plus proche reliant le ponton. Il faut faire vite s'ils ne veulent pas reprendre leur véritable forme. Un bon choix mais malheureusement trop lent pour atteindre leur but. Ils se laissent tomber à l'eau, sentant que leur corps commence tout doucement à reprendre leur véritable nature. Le bruit d'un si petit animal ne peut attirer l'attention. À peine depuis quelques secondes dans les flots qu'ils récupèrent tous deux leurs tignasses, nageant le rapidement et silencieusement vers le bas du ponton. Se cacher des regards est le plus important à cet instant et puis comme ça ils peuvent se maintenir sur le bois plongeant dans l'eau bien trop profonde pour espérer avoir pied. Ils signent cette première victoire à l'aide du mudra du Kitsune. Il ne reste plus qu'à attendre que le bateau prenne le large et de nouveau revêtir une nouvelle forme. Ils pourraient le faire en cet instant mais ce serait risquer attirer l'attention sur eux de façon totalement inutile. Ils sont si proche de cette petite victoire. Une idée frappe Haru en cet instant, si ça se trouve, en demandant tout simplement les pirates les auraient laissés poser pied à terre. Ils sont tout simplement parti du principe que le refus aurait été systématique.
Ce n'est que deux heures plus tard que les jumeaux rejoignent le rivage, cette fois-ci sous la forme de crapauds. Cependant qu'adviendra-t-il d'eux à présent ? Un retour sur Onogoro ?

Les enfants tombent de haut, se rendant compte du genre de lieu sur le quel ils se trouvent. Les jumeaux auraient pariés qu'un tel lieu n'existe que dans les histoires que Kiko leur raconte le soir. Comme par exemple dans celle de Payahiro, le jeune héros combattant les hommes qui étaient venus piller le port où il habitait, l’enrôlant de force et le menant de force sur une île étrangement semblable à celle-ci. Une île peuplée de gens vraiment peu fréquentable. Mais encore plus étrange pour Pando … Des gens sans grand intérêt. Ont-ils toujours été comme ça ? À regarder le poissonnier qui a refusé de leur troquer de la chaire de la mer au lieu de le vendre à cinq pièces. Prix vraiment exorbitant pour le lieu à vrai dire. Est-ce que ça peut avoir quelque chose à voir avec l'immortalité ? C'est possible, je suppose que suivant le caractère d'une personne et le temps passé dans cette sorte de paradis peut avoir des effets vraiment divers et variés. Il ne serait pas étrange que des personnes ayant jadis été vraiment des sommités dans un domaine ne trouve plus vraiment d'intérêt à continuer dans cette voix. Pour tout dire, c'est la réalité. Cette ''maladie'' porte même un nom, officieusement bien sûr car peu de gens veulent bien le reconnaître. Le mal de Pando. D'ailleurs il n'y a rien d'étrange à ce que cette sorte de dépression soit aussi peu connue. Quand l'évolution se fait sur des siècles et des millénaires pour certain, le changement est tellement imperceptible que rares sont ceux ayant la lucidité de pouvoir le percevoir.
Les jumeaux, étant encore des benjamins dans ce monde sont totalement incapables de pouvoir se douter un seul instant d'une telle chose. Pour eux, c'est tout simplement de l'incompréhension face à de tels humains ayant pu être invités en ce lieux.
C'est donc le ventre vide qu'ils quittent l'une des places ayant pour vocation de servir de marcher. Hésitants durant un instant à dérober de quoi manger, mais non, ce serait aller à l'encontre de ce qu'on leur a toujours inculqué. Au camp parfois ils prennent quelques choses qu'ils ne devraient peut-être pas, mais c'est totalement différent, à Naru-Akan tout est un peu à tout le monde. Ils ont bien tenter de pêcher par eux-même, mais rapidement on a mis fin à leurs agissements tout en confisquant la poiscaille récupérée. De ce qu'on leur a expliqué il faut un permis pour pouvoir s'adonner à ceci. Des explications vagues sur la faune et la flore accompagnées de rires gras. Autant dire un sacré foutage de gueule. Mais ont-ils vraiment le choix de suivre ou non ces indications ? Absolument pas, totalement conscient que toute une partie de cette île cache une puissance incroyable et ceci même si tout indique l'inverse.

Les deux petits diablotins font un bon en arrière en voyant arriver un chien à toute allure, hurlant à la mort, le tout sans avoir de direction précise. Comme s'il est perdu ou plutôt que quelque chose le tracasse. À tendre l'oreille ce n'est pas le seul à aboyer de la sorte, à tue tête, les oreilles aplaties sur le crâne. Petit point à savoir, les Kitsunes et les chiens ne font vraiment pas bon ménage et cette caractéristique les jumeaux en ont hérités. Évitant au maximum l'animal remontant la rue, une simple bifurcation et une accélération du pas. Bien qu'ils n'ont vu que rarement de tels animaux, ils sont conscient que cette façon d'agir est tout sauf normale. En prêtant un peu plus attention à ce qui les entourent ce n'est pas la seule espèce à avoir un comportement aussi étrange. Entre les chats se cachant là où ils le peuvent quand ils ne sautent pas de toit de bois en toit de tôle. Mais que peut-il bien se passer dans ces lieux ?

La réponse ne tarde pas à arriver. C'est d'abord des cliquetis divers et variés qui attirent l'attention d'un peu tout le monde. Comme si un tremblement de terre se préparait. Ce qui est très étrange car sur Pando les catastrophes naturelles n'existent pas. Serait-ce donc un humain qui provoque une telle chose ? Rapidement la totalité des oiseaux de l'île prennent leur envol, Aucun doute que quelque chose de vraiment étrange se prépare. Beaucoup de gens zyeutent vers l'horizon, cherchant à comprendre ce qu'il se passe. Les jumeaux sont très inquiet, ne comprenant pas ce qu'il se passe, voyant tout le monde commencer à s’affairer sans trop savoir quoi faire. Ils se tiennent par la main, cherchant du réconfort dans un lieu qui ne peut leur en donner.

La terre se met à trembler, faisant tomber des masures, des humains et tout ce qui n'est pas solidement fixés. Ni une ni deux, par réflexe de survient une foule commence à s’agglomérer plus ou moins au centre de la ville indiquant le point le plus loin des côtes de ce territoire. Les jumeaux en font bien sur partie. Rapidement la raison de toute cette catastrophe montre le bout de son nez, c'est pratiquement inimaginable mais la terre est en mouvement. Pas vers l'un des points cardinaux mais tout simplement vers le ciel. Dire qu'elle s'érigea dans les airs à une cinquantaine de mètres n'est pas de la folie au contraire. Des racines parcourent l'île, comme si elle cherchait à renforcer celle-ci. C'est la peur qui fait maintenant place en ces lieux, personnes ne comprend ce qu'il se passe.

Mais encore une fois la réponse ne tarde pas à arriver. Ce point centrale étant surélevé par rapport au reste de l'île il n'est pas bien difficile pour les jumeaux de voir ce qu'il se passe à l'horizon. Cette île n'est pas la seule à s'être élevée dans les airs. Et tout ceci n'a qu'un seul but. Éviter que cette vague avançant au grand galop ne fauche toute vie sous son passage. L'océan s'est déformé, d'abord cette vague ressemblant plus à une cloque, avançant et reculant. Le silence n'est entrecoupé que par des cris, les diablotins eux sont trop apeuré pour qu'un son ne puisse quitter leur corps. Ce sentiment atteint son apogée quand l'océan recule de quelques mètres pour s'élever dans les cieux ensuite. La bosse d'eau se retrouve déchirée par une mur émergeant à une vitesse fulgurante, se formant en même temps qu'il ne quitte les flots. Ne semblant jamais vouloir s'arrêter. La source des tremblement ne fait plus aucun doute et la dangerosité de ce qui approche encore moins. Une vague d'une taille démentielle. Propageant son ombre sur une grande surface, sans parler de celle du mur montant toujours de plus en plus haut. Pour que Pando arrive à un tel acte extrême c'est qu'un grand soucis plane sur les lieux. Et vu l'étendue à perte de vue sur les côtés de la barrière faites d'arbres et de racine aucun doute qu'il s'agissait là d'un mur d'enceinte.

Une dizaine de seconde, c'est le temps interminable qu'il faut pour que la foule entre en panique. Ça peut sembler court comme ça, mais je vous assure que passer ce si court laps de votre vie face à une telle catastrophe c'est voir chaque millisecondes s'écouler. La peur est un bien petit mot par rapport à ce que les enfants ressentent dans l'immédiat. Tout comme une partie de la foule d'ailleurs. C'est un sentiment bien plus profond, un mélange d'horreur face à leurs faiblesses, de tétanie et de frayeur. Ce mélange n'arrive même pas à la cheville de ce qui se passe en ce moment.

L'inévitable arrive, frappant avec force sur les différents pieds émergeant de l'eau maintenant l'île. Le choc est si violent que tout le monde termine à terre, pour certain c'est même un peu plus grave, un bout de maison chutant sur eux ou encore un débris envoyé valser par la rencontre de l'assise et des flots. Les jumeaux volent tellement qu'ils parcourent une bonne vingtaine de mètres sous tout ce remue ménage. Le pire dans tout ça c'est que l'horizon montre une nouvelle vague bien plus haute que la première, montant sans jamais s'arrêter. C'est en tout cas l'impression qu'ils ont.

Haru : Aki !

Quelle est la chance pour que à peine ce prénom hurlé une petite tête blonde fasse son apparition à quelques mètres de Haru. Ni une ni deux le petit noiret rejoint son frère, tous deux se cramponnent l'un à l'autre. La peur dans le regard. La foule court dans toutes les directions, sans savoir ce qui doit être fait. Après tout, qu'importe qui nous sommes, ce don nous sommes capables, face à une telle force de la nature on ne peut rien.

L'île est de nouveau frappée, ou plutôt les pieds la maintenant en l'air, vu comme celle-ci se met à pencher il ne fait aucun doute qu'une partie de ce qui lui permet de rester sur une telle hauteur vient de lâcher. Impossible de l'entendre vu le boucan qui fait rage. Les jumeaux commencent à glisser, n'ayant pas trouver prise à laquelle s'accrocher. La chute aurait été inévitable sans Haru, une paroi de terre noir stoppe leur course. Aki lui tend la main vers un vase chutant à grande vitesse vers eux, utilisant ses affinités de Katon et Fuuton pour l'expulser. Du métal, sans aucun doute que la rencontre de celui-ci aurait bien fait mal. Ce ne sont pas les seuls à faire appel à des capacités shinobis ou de toute autre source. Le plus peureux des deux fait pousser un maximum de support de pierre pour que tout le monde puisse tenter de trouver un endroit plus stable que cette pente impraticable. En temps normal le duo se aurait été pris de peine face aux personnes ne trouvant pas d'appuis et dévalant la pente. Pourtant ce n'est absolument pas le cas, la survie a tout simplement pris le pas sur l'empathie. Ils auront suffisamment le temps pour regretter ce qui sembleront ne pas s'en sortir.

Malgré le coût en chakra tous les deux ont leur dojutsu activé, offrant une meilleure adresse de leurs membres supérieurs. Tout comme très rapidement ils renforcent au maximum leurs corps, pour pouvoir encaisser plus de coup mais surtout pour tenir un maximum au sein de cette catastrophe. Ils tentent bien d'utiliser le chakra naturel, mais apparemment la nature ponctionne déjà suffisamment en lui. Il est loin d'être vide, mais bien trop volage pour pouvoir être capter et capturer. Sans parler du stress du moment.
Aki chasse un débris qui tombe vers eux à l'aide du Fuuton alors que Haru construit un nouveau muret pour les protéger.
Ils n'ont pas du tout besoin de parler, juste des échanges de regards suffisent pour se comprendre. Il faut absolument qu'ils atteignent un endroit capable de leur offrir une bien meilleure prise. La stabilité apportée par le Doton n'est pas suffisante sous les nouvelles salves de l'océan.

Une nouvelle salve de flot frappe alors que le noiret tente de créer une chemin sur vers le flanc d'un monticule de pierre qui pourrait leurs assurer une meilleure assise sur cette île totalement penchée. Cet à cet instant qu'Aki regrette d'avoir tout misé sur le renforcement de sa capacité à supporter physiquement tout ce remue ménage. Ce nouveau choc envoie tout simplement Haru valdinguer, in-extrémiste son frère l’attrape au niveau de l'avant bras, malheureusement le pauvre développement de ses muscles ne lui permet pas d'arrêter la course du plus peureux des deux. C'est d'ailleurs bien le contraire, il suit tout simplement celui-ci dans sa course effrénée dans cette pante non naturelle. Encore une fois, dans un hélant de survie il se cramponne à son frère, le serrant très fort contre lui, autant qu'il le peut. Tous deux dévalent dangereusement l'oblique, rencontrant en chemin des d'autres personnes ou encore divers objets provoquant des blessures, surtout sur le noiret.

La course se termine difficilement sur un filet, à croire que tous deux son bénis. Celui-ci craque bien sûr sur le choc, montrant que le maintient ne sera pas permanent. La douleur de tout ce parcourt n'a pas du tout effet sur eux, aussi jeunes soient-ils. C'est vraiment l'envie de vivre qui prend le dessus. Un nouveau muret de pierre vient protéger le petit duo d'un nouveau choc, pas un objet mais un humain rebondissant sur celui-ci et continuant sa route. Il n'est pus question de faire attention aux autres, ici seul eux comptent.

*Bougez-vous !

Sans réfléchir, obéissant tout simplement, les jumeaux sortent les kunaïs offerts par Hana et tranche les cordes du filet, continuant leur route alors qu'une grosse pierre vient rencontrer l'endroit où ils se trouvaient quelques instant plus tôt. Ils n'en sont cependant pas conscients, trop concentré sur l'immédiat.

Cette fois-ci la chute et le nouveau choc de flot sur les pieds des pieds de l'île font que les jumeaux continuent leurs coursent jusqu'à l’extrémité de celle-ci. Il leur faut quelques secondes pour se rendre compte que dégringolade n'est plus accompagnée par un bout de terre. Ils sont tout simplement dans une descente dans le vide. Toujours cramponné l'un à l'autre. Une gamelle d'une telle hauteur ne serait signe que d'une chose, la mort.
Ce serait pourtant oublier le maître des lieux, Pando. À ''peine'' une dizaine de mètres de chute qu'une racine vient entrer en contact avec eux.

Le retour sur Onogoro est vraiment brutal, chutant durement sur leur lit, continuant tout simplement le mouvement qu'ils ont mis en route sur Pando. Deux hurlements fendent la nuit sur le camp. Pas plus de quelques secondes pour que Kiko et Manano n'arrivent dans la chambre. En un clin d'oeil toutes les deux comprennent le temps que les enfants ont passés sur Pando. Que ce soit les vêtements, leur teint ou encore la longueur de leurs cheveux tout laisse à croire pour qui le sait le laps de temps qu'ils ont pu vivre sur une seule nuit. Fort heureusement, la petite vieille est là pour tout prendre en main. Enfin, pratiquement tout. Comment expliquer ce teint basané alors que les jumeaux sont censé ne plus voir le soleil ?

PV & Chakra:

Le blondinet fait face au dragon mécontent. Il faut dire qu'il n'est pas du tout habitué à être appelé de la sorte. Avec son frère Aki a implorer la pousse de Pando en dehors du camp de les mener jusqu'à leur maître. Le petit diablotin a passé une bonne heure à hurler le nom de l'immense lézard. Augmentant la portée de sa voix à l'aide du sceau de la Résonance, appris de Kai. L'être semble mécontent, pas du tout habitué à se retrouver pris au dépourvu.

Jintoku : Comme je viens de te le dire petit Dom, il n'est pas possible que je réponde à ta requête. La force n'est pas quelque chose qui s'offre mais qui s'acquière par la pratique. Il faut être fou pour penser qu'il est possible de le devenir par un simple claquement de doigt !

L'enfant plante son regard empli de larme dans les pupilles du dragon. On peut clairement lire la détermination mêlée à une profonde tristesse.

Aki : Je suis certain que tu possèdes quelque chose qui à défaut de me rendre dans l'immédiat plus fort me permettra de le devenir plus rapidement !

Jintoku : Je peux comprendre ce que tu ressens pour l'instant et c'est bien pour cette raison qu'il ne sert à rien d'en parler pour le moment.

Aki : C'est bien ce que je disais ! Tu peux le faire mais ne veux pas ! Pourquoi ?!

La créature approche sa gueule au plus près de l'enfant, soufflant de l'air chaud agréable et réconfortant. Plongeant à son tour son regard de feu dans celui de l'enfant, c'est la première fois que celui-ci remarque qu'Aki possède une couleur très proche d'iris. Il faut dire que quand on mesure des mètres on a tendance à ne pas remarquer les petits détails de ce genre.

Jintoku : Tu ne te laisses aller que par ta colère et ta tristesse, ces émotions ne sont pas bonne à suivre. Te laisser porter à chaud ne te mèneras qu'à une perte. C'est ce que tu désires ?

Aki : Non bien sûr que non ! Mais je n'ai pas le choix que de devenir plus fort que je le suis ! On n'a pas pu ... sa voix se perd tout comme son regard s'emplissant de nouveau de larmes coulant à grand flot sur ses joues On aurait pu si on était plus fort ... de nouveau ses mots se brisent

Jintoku : Je comprend ta peine, mais ta honte ne doit pas être source d'évolution. C'est là la marque de fabrique des hommes, celle qui à tendance à vous perdre.

Aki : Je ne suis pas un homme je suis un enfant ! Et je ne suis pas qu'humain ! Je te promets que je ne me perdrais pas mais il faut que je puisse être plus fort !

Jintoku détourne le regard de l'enfant tout en laissant échapper un long soupir. Aki lui se laisse choir sur le sol. Un silence s'installe sur l'île, entrecoupé que par les sanglots du blondinet. Pour seul décore un très haut mur au loin. L'enfant ne s'intéresse pas vraiment à celui-ci bien qu'il a failli lui coûter la vie à sa dernière visite. Tout en gardant le dos tourné au petit diablotin l'immense lézard reprend la parole.

Jintoku : Quelle est la raison pour la quelle tu cherches absolument à obtenir une toute nouvelle force ?

Aki : Comme je te l'ai dit c'est pour pouvoir ... le dragon le coupe

Jintoku : Je ne te demande pas de me l'expliquer Aki, mais de me donner la raison.

Aucun doute que la réponse que le blondinet va donner ouvrira ou fermera les portes à sa demande. Peut-être pas une acceptation totale mais en tout cas un début. C'est pour cette raison que l'enfant prend un peu de temps avant de répondre, préfèrent peser ses mots au lieu d'en balancer sans aucune réflexion.

Aki : Pour protéger. C'est l'unique raison pour la quelle je veux devenir plus fort.

Jintoku soupire de nouveau, comme si la réponse de l'enfant n'était pas celle qu'il attendait. Il en est pratiquement perdu, bien qu'il ne le montre pas. Le blondinet est bien plus posé ce qu'un enfant pourrait l'être. Il lui reste tout de même une autre question avant de trancher.

Jintoku : Qu'es-tu prêt à abandonner petit Dom pour cette force que tu désires tant ?

Encore une réponse qui demande un temps de réflexion. Aki est partagé entre deux possibilités. Comment trancher ? Très certainement en mettant la plus important en avant et en apportant la secondaire après. Il reste tout de même quelques secondes silencieux, repensant à ce qu'il s'est déroulé. Une colère gronde en lui, pas à cause de ce qui c'est passé, non, c'est lui-même qui provoque ce dégoût. Le blondinet se lève, marchant doucement pour faire face au dragon, levant son petit nez pour le fixer dans les yeux. Il essuie les larmes d'un revers de manche, inutile, elles coulent à flot.

Aki : Je ne vais rien abandonner pour devenir plus fort. Je n'ai pas à changer qui je suis pour le faire mais à changer ce que je peux faire. Tout ce que je peux il signe des guillemets de ses doigts abandonner il laisse ses bras retomber c'est du temps et rien d'autre. Si j’abandonne quelque chose d'autre pour que cette force me soit acquise c'est que je ne le mérite pas ou que j'en ferais quelque chose de mal. Si j'abonne quelque chose c'est que je deviendrais une autre personne et que je ferais ce chemin pour une mauvaise raison.

Cette fois-ci Jintoku ne peut pas cacher sa surprise, ses arcades d’écailles se relèvent sous l'étonnement. Il en vient même à lâcher un rire profond, caverneux.

Aki : Qu'est-ce qui te fait rire Jintoku ! le dragon reprend son sérieux

Jintoku : Ne le prend pas mal petit Dom. Je ne m'attendais tout simplement pas à une telle réponse. On peut dire que tu es emplis de surprise. Tu as raison, il ne faut jamais rien abandonner hormis du temps. Agir de cette façon est le meilleur moyen de rester sois-même.

Aki : Est-ce que tu acceptes ma demande ?!

Jintoku : Comme je te l'ai dit, je ne peux pas t'offrir exactement ce que tu recherches. Par contre, je peux te mettre sur le voie en plus de l'entraînement que tu suis avec moi.

Aki : Parfait ! J'accepte !

Jintoku : Minutes petit Dom ! Tu ne sais même pas ce que ça impliquerait. face au silence de l'enfant il reprend Ce que je peux te proposer te demandera d’abandonner quelque chose. cette fois-ci c'est les sourcils du diablotin qui se soulèvent, encore une fois face au silence du blondinet le dragon reprend Je ne sais pas si c'est quelque chose que tu pourras accepter et à vrai dire je n'en ai rien à faire. Tu es le seule maître de ce choix. Mais pour que tu puisses le prendre en connaissance de cause je vais devoir te parler un peu de moi. il soupire, une certaine tristesse se sent dans le souffle chaud englobant l'enfant Comme tu peux t'en douter, je n'ai pas toujours été un habitant de Pando. J'y ai été convié il y a bien longtemps. Pour préserver mon espèce. Je suis le seul encore vivant. J'ai jadis vécu sur Chikyuu même, le fils d'une fière ... il se tait un instant Pando m'a convié en ces lieux afin que les porteurs des écailles de feu ne meurent pas. À l'époque je n'étais qu'un dragonneau, pas plus grand qu'un chat. son regard se perd dans le vide, Aki n'intervient pas, comprenant la puissance des souvenirs revenant en mémoire de la créature Qu'importe petit Dom. Tout savoir ne t'apportera rien. Tout ceci pour dire que j'ai fais partie un jour de ces familles capable de se lier aux humains. La seule chose que je peux t'apporter dans l'immédiat et qui répond à ta demande est un lien. Pas égale à celui que tu possèdes avec ton frère et encore moins en comparaison de ce que tu pourrais trouver aux seins d'une famille plus traditionnelle. Ce que je peux t'offrir c'est tout simplement une partie de ma puissance, ou plutôt de mes capacités. Cependant, pour ceci, tu devras abandonner le pacte qui te lie à ton frère, ce lien si spéciale que vous possédez.

Cette fois-ci c'est Aki qui éclate de rire, très bizarre, brisé immédiatement par des pleures. Et pourtant, il lui fait un grand bien.

Aki : Ce n'est pas ce lien qui me lie à Haru. Non, ce qui me lie à mon frère est bien plus important. Ce pacte n'est qu'un confort, avec ou sans nous sommes tout aussi proche. Haru est une partie de moi, tout comme je suis une partie de lui. Il n'est pas juste mon frère, c'est bien plus. Le lien qui me lie à lui est bien au-delà d'un simple pacte, c'est autre chose qu'un simple échange. C'est charnelle, c'est vital. Sans ça, je ne serais tout simplement pas là. Si pour le protéger lui ou tout autre personne je dois en passer par là, je suis prêt.

Jintoku : En es-tu vraiment certain ?

Aki hoche tout simplement de la tête de façon affirmative. Ni une ni deux le dragon ouvre la gueule et crache une grande salve de flamme vers l'enfant qui bondit en arrière par réflexe, qui ne cependant ne lui permet pas d'éviter ce jet immense. Là où il s'attend à brûler sur place c'est tout le contraire, le feu est agréable, chaleureux et agréable. Il se met à tourbillonner autour de lui, le pénétrant. Les flammes ne font tout simplement plus qu'un avec lui. Au fur et à mesure que le feu disparaît dans le corps du blondinet la gueule du dragon continuant à le cracher s'approcher de lui pour terminer à un mètre de lui. Fermant petit à petit l'ouverture permettant ce partage. L'enfant sent quelque chose pousser au niveau de son sternum. Une écaille de braise, identique à celle que Jintoku porte. L'immense lézard crache une nouvelle salve de feu, cette fois-ci réelle. Et pourtant, le corps que l'enfant ne réagit pas. Aucune tentative de se sauver comme s'il sait qu'il ne risque rien. Il ne faut pas plus d'une seconde pour que toute une partie de ses vêtements partent en feu, tout comme l'herbe autour de lui. La terre brûlant, les pierres fondant face à une telle température maintenue. Et pourtant Aki ne ressent qu'une agréable sensation, réconfortante.
Jintoku approche un peu plus sa gueule de l'enfant.

Jintoku : On dirait bien qu'à présent un nouveau dragonneau vient de voir le jour. une certaine fierté se lit dans sa voix Montre moi ton souffle nouveau né !

Aki ouvre grand sa bouche, laissant échapper une large gerbe de feu vers Jintoku comme lui l'avait fait. Cet échange marque une nouvelle entente et surtout un liens qu'ils ne possédaient pas jusque là. Aujourd'hui, Aki est un peu devenu un dragon.