Archipel de Pando

Le noiret fait face à Chim. Contrairement à son frère lui semble totalement attendu. Le ryu toise l'enfant de haut en bas, prêt à lâcher une nouvelle décharge électrique, histoire de lui poser de nouvelles cicatrices. L'ambiance n'a rien à voir avec celle que son frère vit pour l'instant, c'est même un total contraire. Nous sommes plus sur une soumission de l'un à l'autre. Là où Jintoku agit plus comme un frère, le ryu lui agit plus comme une sorte de maître ne laissant aucun choix à quiconque. Pour tout dire, il serpente de façon menaçante autour du noiret. Gardant le silence, comprenant tout simplement pourquoi l'enfant et là.

Chimimouryou : Venir alors que tu n'es pas invité … Expliques moi en la raison.

Le petit diablotin est tout simplement gêné et apeuré, ces sentiments prennent le pas sur la tristesse qui l'emplit. Les larmes coulent bien sûr, mais autre chose prend le dessus, une peur face à cette créature, face à ce qu'il est capable de mettre en place. Et pourtant il le sait, la seule personne pouvant lui apporter ce qu'il recherche et là.

Haru : Si je suis ici Chimimouryou c'est tout simplement pour devenir plus fort.

Chimimouryou : Et pourquoi ?!

Haru : Pour éviter ce qui est arrivé ... des larmes coulent le long des joues des enfants, reniflant bruyamment, ni une ni deux un nouveau coup de jus, il lâche un cris de douleur Je te jure ! C'est vrai !

Chimimouryou : Tu m’ennuies ! Tu cherches quelque chose pour la mauvaise raison. Ça ne m'étonne en rien de ta part. Un être faible voulant devenir plus fort pour une simple histoire n'ayant aucun sens.

Haru : Comment aucun sens ?! C'est n'importe quoi ! un nouveau coup de jus suivi d'un cris de douleur

Chimimouryou : Ce n'est pas une question de savoir si ça a du sens ou non, mais tout simplement de savoir que tu as tout simplement tort. Tu es un être faible, comme tu l'es tu ne peux rien apporter à personne. Comment veux-tu pouvoir protéger alors que tu ne fais qu'échouer.

Haru : C'est faux ! hurle l'enfant larmoyant, une nouvelle charge électrique parcourant son corps, déposant une nouvelle marque indélébile.

Chimimouryou : Qui es-tu pour me contredit !

Le ton es suffisamment ferme pour fermer le clapet au noiret que ce soit sur la parole ou les larmes. Chim a vraiment un pouvoir malsain sur Haru, capable à force de lui imposer le silence sur la totalité de ses sentiment par le simple son de sa voix. Là où le dragon agit comme un grand-frère et même parfois comme un père, le ruy lui agit plus comme un tortionnaire. À ses yeux la force ne peut s’acquérir que d'une façon, la violence, c'est le seul chemin possible.

Chimimouryou : J’entends ce que tu désires. Une force nouvelle. Ce qui en temps normal te serait juste hors de portée. Mais la question qui se pose est tout simplement ce que tu es prêt à abandonner pour celle-ci. Les sacrifices que tu accepterais pour obtenir ce que tu désire tant.

La gueule du serpent se trouvent à quelques centimètres du visage de l'enfant, les deux moustaches dansant de façon menaçante autour du noiret. Une épée de Damoclès plantant au-dessus de sa tête.

Haru : C'est pour éviter ce qui c'est passé ! Pour protéger ceux qui me sont chers ...

Il n'a pas le temps de finir sa phrase qu'une lourde décharge frappe son corps. Oui, petit à petit celui-ci s'habitue à de tels actes, mais ça ne l'empêche pas de réagir comme tous le feraient. Se crispant sous la douleur et le courant.

Chimimouryou : Ce que tu désires ne concorde pas avec ce que tu souhaites. Le chemin que tu veux ne te mèneras jamais à ce que tu recherches. Tu ne peux développer la totalité de tes capacités en t’imposant de telles limites !

Haru :Quoi ? le ryu soupire, exténué

Chimimouryou : Tu t'imposes des barrières et tu te complais dans cette situation. Tu ne peux devenir meilleur dans une telle situation !

Un silence s'impose entre eux, à sens unique, seul l'un des deux acceptes celui-ci, l'autre cherche à le rejeté de toute se force, cependant bien trop faible pour tenir tête. Ou plutôt bien trop écrasée. Face au mutisme de l'enfant, le ryu intervient pour en ajouter une couche.

Chimimouryou : Je peux te proposer quelque chose qui te permettrait d'atteindre ton but. Mais pour ça tu devras faire une croix sur ce que tu possèdes comme ton frère l'a fait. Haru écarquille les yeux face à cette nouvelle, que peut bien entendre Chim par là ? Ne sens-tu pas ce pacte brisé ? Aki t'a tourné le dos, Aki a préféré une nouvelle force par rapport à toi.

Le cœur de l'enfant se brise une nouvelle fois, un sentiment plus douloureux. Une trahison profonde. Comment son frère a-t-il pu choisir ce chemin sans lui en parler ? Pourquoi avoir pris un tel choix sans en discuter ?

Chimimouryou : C'est simple Haru, il ne t'en croit pas digne. Pas suffisamment fort. Accepte ce que je peux t'offrir. Accepte le pouvoir que je peux t'apporter.

L'enfant sèche ses larmes, d'un revers de manche dur, emplis de colère. Comment Aki a pu briser ce lien sans tenir compte de ce qu'il peut signifier.

Chimimouryou : Si tu acceptes ce que j'ai à t'offrir une nouvelle voie s'offrira à toi. Si tu veux protéger ceux qui te sont proches tu n'as pas d'autre choix. il ne laisse pas une seconde à l'enfant pour répondre Accepte ma proposition et tu seras bien meilleur que tu ne l'es à présent. Accepte mon don et tu auras tout ce que tu désires.

Est-ce que le serpent a raison de ce qu'il reste de doute en l'enfant ? Bien sûr que oui, il plie même genoux machinalement face à lui. Comme il l'a fait de nombreuses fois dans le passé. Haru se prépare une nouvelle fois à un nouveau choc en sentant les moustaches de la créature se posant sur ses épaules. Et pourtant non, il sent bien le courant parcourir son corps, mais c'est une fourmillement agréable qui le parcourt. Distant mais acceptable, froid mais réconfortant. Tout comme son frère il sent quelque chose pousser sur son sternum, une écaille, blanche comme la neige et pourtant irisée comme le métal. Alors que le diablotin ouvre les yeux un nouveau coup de tonnerre frappe bien que Chim soit à mille lieu déjà. L'enfant est étonné, son corps absorbe tout simplement l'éclair sans broncher. Aucune trace, aucune douleur. Aujourd'hui Haru est un peu devenu un ryu.

Voilà bien longtemps que cette île n'a pas connue autant de remue ménage, Hikaru qui n'a pas pris une ride ne tien plus en place. Kets aurait bien participé à tous ces déplacements mais une course urgente l'empêche de se trouver sur ce bout de terre sortant des flots. Il n'y a pas grand-chose sur celle-ci, quelques arbres et de la végétation, une maison tout ce qu'il y a de plus modeste faites de bois, un ponton accompagné d'une barque de bonne taille accompagné de son set de pèche et de quoi faire sécher les poissons. Mais surtout son coin préféré quand ses enfants sont là, c'est le coin du feu accompagné de sièges. C'est à cet endroit même qu'il se trouve, ajoutant du bois afin que le brasier ne s'éteigne pas. Rien qu'à sa façon de mouvoir ses jambes, il ne fait aucun doute qu'il est tout simplement impatient. Faut dire que mise à part pour Haru et Aki ça remonte à pas mal de temps qu'il n'a pas vu ses petits homoncules. D'ailleurs ils ne devraient plus tarder maintenant, c'est en se disant ces quelques mots qu'il plante le dernier bout de bois taillé dans le sol. Hâte de pouvoir se refaire un repas comme avant, tous ensembles comme une bonne petite famille.
Et oui, Hikaru est du genre papa poule bien qu'il est envoyé ses enfants loin de lui. Pour sa défense, ce n'est pas lui qui a choisi de se séparer de ses petits clones.

C'est Tsuyu qui est appelé en premier, apparaissant dans le plus grand des silences. Enfin, ce n'est pas totalement vrai.

Tsuyu : Merde.

Les pieds dans l'eau, ce n'est pas le plus agréable. Heureusement qu'il porte une short car les vagues lui lèchent les genoux. Bien que dans un certain inconfort son visage reste tout ce qu'il y a de plus neutre, une main dans une poche et l'autre tenant une bouteille de lait entamée. Son grand plaisir, à tel point qu'il est très rare de le voir sans ce breuvage. Les cliquetis de sa chaîne le replacent dans la réalité. Lui qui s'était perdu dans ses pensées en fixant son père ajoutant une nouvelle bûche dans le feu. L'enfant fait quelques pas en avant afin de s'assurer que celle-ci ne trempe plus dans l'eau, techniquement elle ne risque pas de rouiller mais juste au cas où il vaut mieux éviter.
Contrairement à la plupart des enfants il ne saute pas de joie en voyant Hikaru au loin, certes il est heureux de le revoir mais quelque chose le dérange. Une sorte de petite rancoeur de l'avoir envoyé chez Noloru, oui il l'adore mais il aurait préféré mille et une fois continuer la route avec ses frères. Déjà que ce n'est pas le seul à avoir été prévu en duo … Il s'est toujours demandé pourquoi il n'en a pas fait six au lieu de cinq … Ou tout simplement pourquoi lui … Le hasard ? Ou alors un choix totalement délibéré ? Après tout, c'est quelque chose que l'on peut préparer et prévoir sur des homoncules. C'est quelque chose qu'il n'a jamais osé demandé. Il se doute bien que son père lui répondrait sans aucun soucis, il a toujours voulu être le plus transparent possible sur ce sujet. C'est la peur de connaître la vérité qui le bride. Est-ce qu'il lui en veut ? Pas vraiment, c'est plus de la jalousie envers ses frères qu'autre chose … Quoi que, peut-être qu'un peu, ne connaissant pas le fin mot de l'histoire … Préfèrent se dire que c'est un choix et non un hasard. Plus facile a accepter de cette façon.
Il passe une main sur le sommet de son crâne, dégageant son front des mèches de cheveux, créant sur le haut de sa tête un mélange de rouge et de blanc.

Tsuyu : Un message aurait suffit pour me faire venir ! Il n'y avait pas besoin de passer par l'Arbre -Mère pour que je vienne ici. À moins que tu n'aie eu peur que je ne réponde pas.

Vingt longues années qu'il n'a pas vu Hikaru et pourtant aucun des deux n'a changés physiquement. Mentalement non plus pour le plus vieux des deux. Toujours habillé de cet haillon rouge, abordant sur sa peau dorée de nombreux sceaux. Rien que d'ici Tsuyu peut déjà dire qu'il en porte des nouveaux. Le sourire de son père lui pince agréablement son cœur, bien que rien ne l'indique sur son visage. Il est bon à ce jeu, pas autant que Nagomi mais tout de même un grand concourant dans le domaine de masquer ses émotions.

Hikaru : Tsuyu ! Hikaru se met à courir vers son fils mais stoppe sa course en voyant celui-ci faire un pas en arrière Je vois ... l'échange de lettre qu'il a maintenu avec lui a permis de connaître l'une des raisons de ce geste, c'est tout de même la voix brisées que ces mots ont quittés ses lèvres et une profonde tristesse avait emplis son regard durant un instant Rien de bien grave ne t'en fais pas. Bien au contraire. Je t'en prie vient prendre place avec moi.

Six petites années, c'est tout ce qui séparent ces deux personnes. Il serait bien plus aisé de croire à une fratrie qu'à un lien paternel.
Tsuyu retire ses chaussures et ses chaussettes à peine l'eau quittée, il sera bien plus confortable les orteils au sable qu'à subir cette succion bien connue des godasses gorgées d'eau. La main de son père se pose sur son visage alors qu'il s'avance vers la petite terrasse de la maison pour y déposer ce qui recouvrait ses pieds. Tsuyu est dans un premier temps perdu, fixant de ses yeux vairons le sable alors que le pouce de Hikaru caresse la cicatrices encerclant son œil bleu. Il ne l'a pas vu s'approcher.

Hikaru : Mais qu'est-ce qui t'est arrivé ? Pourquoi tu m'en as jamais parlé ?

Ses mâchoires se serrent sous les milles et une reproches qu'il aurait à faire et d'un geste de la main nonchalant il chasse celle de son père et répond tout ce qu'il y a de plus naturelle.

Tsuyu : Rien de bien grave. Allons nous asseoir comme tu l'as proposé.

Voyant que Hikaru s'apprête à répondre quelque chose il plante son regard dans le sien. Comment peut-il penser que vingt années loin des siens pourrait être balayée de cette façon ? Comment ose-t-il le croire ?!

Tsuyu : Tu aurais pas quelque chose à boire ? Je meurs de soif.

Difficile de percevoir qu'il bouillonne de l'intérieur. Alors qu'il se voyait déjà devoir supporter durant des heures et peut-être même des jours la discussion qui risquerait d'être plus que stérile avec son père un nouveau pouf attire son attention. Deux nouvelles têtes, eux aussi les pieds dans l'eau. Cette fois-ci il ne peut pas s'empêcher de lâcher un large sourire.

Tsuyu : Eichi ! Nagomi ! Vous aussi vous êtes là !

Eichi : Tsuyu ! Hoooooo !!! Ça ...

Il ne termine pas sa phrase qu'il se met en course vers son frère, sautant dans ses bras en arrivant dans ses bras. Quand on connaît un peu le bis-colore capillaire c'est vraiment étrange de le voir aussi démonstratif. Par contre Nagomi lui est toujours égale à lui-même. Impossible de savoir ce qu'il pense, hormis peut-être une certaine gêne face aux pieds mouillés. C'est en tout cas ce que son regard laisse croire.

Nagomi : On dirait bien que l'on est de retour sur l'île de papa. En tout cas ça fait plaisir de te revoir Tsuyu. Ça me changera de devoir supporter Eichi.

Eichi : Qu'est-ce que tu dis Nago' ? On t'entend pas d'ici !

Nagomi : Rien, juste que j'ai les pieds mouillés. la voix n'est pas plus haute mais tout de même accompagnée d'un geste de la main indiquant que ça ne fait rien

Hikaru : Haaa vous êtes aussi arrivé ! Il ne manque plus que Haru et Aki ! Comment vous allez vous deux ?

Juste en ce mot consiste toute la dualité de ce petit duo. Eichi échange quelques mots avec son frère à portée de main, très certainement à propos de la cicatrice qu'il porte.
Nagomi sort de l'eau à son tour, retirant ses chaussure à son tour tout comme l'enfant au cheveux blancs se retirant des bras de son père qui repart servir de nouvelles boissons. Choisissant cette fois de préparer celle pour les deux traînards.
Il ne faut pas plus d'une dizaine de minutes pour que tout le monde se retrouve autour du feu, pas qu'il fait froid mais c'est leurs rituels à eux. Verre en terre cuite dans les mains, du jus d'un fruit totalement inconnu sur Onogoro.
Comparer les trois enfants est très amusant. Bien que quintuplés ils ont une façon d'être totalement différente. Nagomi est juste là, neutre comme il l'est toujours ou pratiquement. Il participe certes à la discussion mais toujours sur le même ton. Eichi lui ne tient pas du tout en place, changeant souvent de place pour être proche de tout le monde. Tsuyu lui est enjoué quand il parle à ses frères mais évite toute discussion avec son père. Lui est par contre le plus heureux de tous, très grand sourire aux lèvres. Ébouriffant les cheveux de chacun de ses enfants présents.

Nagomi : Tu ne veux toujours pas nous dire pourquoi tu nous as appelé ? Ça remonte quand même à loin quand on s'est retrouvé autant ici.

Tsuyu : D'ailleurs il est où tonton Kets ?

Hikaru : Il devrait revenir demain ou après-demain. Et pour te répondre Nago' on va attendre le retour de vos deux autres frères pour aborder ce sujet. un nouveau pouf se fait entendre D'ailleurs je penses bien que nous sommes à présent tous réunis.

Tsuyu et Eichi fusent immédiatement pour enlacer leurs frères alors que Nagomi lui se contente tout simplement d'un geste de la main.
Les heures s'écoulent, des retrouvailles émouvantes et un repas partagé c'est ce qui comble tout ce temps. Sans parler des rires, des discussions et aussi des chamailleries. Et oui, il n'aura pas fallu plus de temps pour que la fratrie retrouve déjà leurs bonnes vieilles habitudes. Même Nagomi s'y met, plaçant de temps en temps des pics histoire de relancer le tout. Ça fait vingt années qu'ils ne se sont pas retrouvés tous ensembles et pourtant on dirait tout simplement qu'ils se sont quittés que la veille.

PV & Chakra:

Voilà la magie des quintuplés, c'est impressionnant de voir à quel point ils n'ont pas besoin de communiquer pour savoir ce qu'ils doivent faire ou plutôt mettre en place. Au pire un simple regard est amplement suffisant. S'il est facile de le croire pour les deux duos, à savoir Haru et Aki pour le premier et pour le second Eichi et Nagomi, après tout eux sont toujours restés par paire. Mais voir une telle symbiose alors que ça ne fait que quelques jours qu'ils se sont retrouvés est vraiment impressionnant. Très certainement le reste des jeux qu'ils étaient habitués de pratiquer des dizaines d'années auparavant. Même la façon qu'ils ont de s'installer sur l'île pour affronter leur père est calculée de façon totalement inconsciente. Bien que ce n'est qu'un teste les quintuplés prennent tout ceci très au sérieux, sachant pertinemment qu'ils ne risquent pas de faire bien mal à Hikaru. Pour Kets, ça ne risque rien, contrairement à ce qui a été annoncé il n'est pas encore de retour.

Une formation classique mais qui permet la meilleure des défenses. En tête de peloton nous retrouvons tout simplement le brunâtre et le blanc de cheveux, se relayant à tour de rôle pour encaisser les ninjutsus de leur père. Pour l'instant il se prive tout simplement du Sakyu, offrant une un véritable avantage aux enfants. Quand le vent souffle c'est Eichi qui prend les devants, encaissant les attaques sans le moindre mal. Le pouvoir de Rikou coulant dans ses veines depuis peu il ne risque plus rien face à celui-ci. Tout comme pour Nagomi sur le quel les pierres se brisent tout simplement sans ne laisser aucune trace sur son corps. Tous deux agissent comme une seule personne, comprenant sans aucun soucis ce que l'autre a en tête. Ils restent cependant sur la défensive la plus totale, usant au minimum de chakra afin de pouvoir tenir sur la longueur. C'est Tsuyu qui se charge de cette partie, taquinant son père de sa chaîne, il n'espère pas vraiment pouvoir le toucher mais ça permet à Haru et Aki de pouvoir se préparer comme il se doit. Ils sont tout simplement occupé de ponctionner du chakra naturel afin d'être bien plus apte à se battre. Fort heureusement Pando regorge de façon spectaculaire de cette ressource.
Hikaru laisse clairement les enfants faire pour le moment, il ne lui suffirait que d'un claquement de doigts pour renverser tout ce petit monde et un nouveau pour mettre fin au combat. Mais à quoi ça servirait ? Après tout il a pour but ici de les tester.
Une fois chargé à bloc les deux petiots se lancent également dans le combat, n'activant pour le moment rien du tout. La défense sera bien plus difficile à présent qu'Eichi n'est plus sur le front, à son tour de se charger également en compagnie de Tsuyu. Étrangement les attaques à base de Fuuton se font bien plus rare et bien moins puissante qu'elles ne l'étaient jusque là. Chose qui n'échappent pas à Nagomi qui fait face à son père depuis le début.

Nagomi : *Je me demande bien à quoi il joue. Je comprend qu'ils veuillent pas y aller trop fort mais là on dirait plus qu'il nous laisse tout le temps d'on on a besoin pour se préparer … C'est pas vraiment nous rendre service ça.*

La main d'Aki se pose sur son épaule, le brunet vient de se positionner entre lui et un bout de pierre envoyé par Hikaru. Le choc avant l'explosion du roc lui montre bien que leur père ne fait qu'utiliser une infime partie de sa puissance. À vrai dire ils ne l'ont jamais vu user de la totalité de ses capacités. Aucun doute sur le fait que ce serait phénoménale. Rien que le chakra émanant de lui est écrasant.
C'est à son tour maintenant de faire le plein de chakra naturel. Le seul cette fois-ci, ça devrait leur facilité la tâche et avec un peu de chance personne ne sera touché. Si seulement Haru pouvait faire un peu plus attention … Enfin, ce n'est pas vraiment de sa faute non plus. Mais se faire avoir deux fois de suite par une bourrasque d'air l'envoyant valdinguer un peu plus loin …

Hikaru : Vous allez continuer à jouer comme ça pendant longtemps ?

Eichi : On joue pas on se prépare ! Tu veux voir de quoi on est capable non ?!

Hikaru : Mais vous prenez beaucoup trop de temps. En temps normal vous ne pourriez pas vous le permettre.

À peine ces mots terminés qu'un mur de pierre s’élèvent entre eux et leur père. Les quintuplés s'échangent un regard étonné. Cette action va totalement à l'encontre de ce qui a été annoncé un instant plus tôt. Qu'importe, un sourire malicieux vient se place sur la face de chacun, hormis Nagomi vous commencez à le savoir pour lui, tous cinq en ligne parallèle face au mur de pierre qui obstrue leurs vue. Si ce qu'il veut c'est être impressionné il va être servi !

Tous cinq ont bien changé, l'activation de mode hybride en forme primale ou équilibrée les a totalement modifié, si on ajoute le fait qu'ils viennent également de faire appel au pouvoir de leur maître élémentaire ... Haru se voit recouvert d'écailles blanche parsemées sur son corps, ses cheveux sont devenus un peu plus claire. Aki lui c'est de rouge qu'il est vêtu, de petite ailes dans son dos. Tsuyu aborde une parure bleu cristalline, de petites cornes sont maintenant visible sur son front. Pour Eichi c'est également du blanc qui s'impose, de sa chevelure sortent deux cornes rappelant en bien plus petit celles des cerfs … avec un mélange de corail par cette couleur rosée. Quand à Nagomi il est plus sur un blanc cassé et ses pieds semblent s'enfoncer un peu plus dans le sable. Tous sont à distance les un des autres, admirant chacun d'un bref coup d'oeil l'apparence de ses frères. Le manteau de chakra naturel que chacun porte ajoute également le plus bel effet. Sans parler de cet aura qui les entoure, représentant leur double affinités pas encore acquise ou plutôt dans une forme minime.
Les quintuplés lancent simultanément une attaque élémentaire sur le mur qui vole en éclat immédiatement, pas le plus résistant qui soit mais je suppose que c'est totalement prévu par Hikaru … D'ailleurs en parlant de lui, ils sont un nombre incalculable. Des clones regardant les enfants d'un air moqueur … Apparemment le père veut jouer. Il ne sera pas déçu !
C'est Eichi qui prend les devant, courant aussi vite qu'il le peut vers l'un des groupes de copie ou tout du moins ce qu'il suppose en être. Juste derrière lui Aki garde la même vitesse, prenant appuie sur le dos de celui-ci pour se projeter en l'air alors qu'il vient de se pencher en avant pour lui aussi bondir aussi haut et loin qu'il le peut. Aki ouvre grand sa bouche, dévoilant des dents plus pointue qu'à l'habitude, tout en prenant une profonde inspiration. Par réflexe il fait aller les muscles de ses ailes mais ne donnant rien mise à part un côté un peu ridicule. Très rapidement balayé par cette gerbe de feu dorée sortant de sa bouche en direction d'un autre groupe de clones. Eichi lui atterri au milieu de ses pères, l'air autour de lui devient rapidement beaucoup plus froid infligeant des dégâts au clone ne l'ayant pas pris au sérieux.
Rapidement l'île devient un véritable champ de bataille, le sable se déplaçant au bon vouloir de Hikaru apparemment caché quelque part. Les enfants explosant les clones à la pelle. Se retrouvant parfois en difficulté face à un supérieur mais en venir à bout n'est pas des plus complexe. Ils ont beau être beaucoup moins fort, ils ont l'avantage du nombre mais également Nagomi gardant un œil sur tout ce qu'il se passe dans les alentours.

C'est le souffle coupé que tous cinq se rejoignent sur un point tout en gardant tout de même leur distance. Plus ou moins au centre de l'île, une formation en cercle permettant de voir tout ce qui se déroule autour d'eux. Ça fait déjà un moment que le manteau de chakra naturel les a quitté, ils n'en démordent quand même pas. Le hic reste à savoir où se trouve le paternel ! Les clones ne sont plus très nombreux, ils ne devraient pas poser trop de problème. Mais au cas où Eichi envoie tout de même son boomerang vers l'un d'eux.

Nagomi : Si on veut le trouver on va devoir prendre de la hauteur.

Haru : Ça va être difficile si on a pas de quoi le faire. Aucun de nous ne peut envoyer un autre suffisamment haut ... ses yeux s'illumine de malice

À moins que l'on profite de nos dons.

Ils s'échangent tous un regard, le moins rassuré bien qu'il ne le montre pas c'est Nagomi. Tous ont compris où chacun veut en venir. S'ils ne peuvent pas sauter suffisamment haut, ils peuvent s'aider mutuellement à l'aide de leur ninjutsu et de leur immunité.

Nagomi : Okay, on va donc commencer par moi. Haru, je compte sur toi ! Vise bien !

Les deux se mettent à courir vers le centre du cercle d'une dizaine de mètre, en arrivant au niveau de celui-ci Nagomi bondit alors que Haru tacle l'air affin de passer sous son frère. Au moment où il croise celui-ci il expulse de la terre le plus gros rocher qu'il peut. Expulsant le brunet dans les airs qui prend appuie au dernier moment sur celui-ci afin de gagner un peu plus de vitesse. En un clin d'oeil il disparaît laissant la place à Eichi qui vient de permuter de place avec lui alors qu'Aki se positionne là où le noiret se trouvait un instant plus tôt. Une bourrasque d'air sort de sa bouche propulsant un peu plus l'enfant aux cheveux blanc qui redonne un nouveau coup de fouet à cette ascension en utilisant à son tour du ninjutsu vers le sol. Tsuyu lui envoie pendant ce temps une pierre vers son frère afin qu'un autre puisse échanger de place avec. En un clin d'oeil Aki se retrouve là où Eichi était, alors que lui est un rien plus bas expulsant plus haut le blondinet dans les airs qui atteint une altitude folle. Ils ont tout simplement perdu de vue la raison de cette mise en place. C'est devenu un jeu et rien de plus. Aki lance de chacune de ses mains plaquée contre son corps une explosion lui faisant encore gagner quelques mètres. La vue d'ici est juste magnifique, il doit être facilement à une vingtaine de mètres du sol, si pas plus … Il est difficile de le dire avec exactitude d'ici. Il aurait bien battu des ailes si elles étaient encore là. Ne serait-ce que pour se rassurer un peu.
Sans vraiment pouvoir réfléchir à comment amorcer une chute d'on il ne risquerait bien quelque chose vient l'attraper. Son père, aucun doute.

Hikaru : Mais vous êtes totalement fou ! Qu'est-ce qui vous prend de vous mettre comme ...

Il n'a pas le temps de finir qu'une nouvelle explosion fait écho dans les air, expulsant Hikaru à quelques mètre du blondinet. Pris par surprise il n'a pu absolument rien faire. Eichi échange sa place avec son frère, le don de Rikou lui permet de pouvoir chuter plus doucement que la normale. Comme si la gravité n'avait plus la même emprise sur lui. Tsuyu entre lui aussi en action, invoquant un éclair frappant de plein fouet leur père. Ni une ni deux Nagomi pose sa main sur son épaule voyant que son frère ne compte pas s'arrêter là.

Nagomi : Ça suffit Tsu', je crois qu'on lui a montré de quoi on est capable.

Le père se réceptionne à l'aide d'une rampe de sable sur la quelle il glisse tout le long, en offrant une également à Eichi qui s’apprêtait à opter pour du Fuuton. On peut voir deux traces de brûlures au niveau du corps du père, une sur le ventre et une au dos. Rien de grave cependant.

Hikaru : Malin de me faire croire que vous vouliez simplement prendre de la hauteur … Vous avez joué sur une corde qui ne peut pas marcher avec tout le monde.

Eichi : Héhéhé !

Nagomi : C'est le but même d'un combat non ?

Hikaru : Il est vrai que trouver le point faible est le but premier.

Tsuyu : M'ouai. On aurait pu aller plus loin.

Hikaru : Je n'en doute pas mais ça ne serait pas vraiment utile ou tout du moins pas pour l'instant.

Les enfants s'installent sur le sable, certain se laissant choir de toute leur longueur alors que d'autre préfère tout simplement s’asseoir. Haru et Aki se retrouvent rapidement la mine sombre, les larmes montant aux yeux. Pour eux la nouvelle est encore fraîche. Chose qui n'échappe à personne.

Eichi : Le dernier à attraper un poisson devra faire la vaisselle !

Il n'en faut pas plus pour que tout le monde se lève et que la tristesse soit balayée durant au moins cette activité.

PV & Chakra:

L'île est on ne peut plus calme, aujourd'hui juste les enfants se trouvent sur celle-ci. Hikaru est parti avec la barque afin de faire de nouvelle course sur une île plus loin. Il pourrait s'y rendre avec pour seule aide celle du Saiku mais il aime bien profiter des petites choses de la vie comme celles-ci. Il a bien proposé à ses homoncules de venir avec lui mais la course de la veille a laissé sous sur passage quelques courbatures et des resserves de chakra amoindrie.

Haru et Aki dorment à l'intérieur de la petite maison, partageant à deux un des matelas comme ils l'avaient toujours fait dans cette demeure. La chaleur a fini par tuer la moindre motivation chez ces deux là, tout comme Eichi qui lui a préféré se placer dans l'ombre d'un arbre histoire de profiter de la brise extérieur. Les deux derniers profitent aussi du bien fait des alentours de la cabane, assis tout simplement dans l'eau jouant sur le plateau de pierre de Paï Sho. Un jeu très populaire sur Pando. Les tuiles sont un peu plus épaisse qu'à la normale pour éviter qu'elles ne se retrouvent balayée par une vague durant une partie. Tsuyu lève le couvercle de l'un des bacs devant lui et en sort une tuile gravée d'un chrysanthème qu'il place sur le plateau sur le côté est du plateau.

Nagomi : Elle est vraiment comme on le dit ?

Tsuyu : Qui ça ? son frère lève les yeux vers lui, il comprend immédiatement Ho, je vois. Noloru. Je suppose que ça dépend ce que entend par comme on le dit.

Nagomi : Ne joue pas à ce jeu avec moi Tsu'. Je ne suis pas Eichi tu ne m'auras pas aussi facilement. Tu sais très bien ce que l'on dit sur Noloru. Tsuyu souri en passant une main dans ses cheveux créant un mélange de mèches sur le sommet de son crâne

Tsuyu : Tout n'est pas vrai. Elle s'amuse à lancer des rumeurs sur elle pour être le plus tranquille possible. Les gens ne toquent pas aux portes des gens qu'ils pensent être méchant.

Nagomi : Ta brûlure à l'oeil a bien du l'arranger du coup je suppose. C'est elle qui t'a fait ça ? Tsuyu serre le poing, Nago' a vraiment l'art d'arriver à le sortir de ses gonds

Tsuyu : Joue au lieu de dire des conneries. Si c'est elle qui m'avait fait ça jamais je ne serais resté sur place.

C'est au tour du petit brun de prendre  une tuile dans l'un des petits coffres face à lui. L'enfant pause un lys sur le port est du plateau. Apparemment ça fait déjà un moment qu'il a prévu ce coup.

Nagomi : J'hésite entre deux choses. Tu apprécies vraiment cette dame ou alors tu détestes que l'on parle de ta marque.

Tsuyu : Quand tu m'as proposé une partie de Paï Cho je ne m'attendais pas à ce que tu essayes de lire en moi. Et toi dis-moi, tu as fais quoi durant tout ce temps ? son regard balaye le plateau cherchant ce qu'il allait jouer

Nagomi : Tu me demandes un résumé de vingt ans ? Ça pourrait être long à expliquer mais surtout pas vraiment intéressant.

Tsuyu : J'aurais plus de chance avec Eichi.

Il accompagne ses paroles d'un nouveau mouvement, vu que la partie est bien avancée cette fois-ci il préfère bouger une tuile au lieu d'en ajouter une nouvelle. Nagomi tique, impossible de savoir si c'est le fait que Tsu' pourra avoir des réponses en passant par l'enfant aux cheveux blancs ou alors si c'est parce qu'il vient de créer ce que l'on nomme une harmonie ce qui lui permet de marquer quelques points. Pas suffisamment pour prendre la tête mais de quoi diminuer l'écart.

Nagomi : Joli coup, mais ne pense pas que ça va te permettre de gagner cette partie.

Tsuyu : Je n'y compte pas. Au dernière nouvelle même papa n'arrive pas à gagner contre toi.

Nagomi : Ça fait longtemps que je n'ai pas joué contre lui. Mais oui, je crois qu'encore maintenant je pourrais gagner contre lui.

Tsuyu : J'espère en tout cas qu'il ne vous est rien arrivé de grave.

Un petit sourire de la part du bis-colore, il ne sait pas s'il a rêvé mais il lui semble que son frère lui a répondu d'un tout petit étirement du coin gauche de ses lèvres.

PV & Chakra:

Voilà quelques heures que plus personne ne dort, la partie de Paï Cho elle aussi est terminée depuis un bon moment. Comme les deux participants s'y attendaient c'est Nago' qui en est sorti vainqueur. Tsuyu lui avait posé une question non vide de sens. Lui demandant pourquoi il continue à y jouer si la résolution de la partie est déjà connu d'avance ? Le petit brun a trouvé pour seule réponse le fait qu'il aime ce jeu. Il s'est bien gardé de lui indiquer qu'en plus de cet échange il aime la discussion qui s'ajouter à la partie. Comme quoi le porteur de ce masque de neutralité peut bel et bien ressentir des choses dans son petit cœur. Pas aussi puissante que pour d'autre mais il n'est cependant pas dénué de sentiment. Il y a déjà pensé, bien plus pratique que de tout refouler. Le soucis serait qu'il pourrait très bien devenir un monstre et ça c'est hors de question.
Bien que tout ce petit monde se trouve sur une île paradisiaque il y a tout de même deux tâches noires sur le tableau. La première est fixée directement par Nagomi, enfin l'une des deux. Ça lui arrive souvent de porter son regard sur les grandes enceintes entourant une partie de Pando. Une à l'ouest et l'autre à l'est. Toutes deux circulaires laissant penser qu'ils se trouvent dans un couloir.

Nagomi : *Je me demande bien s'il y a encore quelque chose derrière ces murs. Même notre maître n'a pas réponse à cette question … C'est étrange, ça me semble plus large ici … Comme si l'enceinte de l'ouest avait une circonférence plus large … Faudra que j'en parle avec Eichi voir ce qu'il en pense … 'Fin, tête en l'aire comme il l'est il risque de ne rien remarquer ou tout simplement de me donner raison sans vraiment avoir une avis sur la question … Qu'est-ce que je l'envie parfois. Il doit être plus simple de vivre comme il le fait. Mais bon, il faut bien une tête bien encrée. On s'en serait jamais sorti sans ça.*

La deuxième tâche noire n'en est pas vraiment une. C'est plus un plombage d’ambiance totalement compris par tout le monde. Cette fois-ci c'est le petit blanc qui fixe d'un air penseur. Son regard se pose sur Haru et sur Aki à tour de rôle. Tous deux assis sous un arbre différent. La mine sombre, se frottant de temps en temps les yeux pour essuyer des larmes. Continuer à mettre en place de nouvelles occupations n'est peut-être pas la bonne idée. Oui c'est utiles sur le moment mais ça n'a pas vraiment d'effet sur le temps. D'ailleurs quoi qu'ils mettent en place c'est bel et bien le seul point pouvant les aider. Seul celui-ci peut penser cette plaie. Cependant Eichi ne veut pas abandonner là, il veut vraiment essayer de rendre le sourire à ces deux frères. Surtout que de les voir dans cet état le remet lui aussi dans cette tristesse qui l'a empli il y pas mal de temps.

Tsuyu : Laisse les un peu respirer. Ils ont besoin de se retrouver avec eux même.

Eichi : Je sais Tsu' mais je ne peux pas m'empêcher de vouloir les voir de nouveau sourire comme avant.

Tsuyu : Je ne sais pas depuis combien de temps vous ne les avez pas vu mais pour moi ça date d'il y a plus de vingt années. Comme toujours j'ai été mis de côté. Eichi plante son regard dans celui de son frère

Eichi : Mis de côté ? De quoi tu parles ? Jamais on a fait sans toi.

Tsuyu : Je ne parle pas de vous Eichi mais de papa.

Eichi : Tu n'es pas le seul qui a été envoyé loin tu sais ?

Tsuyu : J'ai cru comprendre. Ils ont eu plus de chance que nous, et puis voir Onogor doit être tellement chouette. Mais en tout cas vous avez toujours pu évoluer en duo quand vous étiez loin d'ici.

Eichi : Il n'y a que Haru et Aki qui peuvent se vanter d'avoir toujours vécu ensemble. Papa a envoyé Nagomi à l'autre bout de Pando deux ans après toi. Je ne l'ai rejoint que trois ans plus tard. D'accord il n'as pas vécu vingt années loin de tout le monde mais il est aussi passé par là.

Tsuyu : Je ne savais pas.

Tsuyu a l'air un peu gêné. Le silence qui s'installe le reste durant de longues minutes. Il n'est pas du genre gênant, plutôt agréable et pas totale, les vagues se brisant sur la plage cerclant l'île ajoute un son agréable, limite berçant.

Eichi : Tu peux voir s'il reste du papier de riz ? Si je me souviens bien j'en ai vu sous le lit de papa. Tsuyu hoche la tête en signe d'approbation Hoy Nagomi ! Tu peux chercher après de grosses pierres s'il te plaît ? Ou encore mieux, tu peux en sortir quelques une douzaine du sol ? Il en faudrait deux en plateau, une plus petite que l'autre et de quoi faire une colonne avec aussi une petite alcôve sur le haut.

Lui aussi hoche de la tête après une petite seconde de surprise face à cette demande. Eichi lui se met à la recherche de quelques brindilles. Apparemment il a une idée derrière la tête.
Une bonne heure, c'est le temps qu'il a fallu au trio pour tout mettre en place sous les directive de la tignasse blanche. Ce n'est qu'au bout de ce temps qu'il s'est pointé au-près de ses frères, demandant au premier de le suivre jusque Haru. Ça n'a pas été simple, Aki refusait tout simplement au départ. Il a pourtant eu gain de cause au bout de quelques minutes.

Eichi : Ça va peut-être vous sembler bizarre mais j'ai besoin que vous répondiez à une question. il s'assit pour être au même niveau que ses frères Quel est l'endroit que vous aimez le mieux sur cette île ?

Haru : Comment ça ?

Eichi : Tout simplement un endroit que vous aimez ici. sa voix est toute douce, il faut quelques secondes de réflexion pour qu'une réponse ne tombe

Aki : Je dirais le rocher.

Haru : Moi aussi.

Eichi : Venez avec moi dans ce cas.

Le rocher, c'est un lieu qui a une grande histoire pour les quintuplés. C'est sur celui-ci qu'ils ont passés beaucoup de temps à jouer aux pirates. Mais c'est également là que chacun a appris à dompter les éléments qu'ils sont capables d'utiliser. Le petit duo que vous connaissez bien s'échange un regard interrogateur. Ils suivent tout de même Eichi et se retrouvent très rapidement tous ensemble. Tsuyu a les bras chargé de lanternes de papier de riz et de brindilles. Nagomi lui traîne son tas de pierre non sans peine. Rapidement aidé par Haru. Vu la taille de l'île il ne leur faut pas plus d'une vingtaine de minutes pour rejoindre le point cité par le blondinet et le noirâtre. Tous deux toujours dans l'incompréhension de ce qui ce met en place.

Eichi : Parfait. Haru, tu peux créer un socle sur le dessus du rocher ? Fait quelque chose qui tiendra sur le temps. Je crois que la pierre sera plus adéquate que le métal. Ce serait nickel si tu peux le fondre dans le rocher pour que ce soit plus résistant.

Il s'exécute, mettant sur pied une plateforme noire. Il se tourne vers Eichi pour voir ce qu'il faut faire à présent.

Eichi : Hum … Peut-être que finalement prévoir les pierres avant n'était pas la meilleure des idées. Désolé. des petits rires discrets s'élèvent Bon, Nago' fait un socle … On devrait d'ailleurs tous monter.

Les minutes s'écoulent, petit-à-petit une structure se met en place. Là où de base il n'y a absolument rien hormis de la roche, il y a à présent un hôtel fait en grande partie de pierre mais pas que. La base noire, une pied blanc surplombé de deux plateaux noires. Sur le sommet un bol de cristal orangé. Un mélange de ce dont sont capables les quintuplés.

Aki : Tu cherches à nous faire faire quoi ?

Eichi : Tu vas voir Aki. Ça ne devrait plus être très long. On a déjà pratiquement tout.

Tous les enfants sont à présent assis sur la roche sous la directive d'Eichi. Pas un a le regard pétillant et encore moins un sourire. Ils partagent la même peine.

Eichi : Nagomi, il va falloir que tu nous fasses un tas chacun de lave que l'on va pouvoir modeler à l'aide du sceau de Sculpture que je vous ai appris. Haru et Aki commencent à comprendre tout doucement Je vais vous demander de modeler quelque chose qui y fait écho. Ce qui peut la représenter au mieux. On va rien dire pendant quelques minutes en fermant les yeux et juste penser à ce que l'on veut faire.

Tout le monde s’exécute sans rechigner. Rapidement des sanglots éclatent, ça renifle. Bien que ce moment soit empli de tristesse ça fait un bien fou à chacun. Partager ce sentiment leur fait un bien fou. Comment s'ils prenaient chacun un peu du fardeau des autres.

Nagomi : Vous l'avez ?

C'est le premier à rouvrir les yeux tout en frottant le bas de son nez du dos de sa main. Tous hoches de la tête. Rapidement Nagomi préparer des tas de lave rosée pour chacun. La pause du sceau se fait rapidement. Cinq formes voient le jours. Haru lui choisi un livre faisant une dizaine de centimètres de haut. Aki lui opte plutôt pour une canne. Tsuyu lui se laisse porter par une tranche d'un roulé. Eichi a sculpté une fleur de lotus. Nagomi une tuile de Paï Cho représentant´un jade blanc. Chacun observe quelques secondes de silence en regardant la forme choisie par les autres.

Eichi : On va tous poser notre sculpture sur la première des plateaux. Ça va éviter qu'ils soient mal menés par le temps. Tsuyu, si tu pouvais les fondre dans un socle pour qu'ils ne bougent pas ça serait le top.

L'enfant s’exécute, emprisonnant chacune des statuettes dans la pierre à l'aide de cristal, toujours orangé. Un silence s'installe une fois que tous les figurines se retrouvent emprisonnées par leur pied.

Eichi : Est-ce que quelqu'un veut ajouter quelque chose ? Nagomi fait un pas en avant

Nagomi : Merci pour tout.

Ces mots semblent combler tout le monde, très court mais pourtant tellement porteur de sens. Ils restent quelques secondes silencieux avant d'allumer chacun une lanterne, toujours par des flammes roses données par Nagomi, allumant à chacun un bout de bois pour qu'ils puissent allumer la bougie dans la lanterne. Après un regard compatissant envers chacun ils libèrent dans la nuit ces petites lueurs. Suivant du regard celles-ci durant de longues minutes.

Eichi fait un signe de tête à tout le monde, il ne reste plus qu'une offrande on ne peut plus personnelle. C'est Haru qui fait le premier pas, tendant une main au-dessus du bol. Il signe quelques mudras et un bout de métal noire tombe dans celui-ci. Tsuyu suit, faisant exactement la même chose, déposant un bout de cristal. Nagomi crée une sphère de lave, refroidie à l'aide d'Eichi afin de ne pas amocher le bol de cristal. Eichi lui s'avance un peu gêné, déposant un cube de glace. Pourquoi ce sentiment ? Contrairement à ses frères son don n'est pas éternel. C'est d'ailleurs ce qui provoque la paralysie d'Aki. Les larmes coulent sur ses joues, se sentant impuissant face à toutes ces offrandes.

Haru : C'est à toi Aki. il pose sa main sur l'épaule de son frère, réconfortante

Aki : À … à … qu ... quoi bon !

Nagomi : Comment ça ? Aki sèche ses larmes d'un revers d'avant bras

Aki : Vous pouvez lui offrir quelque chose ! Moi tout ce que je peux faire c'est détruire le bol ! Je ne suis capable que de détruire et non de lui rendre hommage !

Eichi : En quoi c'est grave ?

Aki : Quoi ? il est totalement perdu

Tsuyu : La glace d'Eichi n'est pas non plus éternel mais en quoi ça a de l'importance ? On te demande pas d'offrir quelque chose qui sera éternel. Rends lui juste hommage comme tu le peux. Aki n'est pas plus rassuré par ces paroles

Nagomi : Ce que Tsu' veut te dire, c'est que ça n'a aucune importance que ce que tu offriras durera dans le temps. On est comme on l'est et à ça on ne peut rien y faire. Aki, tu es explosif, la combinaison des éléments que tu peux utiliser te représente très bien. À croire que papa les a choisi d'avance … Eichi est libre comme le vent et fluide comme l'eau. Pourtant tout comme la glace il cache bien des choses. Je suis de marbre comme la pierre et tout le monde prend ses distances avec moi comme pour le feu. Tout comme la lave, la totalité de ce que je suis reste sous terre, ou en tout cas la plupart du temps. Personne ne veut me voir extérioriser. Haru lui est têtu comme la pierre et piquant comme l’électricité. Pourtant tous comme le métal il peut encaisser beaucoup de choses. Tsu' lui cache tout sous une large couche, tout comme l'océan peut rendre invisible ce qui se trouve en lui. À la façon de Haru il est piquant. Tenter de s'approcher de ce qu'il pense est un véritable risque. Pourtant on peut voir en lui une fois que l'on le connaît comme dans du cristal .Et pour toi tu es libre comme l'air et agréable comme le feu. Et pourtant tu es prompt à l'émotion. Nous sommes que des homoncules dictés par ce que papa a choisi. Je ne vois pas en quoi tu dois avoir honte du fait que tu pourrais lui donner est dans le moment et non dans le temps.Tu es ce que tu es Aki et c'est ce que tu dois lui apporter.

Le sage du groupe a parlé, aucun ne trouvent à ajouter bien que tout le monde ne soit pas d'accord avec ces mots. Aki s'avance, petit sourire aux lèvres et fourni une explosion de très petite taille afin que rien ne soit abîmé. Finalement fier de lui de pouvoir apporter ce don. Haru et Aki prennent dans leurs bras Eichi, comprenant totalement que tout ceci est tout simplement son idée. Comme quoi, il n'y a pas que le temps qui peut penser cette plaie. Un tel acte permet au duo que vous connaissez le mieux de faire un pas en avant.

La calme est total sur l'île, il faut dire qu'ici dans cette nuit noire tout le monde a déjà trouvé le sommeil. Tous sauf un, Nagomi assis sur le sable, les pieds barbotant dans l'eau froide. Il baille à s'en décrocher la mâchoire mais n'arrive pas à trouver le sommeil. Des pensées prennent la totalité de sa cervelle épuisée par la journée. Beaucoup de choses ont changées ces derniers mois, celle qui le préoccupe le plus c'est les enceintes composées de végétations. Elles semblent vivantes, plus que les arbres que Pando met en place. Il n'est pas rare de percevoir des modifications, ce n'est pas le plus voyant surtout à cette distance mais à force d'observer les parois il n'a plus aucun doute sur ça. Chaque jour elles sont un peu plus différentes. Savoir ce qu'il se trouve au-delà de ces murs obsède vraiment l'enfant.

Nagomi : *Je me demande si quelqu'un est déjà passé de l'autre côté … Si seulement je pouvais en approcher une.*

Son regard se pause sur la barque, hésitant durant quelques secondes. Le hic c'est qu'il n'est pas des meilleurs dans la navigation et que mine de rien ça reste une aventure. Impossible de dire à quel distance se trouvent exactement les murailles mais ça prendrait bien quelques heures.

Nagomi : *Je me demande bien à quoi peut bien servir ces murs … Est-ce que c'est pour empêcher les gens de sortir ou de rentrer ? C'est quand même fou que personne n'est réponse à cette question. Ou en tout cas rien d'officiel … On pourrait peut-être essayer.*

Hikaru : Je vois que certaine choses ne changent pas.

La cervelle de Nagomi est bien trop sous l'effet de la fatigue pour être prise par la surprise. Hikaru s'installe à côté de lui, déposant une couverture sur les épaules nues de l'enfant.

Hikaru : Qu'est-ce qui te tracasse autant cette fois-ci ?

Nagomi pointe du bout de son nez la muraille face à lui. Mais à vrai dire ce n'est pas la seule chose qui l'empêche de trouver le sommeil. Il resserre autour de lui la couverture.

Nagomi : Je ne sais pas trop … Les choses changent beaucoup pour le moment. Je me demandais pourquoi Pando a monté ces murailles.Mais aussi pourquoi tu nous as tous réuni.

Cette fois-ci c'est Hikaru qui laisse échapper un long bâillement. Pas que son fils l'ennuie, non lui aussi est fatigué. Voyant que son père ne répond pas Nago' enchaîne tout de suite

Nagomi : Je m'en doutais, toi non plus tu n'as pas réponse à ces questions. Dis papa, on va continuer comme ça pendant encore combien de temps ?

Hikaru : Parfois j'oublie que vous n'êtes pas que de simple enfants … Ça ne dépend pas que de moi comme tu le sais. Si j'étais le seul à avoir un mot à dire vous seriez tout le temps sur cette île. Mais ce n'est pas possible tout a un coût ici.

Nagomi : On va de nouveau se retrouvé séparé ? Hikaru pose sa l'une de ses mains sur l'épaule la plus éloignée de son fils et le serre un peu contre lui

Hikaru : Je ne pense pas … Ou en tout cas vous allez rester tous les cinq ensembles. Il est très possible que vous soyez tous envoyés sur Onogoro. Mais je ne sais pas quand.

Nagomi : On pourrait mettre un sceau du Voile des Mondes ici pour revenir plus souvent.

Hikaru : Ce n'est malheureusement pas possible, quelque chose bloque l'activation du sceau … il ébouriffe les cheveux de son fils Je ne sais pas qui a eu l'idée de l'autel mais en tout cas il a bien fière allure. Je pense que ça a fait le plus grand bien à Haru et Aki … Pour eux c'est bien plus frais.

Hikaru passe quelques secondes à attendre une réponse, un regard au bout de ce moment vers Nagomi lui montre que celui-ci a finalement réussi à trouver le sommeil dans les bras de son père.

Les quintuplés sont assis en cercles sous l'oeil attentif de leur père. Ils ont creusés un trou au niveau du sable au centre de la formation. L'air pensif pour eux et amusé pour Hikaru.

Hikaru : Ce que vous essayez de faire est totalement impossible. Pas plus de deux ne peuvent cohabiter ensemble.

Tsuyu : C'est ce que l'on a dit à ceux qui voulaient utiliser deux éléments à la fois ! Je ne vois pas pourquoi il n'est pas possible de dépasser cette limite. Et puis, même si on n'y arrive pas comme ça on pourra avec le Fuinjutsu !

Eichi : T'es un peu dur Tsu' ! Pas la peine de répondre à papa comme ça.

Aki : Par contre il n'a pas tort. Si on ne peut pas le faire sans le Fuinjutsu, lui pourra nous aider. C'est pas comme si en te basant sur les travaux de grand-père tu as créer tout simplement la vie. Je ne vois pas en quoi c'est fou de penser qu'avec c'est possible quand on s'est qu'on est tout simplement le fruit de cette branche.

Hikaru : Tout simplement parce que certain sont contraires.

Haru : La Kinto est bien fait de Raiton et Doton … Je vois pas le rapport.

Nagomi : C'est un élément stable une fois créer mais tu dois bien le savoir Haru, pour en créer il faut passer par un stade critique où tout peu échouer à la moindre erreur. Pas comme le Yoton, il suffit de mêler les deux sources élémentaires de chakra.

Hikaru : Et je peux savoir quel élément vous imaginez mettre au point ?

Tsuyu : Ça sera j'imagine quitte ou double.

Nagomi : Le Doton prendrait très certainement le pas, mais il est possible qu'il subisse un grand changement. Comme dans le Kiton. Mais ça voudrait dire que ça serait donc un élément plus instable.

Aki : Moi je maintient que l'on doit d'abord tenter par de simple combinaison double. On est tous capable d'en faire mais on ne sait pas si on peut le faire à plusieurs.

Tsuyu : Je ne crois pas que ce soit possible. Notre chakra bien que de la même source est bien trop différent.

Eichi : Dans ce cas pourquoi on pourrait le faire sur cinq ? On devrait peut-être tester déjà le sceau que Haru et Aki ont mis au point.

Ils échangent tous un regard avant de se lever pour se mettre le plus proche possible. Le soucis de ce sceau c'est le coût en chakra mais tous sont d'accord sur un point, l'idée de Eichi est une meilleur base que tout ce qu'ils ont tentés jusque là. Allant tout simplement à l'aveugle, essayant tout et n'importe quoi. La preuve, ce tas informes de pierre à moitié fondue posée sur un lit de sable mouillé. Conscient du coût que tout ceci aura ils choisissent d'utiliser la technique la plus basique de toutes. Chacun se lançant sur son élément primordiale. Cinq mains formant un cercle. Elles se chargent toutes de chakra, rapidement un bruit de bourdonnement se fait entendre, indiquant que le chackra de chacun entre en résonance avec les autres. Il a fallut apporter quelques modifications au sceau afin qu'il puisse être utilisé à plus de deux personnes. Quelques instants plus tard du symbole centrale sort un ninjutsu bien étrange. Composé de chacun des éléments. La puissance de celui-ci ne fait aucun doute mais l'effet n'est pas vraiment celui qu'ils avaient escomptés.

Aki : Merde ...

Hikaru : Aki ! Ton langage !

Aki : Désolé c'est sorti tout seul...

On pourrait croire que le quintuplé le plus difficile à cerner est Nagomi, pourtant ce serait ignorer un point … Qui d'ailleurs n'est connu que par le brunet, c'est donc très aisé de le faire. Mais derrière cet éternel sourire se cache un mal être profond. Pour le savoir il faudrait cependant être dans la tête de l'enfant neutre ou encore pouvoir partager avec Eichi les moments de solitude qu'il s'accorde. À cet instant, la nuit est haute dans le ciel et l'enfant assis sur la plage, les jambes dans l'eau. Tenant dans l'une de ses mains une gourde. Le regard perdu au loin. Il est étrange de voir l'être aux yeux violacés dans un calme si profond. Lui qui en temps normal ne tien pas une seconde en place, qui aborde toujours un sourire radieux est ici tout simplement empli d'une profonde … tristesse. Oui, c'est le mot qui s'accorde le plus avec son état actuel. Quel est la cause de ce sentiment ? C'est une vaste question qui est posée là mais surtout la source n'est pas unique. L'être qui l'habite dans un premier temps, un être mort depuis bien longtemps et pourtant ayant encore une accroche au monde. Les Kuryos naturels n'ont pas d'enveloppe charnelle, ce ne sont que des êtes fait d'un esprit. Ils ne sont pas les seuls dans le règne des Kitsunes mais c'est eux qui sont le plus proche de et des morts. Comme chacun de ses frères il est fortement influencé par l'un des chefs de famille.
C'est là le plus gros point de cet état. Si aujourd'hui son binôme depuis belle lurette est d'une neutralité sans conteste c'est dû à ce qu'il a vécu. Si Eichi est comme il l'est c'est naturel. Quand tous les cinq n'étaient encore que des bambins le petit blanc ne riait pas comme ses frères, ne souriait en aucune occasion. De ce petit être s'échappait à l'époque qu'une profonde tristesse, qu'il a su au fil des années recouvrir par de faux semblants. Ces démonstrations de bonheur semblant tout ce qu'il y de plus naturel ne sont qu'une mise en scène, un masque porté n'ayant pour but que d'être comme les autres et non un enfant à part. Oui, on peut dire qu'il s'en sort à merveille dans ce jeu du simulacre. Et pourtant, si son visage dit blanc son esprit pense en permanence noir.
Machinalement il porte la gourde ouvert à sa bouche alors qu'un reste de vague vient frapper le bas de son corps. Une grimace, ce n'est pas bon, mais l'effet produit lui est agréable. Ses joues se teintent un peu plus de rouge. Son haleine pourrait le trahir, mais pour ceci il faudrait qu'il soit en compagnie. Tout ce qu'il espère c'est que son père ne se réveille pas comme il l'avait fait pour le petit brunet. Il rebouche la gourde avant de la laisser tomber sur le sable, soupirant doucement comme s'il cherchait à extrême l'âme de son corps.

Ses idées sont noires, jalousant tous ceux qui l'entoure. Pourquoi ses frères ont-ils le droit à avoir une vie meilleure que la sienne ? Quoi qu'il arrive jamais il ne pourrait espérer arriver à la cheville de leur bonheur. C'est en tout cas ce qu'il pense, il ne se voit que comme un être au fond d'un trou. N'ayant pas droit à la véritable joie et encore moins à ce que possèdent ceux qui partagent son statut.
Haru est l'enfant attachant, celui que tout le monde veut prendre dans ses bras. Peureux mais attendrissant. C'est même ce manque de confiance en lui qui le rend à ce point attachant.
Aki, le héros à l'épée tendue mais aux jambes tremblantes sans que personne ne le sache vraiment. Celui qui s'outre passe pour couvrir les siens. Bien qu'il doute et qu'il ait peur, il n'en tiendra pas rigueur. Sans nul doute le leader de la troupe. En quelque sorte le grand-frère.
Tusyu … Sans doute celui qui est le plus à plaindre après lui. Et pourtant, c'est le plus indépendant. Orgueilleux mais tellement bon. Enfin, seulement envers eux pour ce dernier point. Il a l'art de voir le monde autour qu'à travers ses yeux. Bien que pas toujours aimable avec le monde il n'en reste pas moins un atout pour lui. Peut-être trop pragmatique … Non, certainement. C'est à ce demander ce qu'il a pu vivre.
Et enfin Nagomi, froid avec le monde qui ne lui est pas proche mais bienveillant à la fois. Contrairement à Tsuyu il n'est en rien pragmatique, juste prudent. Le meilleure des frères ue l'on peut avoir.
Voilà ce qu'Eichi pense de ses frères. Pour lui ? Rien de plus simple … Il porte de nouveau la gourde à sa bouche, les yeux embué de larmes refusant de couler le long de ses joues.

Eichi : *Une merde, voilà tout ce que je suis ! Un homoncule raté qui ne peu ressentir que ce qu'il y a de plus mauvais dans ce monde !*

Il frappe de son poing libre l'eau et le sable. Buvant à grandes lampées, ses joues devenant de plus en plus rouge au fur et à mesure. Pour lui, le monde est bien trop beau pour porter un être comme lui.

Le bonheur d'avoir retrouver l'île de leur père a petit-à-petit laisser place à une certaine lassitude d'évoluer de nouveau dans un lieu si petit. Si durant toute une partie de leurs vies ils n'avaient vécu que dans un lieu aussi limité ce plus vrai aujourd'hui. Même pour Haru et Aki qui sont passé sur le camp de Naru-Akan. Se retrouver tous ensemble donne bien sûr le sourire à tout le monde … Mais les choses ont évoluées. Rien que Hikaru, il a pris des habitudes depuis qu'il partage cette île juste avec Kets. La voir de nouveau pleine de vie à ce point modifie totalement ses journées. C'est un sentiment qu'un parent ne doit connaître normalement que bien plus tard, mais il faut dire qu'avec les quintuplés tout ce qui est temporalité n'est jamais respecté.
Pour toute la bande c'est également les mêmes choses qui s'appliquent. Tous ont des habitudes qu'ils ont bien du mal à faire cohabiter. Les tensions sont plus fréquentes, pour les enfants ça va encore mais pour ce qui est de leur père c'est différent. Se voulant protecteur, ce qui est totalement normal mais chose sur la quelle ils n'ont plus du tout l'habitude. C'est encore notre petit duo qui le vit le mieux. Il n'est pas rare de les voir s'isoler pour tenter de réduire la pression qui au fur et à mesure que les jours s'écoulent augmente de plus en plus vite.
C'est d'ailleurs pour cette raison que tout le monde pause pied sur le port de l'une des plus grande ville du coin, Yuubae, ce n'est peut-être pas la plus adéquate pour des enfants vu sa réputation mais elle n'est cependant pas non plus totalement à côté de la plaque. Ce nom lui vient tout simplement du fait que ce lieu prend toute son ampleur au couché du soleil. Ce n'est bien sûr pas pour cette raison que tous se retrouve ici, mais plus pour la simple et bonne raison que des courses doivent être faites et qu'il vaut mieux les faire dans un lieu où il n'y aura pas besoin de naviguer entre plusieurs îles. Et puis, c'est l'endroit qui offre le plus de diversité en loisir.
Les enfants se sont déjà rendu dans ce lieu, bien avant que les enceintes ne voient le jour. Toute la petite troupe se pose sur la place du port, les enfants installés sur le rebord d'une fontaine joliment décorée. La statue centrale de celle-ci représente un hippocampe crachant de l'eau, posé sur des vagues de pierre.

Hikaru : On se retrouve donc tous ici au couché du soleil, ça laisse un quartier libre à tout le monde de plus ou moins huit heures si on se fie à la longueur de la journée d'hier. Si jamais vous vous perdez ou que vous avez un soucis, activé le sceau que j'ai posé sur vous ce matin. Ça me permettra de savoir directement où vous vous trouvez. il porte sa pipe à la bouche et en tire une longue bouffée

Kets : C'est bon Hikaru, je pense que le pitch de ce matin a suffi. Vous avez donc quartier libre, faites ce que vous voulez tout en restant prudent bien sûr.

Eichi : Héhéhé. Pas de soucis Kets, tu peux compter sur nous !

Il ne faut pas plus d'un instant pour que tous bondissent en prenant la poudre d'escampette avant que leur père ne décide d'appliquer une nouvelle règle. Ils sont déjà suffisamment surveiller comme ça que pour ajouter une contrainte qui pourrait voir le jour dans la cervelle de Hikaru.

Ils l'ont tous décidé en sachant qu'ils allaient se rendre dans cette ville, l'aventure ici se ferait seul. Il fallait profiter de cette journée pour reprendre un peu son souffle par rapport à la famille. Souffler un bon coup en ne voyant personne qu'ils ne connaissent ou en tout cas pas de façon aussi proche. Car dans ce genre de ville il est toujours possible de voir un visage connu, surtout quand on est l'enfant de Hikaru et que la nature que l'on possède est connue et non cachée. Car oui, ici s'ils le veulent les enfants peuvent aborder leur véritable nature. Tusyu garde cependant son physique plus humain sans pourtant en cacher les queues. Pour l'instant seul Haru et Aki le font, se rendant souvent sur Onogoro. L'enfant au cheveux bis-colores porte rien de plus qu'un t-shirt large lui arrivant jusqu'à mi-genoux ne laissant dépasser qu'un rien son short. Chaussettes levées rejoignant pratiquement la même hauteur. Les cheveux attachés sur le haut dans une sorte de petit chignon qui n'arrive pas à réunir la totalité de ses cheveux, laissant le bas de sa crinière totalement libre. On pourrait croire qu'il cacherait la cicatrice qu'il aborde au niveau du visage mais non, il semble même la porter fièrement.
Tsuyu s'est directement dirigé vers l'une des ruelles donnant sur la place, se stoppant immédiatement dans celle-ci une fois hors de vue pour boire une lampée de la bouteille de lait qu'il a pris avec lui tout en se demandant ce qu'il allait pouvoir bien faire. Il y a beaucoup pensé et s'est dit qu'il allait pouvoir se rendre à tel endroit, voir pour peut-être acheter quelque chose ou qu'importe. Mais ici, là au pied du mur, il ne sait plus vers quoi se tourner. Il se laisse porter par une idée simple mais pourtant agréable, se laisser tout simplement porter par ses pas. Tous comme ses frères il a quelques pièces dans sa poche, il joue avec celle-ci du bout de ses doigts enfoncés dans celle-ci. Il n'est pas habitué à avoir un pouvoir d'achat, à tel point que sa cervelle n'arrive pas à savoir dans quoi la dépenser. Une certaine excitation à l'idée d'être capable de choisir ce qu'il désire saisi la totalité de son corps. Il faut juste qu'il fasse attention à ne pas trop se laisser porter par ce sentiment.

Voilà une dizaine de minute que l'enfant est tout simplement assis au bord d'un muret, les pieds dans le vide à une quinzaine de mètre du sol le plus proche. Observant tout simplement la vie qui grouille en contre bas tout en buvant du lait. Il a résisté plus d'une fois à acheter une babiole ou encore un jus de fruit, les brochettes de bœufs lui ont aussi fait de l'oeil mais il possède encore la totalité des pièces au fond de sa poche. Toujours en contact avec ses doigts, cette fois-ci ce n'est pas pour le plaisir de se rendre compte de ce qu'il possède mais par peur de le perdre.
Tsuyu se laisse porter par un passe temps au quel il aime s'adonner. Bien qu'il n'ait jamais quitté Pando il ne reste pas moins conscient que sa place en ce lieu se mérite. Cette vieille dame qui achète tout simplement des fleurs, déposant celles-ci dans son panier, recouvrant un tissu. Ce qui est fou dans ce domaine c'est que cette mamy gâteau pourrait être tout et n'importe quoi. Enfin, capable de tout serait plus juste. Sa place sur Pando ne peut qu'être méritée, ce qui implique que derrière ces rides et cet air de confiance se cache un secret. Lourd ou non, quoi qu'il en soit, elle possède quelque chose que personne d'autre ne peut faire comme elle ou encore un savoir qui n'appartient qu'à elle. C'est un fait, tout être n'étant pas sujet au temps dans ce territoire possède la clef de son arrivée.

Tsuyu : *Elle pourrait faire les meilleures tartes aux pommes du monde tout comme il serait possible qu'elle puisse arracher la vitalité de chacun d'un simple regard.*

Pando, un territoire où le temps n'est pas une notion que les gens prennent en compte. À ma connaissance, hormis les quintuplés personnes n'est sujet à cette notion.

Tsuyu : *Je me demande depuis combien de temps elle est ici … Ce qu'elle a pu voir.*

Depuis que Tsuyu avait appris que deux de ses frères étaient sur Onogoro il n'avait pas pu s'empêcher de les envier. C'est peut-être une idée qu'il se fait mais pour lui là-bas tout est plus simple. Il ne faut pas se méfier autant des gens, ils ne peuvent pas cacher autant de chose que sur Pando. Le temps ne le permet pas.
Son regard se porte sur une enfant, ses sourcils se lèvent sous la surprise. C'est l'une des premières fois qu'il voit une personne aussi proche d'âge que le sien physiquement. Car oui, encore une fois on ne peut se fier à rien ici. S'il n'y avait pas une telle distance qui les séparait il se serait bien rendu à proximité d'elle pour tenter d'en savoir un peu plus … Il pourrait permuter mais non. Que pourrait-il lui dire d'ailleurs ? Si ça se trouve elle a plus de dix fois son âge. Pando … Lieu où résident les plus vieilles personnes.

Tsuyu : *Si ça se trouve elle a connu la naissance de la deuxième vague de la Lune Rouge … Elle a peut-être même connue Monoki … Je me demande si Choji va mieux … Ou encore la venue au monde de Konoha.*

Il y a de quoi avoir de temps en temps des vertiges, rien que le fait de se dire que n'importe quelle personne que l'on croise pourrait être une source des milles dernières années a de quoi en faire perdre la boule. Même pour un natif de Pando. La différence est telle pour chacun que la notion du temps inexistante est tout simplement subjective et non objective comme le veut l'univers.
L'enfant continue durant une bonne demi-heure à s'imaginer ce que chacun pourrait être, installé sur son muret toujours les pieds dans le vide. Sa bouteille pratiquement vide à force de boire des lampées dans celle-ci. Une fois celle-ci totalement vide il se lève, balayant l'air de ses queues rouquines à pointe blanche. Tchink ! C'est le bruit que la bouteille fait en tombant au fond de la poubelle dans la quelle il vient de la lâcher. Mais que va-t-il bien pouvoir faire du reste de son temps libre ?

Encore une fois l'enfant se laisse porter par ses pas, avançant vers les hauteurs sans vraiment réfléchir à l'endroit où il veut se rendre ou encore où ses pieds l’emmènent. Une pièce en moins dans sa poche toujours couvée par sa main, dans l'autre un épis de maïs encore chaud, salé comme il le faut. Cristaux croquant sous ses dents et filament entre celles-ci. Tellement bon mais tellement chiant à la fois pour ces fils se bloquant. Sa langue bougeait sans s'arrêter pour tenter de les déloger entre chaque bouchée.

Tsuyu : *Je me demande bien ce qui pousse quelqu'un à vendre de la nourriture quand on a obtenu sa place sur Pando … Le plaisir de vivre, les choses simples peut-être … Si seulement j'avais pu les connaître.*

Machinalement il porte l'un de ses pouces graissés par la nourriture sur sa cicatrice au niveau de l'oeil … Non, lui tout ce qu'il a connu sur ce monde c'est une certaine douleur. À se demander pourquoi il a été confié à Noloru. Non, elle elle n'a jamais été méchante avec lui, juste stricte et dure … Par contre, ce qui s'est passé autour de son épicentre a été un véritable cauchemar. D'un coup de mâchoire dans le maïs délicieusement grillé il chasse ce souvenir qui l'emplit.

Celui que l'on pourrait dire être le rayon de soleil des quintuplés avance nonchalamment dans les rues de Yuubae. Les mains dans les poches, pour lui aussi l'une de celles-ci en contact avec le métal rendu tiède par la chaleur de son corps. Des pièces sonnantes et trébuchantes. Lui est vêtus d'un maillot orange fleuri de fleur de lotus bleues ciels contrastant avec le fond. Un t-shirt rose pâle taillé comme il le faut, bien mieux taillé à son corps que ce que Tsuyu porte. Ses queues violettes suivent ses pas, se balançant d'une façon pratiquement hypnotique. Allant de gauche à droite dans une mouvement doux et apaisant. Dans sa bouche, un biscuit salé qui avait de base une forme de poule dépasse, moelleux et croustillant comme il aime. D'un coup de mâchoire il entame un peu plus celui-ci sans utiliser ses mains. Ses yeux violets allant de droite à gauche après quelque chose à faire … ou plutôt un endroit où boire. C'est triste à dire, mais du haut de ses dix ans physiques et de mentale … Enfin pas vraiment, grandir de cet âge en un siècle ne vous offre pas vraiment l’innocence d'une enfant. Ça s'en approche mais ce n'est pas totalement ça. Ce n'est est cependant pas moins étrange de voir un enfant avec un problème d'alcool. Ce qui provoque le sourire qu'il aborde en cet est tout simplement la connaissance de sa capacité à encaisser les verres. Très faible, les quelques pièces qu'il a en poche vont lui permettre de pouvoir passer une très bonne après-midi. Mais avant tout il faut trouver de quoi boire mais pas n'importe où. Il faut choisir un endroit où il ne risque de croiser personne qu'il connaît. Le fait que Pando soit grand ne permet pas aux infos de se perdre. L'immortalité rend la mémoire des gens incroyables, à force de l'entraîner sans qu'elle ne perde de sa capacité si on a pas dépassé un certain âge permet à ce que tout puisse arriver aux mauvaises oreilles des centaines d'années plus tard. Encore plus vrai quand on aborde le physique d'un enfant, il y en a tellement peu dans ce royaume que ça ne peut qu'attirer l'attention. Mais ce n'est pas le soucis le plus grand, ho que non. Moins le temps a d'emprise sur le physique et au plus on semble être méritant. Pando est certes très peuplés mais il faut prendre quelque chose en compte, toutes les personnes en ce lieux peuvent dater de la naissance de l'Arbre-Mère. Ce qui implique que si même ils sont nombreux, ils ne sont pas plus qu'une poignée sélectionnée si on remet tout ceci à proportion de la totalité des êtres vivants. Si le fait qu'Eichi soit un Kitsune est une information facile à percevoir pour tout, le fait qu'il ait vu le jour en ces lieux est secrète.  Certes certains savent que le temps a une emprise sur lui, mais ce n'est qu'attirer un peu plus l'attention sur cette différence. Tout ceci pour dire, que comme tous ses frères, aux yeux de tous il a été invité sur Pando à l'âge de dix ans. Nombreux sont ceux se posant une question en croisant un enfant. Elle est toute simple et pourtant pouvant avoir tellement de réponse. Qu'a-t-il de si spéciale pour obtenir une place en tant qu'enfant ? Il n'est pas rare qu'une fois en publique il se retrouve source de jalousie. Pas pour le fait d'être éternellement jeune … Qui voudrait être bloqué éternellement dans un corps d'un enfant de dix ans ? Même sur Pando beaucoup de choses nous sont interdites sous cette formes. La question la plus mise en avant dans ce cas ne se pause pas pour les quintuplés ayant réellement cet âge mentalement. Mais pour une personne ayant réellement été invitée en tant qu'enfant des lois taciturnes s'imposent. On pourrait se trouver sur ces terres depuis des milliers d'années, si on aborde un physique d'enfant personne ne trouvera rien à redire pour vous servir un verre d'alcool. Cependant, pour des choses plus adultes on se retrouverait très rapidement bloqués. Qui voudrait partager un tel moment avec un tel physique ? C'est d'ailleurs totalement interdit dans ce lieu. Qu'importe l'âge que l'on possède vraiment, pour Pando et ses habitants, un corps d'enfant doit être traité comme tel.
Pour en revenir à la jalousie, elle est tout autrement placée. Aucune envie de se retrouver à la place des « enfants »  habitants sur ces îles. Non, elle vient du fait qu'eux ont été invité à un si jeune âge. Tout ceci pour dire que les regards se posant sur Eichi, tout comme sur ses frères sur Pando, sont envieux. Ici ce n'est pas la richesse qui prouve ce que l'on est mais son physique. Être invité jeune c'est avoir une grande valeur. Encore une pensée stupide des humains. Même en prenant des extrêmes, où est la différences quand on est un enfant ou un centenaire alors qu'ils ont vécus milles ans sur ces terres ? Ce n'est pas parce que le temps n'a pas d'emprise ici que la stupidité y est absente.

Eichi : Un saké s'il vous plaît et un verre de vin. Sucré si vous en avez, qu'importe la couleur.

Eichi n'aborde plus son sourire éternel. Ici personne ne le connaît. Il fait tache dans le décors, assis sur le tabouret, talons touchant son derrière. Tout en commandant il pose deux de ses pièces sur le comptoir. Buvant d'un coup sec le verre de l’alcool le plus fort  une fois posé devant lui alors que sa monnaie disparaît sous les mains lourde du serveur.
Comme toujours les regards se posent sur lui et sa chevelure blanche. Il n'y prête cependant pas attention. Ses joues rougissent, pas sous l'effet de la gêne mais de l'alcool, un si petit corps ne possède pas une grande résistance à celui-ci.

Voilà bien longtemps que nous avons pas eu un visage si jeune dans notre établissement ! ces paroles sont suivies d'un rire agréable venant du serveur ventripotent, il prend vraiment plaisir à voir un client aussi juvénile sans se douter qu'il vient de servir des verres à un véritable enfant

Eichi : Ça vaut bien un verre offert par la maison. le serveur ne s'y attendant pas vraiment, dans un premier temps surpris, puis amusé

À condition qu'il ne soit pas trop coûteux bonhomme ! la chevelure blanche pointe du doigt le verre de saké qui s'emplit de nouveau, à peine devenu un contenant que ce qu'il s'y trouve coule le long de la gorge de l'enfant, lui arrachant une grimace suivie d'une petite quinte de toux rapidement passé sous une lampée de vin.

Ça doit être l'une des premières fois que le blondinet se retrouve seul par choix. Par contre, pour lui de l'argent en poche ce n'est pas du tout étrange. Depuis qu'il a travaillé avec Haru dans les bains du Lotus Blanc il est habitué à avoir un petit pouvoir d'achat, encore plus vrai depuis qu'il a rejoint le camp de Naru-Akan, comme tout le monde ils ont une paye par rapport à ce qu'ils apportent. Une sorte de façon de permettre un commerce. De quoi ne pas trop déraciner les habitants par rapport à leur ancienne vie. Et pourtant tout ceci ne l'aide pas à savoir quoi faire. Lui qui a toujours été habitué à être en permanence entouré, quand le contraire ne lui était pas imposé, ce retrouve bien perdu en cet instant. C'est le seul encore sur la place, non loin de la fontaine mais suffisamment pour pouvoir prendre la poudre d'escampette si son père tente de lui donner une nouvelle directive. Il reste cependant choisir quoi faire.
Aki se retrouve tout simplement à déambuler dans les rues sans but, cherchant à chaque tournant du regard quelque chose pouvant attirer son attention. Le fait d'être seul lui donne un sentiment étrange, entre la liberté de pouvoir faire quelque chose sans que personne ne le sache et le fait de ne pas pouvoir le partager sur le moment. Trop habitué à pouvoir le faire cet état le perd vraiment. À tel point qu'il ne trouve rien qui attire vraiment son attention, trop prise par la question de ce que Haru peut bien faire en cet instant.
C'est finalement une vitrine qui attire son attention, un magasin vendant des vêtements renforcés. Bien que tous bien trop grand pour lui, un attire son regard. Une tenue complète, une veste bordeaux faite de cuire bourrée d'il ne sait pas trop quoi. Un pantalon noir agrémenté de ceintures tombantes.

Aki : *Je me demande bien à quoi ça sert d'avoir trois ceintures qui pendent comme ça ...*

La question le taraude vraiment mais son attention est très rapidement portée par la cape rouge donnant la totalité du style qui attire vraiment son attention. Faussement usée sur le bas mais surtout décorée d'un col de fourrure très proche de ses cheveux. Certes, des goûts un peu douteux mais ça reste tout de même un enfant. Laissez lui ce mauvais goût. Malheureusement pour lui ce qui se trouve dans sa poche est bien trop faible pour pouvoir s'offrir une telle tenue. Sans parler du fait qu'elle est bien trop grande pour lui.
Le blondinet soupire, déçu de cette incapacité de pouvoir devenir le propriétaire d'une telle tenue. Il reprend la route, toujours sans vraiment savoir quoi faire. Enfin, se remettre en marche est un grand mot, il s'est tout simplement installé face à la vitrine, assis sur un banc, toujours le regard rivé sur la tenue. C'est la cape qui attire vraiment son attention, il s'imagine tout simplement les épaules redécouvertes de celle-ci. Il recompte les pièces de sa poche dans le doute, au cas où certaines seraient apparues entre temps. Malheureusement non, la somme est toujours la même.

Nagomi est très certainement le plus étrange des quintuplés. Le mot qui peut le mieux le qualifié est tout simplement neutralité. À le voir on pourrait penser qu'en lui aucune émotion ne passe, hormis dans quelques rares cas. Quand ses yeux s’éclaircissent d’excitation comme en cet instant, l'idée de se rendre sur Onogoro dans un futur proche. C'est cette idée qui met en émulsion la totalité de sa cervelle bien que pratiquement rien ne transparaisse sur son visage. Il ne saurait pas dire pourquoi son corps est aussi peu expressif mais c'est quelque chose qu'il apprécie énormément. Pouvoir ressentir sans que personne ne sache ce qu'il se passe en lui est vraiment plaisant. Hormis Eichi il ne voit pas qui pourrait lire lui.
En plus de cet étrange capacité pour un enfant, Nagomi peut se vanter d'être une personne prévoyante. Bien souvent beaucoup trop, il n'aime pas laisser les choses au hasard et à l'imprévu. Pour lui, une action sur la quelle on ne possède pas au moins trois coup d'avance ne sert absolument à rien. Le premier est toujours là pour s'assurer qu'il garde un certain recul sur ce qu'il se passe. Le second n'est ni plus ni moins une opportunité de se retourner, si un échec est inévitable il y a toujours une porte d'où reprendre le dessus. Mais dans ce cas, pourquoi trois ? Tout simplement parce que l'on ne sait jamais qui se trouve face à soi, surtout sur Pando. Le troisième est toujours beaucoup plus large, moins précis. Les effets de celui-ci sont toujours beaucoup moins impactant mais offrant de quoi pouvoir s'éclipser en cas de soucis. Rien ne sert de prévoir plus quand on ne sait pas. Pour lui la vie est une partie de Paï Sho, jeu de stratégie très populaire sur ce monde. Pour lui, ce qu'il vit est tout simplement comparable. Jouer face à une personne que l'on connaît permet de pouvoir prévoir mille et un coups et surtout autant de stratégie. Se retrouver face à un inconnu est bien plus difficile. Comment prévoir quand on ne sait pas ? C'est la règle qu'il s'impose. Trois coups sont suffisant quand on se retrouve face à ce que l'on ne connaît pas.
Posé et calculateur, oui c'est ce qu'il est et aussi ce qui l'a poussé en a peine une heure à se retrouver sur une plage pas très fréquentée. Évitant la population sans pour autant pouvoir l'ignorer totalement. Pas plus de cinq personnes partagent le banc de sable. Les pieds de l'enfant sont battu par le bout des vagues, laissant un peu d’écume sur le passage. Prévoyante comme il l'est, son pantalon est remonté jusqu'aux genoux.
Du paquet de papier il sort un agrume de couleur rose, une forme proche de celle du citron mais bien plus grosse. À l'aide de son affinité Doton il forme une petite lame de terre munie de dents. Un instant plus tard celle-ci tranche des rondelles qu'il pose sur le sac tout en s'assurant d'un souffle qu'aucun grain de sable ne viendrait s'accrocher à celui-ci. Quatre tranches coupée en cinq bonne minutes, le temps de s'assurer qu'elles font chacune plus ou moins la même épaisseur. Il fait de même avec ce qui ressemble à une pêche, plus ronde, à la peau lisse et à la chaire rouge. Étrangement elle ne contient aucun noyau. C'est la moitié qu'il prépare avant de manger la seconde, le goût est agréable, un peu acide mais sucré à la fois. L'enfant débouche la bouteille d'eau faite de bambou qu'il a acheté un peu plus tôt, engouffrant la totalité de sa préparation par le goulot. Laissant tomber trois feuilles jaunes dans celle-ci avant de la refermer.
L'eau, le liquide qu'il préfère mais qu'il déteste à la fois. Il aime ce côté limpide et pur à la fois et pourtant ne supporte pas ce manque de goût et cette impersonnalité. Il ne peut la boire qu'en l'agrémentant. C'est amusant de la part de Nagomi, il n'y aurait pas meilleur liquide pour le décrire, inodore, insipide … C'est ce qu'il est physiquement. Le détesterait-elle parce qu'elle est quelque part son reflet ? Si c'est le cas, c'est qu'inconsciemment il est conscient qu'il lui manque quelque chose. Du piment, du goût, de la couleur, … De la vie serait le meilleur des mots.
Demandez lui et il niera toujours tout ceci, le plus triste c'est qu'il y croit. Nago' juge que sa vie est quelque part idéale, il n'a pas à s'en faire pour ce que le commun des mortels s’inquiète. Et pourtant, au plus profond de lui, il rêve d'être ce que les autres sont. Pouvoir démontrer ses émotions sans les cacher, être capable de montrer ce qu'il ressent sans en avoir besoin de le décrire. C'est quelque chose qu'il ne peut vivre qu'avec une personne, Eichi … Son binôme qu'il envie tellement.

Un ballon de plage roule jusque lui, frappant le bas de son dos. Il y prête bien attention, portant ensuite son regard sur les pesonnes qui jouaient avec un instant plus tôt. Ils abordent un large sourire, les mains en avant, attendant que le brunet prenne la sphère colorée et la lance vers eux. Nago' zyeute bien la balle mais ne bouge pas sous l'oeil intrigué des joueurs. Rapidement ils comprenant que l'enfant ne bougera pas. Et pourtant, il a l'envie de la prendre et de la renvoyer vers eux pour leurs faire plaisir … Cependant il ne fait que suivre la marche de l'homme s'avançant vers son bien. Préférant tout simplement ne rien faire.

Merci ! le ton est sec, démontrant totalement la stupidité de ne pas agir, d'aller à l'encore de ce que tout le monde ferait

Nagomi : Fallait mieux viser.

Haru passe la main dans ses cheveux cherchant tout simplement ce qu'il peut faire. Il faut dire que tout comme Aki il n'est pas du tout habitué à ce retrouver dans une telle ville depuis la prise d'Onogoro par les monstres. Très certainement le plus dépensier des cinq. Ses poches sont un peu plus légère de métal mais plus lourde d'emballages en tout genre, une glace à la framboise dans l'une des mains. Il a beaucoup dépensé mais longtemps hésité sur ce qu'il allait prendre, il a même hésité à prendre un petit souvenir pour son père mais l'envie d'un biscuit a vaincu celle de faire plaisir. Il faut dire que mise à part depuis qu'il est sur l'île de Hikaru sa vie est bien morose par rapport à la nourriture, la liberté elle en prend en permanence un gros coup depuis l'arrivée des monstres. On peut dire que ça lui monte un peu à la tête.
Il fini par s'installer sur un banc, à regarder les passants tout en se demandant ce qu'ils ont pu vivre. Tout comme Tsuyu il est curieux de savoir ce qui a empli leur vie. Il ne cherche pas vraiment à connaître la réponse, préférant tout simplement fabuler sur ce qui aurait pu se passer. Rapidement ces pensées sont balayées par une autre question. Que peut bien imaginer le vieil homme installé à sa fenêtre du deuxième étage, écartant du bout de ses doigts noueux le rideau de dentelle jauni par le temps.
Haru sait à quel point les enfants sont rares dans ce monde, ils ont tendances à attirer l'attention des gens et la jalousie. Mais il n'arrive cependant pas à comprendre ce que le regard du grand-père s'étant planté dans le sien cherche à dire. Est-ce que c'est de l'envie face à l'injustice de vivre pour toujours dans un corps dans le déclin et non dans un plein de vitalité ? Ou peut-être que c'est tout simplement la glace qui lui donne envie à ce point.
Les queues noires cerclées de bleu ciel sur le bout battent l'air. Chez les Kitsunes c'est un soucis qu'ils ont, s'ils peuvent cacher au mieux leurs émotions les excroissances dorsale elles ont bien du mal. Elles bougent doucement, si on en comprend la signification on peut totalement comprendre de la curiosité croisée à de l'impatience.

Un aboiement de chien retenti au loin, suivi rapidement d'un deuxième, réveillant la totalité des canidés du coin. Ni une ni deux Haru se crispe. Qu'est-ce qu'il peut détester cet animal, heureusement les bruits sont lointain mais inconsciemment il vient déjà de se refuser la route dans cinq direction. S'il se déplace il est hors de question d'aller dans la direction des animaux. Il lèche sa glace, les bras couvert de chaire de poule. Le goût sucré et acide à la fois le rassure.

Une nouvelle sensation le prend, il la connaît bien. C'est ses entrailles qui sont aspirées. Le voilà bon pour retourner vers Onogoro. Il ne s'y attendant pas. Ni une ni deux il se lève, cherchant son père du regard pour le prévenir. Mais comme il s'y attend il n'est pas là, il n'y a d'ailleurs aucune raison qu'il le soit. Ces heures de liberté promissent se voient rapidement balayées. Mais ce qui inquiéter le plus le petiot c'est que Hikaru et Kets risquent de s'inquiéter pour eux.

Tout comme ses frères Tsuyu sent ses boyaux ses tordre mais contrairement à Haru et Aki pour lui ce sentiment est totalement inconnu. Il se demande ce qu'il lui arrive. Est-ce que ce serait le lait qui a pris un coup de chaud ? Il en doute, jamais il a eu du mal à digérer ce liquide. Bien au contraire, il a tendance à avoir une résistance plus haute que les autres face à ce breuvage. Pouvant en ingurgiter des litres et des litres sans en être malade. Sa vue se brouille sous l'impulsion qui l'attire vers le vide.
Son corps heurte un peu douloureusement un sol dur, au touché en se relevant il comprend immédiatement que c'est de la pierre sous ses mains. Des petits graviers et de la mousse le mettent sur cette compréhension. Un instant plus tard il sent ce vent le frappant, sans merci comme si rien ne pouvait le stopper. Si le choc de ce voyage n'était pas si fort il aurait tout de suite reconnu les lieux juste avec ce courroux aériens. Il lui faut cependant quelques minutes pour comprendre, sa tête ayant frappé le sol laissant sur son front une coulée de sang, le laisse un peu hébété sur tout ce qui l'entoure. Il n'a tout simplement pas pour l'instant la totale capacité de sa cervelle.

Yoyuushakushaku : Bonjour Tsuyu, voilà bien longtemps que tu ne m'as pas rendu visite.

La voix résonne en lui, tellement puissante qu'elle possède un véritable écho en lui, allant même jusqu'à donner un mouvement à ses vêtements. La première chose qu'il voit c'est l’épi de maïs qu'il n'a pas terminé. Une tâche jaune sur le fond gris. Machinalement il frotte son front, étalant le sang qui s'écoule de celui-ci.

Tsuyu : Yoyu-sama ? sa voix est tremblante

Yoyuushakushaku : C'est bien lui-même jeune Tsuyu. Tu sembles bien perdu petit humain. Aurais-tu vécu quelque chose de grave ? le bicolore prend quelques secondes pour répondre, s’asseyant pour assurer son appui

Tsuyu : Non, non ne vous en faites pas Yoyu-sama. C'est juste que je ne comprend pas … Comment je … suis arrivé ici ?

Yoyuushakushaku : Lui mon petit rien de plus. Ne bouge pas trop, tu m'as l'air bien perdu. Garde le silence quelques minutes pour te recentrer.

La gueule du ryu d'approche de l'enfant au sommet d'une montagne. La différence de taille est impressionnante, Tusyu semble n'être qu'un grain de riz face à la créature. Autour d'eux la barbe blanche du serpentin danse au grès du vent. Les écailles bleues reflètent la lumière du soleil sur l'enfant.  

Tsuyu : Où est Noloru ?

Yoyuushakushaku : Elle n'est pas là mon enfant, nous sommes les seuls présent sur ces sommets. le souffle chaud de l'animal enveloppe le petiot, celui-ci est très chargé d'humidité, des gouttelettes se posent sur la plaie de Tsuyu, en quelques instant celle-ci se referme, redonnant par la même occasion la totalité des capacités de la cervelle de l'enfant qui se lève tout en se penchant en avant

Tsuyu : Merci beaucoup Yoyu-sama. il se relève sous le sourire difficile à percevoir vu le peu de recul qu'il a par rapport à son maître Pouvez-vous m'expliquer comment j'ai atterri ici ?

Yoyuushakushaku : Comme je te l'ai dit, c'est tout simplement Lui qui t'a amené à moi.

Lui … Le bicolore a tenté mille et une fois de savoir qui est cette personne. Jamais il n'a eu de réponse et a au fur et à mesure compris qu'il ne sert à rien de creuser le sujet. Le ryu restera toujours secret sur ce sujet, ou tout du moins jusqu'à ce qu'il le juge prêt à le savoir.

Tsuyu : Pourquoi Noloru n'est pas avec nous ?

Yoyuushakushaku : Tout simplement parce qu'elle n'a pas de raison d'être présente. Vois-tu en ce point un soucis ? la gueule de la créature se recule à une bonne dizaine de mètres de l'enfant

Tsuyu : Non, non pas du tout Yoyu-senseï, c'est juste que c'est la première fois que nous nous retrouvons juste tous les deux. il marque une pause avant de lever la tête vers la gueuel Merci pour vos soins. le dragon rigole, les oiseaux au alentour s'envolent tellement le son est puissant

Yoyuushakushaku : Je t'en prie Tusyu. le ryu hésite un instant de prévenir son élève que son père est au courant de sa venue ici, il tranche finalement sur l'inutilité d'une telle information Il m'a demandé de te former de nouveau jeune Tsuyu.

Tsuyu : Ne pouvons-nous pas prendre un peu de temps avant cela ? J'ai tellement de chose à vous demander Yoyu-senseï. la créature sourie, se reculant un peu plus

Yoyuushakushaku : Le temps … Tu devrais le savoir Tsuyu, bien que cette denrée soit infinie en ces lieux elle n'en reste pas moins définie. Tu fais et feras toujours partie des Torekkingus de ce monde. Si pour moi le temps est libre pour toi il sera défini pour toi. Il te l'offre dans une certaine mesure, ne cherche pas à en abuser.

Un secret que l'enfant a bien du mal à comprendre. Il sait à quoi celui-ci fait écho. Conscient qu'avec ses frères ils font parties des seuls à subir les méfaits de celui-ci.

Tsuyu : Très bien Yoyu-sama. Que faut-il que je fasse ? il frotte ses mains sur son t-shirt, des petites caillasses quittent les paumes de ses mains

Yoyuushakushaku : Tu vas devoir apprendre mon jeune élève.

La créature serpente de façon à ce que l'une des partie de son corps approche la roche où se trouve le garçon qui monte directement sur le dos de l'animal. Une fois les mains bien cramponnée à la crinière de celui-ci il pique du nez à une vitesse folle. S'arrêtant avant que l'eau n’atteigne les pieds de l'enfant. Il se tord pour faire face à Tsuyu.

Yoyuushakushaku : Es-tu prêt ?

Tsuyu : Toujours Yoyu-sama.

La gueule du ryu monte dans les aires avant de repiquer, tous son corps suis le mouvement, entrant dans l'eau avec une délicatesse que l'on pourrait pas croire d'une créature d'une telle taille. Rapidement Tsuyu se retrouve lui aussi immergé.

Voilà une bonne heure que le petit blanc se trouve dans un paysage de neige, les épaules élargies par une couverture posée sur son dos pour éviter qu'il ne prenne froid. Rikou l'aurait bien entouré pour lui éviter de tomber malade mais sa chaleur corporelle ne le permettrait pas. Bien trop froide pour une telle chose. Eichi aborde les écailles qui lui sont propre, des petites cornes poussant sur sur crâne. Sous cette forme il est capable de mieux encaisser ce genre de température. Le froid et le le voyage a fait descendre le taux d'alcool dans son corps, ou plutôt l'effet de celui-ci.

Eichi : J'en reviens vraiment pas que l'on puisse voyager à un telle vitesse sur Pando. Et tu dis que c'est rare c'est ça ?

Rikou : Tu ne vas tout de même pas me faire répéter encore une fois ce que je t'ai déjà dit cent fois. le ryu soupire

Eichi : Désolé, c'est juste que je ne savait pas que c'était possible. Pourquoi tout le monde ne voyage pas comme ça ?

Rikou : Je te l'ai déjà dit Eichi. Ne pense pas au tout à travers tes yeux.Tu es un des seuls êtres soumis au temps dans ces lieux. Penses-tu vraiment qu'un immortel en aurait besoin ? l'enfant réfléchit un instant

Eichi : Bha oui ! C'est un gain de temps Rikou.

Rikou : Encore une fois tu ne m'écoutes pas. Pourquoi gagner du temps quand celui-ci est infini ? En avoir plus quand c'est inépuisable ne sert à rien.

Eichi : Bha si ! C'est juste ultra pratique Rikou ! Si seulement ça pouvait tout le temps être comme ça je pourrais faire plein de chose dans une journée. Je pourrais retourner surfer sur les pingouin sans avoir besoin de mois de voyage !

Le Ryu soupire face à l’entêtement de son élève. Voilà un tour de petite aiguille d'un cadran et pour l'instant il n'a parlé de rien d'autre. Comme si sa cervelle n'avait pas vraiment imprimé ce qui est vraiment important. S'il est ici c'est tout simplement pour une bonne raison, Rikou lui la connaît mais n'a pas encore réussi à en placer une. L'enfant tire la couverture de ses épaules un peu plus autour de lui afin de laisser le moins de chaleur se dégager. Faut dire que sa tenue n'est pas vraiment la plus adéquate pour ce genre de climat.

Eichi : Ou encore se rendre auprès de Nago' et de Gekirin ! Ça serait tellement fun de vous voir ensemble ! Tu pourrais aussi rencontrer mes autres frères !

Rikou : Eichi, tu ferais bien de te calmer. À force de gigoter de cette façon tu vas laisser le froid entrer. Tu n'es pas encore prêt pour affronter un tel froid dans une telle tenue. Va chercher du bois, c'est la dixième fois que je te le demande.

La voix de Rikou est clame et apaisante, profonde par la puissance de son corps mais à la fois agréable. Comme si elle pouvait bercer.
Eichi s'exécute, tout en continuant à s'imaginer de ce qui pourrait être fait si le voyage aussi rapide était à portée de main.
Une nouvelle heure s'écoule, l'enfant est dans le début du renfoncement d'une grotte afin de se protéger du vent. Assis sur une pierre face au vent, pas trop proche tout de même, il n'est jamais très rassurer face à cet élément. Rikou lui est parti faire un tour, demandant au petit blanc de chercher à mouvoir le feu à l'aide de son affinité primordiale. Juste avec celle-ci il doit déplacer une partie des flammes vers l'autre tas de bois afin que celui-ci s'embrasse également.
L’exercice est double, en plus de devoir dompter les vents il doit dompter sa peur.

Le blondinet est assis au sol, le dos installé contre le corps de Jintoku qui dort. Il faut dire que ça fait déjà une trois bonnes heures que l'enfant malaxe du chakra dans une pierre. La chargeant de son affinité de feu. Comme souvent quand il se retrouve en compagnie du dragon c'est dans un but d’apprentissage, que ce soit dans un but d'amélioration du savoir de la maîtrise du ninjutsu tout comme dans celle de sa vie. Cette fois-ci comme l'utilisation du chakra l'indique, nous sommes plus sur un apprentissage technique. Pour la première fois ce n'est pas une attaque frontale mais plutôt une amélioration à l'aide du Katon. Une façon d'améliorer une arme ou tout autre chose.
Aki se laisse bercer par le mouvement du corps de Jintoku sous ses respirations, le mouvement est telle qu'il change d'angle à chaque fois. Il faut dire que la créature fait une telle taille qu'une simple inspiration déplace l'enfant. À tel point qu'il fini par changer de place, préférant se caler au niveau du creux de l'une des pattes arrières du dragon. Endroit où la température est plus qu'agréable mais que les déplacements ne sont pas trop handicapant.
L'enfant jette la pierre en l'air et l'attrape au vol, insufflant de nouveau du chakra dedans, imbibé de son affinité Katon. Malheureusement hormis augmenter la température de celle-ci il ne fait pas grand chose. Il recommence à plusieurs reprises mais malheureusement le résultat ne change pas, juste que parfois une trace noire apparaît sur le roc, là où le chakra entre. Montrant bel et bien que d'une certaine façon il est sur la bonne voie mais que quelque chose cloche.

Aki : *Okay … Je vois ce que je dois faire mais pas comment. Pourtant c'est simple, il suffit de mettre du feu autour …* l'enfant écarquille les yeux *Bordel ! Je suis pas fut fut !*

Ce qui vient de tilté dans la tête du petit blondinet c'est tout simplement l'emplacement des flammes. Ce n'est pas en chauffant ce qu'il a en main qu'il pourra obtenir un résultat. Bien au contraire, ce qu'il doit faire c'est l’enflammer. Il faut donc pour ça que ce soit l'extérieur qui soit travaillé. Cette fois-ci au lieu d'agir sur le cœur il porte toute son attention sur la surface, imbibant celle-ci de chakra de telle façon à ce qu'elle soit englobée dans une couche de quelques millimètres d'épaisseur. Le premier soucis réside dans le temps d'application, cinq bonne minutes pour arriver à quelque chose de potable. Le second, bien qu'au départ il a l'impression d'avoir trouvé la solution, est tout simplement le temps. Si la pierre se retrouve bel et bien entourée de flammes, celles-ci ne durent pas bien longtemps. Dix secondes, c'est tout ce qu'il arrive à faire. Tout comme une mèche, le feu dévore petit à petit le chakra qu'il a fourni. Il pourrait bien sûre maintenir celles-ci durant un bon moment, mais il lui faudrait dépenser bien trop de chakra. Ne rendant en rien la technique intéressante. En plus, en partant de cette optique, une fois plus en contact avec lui il lui serait impossible de maintenir l'état.
Aki soupire en passant une main dans ses cheveux. Claquant sa langue sur son palais d'un air mécontent. Il laisse la pierre tomber, le feu l'entourant dévore l'herbe autour d'elle.

Aki : *Qu'est-ce qu'il me manque le plus ?* il prend quelques secondes de réflexion *J'arrive à enflammer mais pas dans le temps, ou en tout cas pas de façon avantageuse. Si je l'utilise de cette façon je vais vite me retrouver à plat. C'est sur, le fait d'utiliser le chakra comme carburant est une erreur … Il doit pouvoir servir à autre chose. Et puis … La pierre ici est toute noire. Sur une arme ça risque de pas la laisser indemne. Il faut que j'arrive à trouver comment maintenir le feu sans avoir besoin de le nourrir tout le temps. Et sans qu'il n’abîme l'objet.*

Pour le premier des soucis il tilte une nouvelle fois, le Fuinjutsu peut l'aider pour ceci. Le symbole de l'essence peut permettre au feu de continuer indéfiniment, se nourrissant tout simplement d'un symbole. Reste à savoir comment faire.

Gekirin est très difficile à supporter, sa patience est tout simplement totalement inexistante. Si quelque chose ne se passe pas comme il veut il entre dans une colère noire allant parfois jusqu'à la violence. Fort heureusement jamais il ne s'en ait pris à Nago', hormis de part la parole bien sûr. Cependant ça n'empêche pas l'enfant de l'apprécier. Certes pas tout le temps mais il y a quelque de chose d'explosif qui lui plaît, c'est un total extrême par rapport à lui.

Nago ne porte plus que le bas de sa tenue, la chaleur au pied de ce volcan est vraiment pas la plus supportable. Son corps ruisselant de chaleur, rendant ses mouvement un peu plus difficile à mettre en place. Fort heureusement le mont n'est pas en grand mouvement, ne gardant qu'un peu de magma en lui. Mais suffisant pour que la température ne soit augmentée de quelques degrés.
Ses pieds nues frôlent le sol doucement, tout comme les mouvements qu'il met en place sous la directive de Gekirin.

Gekirin : Recommence ! Plus haut les bras !

L'enfant laisse tomber ceux-ci le long de son corps et recule d'une dizaine de pas. Recommençant pour la vingtièmement fois la suite de mouvements. D'abord un pas en avant, le genoux fléchit pour avoir un meilleur appuis au sol. Ce déplacement est lent mais le poids du mouvement est étrange. Il pivote un peu, levant ses bras, plié au niveau des coudes pour avoir les mains au niveau du visage. Se joignant dans un mouvements plus rapide. Cette suite est répétée jusqu'à ce que le ryu semble satisfait de son jeune élève. Il serpente autour de celui-ci, laissant une traînée de fumée blanche sur son passage des basaltes de très petites taille assorties à la couleur des volutes.

Gekirin : Ce n'est pas encore parfait mais ça devrait convenir. Tu devrais maintenant être en mesure de lever un mur de pierre. Évite de prendre trop de temps pour y arriver.

Nagomi : *Il en a de bonne lui … Comment je suis censé m'y prendre ?*

Gekirin s'éloigne en s'élevant dans le ciel, gardant un œil sur Nagomi tout en volant en spirale autour de la gueule du volcan.
L'enfant se met comme il lui a été demandé à tenter de faire naître un mur de pierre à partir de pas grand chose. Il se doute bien que comme pour toute technique de Doton il va devoir utiliser le sol mais il reste à savoir comment faire. Tout en réfléchissant à une solution l'enfant continue la suite des trois mouvements.

Nagomi : *Sortir de la matière n'est pas très difficile. En tout cas pour un bout de pierre. Pour un mur c'est autre chose, c'est bien plus massif. Je ne vois pas comment faire sans avoir à vider la totalité de mes ressources. Je suppose que ces mouvements ont un but, une sorte du mudra plus grand et donc pouvant mieux influencer … Je ne vois pas trop à quoi ils pourraient servir au-sinon. Le mieux reste à tenter.*

Tout en appliquant le kata il malaxe du chakra dans ses pieds, alourdissant ceux-ci avant de l’insuffler dans le sol au moment de joindre les mains. Tout comme il se l'imaginait, le résultat n'est vraiment ce qui est demandé. D'ailleurs la pierre sortant du sol n'a même pas eue lieu où il l'avait prévu. Il vient de prendre tout simplement une bonne dizaine de centimètre vu que c'est sous ses pieds que la technique a pris vie. Deux petits monticules blancs. L'enfant saute de ceux-ci et s'y remet immédiatement.

Deux heures plus tard l'enfant soupire, le corps ruisselant de sueur et le sol recouvert de blocs de pierre de diverses tailles et formes. Il commence à se fatiguer et le mieux qu'il a pour le moment c'est une sorte de muret pas totalement droit d'une vingtaine de centimètre de haut sur un mètre de long. Un résulta bien loin de ce qui est demandé.

Depuis que Haru n'est plus capable de ressentir la douleur provoquée par les courants électriques les entraînement avec Chim sont bien plus agréables. On pourrait croire que ça dérange le ryu mais non, il n'en a plus besoin à vrai dire. À force d'avoir imposé une douleur il peut se passer de celle-ci, juste le souvenir est amplement suffisant. Le dragon tourne autour de l'enfant aux cheveux noirs tirant sur le vert. Le visage du petiot transpire la concentration, sa cervelle fulmine, cherchant tout simplement comment arriver à charger l'air qui l'entoure d'électricité. C'est ce que Chim lui a demandé.

Chimimouryou : Je ne sens toujours rien alors que ça fait deux bonnes heures que tu essaies. Serais-tu encore plus faible que je ne le pense ?

Haru ne rebondit pas sur ce pique, c'est triste à dire mais à force il est habitué. Ça le touche évidemment mais il se voit mal rétorquer quelque chose. La foudre n'est pas la seule carte que possède la créature. Son tempérament est tel qu'il vaut mieux tout simplement baiser les yeux et accepter ce qu'il pense être une réalité.
L'une des moustaches de Chimimouryou se pose au niveau du torse de l'enfant, il sent une décharge parcourir son corps mais hormis un fourmillement agréable rien ne se passe.

Chimimouryou : Comment comptes-tu t'y prendre ?

Haru : Si je crée une charge suffisamment grande en moi et que je la libère elle devrait pouvoir durer un moment une fois dans l'air. de l'air chaud s'échappe des narines de Chim, faisant voler au passage un pan de t-shirt de Haru

Chimimouryou : En plus d'être faible tu es stupides. Ce n'est pas parce que tu dois créer que tu es obligé de te reposer que sur ce point.

Haru : Comment ça ?

La moustache se retire du torse, tout comme la sensation qui se propageait dans le corps de l'enfant. Le dragon serpente entre les arbres, s'écartant du noiret, ignorant tout simplement la question. Comprenant rapidement qu'aucune réponse ne sera apporté Haru reporte son attention sur la façon d'on il pourrait s'y prendre. S’asseyant sur le sol afin d'être plus confortable. Sa tête se pause dans le creux de l'une de ses mains.

Haru : *Si je ne crée pas je vois pas comment je pourrais être entouré d'un champ électrique.*

Une source de lumière attire le regard de l'enfant, c'est une sphère comme celle qu'il doit mettre en place qui en est la source, mise au point par Chim lui même, comme souvent pour cet art, de l'une de ses moustaches. L'autre passe devant, la pointe, comme s'il cherchait à accrocher le regard de l'enfant. Haru ressent une décharge de chakra de bonne taille suivie tout de suite par une plus petite. Une nouvelle sphère composée d'arc électrique. Étrangement bien qu'il y ait du mouvement la structure est identique, comme si le courant utilisait un chemin pré-défini. Un petit sourire apparaît sur le visage du petit vert, décollant son menton de la paume lui servant d'appui, la tendant devant lui. Il pense avoir compris ce qu'il faut faire. Une sphère de chakra, c'est tout et laisser l’électricité se balader dedans. Le résulta n'est vraiment pas celui qu'il pensait, une boule très lumineuse durant un instant. Perdant très rapidement sa forme parfaite pour se propager dans l'air. Haru soupire, déçu.

Chimimouryou : Faible et incapable de s'inspirer convenablement. Tu ne changeras donc jamais.

Chim serpente dans la forêt, disparaissant dans celle-ci au bout de quelques minutes. Si dense, qu'il ne lui avait pas fallut plus de cinquante mètres de vol très lent pour être totalement invisible.

Vingt jours qu'il n'a pas vu ses frères, après avoir passé autant de temps avec eux ça lui fait vraiment bizarre. Trop calme bien qu'il apprécie tout de même la compagnie du silence qui l'entoure en cet instant. Enfin, pratiquement, hormis l'eau frappant le rocher où il se trouve et le vent soufflant dans ses cheveux. Lui aussi ne porte plus que le bas de sa tenue, le reste sèche tranquillement sur la plage un peu plus loin. Il rigole en se disant qu'ils étaient de base tout simplement sorti pour une journée tranquille. Le tout avait pris une tournure bien différente.
Une vague frappe la roche au centre de l'eau où se trouve Tsuyu, léchant le tissu de son bas. Ça ne semble pas le déranger plus que ça.
Une ombre serpentine passe dans les profondeurs, ça aurait bien pu inquiéter l'enfant s'il ne savait pas qu'il ne s’agissait là que de son maître.
Mais que peut bien faire le bicolore au centre de l'eau ? Tout comme ses frères il cherche tout simplement à apprendre un nouveau savoir. Voilà pratiquement un trois semaines qu'il tente de maîtriser celle-ci. Fort heureusement il commence tout doucement à en voir le bout. C'est Yoyu qui lui a expliqué ce savoir et comment il pourrait le mettre au point. Bien qu'il en ait compris la subtilité il a du mal à la mettre au point plus de quelques secondes sans vider la totalité de ses réserves de chakra.
L'enfant insuffle du chakra dans l'eau par ses pieds trempant dedans. Rapidement une masse de liquide s'élève dans le ciel formant une sphère autour de Tsuyu, ses cheveux se laissent portés par le léger courant. Il maintient la sphère durant une dizaine de secondes avant de la laisser tomber.

Tsuyu : *C'est trop coûteux pour être intéressant. Bordel, je dois louper quelque chose !*

Tsuyu se laisse tomber en avant, dans un gros plouf en entrant en contact avec l'eau. Se laissant couler avant que l'air dans ses poumons ne le force à retourner vers la surface où juste son dos dépasse. D'une impulsion il plonge et nage à une bonne quinzaine de mètre de profondeur. Le souffle n'est pas un soucis depuis qu'il est capable de prendre l'oxygène par les pores de sa peau.
Une fois à une profondeur qu'il juge être bonne, il insuffle directement de l'eau tout autour de lui. Créant une nouvelle fois une sphère qui ralenti sa remontée. Ici il est bien plus facile de maintenir le contenant qui l'entoure, après tout il n'a pas à maintenant vraiment une couche qui permet à l'eau d'éviter la graviter. Il arrive à tenir la sphère tellement longtemps qu'elle commence à ponctionner ses forces. Immédiatement il perce celle-ci. Un instant plus tard sa tête perce la surface de l'eau.

Deux heures s’écoulent à former des sphères bien plus réduites histoire de ne pas trop gaspiller son chakra tout en gardant à l'idée qu'il doit être capable de la maintenir en tenant en compte la proportion que ça lui demanderait une à taille humaine.
Tsuyu fini par écarquiller les yeux en pensant à quelque chose. Une question simple et pourtant ouvrant tellement de porte. Oui le Ninjutsu est une branche à part entière et unique subdivisée en bien d'autres. Mais qu'est-ce qui empêche celle-ci d'être aidée par un autre art ? D'accord, normalement elle n'en a pas besoin, auto-suffisante. Cependant ça ne l'empêche pas de pouvoir avoir un coup de pouce.
Pour ne pas trop dépenser de chakra il use encore une fois d'une mini-sphère qui en se formant se retrouve recouverte de deux symboles. L'Emprisonnement et l'Encre, deux façon de sceller. En usant de ceux-ci l'enfant n'a plus besoin de maintenir la forme à l'aide de son chakra mais tout simplement en usant de ces deux symboles, ils suffisent à garder la forme.

Tsuyu : *Ça marche !* il perd rapidement son sourire Sur petite échelle … À voir ce que ça dit sur une sphère bien plus grande.

Tsuyu crée une nouvelle sphère, de la taille d'un poing cette fois-ci. Le premier soucis, le coût en chakra est plus haut que ce qu'il n'aurait dû l'être par rapport à ses calcules. Ni une ni deux il ajoute deux nouveaux signes, celui du Chakra et du Kuko. L'un sur l'autre, afin de permettre une meilleure diffusion de la source. Cette fois-ci même en augmentant la taille de la sphère il arrive à garder un coût raisonnable mais surtout se rapprochant de ce qu'il avait imaginé.
Trois bonnes heures plus tard l'enfant tient au bout de sa main une sphère capable de contenir un homme. L'eau à l'intérieur bouge doucement, bercée par le symbole du Kuko, cette fois-ci c'est la bonne. Il tient la prison au bout de ses doigts.

Rikou : Je suis étonné de ta patience Eichi. C'est bien la première fois que je te vois assis tant de temps sans te mouvoir.

Eichi : Hmmm.

C'est la seule réponse donnée par l'enfant faisant encore une fois face à deux tas de bois. Un embrassé et l'autre recouvert par une fine couche de neige. En parlant de couche, l'enfant n'est plus pratiquement nu pour une telle température. Il porte sur ses épaules une tenue que Rikou est parti cherché, celle qu'il porte en temps normal quand il est avec le ryu. De la fourrure, l'idée de porter le reste d'un animal sur le dos ne lui fait pas vraiment plaisir. Cependant il se rassure en se disant qu'il n'a pas été tué que pour ça, le bouc d'on il porte la peau a été un repas et sa fourrure a été utilisée pour renforcer la capacité de garder la chaleur. Sa tête est couverte par un chapeau fait de je ne sais quel animal, lui aussi dévoré, juste ses yeux et le bout de son nez sont à la mercis des vents. Le bout de son arrête en trompette toute rouge par la froideur de l'air. Si au départ il se tenait à un bon cinq mètre du feu, aujourd'hui il s'en est rapproché de deux. Ce n'est peut-Être pas énorme pour la plupart des gens mais pour lui c'est un véritable pas sur sa peur.

Ça ne fait qu'une petite semaine que l'enfant à reporté son entraînement sur les flammes. Ayant trop de mal à les guider il a préféré se faire la main sur la neige poudreuse. Si au début il ne pouvait que la faire voler dans une direction unique il a fini au fur et à mesure à pouvoir la faire tourner et même créer de mini tornade. Sa maîtrise du Fuuton se fait de plus en plus précise, mais avec le feu il y a cette peur qui le dérange.

Eichi : Pourquoi la neige ne suffit pas !

Rikou : Tout simplement car elle ne t'effraye pas. Si tu apprends avec le feu qui te fait peur, tu pourras l'appliquer dans toute situation. voyant la mine un peu triste de son élève il ajoute immédiatement Moi non plus je ne suis pas rassurer par celui-ci. Mais nos peurs n'ont qu'une raison d'être, les vaincre. Il faut cependant toujours en tenir compte mais savoir les dompter.

L'enfant soupire, il avait espéré que Rikou le laisse faire son apprentissage sur autre chose. D'ailleurs il ne sait pas vraiment à quoi cet entraînement servira finalement. Il ferme les yeux tout en prenant une profonde inspiration histoire de se donner un peu de courage. Au fur et à mesure que le chakra se concentre dans ses mains le vent se lève, invoqué tout simplement par l'enfant qui crée des couloirs de cette essence. Le courant suivent le parcourt imposé, si la vitesse est bonne avant d'entrer en contact avec le brasier, elle perd rapidement de sa vélocité. Preuve que la peur est vivace et réelle.

Rikou : Je vois ... il serpente pour présenter sa gueule face au visage de l'enfant, le menton s'enfonçant dans la neige J'ai une question pour toi Eichi. Qu'est-ce que le feu ? le vent glaciale sortant de la bouche de la créature frappe le corps de l'enfant, passant outre ses vêtements

Eichi : Un élément. il répond sans réfléchir

Rikou : Et qu'est-ce qui le différencie tant de l'air que tu aimes tant ?

Eichi : Il est destructeur. encore une fois, c'est la première réponse qui lui passe à l'esprit qui sort de ses lèvres, Rikou claque sa langue sur son palais dans un bruit résonnant dans les plaines de neige

Rikou : Ce n'est qu'un visage de celui-ci. Ta réponse est correcte que sur un court laps de temps. Là où les flammes ne font que dévorer. Mais c'est oublier ce qu'il se passe ensuite. Le feu est à la fois destructeur et créateur, là où il ne reste plus rien il ne peut plus que laisser place à toute possibilité. Une forêt partant en braise ne s'en verra que plus forte des siècles plus tard. Le feu est fertile.

Eichi : Comment ça ?

Rikou : C'est simple Eichi, quand il n'y a plus rien il ne peut qu'il y avoir plus. Le feu dévore mais ne mange pas tout, dans ce qu'il laisse sous son passage il y a toujours de quoi pouvoir se nourrir. il approche un peu plus sa gueule Tu ne peux pas voir qu'un des visages, tu dois prendre les deux en comptes. Un peu comme quand tu es de mauvaise humeur. Ce n'est pas tout les jours que ça arrive, c'est ce qui fait qu'il est possible de l'accepter.

L'enfant pointe le bout de son nez vers le blanc de la neige. Comprenant sans vraiment y arriver ce que veut lui expliquer la créature. Il reprendre une profonde inspiration et crée un nouveau courant d'air dans le quel le feu s'engouffre. Il tremble en le sentant parcourir ce qu'il vient de créer, la chair de poule dévore ses bras, ses jambes mais surtout sa nuque. En ouvrant les yeux il voit le deuxième feu prendre petit à petit. Un large sourire apparaît, visible que par le plissement de ses yeux.
Il vient de vaincre une partie de sa peur, bien qu'elle reste toujours présente. Mais il prend cependant conscience qu'il possède un certain pouvoir sur elle.
Les heures qui suivent sont consacrées à appliquer ce savoir sur son corps.

Aki tien dans ses mains la même pierre qu'il utilise depuis le début, cependant elle qui était jadis grise claire est maintenant recouverte d'une sacrée couche de suie montrant à quel point il a pu mettre des essais au point. En utilisant le symbole de l'Essence il est depuis pas mal de jours capables de maintenir les flammes autours du mini roc autant qu'il le souhaite. Il pourrait s'arrêter sans aucune difficulté à ce stade mais ça voudrait dire que l'objet soumis à la technique se retrouverait abîme. Ce n'est vraiment pas le but de la escompté. Ce qu'il doit faire c'est l’améliorer tout en la laissant indemne.
Aki plante son regard dans celui de Jin cherchant une réponse.

Jintoku : Je suis navré petit Dom, mais je ne rencontre pas le soucis que tu possèdes. Je n'ai pas à craindre le feu. l'enfant referme ses doigts sur la pierre chaude

Aki : Je comprend. Merci quand même Jintoku.

Il reporte son attention sur celle-ci. Si le symbole de l'Essence permet aux flammes de perdurer, il lui manque cependant la façon d'on il arrivera à éviter des dégâts. Voilà des jours qu'il se creuse la tête pour trouver une solution.
Il pause son dos contre le torse du dragon, cette fois-ci vu qu'il ne dort pas la place et bien plus confortable. Ses lèvres claquent à plusieurs reprises sous un soupire de lassitude. Il commence à en avoir marre de ne pas trouver réponse à cette enigme. Il est pourtant si proche du but.
Au bout de quelques minutes à se plaindre Aki tend face à son visage la main contenant la pierre, plate comme un plateau, contenant le roc sur sa paume. En un instant il s'enflamme, il n'est pas difficile de voir la nouvelle couche de suie se déposant dessus. C'est là tout le soucis, le fait que les flammes soient à même l'objet. Il pourrait poser une couche de chakra isolent, mais le hic est qu'elle sera définie dans le temps. Non il doit trouver autre chose.

Les heures s'écoulent sans qu'une réponse ne soit apportée, il pourrait bien agrémenter de plus de symboles mais il a peur de rendre la technique bien trop coûteuse. Surtout que normalement elle n'a absolument pas besoin de cet ajout. Et maintenir juste le feu à quelques millimètres ne changerait rien, l'air entre les deux chaufferait jusqu'à lui aussi apporter des dégâts, non comparable mais présent tout de même.
L'enfant se redresse, les yeux grand ouvert. Il ne sait pas pourquoi il n'y a pas pensé plus tôt et surtout si ça fonctionnera mais l'idée est bonne, suffisamment pour être tentée. Si lui n'y arrive pas juste avec du Katon c'est qu'il doit s'appuyer sur autre chose. Les symboles, c'est déjà fait, en ajouter transformerait plus le tout en sceau qu'autre chose. Non, ce qu'il lui faut c'est une maîtrise. D'un bond il atterri sur ses pieds et cours vers l'eau où il frotte avec force la pierre pour en ôter la suie. Au bout de quelques minutes il sort le tout de l'eau, les moins encore un peu poisseuse car la pierre pas totalement propre mais il devrait avec ceci voir la différence. Il se penche de nouveau sous le regard interrogateur de Jintoku, un simple sourire est accordé à la créature. Dans chacune de ses mains un bout de roc parfait pour un ricochet. Une toute propre et l'autre un peu moins. Il se concentre quelques secondes pour former une couche de Fuuton autour des objets et les enflammes une fois isolé. Comme il l'avait pensé le tout chauffe rapidement, ce qui n'est pas l'effet escompté. Il soupire, éteignant au passage les deux pierres en les plongeant dans l'eau.


Trois heures de plus avant que l'enfant ne jette au sol les pierres, il avait penser trouver dans le Fuuton une solution en isolent la pierre par de l'air mais ça ne fonctionne pas. Il a beau le mouvoir dans tous les sens il finit toujours pas prendre en température mais surtout à vraiment être coûteux en chakra.

Jintoku : Il ne sert à rien de te mettre dans cet état Aki. Si tu perds ton sang-froid petit Dom tu ne trouveras jamais la solution.

Aki : Mais ça fait des jours et des jours que j'échoue tout le temps ! Ça me gave !

Jintoku : Tu le vois tout simplement du mauvais œil mon petit. Tu ne dois pas voir tout ceci comme un échec mais comme une nouvelle connaissance.

Aki : Quoi ?!

Jintoku : Si tu n'avais rien appris petit Dom, jamais tu n'aurais tenté tout ce que tu as mis en place. Le referas-tu ?

Aki : Pourquoi refaire quelque chose qui ne fonctionne pas ?! il frappe du pied nu dans le sable

Jintoku : Et comment sais-tu que ça ne fonctionne pas ? le teint rougi par la colère redescend de quelques teintes, la couleur restante est juste là par gêne

Aki : Parce que je l'ai appris.

Jintoku : Nous avançons … J'ai eu le temps de penser à ton soucis et je crois tenir quelque chose.

Aki : Quoi donc ? un sourire apparaît sur son visage, vite éteint

Jintoku : Si je te le dis ça ne servirait à rien petit Dom. la créature lâche un long bâillement avant de reprendre Comment insuffles-tu ton chakra dans la pierre ?

Aki : Je la charge voilà tout. Comment veux-tu que je fasse ?

Jintoku : Pourquoi pourrais-tu appliquer la même chose sur tes mains sans craindre de les rendre inutilisable ?

Aki : Bha parce que je ne crains plus le feu depuis que tu m'as donné ton don.

Voyant qu'Aki ne tilte pas tout de suite le dragon appuie son regard dans le sien. Il lui faut bien quelques secondes pour faire le rapprochement entre les différentes questions.

Aki : Mais oui ! Je dois pas chercher à l'isoler mais à le protéger ! Merci Jintoku !!!! il reprend immédiatement une pierre propre, la flemme d'en nettoyer une ancienne de nouveau Si au lieu de charger la pierre de chakra, je l'insuffle en ne faisant qu'un avec ... en parlant il applique ce qu'il dit ... la nature de mon énergie le protégera en l'immunisant.

Tout en lançant de nouveau la technique il appose le symbole de l'Essence d'on il ne peut se passer, Kitsune l'oblige. La pierre prend feu et cette fois-ci ne subit pas les méfaits des flammes, elle prend bien en température mais rien à voir avec ce qui aurait pu lui arriver sans ne faire qu'un avec le chakra de l'enfant. Il présente le tout au dragon, sourire à pleine dent. Jintoku dévoile lui aussi ses crocs dans un air amusé

Il fait toujours aussi chaud ici mais le corps de Nagomi commence à s'y habituer, ses mouvements sont moins lourd bien que sa peau ruisselle toujours de sueur. Devenue totalement brillante sous les litres d'eau qui s'échappent de ses pores. L'enfant arrive à présent à lever un repart face à lui offrant une protection. Le soucis est qu'il prend bien trop de temps à mettre celui-ci au point. Et vu que le temps depuis le quel il est dessus Gekirin n'est pas vraiment heureux face à ceci, sa patiente étant une source tarie de base elle est là à présente plus que pompée. C'est pour cette raison que le ryu a pris la décision, depuis quelques jours, de forcer Nago' à sortir cette défense bien plus rapidement. Comment s'il prend-il ? C'est simple, il suffit de voir dans quoi le petit brunet évolue. Tout autour de lui le sol est jonché de débris de pierre entrant en contact avec son corps. L'idée est simple, le mur doit être mis au point avant que le roc ne l'atteigne. Et comme dit un peu plus tôt, la patience de la créature n'est pas un exemple à suivre il y va vraiment à grande vitesse. Il n'y a pas à craindre que l'enfant subisse quoi que ce soit, la nature que le ryu lui a offert l'immunise totalement à tout choc avec cet élément.

Une pierre frappe l’arrière du crâne de Nagomi alors qu'il essaie encore de tirer un pan de mur du sol d'une attaque précédente. Lui qui est tellement habitué à être capable de garder ses émotions pour lui ne peut tout simplement plus au bout de tout ce temps à se sentir humilié. Ce n'est pas ultra visible, ça ne se voit que par ses poings serrés quand il ne signe pas de mudra et ses mâchoires tellement proches que ses dents commencent à lui faire mal. Ce qui le frustre vraiment c'est qu'il sent que la vitesse de son maître est bien trop élevée pour que ce soit un véritable exercice. Ce n'est humainement pas possible de pouvoir se protéger de tous ces assauts sans s'enfermer dans un coffre. C'est ce point qui le met vraiment en rogne, qu'importe la rapidité qu'il pourrait avoir il lui est impossible de réussir ce qu'il lui est demandé. Et pourtant il n'en dit rien, sachant très bien ce que ça pourrait impliquer. Et pourtant il ne se laisse pas écraser par tout ceci.  

Dans son champ de vision arrivent deux nouvelles pierres, il arrive bien à lever un mur mais elles passent toutes les deux avant, sans parler de la troisième qui le frappe de derrière. Gekirin ne rigole vraiment pas, il y va vraiment avec une bonne partie de ses capacités. Enfin, c'est ce que s'imagine l'enfant. Car bien qu'il ne le sache pas, le ryu est vraiment sur les bases de ses capacités.

Tout comme pour ses frères les heures s'écoulent sans qu'il ne trouve vraiment comment y arriver. Ce n'est plus un soucis de maîtrise de la technique mais plus un cratère entre lui et son maître. Il arrive au bout d'un moment à augmenter ses capacités de rapidités via la maîtrise du chakra, quatre d'affilée, ajoutant à ceci le sceau de la Rage Animale, une aide de Senjutsu et sans oublier d'activer le dojutsu qu'il a hérité de la divinité d'on il est issu. Passant vraiment d'une rapidité vraiment passable à une bien plus impressionnante. Cependant si le temps de réaction est bien meilleur ça reste tout cependant pas suffisant. Il lui manque toujours de quoi pouvoir pouvoir pallier au cratère qui écarte le maître et l'élève, autant dire que c'est quelque chose qu'il ne sera jamais capable de pouvoir combler ou en tout cas pas pour le moment.

Les murs de pierre et les débris sur le sol commencent vraiment à pauser soucis à l'enfant pour se mouvoir. Là où le choc du Doton ne lui pause aucun soucis, le fait de poser son pied devient vraiment dangereux. Déposer son panard sur quelque chose d'instable à ce point est vraiment une bonne façon de se fouler quelque chose.
Une heure s'écoule, provoquant au bout de ce laps de temps une véritable perte de neutralité de l'enfant. Lui qui est toujours aussi peu démonstratif se retrouve maintenant les sourcils froncés et les lèvres pincées. Il n'en peut juste plus du tout de cette situation. À tel point que pour une fois il craque, rouge de colère, les larmes aux yeux.

Nagomi : Mais putain ! T'es vraiment qu'un pauv' con ! Comment tu veux que j'évite ce que tu m'envoies ! il lève un mur de pierre, encore trop en retard, la vitesse avec la quelle les pierres arrivent et le nombre est trop important Mais c'est quoi ton problème ! Comment tu veux que j'apprenne alors que tu agis comme ça ! cette fois-ci c'est la ryu qui serre les crocs, approchant sa gueule blanche de l'enfant Quoi ?! Je comprend pas ce que tu cherches à prouver ! Oui tu es plus puissant que moi ! Tu le sais et je le sais ! Je vois pas pourquoi le prouver à chaque coup ! Lance moi une montagne en me demandant de la stopper ! On est pas loin de ça ! le regard de Gekirin se fait bien plus sombre Tu me fais chier !!!!!!

Un silence s'installe, la tension entre les deux montent à tel point que de la créature un aura de dangerosité émane. À tel point que la colère de Nagomi s'efface pour laisser place à une peur sans non, en voyant la gueule de son maître s'ouvrir laissant voir la magma se créant au fond de sa gorge, il n'y a pas l'ombre d'un doute qu'il compte tout simplement recouvrir son élève sous cette substance visqueuse et mortelle. Nago' n'aime pas cette sensation qu'il a vécu une fois, ce dérangement de tripes, comme si elles étaient attirées vers quelque chose d'inconnu, mais en cet instant il remercie le ciel de la ressentir. Alors que la lave jaillit de la gueule de son maître lui disparaît. Est-ce que le ryu s'en est rendu compte ? C'est à ce le demandé vu le visage soulagé qu'il aborde à présent, comme s'il s'était débarrassé de quelque chose de dérangeant.

Apprend avec Chim est tout sauf une partie de plaisir et ceci même si les chocs électriques ne sont plus possible. Il a l'art de rapport tout échec à une faiblesse, qu'importe celles qu'elle est, ce qui compte c'est de tout simplement rabaisser Haru afin de garder son statut. Qu'importe ce que tente l'enfant, si cette façon n'est pas celle que le ryu applique c'est que ce n'est pas la bonne et qu'il ne sert à rien de continuer sur ce chemin. Le noiret pourrait maîtriser depuis quelques jours la technique qu'il est censé apprendre s'il avait pu avoir un certain libre arbitre. Malheureusement avec son maître ce n'est pas possible. La seule entente qui peu exister est tout simplement celle de soumis et de maître. Que Haru ait raison ou non il n'y a aucune importance, non la seule chose qui compte c'est qu'il s'y prenne comme l'écailleux le souhaite. C'est à dire d'une façon qui n'est pas vraiment possible de transposer sur un humain. C'est là que l'enfant a une certaine chance, il n'est pas composé que de cette espèce, c'est très certainement ce qui le sauve.

Depuis une bonne heure Haru est seul à s'entraîner pour son grand soulagement. Pour une fois il va pouvoir tester sans risquer de prendre de la caillasse en pleine face. Car oui contrairement avec l'électricité les chocs sont bien plus visible et handicapant à coup de roc. Si choquer le corps de l'enfant durant quelques minutes est acceptable, lui briser un membre l'est bien moins.
Le petiot crée dans la paume de sa main une sphère d'électricité qu'il tente de maintenir sans payer trop cher en chakra. Il pourrait bien sûr garder celle-ci durant des heures mais ce serait stupide, la transposer à taille humaine serait bien trop gourmand. Maintenir une sphère entière n'est pas une solution, il faut qu'il trouve comment Chim réussi à les mettre en place. Car oui, si le ryu veut que l'enfant face comme il le souhaite ce n'est pourtant pas pour autant qu'il va lui indiquer comment faire.

L'enfant ferme les yeux, essayant de se remémorer au mieux la façon d'on la sphère se met en place. Il voit bien le point qui l'a le plus marqué, l'immobilité de celle-ci tout en ayant du mouvement sur les chemins crées. L'enfant a bien tenter de faire de même mais les circuits de chakra mis en place s’essouffler très rapidement. Empêchant de maintenir la sphère sans y apporter une bonne dose de chakra tout le temps. Il repense également à ce qui lui a été expliqué. Cette technique n'a pour simple but que de dissuader qu'une personne s'approche de trop. Elle ne l'empêche pas mais diminue les capacités physiques. Il tord la phrase dans tous les sens pour tenter de comprendre ce qui doit être retiré. Quand la créature est là, ce n'est pas facile de réfléchir. Il y a trop de chance à penser pour laisser libre court à son imagination et à sa cervelle. Mais là dans le calme il fini par percer le secret, se frappant le crâne pour le temps qu'il a pris pour comprendre. Si la technique a pour simple but d'empêcher d'approcher il ne sert à rien de la rendre pleine, elle aurait un effet permanent dans ce cas. Il faut juste agir en surface. Si tout ceci règle bien une question sur la dépense de chakra ça ne change pas le problème des chemins bien trop onéreux. Il faut qu'il trouve la solution à tout ceci, avant que Chim n'arrive, ça serait le mieux s'il veut garder la totalité de sa concentration.

Une nouvelle heure s'écoule sans qu'il n'arrive à mettre le doigt sur ce qui pourrait lui permettre de maintenir cette sphère autour de lui. Il a beau se creuser les méninges il bloque vraiment sur ce qui lui permettra l'utilisation de cette technique. Si seulement il était capable d'user du Suiton il pourrait utiliser cet élément comme route. Mais non, lui c'est le Doton qu'il maîtrise également. C'est dans cette plainte un peu stupide qu'il trouve la manière de s'y prendre ou tout du moins une piste. Cette fois-ci c'est sa cuisse qu'il frappe, tellement fort que l'un de ses genoux frappe le sol, pas si fort que ça vous en faites pas, il est tout simplement installé en tailleur. Les routes doivent tout simplement être parsemé de poussière, capable d'indiquer un chemin sans que celui-ci ne soit trop coûteux.
L'enfant se lève, doucement tout en concentrant du chakra en lui, au niveau de son torse pour la plus grande partie et au bout de ses mains pour le reste. C'est cette part qui prend le pas sur tout, créant autour de lui une limite sphérique inspirée des toiles d'araignées en un peu plus bordélique pour laisser le moins de failles possible. Une fois satisfait du tissage il libère via le lien allant de son thorax vers la limite le reste du chakra chargé lui de Raiton. À peine le tout ayant quitté son corps il relie ce pont entre lui et cette sphère sur le seul chemin terminant en cul de sac, créant de cette façon une boucle infinie labyrinthique. De cette façon il n'y aura pas à s'en faire de recharger la sphère mais tout simplement de charger les chemins de poussière afin de permettre à son affinité principale de poursuivre son chemin.

Une sensation bien connue apparaît au niveau de son estomac sans que l'ombre de la créature ne revienne.

En sentant l'attraction signe d'un voyage les quintuplés avaient pensés se retrouver de nouveau sur l'île de leur père. Et pourtant non, c'est plutôt au sein d'une énorme arène qu'ils sont apparus. Chacun à leur tour, toujours le même jours mais absolument pas à la même heure.
Le lieu était en semi ruine, dominé de nouveau par la nature. Aucun doute que cet établissement devait être un lieu de visite il y a des siècles mais vu la poussière qui recouvrait chaque parcelle il faisait tout autant de temps que personne n'y avait mis les pieds hormis quelques animaux. En parlant de ceux-ci ils avaient très rapidement fuit les lieux en voyant l'arrivée d'un groupe de garçon. L'endroit avait comme un aura de magie, surtout le point de la nourriture. Chaque jours au pied des racines de l'arbre le plus énorme du lieu offrait de quoi boire et de quoi se nourrir de façon à ce que tout le monde ait le ventre bien remplis. Haru avait déjà connu ceci et avait pu en parler à ses frères pendant ces journées de repos qu'ils s'étaient donnés. Il faut dire que ces derniers jours ont vraiment été plus qu'éprouvant pour chacun d'eux. Ils dorment dans une sale semblant un rien aménagée, des lits en nombre plus que suffisant mais à la forte odeur de poussière. Enfin, repos n'est pas le mot juste, ils ont tout de même participé pour chacun à un partage de savoir que ce soit en tant qu'élève ou en tant que senseï.

Ils se réveillent tous simultanément alors qu'ils avaient pensé pouvoir dormir tranquillement. C'est la peur qui les a extirpés des bras de Morphée, ou plutôt l'instant de survie. Ils se sont sentis dans leurs sommeils comme suffoquant. La source de cet inconfort était tout simplement une dose massive de chakra ayant apparue comme par magie dans l'arène. La quantité est telle qu'il n'est pas difficile de la localiser au mètre près. Il n'y a aucune menace qui émane de la personne ou de la chose, mais la quantité est telle qu'il est difficile de ne pas prendre peur. Ni une ni deux tous cinq sont debout, les yeux grand ouvert pour vaincre la fatigue de cette nuit non terminée. Suffisamment lucide pour avoir cependant chacun une arme à la main qui leur donne cependant aucune sécurité.
Une voix s'élève dans le silence, douce mais sèche, ne laissant pas l'ombre du doute que seul l’obéissance est la réponse.

Batan : Haru, Aki, Tsuyu, Eichi et Nagomi, fils de Hikaru et des Kitsunes. Je vous demande de vous présenter à moi !

Elle ne dépasse pas le décibel d'une discussion et pourtant le son arrive aux oreilles des enfants comme si elle était à côté d'eux, ignorant toute surface sur le chemin. Sans vraiment s'en rendre compte tous cinq se mettent en route, simplement vêtu de leur sous-vêtement.
En sortant du couloir menant à la pièce qu'ils utilisent comme chambre ils tombent nez à nez avec une femme d'une taille impressionnante. Un bon deux mètres les forçant à lever leur tête pour la fixer dans les yeux. Toute vêtue de vert, le visage maquillé d'un blanc immaculé, les yeux accentués sur leurs paupières supérieur de rouge et noir. Ses lèvres tout aussi vive. Une coiffe de métal surplombant sa tête cachant une partie de ses cheveux. De l'or ? C'est en tout cas l'impression que les enfants ont. Son corps est vêtu d'une tenue qu'ils diraient traditionnelle, un camaïeux de vert ne laissant que son coup et visage respirer. Au niveau de sa ceinture de tissue, deux tiges de métal épaisses dépassent.
Son visage est dur mais à la fois doux, c'est très étrange, elle semble être à elle-même une pure dualité. Son maquillage empêche de lui donner un véritable âge, les quintuplés diraient bien très vieilles mais ce serait se fier à l'avis d'enfant de dix ans considérant une personne de quinze années pouvant en avoir mille. Par contre, physiquement, pour eux, le même âge est à mille lieu. La dame lève un sourcil tout en en baissant un.

Batan : C'est dans cette tenue que vous choisissez d'accueillir une inconnue ?

Ils s’échangent un regard, remarquant très rapidement qu'ils sont pratiquement nu. Ni une ni deux, ils prennent la poudre d'escampette tout en rougissant. Revenant quelques minutes plus tard, vêtu cette fois-ci. C'est avec un sourire en coin que la dame les accueille de nouveau.

Batan : Voilà qui est bien mieux mes enfants. Je me nomme Batan et j'ai été choisie pour vous jauger. Tsuyu ouvre la bouche mais se retrouve très rapidement coupé As-tu l'impression que j'ai terminée jeune homme ? il fait signe de la tête, négativement Est-ce que l'on t'aurait privé de la parole Tsuyu ?

Tsuyu : Non, Batan-Sama. tous cinq pointent leur bout du nez vers le sol, impressionnés par la personne qu'ils ont face à eux

Batan : Nul besoin de toutes ces fioritures. Je n'ai en rien le droit de vous demander ce genre de suffixe. elle passe sa main dans les cheveux du bicolore, créant un mélange de rouge te de blanc Du moment que vous êtes polis et présentables, Batan suffira. voyant qu'elle intimide les enfants les privant de courage pour répondre elle poursuit Comme je vous le disais, j'ai été choisie pour vous jauger mais également pour vous apprendre. Nous allons donc être amené à nous rencontrer souvent pour vous et rarement pour moi.

Eichi : C'est papa qui vous envoie ?

Batan : Non, pour tout dire je n'ai jamais rencontré votre père Hikaru. J'en ai bien entendue parler mais je n'ai jamais eu le plaisir de le voir en vrai.

Aki : Qui est-ce alors ? elle aborde un large sourire avant de poser sa lourde paume gantée sur la tête de l'enfant, lui ébouriffant également les cheveux

Batan : À partir du moment où le nom ne pourrait vous donner un écho je ne vois pas en quoi cette information serait intéressante à divulguer. Prenez ceci comme ma première leçon les enfants, tout ce qui est futile n'a pas lieu d'être. Gardez votre esprit pour ce qui en a vraiment de l'importance. Oubliez toutes questions qui n'a pas lieu d'être par rapport à votre bonification, hormis si celles-ci vous taraude réellement. Dans ce cas je vous prie de me la faire savoir mais ce n'est pas pour autant que réponse vous sera apportée. Batan attrape le panier à ses pieds que les enfants n'avaient jusque là pas vu Mangez et nous nous y mettrons.

Les quintuplés obéissent sans vraiment comprendre pourquoi. Il y a quelque chose cette cette Batan qui vous force à l'écouter. On pourrait croire que c'est la force qui s'en dégage mais ce n'est pas que ça, il y a quelque chose de plus … mystique.